Il était un peu plus de minuit quand la jeune Claudia décida de céder à l’appel de la curiosité, s’avouant ainsi vaincue par son insomnie. Elle fit rapidement taire la petite voix dans sa tête qui lui disait qu’il valait mieux se reposer afin d’affronter sereinement la première journée de cours du lendemain : certes, elle avait hâte d’assister à ses premiers cours, mais Claudia n’avait jamais été douée pour se projeter plus loin que dans l’instant présent. Et tout ce qui comptait à ce moment précis, c’était de découvrir le château. Et même bien plus que cela. Car Claudia avait une idée derrière la tête. Et rien n’aurait pu l’en détourner. Cette idée fixe, c’était le passé de son père.

*Je me souviens bien de ton père […] La ressemblance est frappante…*

Comment interpréter ces paroles ? En quoi lui ressemblait-elle ? La seule chose que savait Claudia sur la scolarité de son père, c’est qu’il avait appartenu à la maison Serpentard. Une bien maigre piste aux yeux de la fillette. D’autant plus qu’elle ne la satisfaisait pas, car elle n’avait jusqu’à présent entendu que des rumeurs décevantes sur cette maison. Avait-il été un bon élève ? Peut-être occupait-il un poste important ? Faisait-il partie de l’équipe de Quidditch ? Autant de questions qui taraudaient notre jeune sorcière.

C'est vêtue de son plus beau pyjama (le rose, celui avec des licornes…), que Claudia se faufila en dehors de sa salle commune, déclenchant au passage le courroux du portrait de la Grosse Dame. La jeune sorcière se retourna vers le portrait, lui tira la langue et se mit à courir jusqu’à tourner à l’angle du couloir, où elle s’estima à l’abri. Téméraire, mais pas trop.

Le cœur battant, Claudia fit une pause pour reprendre son souffle. Dans le Poudlard Express elle avait entendu parler de la salle des trophées et des trésors qu’elle abritait, et l’endroit lui paraissait on ne peut plus approprié pour commencer ses recherches. Cependant, dans son incapacité à prendre le temps de planifier les choses, la fillette avait oublié de se renseigner sur la localisation de cette fameuse salle. Elle se remit à marcher, plus discrètement cette fois, et s’avanca jusqu’aux escaliers du cinquième étage. C’est tapie dans l'ombre d'une armure qu’elle décida de s’arrêter un instant pour, chose rare, réfléchir à un plan, observant la chorégraphie des escaliers magiques.

Quel château! Par la barbe de Merlin, quel extraordinaire château!! Des tableaux aux occupants mobiles, des fantômes en guise de mascotte des maison, un esprit frappeur, des escaliers qui bougent et une architecture monumentale! Ethan était véritablement ébloui. En ce moment, c'était principalement les tableaux qui éveillaient sa curiosité. Il s'amusait à suivre certain personnage qui passaient de toile en toile. Il discuta avec un vieux monsieur barbu du temps qu'il faisait dans la toile, c'est à dire la météo d'un lieu qui lui était inconnu, et ce il y a plus de 500 ans!

Il ne comprenait pas comment les étudiants pouvaient passer devant ces toiles sans y prêter attention. On se moqua de lui plusieurs fois mais il s'en moqua, trop concentré qu'il était dans sa contemplation. Il déambula un peu partout dans le château sans jamais vraiment savoir où il était. Il passa même dans une jolie salle ornée d'une multitude de coupes. Les heures passèrent comme des minutes. Ethan observait depuis un long moment une toile qui représentait une fête moyenâgeuse. C'est largement passé le couvre-feu qu'il s'aperçut qu'il était seul dans le couloir et que le brouhaha continu de l'activité de la journée s'était éteint.

Ce n'était pas du tout ce qu'il avait voulu. Il n'avait pas du tout envie de se faire punir dès la première nuit! Le souci, c'est qu'il n'avait pas la moindre idée d'où il pouvait bien être. Celui qui lui faisait le plus peur, c'était le fantôme de Rusard qui pouvait le surprendre à tout moment. Il se cacha derrière une colonne, et finit par s'asseoir. Il ne savait pas quoi faire. Il se mit à sangloter quelques minutes, comme un petit enfant perdu en pleine nuit au milieu d'un bois habité par les loups. Il finit par s'endormir de lassitude dans son coin sombre.

Un bruit le réveilla en sursaut. Il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait bien être. Il ne sentait plus en sécurité où il était. Il tendit l'oreille. Plus aucun bruit. Il était sans doute temps de migrer vers un endroit plus à l'abri. Il avançait à pas de sioux. Il aurait juré avoir vu une armure adossée au mur bouger, mais cela ne l'inquiéta pas car il en avait vu déjà d'autres faire de même en journée alors qu'il contemplait un tableau. Il fut bien surpris d'arriver près des escaliers. Ils descendaient tous, ce qui signifiait qu'il était au cinquième étage. Devait-il tenter de rejoindre le premier pour aller au terrier? Il décida de prendre le risque de voir si la voie était libérée pour passer au quatrième, aussi discrètement que possible.

Claudia tendit l’oreille. Elle était sûre d’avoir entendu quelque chose, au loin. Son cœur se remit aussitôt à battre la chamade. Se pouvait-il que par un quelconque enchantement la Grosse Dame soit sortie de son tableau et se soit lancée à sa recherche ? Une de ses camarades avait-elle été rapporter le fait que Claudia ne se trouvait pas dans son lit ? A un préfet ? Un professeur ?

Aucune certitude. Dans le doute, Claudia décida que la solution la plus prudente était de rester cachée, tapie dans l’ombre de l’armure. Tous ses sens étaient en alerte, tel un chat prêt à bondir au moindre signal. Si elle se retrouvait prise au piège, son plan était de renverser l’armure pour faire diversion puis de courir le plus vite possible dans la direction opposée. Elle ne connaissait pas le château, mais elle avait l’avantage d’être rapide et agile.

Elle entendait désormais distinctement des bruits de pas. Mais il ne s’agissait pas d’un pas assuré comme aurait pu l’être celui d’un professeur. Non, on aurait plutôt dit des pas de petite souris. Progressivement, Claudia pu distinguer une silhouette qui, au vu de sa petite taille, appartenait probablement à un autre élève. A mesure qu’il se rapprochait, la fillette pu constater qu’il s’agissait d’un garçon aux cheveux châtains, qui arborait un air apeuré. Aussitôt, son côté espiègle repris le dessus. Elle allait en rajouter une couche, et lui faire la peur de sa vie. Par chance, le jeune garçon était tourné vers les escaliers et ne semblait pas l’avoir repérée.

- Bouuuuuh ! s’exclama-t-elle en bondissant hors de sa cachette et en attrapant le pauvre garçon par les épaules.

Puis elle le lâcha, reculant d'un pas pour admirer le petit effet qu'elle avait produit, ses grands yeux pétillant de malice.

Que se passa-t-il exactement dans la tête au moment où on l'attrapa par les épaules et on lui cria dans les oreilles? Il eut premièrement l'une des plus grandes surprises de sa vie, ensuite l'une des plus grandes peurs de sa vie, il faillit lâcher aussi le plus grand cri d'étonnement apeuré de sa vie, mais il eut le réflexe de le contenir, ou presque. Un son indéfinissable s'échappa de sa bouche. La première lettre était bien le "a" de "AAAAH", mais la suite était impossible à écrire avec les lettres de l'alphabet français à notre disposition.

Il resta aussi figé et tendu comme un arc pendant quelques secondes, le pas qu'il avait entamé restant suspendu, comme sur une photo de moldu. Il réfléchit à toute vitesse. De toute évidence, cela ne pouvait pas être un professeur. Un fantôme alors? Non, ils ne sont pas censés pouvoir le toucher. L'esprit frappeur? Certainement pas, il n'aurait pas une voix enfantine de fille. Comment ça, enfantine de fille?! Ethan se tourna doucement, les yeux plissés, de la colère apparaissant malgré tout clairement dans son regard. Il chuchota avec véhémence.

- Non mais tu es folle ma parole? Tout le château m'aurait entendu si je n'avais pas contenu mon cri de surprise. Sans compter ton "bouh"! Tous les préfets et les professeurs faisant leur ronde doivent se diriger vers nous en ce moment.

Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, la fille en face de lui aurait été foudroyée sur place.

Claudia n’écoutait les réprimandes du jeune garçon qu’à moitié. Ce qu’il pouvait être ennuyeux ! Les préfets ? Les professeurs ? Bwarf, la jeune fille avait déjà oublié que c’était ce qu’elle craignait également quelques minutes plus tôt. A leur âge, on n’est pas censé être si sérieux ! Les adultes s’attendaient-ils vraiment à ce que des enfants de onze ans balancés dans un château magique aillent se coucher docilement ? Certainement pas !

Ne se séparant pas de son air espiègle, Claudia détaillait le garçon des yeux, essayant de décider s’il valait la peine qu’elle lui accorde plus de temps. Il devait être en première année également car ils étaient à peu près de la même taille. Bon, il n’avait pas l’air très courageux, mais Claudia avait un faible pour les yeux bleus. Et puis, ce pourrait être amusant d’essayer de le dévergonder un peu. Après tout, c’était ça ou retourner dans son dortoir alors qu’elle était tout sauf fatiguée.

Décidant donc de lui donner une chance, la jeune sorcière lui adressa son sourire le plus charmeur. C’est qu’elle l’avait travaillé, ce sourire ! Avoir un penchant pour les bêtises nécessitait un minimum d’armes… Plusieurs options s’offraient désormais à elle. Elle pouvait continuer à le torturer un peu en piquant une crise devant lui, fondre en larmes pour l’attendrir, ou s’excuser. Seulement, elle n’avait pas très envie de voir débarquer un adulte, les larmes étaient en général réservées aux situations plus complexes, et elle était incapable de se souvenir de la dernière fois où elle avait dû s’excuser. Elle choisit donc une quatrième option : le plus simple pour ne pas s’engager dans une dispute était encore de changer de sujet.

-Tu es perdu ? lui demanda-t-elle d’un ton parfaitement innocent, feignant de ne pas remarquer les éclairs de colère dans ses yeux.

La fuite aurait sans doute été l'option la plus sage. La fille devant lui annonçait les ennuis à cent mètres à la ronde. Sous ses airs charmants devait certainement se cacher une petite diablesse prête à lui faire un nouveau mauvais coup. Ou pas, c'était difficile à dire. Peut-être que ce sourire était sincère après tout. Peut-être qu'elle était aussi charmante que son sourire. Le jeune Poufsouffle se calma et lui sourit en retour.

Devait-il abaisser ses défenses? Cela n'avait très certainement aucune importance dans leur situation. La question de la jeune finit de le distraire. Oui, il était totalement perdu. Il était à deux doigts de sangloter quand il y pensait, mais il préféra continuer d'afficher son sourire parce qu'il avait l'impression que la jeune fille se moquerait de lui.

- Suis-je perdu? Et bien je constate que nous sommes au cinquième étage. Je dois rejoindre le premier étage pour me rendre à mon dortoir. Ce qui signifie qu'il y a quatre étages d'escaliers mobiles entre ici et l'endroit où j'aimerais me rendre. Et qu'il faudra maintenant de toute façon éviter de passer par là pendant un certain temps si on tient à ne pas se faire prendre stupidement. Hum. En fait oui, je suis totalement perdu. Et toi? Qu'est ce que tu fais là?

Si on avait dit à Ethan qu'il se baladerait dans les couloirs du château dès la première nuit, il ne l'aurait pas cru. Ses pensées furent interrompues par un léger bruit en provenance de l'escalier.

- Tu as entendu? On ne devrait pas traîner ici, ajouta-t-il en chuchotant.

C’est sans grande surprise que Claudia observa le jeune garçon lui sourire en retour. C’était presque trop facile. Elle s’entendait souvent dire par sa mère et les Catanach que son charme lui venait de son père. Son père… C’était pour partir sur ses traces que la jeune fille s’était retrouvée dans cette situation, il ne fallait pas qu’elle l’oublie !

Toute occupée qu’elle était à se remémorer la raison de son escapade nocturne, elle écoutait le monologue de son camarade d’une oreille distraite, saisissant quelques mots-clés au passage. « Premier étage », « dortoir », « perdu ». Donc ce garçon était dans une maison différente de la sienne. Ensuite, comme elle s’en doutait, il n’avait aucune idée du lieu où ils se trouvaient. Bon, ce n’était pas lui qui allait l’aider à trouver cette fameuse salle des trophées.

-Et toi? Qu'est ce que tu fais là? lui demanda-t-il.
Que faire ? Lui avouer la véritable raison de sa présence ici était bien trop prématuré. Il n'y avait qu'une personne dans ce château au courant de cette information, il s'agissait de Jeanie. Et malgré leurs différents, elle lui faisait toute confiance pour garder ce point secret. De quoi aurait-elle l’air si elle avouait qu’elle avait été abandonnée par son père ? Quelle genre d’enfant était-elle pour avoir poussé son père à partir ? Car c’était ça, la véritable question qui la taraudait. La culpabilité était un sentiment qu’elle ne connaissait que trop bien.

Soudain, un bruit discret la tira de sa rêverie. Sans trop réfléchir elle acquiesça à la suggestion de son camarade. Prenant tout naturellement la commande des opérations, elle tira le jeune garçon par la manche et couru avec lui se réfugier à l’angle du prochain couloir. Une fois à l’abri, Claudia se plaqua contre le mur, regarda son camarade en posant un doigt sur ses lèvres, et tendit l’oreille. L’attente, le cœur qui bat la chamade, l’adrénaline dans les veines, qu’est-ce que c’était agréable ! On se sentait… vivant !

Après une minute où rien de plus ne se fit entendre, Claudia s’estima hors de danger. Elle sentit son corps se relâcher, et fit à nouveau face au garçon.

-Je suis en mission top secrète, lâcha-t-elle négligemment.

-Je suis à la recherche de la salle des trophées, est-ce que tu sais où c’est ? ajouta-t-elle rapidement, estimant que cette information ne l’engageait pas à grand-chose. Elle aurait tout le temps de trouver un prétexte par la suite. Bon, le garçon n’allait probablement pas l’y accompagner cette nuit, mais peut-être aurait-il quelques informations utiles à lui fournir.

Les pas des deux enfants résonnaient dans le couloir. Il faut dire que courir sur des dalles de pierre quand le silence est presque total n'est pas des plus discrets. Ethan avait une folle envie de rigoler de cette situation cocasse. Il faudrait un miracle pour qu'ils s'en sortent, pensait-il. Et le miracle eut bien lieu car personne ne vint les surprendre derrière leur coin de couloir.

Quand la jeune fille lui dit qu'elle était en mission top secrète, il se demanda s'il avait l'air si bête que ça. Déjà qu'il était petit et physiquement faible, mais si en plus il semblait stupide, c'était mal engagé pour qu'on arrête de se moquer de lui. Il décida néanmoins d'entrer dans le petit jeu de sa camarade car si elle n'avait pas répondu sans cacher la vérité la première fois à sa question, il y a peu de chance que ce soit mieux s'il insistait. Et de toute façon ça ne l'intéressait pas plus que ça.

- Mmmmh, la salle des trophées... C'est bien la salle dans laquelle il y a des tas de vieilles coupes en tous genres, c'est bien ça? J'y suis passé tout à l'heure, je m'en souviens bien. Une jolie salle, il n'y a pas à dire. Eh bien, pour être honnête avec toi, je n'ai aucun souvenir de l'endroit où elle se trouve. Pas à cet étage, ça, j'en suis sûr. Ni au premier étage non plus d'ailleurs. Entre ces deux niveaux, pour sûr! Mais je reconnaîtrais le couloir dans lequel elle se trouve parce qu'il y a une très belle tapisserie qui... 'fin, je reconnaitrais le couloir, voilà tout.

Un changement à peine perceptible opéra chez Claudia. Elle était désormais plus concentrée, plus présente dans la conversation. Ainsi donc le jeune garçon avait compris de quoi elle parlait. Mieux encore, il semblait être en mesure de l’amener dans le lieu qu’elle recherchait. Alors qu’elle n’avait jamais été si proche du but, les pensées se bousculaient dans sa tête. Que faire ? Tenter de s’y rendre maintenant, au beau milieu de la nuit ? Ou aller sagement se recoucher en attendant un moment plus propice à l’exploration du château ? Le choix était difficile. Ce n’était pas dans ses habitudes de tant réfléchir avant de commettre une bêtise, mais là, elle avait un mauvais pressentiment. Et elle aurait été bien incapable de dire ce qui la faisait hésiter.

- Je te suis, annonça-t-elle soudainement dans le but de couper court à ses interrogations.

Comme bien trop souvent, la réponse de Claudia au doute était l’impulsivité. La fuite en avant. C’était la seule réponse qu’elle connaissait. Agir pour ne pas réfléchir.

C’est à ce moment qu’un nouveau bruit de pas, encore lointain, se fit entendre. Décidemment, on ne pouvait pas être tranquille dans ce château ! Les pas semblaient venir dans leur direction, il fallait agir vite. Elle s’approcha de son camarade avec une rapidité surprenante, et lui glissa à l’oreille :

- Moi c’est Claudia.

Lui adressant un dernier clin d’œil, elle se retourna et se sauva en courant en direction de sa salle commune.


Fin du RP pour moi, merci à toi

Elle le suit? Comment ça, elle le suit?! Il n'avait absolument aucune idée de l'endroit où se rendre. Il allait protester quand un nouveau bruit se fit entendre. Claudia lui souffla son nom à l'oreille et elle s'enfuit en courant sans prévenir. Il resta là, médusé, et tétanisé par les bruits qui semblaient se rapprocher et qui avaient tout l'air d'être des bruits de pas.

Son regard passa de gauche à droite. Il n'y avait pas de réelle cachette à cet endroit. Il y avait bien un renfoncement de porte à quelques pas de lui qui étaient très sombre. C'était son dernier salut. Il s'y engouffra sur la pointe des pieds et se colla à la porte. Quand les bruits de pas devinrent net et qu'il était évident que la personne avait pénétré le couloir dans lequel il se trouvait, il décida d'interrompre sa respiration, afin d'être aussi immobile que possible.

Il ferma les yeux quand la personne passa à son niveau. Ses pas ne ralentirent pas. Le soulagement submergea Ethan. Il ne se détendit complètement que lorsque qu'il n'entendit plus rien. Que faire maintenant? Il ne pouvait pas rester dans les couloirs toute la nuit. Au mieux il serait un zombie au matin, au pire il se ferait prendre. Rien d'enthousiasmant.

Il décida de tenter le tout pour le tout. Il retira sa robe de sorcier et la retourna, l'intérieur devenant l'extérieur et vice versa, pour qu'on ne puisse plus voir les couleurs de la maison à laquelle il appartient. Il se couvrit la tête avec la robe pour qu'on ne puisse pas le reconnaître. Il prit une longue inspiration pour se donner du courage, et enfin démarra en trombe vers les escaliers centraux.

Le bruit ne l'inquiétait pas. Seule la vitesse importait. Ethan descendait les marches quatre à quatre. Quatrième étage atteint, sans encombre. Il poursuivit sur la lancée. Il entendit des voies énervées sur sa droite quand il passa au troisième étage. Il fonça aussi vite qu'il put. Personne non plus au second. Au premier il crut voir un préfet au loin mais il ne s'en inquiéta pas car il était près du but. Il déboula en trombe dans le terrier et sauta littéralement dans son lit, le souffle court mais heureux de s'en être sorti. Il ne prit pas la peine de se changer. Le sommeil vint difficilement à cause de la montée d'adrénaline, mais le jeune garçon finit quand même par s'endormir. Le lendemain serait difficile...