"Elle est assez élastique d’après Ollivander, et idéal pour les inventeurs et innovateurs. J’ai hâte de voir ce que l’on va pouvoir faire elle et moi."

Elle tenait sa baguette comme si c'était son bien le plus précieux, ce qui était probablement le cas vu avec quel émerveillement elle la tenait. Il n'avait pas été si émerveillé par la baguette, il avait juste eu hâte de lancer des sorts. Ça facilitait tellement la vie, ne plus avoir à ranger sa chambre, enfin, juste en agitant un peu la baguette. C'était quand même magnifique ces histoires de sorts. Enfin, il était content pour elle.

Elle lui permettait de se rappeler sa propre baguette, de se rappeler combien elle lui était précieuse au final. La magie représentait beaucoup pour Isaac, que faire sinon. Il ne pouvait même pas s'imaginer sans magie. C'était inconcevable. Il éprouvait vraiment de la pitié pour les moldus, mais encore plus pour les cracmols. Eux savaient qu'existait la magie mais ils ne pouvaient pas l'utiliser, ce devait être terrible. Après ils pouvaient toujours s'adapter à un monde moldu, même si ça peut être compliqué. De ce qu'il savait les moldus avaient quand même inventés des choses très intéressantes comme l'élec, l'ekel... Leur magie à eux en somme. Il avait presque envie de faire étude des moldus pour savoir comment arrivaient-ils à faire autant de choses sans magie. Isaac avait beaucoup de mal à croire qu'ils avaient réussi à construire leurs grands édifices sans elle. Ils étaient énorme et ils tenaient. C'était très impressionnant.

"Tu as une jolie baguette. Elle t'a bien choisie."

Même s'il ne comprenait toujours pas comment une baguette pouvait "choisir" son sorcier mais bon.

"Dis, c'est peut-être indiscret, mais tes parents sont sorciers ?"

"Tu as une jolie baguette. Elle t'a bien choisie.
-Merci. "

C’était tout ce que la jeune Taylor pouvait répondre à cela, mais elle avait au moins eu le mérite de le dire poliment et en souriant.

"Dis, c'est peut-être indiscret, mais tes parents sont sorciers ?
-Non ne t’en fait, oui tout les deux le sont. "

Elle se demandait, si, tout comme elle, le jeune homme avait la chance d’avoir deux parents sorciers ? Si oui, lui avait ‘il fait découvrir le monde moldu comme à elle ou ce monde lui était il totalement inconnu ?
Elle aimait le fait d’avoir eu la chance de pouvoir grandir entouré du monde sorcier et moldu, car il était bien vrai que lorsqu’il fallait recevoir du monde dans la maison Taylor, il était bien plus facile d’utiliser la magie pour nettoyer les vitres, le sol et le reste qu’avec un aspirateur, un seau et une serpillère. Oh elle ne s’en plaignait pas non plus, c’était juste plus simple et plus rapide.
Finalement sa curiosité dépassa ses pensées et elle sortit sa question sans même s’en rendre compte.
"Et toi ? Tes parents sont des sorciers tout comme toi ?"

Elle lui répondit par l'affirmative. Il ne savait pas ce qu'il avait attendu vraiment de cette question, peut-être qu'il aurai bien voulu qu'elle soit née-moldue ou sang-mêlée pour en apprendre un peu plus sur le monde des moldus. Elle ne cessait de sourire. Il commençait à se demander si elle était vraiment comme ça tout le temps où juste parce qu'il était un peu plus âgé. C'était un peu gênant, il n'avait pas l'impression de parler avec une égale, il avait l'impression qu'elle le plaçait plus haut. Comme si l'âge était un petit muret en dessous des pieds.

"Et toi ? Tes parents sont des sorciers tout comme toi ?"

"Oui, j'ai vécu toute ma vie dans le monde sorcier. C'était quand même des fois frustrant de pas pouvoir utiliser la magie. Les né-moldus ont de la chance pour ça au moins" dit-il en riant.

Toute son enfance il a assisté à des manifestations magiques plus ou moins impressionnantes. Et rien qu'en arrivant à Poudlard tout à été dépassé par quasiment la moitié de ce que contenait l'école. C'était génial. Et elle n'en savait encore rien. Elle allait bientôt découvrir avec émerveillement la Grande Salle, le lac, le parc, le stade, et peut-être même la Salle sur Demande ! Elle allait être bluffée par la plupart de Poudlard. Et puis la bibliothèque, les cours, pleins de choses valaient le détour. Enfin, si on pouvait appeler un détour un cursus de sept ans mais bon. Ça allait presque devenir sa deuxième maison.

Il n'empêche qu'il commençait à trouver cette conversation plate. Une conversation mondaine, pour la forme. Ils s'échangeait des paroles fades avec des fausses expressions, des sourires forcés, des rires qui sonnaient faux. Une conversation somme tout comme on en troue partout, à la pelle. Il y avait des sujets tout prêt et il suffisait de piocher dedans, aucun effort. Juste pour passer le temps. Il n'aimait pas ces conversations, il préférait ne pas parler du tout dans ces moments là, mais elle lui avait posé une de ces questions piochée, il ne pouvait pas ne pas y répondre, ça aurait été extrêmement impoli. Mais bon, il aurait préféré au final qu'elle continue sa route sans rien demander.

"Oui, j'ai vécu toute ma vie dans le monde sorcier. C'était quand même des fois frustrant de pas pouvoir utiliser la magie. Les né-moldus ont de la chance pour ça au moins.
-Je ne peux que confirmer toute les fois où j’ai du ranger ma chambre de manière moldu quand mes parents rangeaient toute la maison en un simple mouvement du poignet m’a fait frustrée plus d’une fois"

Après cette dernière phrase, elle se tût. Ses parents lui avaient demandé d’essayer de se faire plus d’amis que simplement les enfants du quartier et Jack. Mais par Merlin qu’est ce que c’était compliqué.
Athéna avait clairement l’impression de couler par le fond. Plus handicapée en relation, on ne pouvait pas faire. Etais-ce pour cela qu’elle privilégiait les animaux aux humains ?
Elle les trouvait plus fidèle, moins dangereux… ils ne cherchaient pas à vous blessez consciemment ou à utiliser vos faiblesses contre vous. Ne s’embarrasser de faux sourire ou conversations vaines.
En rageant sa baguette dans son étui, elle pria que ses parents reviennent rapidement, avant qu’elle ne fasse ou dise quelque chose de gênant, stupide ou qui pourrait mettre en colère le jeune homme.
Elle doutait qu'elle arriverait à se faire des amis à Poudlard. Peut être pourrait-elle en trouver qui ne soit pas des élèves. Cela lui éviterait au moins de devoir se méfier de tous.

Effectivement, quelle plaie de ne pas pouvoir utiliser la magie alors qu'elle est sous nos yeux. Si les élèves ne lançaient ne serait-ce qu'un tout petit sort, la Trace les repéraient et ils s'exposeraient à des représailles, voire au renvoi de l'école. D'ailleurs comment ça marchait ? Comment un sortilège d'une telle envergure pouvait exister. Enfin, pas qu'il puisse exister, ça il en avait déjà eu la preuve avec beaucoup de salles à Poudlard qui devaient être bourrées de sorts d'envergure, mais comment ce sort avait-il pu être créé. D'ailleurs, comment créé-t-on les sorts ? Comment associe-t-on des mots à une action magique ? Est-ce qu'il fallait associer magiquement une gestuelle, une formule, et une action pour créer un sort ? Isaac avait bien envie de savoir tout ça, il avait bien envie de devenir créateur de sorts, ou Langues-de-plomb dans le département du Mystère, il était sur qu'ils travaillaient sur des secrets de la magie trop puissants pour être révélés.

Enfin, pour ça il fallait déjà qu'il finisse sa scolarité à Poudlard, il lui restait encore six ans. Il avait peur des BUSES et des ASPICS, on lui avait dit que c'était très dur. Et en plus il ne voulait pas quitter Poudlard à la fin de ses études, il aimait Poudlard, il ne voulait pas partir à la fin. Il a beau ne pas y avoir plus d'amis que les livres et le château en lui même, tout ça comptait pour lui. Mais il fallait qu'Isaac arrête de penser à ça, il restait six ans, c'était largement assez pour tout découvrir et bien profiter. Et tout ça lui avait redonné hâte d'y retourner dans quelques semaines.

Il n'avait rien à dire pour relancer la conversation. Elle non-plus visiblement. Et zut, c'était justement ce genre de pensées qu'il fallait avoir si l'on voulait ne rien trouver. Il fallait arrêter d'y penser, ça viendrait tout seul. Isaac se retourna pour voir un enfant rentrer dans la boutique. Il fit signe à la jeune fille :

"Tiens regarde, ça va peut-être être drôle."

Tu pourrais ne pas faire la description de ce qu'il se passe dans la boutique ? J'aimerai bien le faire si ça ne te dérange pas

"Tiens regarde, ça va peut-être être drôle."

Au départ, elle ne comprit pas, mais lorsqu’elle sentit l’onde de la porte se refermant, elle-même se retourna pour faire face à la vitre.
Visiblement Isaac pensait que cela allait être drôle, il avait bien du rigoler en la voyant essayer les baguettes, enfin elle pouvait parler. Elle-même aurait bien rigoler en se voyant galérer à découvrir laquelle serait LA baguette qui partagerait sa vie.
D'ailleurs en y repensant, c'était un peu comme un mariage cette relation, elle nous choisissait, elle restait avec nous jusqu'à ce que le porteur ou la baguette meurt et cela recommençait.
Avec un petit rire mental, était-elle folle ? (sûrement) , elle s'imagina ce qu'un mariage entre une baguette et un sorcier pouvait donner, la baguette porterait-elle une longue robe blanche ?
Il n'était pas étonnant que Messer s'amusait à dire qu'elle ressemblait à Alice du pays des merveilles. Elle était sûrement aussi folle qu'elle, ou que le chapelier après réflexion.
Athéna était presque sûre qu'elle arriverait à mettre un gilet à un lapin, et à lui mettre une montre à gousset dans la patte, le faire parler en revanche. Existait-il une potion permettant de donner un langage humain aux animaux ? Elle devrait relire le manuel de norbert dragonneau pour être sûre qu'il n'y ait aucun danger (et pour le plaisir aussi). Qu'est ce que ça avait du être amusant de parcourir le monde pour découvrir tout ses animaux.

Elle se ressaisit, elle commencé à dériver ce n'était jamais bon.
Imitant donc le jeune homme, elle se pencha afin de pouvoir apercevoir l'intérieur de la boutique.

Oui bien sûr Tu as initié l'action en plus

Isaac vit l'enfant entrer dans cette boutique. Cette boutique avec une ambiance si rassurante. C'était comme rentrer dans une bulle, une bulle bloquée quelques centaines d'années en arrière. Le jeune garçon, enfin, jeune, il avait un an de moins que lui et le même âge que sa camarade de discussion improvisée, le jeune garçon donc, avait l'air sur de lui, on aurait même pu dire qu'il était déjà venu. Peut-être que ses parents lui avaient déjà tout expliqué, ou alors qu'il était beaucoup trop confiant. Il était rentré avec eux d'ailleurs.

Ollivander arriva, donna une baguette à ce futur premier année, et, c'est là que ça allait devenir intéressant, il l'agita. D'abord il ne se passa rien. Rien du tout. Puis une bulle se mit à enfler du bout de la baguette, plutôt vite d'ailleurs, et avant que le gérant ne puisse faire quoique ce soit, la bulle toucha quelque chose, un bout de vêtement ou un meuble, on ne voyait pas très bien, et éclata violemment. Une sorte de fine pellicule recouvra rapidement toute la boutique, allant jusqu'à la vitre. Isaac sursauta un peu de surprise mais se reprit vite, il regarda plus attentivement pour voir ce qu'il s'était passé. Mais Ollivander, habitué, agita sa propre baguette et fit disparaître tout ce bazar.

La deuxième baguette fut nettement moins impressionnante, une simple fumée bleue et violette, très jolie au passage. Et la troisième fut la bonne. Isaac se retourna vers sa camarade pour voir ses réactions, peut-être qu'elle se rendait compte qu'elle aussi avec ses déboires avait pu être drôle.

"Alors ?"

Isaac se demandait quand même comment cela pouvait ce passer, pourquoi une baguette réagirait plus ou moins correctement selon le sorcier auquel on la présentait. C'était bizarre, c'était juste censé être un canalisateur de magie, pas une sorte d'être pensant, enfin c'était étrange.

Le garçon qui venait d’entrer sembler bien trop confiant aux yeux de la lionne, aussi lorsqu’il fit apparaître une bulle qui enfla encore et encore, jusqu’à éclater violemment et recouvris la vitre d’une fine pellicule, elle sursauta certes sous le coup de la surprise mais émit aussi un petit rire qu’elle espérait était passé inaperçu.
La deuxième qu’il essaya, ne produisit rien d’aussi exceptionnel qu’une énorme bulle, néanmoins elle dut reconnaître que la fumée produite n’était pas vilaine, elle était même agréable à regarder à vrai dire.
La troisième en revanche fût la bonne, et si elle voulait être parfaitement honnête, elle était déçue que le spectacle soit fini aussi vite.

"Alors ?"

La jeune fille se tourna vers son camarade de discussion improvisée avant de prendre la parole :

« Mm pas mal. Mais il aurait pu faire durer le spectacle un peu plus longtemps »

En disant ces derniers mots elle jeta un coup au garçon encore à l’intérieur avec un sourire taquin, si seulement il se doutait qu’il avait eu un public. Remarque, elle-même n’en avait pas eu conscience. Mais elle avait du offrir un spectacle plus divertissant que le jeune homme. Entre les étagères qu’elle avait manqué de brisé, le vase, la fleur dans les cheveux d’Ollivander etc… elle aurait du s’improviser clown en fin de compte pensa t’elle en souriant

"Mm pas mal. Mais il aurait pu faire durer le spectacle un peu plus longtemps"

Dit la jeune fille avec un sourire. Cela fit sourire également Isaac, c'est vrai que ça c'était vite fini, mais en même temps heureusement pour Ollivander, il devait en voir de toutes les couleurs durant la période d'achat des fournitures, pourtant il était toujours aimable avec les clients, c'était quelqu'un de très sympathique.

"J'imagine bien le type arrêter Ollivander en lui demandant de lui faire retenter une baguette voir"
 
Il avait dit toujours avec le même sourire, il trouvait ça drôle. Il imaginait bien la scène. Voire mieux, un spectacle avec le fabriquant de baguette en assistant, et ce jeune garçon en costume sur une scène. L’assistant ramène les baguettes les unes à la suite des autres et le type les essaye les une à la suite des autres avec des effets spectaculaires à la clef. Isaac était sur que ça pourrait super bien marcher, et faire gagner plein d'argent, mais il était moins sur de l'accord d'Ollivander. Peut-être que ça abimerait les baguettes. Peut-être qu'il n'avait tout simplement pas envie que ses baguettes deviennent des instruments de foire.

"Attends, peut-être qu'il y en a d'autres qui arriveront, c'est pas fini."

Isaac faisait ça depuis un moment, regarder les futurs élèves avoir une nouvelle baguette, ça l'amusait. Et il n'en arrêtait pas de venir. Il se demandait si c'était comme ça tous les jours avant la rentrée ou si c'était juste aujourd’hui.

"Attends, peut-être qu'il y en a d'autres qui arriveront, c'est pas fini."

La jeune fille savait être patiente, mais à vrai dire elle ne savait pas faire la conversation, alors il est vrai, il est vrai qu’elle priait qu’un autre futur élève vienne rapidement pour ne pas que s’installe un silence gênant. Merlin merci, il ne fallu pas attendre longtemps avant qu’un autre garçon ne rentre dans la boutique.
Et, automatiquement elle se recolla à la vitre de la boutique. Celui là semblait encore plus confiant que le précédent, ses vêtements semblait de très bonne facture. Un enfant d’une famille riche peut être. En tout cas, il ne plaisait pas à la jeune Taylor.

Lorsqu’il essaya sa première baguette, la pauvre chaise qui se tenait au coin de la boutique sembla prendre vie avant de se mettre à danser sous les yeux étonnés d’Athéna. Elle s’attendait à tout sauf à ça ! Pourtant, un simple coup de baguette d’Ollivander et elle avait retrouvé sa place et son utilité première. Si bien que la jeune fille crût un instant avoir hallucinée.
Lors de la deuxième, la pluie sembla s’abattre à l’intérieur de la boutique et Athéna eu légèrement pitié d’Ollivander qui, quoique habitué, devait sans doute constamment se servir de la magie pour remettre de l’ordre.
La troisième en revanche… C’était une caméra cachée, ce n’était pas possible. A peine le garçon avait il fait un mouvement de baguette, que des foulards s’en échappait en continu, tous attaché comme on pouvait le voir dans les cirques. Et Athéna ne put retenir le rire qui s’échappa de ses lèvres face au visage terrifié du garçon qui semblait tout à coup beaucoup moins confiant qu’à son entrée dans la boutique.
La quatrième fût sans doute la plus explosive dans tout les sens du terme, tout d’abord parce qu’elle fit exploser le pauvre vase qui avait déjà souffert du passage d’Athéna juste avant, produisant par la même une fumée kaki qui se rependit dans le magasin (au niveau du plafond) et visiblement, une odeur nauséabonde au vue de la tête du propriétaire et de l’enfant.

Elle ne put qu’à cet instant que remercier Merlin de ne pas être dans la boutique alors qu’elle tentait tant bien que mal de rire. Ce qui n’aurait pas été très poli certes, alors que le jeune homme aller essayait sa baguette elle entendit son prénom.

« Athéna ! »

En se retournant elle vit que sa mère l’attendait, elle se tourna alors vers Isaac et prit la parole.

« Je pense que l’on peut dire que le dernier a fait très fort non ? »