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11 mai 2019, 11:22
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Un vendredi après-midi de mai 2044, sous un beau soleil



Des reproches ! On ne lui avait fait que des reproches aujourd'hui !
Il y avait d'abord eu le cours de vol, durant lequel Panthéa avait de nouveau su briller par sa maladresse et sa peur du vide, et qui lui avaient toutes les deux valu les remontrances de son professeur. Ensuite, une lettre de ses parents qui s'étaient montrés particulièrement choqués d'apprendre les sorties nocturnes de leur fille dans les toilettes puis les couloirs de l'école, et qui s'étonnaient même de son attitude idiote. Celle de son frère aussi, qui, sans s'excuser de ne jamais lui écrire, lui reprochait ses envois de hiboux intempestifs ! Et pour couronner le tout, même le petit Vivet semblait avoir disparu !
La colère saisissait la jeune fille qui serra les poings et se tourna vers un arbre qui se trouvait là - et qui n'avait rien demandé à personne, pauvre de lui !


"Pourquoi !?", s'égosilla-t-elle, "Pourquoi tout le monde est contre moi !?"

Aveuglée par la rage qui l'habitait désormais, la jeune Serdaigle ne faisait même plus attention à son environnement, et dirigeait le monologue qui allait suivre vers l'arbre dont les branches étaient secouées par le vent - ou par la voix de Théa, qui atteignait désormais des sommets.

"Ah je suis stupide ? Ah je suis maladroite ? Ah je demande trop d'attention ? Alors quoi ! J'dois rien demander à personne, jamais, c'est ça !? J'encombre ?"

Elle prit une posture qui semblait imiter un adulte particulièrement coincé, l'index de la main droite levé vers le ciel et l'autre main posée sur la hanche :

"Et gnagna mademoiselle Johnson, tout ce que vous parviendrez à faire avec votre balai, ce sera de passer le ménage, et encore ! Vous pourriez casser un pot !"

Une seconde posture, cette fois sans doute un jeune homme à l'air stupide et hautain, les deux mains fourrées dans les poches et la démarche proche de celle du cow-boy :

"Arrête de toujours vouloir parler à l'homme supérieur que je suis ! T'as personne d'autre à qui raconter ta vie ? T'es toute seule c'est ça ? Personne peut blairer tes manières ou t'es juste trop timide pour aller les voir ? Peut-être juste que t'es trop moche, même pour une sorcière ! Ou peut-être que t'es juste trop ennuyeuse pour ton école de fous !"

Puis, dans un dernier coup de théâtre, un autre adulte qui semblait redresser des lunettes invisibles et qui avait l'air faussement sévère :

"Déçus ! Déçus ! Une fille de Serdaigle qui agit comme un lutin farceur ! Bientôt ce seront tes notes qui baisseront, et tu finiras renvoyée !"

Elle sembla redevenir elle-même. Les imitations avaient eu un effet cathartique, mais ne l'avaient pas calmée pour autant.

"Jamais ! Je suis à Serdaigle ! Je suis intelligente, je connais plein de sorts ! Si les autres ne viennent pas vers moi c'est parce que je suis toujours sincère et que je préfère être seule que mal accompagnée !"

Elle frappa le sol de son pied. Un oiseau s'envola plus loin.

"Et puis je suis très drôle ! Parfaitement ! Désopilante même ! HILARANTE ! Toujours le mot pour rire, toujours la grimace qui faut, un vrai clown quand je veux ! UN VRAI CLOWN !"

Elle fit une pause, reprit son souffle. Elle tourna ensuite le visage vers le sommet de l'arbre qui semblait la regarder curieusement. La sensation d'être jugée lui redonna un sursaut de colère, et elle lui hurla une dernière phrase au visage :

"Et je suis BELLE ! Tu m'entends !? BELLE et BIEN COIFFEE !", nouvelle pause. " ET TOUJOURS BIEN HABILLEE !"

La colère laissait progressivement sa place à la tristesse. Fatiguée de s'être époumonée de la sorte, elle se laissa tomber lourdement sur les fesses, toujours face au tronc de l'arbre. Le silence qui s'était installé lui permis de placer une utlime réclamation à la face de l'univers :

"Et s'il existait une médaille pour récompenser chacune de mes qualités, j'en aurais tellement que je pourrais redécorer tous les murs du château en les accrochant dessus !"

Elle remonta les genoux sous son menton et fourra le visage dans ses bras croisés. Pas facile, d'avoir onze ans.
Dernière modification par Panthéa Johnson le 15 mai 2019, 21:56, modifié 1 fois.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !

12 mai 2019, 05:23
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
J'espère que je peux répondre ! Sinon, je peux très bien supprimer mon post  :sweatingbullets:

En ce vendredi après-midi, juste avant le week-end, je venais de sortir de mon dernier cours de la journée avant les minis-vacances de deux jours, qui seraient sûrement remplis de devoirs et de révisions pour les examens de fin d'année que je ne voulais à aucun prix raté. Le cours de vol qui venait de se finir avait été très intéressant. J'aimais la sensation d'être dans les airs, de sentir le vent me frôler dans sa course et la vue panoramique magnifique qui s'ouvrait à moi en bas. Bien sûr, je connaissais les dangers du vol mais si il fallait s'arrêter à cause de la peur, personne ne pourrait rien faire et rester dans un endroit cloîtré, à ne rien faire craignant le risque. 

Alors pour profiter encore un peu de ce printemps verdoyant, pour sentir l'odeur de la forêt que j'adorais, ainsi que tous les sons qui emplissaient l'air, je décidais de rester dans le parc, récupérer un bon gros livre dans mon sac de cours pour aller lire dans un arbre, comme j'aimais bien le faire chez moi à Ipswich. Je me dirigeais alors en courant vers la partie emplit d'arbres. J'en choisis un, ni trop haut ni trop bas, avec un espace où je pourrais m'installer confortablement. Je commençai alors à grimper avec un peu de difficulté à cause de ma robe de sorcière mais à force de pratiquer cette activité, ce fut quand même un automatisme, je réussis à me camoufler des branchages tout en pouvant observer le sol. Je pris alors un livre de potions, ma matière préférée, pour consulter les pages où la recette de la fameuse potion que nous devrons préparer pour notre examen et je commençai à la lire pour pouvoir la connaître parfaitement lors du jour J. 

Puis soudain après cinq minutes environ de lecture, j'entendis une voix féminine et aiguë se rapprocher de l'arbre. J'étais assez bien cachée pour que l'on ne me remarque pas. Je n'arrivais pas vraiment à distinguer l'intégralité des mots mais la fille qui se trouvait au bas de cette arbre semblait assez énervée et irritée pour se faire de nombreuses reproches. Derrière les branchages et les feuilles, je pouvais observer une jeune fille faire des mimiques que je trouvais un peu comiques. Pourtant elle semblait beaucoup trop énervée pour juste rigoler. J'écoutais alors avec plus d'attention sn discours. Elle semblait tout se reprocher des aptitudes nulles en vol... ou avec un balai, des farces, d'être trop timide et sincère, de ne pas être assez drôle... Pourtant en la voyant autant jouer la comédie, je la trouvais déjà très drôle. Mais elle continua quand même son monologue puis s'arrêta sur une phrase et je ne l'entendis plus. Je la vis vaguement se recroqueviller sur elle-même et j'espérais vraiment qu'elle ne pleurerait pas. 

Peut-être que je devrais descendre pour la réconforter ? Ces temps-ci j'avais un peu plus besoin d'être réconforté à cause de la nouvelle que j'avais apprise durant les vacances d'avril. Mais je trouvais quand même le moyen, de descendre de cet arbre et de m'asseoir à côté de la fille. Visiblement elle était une élève de Serdaigle, sûrement de première année et elle devrait être plus facile à aborder : 

- Hey ! Je t'ai entendu tout à l'heure... Arrête de te reprocher tellement de choses comme cela, je suis sûre que tu es mieux que tout ce que tu penses ne pas être...

Je la regardais, prête à sourire lorsqu'elle prêterait son regard sur moi. J'espérais la rassurer avec mes paroles car je détestais voir les gens tristes ou frustrés. 

Mau'
*Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité.*
*Nous sommes tous des étoiles, il nous suffit juste d'apprendre à briller*
*Écrire c'est ranger le désordre que l'on a dans la tête*

12 mai 2019, 09:09
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Bienvenue bienvenue ! :)

Aucun mot sur terre, pas même parmi le langage si fleuri des sorciers, n'aurait pu exprimer le degré de torpeur qui la saisit lorsqu'elle s'aperçut que quelqu'un avait entendu toute sa colère.

"Ah ! Mais ... Mais tu étais où !? Je pensais pas, je savais pas que tu étais là !", s'empressa-t-elle de lui répondre alors même que la jeune fille était déjà assise à ses côtés et semblait lui sourire. Panthéa prit le temps d'essuyer deux grosses larmes dans le revers de sa manche et de renifler grossièrement avant de reprendre, sur un ton plus calme et maîtrisé :

"C'est pas moi qui me fais des reproches, c'est les autres. Mon père. Mon frère. Le professeur de vol. Rien de ce que je fais ne suffit jamais, ou alors je plante tout. Mais c'est quand même pas de ma faute si j'ai le vertige ! En plus je suis sûre que mon balai était cassé, tout à l'heure ..."

Elle ne voulait pas chercher à se justifier, mais elle tenait à rectifier le tir : si elle trouvait que la Terre entière lui faisait mille et un reproches, elle-même ne s'en faisait pas. Enfin, pas trop. Pas autant en tout cas, mais là n'était pas la question.
Elle jeta un coup d'oeil à sa voisine et fut immédiatement touchée par son regard. Elle semblait aussi plutôt grande et bien faite, avec de très jolis cheveux bouclés. Panthéa se demanda si elle était en deuxième année, mais préféra évincer la question, par peur de la réponse - apprendre que quelqu'un l'avait entendue, passe encore, mais une deuxième année, cela aurait remué le couteau dans la plaie !
Elle était néanmoins sûre d'une chose après avoir observé le petit écusson bleu brodé sur sa robe : sa camarade venait de Serdaigle elle aussi. Elle ne se souvenait pas l'avoir croisée, mais il y avait beaucoup de monde, et Panthéa avait plus souvent le nez dans ses livres que sur les visages des autres élèves.


"Je m'appelle Panthéa.", finit-elle par dire en rougissant légèrement. La colère était mise en sourdine et l'embarras prenait un peu de place, mais il fallait toujours être poli. Et puis, sans doute avait-elle dérangé la jeune fille sans le vouloir en criant de la sorte.

Théana : there's alchemy between us

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14 mai 2019, 21:10
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Merci pour l'accueil  :happy: Excuse-moi pour le mini-retard  :sweatingbullets:

Alors que je venais de m'installer à ses côtés, la jeune fille semblait complètement étonné et s'exclama en me demandant où je me trouvais avant d'arriver près d'elle. Et je supposais alors que si elle savait que je me trouvais à un endroit où elle serait audible elle n'aurait sûrement pas dit cela. Puis elle chassa de sa main des larmes coulant en abondance sur ses joues claires. Elle se calma légèrement et répondit à ma question d'un ton moins fort et plus mesuré : 

- C'est pas moi qui me fais des reproches, c'est les autres. Mon père. Mon frère. Le professeur de vol. Rien de ce que je fais ne suffit jamais, ou alors je plante tout. Mais c'est quand même pas de ma faute si j'ai le vertige ! En plus je suis sûre que mon balai était cassé, tout à l'heure ..."

Je comprenais sa sensation d'en vouloir à tout le monde et de se sentir tout le temps jugé et critiqué. Je n'aimais moi-même pas cela et de se sentir toujours rabaissée devait être encore plus difficile pour des personnes jeunes comme nous. De plus lorsque les aptitudes n'aidaient pas forcément à s'améliorer certaines personnes n'arrivaient pas à le comprendre. [size=14px]Je compatis alors avec la Serdaigle, ma soeur de maison, ce que je devinais avec son uniforme. Je compris alors qu'elle avait juste besoin d'un peu de réconfort pour se remettre en confiance et repartir encore mieux. [/size][size=14px]Puis, elle se présenta. Panthéa, elle s'appelait Panthéa. Je le gravais dans ma mémoire, prête à le retenir comme tous les noms que j'avais entendu [/size][size=14px]précédemment. [/size][size=14px]Puis après son sorte de monologue, je lui répondis normalement :[/size]

[size=14px]- Je t'ai entendu parler alors que j'étais installer dans cet arbre... Je sais c'est bizarre mais c'est [/size]vraiment[size=14px] très confortable un arbre quand même !! Et puis, moi, je suis Maude, première année à Serdaigle... [/size]Comme[size=14px] toi, je suppose ? [/size][size=14px]Puis je laissais un temps de réponse pour tenter de la rassurer à ses problèmes. [/size][size=14px]Je comprends parfaitement ce que tu peux ressentir face aux critiques, j'aurai eu la même réaction, je l'ai d'ailleurs toujours [/size][size=14px]intérieurement[size=14px] en moi quand ça arrive, mais après tu dois essayer de te douter que c'est pour ton bien et ton évolution que l'on te dit [/size]tout[/size][size=14px] ça, je laissai échapper [/size][size=14px]une[/size][size=14px] chose que je regrettais au moment où cela sortit de ma bouche. Et puis, tu as bien de la chance que l'on te dise tout en face, moi, tout le monde me ment...[/size]

[size=14px]J'affichai un sourire après cette réponse alors que ça me bouleversa intérieurement. [/size]Toute[size=14px] l'histoire avec Ashley, la maladie de maman et tout le reste, tous ce qui avaient mal tournés dans ma vie et que l'on m'avait toujours caché. Je préférais [/size]recevoir[size=14px] toutes les critiques du monde que d'apprendre ces choses horribles au dernier moment.[/size]

Mau'
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14 mai 2019, 21:54
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Ne t'excuse pas, écris selon tes disponibilités :happy:

"Je t'ai entendu parler alors que j'étais installer dans cet arbre... Je sais c'est bizarre mais c'est vraiment très confortable un arbre quand même !! Et puis, moi, je suis Maude, première année à Serdaigle... Comme toi, je suppose ?", dit-elle avec un sourire réconfortant. Maude. Panthéa lui sourit légèrement, les yeux encore brillants et le nez rouge.

"Oui. Première année."

"Je comprends parfaitement ce que tu peux ressentir face aux critiques, j'aurai eu la même réaction, je l'ai d'ailleurs toujours intérieurement en moi quand ça arrive, mais après tu dois essayer de te douter que c'est pour ton bien et ton évolution que l'on te dit tout ça."
C'était sans doute vrai, mais ce n'était pas ce que la jeune fille voulait entendre à ce moment-là. Bien sûr que c'était pour son bien, mais les adultes ne pouvaient-ils jamais avoir un seul mot gentil à son égard ? Pourquoi fallait-il qu'on pointe toujours ce qu'elle faisait de mal sans jamais reconnaître ce qu'elle faisait de bien ?
Les yeux de Panthéa se rétrécirent, conférant de nouveau à l'ensemble de son visage une mine boudeuse. Elle était presque prête à se lever pour prendre congé, fatiguée d'avoir pleurer et refusant de se faire raisonner, lorsque l'autre reprit, sur un ton bien plus amer :


"Et puis, tu as bien de la chance que l'on te dise tout en face, moi, tout le monde me ment..."
Sur l'instant de la colère, Panthéa songea qu'elle préfèrerait parfois qu'on lui mente plutôt qu'on ne lui étale la vérité en plein dans le visage, mais elle ravala toute sa fierté en comprenant que les paroles de sa camarade dissimulaient un mal-être bien plus grand qu'il n'y paraissait. L'un des avantages de sa compassion sans limite.

Elle reporta son regard sur Maude dont le visage semblait soudainement profondément triste. Panthéa culpabilisa. Que pouvait-il bien lui arriver pour qu'une simple phrase la plonge dans un tel état ?


"... Les gens parlent sur ton dos ?", demanda-t-elle avec un soupçon de bienveillance dans la voix. Son amertume ne l'avait pas complètement quittée, mais elle était prête à la mettre de côté pour offrir une oreille attentive à Maude qui semblait en avoir beaucoup besoin.

"Ce sont tes amis qui te mentent ? Tes parents ?"
Sans doute ne comprenait-elle pas bien ce que mentir impliquait, mais elle pouvait en entrevoir les effets rien qu'en observant l'attitude de la jeune Serdaigle. Elle se tourna alors complètement vers elle, lui offrant toute son attention - et, si besoin, tout son soutien.

Théana : there's alchemy between us

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15 mai 2019, 00:09
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Panthéa sembla s'inquiéter après ma dernière phrase, je regrettais d'avoir laissé autant transparaître mes émotions. Je n'aimais pas m'exposer à n'importe qui, ni expliciter mes problèmes, c'est comme si je me mettais à nu devant cette personne. Mais la bienveillance qui sembla se découvrir de Panthéa me rassura car elle me rappelait la mienne. Et bien sûr, si certaines personnes ne s'étaient pas confiés à moi, de nombreuses relations que j'entretenais ne se passeraient pas ainsi. En pensant à cela, Lili me vint à l'esprit et je souris en répondant à Panthéa. Mon amie, rien qu'en pensée me redonnait toujours le moral : 

- Eh bien... Non personne ne parle pas de moi derrière mon dos... Enfin, au dernière nouvelle. Et je ne pense pas que mes amis me racontent de bobards et à vrai dire, si c'était le cas, je ne pense pas que je le saurai. [size=14px]Je pris alors une grande inspiration avant de le lui dire. À vrai dire, ce [/size]sont[size=14px] mes parents qui me mentent à [/size]longueur de journée. Dans mon enfance, je ne soupçonnais même pas tout ce qu'il me cachait et maintenant que je le sais, je n'arrive pas à croire que nous en sommes arrivés là ! Je n'arrive même plus à les regarder de la même manière... J'essaye de ne pas en vouloir à ma mère, car je sais que sa fin est proche, mais c'est si difficile. 

Et voilà ! Mes défenses étaient percées ! Je ne m'étais pas défendus contre cette envie de me confier et je venais d'annoncer à cette fille qui au premier abord semblait adorable et incroyablement gentille, que ma mère allait bientôt mourrir. Je ne savais pas ce qu'elle allait faire de cette information. De toute manière je l'avais dit, c'était sorti de ma bouche et je savais parfaitement que le retour en arrière n'existait pas.

- Mais... Je... je je... ne veux pas... pas... t'embêter avec... mes mes... histoires, toi t'aimes faire quoi... quoi ?

Lorsque j'étais bouleversé et que ma boule dans ma gorge m'empêchant de parler devenait de plus en plus, je suffoquais, et je bégayais. J'espérais que Panthéa allait passer à autre chose... Qu'elle n'allait pas me poser d'autres questions... Qu'elle n'allait pas être trop bienveillante, trop polie et gentille pour essayer de me rassurer car je savais pertinemment que dans ces moments-là, les sanglots n'allaient pas résister et depuis, l'annonce de la triste nouvelle durant les vacances d'avril, je m'étais promis de ne plus pleurer, de rester forte et d'arrêter d'être aussi sensible et niaise. Non, je n'allais pas être la même Maude qu'avant ! Et je ravalais cette boule avec difficulté attendant la réponse de ma camarade. 

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15 mai 2019, 21:54
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
Elle ne trouva pas les mots tout de suite.
Panthéa avait de la chance. Elle avait grandi dans un foyer chaleureux, entourée de ses parents et de son frère, entourée aussi d'une troupe d'amies qu'elle connaissait depuis la petite école, la tête prise par tout un tas d'activités et de préoccupations très enfantines - qu'y avait-il ce soir au dessert ? Pourrait-on aller au cinéma ce week-end ? Est-ce qu'elle pourrait mettre son nouveau pyjama ce soir ? Un cocon rassurant qui l'avait maintenue à l'écart de tout ce que la vie pouvait avoir de cruel ou d'injuste.
C'est ce qu'elle réalisa lorsque Maude lui confia l'horrible, la quasi-indicible réalité. Quasi, parce que Maude s'était quand même confiée, et malgré la peine qui lui serrait la gorge et provoquait des larmes au bord de ses yeux, la jeune Serdaigle tentait de faire bonne mine. Etait-ce pour ménager les sentiments de Panthéa, ou les siens ?

Comment pouvait-on faire face à l'imminence de la mort quand on n'avait que onze ans ?

Elle ne pouvait détacher son regard de la jeune fille mais elle ne put rien dire. Ce n'était pas faute de chercher cependant. Devait-elle tenter de la consoler ? Cela lui sembla incroyablement vain : elles se connaissaient à peine, et la perte d'un parent était quelque chose qu'on ne pouvait pas soigner avec des mots. Elle essaya d'imaginer un instant être à la place de Maude pour tenter de comprendre tout ce qu'elle pouvait ressentir, mais l'horreur de la situation rendit l'exercice impossible - et insupportable.

Que pouvait-elle faire ? Que devait-elle faire ? Panthéa était désemparée...
... Mais elle ne renonçait jamais. Pas quand on semblait avoir besoin de soutien.

Alors, parce qu'elle ne pouvait rien dire, elle saisit la main de Maude et la serra doucement. L'émotion de la jeune Serdaigle était si vive et sensible qu'elle eut un effet dévastateur sur Panthéa, et bientôt, elle aussi sentit les larmes lui monter aux yeux.

En gardant la main de Maude dans la sienne, Panthéa espérait lui faire comprendre qu'elle pouvait pleurer si elle le souhaitait, hurler si elle en avait besoin, que tout cela n'aurait pas d'importance et qu'elle serait là - quoi qu'il advienne. La jeune Serdaigle ne serait pas toute seule, sauf si elle en faisait la demande explicite.

Elle songea alors que Maude devait posséder une force incroyable pour faire face à la dureté de la vie tout en conservant un visage serein au quotidien. Mais peut-être faisait-elle simplement semblant pour ne pas avoir l'air faible ?


"T'as pas à être forte pour les autres, tu sais.", dit-elle doucement. "Quand on souffre ... on doit pas penser à ce que ça fera aux autres, on doit penser à ce qui nous ferait du bien à nous-mêmes."

Ce fut tout ce qu'elle parvint à dire. Panthéa conserva la main de son amie pour lui signifier qu'elle était sincère et qu'elle lui offrait son soutien. Elle ne la serrait pas trop fort pour ne pas l'empêcher de partir si elle le désirait.

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16 mai 2019, 02:32
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
L'autre Serdaigle ne put détourner son regard de moi après ma révélation. Après quelques temps à se regarder mutuellement, après quelques temps que je pris pour retenir mes émotions, Panthéa mit gentiment sa main sur la mienne. Choquée dans le bon sens par cette réaction si douce je regardais sa main sur la mienne et je la laissais là. J'aimais sa compassion à toutes épreuves et j'étais en partie fière de moi d'être resté statique, sans pleurer, sans manifester mes émotions qui me faisaient ressentir de la colère, de la tristesse, du chagrin, de la frustration en même temps. Comme si toutes ses émotions se battaient dans l'arène qu'était mon coeur. Je n'aurais jamais soupçonné qu'en venant m'installer tranquillement dans cet arbre, espérant chasser toutes mes idées noires et ma tristesse que je tentais en vain de ne pas faire transparaître, je devrais autant la faire ressortir et me confier. D'un côté, ça m'avait été profitable, me confier était sûrement bénéfique pour ne pas m'apitoyer sur le sort de ma mère et me dire que maman allait souffrir moins en partant. Et puis, ne pas garder cela en moi me permettait de me libérer d'un poids. 

La Serdaigle me dit alors quelque chose qui me fit l'apprécier encore plus et me dire que j'avais bien fait de me confier à elle, de lui dire ce qui m'empêchait d'être la même qu'à ma rentrée à Poudlard. [size=14px]"T'as pas à être forte pour les autres, tu sais. Quand on souffre ... on doit pas penser à ce que ça fera aux autres, on doit penser à ce qui nous ferait du bien à nous-mêmes." [/size][size=14px]Je la regardais avec compassion avec une envie répréhensible de la remercier de sa [/size]bonne[size=14px] parole. J'étais un peu plus détendu, soulagée, libérée par sa phrase :[/size]

[size=14px]- Je te remercie Panthéa [/size]pour[size=14px] tes [/size]belles paroles, tu as sans doute raison. Je dois rester forte, mais je ne dois pas garder en moi toutes mes émotions. Mais c'est si dur... Si dur de ne pas vouloir inspirer la confiance et de garder l'image que l'on a toujours eu. 

Je me rendis alors compte que je tenais toujours la main de Panthéa. Mais cette fois-ci je la serrais fort comme si, comme si je voulais me rattacher encore plus à elle. Comme si, le fait de m'être confiée nous avait lié d'une certaine façon. Malheureusement pour elle, elle était tombé un peu trop tard sur moi, elle était tombé sur la mauvaise Maude. Une Maude complètement déboussolée, triste qui ne savait plus ce qu'elle était, qui elle était et pourquoi elle faisait ça à ce moment-là. 

- Panthéa... Je sais que tu n'as plus envie d'être là, avec une fille complètement déprimée qui se confie comme cela... Alors si tu veux t'en aller... Ce n'est pas du tout que je ne veux plus être avec toi... Mais je ne veux pas t'inspirer de la pitié, à la base, je voulais juste te rassurer sur les reproches que l'on te fait tout le temps... Je voulais juste te redonner de la bonne humeur, mais ainsi je ne fais que le mettre à zéro... Je suis vraiment désolé Panthéa !

Je la regardais de mes yeux ambres très perçants pour lui transmettre toute ma culpabilité mais également une envie d'être agréable pour bien discuter, je n'avais plus envie d'être triste, je voulais juste être une petite fille de 12 ans joyeuse et... faussement heureuse. 

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16 mai 2019, 21:27
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Maude lui offrait une porte de sortie. Sans doute se sentait-elle encore mal à l'aise de s'être ainsi mise à nue devant quelqu'un qu'elle ne connaissait pas - ou seulement de vue. Sans doute aussi redoutait-elle de se comporter comme un fardeau pour Panthéa.
Leur rencontre n'avait pas été idéale, elles n'avaient pas échangé les banalités d'usage, mais cela n'avait pas d'importance. Maude avait d'emblée joué cartes sur table parce qu'elle en avait besoin, et si cela l'avait un tant soit peu aidée, elle s'en réjouissait.
Mais que faire maintenant ? Que dire après une telle révélation ? Elles n'allaient quand même pas parler de leurs vies comme si de rien n'était ? Panthéa ne se voyait pas vraiment enchaîner sur le temps qu'il faisait après avoir envisagé la mort d'une autre personne, c'était franchement au-dessus de ses moyens. Une seule question lui vint à l'esprit quand elle se mit à sérieusement réfléchir à la suite à donner aux évènements :

Que ferait son ami ?


"T'as quelque chose à faire, là-maintenant-tout-de-suite ?", demanda-t-elle alors à Maude sans plus attendre. "Ca te dit qu'on aille faire un tour du côté des serres ? Y paraît qu'il y a une drôle de plante qui danse quand on chante ou qu'on joue de la musique près d'elle."

Elle lui adressa un sourire en coin et se releva. Une fois debout, elle tendit la main à Maude et reprit :

"Puis j'ai des gâteaux secs dans ma poche. Si on croise des oiseaux, on pourra leur donner, ils adorent ça !"

Elle ne pouvait pas consoler la jeune Serdaigle de l'inestimable perte à laquelle elle se préparait, mais elle pouvait au moins tenter de l'éloigner de son chagrin pendant quelques heures, le temps de nourrir des oiseaux et d'assister au déhanchement singulier d'une jolie fleur par exemple.

Fin du rp pour moi, je te laisse conclure, merci beaucoup de ta participation :D

Théana : there's alchemy between us

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16 mai 2019, 21:41
 Libre  Une drôle de mouche m'a piquée
[size=14px]Mon record de rapidité   [/size]:shock:

Après ma réponse, Panthéa sembla avoir envie de me détendre, ce que j'appréciai énormément. Elle me proposa alors d'aller faire un tour près des serres. Un plante qui danse lorsque l'on chante ou que l'on joue de la musique ? Ça c'était parfait pour moi ! Et puis, j'adorais les oiseaux et leur donner des biscuits pourraient être amusants, surtout que j'aimerai bien en manger moi aussi. Et voilà qu'elle avait réussi à me détendre d'un coup en me parlant de musique et de nourriture, décidément, la croiser aujourd'hui m'avait peut-être fait réussir à me changer les idées et libérer mes pensées sur ce dramatique futur.



Alors je décidais de répondre positivement. Me changer les idées ne pouvaient qu'être bien pour moi et puis, Panthéa semblait être une personne adorable et peut-être qu'en faisant les activités qu'elle me proposait, nous pourrions apprendre à nous connaître mutuellement, peut-être même qu'elle me verrait sur un autre jour... plus joyeux ! Je luis souris avec plus d'éclat que tout à l'heure en lui répondant positivement :



- Ça serait vraiment trop cool ! Je me propose pour la chanson... Et aussi pour la musique ! J'adore ça ! Je m'arrêtais un moment de parler pour luis dire avec sincérité. Merci pour tout ! M'avoir écouté et m'avoir rassuré et maintenant pour me changer les idées ! Puis, je repris sur un ton rieur. Et puis... Même si les biscuits sont pour les oiseaux, tu pourrais m'en donner ??! 



Je me libérais d'un rire cristallin pour me relever en récupérant mon manuel de potion en le rangeant dans mon sac, en me disant que je ne devais plus me permettre de me laisser aller à des coups de blues comme celui-ci. Il fallait profiter au maximum et après tout... Les miracles existaient !



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Merci pour ce RP Panthéa.  <3 À peut-être une prochaine !  :happy:

Mau'
*Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité.*
*Nous sommes tous des étoiles, il nous suffit juste d'apprendre à briller*
*Écrire c'est ranger le désordre que l'on a dans la tête*