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22 nov. 2019, 00:07
III | Première vie  solo   RP++ 
4 | Un nouveau départ

Lundi 9 Juillet 2040

Deux mois s'étaient écoulés depuis la chute de l'ancien Ministère de la Magie par les Capes Violines. Deux mois intenses où seule le manque de confiance et la suspicion régnaient au sein même du gouvernement des sorciers britanniques. Il n'y avait plus aucun ministre en place, seule une commission exceptionnelle de transition, constituée de treize membres du Magenmagot qui n'avaient pas cédés à la corruption de l'ancien régime, tentait tant bien que mal de tenir le navire à flots tout en jugeant les sorciers impliqués dans les anciennes malversations. Il m'était très difficile de me positionner dans un tel imbroglio politique. Je n'avais certes cédé à aucune forme de malhonnêteté durant mes précédentes années au Ministère, mais pourtant, j'avais suivi à la lettre chacun des ordres de Madame C. sans jamais les remettre en question. Et si certaines de mes actions avaient servis à étendre cette horrible pourriture au sein de l'institution ? Non, impossible. Je n'étais qu'une petite main, il était inimaginable que je puisse avoir le moindre impact.

C'est dans des moments pareils - et ceci même si je ne suis pas directement lié à ces affaires - qu'on se demande ce qu'il se serait passé si on nous avait proposé de céder à des malversations. Aurais-je accepter par appât du gain ou bien aurais-je refuser à cause de mes valeurs ? Je ne peux qu'oser espérer que j'aurais refuser une telle proposition. Mais ce n'est que face à l'adversité qu'on peut réellement savoir de quoi on est capable. Il ne m'est possible que de faire des suppositions, jamais je ne pourrais connaître ce que j'aurais fait dans cette situation.

Mon travail au sein du bureau de désinformation a bien changé ces derniers mois. Privé de sa cheffe, le bureau est complètement désorganisé et les dossiers arrivent sur nos bureaux sans avoir été au préalable triées. Des affaires qui auraient dû être traitées par le comité d'invention d'excuses à l'usage des Moldus s'entassaient sur nos bureaux tandis que les nôtres finissaient dans leur service. Cette cacophonie bureaucratique ne semblait pas décroître, comme si seul le désordre ne pouvait régner désormais au Ministère de la Magie.

En arrivant au travail ce matin, je n'avais guère d'espoirs sur l'amélioration de la situation. En quoi cette journée pourrait être bien différente des autres après tout ? Seul Thomas Anderson se trouvait à l'intérieur du bureau, et contrairement à son habitude, il rayonnait de joie. L'amas de matériels qui s'amoncelaient sur son bureau attira tout de suite mon attention. Il faisait ses valises, comme si il quittait le service pour aller travailler ailleurs. 

EDWARDEuh ... Tu as démissionné ?

Même si nos relations avaient été tendues pendant les quatre années que j'ai passé au Ministère de la Magie, elles s'étaient nettement améliorées depuis la révolte des Capes Violines. Notre inimitié s'était en quelques mois transformée en légère amitié. J'avais fait de grands efforts pour essayer de cerner son comportement et arrêter de partir au quart de tour à chacune des railleries qu'il me lançait, ce n'était pas pour qu'il parte de suite en démissionnant.

THOMAS Ah non, du tout. Je n'ai pas démissionné, tu ne croiras jamais ce qu'il s'est passé...

Ce nigaud avait un grand sourire aux lèvres. Il était clair qu'il avait quelque chose de très important à me dire et qu'il en brûlait d'impatience. Quelque soit la nouvelle qu'il ait à m'annoncer, elle semblait le ravir, ça ne pouvait pas être l'achat d'une nouvelle voiture pour sa famille. Mais pourquoi ne pouvait-il pas me dire directement de quoi il en retourne, il attendait vraiment que je lui demande ?

EDWARDAllez, vas-y, crache le morceau, dis-moi ce qui t'arrives.

Si Moustache avait pu sauter en l'air comme un enfant, il l'aurait probablement fait. L'excitation se lisait sur son visage, et il ne perdit pas une seule seconde pour s'exclamer : 

MOUSTACHELa commission vient de me nommer chef du bureau de désinformation ! C'est moi qui vais remplacer Madame C. désormais, c'est officiel !

C'était donc pour cela que Thomas avait l'air aussi excité. Je comprenais désormais la raison de sa bonne humeur si soudaine car à sa place, je saurais tout aussi content. De nouvelles responsabilités lui étaient confiées au Ministère de la Magie après de nombreuses années au service de cette institution ; je ne pouvais qu'être ravi pour lui. Seulement, une part de moi l'enviait. J'étais arrivé quelques années après lui, il était évident que je n'aurais pas le poste, mais ça m'aurais quand même bien plu.

EDWARDFélicitations Tommy, je suis vraiment content pour toi, tu le mérites, bravo !

Les quelques mots que je lui prononce sont sincères car même si je suis envieux de sa nouvelle position, je suis heureux que ce soit lui qui ait la promotion et pas quelqu'un d'autres. Au moins, je saurais comment le manier et le mener par le bout du nez si jamais il me contrarie dans ses nouvelles fonctions. Avoir son ancien coéquipier comme nouveau chef ne peut avoir que du bon !

THOMASMerci, merci. Je m'y attendais vraiment pas. Je pensais qu'ils allaient nous mettre quelqu'un de l'extérieur afin d'être sûr que tout ne recommence pas comme avant. Et me voilà !

Il est vrai que la commission aurait pu choisir un élément extérieur au bureau de désinformation afin de nous diriger. L'ancienne cheffe ayant été plongée dans de sérieuses malversations, il aurait été logique de mettre à la tête du bureau quelqu'un de nouveau afin d'éviter que les mêmes erreurs soient commises. En y réfléchissant, je me dis que c'est sans doute le témoignage que j'ai apporté à la commission exceptionnelle de transition envers Madame C. qui ont servi les intérêts de Thomas. Tant mieux pour lui, je n'aurais pas non plus aimé avoir un étranger pour nous diriger.

EDWARDTu vas avoir du boulot pour tout remettre en place, je te souhaite bien du courage mon cher !

Un sourire espiègle apparaît sur mon visage tandis que je donne un coup de poing amical sur l'épaule de mon nouveau chef, chose que je ne me serais jamais permis de faire à mon ancienne cheffe.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
22 nov. 2019, 18:18
III | Première vie  solo   RP++ 
Mercredi 18 Juillet 2040

Les semaines se sont enchaînés rapidement dès lors que Thomas a repris les rennes du bureau de désinformation. Il fallait rattraper tout le retard que nous avions accumulé depuis plusieurs mois, et ce n'était pas une mince affaire. La première semaine, je n'ai cessé de faire des allers-retours entre notre local et celui d'invention d'excuses à l'usage des Moldus afin de répartir les différents dossiers en cours entre nos deux services. C'était un sacré foutoir, il fallait argumenter en haussant la voix pour récupérer les dossiers, car dans ce cauchemar qu'était devenu le Ministère de la Magie en quelques mois, le président du comité voulait attirer des affaires plus intéressantes pour son service, affaires importantes qui ne relevaient pas de sa juridiction.

La surcharge de travail que nous avions n'était pas seulement due à la réorganisation du gouvernement magique britannique, mais aussi parce que l'équipe du bureau de désinformation fonctionnait en équipe réduite. Après le départ de Madame C., la prise de fonction de Thomas et le départ d'une collègue qui ne souhaitait plus travailler au Ministère après ce qu'il s'était passé, les secrétaires restants croulaient sous la charge de travail. Il fallait recruter de nouveaux employés et vite. Un nouveau départ pour le bureau de désinformation était nécessaire et c'est dans cette optique que le nouveau chef irlandais du bureau demanda aux ressources humaines de trouver des candidats pour alléger notre travail.

Ce mercredi-là, je venais à peine de rentrer des locaux de l'équipe du Premier Ministre britannique pour traiter du dernier sujet épineux du moment - un banc de strangulots avait noyé plusieurs nageurs moldus dans un lac d'Ecosse et nous avions dû intervenir auprès des médias qui couvraient l'événement afin de protéger le Secret Magique - que Thomas m'interpella et me demanda de le rejoindre à son bureau. La fatigue pesant sur mes épaules, c'est en soufflant que je me rapprochai de lui et lui demanda :

EDWARDDure journée. Les moldus avalent de moins en moins ce qu'on leur raconte, nous avons dû lancer une théorie du complot sur Internet pour attirer l'attention des plus curieux ailleurs. Tu as besoin d'aide pour quelque chose ?

Un léger sourire apparût sur le visage de mon chef - c'est toujours étrange de l'appeler ainsi - tandis que je lui racontais l'anecdote. Lorsque je lui demandai ce qu'il me voulait, il sembla se ressaisir, reprit contenance et avança ses bras sur le bureau jusqu'à ce que ses coudes en aient presque atteint la surface.

THOMASOui, ahem, tout à fait. Je vais passer un entretien d'ici - il regarde la montre à son poignet avant de reprendre - vingt minutes. J'aimerais que tu m'accompagnes pour celui-ci, ce serait bien d'avoir un second avis.

J’acquiesce d'un signe de la tête, puis m’assoit sur la chaise positionnée devant son bureau en lâchant mon sac en cuir à mes pieds. Après tous les entretiens qu'il avait fait passé, c'était bien la première fois qu'il me demandait de venir. Pourquoi voulait-il que je vienne à celui-ci et pas aux autres ? Connaissais-je personnellement la personne ? En quoi ce candidat était-il différent des autres pour que ma présence soit demandée ?

EDWARDEuh, ouai, pourquoi pas. Je finirai un peu plus tard ce soir pour terminer le dossier sur lequel je suis, mais ce n'est pas grave. Je me retiens de lui demander en échange un whisky pur-feu la prochaine fois que nous allons au Chaudron Baveur, ce serait déplacé et pas du tout professionnel. Au fait, pourquoi tu as besoin de moi pour cet entretien ? Tu en as passé d'autres avant, sans personne pour t'accompagner.

L'homme me regarde droit dans les yeux quelques instants, se demandant sans doute pourquoi je lui pose une telle question. Il a piqué ma curiosité à vif et semble vouloir pousser ma curiosité à bout, mais il n'y arrivera pas : je suis bien trop patient et calme pour qu'il arrive à quoi que ce soit. Voyant que je n'insiste pas et que je me contente d'attendre sa réponse, il finit par répondre :

THOMASJ'ai déjà vu cet homme en entretien. Celui-là est le dernier qu'il va passer avant de nous intégrer si il est accepté. J'aimerais qu'une personne de l'équipe soit là pour juger si sa personnalité peut correspondre à celle du bureau. Je n'ai pas envie qu'il y ait des tensions dans l'équipe après tout ce qu'il s'est passé.

Décidément, la gouvernance du bureau de désinformation avait bien changé. Si Madame C. ne se préoccupait guère des personnes qui rejoignaient l'équipe, se contentant de laisser le soin aux ressources humaines de vérifier le profil du candidat, Thomas lui préférait être rigoureux et vérifier que toutes les planètes étaient alignées avant d'engager un nouveau secrétaire. Lorsque j'étais arrivé au bureau, je n'avais pas eu le droit à autant de formalités, c'était un signe que les choses changeaient, et selon moi, elles changeaient en bien.

EDWARD – Ça marche, tu peux compter sur moi. Nous allons l'accueillir où ? Cette salle n'est pas vraiment idéale pour faire passer un entretien.

L'Irlandais semble heureux d'apprendre que je viendrais à la réunion et que je comprenais le but de sa démarche. Je lui fais un clin d'oeil amical et me relève de la chaise sur laquelle je m'étais avachis. Il me reste quelques dizaines de minutes avant de devoir partir, alors j'ai tout loisir d'avancer un peu dans mon travail.

THOMAS J'ai réservé la 3.0.15, tu sais, la petite salle au bout du couloir avec la table ronde ?

Avant de m'asseoir à mon bureau, je lui fais un signe de la tête pour lui faire comprendre que je visualise bien la salle qu'il me décrit. Je décharge mon carnet de notes et mon stylo à plume préféré de mon cartable - hors de question de sortir une plume de hibou devant des moldus - et je commence à parcourir mes notes de la journée. Seulement, mon esprit n'est pas tourné vers l'affaire mais vagabonde vers l'identité du candidat que nous allons recevoir. Va-t-il me plaire ? Le détesterai-je au premier regard ? J'aurai la réponse d'ici quelques minutes.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
02 déc. 2019, 23:17
III | Première vie  solo   RP++ 
Assis dans une salle faiblement éclairée par un lustre au plafond, j'attends avec impatience que Thomas revienne. Cela fait plus de cinq minutes qu'il m'a laissé seul dans cette pièce qui me donne plus l'impression d'être un vulgaire cagibi qu'un lieu où passer un entretien d'embauche. Soit, les autres salles étaient toutes occupées, mais pouvions-nous pas le faire ailleurs ? Les locaux du bureau de désinformation auraient fait un bien meilleur choix que cet endroit lugubre.

L'attente était bien trop longue. Mes doigts pianotent sur la vieille table en bois et mes pieds cognent le sol en rythme pour tuer le temps. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard que la porte de la salle s'ouvre de nouveau et que j'entraperçois au travers de la porte mon chef de bureau faire un signe à une personne invisible d'entrer dans la salle. Un jeune homme, qui a l'air d'avoir quelques années de moins que moi, sans doute a-t-il vingt-cinq ans si c'est son premier emploi après les études entre dans la salle. La première chose qui se me saute au visage est l'énorme nez qui trône en plein milieu de son visage. De mémoire, je n'ai jamais vu un sorcier avec un nez aussi imposant. Je l’appellerais Patate jusqu'à ce qu'il me plaise.

THOMAS Désolé d'avoir mis autant de temps Eddy, les formalités à l'accueil ont été bien plus longues que prévues.

Mon ami s’assoit sur une chaise à proximité de moi et invite le jeune homme à s'asseoir de l'autre côté de la table. Je ne peux détacher mon regard de son nez, j'ai presque envie de rire mais il faut que je me retienne pour ne pas paraître impoli.

THOMAS Alors Eddy, voici Phillip Roberts, tout fraîchement diplômé de la faculté de Magie du Pays de Galles. Il a suivi les mêmes études que toi, commence-t-il à me dire. En se tournant vers l'autre adulte, il rajoute : Il s'agit d'Edward Penwyn, c'est l'homme dont je t'ai parlé. Il sera ton binôme si tu rejoins notre équipe.

Un regard interloqué parcourt l'ensemble de mon visage. Décidément, Moustache ne m'avait pas tout dit. Moi qui pensais ne plus avoir de binôme dès à présent, voilà qu'il veut me mettre en équipe avec un jeunot tout droit sorti des bancs de la faculté. Bon, j'étais exactement comme lui à mon entrée au Ministère de la Magie, Thomas s'était retrouvé dans la même situation dans laquelle il était en train de me mettre. Je lance un regard suspicieux au blondinet pour le jauger du regard.

PHILLIP – Enchanté de te connaître... Eddy, tente-il de s'adresser à moi de manière maladroite.

C'est une expression de stupeur qui apparaît sur mon visage en entendant ces dernières paroles. Je cligne des yeux d'un air ébahi, comme si cela pouvait m'aider à y voir clair et me rendre compte qu'il ne m'avait pas appelé par un diminutif sans me connaître, mais il l'avait effectivement bien fait.

EDWARD Il ne me semble pas que nous ayons élevé les Noueux ensemble. Ce sera Edward pour vous.

Je fronce les sourcils en lui répondant sèchement. Pour qui se prend-il à me parler de manière aussi familière ? Il s'agit d'un entretien d'embauche, pas d'une réunion d'anciens camarades de classe. L'ambiance de la pièce semble s'électriser, Thomas le lance un regard stupéfait en coin, mais ne dit rien. Trouve-t-il que j'ai eu raison de le remettre à sa place ou au contraire va-t-il m'attraper entre quatre yeux pour me sermonner après la réunion ?

THOMAS Bon.. Ahem... essaye de continuer Moustache en paraissant gêné. Dis-nous, Phillip, tu peux sans doute dire à Ed.. Edward quelles sont tes motivations pour rejoindre le bureau.

L'agacement qui avait surgi en moi s'apaise doucement lorsque je m'aperçois que les deux hommes présents dans la salle avec moi semblent gênés. J'y suis sans doute allé un peu trop fort, mais il était important de mettre les points sur les i. Il était hors de question que cet enfant me prenne pour son ami alors que je ne le connaissais pas et que nous risquions de travailler ensemble.

PHILLIP – Euh.. oui, alors... Je suis tout juste diplômé de Magifac Po' et je pense qu'intégrer votre équipe dans le bureau de désinformation sera une expérience professionnelle solide pour moi. Mes parents sont moldus, et en poursuivant mon avenir de sorcier, je me suis peu à peu séparé de leur monde. J'espère qu'un tel emploi me permettra de garder un pied dans leur univers et de ne pas me perdre.

Ce Phillip me ressemble bien plus que ce que je n'aurais imaginé et que ce je voulais me l'avouer. Après tout, j'étais tout aussi désinvolte que ce qu'il avait pu me montrer jusque là lorsque j'ai intégré le Ministère de la Magie. Peut-être que le temps le changera tout comme il m'a changé ? Il regarde tour à tour Thomas et moi, attendant la suite de l'entretien. Je décide de prendre l'initiative et lui demande :

EDWARD Vous auriez très bien pu vous reconnecter avec le monde moldu en faisant un autre métier. Journaliste, Oubliators, ou que sais-je. Pourquoi voulez-vous intégrer le bureau de désinformation exactement ?

Décidément, je manque cruellement de tact aujourd'hui, mais il faut bien que j'adopte une attitude pareille. Après tout, mon chef m'a bien dit que cet homme risquait d'être en binôme avec moi, alors si je dois passer plusieurs années à travailler avec lui, autant être sûr que je puisse m'entendre avec lui. Lui mener la vie dure durant cet entretien n'était que le juste prix à payer pour être certain de ne pas avoir un blaireau comme collègue.

PHILLIP  Ce ne sont pas des choix de carrières qui m'intéressent. J'ai toujours voulu travailler dans les relations publiques, et le faire sur les relations entre le monde magique et le monde moldu est un choix tout tracé. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un métier facile, il va falloir que je me mette constamment au courant des changements du côté non-magiques, mais je suis motivé à le faire. Et avec votre aide, me dit-il en me regardant droit dans les yeux, si bien-sûr vous y consentez, j'espère y arrivé.

Un petite sourire apparaît sur mon visage. Est-il sincère ? Probablement pas, mais il faut bien que je détente l'atmosphère que j'ai contribué à rendre tendue. L'entretien continue pendant plusieurs dizaines de minutes, je laisse Thomas le guider, posant quelques questions qui me passent par la tête par moment. À la fin de l'entretien, il fait sortir Phillip de la salle, me regarde et me demande :

THOMAS Alors, tu en penses quoi ?

Je prends le temps de la réflexion, et finit par acquiescer d'un signe de la tête. Je ne peux pas me permettre d'être difficile en ces temps, pas après que le Ministère ait subi une telle affaire. Nous verrons bien où l'avenir nous mènera et si je m'entendrais ou non avec Patate.

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« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
30 déc. 2019, 22:36
III | Première vie  solo   RP++ 
5 | BOUM
Samedi 22 Février 2042

Il avait fallu plus d'un an et demi pour que le Ministère de la Magie se relève après les affaires de corruption qui avaient entaché sa réputation et que l'administration Stoyanov sorte la tête hors de l'eau. Un an et demi pour que sa restructuration se finisse et qu'un nouvel organe au sein de l'institution ne voit le jour : le Conseil des sages. Et pourtant, malgré tout ces changements annoncés, mon travail ne s'en trouva guère changé. Les départements constitutifs du Ministère et leurs services ne furent pas changés, la hiérarchie des fonctions ne fut que très peu modifiée et les locaux étaient restés à l'identique. Le seul changement dans ma vie professionnel demeurait mon nouveau chef. 

Au sein même du bureau de désinformation, de nombreuses positions se sont libérées suite à la promotion de Thomas et aux départs de certains dans le secteur privé. Travailler avec Patate n'a pas été une partie de plaisir dans les mois qui suivirent son arrivée au Ministère. Fraîchement diplômé, il n'avait pas l'esprit à travailler et se considérait encore comme un étudiant dans sa tête. Alors oui, se voir en dehors du travail le soir pour boire quelques verres dans des pubs était appréciable, mais devoir former un novice qui ne mettait que très peu d'efforts ne me plaisait guère.

Je me serais bien passé de travailler en ce samedi - j'avais au moins trois idées pour m'occuper au lieu de rester au Ministère - mais je n'avais pas le choix : j'étais d'astreinte avec Patate. En plus de devoir bosser un samedi, je dois me coltiner tout seul cette larve, la journée promet vraiment d'être excellente. Comme à son habitude, mon plus-si-nouveau-que-ça binôme arrive en retard. Il est neuf heures et demi, il aurait dû arriver plus d'une demi-heure plus tôt. Je souffle d'exaspération en le voyant arriver et lui adresse un semblant de sourire lorsque je lui dis bonjour.

EDWARDBonjour Phillip, tu es en retard de plus d'une demi-heure. Je veux bien t'excuser une fois, mais ça devient un peu trop fréquent, tu ne crois pas ? Je vais devoir te signaler à Thomas si tu continues à être toujours en retard.

Croisant les bras au-dessus du bureau qui nous sépare, je le regarde droit dans les yeux. Quelles excuses va-t-il bien pouvoir m'inventer aujourd'hui pour justifier son manque de ponctualité ? Je voulais bien l'excuser quelques fois, mais son retard devenait bien trop récurrent pour que ça en soit professionnellement viable. Quelques jours plus tôt, nous avions rendez-vous au petit matin au cabinet du Premier Ministre pour régler avec son équipe une affaire de commerce illégal d'ingrédients magiques dans une ruelle marchande londonienne et Patate est arrivé avec plus d'une heure de retard en prétextant avoir été coincé dans les bouchons. Son excuse est bien entendu passée aux yeux des moldus, mais pas aux miens : cet homme n'a pas le permis et avait l'habitude de se rendre au travail en transplanant.

PHILLIPOh, je suis désolé, ce n'est pas de ma faute, ma voiture est encore tomb... Il se tait en voyant le regard assassin que je lui lance. Euh. J'ai dû couper mon réveil sans faire attention, je me suis réveillé quarante minutes plus tard.

Mes doigts pianotent frénétiquement sur mes avant-bras tandis que je l'écoute. Comptait-il vraiment que j'avale une nouvelle fois son excuse de la voiture ? Néanmoins, je ne peux m'empêcher de sourire lorsque Patate m'avoue la vérité et dit qu'il a coupé son réveil. Au travers de lui, j'ai l'impression de me voir moi-même six ans plus tôt lorsque je suis arrivé au Ministère de la Magie pour mon premier emploi. Les réveils étaient tout aussi difficiles pour moi qu'ils le sont actuellement pour lui, mais à force de motivation - et de longs et fastidieux ensorcellement de réveil - j'avais pu me caler sur les horaires obligatoires de travail et n'était plus jamais arrivé en retard au travail.

EDWARDJe te montrerais deux trois astuces pour éviter que ça se reproduise. Moi aussi j'avais des difficultés à me réveiller en commençant le travail, mais plus maintenant. Mon réveil hurle littéralement si je ne me réveille pas dans la minute, et impossible de le couper manuellement ou d'un simple sortilège.

Mon sourire s'accentue et devient de plus en plus grand. Voyant que je me détends un peu de la situation, mon binôme relâche la pression que l'angoisse d'être en retard avait exercé sur ses épaules et me rend mon sourire.

PHILLIP – Tu me montreras ça durant la pause-déj si tu veux bien ?

J’acquiesce d'un signe de la tête et retourne au dossier que j'étais en train de traiter pendant qu'il s'installe au bureau à côté du mien. En quelques instants à peine, il s'est assis, a rangé son sac sous la table et se tourne vers moi pour me demander :

PHILLIPOn a un meeting ce matin avec l'équipe du Premier Ministre, c'est bien ça ?

Lâchant la plume avec laquelle j'étais en train de griffonner quelques notes sur un vieux parchemin usé, je me tourne à mon tour vers lui sur ma chaise pivotante et lui répond :

EDWARDOui, à treize heures. J'espère que tu as préparé le dossier, c'est toi qui leur fait le point cette semaine. Le chef de cabinet du Premier Ministre a insisté pour qu'on aborde le problème des lutins dans les Cornouailles. On partira plus tôt en pause-déjeuner pour être sûr de ne pas arriver en retard à ce rendez-vous.

La grimace qui parcourt le visage de Patate à ce moment-là me fait comprendre qu'il n'a pas fini sa présentation. Comme à son habitude, il s'y prend à la dernière minute et bâclera le travail en moins d'une heure afin d'être prêt lorsque nous partirons. Préférant ne rien dire, je me retourne vers mon travail et continue de parcourir le dossier sous mes yeux. 

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
30 déc. 2019, 23:47
III | Première vie  solo   RP++ 
Sur les coups de onze heures, indiqués par la vieille pendule trônant sur une étagère au fond de la salle et ayant appartenu à Madame C.,  nous nous levons et nous nous habillons afin de sortir dehors pour le déjeuner. Bien que nous sommes en plein milieu du mois d'avril, je ne trouve pas que le temps soit suffisamment clément pour sortir sans s'habiller, alors je me m'emmitoufle d'une bonne écharpe en laine et je suis Patate à l'extérieur de la salle.

Les couloirs du département des accidents magiques n'accueillent que très peu de monde aujourd'hui, mais c'est tout à fait normal pour un jour de week-end. Seules quelques notes de service volantes viennent troubler la tranquillité des lieux sur notre passage, venant apporter des informations entre les différents services du département ou venant d'autres départements du Ministère de la Magie. Cet enchantement de l'information est plutôt triste. Là où nous les sorciers nous contentons d'enchanter un morceau de parchemin pour envoyer un message à nos collègues, nos homologues moldus prennent le temps de transmettre de vive voix l'information et peuvent profiter d'une bonne discussion entre collègues. La magie a fait perdre toute convivialité dans le fait de travailler dans un grand institut : nous envoyons des notes à des personnes dont nous ne connaîtrons probablement jamais le visage. Une fois arrêté devant les portes de l'ascenseur qui nous mènera jusqu'à l'Atrium - une salle souterraine comme tout le reste du Ministère de la Magie et qui sert d'accueil -, je demande à Patate :

EDWARDDis-moi, tu veux manger où aujourd'hui ? Je n'ai pas envie de faire un fast-food, ni de pizza par contre. Quelque chose de léger pour moi, j'ai eu mal à l'estomac toute la semaine.

PHILLIP Tu es bien difficile aujourd'hui dis-donc ! Alors... J'ai découvert une petite adresse la semaine dernière au croisement entre Whitehall et Horse Guards Street. C'est à deux pas des bureaux du Premier Ministre Moldu. Ils font une cuisine écossaise, tu me donneras des nouvelles de leur haggis !

Du Haggis ? Je ne peux m'empêcher de tirer une grimace en repensant au plat d'Ecosse consistant à farcir une panse de brebis. Jamais je n'ai réussi à comprendre comment des personnes arrivent à apprécier ce genre de plat.

EDWARDDisons que ce n'est pas trop ma tasse de thé. J'en ai déjà mangé quand j'étais à Poudlard et je ne trouve pas ce mets fameux. Par contre, je suis sûr que ce restaurant a de nombreux autres spécialités que je serais ravi de goûter !

En ouvrant la porte de l'ascenseur qui vient d'arriver à notre étage, Patate me regarde en souriant et me répond d'un air taquin :

PHILLIP Eh bah moi qui pensait que les Poufsouffle aimaient manger, tu es vraiment difficile Edward ! Je te rassure, le restaurant ne propose pas que du haggis, il y en a pour tous les goûts !

Suite à sa remarque, je le fusille du regard. Je sais qu'il s'agit d'une taquinerie, mais je préfère lui faire croire quelques instants que je n'ai pas apprécié sa moquerie afin de le gêner un peu. Après tout, avec son comportement de fainéant, il le mérite bien. Le suivant à l'intérieur de l'ascenseur, je lui donne un léger coup sur l'épaule droite et m'exclame :

EDWARDTu vas voir toi si je suis difficile ! Avoir étudié à Poufsouffle ne veut pas dire que je mange absolument tout, c'est quoi ces clichés, hein ?

Il me nargue du regard en souriant, mais malgré tout, je vois dans son regard que le message est passé. Ça ne l'empêchera sans doute pas de me faire d'autres réflexions à l'avenir, mais sans doute aura-t-il suffisamment peur de moi pour ne pas en abuser ? Pour renchérir, je me mets à mon tour à le taquiner tandis que les grilles de l'ascenseur se verrouillent et que la cabine entame ses zigzags au travers des méandres du Ministère de la Magie.

EDWARDTu peux parler des Poufsouffle, mais les Gryffondor ne sont pas mieux. Au moins, on n'en fait pas qu'à notre tête et on garde les pieds sur terre. C'est peut-être parce que tu as étudié là-bas que tu es incapable d'arriver à l'heure au travail ?

Touché. Ma réflexion le touche là où ça fait mal, son sourire se déforme pour laisser place à une légère gêne. Pour détendre l'atmosphère, je me mets immédiatement à rire pour lui faire comprendre que ce n'était qu'une blague et qu'il n'y avait rien de sérieux là-dedans. Un peu moins gêné, Patate se met à son tour à rire. La descente de l'ascenseur s'achève, la petite voix habituelle pour nous annoncer l'étage retentit et nous pouvons enfin pénétrer dans l'Atrium. Au contraire des couloirs du département des accidents magiques, la salle principale du Ministère de la Magie est remplie d'une marée humaine - certes beaucoup moins importante qu'en jour de semaine.

PHILLIP On va encore mettre cinq minutes à sortir d'ici, ils pourraient pas revoir le trafic ici ?

Je le regarde en souriant. Pourquoi semble-t-il si pressé à sortir dehors ? Nous sommes partis suffisamment tôt du bureau pour ne pas avoir à nous soucier de l'heure de notre rendez-vous de l'après-midi. Contrairement à lui, j'aime bien me promener dans l'Atrium, passer à côté de la fontaine de la fraternité magique, écouter les discussions des sorciers de passage car ce lieu respire à plein nez toutes les richesses culturelles que le monde magique a à proposer.

EDWARDArrête de te plaindre, c'est une belle journée après tout, non ?

Accompagné de Patate, je remonte l'allée principale de l'Atrium en contournant la fontaine trônant en son centre. Nous ne prenons pas la peine de discuter sur le chemin, le brouhaha collectif ne nous permettant pas de tenir une discussion sans devoir hausser la voix pour se faire comprendre. Même si nous ne discutons pas, je me délecte de cette marche jusqu'à la sortie, observant chacune des personnes que je croise en me demandant bien les raisons de leurs venues ici. Rien ne pourrait troubler ma tranquillité en ce moment - même pas Phillip et son extraordinaire don pour m'agacer.

– « BOUM »

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
04 avr. 2020, 13:26
III | Première vie  solo   RP++ 
*Qu'est-ce que c'est ?* Ce ne peut être que le bruit d'une explosion, non ? Impossible que quelqu'un s'amuse à faire exploser quoi que ce soit dans l'Atrium du Ministère de la Magie. Quelques fractions de secondes après que le son de l'explosion soit parvenu à mes oreilles, c'est au tour de son souffle chaud de me balayer et de me propulser dans les airs. Oui. C'est bien une impressionnante explosion qui vient d'avoir lieu en plein milieu de l'Atrium. À cause de la vitesse à laquelle se déroule la scène, je suis bien incapable de réagir ; je ne suis qu'un des nombreux spectateurs d'un tableau tristement éphémère. 

On dit souvent qu'on voit sa vie défiler devant ses yeux dans une pareille situation, mais ce n'est pas le cas, ou du moins ce ne fut pas le cas pour moi à cet instant. La scène se déroule en accéléré sous mes yeux. À peine ai-je le temps de me rendre compte de ce qu'il se passe que ma tête vient cogner le mur en pierre le plus proche. Ensuite, plus rien. Seul le vide de l'inconscience demeure.

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Je ne saurais dire combien de temps après j'ai repris conscience. C'est un affreux bruit dans les oreilles qui m'extrait du néant de l'inconscience, un bruit qui me semble bien peu naturel, un bourdonnement si intense que je n'ai qu'une seule envie : celle de plaquer mes deux mains pour ne plus l'entendre. Mais dénué de toute énergie, je n'arrive pas à bouger mes bras ne serait-ce d'une seule once. Les yeux fermés, je ne sais pas ce qu'il se passe autour de moi. Il me faut plusieurs secondes pour comprendre que cet affreux murmure ne vient pas de l'extérieur, mais bien de l'intérieur de mes oreilles. Le bruit de la déflagration. Voilà l'origine de ce maux.

Au bout d'un difficile effort, je réussis par ouvrir les yeux pour assister à une scène apocalyptique. L'Atrium qui est habituellement si soigné et impeccable ressemble désormais à une antichambre de l'enfer. Des agrégats de briques, de pierres, de verres et de bois jonchent le sol mais sont aussi encastrés dans les murs avoisinants. De nombreux nuages de poussières et de fumées s'agitent et se ragitent. Ils diminuent le champ de vision, je ne peux pas voir à plus de quinze mètres d'où je suis. Je regarde pendant plusieurs  dizaines de secondes ce spectacle d'horreur sans penser à quoi que ce soit, stupéfait par ce lieu familier qui n'est désormais plus que l'ombre de lui-même.

Reprenant constance, je remarque que je suis allongé sur le ventre, les bras positionnés maladroitement en avant, et le corps tordu sous la rudesse de l'impact qui m'a projeté. Quand l'adrénaline suscité par l'effarement de l'explosion se dissipe, une douleur lancinante se fait ressentir à l'arrière de mon dos. Instinctivement, j'essaye de passer ma main droite pour toucher l'endroit qui me meurtrit, mais à peine je la déplace qu'une douleur encore plus déchirante arrive. *Aïe, pu..*. Une grimace affreuse transparaît alors sur mon visage et les muscles de mon bras se tordent sous le poids de la douleur. Impossible pour moi d'imaginer ce à quoi je peux ressembler à l'instant. Le mouvement escompté ne se réalisant pas, c'est un mouvement digne d'un ver qui se tord pour avancer. *Mmh..* Je ne peux que me mordre la lèvre inférieure pour tenter de supporter la souffrance.

Peu à peu, l'Atrium semble se réveiller - ou bien est-ce juste le signe que mon audition refait peu à peu surface - et des cris se font entendre de part d'autres de l'immense hall d'accueil. Ces cris semblent principalement composés de plaintes inaudibles, de cris de désespoirs et de pleurs. Cette bande son m'aurait probablement déchiré le cœur si je n'étais pas ce piètre état. Mais, mon dos étant lacéré de la sorte, mon esprit n'est plus suffisamment acéré pour pouvoir me soucier des autres. Un hurlement se fait bien plus intense que les autres et arrive à dépasser la cohue générale pour m'arriver jusqu'aux oreilles : « Le Ministre ! Le mini ... ». Piqué à vif par la curiosité, je tente une nouvelle fois de me redresser en apposant mes deux mains au sol afin de regarder la scène. C'est une fois de plus un échec. Je ne peux qu'assister à la scène en écoutant.

???  DÎTES-MOI QU'IL EST VIVANT ! se fait entendre une voix dont l'hystérie dépasse tout entendement.

Ces hurlements me ramènent à la triste réalité. Je n'étai pas seul dans cet Atrium lors de l'explosion. Lorsque la poussière redescend peu à peu et que la visibilité augmente, je peux regarder la scène d'un tout autre œil ; bien plus qu'un simple destruction de biens publics, il s'agit d'une catastrophe humaine, un attentat. De nombreux corps jonchent le sol, la plupart étant heureusement - si on peut le qualifier ainsi - animés. Ceux étant le plus proche de l'épicentre de l'explosion sont quant à eux inertes, et c'est de là que viennent les cris les plus importants. De nombreux sorciers sont debout dans l'Atrium, comme si ils venaient d'arriver après avoir entendu l'explosion dans les niveaux inférieurs du Ministère de la Magie. Ils tentent de venir en secours à leurs semblables qui sont à terre, mais seront-ils capable de quoi que ce soit ? Je me rappelle alors que je n'étais pas seul lors de l'explosion. Phillip. Où est-il ? Est-il ... Non, il était à côté de moi.

EDWARD Phillip. Phillip, tu es là ? marmonné-je tant bien que mal pour tenter de savoir si mon collègue était conscient ou non.

Dans une situation pareille, quand on ne sait pas si un ami a survécu, l'attente peut être terriblement, affreusement longue. J'attends, impatiemment qu'il me réponde, l'appelant sans cesse, mais toujours incapable de me tourner pour voir si son corps est à mes côtés ou non. Finalement, l'intense douleur qui n'a cessé de m'agiter finit par reprendre le dessus une fois que l'adrénaline est redescendue. Je tombe une fois de plus dans les limbes de l'inconscience, et je ne me réveillerais pas dans l'Atrium.

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