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13 juin 2019, 18:05
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
avec @Chems Daley
Le 29 mai 2044
Juste avant le dîner

1ère année
TRANSITION
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Entre Feu et Glace. L'Univers, l'Esprit et l'Être d'Adaline oscillait maintenant entre Feu et Glace. Son quotidien était une succession de vagues chaudes et de vents froids. Elle avait déjà pu apporter des réponses à ses questions. Mais avaient-elles été suffisantes ? En tout cas, elles n'avaient pas calmé le Feu. Et elles avaient probablement attisé la Glace. Est-ce qu'obtenir des réponses aux questions qu'elle se posait avait été bénéfique ? Elle avait plus de questions encore. Est-ce que ça lui avait redonné ne serait-ce qu'une fraction de son quotidien ? Adaline n'avait pas retrouvé l'Univers parallèle qu'elle avait occupé toute l'année, jusqu'à Ça. Elle ne s'était pas replongée dans l'innocence et les pensées futiles qui allaient avec. Depuis, la plupart du temps, elle avait juste essayé de ne penser à rien.

Rien.

Le mois de mai touchait - enfin - à sa fin. Et le quotidien d'Adaline n'avait été que Peur, que Colère. Et alors qu'elle travaillait sur l'élaboration d'une carapace de colère : qui n'était que l’œil d'un Cyclone en train de grandir et d'emporter toutes les choses qui faisaient d'Adaline une enfant en les faisant tournoyer autour de lui jusqu'à les détruire.

La journée de cours d'Adaline venait tout juste de toucher à sa fin. Elle venait de poser ses fesses sur son lit, en manquant d'écraser son compagnon félin, Lune. Et déjà, alors qu'elle attendait la nuit les autres fois, l'envie de s'en aller pointait le bout de son nez, et chatouillait le cœur, le Corps, d'Adaline.
S'en aller.

Ce fut alors le Feu qui prit encore une fois sa gorge. Cette sensation qu'elle connaissait la rongeait. Si elle pouvait mettre de l'eau dans sa bouche jusqu'à remplir tout son Être : elle n'hésiterait pas une seule seconde. Elle déglutit. Bientôt, ses fesses ne touchaient plus son lit. Et ses pieds la portaient dehors. Dehors. Loin. C'est là qu'elle voulait aller. Et la Colère reprenait sa juste place, celle qu'elle s'accordait, celle qu'elle dévorait.

La Salle de Bal. Adaline se retrouva, la tête levée sur la grande et belle porte, devant la Salle de Bal. C'était symboliquement Fort. C'est là qu'elle avait retrouvé William. Quelques fois. Durant cette année. C'est là qu'elle avait forgé un caractère parallèle. Le caractère qui était en train de la bouffer. C'est de là que vient ce Feu, cette Glace. C'est pour cet endroit que son cœur ne cesse d'exploser sans jamais la détruire en entier.

Adaline était en colère.
Du moins, c'est ce qu'elle croyait.

« Que-... »

Adaline tomba.
C'est quelque chose qui n'arrivait plus aux enfants qui étaient aussi vieux qu'Adaline. Depuis Poudlard, elle n'était pas beaucoup tombée. Est-ce que ça signifiait qu'elle n'était plus une enfant ?
Elle venait de pousser la porte, et la tête toujours au Ciel, et elle avait fait quelque pas.
Avant de tomber.
Les deux genoux au sol, elle s'était redressée.
Ses yeux zigzaguèrent et se perdirent dans une silhouette sombre. Puis ses yeux se synchronisèrent à l'obscurité ambiante. Un garçon.
Son cœur se leva.
La Colère.
Le Feu.

« Mais t'es qui toi ? T'es débile ! Qu'est-ce tu fais là ? »

Elle se leva. *Débile* Adaline toisait d'un regard sombre et dur le garçon allongé par terre. Qu'est-ce qu'il faisait, là, allongé par terre ? Les sourcils froncés. Elle serra sa queue de cheval, avant de serrer ses deux poings jusqu'à enfoncer ses ongles dans sa paume. *'Fait mal*
Dernière modification par Adaline Macbeth le 23 juin 2019, 15:19, modifié 4 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

20 juin 2019, 09:30
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Avec discrétion, agilité, rapidité et dextérité, il accomplira sa mission. 

Personne au quatrième. Le rictus de Chems ne pouvait que s’aiguiser. Parfait ! Se croyant aussi discret et silencieux qu’une ombre, le garçon volait vers la salle de répétition, la bouche en coeur. A lui le gramophone géa-... MAIS! Les comissurent de ses lèvres prirent vite la direction inverse. 

L’emplacement de l’appareil était vide. 

Le garçon tourna trois fois sur lui même, balayant précipitamment la salle des yeux par trois fois. Non rien... Il s’en gifla le front de la gauche, sa main droite déjà occuper par la pochette du vinyle qu’il avait eu la surprise de trouver au fond de sa table de nuit dans la semaine -sans doute un disque restant de ceux qu’il s’était procuré pour l’anniversaire de Jeff l’année dernière-.  Ça serait chouette de l’écouter, qu’il s’était dit. C’est l’occasion! Ba oui tiens, le gramophone qu’il voyait Tout. Le. Temps en passant dans l’étage pour aller en cours (et qu’il avait même emprunté il y a un an)  avait décidé de disparaître le jour ou l’irlandais avait passé la journée à se trimballer le disque. C’était quel type de malchance ça?! 

Il tourna les talons, mentalement prêt à bouder toute la soirée pour le geste, avant de voir sa course interrompu. « Ils l’on mit dans la salle de bal ». Et juste comme ça, Chems retrouvait son sourire. « Merci ! »

De qulques bonds il y était, en face de lui, le phonographe lui paraissait aussi brillant et immense que la première qu’il l’avait vu. Les bons souvenirs affluèrent, amenant avec eux une vague de bien-être sur le garçon. L’anniversaire, la fête, la musique, les rires... Loin des idées noires de ces derniers mois. Il aurait voulu remonter le temps. Le disque se trouva vite sur son support, alors que la musique inscrite sur celui-ci sortait de la "grosse fleur" de l'objet. Une femme chantait. And I'm feeling good ♪ La mélodie avait un effet puissamment apaisant. Peut être du fait de savoir que le disque venait directement du bahut du salon chez lui, que la musique ne faisait pas référence à quoi que ce soit de fantastique, que la salle de bal était une des rare pièce du château dont la sobriété lui faisait oublier qu'il était dans un école de sorcier... Le temps de la musique, Chems retrouvait un bout de son quotidien à Greystone, en oublia sa magie et tout de la situation instable dans laquelle ils étaient tous. Il finit assit en tailleur, les yeux fermés en écoutant les paroles. Sleep in peace when day is done, that's what I mean.

Croisant les bras derrière la nuque, il se laissa tomber sur le dos, en plein milieu de la salle pratiquement vide. Le plafond était si sombre et haut qu'on aurait dit un troue. Dans la même position dans le parc, Chems ressentait les mêmes sensations ses derniers temps. Le ciel était déformé par les reflets éclatants du dôme de magie, et l'air ne semblait plus aussi frais. Autant rester à l'intérieur pour le même effet. La musique s'essoufflait sans qu'il ne bouge, perdu dans ses pensées, il n'entendit pas la porte de la salle s'ouvrir mais faillit bien sauter au plafond de la voix féminine et criarde. Il ne se releva pas complètement, juste le buste en se posant sur ses coudes, tordant son cou pour y voir quelques chose. 

Le débile coincer en travers de la gorge, il capta le regard mauvais de la brune, le suporposant automatiquement à celui d'Annie Hawkeye. Chems se renferma brusquement. Il est gratuit celui-là. Sans vergogue, le garçon refusa de décliner son identité, grincheux « Ça te regardes p-... » ...pas. Alors qu'il finissait sa phrase, ses yeux bloquèrent sur les poings tremblants et étroitement serrés de la fillette, tellement surprit qu'il en perdit de sa rigidité faciale et se redressa pour être bien assit et pas à moitié étendu par terre. Elle allait se trouer les paumes à ce rythme. « Hey arrête c'est bon. J'te connais pas pourquoi tu t'énerves ? » Ou bien pensait-il ne pas la connaître ? Peut être l’avait-il bousculer un jour? Toucher avec de la nourriture par inadvertance en voulant toucher Cal? « Je t’ai fais quoi ? » s’enquit-il de s’informer les yeux larges. On accumulait pas une colère pareil pour rien.

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

23 juin 2019, 11:54
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Elle frissonna. D'abord, ce fut la réaction qu'elle observa qui la fit frissonner, elle était grisante. Il donnait dans la haine et Adaline ne put s'empêcher de se sentir satisfaite. Le Garçon avait d'étranges cheveux châtains, probablement indomptables, et un regard profond. Un regard vert. Un regard vert alors que lui, était jaune. Il avait d'ailleurs plongé ses deux pupilles dans celles d'Adaline, et ça lui plut. Elle se complaisait en insolence, en colérique insolence. Elle laissait ses ongles creuser sa paume et ses yeux creuser ceux du Garçon-jaune. Ses yeux étaient toujours sombres, ils étaient marrons foncés, ou noirs. En fait, Adaline ne savait pas : ses yeux étaient juste deux ronds noirs surplombés de blancs, et de paupières délicates. Trop délicates d'ailleurs pour empêcher les deux billes noires qu'elles abritaient de se planter dans d'autres billes.
Ses yeux se laissaient souvent avoir.
Mais cette fois, ce fut lui qui baissa les yeux en premier. Le Garçon-jaune. *Qu'est ce qui r'garde ?*

Alors les yeux d'Adaline suivirent ceux du Garçon-jaune, et ils quittèrent son visage encadré par ses indescriptibles cheveux châtains pour glisser le long de son propre corps, en observant sa stupide robe de sorcier qui tombait sur ses chaussures. Puis. *Mes mains* Alors qu'il articulait des mots auxquels Adaline ne trouvait pas de sens, elle fit passer ses deux poings fermés dans son dos. Il s'assit et Adaline détourna le regard qu'elle avait posé sur sa vilaine robe. Elle l'observa, le regarda se lever, debout, à quelques mètres seulement de Lui. Maintenant que l'air hautain et grincheux qu'arborait le Garçon-jaune avait disparu de son stupide visage, Adaline ne se sentait plus satisfaite. En fait, elle recouvrait toute la Colère qu'elle ressentait pour Lui. Lui qui avait pris la place de William dans cette salle de bal. Lui qui l'avait faite tomber. Lui qui avait intercepté ses élans de colère solitaire. Lui qui méritait toutes les effluves de cette émotion dévastatrice.

Mais, alors qu'elle plantait toujours ses ongles, pourtant courts, dans ses deux paumes, elle perdit en prestance. Elle ne perdit pas en colère, mais elle perdit l'air suffisant qu'elle avait tenté de se donner et... *C'pas vrai* Sa colère dévia. « Je t’ai fais quoi ? » Son souffle court. Elle respirait fort. Elle respirait vite. Puis elle ne respira plus. Sa gorge nouée. *T'ES LA ! T'ES JUSTE LA !* Elle tenta de rediriger ses billes et sa colère sur le Garçon-jaune, dont elle croisa le regard plein. Son regard était vraiment plein : ses yeux étaient ronds et ils exprimaient quelque chose... Quelque chose qu'Adaline ne saisit pas. Un sentiment qu'elle n'avait pas encore ressenti. Quelque chose qu'elle ne connaissait pas.
Et elle fut effrayée. Le regard plein, vert, du Garçon-pourtant-jaune, effraya Adaline et elle détourna son propre regard. Elle sentait toujours Ses billes vertes sur elle, et ça suffisait à l'effrayer. Elle prit conscience du moindre élément qui faisait Elle. De sa robe qui tombait mal au bout de ses chaussures blanches qui en dépassait. De sa queue de cheval noire à la mèche tout aussi noire qui s'en extirpait, coincée derrière son oreille gauche. De ses mains dans son dos à son cou qui frissonnait. Et elle se sentit mal à l'aise avec Tout.
Et, alors qu'elle devait donner une réponse : sa gorge était toujours nouée.

Ses yeux balaient la salle de Bal. Mais ils la connaissait. Ils connaissaient les tables rondes et leur chaises. Ils connaissaient le plafond scintillant. Ils connaissaient son obscurité. Ils connaissaient ses murs et ses miroirs. Ils connaissaient sa décoration. Mais ils ne le connaissaient pas, Lui. Pourtant, ils refusaient de revenir sur Lui. *Merde*
Ses oreilles se bouchèrent, alors que les derniers mots du garçon résonnaient. Quelques secondes à peine après qu'il les ai prononcé. Ils résonnaient encore. « Je t’ai fais quoi ? » Et Adaline voulait y répondre. Elle voulait crier. *T'ES LA !* Elle pensa, et ce fut ses pensées qui résonnaient. Ses jambes tremblaient et elle eut l'envie de s'asseoir. Mais elle ne pouvait pas : elle voulait garder la Face, debout.

Une autre seconde s'écoula. Une seconde de pesant silence.
« Tu m'as fais tomber ! » Elle s'exclama, sa voix ferme - celle qui l'accompagnait habituellement - ne voulu pas l'accompagner. Elle fut tremblante, mal assurée, elle fut seule. « Voilà ce que TU M'AS FAIS ! » Elle cria. Et sa voix cassa.
Sa Colère ne lui était pas destiné. Le Garçon-jaune n'y était pour rien. Mais Adaline ne voulait pas l'entendre, aussi : elle concentra cette émotion sur ce dernier, l'accusant de crimes qu'il n'avait pas commis, l'accusant de mots dont il n'était pas responsable.

Magic Always Has a Price
6ème année

07 juil. 2019, 15:21
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
De la colère.... ou autre chose. 

Elle voulait peut être paraître froide avec ses poings, son nez en l’air, et ses sourcils en V, mais dès le moment ou elle avait caché ses mains dans son dos, la fillette s’était trahit. Accoutumé à la provocation, Chems n’achetait pas le regard fuyant et la posture instable. “Elle perd ses moyens”. Si elle était venu à lui dans l’objectif de personnellement le descendre, les choses auraient pris une autre tournure. Elle aurait été autrement plus déterminé, plus sûr d’elle.

Ça n’avait rien à voir avec lui, il devait y avoir autre chose. En attendant….

« Tu m'as fais tomber ! » [...] 
A h

Consterné, Chems se mura dans le silence avec les yeux d’un animal prit dans les phares. Le débile prenait tout son sens maintenant. Comme si se ramener des problèmes “volontairement” ne suffisait pas…. « A-ah bon? » Machinalement, il se mit à se masser l’arrière de la nuque, pas parce qu’il était gêné, mais un peu confus d’être indéniablement le fautif d’une bourde sans s’en être rendu compte. Le cri suivant fit bien redescendre l'irlandais, lui faisant lever les mains dans un geste de capitulation. « Woa O-K! Désolé d’accords! J’écoutais de la musique et ça m’as fait penser à des... tr u cs et du coup je t’ai pas entendu entrer et-... j’t’ai même pas vu tomber! » -Promis! faillit-il ajouté sans que ses lèvres pincés ne parviennent à se décoller. C’était censé la rassurer… peut être?

Il laissa couler sans surenchérir, finissant par abaisser doucement ses mains comme si le moindre mouvement brusque pouvaient soulever une autre vague de colère. Cette fragilité dans la voix  de la jeune fille le déstabilisait au point de ne pas savoir comment réagir ou quoi penser. La solution de facilité aurait été de prendre ses cliques et ses claques et d’aller se poser dans la grande salle en attendant le dîner, mais le garçon se retrouva incapable de faire ce choix, le regard -involontairement calculateur- attiré sur la brillance des yeux sombres de la fillette, humides semblaient-ils. Seul des larmes retenus pouvaient rendre des yeux aussi vitreux. Ceux de Chems s'écarquillèrent imperceptiblement de sa soudaine réalisation. 

Elle n'était pas en colère pour être en colère. Elle se servait de la colère pour cacher autre chose. 

La gryffondor semblait vouloir attiser la flamme, dicté par l'élément de son blason. Manque de bol -ou pas- elle avait mal choisit son moment pour essayer d'énerver le poufsouffle. Il avait écouté sa musique, pas de devoir pour demain et le dîner était bientôt là, l'irlandais était -presque- trop zen pour réagir aussi impulsivement que d'habitude. C'était au détriment des intentions de la brune apparement.

Au lieu de prendre l’initiative de lui-même comme il l’avait pensé, Chems décide finalement de laisser le choix à la fillette, songeant qu’avoir les cartes pour elle devrait au moins pouvoir l’apaiser « Tu me pardonnes ? » -Tu veux en parler?- Ici il lègue volontairement le contrôle « Ou tu veux que je partes? » -Ou tu veux garder ça pour toi?- Et avance son pied pour prendre le départ, attendant juste la préférence de la brune pour agir.

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

19 juil. 2019, 18:29
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
*J'comprend rien*
C'est ce qui ne cesse de me traverser l'esprit alors que je crois entendre mon dernier cri résonner et ricocher sur chacun des murs de la salle de bal. Je regarde l’écho de mes Mots cassés toucher les murs. Chaque mur. Je crois d'abord voir la douceur de ces derniers lorsqu'ils frôlent la pierre. Mais ce n'est pas ce qu'ils font. Et lorsque je le vois : mon Cœur se serre. Mais ce n'est pas comme si il avait cessé de me faire mal. Alors je regarde, impuissante comme je me sais, mes Mots heurter la pierre, l'effriter de leur dureté, la casser de leur saveur. Je crois que je les regrette. J'ai envie de tendre la main pour les rattraper, les ravaler. Mais je les ai déjà dégueulé.
*J'ai pas fait ça, j'ai pas fait ça, J'AI PAS FAIT ÇA*
Alors que je continue de regarder les coins de la pièce, je l'entend, Lui. Je crois qu'il tente de se défendre, je crois qu'il tente de m'expliquer. Je ne sais même plus ce qu'il essaie de justifier. Je ne me rappelle même plus de ma chute. Je ne sens plus mes bras, trop tendus dans mon dos. Je ne sens plus mes paumes, tant mes ongles les meurtrissent. Je ne me rappelle même pas pourquoi est-ce que je fais ça. Pourquoi est-ce que mes ongles entaillent ma peau de leurs quelques millimètres. J'aimerais voir. J'aimerais regarder mes mains, mais je crois que même mes yeux ne m'obéissent plus. Je crois qu'ils n'arrêteront jamais de scruter la salle de bal. Je ne sais même plus ce qu'elle signifie pour moi. Je veux le regarder, Lui. Peut-être que voir son affreux visage, c'est ce que me dictent mes souvenirs, ramènera à mon Esprit la rage que je dois lui porter.

Mes billes noires - elles ne m'obéissent toujours pas - se dirigent droit vers Lui. Sans me prévenir, sans même passer par ses pieds, ou ses mains, mes yeux tombent sur son visage. Et je crois qu'ils tombent vraiment, en tout cas : ça a du leur faire mal, et maintenant, je crois qu'ils veulent pleurer. Pourquoi ? Au même instant, alors que mes lèvres sèches se pincent, j'entend. « Tu me pardonnes ? »
*Quoi ?* J'en oublie Tout. J'en oublie mes bras endoloris et mes paumes douloureuses. J'en oublie ma robe de sorcier qui me rend si laide. J'en oublie mon visage renfrogné qui me rend si méchante. J'en oublie mes deux yeux et les perles salées qui menacent de s'en écouler. J'en oublie les Mots que j'ai craché, et la saveur qu'ils ont laissé sur ma langue râpeuse.
*Qu'est-ce que t'as dis ?* Je le regarde, mais c'est plus que ça. Je le vois. C'est comme si je le voyais enfin. L'image qui m'apparaît me submerge. En fait, je crois que c'est l'erreur de discernement que j'avais faite qui me submerge. Je ne vois pas la même Chose. Est-ce qu'il a toujours ressemblé à ça ? Alors que je l'associais à un horrible Monstre sur lequel ma Colère devait se déverser : je ne vois qu'un visage abîmé, victime de ma Colère. *C'est moi ? Moi qu'ai fait ça ?*
Je m’apprête à ouvrir la bouche. Je sais pas ce que je vais dire. Peut-être que je devrais lui demander de répéter ? Mes doigts creusent mes mains, ils appuient plus encore et brisent leur surface. Pour la première fois depuis que mes doigts tentent de les percer : je les sens céder. Elles cèdent, et je crois qu'elles saignent. Je déglutis. « Ou tu veux que je parte ? » Je grogne. Je n'ai pas eu le temps de dire quelque chose.

*J'comprend plus rien*
Je ne comprend pas cette nouvelle force. Cette force qui attire mon regard sur le visage du Garçon-jaune. Il est toujours jaune. Mais il s'est teinté d'un agréable jaune. Son visage ne m'est pas hostile. je crois que... Son visage est la force qui m'attire. Je crois que son visage est à l'origine de ce Nouveau sentiment qui a attrapé mon Cœur. Même si il le secoue un peu, il fait moins mal que la Colère.
La Colère. Où-est-elle ? Je fronce les sourcils, alors que je tente de faire recouvrer à mon Cœur la Colère qui le soulevait. La Colère que je n'ai pas encore gerbé. Elle n'a pas pu disparaître. *Où elle est ??*
Je vois son pied. Qu'est-ce qu'il fait avec son pied ? Est-ce qu'il part ? Mes joues rosissent, je le sais. Elles sont devenues chaudes. Comme mes oreilles, d'ailleurs, j'ai envie de les cacher. La queue de cheval noire qui surplombe ma tête me paraît ridicule. Je crois qu'elle montre trop mes oreilles. Elles sont pourtant invisibles. Mais elles sont roses. Elles doivent même être rouges. Je ne veux pas qu'il les voit.

*J'veux pas qu'il parte*
Mais je ne sais pas comment le lui montrer. Est-ce que je dois le lui dire ? Est-ce que si je m'assied, le message passe ? Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il reste ? Mes paumes saignent probablement. Je crois que je sens des gouttes rouges glisser le long de mes phalanges pour en tomber. Je sais que j'ai raison quand j'entend une goutte toucher le sol. Je n'ai même pas besoin d'y jeter un œil pour le savoir. Mes paumes saignent.
*J'veux que tu restes !*
« Reste ! » Je cris.

Magic Always Has a Price
6ème année

03 août 2019, 14:18
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Il s'immobilise sous l'écho résonnant dans la grande salle de bal vide et les commissures de ses lèvres se tournent très légèrement vers le haut. D'accord. Chems n'avait pas l'intention de s'en aller aussi vite de toute façon. Oh, il serait partit si elle avait voulu, mais pas sans son disque ! Ce pas vers la sortie était juste un geste pour montrer qu'il était disposé à quitter les lieux si elle le lui avait demandé. Il aurait quand-même fait demi-tours pour récupéré le précieux vinyle avant, quelque soit la réponse. Puis seulement, il s'en serait allé. 

À dire vrai, Chems pensait qu'il aurait à partir vu l'attitude de la jeune fille, la réponse l'avait sincèrement surprit même si il avait fait en sorte de ne pas le montrer. 

Les yeux du poufsouffle s'aventurèrent très brièvement le long des bras de la fillette, mais ses mains étaient toujours cachés dans son dos. Il fit mine de ne pas faire cas en revenant sur le visage de la brune, plus il insistait pour les voir, plus elle les cachait. Le garçon sourit plus franchement et reprit enjoué: « Je reste alors. »

Il se retourna vers le gramophone et souleva le bras et l'aiguille de l'appareil emprisonnant son disque, profitant de la trêve pour répondre à la toute première question que la jeune fille lui avait posé en entrant. Il se sentait moins rancunier maintenant qu'il savait que la colère de la fillette n'était pas complètement dirigé contre lui « J'écoutais un disque que mon père m'a envoyé ». Chems se retourna vers la fillette, présentant, les deux bras tendu, le large vinyle avec enthousiasme: « Là ! Tu vois ? C'est à lui. On en trouve plus beaucoup des comme ça maintenant pas vrai? On a pas de quoi les faire tourner à la maison ». Invitant la jeune fille à se saisir de l'objet, le garçon jugea son apparence. Pas de sac, ni d'instrument, pas même un autre disque comme lui si tenté qu'elle ait elle aussi eut besoin du gramophone. « Et toi qu'est-ce que tu es venu faire ici ? Ce n'est qu'une salle vide ». Aussi vide qu'une salle de bal pouvait l'être, avec quelques tables et chaises isolées, sans oublier le phonographe géant. Il n'y avait rien pour se distraire. Chems n'étant pas de ceux qui se délecte de la tranquillité, ne pouvait possiblement pas comprendre sa présence ici, seule. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

29 août 2019, 15:26
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
J'ai honte, j'ai profondément honte de moi. Je sens que le sang ne coule plus de mes paumes mais je sais qu'il y en a encore sous mes ongles. Et j'ai honte. J'ai terriblement honte de ce à quoi je ressemble ; ça n'arrive pas souvent, mais parfois la honte me prend. Elle jauge mon corps faible et mon esprit tout aussi faible. C'est sûrement parce qu'il est faible qu'elle réussi à me prendre. Je me sens comme une enfant qui vient de faire un caprice, dont les beuglements viennent tout juste de s'arrêter. J'ai la gorge sèche. Et la honte qui me prend toujours.

« Je reste alors. » Je suis une enfant à qui on vient de dire oui. A qui on vient de céder un caprice. Je ne suis pas sûre que le Garçon-jaune vient de céder à mon caprice ; il ne montre pas sur son visage le sourire faux que les parents - je les ai déjà vu faire - offrent à leur enfant capricieux. Son faible sourire a l'air vrai. *Vrai...* J'ai envie de le lui rendre, c'est le genre de sourire timide auquel on ne peut que répondre. Mon visage s'anime par sa propre force et un sourire étire faiblement mes lèvres. Je ne sais pas si elles sont pâles, normalement ; elles ne le sont pas. Mais je me sens si faible, j'ai toujours honte, alors peut-être que cela se traduit sur mon visage. Je ne sais pas non plus si mes yeux sont injectés de la Colère qui affaibli mon Être. Je ne sais pas si c'est de la Colère ou de la Tristesse.

Je suis toujours debout, face au Garçon-jaune qui est assis. Il a l'air si bien, par terre. J'aime m'asseoir par terre. J'aime tout particulièrement m'asseoir par terre quand le sol est froid. Si il y a bien une chose que je ne reprocherais pas à cette école : c'est la température des pierres qui gisent au sol. Elles sont toujours glacées. Il se retourne, je le regarde faire. « J'écoutais un disque que mon père m'a envoyé » Je ne sais pas si cette phrase m'apaise, mais le son de sa voix m'apaise pour sûr. *Douce* Je me suis déjà assise quand il se tourne à nouveau vers moi. Cette première phrase, alors que le Garçon-jaune me tend le disque, touche seulement mon Coeur. Je crois qu'elle le pince. Finalement, elle ne m'apaise pas. Pas du tout. Je crois qu'elle fait remonter en moi plus que je ne le voudrais. En fait, peut-être que l'évocation de son père a suffit. Je pense au mien... *Fichu père* Je ne sais pas si il pense à moi. Je n'ai reçu qu'une seule satanée lettre. Pas de lui, ni de ma mère. Je ne sais pas si mes parents me considèrent. En fait, j'ai peur qu'ils ne m'aiment pas. Je crois qu'ils m'aiment moins que grand-mère. Et ses seules brides de pensées suffisent à brûler mes yeux, qui se mettent à me démanger. Et, alors que je frotte mes deux yeux avec mes poings, le Garçon-jaune parle encore. J'hoche la tête, je l'écoute. Il m'invite, je crois, à regarder le disque. C'est un énorme disque, je dois avouer n'en avoir jamais vu de tel. En fait, mon grand-père écoute la radio, mais c'est tout. Alors mes brûlés s'écarquillent malgré tout et, bizarrement, mon sourire se fait plus intense. Je sens mes lèvres s'étirer encore. Je ne pense plus à mes paumes rougies et aux quatre cicatrices que j'y ai laissé, j'attrape le disque doucement, méticuleusement. Je ne sais pas si il a eu le temps de voir mes mains... Mon visage chauffe encore, rougi. J'ai cru comprendre que ce disque avait de la valeur. *J'dois y faire attention* Je me demande quelle musique un disque pareil peut bien jouer, alors que mes yeux ne décrochent pas des reflets qui ondulent sur le vinyle. Je ne sais même plus, en cet instant, à quoi ressemble de la musique.

Mais ma contemplation du disque prend fin lorsqu'il, le Garçon-jaune, me demande « Et toi qu'est-ce que tu es venu faire ici ? » Je lève doucement la tête vers lui. J'aurais aimé que cette question ne me pousse pas dans mes retranchements. J'aurais aimé que la réponse à cette question sorte naturellement de ma bouche. Mais je ne sais plus quoi faire, je le regarde, et mes yeux brûlent de nouveau. Je n'en suis pas sûre, mais je crois que... *J'me sens triste* C'est à ma famille que je pense. Je crois que j'ai envie de rentrer. Mais seulement pour retrouver ma chambre et ses quatre murs, ma solitude. Peut-être aussi ai-je envie de revoir Jane. Les sentiments que je ressens envers elles sont complexes, je ne les comprend pas. Ils me blessent par leur dureté et m'abîment de leur tristesse. « Ce n'est qu'une salle vide » Mon sourire s’évanouit. Et puis, alors que mes yeux se remplissent d'eau, l'image de William m'apparaît. Non, ce n'est pas qu'une salle vide. Peut-être que, sans lui, ça l'est ?*Ça n'l'est pas !* Cette fois ; j'ai réussi à ne pas crier. Je ne veux plus que la honte me prenne, je ne veux plus ressembler à une enfant capricieuse. Je ne suis pas Ça.

« Je croyais... bégayé-je pendant que j'essayais de trouver une réponse à lui donner. Je voulais voir... *Non !* Je voulais être seule. » dis-je alors faiblement. Je ne sais pas si il a besoin de savoir ce que je viens faire là. Je ne sais pas exactement ce que je suis venue faire là, alors d'un côté ; je crois que je lui dis la vérité. Je veux réussir à croire que c'est la vérité. Je regarde son visage, un instant à peine après avoir répondu à son interrogation. Je me demande le temps d'un autre instant si il s'intéressera vraiment à la réponse. Je crois que je dois ajouter quelque chose. C'est la lueur de ses yeux qui me le chuchote. Je lui tend le disque que mes mains faibles, mes paumes ensanglantées, soutiennent toujours. « Est-ce qu'on peut écouter ? Le disque ? » Maintenant, mes yeux rougis le supplient.

Magic Always Has a Price
6ème année

16 sept. 2019, 23:44
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Voir la jeune fille sourire et Chems sent son souffle ralentir, sent qu'une barrière s'est affaissée sans non plus oser espérer plus. La sortie paraît moins attrayante maintenant que l'hostilité n'occupe plus autant la salle de bal. Il ne se sent pas mal à l'aise, mais à soudain l'impression de marcher sur des oeufs quand son entourloupette pour faire sortir les mains de la gryffondor de son dos marche et qu'apparaît les marques que Chems aurait préféré ne pas voir sur les paumes tendues.

Il ne voulait pas vraiment la piégé, juste vérifié.  Il ne s'imaginait pas que la brune se ferait vraiment du mal, avait de trop sous estimé les tracas de la fillette au point d'en arriver à s'infliger ce genre de blessure sans tressaillir. C'était possible ? 

Même si le poufsouffle tente de ne pas laisser son sourire flétrir, il devient difficile de tenir la face quand de l'intérêt pour la brune s'éveille au fond de lui. Chems pense qu'il devient curieux sans en être sûr. Est-ce que c'était vraiment de la curiosité quand on en devenait hésitant à apprendre la vérité? Et alors que le garçon croit bien faire en accrochant le regard de la brune pour ne pas laisser ses yeux se faire happé par le rougissement colorant les mains tenant le vinyle, le voila piéger par les deux pupilles réfléchissantes la lumière de leur larmes suite à ces propres mots. Il se mord la langue. Crotte. Comment ne pas ressentir du soucis maintenant? Face à la détresse, quand ce n'est, manifestement, pas pour ses blessures que la peine de la jeune fille ressort aussi soudainement. Que ce soit de l'intérêt ou de la curiosité, l'attention du garçon se focalise entièrement sur la gryffondor, sur chacun des mots qui sort de sa bouche, sur les mouvements de ses yeux bordés de larmes...

C'était possible de s'écorcher jusqu'au sang sans broncher? C'était possible de vouloir rester seule dans un endroit pareil? Pourquoi ? Chems envisage de le demander mais la brune le prend de vitesse. Si absorbé par son envie de voir ce qui ne tourne pas dans le bon sens quand il essaye de comprendre le comportement de la jeune fille qu'il est à la limite de redemander ce qu'elle veut de lui. « Euh- le.. Oui? » [...]

Oh le disque !- « On peut on peut bien sûr, reste là  » s'enquit précipitamment Chems en se redressant. Devant le gramophone, ses yeux s'attardent un instant sur le vinyle en pensant que cette fille qui prétendait avoir envie d'être seule, avait l'air bien plus enthousiaste à l'idée d'écouter de la musique avec une personne qu'elle ne connaissait que depuis si peu de temps. Il garde cette pensée bien pour lui en abaissant le bras de l'appareil.

Birds flying high you know how I feel ♪ 

La mélodie remplit une nouvelle fois la salle et Chems ferme inconsciemment les yeux, prit par le bien être qui avait été si violemment interrompu par l'arrivée de la fillette tout à l'heure. Maintenant qu'elle ne semble plus vouloir lui crier dessus, il s'autorise à l'approcher et viens s'assoir en tailleur à côté d'elle, attentif devant sa réaction face à la musique. Il a hâte d'entendre son avis, avec ce petit morceau de vieille musique, c'était montré un morceau de chez lui. Et Chems a d o r a i t promouvoir égoïstement tout ce qu'il trouvait génial dans sa petite vie en dehors de Poudlard. Ça lui faisait du bien d'en parler et d'y penser. Mais trop vite, les mains meurtries de la fillette retrouvent son champ de vision et le poufsouffle retient une grimace, l'exaltation retombant au fond de son estomac. Promptement, il tâtonne ses poches et désespère de les trouver vide. Il avait toujours le mouchoir de Lucy d'habitude pourtant. Système B. Le poufsouffle accroche son poing sur l'extrémité de la manche de sa robe de sorcier et tire. S'en est presque humiliant quand le vêtement refuse de se déchirer. Dans sa tête, sa propre voix, scandalisée, le fait promettre d'aller voir le capitaine de l'équipe de quidditch pour lui demander de le laisser assister aux entraînements si une robe de sorcier continuait à lui faire de la résistance et puis -commentonfaitdutissusirésistantbonsangc'estquoiça !?

Éventuellement, le textile finit par céder, tout du moins, uniquement la doublure colorée de la couleur respective aux maisons, dans son cas, le jaune caractéristique des poufsouffles. Chems fusille ce qui reste de sa manche déchirée et expire profondément pour rassembler les miettes de sa dignité avant de devoir encore faire face à la jeune fille après ce sketch de situation. Séparant le pan de tissu en deux, il en présente un bout à la gryffondor. « On peut écouter comme tu veux mais tu me laisses couvrir ça au moins le temps que tu ailles à l'infirmerie d'accords ? ». Il ne regarde pas directement les blessures, guettant plutôt le visage de la fillette, mais rapproche un peu le morceau jaune et s'arrête juste au dessus de la paume droite. 

"C'est pas beau le chantage Chems" le réprimande la voix de son père dans son esprit alors que sa musique joue toujours en fond. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

22 oct. 2019, 14:25
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Ma question reste en suspens quelques instants, instants durant lesquels les yeux du Garçon-jaune sont plongés dans les miens. Je sais qu'ils y sont plongés car j'ai moi-même commencé en plongeant les miens. Et puis, dans un mouvement de tête que je ne peux m'empêcher de trouver fascinant, j'entend « On peut on peut bien sûr, reste là. » J'étouffe une sorte de rire, je crois que c'est un peu nerveux. Maintenant qu'il est dos à moi je crois que je me sens soulagée. Au début, je laisse couler une larme sur ma joue pour l'essuyer tout de suite après. Les quelques instants qu'il m'accorde me permette de souffler. La pression qui serrait ma cage thoracique s'évapore. Puis, alors mes yeux n'avaient cessé de le regarder, comme si ils tenaient à le surveiller, il fait volte-face. C'est ce que je remarque avant même que la musique ne parvienne à mes oreilles.

Birds flying high you know how I feel ♪

Les yeux du Garçon-jaune se ferment, tout de suite, alors que la musique me berce, j'ai envie de l'imiter. Mais il s'approche et je veux savoir ce qu'il va faire ensuite. Tout bêtement, il s'assied à côté de moi, en tailleur. A peu près comme je suis assise. Puis s'en suive des instants délicats, si courts, durant lesquelles la musique que fait l'étrange bidule - le gramophone - s'élève dans la salle de bal. Je ne m'autorise plus à penser à rien, même si il est difficile de réprimer les brides de phrases qui apparaissent sans cesse à mon esprit. *J'pense à rien, j'pense à rien, j'pense à rien...* répété-je intérieurement. Cette musique me semble être la seule chose que je n'ai jamais entendu. D'ailleurs, maintenant que j'y repense, je n'ai que rarement écouté de la musique. Je n'y connais rien. Je n'imagine même pas toutes les sonorités qui peuvent sortir d'un disque ou d'un autre instrument. Je ne suis même pas sûre de les connaître tous ; les livres sur les musiques et instruments moldus ou sorciers ne m'ont jamais intéressé.
Mais, à ce moment précis, tout ça m'intéresse beaucoup. La musique me prend et m'enlace, c'est doux, c'est chaud. Je me sens si bien. Je réussi à ne plus penser à ce qui me tracasse, je sais que c'est là, que c'est comme une chaîne autour de mon cœur, mais j'arrive à alléger ce poids juste en tendant l'oreille. Je crois que la musique, c'est une sorte de magie. C'est si agréable que j'aimerais que ça dure toujours.
Je ne ferme finalement pas les yeux, je les garde posés sur le Garçon-jaune. Merlin qu'il rayonne.

Je sursaute lorsqu'il ouvre de nouveaux ses yeux. Un éclair de lumière, probablement celui d'un reflet, passe ses sur pupilles et j'en distingue le vert très foncé. Je me m'en étais pas rendue compte. L'éclair de lumière quitte ses pupilles et ses yeux redeviennent noirs. Mon souffle s'est accéléré, alors qu'il ne jette qu'un coup d’œil à mes paumes, déployée sur mes deux jambes. Je n'ai pas réfléchi, d'ailleurs, lorsque je m'en rend compte, je me trouve stupide. *Il va me trouver stupide, lui aussi* me dis-je en fixant mes deux paumes d'un air ahuri. Me suis-je vraiment infligé ça ? Je n'ai pas encore mal, mais je m'interroge.
Brusquement, mais je ne sursaute pas cette fois, il rentre sa main dans la manche de sa robe de sorcier et... *Qu'est ce qu'il fait ?* je m'interroge, mon attention n'est plus à la musique ; elle est toute à lui. Je crois qu'il essaie de déchirer le tissu de sa manche. Je souris, en fait, je ne suis pas sûre de savoir pourquoi. Si, je sais. Je n'aime pas ces robes de sorciers dont on nous affuble. J'aimerais me convaincre que le Garçon-jaune non plus, et qu'il s'en va déchirer sa robe en lambeaux pour commencer une révolution. Mais je le regarde simplement faire, et je ne me rend même pas compte du mal que lui donne le fichu tissu de cette fichue robe.
Je ne dis rien, j'aurais pu. Je suis sûre d'avoir fait le bon choix en me taisant, cependant.

« On peut écouter comme tu veux mais tu me laisses couvrir ça au moins le temps que tu ailles à l'infirmerie d'accords ? » me dit-il, alors qu'il a réussi à arracher un pan de la doublure jaune et qu'il la tend dans ma direction. *Mes mains,* pensé-je alors, c'est évident. Elles sont toujours exposées à sa vue. Il a raison, il faut que je couvres ça. C'est dégueulasse.
Alors je lui tend mes deux mains et le laisse faire ce qu'il a à y faire. Je le regarde entourer chacune de mes paumes, l'une après l'autre, du tissu jaune qu'il a arraché de sa robe de sorcier. Si j'avais aimé ces robes de sorciers, je me serais probablement excusée pour ces morceaux de tissus que je lui arrache.

Au moment où fini de recouvrir mes mains, mon cœur s'emballe. Cette impression est étrange, mais je l'ai déjà ressentie. A Cambridge, chez moi. Quand Cassiopée me gâte, quand Cassiopée est aux petits soins pour moi, quand je me sens redevable envers cette femme. Ma grand-mère. Il faut que je lui dise merci, je le dois. Et puis, j'en ai envie. Je crois que je lui suis reconnaissante, très. Mais je n'irais probablement pas à l'infirmerie.
« Merci. » Je le chuchote doucement, maintenant que mes mains sont couvertes, la musique a atteint mes oreilles de nouveau. Je n'ai pas envie de parler plus fort. Mais j'ai envie de lui demander plein de choses. A propos de la musique. Fascinantes sonorités.

La musique s'affaibli. Peut-être le disque est-il terminé. Je ne sais même pas si ça marche comme ça. Le temps que nous avons laissé passé a été beaucoup plus long que ce dont il a eu l'air. « Je... tu... » bégayé-je d'abord, avant de baisser la tête sur mes mains jaunes. « Tu connais beaucoup de musiques ? » demandé-je finalement, maladroite. Je ne sais même pas quels termes utiliser pour parler de ça. *J'suis qu'une gamine*

Magic Always Has a Price
6ème année

27 oct. 2019, 01:09
 RPG+  Aux Racines de nos Émois
Chems resserra le tissu autours de la plaie sur la main gauche de la gryffondor, guettant toujours le moindre signe d'inconfort alors qu'il resserrait le nœud. Qu'un oeil se plisse plus que l'autre et le garçon desserrait immédiatement sa prise, au combien il savait que ce n'était pas les plus grosses blessures qui étaient les plus douloureuses. Pendant ce processus, inconsciemment, il tentait de toucher un minimum la peau laiteuse de la jeune fille. Elle lui donnait la même impression qu'une rose— une rose à laquelle il s'était piqué sans même avoir tenter de la cueillir. « Merci » qu'il entendit à la place, d'une douceur infini. Chems leva le nez des paumes blessées sans se soucier de sa proximité réduite avec la brune, attentif à bien autre chose... Plus ils parlaient, plus la dureté de ce visage fondait et plus il oubliait sa propre méfiance. Peut importe si cette colère lui était adressé ou non au départ, le garçon préférait la savoir loin. D'elle comme de lui. Sans les blessures qu'il couvrait à l'instant même, Chems n'aurait pas chercher à savoir le pourquoi du comment la fillette en était venu à l'aborder comme elle l'avait fait, son impétuosité aurait fait barrière, et Colère aurait gagné. « Il n'y a pas de quoi ». Il n'y avait vraiment pas de quoi. 

Le crépitement sortant de la grosse fleur du gramophone lui annonce que le disque n'a plus rien à chanter et Chems s'apprête à se lever pour le récupérer quand la voix de la jeune fille fait écho à la fin de la chanson, rattrapant son mouvement aussi efficacement que si elle lui avait retenu le bras. Si il connaissait beaucoup de musique ? Ça ! « Toute une collection ». Il avait passé des après-midi entières à écouter de la musique à la vétuste radio du garage où son père bossait, trop jeune pour rester seul à la maison mais pas assez pour incommoder la vieille Tierney. Il ne s'ennuyait pas autant à accompagner son père au travail ou écouter l'ancienne station que l'appareil pouvait encore difficilement capter avec son antenne à moitié cassée. 

Chems n'avait pas mit de soupçon sur les dessous de la question. Une bien étrange question si on lui demandait. Qui ne connait pas de musique ? Voila ce qu'il aurait dit si, à genoux devant la brune, il n'avait pas vu avant les yeux de celle-ci fuir les siens. Cette fille était la représentation de beaucoup de chose que Chems n'aurait pas envisager être possible, demeurait en dehors de son petit confort et ne cessait de le déstabiliser sans s'arrêter en étant peut être une des dernières personnes qu'il aurait pu comprendre dans ce château... Mais elle lui avait demandé... elle lui avait demander, c'était qu'elle voulait faire un pas vers lui, même un minuscule, malgré leur différences, et ça élevait ses humeurs d'une façon qu'il n'aurait pas cru possible. Comme elle avait souhaité écouter le vinyle de son père et permit de rester ici quand bien même elle voulait être seule. Elle n'avait fait que d'essayer de s'approcher timidement de sa réalité alors que lui semblait avoir piétiner la sienne en entrant dans la salle de bal, il ne pouvait pas sciemment ignoré cet effort en ne répondant qu'avec un oui insipide. Chems prit donc le temps de réfléchir sur le soupir brouillé du phonographe

Même le plus court des silences paraissait être une éternité, il savait ça, cependant, il s'obstina à trouver une idée dans les minutes vides qu'il laissait involontairement s'écoulés. Il n'avait qu'un seul disque de son père ici avec lui, et aucun hang sur quoi taper une démonstration. L'image d'un première année imperturbable et froid d'apparence traversa brièvement son esprit. Il pouvait demandé à Gray! Le garçon lui jouerait sans doute un de ses airs de guitare qu'il grattait toujours s'il lui demandait. Tout du moins, Chems supplierait pour qu'il le fasse, il avait quelques sucrerie dans sa poche pour le soudoyer en plus. 

Les yeux de l'irlandais glissèrent sur la figure affichant sur sa robe les couleurs la maison du lion, sitôt un autre problème obscurcit son plan. Mais avait-elle seulement le droit d'entrer dans la salle commune? Désespérant de plus en plus de ne trouver quoi faire, le garçon fit voyagé son regard égaré dans toute la pièce, s'arrêtant sur l'appareil grésillant dans le vide. 

Ses yeux s'agrandir de reconnaissance de l'éclair d'une idée si longtemps cherché.

Il se retourna rapidement, regardant les mains blessés de la brune, puis les siennes. Il n'avait jamais fait ça mais il pouvait certainement essayer. 

Interrompant le silence, Chems se mit à énumérer, ce que sa mémoire voulait bien lui laisser dire, sur chacun des doigts de sa main gauche ouverte en commençant par le pouce : « Jazz »; l'index... « Soul ». Avec un sourire édenté, il appuya sur son majeur : « Rock »; l'annulaire ... « huh... Funk aller ! »; et— et quoi déjà? Papa avait dit que ça s'appelait... Ah ! Réservé pour l'auriculaire... « Et folk », c'est ce qu'on entendait le plus à la radio du garage, et de surcroit, ce qu'il avait apprit à l'école avant Poudlard. 

Il présenta sa main ouverte à la fillette, marqué allégoriquement des différents genres musicaux : « Choisis! ».

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On