Elisabeth ▼

Aude Luneau vous passe devant, sa baguette à la main, en vous adressant un sourire réconfortant. Vous la regarder disparaître au bas de l’escalier, sans savoir que vous ne la reverrez plus jamais. Mais vous n’avez pas le temps de vous poser mille et unes questions à son sujet : une série de craquements sonores déchirent le silence derrière vous. En vous tournant, vous découvrez l’armada d’elfes menée par la petite Mimzy, une elfe coiffée d’un drôle de chapeau melon et vêtu d’une salopette d’enfant. Elle regarde autour d’elle, interloquée.
« Où est madame Luneau ? »
Les premiers réfugiés des étages inférieurs commencent à se tasser dans l’escalier qui mène à vous.

Peter ▼

Indication du MJ : attention à ne pas confondre les informations connues de vous seule, et celles connues de votre personnage. Peter ne connaît aucun des McKinney. Je doute même qu'il ait jamais entendu parler des Lignées.
« Je crois qu’il se moque de nous.
— Ces anglais… souffle l’autre, ses pupilles rouge sang fixés sur vous. »
Les deux femmes se ressemblent à ce point qu’il ne vous est pas difficile d’imaginer le lien de parenté entre elles. Des soeurs.
La plus douce des deux, celle qui vous observe avec un demi-sourire à travers des yeux d’une couleur tout à fait naturelle, pointe sa baguette sur vous.
« Abandonnez votre baguette.
— Ou mourrez, ajoute l’autre, d’un naturel plus froid. »
Le souffle du dragon sur lequel elles sont perchées vous entoure à chaque expiration. Vous avez l’impression de savoir ce que c’est de se trouver au beau milieu du Sahara, à la merci des coups de chaud.

Prochaine résolution du Maître du Jeu en l’absence de réponse : lundi 4.

Elisabeth ▼

Mimzy semble sincèrement secouée par vos paroles. Elle se triture les doigts, comme si elle était tiraillée entre deux pensées contradictoires. Mais en voyant les gens affluer à cet étage, son regard se charge de larmes. Elle s’approche de vous et tend son bras pour saisir votre main entre ses petits doigts osseux.
« Mimzy le peut madame. Mais Mimzy ne veut pas perdre madame Luneau. »
L’elfe se met à trembler.
« Madame Luneau est comme un phare dans la nuit pour nous autres. Elle a recueilli Mimzy et soigner Mimzy comme son propre enfant. Mimzy ne pourrait pas vivre dans un monde sans madame Luneau. »

Peter ▼

« Vous vous êtes déjà opposé à nous, vous dit la femme aux yeux rouges.
— En prévenant votre supérieure, conclut l’autre.
— Je n’aime pas les mouchards.
— Moi non plus.
— Je n’entrevois qu’une seule issue.
— Une seule… A… »
Un bruit de verre écrasé détourne l’attention de tout le monde. Une vieille femme s’extrait péniblement du couloir ravagé par les débris qui se trouve à une heure. Elle porte la blouse bleu ciel des patients de l’hôpital ; une blouse qui semble trop grande pour elle tellement la pauvre femme est maigre. C’est d’ailleurs un miracle qu’elle puisse tenir debout vu l’épaisseur de ses jambes. Grelotante, ses pieds nus en sang, la vieille femme tourne son visage émacié vers vous, avant de faire rouler ses yeux globuleux vers le dragon.
« Tu es rentrée mon enfant ? demande-t-elle d’une voix si enrouée, que ses cordes vocales semblent à deux doigts de se déchirer. Viens-là ma chérie, approche que je te prenne dans mes bras. »
Vous ne savez pas par quelle force elle réussit à ouvrir ses bras tout en avançant vers le dragon, mais vous savez que l’ombre de la démence a entièrement consumé cette pauvre femme.
« Trésor ? Pour l’amour du ciel, dis-moi que c’est toi. »
Les deux sœurs la regardent s’approcher avec un sincère dégout.
« S’il te plaît, abrège ses souffrances, demande celle aux yeux rouges. »
L’autre acquiesce et pivote en une fraction de seconde pour la mettre en joug.
« Avada Kedavra ! »
L’éclair vert fait s’effondrer la vieille femme comme une momie désarticulée. Son regard ne voit plus. Sa bouche desséchée grande ouverte, elle repose désormais dans le monde des morts.

Prochaine résolution du Maître du Jeu en l’absence de réponse : lundi 4.

Elisabeth ▼

Mimzy lève son regard larmoyant sur vous comme si vous étiez un monument. Ses yeux prennent une lueur plus déterminée en l’espace de quelques secondes. Elle acquiesce puis se tourne vers les siens pour leur donner ses consignes d’évacuation. Le reste des elfes se met en branle ; vous les voyez s’approcher un par un d’un sorcier et le faire transplaner.
« Mimzy est prête madame, allons aider madame Luneau ! vous dit-elle en resserrant son étreinte sur votre main. »
La seconde d’après, vous voilà entraînée dans l’escalier qui descend vers le quatrième étage par la poigne de la petite elfe.
Les évacués ne cessent d’affluer. Aucun ne semble blessé. La foule est de plus en plus compact au bas de l’escalier tandis que Mimzy vous écarte de l’afflux.
« Mimzy peut nous faire gagner du temps et transplaner étage par étage. Est-ce que madame le veut bien ? »

Peter ▼

Lorsque vous apparaissez au dernier étage de l’hôpital, la foule est en ébullition. Partout se font entendre des claquements de doigts. En regardant tout autour de vous, vous voyez les elfes de la brigade volante se presser un par un auprès des rescapés pour les emmener loin, très loin d’ici, d’un claquement de doigts. Vous avez beau regarder partout. Vous n’apercevez nulle part le blond de la chevelure d’Aude Luneau.
Soudain, un petit elfe au nez en forme de pomme de terre s’approche de vous.
« Monsieur est-il prêt à être évacué ? »

Prochaine résolution du Maître du Jeu en l’absence de réponse : jeudi 7.

Peter utilise sa baguette magique  [Inventaire] et lance le sortilège Expecto Patronum (VI) afin de transmettre un message à Aude Luneau via son patronus.

Elisabeth ▼

Mimzy vous adresse un sourire qui se veut encourageant. La seconde d’après, vous voilà propulsée un étage en-dessous.
Vous vous demandez le temps d’un court instant si vous n’avez pas transplané au mauvais endroit, mais un bruit dans votre dos vous confronte brutalement à l’incroyable réalité. En vous retournant, vous découvrez deux femmes aux cheveux blonds peroxydés tenant en joug une Aude Luneau à bout de force, acculée contre un mur, de l’autre côté du trou béant qui vous fait découvrir la carcasse d’un dragon mort percé de mille et unes lances aussi blanches que l’écume de mer.

Peter ▼

« Madame Luneau est partie monsieur, vous dit le petit elfe en se triturant les doigts (étrangement recouverts de sparadraps). »
S’il est facile pour un Patronus de se rendre à un endroit souhaité, il lui est en revanche impossible de transmettre un message sans lieu de destination. Votre Patronus colibri vole autour de vous sans savoir où aller avec votre message.

Prochaine résolution du Maître du Jeu en l’absence de réponse : samedi 9.