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02 oct. 2020, 18:46
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Voir, lire la Douleur dans les yeux d'une personne qu'on aime est un supplice. On a presque l'impression de partager un bout de son Mal. De ressentir un minime morceau de peine. Avec cette personne. Avec Elle. Vos mains rapprochées, liées, créent une sorte de brèche dans sa blessure. Pour ne former plus qu'un. Qu'une. Une seule Âme, séparée en deux Corps. Qu'importe ce qui pourra lui arriver, tu veux être là pour Elle. Elle qui semble là si brisée, détruite rien que par des Maux-d'Encre. Tu veux partager sa Douleur, la mélanger à la tienne pour l'en défaire. Pour que ces Larmes ne viennent plus hanter ces si beaux yeux. Ces perles d'eau, recouvertes par une couche d'écume vert clair. Pour qu'Elle n'ait plus Mal. Moins mal.

Ta main comprime délicatement la sienne, une fois de plus. Tu seras là, à partir de maintenant. Tu ne la quitteras plus. Si Elle le veut. Si Elle est d'accord de partager son Elle-même avec le tien. D'en faire découler un ensemble. Écume. Et Argent.

Elle semble encore mal à l'aise. Perdue. Paumée. Cependant, sa Voix se fraye un chemin sans trop de difficultés. Elle te la confie. Parce qu'Elle a confiance. Elle te l'accorde, mais ça ne semble pas facile. A contrecœur, peut-être ? Qu'importe. Elle se sent en sécurité, pour te la tendre ainsi. Ca te touche. Ton Cœur bondit tandis que ton Toi-même gigote de l'intérieur. Confiance. Mutuelle. Confiance mutuelle.

Merci. D'me faire confiance, j'veux dire.

Ta main libre attrape avec calme les lettres-venimeuses. Leur venin se rétractant à l'intérieur des Mots. Tu vas en prendre soin, bien qu'Elles ne le méritent certainement pas. Rien que par prudence. Si Elle voudrait un jour les relire. Ou les jeter à la figure de leurs auteurs. Elles seront là, cachées et protégées des Regards indiscrets. Toi aussi, tu seras . Quand Elle voudra. Tu seras.

On se r'verra, hein ?

L'Espoir qui brille dans tes prunelles pétille. Tu la regardes une dernière fois. Pour imprimer l'autre partie de ton Toi-même dans tous les recoins de ton Être. Ne jamais l'oublier. Comment serait-ce possible, à vrai dire ?

Là, un peu plus loin, t'attend le Monde. Le Réel. Tu l'as quitté pour être avec Elle. Mais il est à présent temps de partir, avant de devenir ivre de la beauté de ce moment hors-du-Monde.

"J'la r'verrai, j'dois pas m'inquiéter"

La douce chaleur de vos peaux posées l'une sur l'autre s'évanouit autant qu'elle se dilate, peu à peu. Ton Corps est à nouveau tendu sur tes petons légèrement fébriles. Un Instant encore, tu restes immobile, observes la porte qui s'ouvrira sous quelques secondes sur un Monde bien trop bruyant et agité pour toi.

A bientôt, j'espère...

A regret, ton Corps se laisse porter de toute sa lourdeur contre la porte, marquant le Silence d'un fracassant Bruit, laissant derrière Toi une partie devenue importante de ton Âme ainsi qu'un conte pour enfants resté ancré dans cette pièce, les Souvenirs bien trop accablants...




... Aux Âmes bouleversées ...



Il m'a été extrêmement difficile de t'écrire ce Pas, Plume. Je ne voulais pas que ça s'arrête, que cette splendide Danse cesse. Elle non plus, je pense. J'ai tellement aimé partager ce moment hors-du-monde avec Toi. Tu es une Plume d'Or et d'Argent, une Pépite spéciale de laquelle on ne peut se lasser.
Merci beaucoup. C'est assez simple comme phrase de fin, tu ne trouves pas ?
A très vite, je l'espère <3...

#426b80 // sixième année
grandiose

29 oct. 2020, 23:28
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 

Confiance. Souffle. Aime.

Je voudrais mettre le monde en pause. Mon monde. M'arrêter maintenant. Avant que tout se brise. Avant que je ne brise quelque chose. J'ai faillis le faire. Mais ce n'est pas le moment. Parce qu'elle était là. Le Destin a fait qu'elle soit là, pour me calmer. Pour que je ne brise rien. Les larmes me montent et coulent de plus belle. Je me sens ridicule. Une gamine. Perturbée. Innocente.
Rien qu'un instant, j'ai cru que je ne l'étais plus. Mais je ne peux pas. C'est pas moi. Au fond, qui suis-je ? Ici, maintenant, plus personne, je le craint. Je voudrais juste que le monde redevienne comme avant. J'aimerais le changer. Que Papa et Maman s'aiment. Pour toujours. Je veux juste retrouver ma vie tranquille.
Je sens une pression sur ma main. Forte et douce à la fois. Comme le semble être la Fille. Belle. Sensible. Et brusque. Je ne sais même pas qui elle est. Son nom devrait me venir en tête pourtant mon esprit reste flou. El. Elle sera El. Juste Elle.
Sans la connaître, je la sens. J'aimerai la comprendre. Elle est magnifique. Elle est adorable. Aujourd'hui, El est un don du monde. Pour m'avoir stopper. Je ne sais pas si elle acceptera de garder les Lettres. C'est bête de ma part, mais je sens qu'elle est là pour ça.
Merci. Elle me remercie comme si c'était à elle de le faire. Je ne sais plus quoi faire pour lui montrer ma clémence et c'est elle qui me remercie. Le monde ne tourne plus rond. Mais je garde ça pour moi. Confiance. Je blêmis en entendant ce mot.
Est-ce vraiment de la confiance ? Non. J'aurais trop peur de la donner. C'est qu'une inconnue, finalement. Elle pourrait la prendre. La briser. La détruire. Elle mérite sans doute ma confiance, mais ça n'en est pas. C'est quelque chose d'autre. Indescriptible. Si El l’interprète comme de la confiance, ça me va. Après tout, je suis même pas sûre de la revoir.
Fixant sa main toucher les Lettres, je frémis. J'ai l'impression d'avoir fait une erreur. C'est personnel. C'est familial. Je ne peux pas les laisser à une étrangère. Une inconnue. Mais quelque chose, pourtant, m'empêche de lui dire que je ne veux pas qu'elle les prenne. Trop de choses, en fait.
Cette chose. Indescriptible.
Je souffle.
Ma haine envers Maman.
Je me mord la lèvre.
Mon honneur.
Je presse sa main.
L'atmosphère, si douce, si brusque.
Je ferme les yeux.
Elle.

Je. Suffoque.


Perdue. Elle est totalement perdue. Trop de choses l'étouffent. La prenne. L'atmosphère lui semblait tellement doux, qu'elle l'a goûté. Elle respire toujours. Et Elle souffre, tu sais. Pour tout. Pour rien. Elle espère juste que tu l'as compris.
Mais elle ne réfléchis plus. Elle a du mal. Elle observe, seulement.
Elle la voit partir et souffre encore plus. Elle sait qu'elle devrait revenir sur terre mais ne veux pas se battre. Bien sûr, Elle veut la revoir. Mais Elle en a peur. Parce que la revoir lui rappellera les Lettres. Lui rappellera ce moment où elle. Souffre. Et émerge. Te revoir lui rappellera Toi, tout simplement. Son Elle-même, comme elle le dit, qui éclate. Pas encore pour toujours. Elle ne sait juste pas qu'elle ira bien.
Le contact s'est évaporé mais Elle l'a même pas senti. Elle ne sait plus où Elle est.
Elle entend juste ton au revoir. Elle se réveille. Presque. Mais c'est la porte qui va la réveiller totalement. Quand elle comprendra, qu'Elle est seule. Totalement. Comme toujours.
Parfois Elle aime pas être seule, tu sais.


« El'... »

Le monde est de retour et je suis là avec lui. Mon Moi-même se noie pour éteindre l'incendie en lui. La Fille est partie, et comme je m'en doutais, les Lettres avec. Je lui en serais à jamais reconnaissante. Si jamais j'arrive à me souvenir de son prénom. Mais c'est pas grave, son visage est plus important.
Les Lettres disparues, un poids semble s'enlever. La Vie continue. Comme si Maman ne m'avait jamais menti. Comme si Arthur ne m'avait jamais écrit. Comme si tout allait bien. Je vais finir ma journée. Normalement, comme chaque jour.
En me levant, quelque chose attire mon regard. Un livre. Je devine que c'est celui de la Fille. Celui qu'elle lisait à son frère et sa sœur. Je ne peux pas le laisser là. Le garder plutôt que le laisser au main de quelqu'un d'autre, serait ma meilleure façon de la remercier. D'avoir pris les Lettres.
Je ne sais pas si je devrais un jour lui rendre. Mais on se reverra. J'suis sûre que je l'reverrais.

J'ai aimé, Plume. Je te remercie, vraiment. Pour Welmina. Pour moi. C'est un plaisir d'écrire avec toi, j'espère que tu le sais. Elles se reverront, Welmina et moi l’espérons vraiment. Dans une réalité réelle ou dans l'imagination.
Merci à toi encore une fois. C'est simple, sûrement, mais c'est la chose la plus sincère que j'ai à te dire.
Alors merci.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e