Arya essaie de faire de son mieux pour aider Lili dans le travail de groupe, mais ses médiocres capacités n'ont pas beaucoup participé à la réussite. La plupart du temps, elle n'eut pas besoin d'utiliser sa plume et son parchemin, Lili lui indiquait quoi faire et elle hochait la tête. Si elle n'avait pas compris, elle se contentait de la fixer, et elles se comprenaient facilement ainsi. La Gryffondor s'en veut de ne pas pouvoir faire plus, et mieux, mais n'a aucun pouvoir sur ses capacités. Elle pourrait peut-être se rattraper en aidant Lili sur une autre matière, dans laquelle elle serait plus à l'aise... Mais elle n'espérait pas trop, elle ne suivait plus vraiment les cours, à part en vol et en défense contre les forces du mal.

Arya rangea ses affaires dans son sac, puis fouilla à l'intérieur. Elle finit par en sortir un carnet à spirales et un stylo, objets moldus mais bien plus pratiques au cas où elle aurait encore besoin de parler en dehors de la salle de cours. Elle attendit que Lili ait finit de son côté, puis elles sortirent ensembles de la salle de potions.

Une fois dehors, Lili se tourne vers elle et lui conseille d'en parler à un adulte. Arya baisse les yeux, cherche quoi répondre. Elle a déjà du mal à parler aux gens de son âge, alors un adulte... Elle a toujours détesté se confier à eux, toujours eut la sensation qu'ils ne la prenaient pas au sérieux, qu'ils se pensaient au-dessus d'elle. Elle ne réussirait jamais à expliquer à un professeur et encore moins à l'infirmer ce qui lui arrivait. Et ils ne seraient certainement d'aucune aide non plus. Ils n'auront, à coups sûr, encore jamais entendu parler de ce souci.

La Gryffondor leva son carnet et écrivit avec son stylo noir. Son écriture était plus maladroite, habituée à écrire sur une table avec une plume.

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Lili... E je n'y arriverai pas, de toute façon.

Elle savait que Lili voulait juste l'aider, et elle se sentait ingrate de rejeter ta proposition comme ça. Mais elle devait se rendre à l'évidence ; si elle était incapable d'échanger avec Lili, alors qu'elle la connaissait déjà, parler à un inconnu - bien qu'ils lui fissent cours chaque semaine, Arya considérait toujours les professeurs comme des inconnus - lui paraissait peine perdue.

Arya ne met que très peu de temps à te répondre puisqu'elle avait son carnet à la main. Tu lis sa réponse et elle semble logique : Toute seule, il sera effectivement compliqué d'en parler. Cependant, tu n'as jamais dit qu'elle avait à le faire seule ! Si elle pensait une seule seconde que tu la laisserais tomber et se débrouiller seule, elle se trompait largement sur toi.

- Mais non, patate ! Je vais t'aider ! Je pense au contraire que c'est une bonne idée, tu n'as rien à perdre en tout cas. Je n'en sais pas plus que toi, je ne peux pas t'aider à régler ton cas, dis-tu, désolée.

Tu n'oublies pas la leçon que ta directrice de maison a pu te faire en début d'année : hors de question que cela ne se reproduise. Il faut en parler le plus rapidement à un adulte de confiance pour éviter les problèmes. Arya n'a rien à craindre mais tu peux comprendre qu'elle n'ait pas forcément envie que cela se sache. Vous ne comprenez pas ce qui lui arrive et parfois, il n'est pas évident d'en parler, tu as bien vu qu'elle te l'a dit pour éviter de vous bloquer dans votre travail en groupe et pour que tu ne te sentes pas coupable mais ça, tu ne l'as pas vraiment remarqué. Tu espères simplement qu'elle comprend ton point de vue et qu'elle n'a aucun souci à se faire.

240 mots ✔

Arya leva un sourcil en entendant Lili la traiter de patate. Elle la poussa gentiment, pour la taquiner à son tour, mais ne put réprimer le sourire qui flottait sur ses lèvres. Elle songea, pendant une fraction de seconde, qu'elle avait vraiment énormément de chance de connaître Lili. Qui d'autres aurait pu essayer de comprendre son problème, et prendre le temps d'y trouver une solution ?

Elle prit de nouveau son carnet et écrivit rapidement :

On verra plus tard, de toute manière. Ce n'est pas si urgent.

En vérité, Arya frémissait rien qu'à l'idée de se retrouver en tête à tête avec un professeur, même en présence de Lili. Il y avait une raison pour qu'elle détestât parler à des adultes. Le seul avec qui elle avait toujours été à l'aise, c'était son maître d'arme. Mais elle n'avait jamais vraiment considéré ce dernier comme un adulte à part entière. En effet, les combats qu'ils menaient ensemble étaient bien loin des soucis des adultes normaux. De plus, il ne la traitait pas comme une gamine. Simplement comme une partenaire d'arme. Les autres adultes qu'elle avait connu dans sa vie l'avaient toujours déçue. Sa mère, son père... Ses sœurs les plus vieilles, aussi, sauf Alison.

Une question traversa l'esprit de la Gryffondor. Resterait-t-elle ainsi pour toujours ? Et si, par malheur, elle n'arrivait jamais à se débarrasser de cet étrange mutisme ? Elle imagina un instant sa vie future ainsi, à emporter un stylo et un carnet partout où elle allait, pour réussir à se faire comprendre. Il fallait qu'elle règle ça.

Les deux fillettes se digèrent vers la Grande Salle pour aller manger, et se séparèrent en y arrivant, pour aller à leur table respective.

Fin du RP pour moi, merci beaucoup !

Voir que le nom que tu avais donné temporairement à la Gryffondor ne la laissait pas indifférente te fait sourire à ton tour : même si le problème ne sera pas résolu de sitôt, cela n'empêchait pas de changer un peu les idées, même pour une poignée de secondes. Tu tenais à ce que ceci ne teinte pas son humeur car ça ne devait pas être si grave mais tu peux comprendre son inquiétude et sa peur à en parler, ça ne doit pas être facile mais c'est la meilleure chose à faire, tu en es sûre. Tu as retenu la leçon et tu seras là pour Arya lorsqu'elle souhaitera en parler avec quelqu'un de plus compétent que des élèves de deuxième année.

- Comme tu le sens Arya, je ne suis pas là pour te forcer à le faire dans les jours à venir.

Et il vaudrait mieux qu'elle le fasse de son plein gré ou ce sera votre relation qui en prendra un coup. Tant pis si cela prend du temps, au moins, tu as fait comprendre à Arya que c'était une option à laquelle il fallait sérieusement songer car elle ne pourra pas rester ainsi indéfiniment.

C'était l'heure du repas, c'est pourquoi vous vous dirigez vers la Grande salle pour satisfaire vos estomacs qui ont bien besoin d'être remplis. Avant de rejoindre la table de ta maison, tu glisses simplement un "A plus tard" à Arya. Tu aperçois des camarades qui t'ont laissé une place et c'était bien gentil de leur part car tu aurais pu ne pas en avoir vu que tu avais un peu traîné après le cours. Là, tu écoutes les conversations tout en savourant ton repas. Malgré tout, les questions se bousculent dans ta tête : Pourquoi la Gryffondor ne pouvait plus parler ? Quelle pouvait donc être la raison la plus plausible ? Tu ne sais pas vraiment puisque tu n'es pas qualifiée pour mais cela ne t'empêche pas de penser à des possibilités qui feraient qu'Arya est dans cette situation, malgré elle. Rien ne vaut l'avis de l'infirmier, tu le sais mais tu retournes tout de même la situation dans ta tête, sans fin.

Fin du RP, merci à toi !