Le souffle coupé, elle n’a pas même l’idée de le stupéfixer. Une fois sa menace prononcée, le manteau noir s’en retourne donc.

Il faut plusieurs minutes à la jeune sorcière pour recouvrer tous ses esprits. On ne s’improvise pas auror quand on a juste l’habitude des bibliothèques. Et puis…lançant un Tergeo informulé, elle se débarrasse de l’odeur de cidre qui a plus ou moins maculé sa tenue.

Dans un premier temps, la honte d’avoir été prise au piège d’une perception qui n’était pas la bonne envahit son esprit. Mais elle n’est pas femme à rompre face aux difficultés. Circéia regarde alentour, se disant que peut-être un espionnage classique, une planque, peut encore sauver sa mise. L’espoir est mince, il faudra attendre, à partir d’un endroit bien caché. L’infiltration serait une mauvaise idée, trop risquée, l’étudiante n’aura pas une autre chance d’en sortir indemne, surtout maintenant.

Au jeu des mots, on peut se tromper mais aussi en user. « Dans »… ne veut pas dire devant !

Qui sait, être proche de l’entrée, assez pour voir les convives sortir les uns après les autres, tenter de capter les conversations : tout peut arriver, même un peu de chance… Trouver l’endroit où l’on a été transplanée, revenir aux portes du manoir, dans la plus grande discrétion… D’abord se souvenir de ce que l’on sait faire… Toute tentative de pénétrer serait vaine, et déclencherait sans doute des alarmes magiques… Les idées se mettent définitivement en ordre.

S’en tenir à rester dehors, espérer un indice. Il sera toujours temps ensuite de croiser directement la personne qui aura osé parler tout haut une fois sortie de l’enfer de ce manoir. Sa main ne tremble plus, et baguette en main, elle préfère quand même se tenir prête, Circéia se dirige à nouveau vers la porte. Son nouveau plan est établi, attendre, aussi proche que possible, attendre l’opportunité. En chemin, elle se dit que désormais, il ne doit plus y avoir devant l’entrée que les deux manteaux noirs croisés tout à l’heure, il faudra donc être vraiment silencieuse. Et choisir un lieu d’observation judicieux, équilibre entre la vision et la distance suffisante pour espérer entendre.

S’approcher de la grille, avec comme étalon les mots prononcés par les gardes, s’ils bavardent…. Être proche pour les entendre mais sans jamais se découvrir car ils auront été prévenus, à l’évidence.  Avait-elle imaginé tous les convertir ? Elle en est pour ses frais. Si déjà un nom  sort de la soirée, elle aura fait avancer la cause.
Lancer un sort est trop risqué, elle s’approche et se poste sans aide de la magie vers son nouveau hublot.

∾ Fin ∾
Circéia Alekhina

Non, le Manteau noir ne s’en retourne pas. Il demeure immobile comme s’il incarnait une autre forme de barrière entre vous et la terrible Citadelle. Vous avez beau chercher un point d’observation du regard, rien ne s’offre à vous si ce n’est ce mur d’enceinte et, derrière, les tours inquiétantes qui protègent tout l’appareil d’état à ce que l’on dit.
La Citadelle n’a pas de porte physique. Elle n’en a jamais eue. Vous êtes devant la forteresse par excellence, et vous n’y êtes malheureusement plus la bienvenue.
Tout est fini. La mission a échoué.

Aventure terminée @Circéia Alekhina ! A bientôt pour de nouvelles aventures !

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