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03 mars 2020, 20:14
 Solo  Communication par effraction
Lorsque mes doigts se refermèrent sur la plume de paon noir, tout se mit à tourner et j'eu la sensation de me faire comprimer si fort que j'aurais pu tenir dans une boîte d'allumettes. Soudain la pression que je ressentais s'évanouit et je repris forme et place au centre d'un vaste espace vert. En contrebas, j'aperçu la lisière d'une sombre forêt et le rivage d'un magnifique lac cerné de montagnes à l'apparence hostile. Ce n'était pas le genre de paysage auquel j'étais habitué. Moi je n'avais connu que Londres. Son trafic constant, sa pollution et l'eau boueuse de la Tamise.
Je me retourna, continuant de scruter ce nouveau monde qui se présentait à moi. Une légère pente amenait à un imposant château. Je n'avais jamais vu des tours aussi hautes. Des lueurs vacillante perçaient à travers la multitude de fenêtres. Une drôle de sensation s'en dégageait. Ce qui devait surement être sa nouvelle école semblait être à la fois chaleureuse et impénétrable. Comme si, une fois à l'intérieur on n'avait plus besoin d'en sortir, cette idée de vie en autarcie me séduisait assez.

Pressé de faire à mon tour parti de ce monde, je me décida à partir en direction des contreforts du château. A cet instant, un claquement sec retentit à quelques mètre du lieu où j'avais atterri. Je jeta un coup d’œil en direction de la provenance du bruit. Un garçon de son âge était apparu.
-Eh! Salut. Me hala t'il.
Tout en le dévisageant je me demandais ce qui pouvait bien le pousser à m'adresser la parole. Pourquoi les gens ressentaient ils toujours le besoin de parler? Les sorciers n'étaient ils donc pas différents des gens ordinaires?
Le garçon interrompit le fil de mes pensées.
-Tu es de l'école? C'est mon premier jour, tu sais où aller?
Face à mon silence, une gêne s'installa dans son regard, comme tout les autres. On me reprochait souvent d'avoir une expression trop fermé. Qu'à cela ne tienne, eux avaient une expression trop idiote. A cette pensée je me détournais de lui, je n'avais pas le temps d'attendre qu'il comprenne. J'en revenu à mon idée de départ, le château m'attendait et je ne devais plus m'attarder.

J'entendis derrière moi les pas précipités de mon précédent interlocuteur. On dirait bien qu'il me suivrait à la trace, au sommet de la pente je découvris une porte grande ouverte, nous nous y dirigeâmes conjointement. Il n'osait plus m'adressait la parole et me jetait des regards un peu gênés, il avait même poussé l'audace à marcher à ma hauteur. Sa présence me devint beaucoup plus agréable. Je ne comprenait pas ce besoin irrépressible qu'avait ces gens d'échanger entre eux, de toute façon moi je ne le pouvais, ni ne le voulais non plus. Lorsque nous franchîmes l'enceinte, nous nous retrouvâmes dans une cour intérieur. Nous la traversâmes rapidement, plus nous avions la sensation d'approcher plus notre pas s'accélérait. Nous grimpions une volée de marches. Là une foule d'élèves, tous porteurs de robes noires et de chapeaux pointus, s'était attroupée. Mon compagnon me jeta un sourire éphémère et se fondit dans la masse sûrement trop heureux de retrouver des gens normaux. Moi j'attendis patiemment, je pressentais que cette grande porte s'ouvrirait bientôt à son tour.

Personnage muet et narcissique. ~Babau se prononce "Babaou"
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03 mars 2020, 23:22
 Solo  Communication par effraction
J'attendais depuis déjà quelques longues minutes devant cette porte massive qui continuait de m’interdire l'entrée. J'ai toujours détesté les portes fermées, ça m'énerve. Ça sert à faire des secrets, hors il n'y a pas de secret mieux gardé que par un muet, n'est ce pas? Je me mettais déjà en tête d'apprendre rapidement à ouvrir les portes avec la magie. Cet perspective alléchante m'amena à imaginer les possibilités qu'elle m'offrait. Je fut néanmoins tiré de ma rêverie par un détail. Habituellement les troupeaux d'enfants étaient bruyants, agités et indisciplinés. Hors mes camarades ne communiquaient que par murmures et chuchotements. Je me demandais ce qui pouvait bien freiner autant l'habituelle ardeur des enfants de mon âge. Je me mis sur la pointe des pieds, entre deux chapeaux pointus je découvris la raison de l'ordre qui semblait régner sur la foule. Juste devant l'entrée, précédemment dissimulée par de nombreuses rangées de couvre-chefs, une dame très apprêtée surveillait les nouveaux arrivants. Elle portait une élégante robe qui lui saillait parfaitement, des reflets argentés se distinguait de l'omniprésent noir du tissu. Je voulu observer plus attentivement les traits de son visage mais un nouveau chapeau vint obstruer mon champ de vision. Agaçant vraiment!
Je renonçais à l’apercevoir de nouveau lorsque les battants de la grande porte double se mirent à grincer. Les élèves se ruèrent à l'intérieur, notre hôte nous invitant à la suivre.

Je me glissa entre mes futurs camarades, je voulais m'approcher un peu plus du premier rang, m'approcher un peu plus d'elle. C'était donc à ça que ressemblait les miens? A ça que ressemblait les sorciers?
Je ne réussit pas à percer de beaucoup la marée que constituait les autres enfants. Le groupe s'arrêta devant une double porte, encore une! De taille beaucoup plus modeste tout de même, un brouhaha impressionnant était perceptible de l'autre côté, l'idée de la franchir et d'être plongé au cœur de ces braillardes me refroidit quelque peu.

Notre hôte prit la parole. Elle nous exposa comment allait se dérouler désormais la suite des événements. Sur son instruction, nous formâmes un rang, deux par deux. Un nouveau grincement, de nouveaux battants qui s'ouvrent et nous pénétrâmes enfin.
A notre arrivée les conversations se turent et je sentis tous les regards se tourner sur nous. Il y avait beaucoup de monde, tous étaient attablés autour de quatre très longues tables. Mon regard s'éloigna d'eux pour scruter l'architecture de la pièce. Sur les flancs, de grands tableaux avaient été accrochés. La pièce était très haute, elle formait une voûte, des bougies flottaient dans les airs éclairants le plafond. Je leva un peu plus les yeux et je manqua de trébucher, il n'y avait pas de plafond. Un ciel étoilé couvrait l'ensemble de la pièce. Ma bouche s'entrouvrit, j'étais absolument époustouflé. Jamais je n'avais vu la magie d'aussi près et cette entrée en matière était très prometteuse. Le rang traversa l'entièreté de la pièce. Dans le fond une table perpendiculaire à toute les autres trôner sur une estrade. Seuls des adultes y siégeaient, faisant face à l'assemblée. Je compris immédiatement qu'il s'agissait de mes futurs professeurs.

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07 mars 2020, 11:27
 Solo  Communication par effraction
Sur l'estrade, un vieux chapeau d'aspect miteux avait était déposé sur une chaise. Je jetais un regard circonspect à cet objet qui semblait tant mis à l'honneur. Les regards c'étaient tous tournés vers lui. La sorcière qui nous avait jusque là accompagné se plaça à son côté, elle tutoya la rangée d'élèves de son regard vif. Elle nous expliqua comment se déroulait la répartition dans les différentes maisons.     
C'était donc ce vieux machin qui allait décider de mon dortoir pour les 7 prochaines années? Ridicule!
Je fus bien plus surpris lorsqu'une grande déchirure se dessina sur la toile du couvre-chef, à la manière d'une bouche elle s'activa. Je ne saisi pas tout de suite ce qu'il se passait, le chapeau était entrain de chanter.

Reducio
Pour répartir les élèves je suis le meilleur.

Depuis mille ans, je chante de gaïté de cœur,
Je rythme les cérémonies de répartition :
Oiseau, serpent, blaireau ou lion ?

Oiseau, certes, mais pas linotte !
Car Rowena était loin d’être sotte.
Si vous avez de la curiosité, de l’esprit, de l’intelligence,
Serdaigle ne vous manifestera pas d’indifférence.

Les Serpents sont des rusés
Dont la noblesse n’est plus à prouver.
Loin d’être méchants et pernicieux,
Les élèves de Salazar sont fiers et ambitieux.

Helga vous accueillera si vous possédez
La gentillesse, la patience, la loyauté
Si vous n’acceptez pas autrui, passez votre chemin
Les Poufsouffle apportent l’aide dont les autres ont besoin.

Dans la maison de la bravoure,
Les Rouges n’ont pas peur de se dépasser.
Force et détermination sont leurs qualités :
Pour les valeurs de Godric, ils se battront toujours

Il est déjà l’heure de me retirer
Mais tous, je dois vous informer
Que vous risquez d’affronter
Cette année les pires dangers

Ne cédez pas à la terreur.
Gardez votre candeur
N’oubliez pas, les enfants,
Qu’ensemble, nous sommes plus grands


Je restais circonspect sur la fin, comment ça affronter des dangers? Personne n'avais rien évoqué à ce sujet lorsque l'on était venu me chercher. Qu'importe, si même les chapeaux se mettaient à vouloir converser je n'étais pas tiré de l'auberge! 
Le discours achevé, la sorcière attrapa le couvre-chef par sa pointe, elle brandit de l'autre main une liste et dans l'ordre alphabétique elle entreprit d'appeler à l'estrade chaque élève. Elle leur déposa à tous le "choixpeau", comme elle l'appelait. La plupart des élèves me passèrent devant pourtant l'attente ne fût pas vraiment longue, je regardais les élèves être envoyés dans telle ou telle maison par le chapeau bavard. Je m'interrogeais beaucoup sur sa façon de procéder au choix de la maison. Parfois il restait en place de longues secondes pour annoncer son verdict, parfois à peine prenait il place qu'il l'annonçait immédiatement avec enthousiasme. Je ne me rendis pas compte du temps qui passait, trop occupé à élaborer des hypothèses sur la méthode de répartition de cet objet magique. 
-Gemini Stoot. Deuxième fois.

J'émergea de ma réflexion à un peu affolé, je ne devais pas rater mon tour! J'accouru au petit trot jusqu'à la sorcière. Elle me désigna le tabouret ou tout ses prédécesseurs s'étaient assis. A mon tour je pris place, devant cette grande assemblée que constituait le reste des élèves. Mon cœur s’emballa soudain devant les centaines de paires d'yeux braquaient sur moi. Tous semblait attendre quelques choses de moi, la panique de ne pas répondre à leur attente commença à m'envahir. La sous directrice déposa alors le "choixpeau". Son étoffe effleura à peine ma tête que je ressentis une vague de terreur m'envahir. Quelque chose venait de rentrer dans mon esprit, je le sentis crever la bulle qui m'isolait du monde extérieur

-Bonjour, en voilà un drôle d'élève.

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18 avr. 2020, 10:51
 Solo  Communication par effraction
C'était désagréable, il était dans mon crâne. Mes doigts se crispèrent sur ma robe. Des gouttes de sueurs commençaient à perler sur mon front. Mon cœur battait si vite que ma respiration peinait à suivre. Je n'arrivais plus à réfléchir ni même à me calmer. Mais qu'est ce que c'est que ce truc là, il m'veut quoi ? Jamais rien ni personne ne m'avait semblé aussi proche. C'était comme si je m'étais réveillé dans mon  lit avec un intrus penché au dessus de mon visage.
-À moi tu ne m'imposeras pas ton mutisme jeune homme, je suis la pour t'attribuer à une maison, n'as tu pas écouté ma chanson ? Tonna la voix dans ma tête de nouveau, elle était emprunte de sévérité et de douceur à la fois. 
Il venait de répondre à ma question ou était ce le hasard ? J'avais l'affreuse sensation que le choixpeau avait accès à la moindre de mes pensées, qu'il les décortiquait, en t'irait des conclusions. En bref qu'il lisait en moi.
-dire que tu es quelqu'un d'introvertis serait un doux euphémisme. 
Je m'efforçais d'ignorer l'intrus. Je n'avais rien à lui dire. 
-Et pourtant tu ne manques pas de choses à dire. Mais tu ne sembles pas accorder d'attention à grand monde pour ne pas dire à personne
Qui est digne de moi? Certainement pas un bout de tissu bavard, dégage de ma tête. 
-Une forme d'amertume innée sommeille chez toi mais surtout... un narcissisme important t'aveugle, cette maison t'aidera à te rendre compte de l'image que tu renvois.
Je ne comprend même plus ce que raconte cette voix horrible, j'ai l'impression de devenir fou. Soudain la voix n'est plus dans ma tête, elle s'écrit:
"Serpentard" 

Et la sorcière m'extirpe ce chapeau de mon crâne. Je suis hors de moi sans même savoir pourquoi. Je me relève brutalement, le tabouret recule sous mon énergie et manque de se renverser, il fait le balancier puis retombe sur ses quatre pieds. La décision de ce chapeau de malheur est saluée par la table verte et argent par des applaudissements polis. Je me dirige vers eux, mes yeux sont noirs de colère. Les politesses et formules de bienvenue ricochent sur moi sans percer ma bulle que j'ai aussitôt refermée. Je prend place rageusement à la première place venue, ils ont tous remarqué mon état d'esprit. Je jette sans le vouloir un froid sur tout mes voisins de table. Bon dieu oubliez moi.

Cette cérémonie stupide s'achève et je n'ai pas encore décoléré. Deux filles plus grandes que moi se lèvent soudains et invitent les premières années à les suivre, je m'exécute aussitôt. Trop pressé de m'éloigner de ce couvre chef dont je n'arrive pas à arracher mon regard. J’espérais que même parmi les sorciers ce genre d'objet doté de conscience était singulier. Je me fondis dans la forêt de chapeaux pointus qui s'entassa devant les deux jeunes filles qui s'étaient présentées comme les préfètes de sa maison. Maintenant que j'y pensait je ne m'étais même pas rendu compte de la solennité de cette cérémonie. Désormais aux yeux du monde des sorciers je serais un Serpentard. Pourtant je ne savais rien sur cette maison, si ce n'est que l'emblème me plaisait beaucoup. Lorsque je franchis le seuil de la grande porte un poids s'envola de sur mon cœur. Une vague de joie m'envahit, se traduisant par un franc sourire. 
Je vais enfin découvrir mon monde. Cette pensée ne me quitta plus.

Les murs étaient couverts de tableaux de toutes tailles, certains à peine plus large que ma tête, certains quatre à cinq fois plus grand que moi. Les préfètes nous firent emprunter un dédale de couloirs jusqu'à ce que nous débouchions sur un grand hall démesurément grand. De grands escaliers, se mouvait de part et d'autre.
-Il y a 7 étages, entendis je dire un garçon à ma droite, les escaliers se déplacent à leur guise. Mon père n'est jamais arrivé une seule fois à l'heure à cause d'eux.
Nous ne prirent pas les escaliers qui menaient dans les étages mais plutôt l'une des deux rampes sur les côtés qui descendait dans les entrailles de la terre. Juste avant de m'y engager je remarqua qu'une autre maison prenait quand à elle la rampe opposé.
Nous ne croisâmes pourtant plus cette maison. Nous évoluâmes désormais dans des boyaux mal éclairés ou l'air était emprunt d'humidité. Je profita de cette baisse de luminosité pour détailler mes camarades de classe. La plupart arborait un air suffisant, les cheveux soignés et bien coiffés. Leurs vêtements étaient manifestement de qualité, ça n'avait rien avoir avec les robes de seconde main que l'école avait offert aux enfants de moldu. Je me sentais déjà à l'écart. Rien d'inhabituel en somme. Tout le monde s'arrêta devant un mur quelconque.  Voici donc ma salle commune.

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