Comment avait-elle seulement osé ne pas s'en rendre compte avant?
Charlotte éclipsait tout le monde dans le château : garçons, filles, tableaux, elfes, tous confondus, il ne restait qu'elle, magistralement belle et attirante, au milieu de la grande salle.
Son esprit critique et sa langue d'ordinaire bien affutée semblaient avoir fondus sous les yeux bleus qui la fixaient.
Le son cristallin lui demandant si elle se sentait bien lui parut le plus délicieux du monde.
Un bonheur étrange gonfla sa poitrine toute entière, manquant la faire explose. *Elle s'inquiète pour moi!*
C'était une exclamation triomphante, une phrase qu'elle avait envie de crier dans le parc, en haut de la tour, un cri d'amour transcendant qui lui parcourait le corps de la racine de ses cheveux jusqu'au bout de ses ongles.

Encouragée par cette phrase anodine, inhabituellement joyeuse, elle débita à toute vitesse, avec une voix pleine d'emphase et de passion :

"T'es belle, c'est tout. T'es la plus belle fille d'tout l'château. Non. T'es la plus belle tout court de tout l'château."

Elle posa ses deux billes abruties d'amour sur le visage de Charlotte, pris sa main gauche entre ses deux paumes, avant d'ajouter, un sourire béat mangeant son visage :

"Tu m'aimes?"

Son prénom fit tourner la tête à Deryn qui salua Edmund d'un grand sourire. Puis, elle prit le temps de regarder réellement autour d'elle. Il est vrai que les gens semblaient un peu étranges. Très, trop heureux ? En fait le petit groupe de Poufsouffle qu'elle observait depuis son arrivée était loin d'être le seul à avoir un comportement inhabituel. Enfin inhabituel... peut-être que... ils étaient très en forme aujourd'hui.

Elle avala machinalement une cuillerée de céréales pour analyser la situation avant de répondre à son voisin.

- Ben... je ne sais pas. C'est vrai qu'ils ont l'air... elle manqua soudain de s'étouffer en voyant Alison un peu plus loin qui semblait roucouler avec Charlotte. Alison ? Tu as raison, les gens sont étranges aujourd'hui.

Elle but un verre de jus de citrouille pour cesser de tousser avant de reprendre son repas sans cesser d'observer les alentours.

@Edmund long et pour la mention @Charlotte Dwight et @Alison Morrow

Bon, elle ne semblait pas vouloir aller à l'infirmerie. Mais qu'est-ce qu'elle avait à répéter qu'elle était belle ? Personne ne l'avait jamais complimentée de cette manière et Alison était la dernière personne, qu'elle aurait imaginé pouvoir lui sortir ça. Après le fiasco de leurs dernières rencontres, la petite n'était jamais sûre de ce qu'elle pouvait dire ou non devant la deuxième année et là... L'autre lui sortait ça le jour de la Saint Valentin mais fallait être timbrée !

En voyant le sourire béa de la fillette, Charlotte rougit et quand les derniers mots s'échappèrent de sa bouche, elle ne su quoi répondre restant muette, raide comme un bâton. La proximité à laquelle elle était réduite avec Alison était plus que troublante et elle ferait tout pour s'en aller de là mais elle se refuser de blesser une seconde fois la brune. Alors, elle essaya de se dégager doucement de la poigne de sa camarade et balbutia.

- Heu Alison... T'es un peu bizarre aujourd'hui...

Tel un appel à l'aide en pleine noyade, elle tourna le regard tout autour d'elle pour chercher une personne susceptible de la sauver. Son regard suppliant croisa les yeux interloqués de Deryn, assise un peu plus loin en compagnie d'un garçon dont elle ne pris pas la peine de trouver l'identité.

@Alison Morrow et @Deryn O'Connor

J'étais mal réveillée, je m'étais habillée rapidement de mon uniforme avant de me traîner jusque dans la Grande Salle. Trop fatiguée, je n'y remarquais pas le chaos inhabituel qui régnait. Me dirigeant faire la table des Poufsouffle, j'aperçus un visage familier : Charlotte. J'avais rencontré la première année lors de l'arrivée de l'urne noire et elle était, elle aussi une membre des Hel's Angels. J'appréciais sa compagnie et me dirigeais donc vers elle de ma démarche endormie.

"Salut Charlotte, tu vas bien ?" Je baille à m'en décrocher la machoire et remarque la présence d'Alison, je ne la connais pas bien mais elle a l'air étrangement joviale ce matin. "T'as l'air en forme Alison, t'as dû passer une super bonne nuit !"

Je jette un regard vers la table, cherchant une place pour prendre mon petit-déjeuner.

@Charlotte Dwight, @Alison Morrow je me permet de m'incruster

Charlotte essayait de dégager sa main.
Elle fronça légèrement les sourcils, et sentit l'angoisse tordre son petit cœur. Elle ne la repoussait pas, tout de même? Avait-elle fait quelque chose de mal? C'était sa faute, encore?
Tournant des yeux perdus et craintifs vers Charlotte, elle espéra y lire n'importe quoi, sauf du mépris, de la haine, etc... Dont elle ne se serait pas remise.

Heureusement, la Jaune reprit la parole.
Elle n'écouta même pas les phrases, simplement heureuse que Charlotte ait daigné lui répondre, et se redressa, fière, un grand sourire sur le visage, les yeux brillants d'excitation.
Elle ne remarqua même pas que sa Valentine, puisque Charlotte l'était, c'était obligé, avait détourné les yeux d'elle.

Elle allait enchaîner sur une proposition de promenade, lorsqu'une voix la coupa.
Aussitôt son regard s'assombrit. Qui OSAIT parler à SA Charlotte?
Elle serra un peu plus les doigts de la première année, désireuse de les garder rien que pour elle.

Placidement, elle grogna, la mine toujours sombre :

"Ç'va."

Puis se tournant à nouveau vers Charlotte, elle lui désigna les gâteaux qui lui semblaient incroyablement romantique, et lui demanda avec à nouveau un sourire :

"T'en veux un, Cha' ? Ils sont supers bons!!!"

Elle tourna deux billes suppliantes vers le visage de la première année, attentive à sa réaction.

Deryn entama un début de réponse tout en jetant un regard sur ses alentours avant de manquer de s'étouffer avec ses céréales. Étonné, Edmund se tourna en direction de là où elle regardait auparavant pour voir trois Poufsouffle dont une semblait très tactile et une autre cherchait désespérément des yeux quelqu'âme charitable qui pût l'aider. Cette journée était décidément extrêmement étrange... Était-ce une coutume sorcière ? La décoration cœur cœur paillette de la salle semblait pencher en ce sens, mais le garçon n'avait aucun souvenir d'un tel événement ayant pu se passer l'année précédente... Quel jour était-il d'ailleurs ?

Edmund eut un déclic. C'était la Saint Valentin aujourd'hui ! Être excessivement tactile et mielleux les uns avec les autres était peut-être la façon dont les sorciers fêtaient cette dernière ? Comme l'enfant avait passé le 14 février de l'année précédente à l'infirmerie, ce devait être pour cela qu'il n'y avait pas assisté en 2045. Étrange coutume... et surtout très invasive. Il préférait définitivement la version moldue. Il s'empressa de faire part de sa découverte à sa camarade :

« Oh, mais c'est la Saint Valentin aujourd'hui non ? C'est peut-être en agissant bizarrement comme ça que les sorciers la fêtent, tu n'crois pas ? »

Joanne ne voyait ni le regard assassin de Mark, ni celui amouraché d’Owen. Non, elle n’avait d’yeux que pour le … séduisant prof de botanique. C’était vraiment problématique cette histoire. Joanne en fronçait les sourcils de contrariété. N’évitait-il pas son regard, là, à l’instant ? Joanne voulu répondre, s’exclamer, s’époumoner à grand renfort de gesticulation qu’il faisait fi de son amour mais elle dut rester silencieuse, devancée par l’un de ses muffins dégoulinants de sucre.

Elle regarda à nouveau le muffin, puis le professeur, puis le muffin. Elle l’attrapa et, tout sourire, l’offrit à son collègue. « Tiens mon chouchou, je suis certaaaaine que tu vas adorer ». Sa voix mièvre était de retour et son regard enjôleur ne trompait personne : bon, il allait bien céder non !

Charlotte semblait clairement appeler au secours. Les sourcils de Deryn se froncèrent. Que se passait-il donc ce matin? Elle fut rassurée de voir Lily s'installer à côté de la première année. Elle pourrait l'aider si besoin. L'irlandaise qui avait finit par calmer sa toux, reporta son attention sur les paroles de son voisin de droite.

- Oui, c'est la Saint Valentin mais je n'ai jamais entendu parler de ce genre de tradition. L'an dernier... ça ne me dit rien du tout. Et même pour une histoire de tradition, je vois mal Alison réagir comme ça. Enfin peut être après tout.

Elle haussa les épaules puis prit une nouvelle bouchée de céréales, prenant soin de bien mâcher pour ne pas s'étouffer une deuxième fois de suite.

- Cela dit, il y a vraiment une déco particulière aujourd'hui. Même les céréales et les gâteaux dégoulinent d'amour. Donc... tu as peut-être raison.

La Poufsouffle était quand même très dubitative. Elle surveillait toujours du coin de l'œil Charlotte et les cinq autres un peu plus loin qui semblaient bien énervés et pas encore décidés à arrêter leur conversation.

@Edmund Long

Deryn semblait peu convaincue par la théorie d'Edmund, ce qui le déçut légèrement : il était si fier d'avoir trouvé une explication... Cependant, contrairement à lui la Poufsouffle avait assisté à la Saint Valentin de l'année précédente, donc si cela ne lui rappelait rien alors c'était qu'elle avait probablement raison... Son idée lui paraissait pourtant vraiment bonne...

Les sourcils froncés, il se tourna distraitement vers le buffet. Après plusieurs secondes d'hésitation, il se décida à attraper du bout des doigts un muffin si bien écrasé par son glaçage qu'il n'aurait su dire où s'achevait le sucre et où commençait le gâteau. Il n'était pas censé manger trop sucré — son père avait toujours limité sa consommation en sucre — mais entre le brouhaha, la quantité de personnes présentes et les agissements étranges, le garçon avait besoin d'un peu de réconfort.

Il inspecta le muffin d'un air coupable avant de mordre dedans à pleines dents. Une sensation de chaleur lui monta au visage alors qu'il avala sa bouchée. Il était
délicieux ! En quelques bouchées, il avait terminé le gâteau et esquissa un geste pour s'en aller. Il se tourna vers Deryn pour lui souhaiter un bon appétit et se figea, yeux écarquillés, sourcils relevés, bouche bée, les mots coincés dans sa gorge. Depuis... depuis quand Deryn était aussi belle ?

@Deryn O'Connors on va pouvoir commencer à s'amuser

Hein? Mais qu’est qu’elle fait? Elle ne m’a pas entendu? Elle comprend rien? Ou c’est simplement une idiote? La troisième proposition était sûrement la bonne, un être sans cerveaux. La dernière fois qu’elle s’est mouchée, il est partit par une de ses narines, à coup sûr. Elle devrait sentir qu’en faisant cela, ça allait mal se passer. A moins que son cerveaux, bouche ses canaux nasaux, c’est plus logique dans ce cas là. J’aurais donc à faire à une personne sans cerveaux, qui ne sent pas, on va aller loin.

Il faut que je la dégage. Il faut qu’elle parte. Mais il faut que je me contrôle, si je la tape, ça va retomber sur moi, alors que c’est elle qui provoque. Il faut que je me retiennes.

-Bouge! Je te jure ça va partir!

Premier avertissement.

@Lexa Queen désolée du retard, j’ai oublié de passer ’