Mon coeur bat à cent à l'heure, j'ai l'impression que je suis une bombe qui va exploser à tout moment. Ivy s'écarte à son tour, et je me maudis d'avoir encore une fois perdu le contrôle de moi même. Je baisse les yeux et lâche sa main. Nous sommes toujours dans notre monde, mais quelque chose à changé. Tout se passait bien, jusqu'à ce que je gâche tout, comme toujours.

*Non désolée*... Je crois que je lui fais du mal. Je crois que ma présence ne lui fait pas du bien. Il y a à peine quelques minutes nous nous disions mutuellement que nous nous sentions bien ensemble, mais, comme la dernière fois, je me suis imaginé des choses. Sans retrouver le doux contact de ses yeux, je me décide à ouvrir la bouche.

— Nan, c'est moi qui suis désolée. À chaque fois... J'm'emballe trop vite alors qu'il y a rien. J'suis désolée. J'dev'rais p'têt arrêter de vouloir être aussi proche de toi.

Ces paroles me fendent le coeur, mais je suis obligée. Peut-être que cela ne la gêne pas, elle, de rester comme ça avec moi, en temps qu'amie, mais moi je me sens mal. J'ai l'impression qu'elle se fiche de savoir *comment je l'aime*. Une larme s'écoule discrètement sur le long de ma joue, sans bruit.

Telle une vipère elle se rapprocha de moi. Si normalement ça aurait dû me mettre mal à l'aise, ce qui me déplu assez pour que je me focalise dessus était ses mots :

- Bah oui c'est bien connu, tous les garçons sont des dons juan. D'ailleurs toi en tant que fille, tu devrais pas être en train de te repoudrer le nez ou avoir des discussions mièvres avec tes copines ? rétorquai-je.

J'avalai ma salive à la mention d'Elfie mais je préférai ne rien dire là-dessus et levai les yeux au ciel quand elle parla de mon entrainement. Elle était vraiment acide cette fille.

Elle allait partir quand elle se retourna, apparemment désespérée par la bêtise des autres. Elle m'interrogeai. Cette fois-ci c'est moi qui m'approchai d'elle pour lui répondre :

- Je sais pas, mais c'est d'un crétinisme sans nom. Comme si le but d'être ici c'était trouver l'amour. Puis alors un classement, je comprends vraiment pas l'intérêt. Ils se prennent pour des objets qu'on compare ? Ecoeurant....

Nélya essayait à son tour de voir cette fameuse affiche. Celle-ci avait déjà fait pas mal de cohue dès le matin !

- Bah je sais pas, mais moi j'en vois cinq !

Je n'en revenait pas ce classement. Je suis vraiment curieuse de savoir ce qu'il représente.

- Oui, oui, cinq garçons ! Attend, tu vois Talya !? Talya Hale ! Et Isaac, comme moi dis-je en riant. Isaac, franchement ! C'est un garçon arrogant et fermé, pour le peu que je l'ai vu...

- Franchement, je sais pas trop ! C'est peut-être en rapport avec la Saint-Valentin ?

Je réfléchis pendant quelques secondes à la signification de cette affiche qui affichait des visages.

- Attend, et si l'affiche nous montrait les personnes avec qui on matcherais !?

Mon idée n'étais peut-être pas mauvaise ! C'est vrai, si ça se trouve les visages de cette affiche serait peut-être des personnes avec qui on matcherais en couple !

- Non, en faite ça ne peut pas être ça ! Je peut pas matcher avec... Théo dis-je avec un peu de dégoût. Et pas avec mon prof, ça serait bizarre !

Stoppez tout.

J'abandonne l'idée d'essayer de tout comprendre au moment où cela se fait et me remémore ce qu'il vient de se passer.

Je m'apprêtais à ouvrir la bouche pour répondre à Lili. Samy a débarqué pour se cacher derrière moi. De Miss Valerion, apparemment, étant donné l'interpellation de son collègue par la suite. Harriet a lancé un sortilège. Sur Samy.

Hein ? Pourquoi sur un professeur ?

Miss Miller est vite venue à la rescousse de Samy. Ce dernier s'est confondu en un mixte d'excuses et de réprimandes à la Poufsouffle.

— ... elle révèle vraiment nos amours inavoués ?

QUOI ?

Je tourne presque par réflexe ma tête en direction de Nerrah. Lui ? Un amour inavoué ? Ce coincé aux traits fins fayot et à l'esprit aiguisé ? QUI PARLE À JENNA, EN PLUS ?!

J'hallucine. Je pensais que ce n'était que l'espace d'un cours. Pas que ça deviendrait ton ami pour la vie, Jenna ! Le coup de Cinead, ce n'était qu'une excuse pour tu puisses te rapprocher de lui, c'est ça ? C'est parce qu'il est tellement plus beau et plus puissant et plus intelligent et plus parfait que moi, c'est ça ? C'est aussi pour ça que Lili s'est rabattue sur lui lorsque je n'étais plus à ses côtés ? C'EST ÇA ?

Je profite du chaos ambiant pour m'éclipser.

Grand Merlin mais- mais enfin ?

Le cerveau de Lumah eut du mal à prendre en compte tous les événements qui suivirent. Harriet avait jeté un sort sur Samuel... Déjà ici, ça n'avait aucun sens. Qu'avait donc fait mr. Falkner ? Peut-être... Visait-elle quelqu'un d'autre ? Oui, ce serait plus probable. Vu sa tête, c'était sans doute le cas. Désorientée, elle fit un pas en direction de la sortie, avant de s'arrêter. Les professeurs n'allaient sûrement pas laisser passer ça.

« Ohlala Harriet, la gourrette... »

Généralement, c'était elle la plus maladroite des deux, en plus... Ça ne devait pas être le jour d'Harriet.

Voilà ensuite que le professeur confirmait que le classement était individuel... Pourquoi Edmund, par tous les botrucs ? Elle allait lui jeter un autre regard noir, mais le voilà qui fuyait à nouveau... Eh bien, qu'il fuie. Elle ne comptait pas le rattraper, nah.

1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.15.16

Diarmuid vit Elina Montmort le saluer et lui rendit d'un signe de tête avant de voir letrange comportement de Samuel Falkner. Mais quelle créature pourrait bien l'avoir piqué pour qu'il se planque ainsi derrière les élèves? Il prit toutefois le temps de répondre à Angie:

- "Ça paraît indéniable que cela corresponde à chacun, j'y vois June, toi puis Elina. Mais pas Ann..." Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Max commençait à parler, lui coupant la parole. Le soignant fronça les sourcils avant d'entendre June et voir sa collègue partir en direction d'une élève qui avait attaqué Samuel. Mais c'était quoi ce bazar? L'hôpital aurait peut être été plus calme finalement non?

- "Samuel, ne bouge pas, je lève ce sort. " Dit-il à son collègue trois ans plus jeune en s'approchant puis en lançant un Finite Incantatem qui annulerait instantanément le sortilège de Crotte de Nez. Tout commençait calmement pour un quatorze février n'est-ce pas? "Je serais vous, je rejoindrais ma salle de cours. Certains sont déjà en retard vu l'heure!" Dit-il d'une voix ferme. Il ne savait pas qui pourrait bien lui obéir compte tenu de ses trois jours d'ancienneté, mais on ne lui reprocherait pas de n'avoir rien dit.

@June Fleming. @Owen Locke. @Max Graham. @Angie Miller. @Samuel Falkner.

Sixtine observait la situation tout en se faisant peu à peu emporter par le mouvement des enfants de l’école. Très vite les choses s’étaient emportées, une adolescente mais impossible pour Sixtine de voir son visage, avait lancé un sortilège de crotte de nez sur le professeur de soin aux créatures magiques. Lui s’était mouché dans son peignoir avant de le jeter. Sixtine n’avait pu s’empêcher d’afficher un visage de dégoût face à cette scène et, plus encore lorsque celui-là était venu s’accrocher à son bras.

- Bon, aidez moi à sortir de là avant que je ne sorte ma baguette !

D’autres personnes étaient venus rejoindre les deux adultes mais Sixtine n’y prêta pas vraiment attention, elle voulait surtout qu’on lui vienne en aide avant qu’elle ne se décide à disperser elle-même le troupeau. Elle écouta le professeur parler de cette liste, elle devait soit disant révéler nos amours inavoués.

- Amours inavoués ? Non impossible.


@Samuel Falkner

1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.15.16

Tout juste le sortilège levé, le châtain réalisa la position du jeune professeur, accroché dans le jupes de sa collègue de Défense contre les Forces du Mal. Pour sa dignité on repasserait. Et la dite professeur semblait tout sauf ravi de la situation. Il ne pouvait que comprendre. Aussi se permit-il de leur venir en aide:

- "Je m'occupe de lui Miss Valerion." Indiqua-t-il en s'approchant et en passant un bras sur les épaules du spécialiste des Créatures. "Samuel, si tu veux bien." Lui proposa-t-il fermement un appliquant une pression de ses mains pour qu'il le suive en dehors de la foule d'adolescent qui commençait doucement à se disperser. Déjà, rejoindre leurs collègues. Ensuite, ils aviseraient.

@Owen Locke. @June Fleming. @Max Graham. @Samuel Falkner. @Sixtine Valerion.

Tu ressens de plus en plus les conséquences de la foule qui se trouve tout autour de vous au vu des va-et-vient des élèves et adultes de l’école et la vitesse à laquelle ça s’agite. Ton attention était accaparée par le quatrième année mais il faut dire qu’un lancer sur un professeur, ça ne passe pas inaperçu. Heureusement, plusieurs adultes prennent ça en charge et te permettent de ne pas concéder à tes devoirs préfectoraux, ce qui est plutôt une bonne chose vu que tu… comptais continuer la conversation avec Edmund qui n’est plus à côté de toi.

Tu le repères finalement en train de s’éloigner sans n’avoir rien dit. Sans y réfléchir, tu te précipites vers lui et ce, même si tu entends le nouvel infirmier annoncer que vous feriez mieux d’aller en cours. Tu ne jettes même pas un oeil à ta montre, tu commences les cours bien plus tard ce matin et Edmund n’a pas cours avant cet après-midi, ce qui veut dire que vous avez tout votre temps pour discuter, ce que tu comptes faire s’il en ressent le besoin.

Lorsque tu es suffisamment proche de lui, tu poses ta main sur son épaule :

- Hé, qu’est-ce qu’il y a ? C’est la foule qui te dérange ou j’ai fait quelque chose de mal ?..

@Edmund Dale