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27 mars 2020, 14:15
Dissonance Mélodieuse  PV 
Mardi 1 novembre 2044
@Kyana Lewis


La nuit avait été agitée.

Après sa chute lamentable des escaliers, Hestia était bel et bien allée voir l'infirmerie en portant tant bien que mal une Lexie assommée.. L'infirmier avait donc pris en charge son amie mais, voyant qu'elle n'avait "qu'un" nez cassé et "qu'une" cheville même pas tordue, il avait simplement renvoyé son amie dans son dortoir pour la seule et mauvaise qu'était qu'il était "attendu" !

Après une bonne nuit de sommeil, lorsqu'elle voulut rendre visite à sa collaboratrice, sa surprise fut.. Présente : les élèves n'avaient parlé que de ce bal qui avait mal tourné.. Mais elle ignorait que les blessés étaient aussi nombreux ! .. Ce bal avait donc été une catastrophe.. Et pas que pour elle.

Merci, Univers, de rétablir un peu de justice en ce monde.

Sans plus attendre, elle avait tourné les talons : cette trop grosse foule était.. Trop grosse. Il y avait forcément quelqu'un qui déciderait de mettre ses nerfs à l'épreuve parmi toutes ces personnes. Elle reviendrait après le couvre-feu, lorsque tous seraient endormis et lorsque que ce lieu redeviendrait paisible.

En attendant..

Eh bien elle errait dans les couloirs, comme ça, sans but précis.

Elle tourna sa tête vers la droite, là où était censé être Lili, Lexie ou Carry..

Pourtant, il n'y avait personne.

Je vais retourner à l'infirmerie, en fait..

« Mauvaise idée. »

.. Bah, là, c'est le moment où je suis censée avoir mon MP3 et m'isoler mais je peux plus faire ça depuis un an déjà donc bon.

« Chante, peut-être.. ? »

Je sais pas chanter.


Malgré sa conviction, le couloir désert l'encouragea à fredonner quelques notes d'une des musiques de sa playlist.. Une qu'elle n'avait pu entendre depuis le trajet du Poudlard Express, à son grand regret.

« Peut-être que si tu demandais à Maman de t'envoyer des CD.. »

Ils vont pas marcher : il y a pas de lecteur de CD.. Encore moins des appareils électroniques qui fonctionnent !

« Nan mais, tu sais, même que les gens de l'après-Moyen-Âge les utilisaient pour écouter leurs musiques avec des tourne-disques. »


Mais elle n'eut pas le temps de méditer à la question : ses pas l'avaient menée jusqu'à une porte.. Une porte calcinée.

Cette même porte qui l'avait accueillie pas plus tard qu'hier soir lorsqu'elle était rayonnante.. Certes, lorsqu'elle l'avait exclue de cette salle, elle avait déjà semblé bien moins impressionnante.. Mais pas avec autant de traces de brûlure.

Le cœur de la fillette manqua un battement lorsqu'elle osa un pas dans la salle : le plafond et le sol troués, les traces des sorts qui marquaient les murs, les chocogrenouilles piétinées.. Aucun doute : cette salle avait été ravagée par une bataille.

.. Quand son regard se posa sur un piano, dans un coin de la pièce.

Elle mit aussitôt sa main sur sa bouche qui avait profané le repos de ce lieu : elle n'avait cessé de fredonner depuis qu'elle était entrée !

« Bravo le respect.. »

Chut, hein !


Sans plus y réfléchir, elle s'approcha du piano qui semblait avoir reçu un bon coup de sortilège mais qui n'était pas en lambeaux pour autant.

.. En plus, ça doit être simple d'en jouer : il suffit de cliquer sur les touches.

« OK, à l'extérieur, il a pas l'air cassé.. Mais faudrait peut-être regarder à l'intérieur avant de faire des conclusions hâtives ? »


Un sourire caressa son expression tandis qu'elle reprenait sa mélodie.. Mais celle-ci s'interrompit net, en même temps que son sourire et de sa stupéfaction nouvelle : comment ouvrait-on un piano ?!

Elle l'observa sous toutes les coutures en quête d'un éventuel loquet à déverrouiller..

Comment je suis censée déverrouiller ce stupide instrument ?!

Après quelques secondes d'acharnement, elle opta pour un abandon pur et dur : il ne voulait pas s'ouvrir, il ne voulait pas s'ouvrir, point !

Elle finit par ouvrir le simple couvercle qui la séparait des touches du piano.. Puis se rendit compte que l'habituel tabouret des pianos n'était pas derrière elle.. Encore moins à proximité.

Elle finit par opter pour une simple chaise lambda se trouvant à proximité.. Puis commença une improvisation de cette musique en cherchant les notes qui pourraient appartenir à celle-ci.


« VROOM VROOM ! »
HESTIA ANDREW (si si, ça s'écrit comme ça, je vous assure) du Lextia, Grincheux & Concierge 2019
29 mars 2020, 17:34
Dissonance Mélodieuse  PV 
Tu as un souvenir flou de la soirée d'hier. Chaque fois que tes pensées s'envolent vers celle-ci, tu hésites, tu doutes. C'est comme si les événements avaient été un rêve, comme si tu n'en gardais que des bribes. Ton esprit n'arrive pas à analyser. A classer. Il ne parvient plus à faire le tri entre ce qui pourrait être vrai ou non. 
La nuit a été dure et longue. Tu t'es repassé tout ce que tu n'avais pas effacé. Tu n'as pas dormi, je crois. Tu n'as pas pleuré, non plus. Ton corps tremblait, des frissons le parcouraient, mais aucune larme n'est sortie. Le choc du combat. Les corps blessés. Tout cela t'apparaissait clairement. Tout se déroulait devant tes yeux sans que tu ne puisses agir. Sans que tu ne puisses réagir.
Cette violence, cette douleur que tu as pu voir dans leurs yeux. Ces Autres innocents, et Edwin, et Tess. 
Tout est flou mais tu te souviens tout de même. Tout est flou mais tu as encore mal. 
Tu as vaguement aperçu la Fille-Blanche, avec ses cheveux de neige, se faire tristement marquer. 
Tu as vaguement entendu l'Autre qui a crié, l'Autre qui a dénoncé. 
Tes propres actions, tu n'en as pas vraiment de souvenir. Tu te rappelles d'une sensation d'enferment, étrange. Tu te rappelles de cet étouffement soudain qui t'a poussée à vouloir sortir. 
Tu te rappelles de l'Autre-Défi, aussi. Celle qui s'est jetée sur les Inconnus, les méchants. 
Ce bal auquel tu étais venue pour passer un moment avec Tess, au début. Qui a dégénéré. Qui a si mal terminé. Qui a tout détruit. 
Tes pas, comme en accord avec tes pensées, te poussent sans que tu ne le réalises. Ils se dirigent seuls, et tu ne t'en rends même pas compte. 
La périlleuse descente des escaliers passe comme une illusion, tandis que tu Songes. 
Ton esprit est pris par cette haine incompréhensible qui t'a noué la gorge. Envahi d'idées terribles. Qu'est ce qui leur a pris ? Pourquoi se sont-ils acharnés ? Pourquoi détestent-ils des personnes comme eux ? Des sorciers ? 
Peut-être sont-ils jaloux ?

La porte est défoncée. Certainement à l'image de la Salle elle-même, en ruine, toute de débris et de fumée. 
Malgré tout, malgré ta répugnance, malgré ta peur, malgré ton effroi et l'angoisse de constater l'ampleur des dégâts, tu franchis le seuil et poses sur les ruines un regard attristé. 
Tes yeux parcourent, sans qu'un seul son ne sorte de ta bouche, le lieu dévasté. Peur de profaner ce lieu réduit à néant, peur de réveiller les monstres tapis sous les décombres.
Une mélodie s'élève. Douce au départ, elle se révèle fausse, abominablement fausse. Tu avances lentement, t'interrogeant sur la personne qui ose jouer ainsi.
Se croit-elle seule ?
Tu saisis à peu près le morceau qu'elle tente de reproduire, avises le pupitre dépourvu de la moindre partition, t'approches d'elle. 
Va-t-elle s'arrêter ? Cesser de jouer ? 
Tu contournes l'instrument lentement, te trouves devant le clavier. 
La Mélodie se reconstitue dans ton esprit, tandis que les fausses notes t'arrachent les tympans.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée
17 juin 2020, 23:12
Dissonance Mélodieuse  PV 
« Donc. Si je récapitule, on commence avec celle-ci avant d'enchaîner sur elle e-.. »

RAAH ! Pourquoi ça ne marche pas ?! Pourtant, le son est identique mais il sonne faux !

« D, E, L, I, C, A, T, E, S, S, E. Délicatesse, une qualité primordiale lorsqu'on veut jouer d'un instrument. »

Mais je suis délicate !

« M'ouais. Pour l'instant, j'ai juste vu un troll appuyer précipitamment sur des touches parce qu'il avait peur de louper le tempo mais bon. »

Mais c'est pas comme la guitare où tu dois bien doser, c'est bon.

« Peut-être. »

Comment ça, "peut-être" ?!

« Bah, si ça se trouve, il faut le doser aussi, tu sais pas. »

Mais ce sont des
touches. Ça fait le même son quoi qu'il arrive, c'est le principe des boutons !

« Alors je sais pas si t'as remarqué mais les touches et les boutons, c'est pas vraiment la même chose. »

Baah.. Si.

« Baah.. Non. »

Bah tu cliques dessus, point final, retour à la ligne, fin de l'histoire.

« Bah essaye, on verra ! »


Doser un bouton.. La bonne blague.

La fillette se retrouva donc devant son malheureux clavier de piano à se demander comment diable pourrait-elle doser la touche qui posait problème.

Après mûres réflexions, elle s'essaya à pousser la touche sans trop l'enfoncer.. Aucun son. Bien sûr ! Et si elle l'enfonçait plus lentement jusqu'au bout.. ? Aucun son non plus. Étrange.

Comment doser une touche ?

La question ancra ses racines plus profondément dans son esprit tandis qu'elle s'essayait à divers tests à travers le malheureux "bouton". Comme ça, c'était moins fort. Comme ça, c'était plus fort. Comme ça, la note était sèche. Comme ça, la note était douce.

Moi qui croyais que c'était pas compliqué..

Elle tenta vainement de se remémorer quelles notes étaient censées être douces, quelles notes étaient censées être sèches, quelles notes étaient censées être plus fortes, quelle notes étaient censées être moins fortes..

Raah, c'est trop compliquéé !

« Non non non, je t'interdis formellement de te briser le crâne sur le clavier. »


Pourtant, c'était si tentaant..

Elle opta finalement pour rapprocher doucement son front des touches diaboliques qui se jouaient d'elle, non pas par crainte de les casser, elles, mais par crainte de casser son propre front, puis le déposa le plus délicatement possible sur l'instrument.

Voilà. J'aurais au moins le mérite de dire une fois dans ma vie que je me suis écrasée la tête contre un piano en guise de facepalm.. Et, ça, c'est stylé.

Bon. Ce n'était pas tout mais cette mésaventure ne l'avançait pas vraiment dans la question du dosage..

Au pire, on fait sans les intonations, tant pis si c'est moche. Je veux au moins réussir à avoir les touches, mince !

Bien trop concentrée à se relancer dans son massacre de la mélodie et à taper sur les touches à côté de celles qu'elle visait - voire simplement de se tromper de touche -, elle n'avait visiblement pas remarqué la chevelure flamboyante qui s'était invitée.

Toutes mes excuses pour les mots qu'ont dû endurer les pianistes lors de ce post... Ce sont les risques du métier de stalkeur.

« VROOM VROOM ! »
HESTIA ANDREW (si si, ça s'écrit comme ça, je vous assure) du Lextia, Grincheux & Concierge 2019