Un matin de février  comme les autre. Monotone, ennuyant. Et il y avait cours en plus. J'aurais préférée être en train de dormir à point fermés, mais ce stupide emploi du temps en avait décidé autrement. Ce matin, j'enchainait tout. Métamorphoses d'abord, à l'étage de ces idiots de Gryffondor. Eux, je ne les aime pas. Ils n'assume pas leur maison, presque tous rêve d'être à Serpentard. Comme je les comprend, j'aurais honte d'être à Gryffondor. "Soyez fiers de vous, ce n'est pas pour ça que vous vous pavanez incessamment dans les couloirs...", pensais-je. Nous, Serpentard, étions discrets. On ne faisait pas d'écarts, rarement. Les rares disputes ne concernaient pas les autres maisons. On est la meilleures des maisons, pourquoi ne pas le comprendre ? 

Arrivée au cinquième étage, et après être passée dans ces innombrables couloirs, j'arrivais près de l'horrible tableau, cachant la salle commune de Gryffondor. Quelque chose percuta immédiatement mon attention. Un graffiti écrivant en énorme "Vive Serpentard". Quoi ? Qui avait pu faire ça ? Des uniformes de ma maison étaient posés au sol. Non, ce n'était pas possible ! Aucun Seprentard un minimum intelligent auraient pu faire ça, ici en plus, en laissant son uniforme. Non, aucune chance que se soit quelqu'un de ma maison ! Mais c'est du sabotage alors ! Qui est le monstre ayant ait cette horreur ? Parce que oui, même si c'est vrai, Serpentard va prendre cher, très cher ! 

Pff… Malya était épuisée. Encore une nuit blanche, et peu productive en poésie. Que faire pour dormir, que faire ? Elle ne voulait pas en parler à un adulte, elle n'avait plus confiance. Plus qu'à attendre, que ça passe...
Et ces escaliers, à monter, encore et toujours, quand ils ne se mettaient à tourner dans tous les sens… Au moins, pour une fois, elle n'était pas en retard. Elle suivait, de loin, sa camarade de chambre, Lexa.

Cinquième étage. Malya regrettait rarement sa Salle Commune aux Cachots, mais ce matin, c'était un peu différent. Elle s'aperçut que la jeune fille qui suivait s'arrêta, visiblement sous le choc.

Que se passait-il, encore… Bon, Malya devait se réveiller, puisqu'elle était incapable de dormir. Lever la tête, lentement…
De la peinture par terre. Super, ça commençait bien. Des capes d'élèves de Serpentard… Des capes ? Mais qu'est-ce qu'elles faisaient là ?
En parlant de capes, Malya avait perdu un uniforme, quelques jours auparavant. Impossible de mettre la main dessus.
Terminer de relever la tête… Hein ? C'était quoi, ça, encore ? Un tag géant…
"Vive Serpentard" ? C'était quoi, encore, cette plaisanterie ?

Quel élève était assez stupide pour passer par là et… laisser sa cape ?

Les capes portaient une étiquette au nom de l'élève, normalement. Pour essayer de remettre ses idées en place, Malya s'approcha, en prit une en prenant garde à ne pas se tâcher (aucune envie de redescendre aux cachots prendre une douche) et jeta un coup d'œil à l'étiquette.

Une minute… Quoi ? C'était une blague ?

- Mais c'est MA CAPE ! Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Brian s'était levé tôt ce matin-là. Malgré le fait que ce soit un matin de février très sombre et qu'il fasse froid. Il était installé dans un fauteuil de la salle commune des Serpentards depuis une bonne dizaine de minutes. Il avait fini de relire le passage du livre qu'il devait apprendre pour son cours de sortilèges près de la tour des Gryffondors. Il vit deux des filles de son groupe sortir de la pièce par la porte et passer dans les cachots. Elles avaient l'air de partir pour le cours de sortilèges qui allait bientôt avoir lieu. Brian se replongea un instant parmi ses pensées, avant de se rendre compte que si quelqu'un était sortit, c'est que le cours allait bientôt avoir lieu. Et comme il n'avait pas vraiment envie d'être en retard, il se leva et leur emboîta le pas.

Il tourna à droite, a gauche, prit un escalier, ouvrit une porte, suivi un couloir... Au bout de quelques minutes, il finit par parvenir devant un petit groupe d'élèves de Serpentard. Ils regardaient un graffiti vert qui indiquait : Vive Serpentard.

Au pied du mur, il y avait deux capes aux blasons vert. Il reconnu Malya Crown qui ramassait un des deux vêtements.

- Mais c'est MA CAPE ! Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Bon sang, si elle était à elle, ça signifiait que quelqu'un lui avait volé sa cape !
Il ramassa le deuxième vêtement et lu l'étiquette qui y était inscrite. Malheureusement, elle n'était plus visible à cause de la peinture, mais peu importe à qui elle appartenait, il vaudrait mieux pour cette personne qu'il ne reste plus de trace. Alors il la roula en boule et la posa à ses pieds.

Qui avait bien pu faire ça ? Pas un Serpentard, ça c'était sûr. Certainement une personne qui, soit en voulait à Serpentard, soit voulait se faire bien voir de Serpentard. Dans un cas c'était malin, dans l'autre très mal fait.

Il reprit la cape, et en arracha l'étiquette. Ainsi, même si quelqu'un récupérait la cape, personne ne saurait à qui elle était.

Malya arriva derrière moi. Elle se saisit d'une des cape, et s'exclama que c'était la sienne. Quelques jours plus tôt, elle nous avait fait part d'en avoir perdue une. Ça confirmait que ce n'était pas un Serpentard qui avait fait ça. Puis Brian, un Serpentard que j'avais rencontrée quelques mois plus tôt, arriva à son tour. Il récupéra la seconde cape, et arracha l'étiquette sans scrupule. 

- Mais pourquoi tu l'enlève ?! 

J'arracha l'étiquette de la main du garçon. Ah bah d'accord. On voit rien. J'essaye de gratter avec mes ongles pour enlever la peinture. Bon, ça part heureusement. Je pose l'étiquette au sol, et sort ma baguette. Recurvite. Je connais la théorie, mais je ne l'ai encore jamais lancé. Et puis, si j'échoue devant Brian et Malya, je n'oserais plus jamais les revoir. Pas pratique comme je suis dans la même maison et classe qu'eux. Et Malya partage ma chambre, ça serait encore pire. Par Merlin, que faire ? Je fixe vraiment une étiquette avec une baguette à la main, là ?

- J'y arriverais pas. 

Je range alors ma baguette. Honteuse. Pourquoi j'ai dis ça ? J'ai même pas essayer. Mais j'ai trop peur de pas y arriver. Ma respiration est saccadée. "Je peux pas. Je suis nulle. Nulle", pensais-je. Cet état d'esprit, je l'ai depuis trop longtemps maintenant. J'en ai marre. Je me rabaisse toujours, je ne peux pas me faire confiance. Je ne peux plus. 

@Malya Crown @Brian Helton

Les matins de février étaient plutôt frais au château, les murs de pierres avaient parfois du mal à contenir la chaleur, et le jeune Serdaigle avait passé la nuit à tenter de se réchauffer à l'aide de sa couverture trop fine. Mais il n'y parvint que très difficilement.

C'est donc fatigué qu'il errait dans les couloirs. Après être passé dans la grande salle pour manger, il se dirigeait en direction de ses premiers cours du jour. C'est alors que le jeune préfet passa près d'un attroupement de personnes, des serpentards qu'il ne connaissait pas vraiment, ramassant des capes posées à terre.

Mike releva alors ses yeux presque endormis en direction du mur et aperçut l'horreur qui avait été taguée sur les pierres murales. Qui avait bien pu oser faire ça?
La logique l'emmena à penser qu'il s'agissait d'un ou plusieurs serpentards, affichant leur fierté aux gryffondors pour les provoquer. Et bien que les serpentards présents sur place auraient pu faire de bons suspects, il nota la même surprise sur leur visage. Peu de chance que ce soit eux.

Mike s'avança alors. Apparemment, aucun prof n'avait vu la bêtise, ni un autre préfet. Il avança vers les serpentards présents et demanda, assez sévèrement:

"Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il s'est passé?"

Mike tentait d'analyser la situation. La peinture semblait sèche, et donc les coupables avaient déjà fui depuis un moment. Peut-être même l'avaient-ils fait avant l'heure du lever, en toute illégalité.

@Lexa Queen @Brian Helton @Malya Crown

L'arrivée de Brian Helton avait dessiné une rapide grimace sur le visage de Malya. Leur première discussion avait été, plusieurs mois auparavant, plutôt, houleuse.
Le voir arracher l'étiquette de l'autre cape lui fit lever un sourcil. Puis elle comprit rapidement. Avec toute cette peinture, Malya avait eu bien de la chance de pouvoir lire son étiquette.
Lexa semblait aussi intriguée qu'elle par la réaction du garçon. Elle lui arracha l'étiquette des mains. Visiblement, Malya avait bien interprété le geste de Brian.
La camarade de chambre de Malya posa l'étiquette verdie au sol et sortit sa baguette. Cependant, elle hésitait. Elle semblait en conflit avec elle-même. Malya décida de s'approcher d'elle, afin d'essayer de comprendre ce qui la tiraillait.

Alors qu'elle s'apprêtait à parler, une voix masculine s'éleva derrière le groupe de Serpentard. Malya se retourna immédiatement, surprise. Elle reconnut rapidement le préfet de Serdaigle, Mike Table. Il avait l'air sévère ; son ton, sec, en donnait l'impression, en tout cas.
En y repensant, il n'aurait pas vraiment eu de raison d'être content, au vu de l'œuvre affichée au mur.
Ce qu'il s'était passé ? Alors ça, c'était une excellente question. Toujours est-il que cela relevait soit de la bêtise intégrale, soit du génie. Question de point de vue.

Se sentant la plus concernée du groupe par la situation, Malya entreprit de répondre à cette intéressante interrogation :
- Bonjour. C'est une bonne question, j'aimerais bien le savoir, moi aussi. Enfin, je suis d'accord que cette chose n'a rien à faire au mur, mais je me demande surtout comment ma cape est arrivée là, et par qui. Quelqu'un a une idée ? J'avais perdu un de mes uniformes, il y a quelques jours. Il semblerait qu'un bout soit revenu.

Non mais, sérieusement, quelle bêtise ! Fallait-il être sot, pour faire une chose pareille ? Et puis, voler un uniforme…
Peut-être vaudrait-il mieux que la rancunière jeune sorcière ne sache jamais qui était à l'origine de cet affreux graffiti, finalement.

@Mike Table, @Brian Helton, @Lexa Queen

Brian sursauta quand Lexa lui arracha l'étiquette des mains en lui demandant pourquoi est-ce qu'il l'avait arrachée. Il s’apprêtait à répondre mais elle sorti sa baguette et resta là un instant sans bouger. Finalement elle la rangea et baissa la tête, comme si elle avait honte d'elle même. Malya s'était approchée d'elle pendant cet instant et Brian eu une légère grimace quand son regard se perdit sur elle. Une voix retentit soudain derrière eux

Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il s'est passé?

C'était Mike Table, le nouveau préfet des Serdaigles, il avait été nommé peu de temps avant, si Brian se rappelait bien. Il avait l'air fâché. Pas étonnant, étant donné la peinture sur le mur, il ne pouvait guère en être autrement. Son ton trahissait cependant sa fatigue. Malya prit alors la parole. Elle parla de sa cape volée et de sa présence ici. Mais qu'est-ce qu'elle fout, bon sang ! Il se rendit compte que si jamais Mike Table leur demandait pourquoi l'étiquette de la deuxième cape était déchirée il risquait d'avoir des soucis en cas de témoignages divergents. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que "Mademoiselle" Crown soit toujours là au mauvais moment. Il prit lui aussi la parole.

En fait, je pense que quelqu'un essaye de faire croire que c'est un Serpentard qui a fait le coup pour nous causer des problèmes.

Hélas, sous le regard inquisiteur du préfet, il eu du mal à garder son sang froid et il commença à perdre des couleurs.

Et, euh, aussi, notre salle commune est tout en bas, et... il aurait fallut que, euh, celui qui a fait ça, et bien, soit très sportif pour monter et descendre les escaliers sans faire de bruit. Et, euh, par exemple, j'aurai pas pu parce que je suis pas très endurant.

Dès qu'il eu fini, il recula en baissant la tête pour ne pas croiser le regard du Serdaigle, il espérait qu'il ne prendrait pas son hésitation pour un mensonge et su'il ne l'accuserait pas.

Qu'est ce qu'on en sais nous, sincèrement. Je veux bien comprendre qu'il soit préfet, hein, mais on n'a rien fait. C'est pas de notre faute si notre maison est si géniale. 

Malya répondit qu'elle voulait savoir comment ça cape avait atterrie ici, tandis que Brian disait qu'il n'aurait pas pu monter et descendre les escaliers sans faire de bruit. Il se recula gêné. Par Merlin quel trouillard. 

- On ne se serait surtout pas réveillé en plein milieu de la nuit pour aller faire de truc, surtout. C'est pas franchement magnifique, quand je dessine, je m'applique, dis-je en regardant l'oeuvre. 

Ah oui, même si les personnes qui ont fait ça connaissent les vrais valeurs d'une bonne maison, et comprenne à quel point la notre est la meilleure, c'est pas franchement joli.

- En tout cas, c'est pas un Serpentard. On aurait entendu quelqu'un sortir quand même. Et toi Brian ? demandais-je en me tournant vers le Serpentard. 

Moi, je n'avais rien entendu. Si je n'entendais pas, je doutais que Malya ai pu entendre quelque chose, comme on partage le même dortoir. Et toutes les chambres des filles sont très proches les un des autres. Et pourquoi je ne suis pas passée par un autre endroit, ce matin ? Et surtout qui est l'imbécile qui a fait ça devant le dortoir des Gryffondor, alors qu'on les affronte dans quelques jours ? Quel crétin. 

@Mike Table @Malya Crown @Brian Helton

A son tour, Lexa avait prit la parole. Elle avait ajoutée qu'elle ne se serait pas levée pour dessiner ça, et qu'elle ce serait appliquée plus sur le dessin. Puis elle se tourna vers Brian et lui demanda si il avait entendu quelque chose. Hésitant, il repassa en accéléré les moments où il ne dormait pas encore.
Pour répondre, il se tourna vers elle afin de ne pas paniquer.

Non, je n'ai rien entendu de la nuit, enfin, en tout cas personne.

Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait absolument rien entendu alors qu'il y avait toujours cet espèce de bruit de crécerelle pendant la soirée.

Et puis, personne ne peut traverser tout le château de nuit sans se faire repérer.

Il avait parlé bas et évité de croiser le regards de l'un des autres élèves présents. C'est vrai après tout, les Serpentards ont leur salle commune dans les cachots, alors que le graffiti est en haut d'une tour, près de la salle commune des Gryffondors.
Mais bien sûr ! C'est certainement un coup des Gryffondors Après tout, ils étaient ceux qui avaient le moins de risque de se faire attraper entre leur salle commune et le couloir dans lequel était dessiné le graffiti. Mais il ne pouvait pas le dire à Mike, il risquerait de ne pas le croire. Alors certes, les Serpentards étaient réputés pour se considérer comme la meilleure des maison (et ce à raison), mais aussi pour être malins, pas pour faire des actes irréfléchis comme celui-ci. Il était de plus en plus persuadé que c'était un coup des Gryffondors, ces traîtres.

@Mike Table, @Malya Crown, @Lexa Queen

Mike écouta alors les trois serpentards qui parlèrent un à un. Le préfet avait peur qu'ils commencent à parler les uns au-dessus des autres, mais ils s'exprimèrent dans le calme.

La première fille n'en savait rien, elle ajouta même qu'elle ne comprenait pas comment son uniforme s'était retrouvé ici. Cela était bien étrange, comment pouvait-on perdre son uniforme? Le garçon poursuivit : d'après lui, le coupable n'était pas un serpentard. Cette hypothèse fit froncer les sourcils du préfet : pourquoi une autre maison irait peindre les murs au nom d'une autre? Mais il souleva un point intéressant auquel il n'avait pas pensé : la salle commune des verts était au sous-sol, alors qu'ils se trouvaient présentement au cinquième étage. Il était difficile de faire autant de chemin de nuit! La dernière fille lui dit qu'ils n'avaient entendu personne sortir des dortoirs. La situation était étrange.

Mike se tourna alors vers la peinture, comme s'il pouvait y trouver les réponses en la regardant. Il était presque sûr d'une chose : les trois serpentards devant lui n'y étaient pour rien, bien que le garçon paraissent un peu suspect avec ses hésitations. Il n'était pas à l'abri qu'ils lui jouent un mauvais tour, mais les mines étonnées qu'il avait trouvées sur leur visage en arrivant lui avaient donné la puce à l'oreille. Mike ne savait que faire. Il leur dit alors :

"Je vais récupérer les capes. De toute façon, il faudra les nettoyer. J'irai expliquer la situation à votre directrice de maison, Joanne Taylor, elle sera plus à même de trouver qui a fait ça."

Il vint alors pour se saisir des capes pleines de peintures.

@Malya Crown @Brian Helton @Lexa Queen