Mike nous engeulait mais il n’avait pas l’air de vouloir nous balancer. Tu n’avais pas peur des préfets, ni des professeurs, mais un préfet était seulement un enfant comme nous tous, ou avoir peur d’une insigne fait très ridicule. Tu n’avais pas peur de répondre, mais il fallait être en accord avec Elfie, tu voulais bien être punie, mais pas faire punir Elfie. Tu avais quand même un brin de loyauté, d’honneur. Tu n’étais pas lâche, tu n’étais pas stupide. Encore moins sur les principes de l’amitié. Si on avait cours ? Sûrement, sauf si les professeurs faisaient grèvent, ce qui serait arrangeant mais tu penses non. Elfie fit croire que nous nous étions levée à six heures et que nous avions glissé sur de la peinture fraîche.

-Oui, et à 6 heure on ne savait pas si l’infirmier était là. Et puis nous nous sommes endormie sous la fatigue, moi de la fatigue et Elfie de la prise en charge.

Bon, c’était un peu gros, mais tu l’avais en toute sincérité. Et puis s’il nous puni, on sera punie seulement pour le séchage de cours, pas pour le graffiti. Tant mieux, tu n’as aucunement envie de payer pour quelque chose qui est amusant, nan mais sérieux, il se passe rien à Poudlard, la preuve, au Bal D’Halloween, les élèves frustrés qu’ils ne se passent rien ont déclenché un terrible événement..

La jeune fille sembla réfléchir. Le temps qu'elle trouve les mots étaient légèrement suspicieux et confortait Mike dans l'idée de ne pas les croire. Après tout, leur culpabilité se voyait. Il écouta alors l'excuse des deux filles, encore plus stupide que les premières. De quelle chose visqueuse parlaient-elles? Et elles avouaient avoir séché les cours? Elles finiraient punies quoiqu'il arrive, alors pourquoi s'obstiner à mentir?

"Eh bien, voyez-vous, dit-il, un graffiti vert comme cette peinture qui se trouve sur vos vêtements a été retrouvé sur les murs du couloir, près de la salle commune de Gryffondor. Et je pense même que l'heure de sa confection correspond bien aux 6 heures que vous évoquez. Sachez que votre cas s'aggrave et que continuer de me mentir ainsi va contre vous. Vous auriez au moins pu faire preuve d'intelligence en inventant des excuses moins absurdes!"

Mike s'arrêta. Inciter les élèves à trouver de meilleurs mensonges pour échapper aux punitions n'étaient peut-être pas le meilleur conseil qu'il pouvait donner. Il fallait au contraire qu'il leur apprenne à dire la vérité et assumer les responsabilités de leurs actes.

"De toute façon, étant donné que vous avez séché les cours, je vais devoir vous punir. Alors peut-être serait-il plus judicieux de dire la vérité, à moins que vous vouliez voir votre peie s'alourdir?"

Il attendit quelques secondes, le regard inquisiteur, avant de reprendre.

"Pourrais-je avoir vos noms?"

Elfie le savait, elle avait fait vraiment n’importe quoi. Elle qui d’habitude réfléchissait vraiment à la fois pour énerver ou pour passer à travers. Elle elle s’en fichait de se faire punir, elle trouvait ça plutôt drôle, mais c’était par rapport à Maxine. Elle ne savait pas si elle apprécierait qu’Elfie dise la vérité.
De toute façon, Mike ce doutait de quelques choses et, il allait falloir agir, soit en disant la vérité, ou soit en mentant. Mais dans tout les cas, il fallait agir. La troisième année, opta pour un mélange des deux:

-Nan, mais de quoi tu parles déjà? Un graffiti sur un mur? Mais comment veux tu qu’on fasse cela, on a pas de peinture. Et puis, je suis à Serpentard, qu’est ce que j’irais faire à la salle commune de Gryffondor?

Elfie s’était arrêté. Elle venait de dévoiler un mensonge de plus, mais qui passait plus discret. Elle n’avait rien inventé, juste fait son intéressé, comme quoi ce n’était pas elle. Par contre elle avait dit qu’elle était à Serpentard, il ne fallait donc pas qu’elle se trahisse maintenant. Elle écouta le préfet qui se remis à parler. Il allait devoir punir les deux jeunes filles. Elles ne pourraient pas passer à côté, mais autant essayer de diminuer un peu celle ci:

-Si tu veux mais après tout, elle ne pouvait pas aller en copies vu son état. Tu aurais du la voir tout à l’heure.

Elle s’arrêta, pas besoin d’en dire plus. C’était déjà trop, il ne fallait pas rentrer dans le piège du Serdaigle qui leur demanda maintenant leur nom. Elfie allait commencer à dire son prénom mais elle s’arrêta brusquement, elle avait dit qu’elle était à Serpentard et ça servait à quoi de dire la vérité, Elfie ne le savait pas. Elle chercha dans sa mémoire, une fille de troisième année à Serpentard. Ça y est! Elle s’adressa donc au préfet :

-Moi c’est Athalée, Athalée Drasilio.

Mike pensait avoir été clair, et il continuait d'examiner les deux filles qui se tenaient devant lui. Il attendit la réponse de l'une des jeunes filles qui arriva après un court instant. Mike ne put retenir caché son agacement face à de nouveaux propos qu'il trouvait mensongers. Il s'exclama alors :

"Vous n'avez pas de peinture? Et c'est quoi que vous avez dans vos cheveux et sur vos robes!? Dit-il en pointant les tâches vertes qui recouvraient leur corps. Vous allez me dire que c'est un troll qui vous a éternué dessus, c'est ça?"

Mike commençait à s'énerver. Il essayait de garder son sang froid pour ne pas se montrer trop virulent. Il tenait pas particulièrement à paraître trop grossier devant les deux serpetard. La première poursuivit alors, persistant dans le fait que son amie était malade.

"Quand on est malade, on ne va pas dormir dehors à l'aube, et encore moins se tremper dans l'eau du lac. Soit vous mentez, soit vous êtes terriblement sottes! Quoiqu'il en soit, je ne peux que te conseiller, dit-il à la jeune fille "malade", d'aller voir notre infirmier, il saura mettre un mot sur tes maux!"

Il demanda ensuite leur nom et la première des deux lui dit qu'elle s'appelait Athalée Drasilio. Mike n'avait jamais entendu ce nom, mais il en demeura pas moins perplexe. Au vu du nombre de mensonges qu'elle venait de sortir, il n'aurait pas été étonné d'apprendre que ce n'était pas son nom. Après tout, il l'avait déjà lui-même fait... Mais ne pouvant vérifier l'information, il admit qu'elle pouvait s'appeler ainsi. Et il se tourna vers l'autre fille :

"Et toi, quel est ton nom?"

Tu rigolais intérieurement de la stupidité de l’adolescent devant toi. Il pensait avoir de l’autorité ? Il était seulement ridicule. Un ado de ton âge, approximativement, ne pouvait te punir, ne pouvait paraître autoritaire. C’est bien un Serdaigle, se croire au dessus, tout ça parce qu’ils ont l’intelligence dans leurs compétences de maison. Tu le trouvais plus que ridicule, même, pathétique. Que ça a faire d’insulter ses semblables car il avait une petite insigne sur son uniforme montrant sa supériorité. Pour toi, tant que tu n’as pas une cravate verte, tu ne peux être supérieur à quelqu’un. Sa façon de parler te déplaisais. Qu’il se calme le bleu.

Bah y a pas de Troll à Poudlard, et après c’est nous que tu traites de debiles ? T’es plus con que nous deux. Je pensais que les préfet avait l’âge d’un ado comme nous, pas d’un adulte hyper chiant. Écoute, nous on va te punir pour abus de pouvoir et insultes. D’ailleurs, ce que tu n’as pas, mon amie m’a guérie de mon maux et pas ton médecin à deux balles.

T’es dans la merde, mais tu souriais, la joie du mépris de pouvoir, qu’il te punisse. Tu n’avais pas peur des représailles. Ce n’était pas de ta faute si tu te laissais pas faire. Ton nom.. Merde je vais pas lui donner le vrais. Non..

Maxine.. Maxine Elton. Et toi c’est quoi ton nom ? Ta date de naissance ? Ton vêtement préféré ? Ton adresse ?

Mike écouta alors la deuxième fille qui n'avait alors pas encore parlé, et Mike regretta presque qu'elle ne l'eût pas fait avant. Prise d'un profond mépris, elle commença à s'en prendre à lui de manière grossière, l'insultant. C'était drôle, pensait Mike, Se faire insulter de débile par une personne qui ne vaut guère mieux... Après tout, la serpentard l'avait pris au pied de la lettre, et Mike aurait ri de l'entendre rétorquer qu'il n'y avait pas de Troll à Poudlard si la suite des ses paroles n'avait été aussi remplie d'arrogance.

Elle finit ensuite ses douces paroles en lui donnant son nom, un peu hésitante. Maxine Elton. Mike n'avait jamais entendu ces noms. Il n'avait jamais vu leur tête à vrai dire, ne serait-ce peut-être qu'en passant dans les couloirs. Il prit alors la parole.

"J'aurais pu me montrer plus clément si vous aviez coopéré un minimum, mais puisque vous continuez ainsi... Sachez qu'en plus, le fait de m'insulter comme ceci vous fait paraître encore bien plus suspects qu'à l'origine. Il n'y a que les coupables qui se défendent par l'attaque.
En tout cas, je suis ravi que tu te sentes mieux et qu'en six heures de temps, tu as réussi à être totalement guérie, c'est un véritable exploit sur lequel les plus grands médicomages devraient s'appuyer! Puisque vous êtes tous les deux sur pieds et en bonne santé, vous allez donc pouvoir me suivre jusqu'au bureau de votre Directrice de Maison afin que vous racontiez vos péripéties nocturnes! Je suis sûr qu'elle se fera un plaisir de prendre des notes pour aider notre cher infirmier à guérir les autres élèves à partir de vos véritables prouesses!"

Sur ces mots, Mike entama le pas, se retournant pour vérifier qu'il n'était pas le seul à s'en aller.

"Vous n'avez pas le choix que de me suivre, ou c'est moi qui appellerai un professeur. Et croyez-moi, ils n'aiment pas être dérangés ainsi en pleine pause déjeuner!"

Mike ne les croyait absolument pas mais la troisième année, s’en fichait un peu. Qu’il les croit ou non la jeune fille, n’y voyait aucune différence. Elle n’en avait rien à faire de ce que Mike pensait ni de la punition qu’il allait leur donner. Elle s’était bien amusé et c’était le principal. Elle ne pourrait pas refaire cela deux fois dans sa vie, elle le savait, il fallait donc qu’elle en profite un maximum. Elle faisait fasse à Mike et dos au lac. Mike l’avait sans doute cru sur le faux prénom qu’elle avait donné, mais cela n’avait pas trop d’importance.

Maxine quand à elle, commençait à bouillir, elle était d’un caractère un peu plus impulsif que la troisième année, et le comportement de celui ci, l’avait plus qu’énervé, elle en avait sans doute marre, et elle répondit à Mike, assez bien. Elfie n’en voulait pas à la première année, elle aussi en avait un peu marre du préfet, et elle allait sûrement finir par lui crier dessus si Maxine ne l’avait pas fait avant.

Elfie était contente que Maxine mente aussi sur son prénom, elles étaient un peu protégées po le moment. Elles auraient une punition et c’est tout, sans grosses conséquences. Enfin, Elfie pensait ceci jusqu’à tant qu’il énonça le fait qu’il allait les emmener voir Miss Taylor, la directrice de la maison Serpentard. Première elle saurait que les deux jeunes filles n’étaient pas à Serpentard, et ensuite, Mike et elle, trouveraient un arrangement pour leur multiples mensonges.

Il fallait donc agir, avant de la rencontrer, la jeune fille pensa tout d’abord à mettre Mike dans l’eau, comme elle l’avait fait pour Amaryllis, mais ce n’était pas le même gabarit, il était plus grand et plus lourd. Elfie n’arriverait certainement pas à l’emmener jusqu’à l’étendu. Elle se jeta donc dans celui en nageant quelques mètres. Elle se tourna vers Mike et lui signala:

-Je te préviens, je ne te suivrais pas, après si tu en as envie. Tu peux le suivre, mais bon, il faut d’abord que tu saches nager!

Malgré les nombreux avertissements qu'avait pu faire le garçon, les deux serpentard ne semblaient pas vouloir coopérer, et pire que cela, lorsque le garçon se retourna, il vit l'une d'elle se jeter dans l'eau du lac. Mike ne put s'empêcher d'être surpris par un comportement aussi puéril et inconscient. Etait-ce le seul moyen qu'elle avait trouvé pour échapper à la punition?

Mike s'approcha alors un peu, tout en restant éloigné du bord et croisa les bras, comme s'il attendait qu'elle sorte d'elle-même. De toute façon, ça ne saurait tarder : on était en février, l'eau ne devait pas être à plus de cinq degrés et elle tomberait bien assez vite en hypothermie au vu de la simple robe qu'elle portait.

Mike attendait, il savait qu'elle sortirait presque morte de froid, peut-être même qu'elle implorerait pour qu'il l'aide à la sécher, frigorifiée par l'eau hivernale. Il fallait vraiment être écervelée pour se jeter dans le lac en cette saison! Le rouquin ne put alors retenir un rictus en regardant la jeune fille plongée dans l'eau qui lui demandait de venir la rejoindre.

Puis Mike se tourna vers l'autre fille, il savait qu'elle n'était guère mieux que la première, alors il lui dit, presque comme pour la provoquer :

"Tu veux la rejoindre? Vas-y, saute dans l'eau!"

Il venait de sortir sa baguette et pointait tantôt la fillette, tantôt l'eau du lac, comme pour l'inciter à s'y jeter. Il espérait qu'elle le fît et le regrettât, pour leur apprendre la leçon.