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14 mai 2020, 13:16
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
@Solwen Estendle


La main droite serrée autour de la lettre froissée, Daisy s’essuya les yeux d’un geste rageur de la main et se dirigea vers la sortie de la volière. Une fois, dans le parc, l’air frais lui fit du bien, ses idées s’éclaircirent un peu. Cependant, elle ne pouvait arrêter de penser aux mots de sa mère :
« Je suis vraiment déçue que tu sois passés d’un optimal à efforts exceptionnels, n’oublie pas que ton père et moi attendons que tu travailles sérieusement à Poudlard...»
Blablabla, sa soeur, elle n’avait jamais eu ce type de reproches. Mais pourquoi les aurait-elle eus ? C’est la bonne élève de la famille, l’enfant parfaite… Bon, peut-être était-ce la colère qui parlait en ce moment, mais ce n’était pas de sa faute si elle éprouvait des difficultés. Sa mère n’avait qu’à rencontrer ses professeurs et leur demander d’arrêter avec leur compte-rendu…

Tandis qu’elle pestait contre le monde entier, une douleur sourde à l’épaule droite, la fit revenir dans le monde réel. Elle venait de se cogner contre le coin d’un mur, se demandant comment elle était arrivée ici, elle regarda autour d’elle. Pour être honnête, elle ne reconnut pas grand-chose, après tout, tous les couloirs de Poudlard se ressemblent. Oui, elle devait sans doute être dans un couloir quelconque, mais n’allez pas lui demander quel étage. Par ailleurs, elle ne put s’empêcher de constater que le couloir était vide, ce n’était pas croyable, il y avait des milliers d’élèves à Poudlard et pas un ne se trouvait dans ce maudit couloir, n’est-ce pas comme cela que commencent les films d’horreur moldu ?

C’est avec un soulagement certain qu’elle entendit de l’autre côté du couloir, des bruits de pas, sans doute un élève à qui elle pourrait demander de l’aide pour retrouver son chemin. Elle se dirigea en courant vers le bruit, attends n’est-ce pas l’erreur de toute héroïne de films d’horreur qui se respecte ? Ainsi, Daisy s’arrêta au milieu du couloir et attendit, avec l’idée de fuir tout aussi rapidement.

C’est avec une certaine joie et incrédulité envers sa peur irrationnelle que Daisy aperçut une jeune fille brune, les bras chargés de livres, les revers de ses manches visibles, suggéraient que c’était une élève de serdaigle.


Elle se dirigea en courant vers la jeune fille, sourit et dit :

«Salut ! je me suis perdue dans les couloirs, est-ce que tu pourrais m’indiquer où on se trouve ? Oh ! Et en fait, tu veux de l’aide pour porter tes livres ?»
Dernière modification par Daisy McGuyer le 19 juin 2020, 19:39, modifié 1 fois.

Ma grand-mère m'a toujours dit : «si tu ne sais pas qu'elle est ta place, dessine ta propre case»
3e année RP
14 mai 2020, 17:39
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Avril 2045


Je venais de passer à la Bibliothèque pour y emprunter quelques livres supplémentaires pour mes devoirs et je revenais tranquillement vers la salle commune, les bras bien chargés. J'avais profité de mon passage pour emprunter un ouvrage de Botanique que Maman m'avait conseillé il y avait quelques temps et sur lequel j'étais tombée un peu par hasard. Elle m'avait dit qu'il regorgeait d'informations sur les plantes magiques peu communes et peu connues, notamment parce que peu courantes sous nos latitudes. J'avais extrêmement hâte de m'y plonger pour découvrir tout ça. Je ne savais cependant pas trop quand est-ce que j'allais bien pouvoir m'y mettre sérieusement. Les examens arrivaient lentement et comme d'habitude je commençais à me stresser, de peur de ne pas être assez bonne. Rien que d'y penser, je sentis ma familière boule de stress naître au creux de mon ventre. *No stress, ça va bien se passer*

Histoire d'éviter une panique idiote en plein milieu d'un couloir, je me forçai à tourner mes réflexions vers un autre sujet. Ce qui vint, pour une fois, plutôt rapidement. En quelques instants j'étais de nouveau perdue dans mes pensées qui vagabondaient un peu dans tous les sens, passant d'un sujet à l'autre sans que je ne puisse réellement comprendre ce qui reliait les deux. Marchant tranquillement le long d'un mur, je continuai mes rêvasseries, sachant que mes pieds me guidaient et qu'ils connaissaient le chemin au moins aussi bien que ma tête.

Au milieu de mon trajet, une jeune fille me sortit brusquement de mes pensées. Elle s'approcha très rapidement de moi et le temps que je me reconnecte au présent, elle était déjà juste devant moi. Je m'arrêtai net et observai les alentours dans l'espoir de comprendre la raison de sa présence et surtout de son arrivée si soudaine. Ne trouvant rien, je me concentrai sur son visage souriant que j'étais quasiment persuadée de ne pas connaître.


- Salut ! Je me suis perdue dans les couloirs, est-ce que tu pourrais m’indiquer où on se trouve ?

*Euh...* Durant un instant, je ne sus moi-même plus où nous étions précisément dans le château. Je pouvais continuer mon chemin sans souci, mais lui indiquer le sien... Heureusement, mon cerveau créa rapidement une représentation schématique du château et m'indiqua l'endroit où je devais me trouver grosso modo au vu de ce que j'avais marché depuis la Bibliothèque.

- Oh ! Et en fait, tu veux de l’aide pour porter tes livres ?

Surprise par sa proposition, je restai immobile quelques instants. Je jetai un œil aux livres que je portais, me demandant si j'avais l'air d'avoir du mal à les tenir, ou s'il y en avait un qui manquait de se casser la figure -ce qui ne serait ni la première ni la dernière fois me connaissant-, mais je n'avais pas l'impression que ce soit le cas. Sa proposition me laissait donc quelque peu sceptique, une partie de moi se demandait si elle ne me faisait pas une farce. Après tout, qui venait vers une inconnue en courant pour lui demander son chemin et lui proposer de l'aider à porter ses livres ? Moi ça me paraissait bizarre, et je préférais ne pas prendre de risque, j'avais besoin d'eux pour mes devoirs, et aussi un peu pour assouvir ma curiosité.

- La Bibliothèque est par là, Je lui indiquai de la main une direction derrière moi. mais je ne saurai pas te dire plus précisément où nous sommes. Mais si tu me dis où tu souhaites te rendre je pourrai t'aider. Et ça ira pour les livres, mais c'est gentil.

Après lui avoir répondu, je calai un peu mieux les ouvrages dans mes bras pour être certaine qu'aucun ne m'échappe. Tout d'abord parce qu'il n'aimerait pas vraiment la chute, puis parce que j'aurais l'air un peu bête si je refusais de l'aide pour ensuite montrer qu'un bras ou deux de plus m'auraient finalement été utiles.

"If your absence doesn't bother them, then your presence never mattered to them in the first place"
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.” Le Petit Prince
15 mai 2020, 14:25
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
La jeune serdaigle refusa l’aide de Daisy, mais elle l’a vit réarranger les livres, cela la fit sourire, mais elle ne dit rien. Après tout, cela pouvait paraître bizarre pour une personne de se faire accoster par une personne inconnue. Daisy elle-même aurait eu ce regard de méfiance. Mais, elle ressentait le besoin de parler et cette jeune fille brune paraissait sympathique, bien que timide. Ainsi, elle lui répondit :

« A vrai dire, je ne sais pas trop où je veux me rendre, je me suis perdue parce que je réfléchissais aux paroles de ma mère. Elle trouve que je ne travaille pas assez et que je ne devrai pas me contenter d’avoir des efforts exceptionnels, mais des optimals, elle n’a pas l’air de savoir à quel point c’est difficile, je ne peux pas être bonne partout. J’ai eu que des optimals en histoire de la magie, en botanique et en défense contre les forces du mal, mais cela ne semble pas être assez.»

Daisy prit une profonde respiration, car parler d’une traite peut s’avérer fatiguant. Elle regarda la jeune fille, d’un oeil inquiet en se demandant ce qu’elle pensait de la tirade de Daisy, après tout elle semblait un peu timide. Daisy s’assit sur le bord en pierre, d’une grande fenêtre et continua sa tirade :

«Tu dois sans doute me trouver bizarre a parlé de ma vie comme ça. Mais, tu n’as jamais ressenti cette pression, ce stress qui t’envahit parce que tu penses que tu dois être parfaite, avoir de bonnes notes, parce qu’un membre de ta famille est super intelligent ou parce que tes parents ont trop d’espoirs pour toi ?»

Daisy s’arrêta une nouvelle fois, elle regarda la jeune serdaigle avec tous ces livres dans ses bras et se demanda si elle allait vraiment les lire. Il devait y en avoir au moins cinq livres, que pouvait-on faire avec autant de livres ? Daisy n’hésita pas à lui demander :

«Tu vas réellement lire tous ces livres pour les cours ou le plaisir ? Moi quand je lis un livre, je peux pas m’empêcher de prendre des notes, donc je prends énormément de temps pour lire un livre. Oh ! Et en fait, je m’appelle Daisy McGuyer et toi ?»

Daisy sourit et tendit sa main droite, avant de se rétracter, car pour la serrer la jeune serdaigle risquerait sans doute de laisser tomber ses livres. Mais, elle ne perdit pas son sourire, continua à regarda la jeune fille et pour la rassurer lui dit :

«Tu dois sans doute me trouver étrange, mais je ne mords pas, sauf quand je mange !»

Après cette triste tentative d’humour, pour mettre plus à l’aise la jeune serdaigle, elle ajouta :

«Bref, si tu veux t’en aller, tu peux, je ne t’en voudrais pas, ou on peut discuter de tous ses livres qui semblent te tenir à coeur». Dit Daisy d’une voix enjouée, en souriant.

Ma grand-mère m'a toujours dit : «si tu ne sais pas qu'elle est ta place, dessine ta propre case»
3e année RP
16 mai 2020, 19:24
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Lorsque mes livres furent de nouveau bien en sécurité contre moi, je portai de nouveau mon attention sur la jeune élève qui se tenait devant moi. D'après ce que je voyais de ses vêtements, elle était de la maison des Rouge et Or. J'eus juste le temps de me dire qu'elle me semblait un peu plus jeune que moi que déjà elle avait repris la parole. Elle m'expliqua qu'elle ne savait pas trop où elle voulait aller, ce qui n'était pas pour m'aider si elle voulait que je l'aide à retrouver son chemin. Elle aurait pu s'arrêter là, mais sans que je ne comprenne bien pourquoi, elle commença à me raconter qu'elle s'était perdue parce qu'elle réfléchissait à ce que sa mère lui avait dit, très probablement dans une lettre. Sans s'arrêter, elle me donna encore plus de détails, râlant que sa mère était stricte avec elle au niveau de ses notes et lui reprochait d'avoir des résultats inférieurs dans certaines matières. Je n'osais pas l'interrompre pour lui dire que ça ne me regardait pas du tout, parce qu'elle avait l'air d'avoir besoin de parler. Pourtant, je ne comprenais pas du tout pourquoi elle décidait de conter ça à une parfaite inconnue, ça me paraissait étrange. D'autant plus que je voyais mal quoi dire pour la réconforter.

Elle reprit une inspiration après sa longue tirade, et je sentis qu'elle s'apprêtait à la continuer. Quelque part ça m'arrangeait, si elle occupait toute la discussion à me raconter ce qui n'allait pas, elle allait par elle-même évacuer ce qui lui faisait du mal, elle se sentirait mieux, et je n'aurais pas à lui dire grand chose. Parce que me connaissant, vu mon habileté à l'oral, surtout en présence d'inconnus, il valait mieux que je me limite au strict minimum. J'espérais juste qu'elle n'interpréterait pas mal mon quasi silence.

Je l'observai s'asseoir sur le rebord d'une fenêtre, un peu gênée de la situation qui était en train de se dérouler. Comme si mon inconfort se lisait sur mon visage, elle reprit la parole pour émettre la pensée que je devais la trouver bizarre à me raconter tout ça alors que nous ne nous connaissions ni d'Eve ni d'Adam. A vrai dire, je ne savais pas trop ce que je pouvais répondre à ça. La réponse honnête et vraie aurait été que oui je trouvais étrange de sa part de se livrer à une inconnue. Ce n'était cependant pas quelque chose qui se disait. Comme je ne me voyais pas mentir pour lui dire que non non je ne la trouvais pas bizarre -qui aurait pu sincèrement croire qu'il n'y avait rien d'étrange à partager un pan de sa vie personnelle avec quelqu'un qu'on n'a jamais vu ?- je décidais de ne pas répondre à cette partie de sa tirade. Après tout ce n'était pas une question qu'elle me posait.

La Gryffonne continua son monologue en me demandant si je n'avais jamais connu une pression qui me forçait à être meilleure qu'un autre membre de ma famille particulièrement brillant ou une pression mise par mes parents pour que j'ai de très bonnes notes. Sa questions suscita mes réflexions. En effet, je connaissais par cœur cette pression qui me poussait à essayer d'avoir les meilleures notes possibles. Mais à la différence de ce qu'elle me contait, j'étais la seule à me mettre cette pression. Je ne m'étais jamais sentie obligée d'obtenir de meilleurs résultats que quelqu'un, qu'il soit de ma famille ou non. Et, je savais que sur ce point j'avais de la chance, mes parents ne m'avaient jamais embêtée avec mes notes. Même lorsqu'elles n'étaient pas aussi hautes que d'habitude, ils savaient que je faisais le meilleur de moi-même et connaissaient mes difficultés, donc ils ne m'offraient que des encouragements ou des félicitations. A mon avis, c'étais quand même plus efficace que des réprimandes, puis surtout ça me donnait envie de travailler, à la fois pour moi, pour pouvoir être fière de ce que je faisais, mais aussi pour qu'eux soient fiers de moi.

Je mis cependant trop de temps pour réfléchir, je n'eus même pas le temps de songer à ce que je pourrais répondre qu'elle avait déjà enchaîné sur autre chose.
*Eh bah dites donc* On ne l'arrêtait pas en si bon chemin. Si je ne m'étais pas sentie si gênée qu'elle se livre à moi alors que nous ne nous connaissions pas, j'aurais presque pu trouver ses bavardages amusants tant elle passait du coq à l'âne. On aurait dit que ses pensées n'avaient pas de filtre, elle disait tout ce qui lui passait par la tête, ce qui me paru étrange, moi qui y réfléchissais toujours à deux fois avant de parler. Cette fois, ses pensées s'étaient penchées sur ma pile de livres. Elle me demanda si j'allais vraiment tous les lire. Sa question m'étonna. Premièrement parce que je n'avais que quelques ouvrages dans les bras, et deuxièmement parce que je me demandais ce que j'aurais bien pu faire de ces livres si ce n'était pas pour les lire. Elle expliqua ensuite son interrogation, et je compris mieux son étonnement.

Passant de nouveau du coq à l'âne elle se présenta. Ça commençait à faire un peu trop d'informations pour moi, je perdais lentement le fil de ce qu'elle disait et un point douloureux commença à pulser au niveau de ma tempe. Je détestais cette sensation, elle m'indiquait que je décrochais de la conversation et ce n'était jamais bon signe. C'était généralement suivi par une perte de mots, un bafouillement et donc un discours moins clair, ce qui avait le don de me stresser et d'empirer le tout. Heureusement pour moi, elle fit une petite pause après m'avoir donné son nom. Puis elle me tendit la main, comme pour me la serrer. Sauf que, chargée de mes livres, c'était un peu mission impossible de mon côté pour répondre à son geste. Elle rangea vite sa main, se rendant surement compte de la situation et je lui offris un petit sourire désolé.

Sentant que mon dos commençait à protester à cause du poids des livres, je décidai de les déposer entre mes jambes. A cause de mon geste, je loupai l'une de ses phrases, entendant simplement qu'elle me parlait. N'osant pas lui demander de répéter, j'espérai qu'elle n'était pas très importante.

Me sentant soudain vulnérable les mains vides, j'arrangeai d'un geste maladroit ma frange puis resserrai les élastiques de mes tresses qui n'en avaient finalement pas besoin tout en l'écoutant poursuivre. Elle m'indiqua que si je souhaitais partir je le pouvais, mais que je pouvais aussi rester discuter de mes livres. Au vu de son sourire, je n'avais pas trop de doutes sur le fait qu'elle devait espérer que je choisisse cette deuxième option. Puis de toute manière, j'avais l'impression qu'il aurait été maladroit de ma part de partir maintenant. Du coup j'allais rester encore un petit peu, ce serait plus diplomate de ma part.

Voyant qu'elle ne parlait plus et me regardait, je compris qu'elle attendait que je réponde. Je pris une inspiration, réfléchis à ce que je voulais dire, l'ordre dans lequel je voulais le dire, puis je tortillai l'une de mes tresses autour de mon doigt, signe évident que je n'étais pas très à l'aise.


- Hum... Mes parents sont plutôt cool sur mes notes, donc je n'ai jamais vraiment été angoissée par eux sur mes résultats. Et je vais réellement lire ces livres oui. Pour les cours pour la plupart, mais un pour le plaisir. Et euh... Je m'appelle Solwen, enchantée de te rencontrer, et si tu veux discuter un peu on peut quelques minutes.

Tout au long de mes paroles, au rythme de plus en plus rapide au fur et à mesure que je parlais, j'avais senti mes joues virer au rouge, elles semblaient irradier. Mes mains, elles, étaient devenues particulièrement froides, comme si mon corps avait transmis toute ma chaleur à mon visage. *Génial...* J'étais vraiment une quiche pour parler devant des inconnus et le fait de le savoir m'angoissait encore plus, ce qui ne m'aidait aucunement à être plus à l'aise, bien au contraire. J'espérais juste fortement que la Gryffondor qui se tenait en face de moi ne remarquerait pas ma gêne, bien que ça me semblait difficile. Mon discours m'avait semblé tout sauf naturel. Inconsciemment, je me mis à me balancer légèrement d'avant en arrière, basculant mon poids de la pointe de mes pieds à mes talons, tout en me tripotant maladroitement les mains.

"If your absence doesn't bother them, then your presence never mattered to them in the first place"
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.” Le Petit Prince
18 mai 2020, 12:32
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Bien qu’elle espère une réponse, Daisy fut surprise lorsqu’elle en reçut une. Elle pensait sincèrement que la serdaigle répondant au nom de Solwen s’en irait sans demander son reste. Mais, elle avait décidé de rester, sans doute pour ne pas paraître mal éduquée, malgré sa gêne évidente. Et Daisy trouva cela attachant, elle se tut, regarda Solwen et réfléchie. Puis, elle ajouta d’une voix plus douce afin d’essayer de la mettre à l’aise :

«Solwen ressemble à un prénom d’elfe tiré d’un roman sur la quête d’un anneau que j’ai lu, je ne me souviens plus de l’auteur. Mais, c’est un très joli prénom, est-ce que ça a une signification particulière. Le mien signifie «marguerite ou pâquerette», mais c’est aussi le prénom d’une princesse !»

Soudain, Daisy s’arrêta de parler, en pensant au fait qu’elle était censée parler de livres. Cependant, elle se dit que si elle commença à parler de livres, après lui avoir demandé la signification de son prénom, cela pourrait faire croire qu’elle parlait sans réfléchir. Ce qui était le cas, mais elle se dit que cela pourrait mettre plus mal à l’aide Solwen. Ainsi, elle continua à regarda la brune et son attention se concentra sur ses tresses qu’elle tortillait autour de son doigt. Puis, sa concentration se brisa soudainement et elle ajouta :

«Et dans ce livre, tous les elfes portent des tresses, enfin les guerriers !»

Daisy devrait vraiment arrêter de parler sans réfléchir, sa discussion allait finir par n’avoir ni queue ni tête. Ainsi, elle se força à se concentrer sur les livres posés aux pieds de la serdaigle, chercha la bonne phrase à dire et dit :

« Si tu lis ces livres pour les cours, alors que tes parents ne te mettent pas la pression, c’est que tu vises un but particulier ou c’est juste une profonde curiosité de tout connaître ?»

Après coup, Daisy réfléchit et se dit que oui, c’était une bonne phrase neutre, dénué de tout jugement, pour mettre commencer une conversation amicale, entre deux personnes qui ne se connaissaient pas. Après mûre, réflexion, elle se demandait si c’était vraiment nécessaire, au vu de la façon qu’elle avait abordé Solwen. Elle lui avait pratiquement balancé une partie de ses problèmes à la figure, sans lui demander son avis, et sans remarquer son désarroi. Cela pouvait expliquer sans doute, pourquoi elle avait peu d’amis. Hum… elle devait vraiment améliorer ses compétences en matière de sociabilité.

Elle remarqua soudain, le silence qui s’était installé, et le besoin de délier sa langue pour le briser la démangea soudainement. Cependant, elle se dit qu’apporter trop d’informations d’un coup pouvait accroître la gêne de Solwen. Mais, le silence inconfortable, du moins pour elle, pouvait aussi accroître sa gêne. La décision fut prise en quelques secondes :


« Le livre dont je parlais a été écrit par un moldu, certains pensent que c’est un cracmol, c’est le cas de mon oncle, c’est grâce à lui que j’ai pu le lire. Peut-être que tu vois de quoi je parle ?»

Et voilà qu’elle recommençait à dire tout et n'importe quoi, bien que ses propos contiennent une certaine logique, selon elle... Décidément quoi qui la pousse à parler autant possédait une force supérieure à sa volonté. C’est pour cela, qu’elle se mordit la lèvre inférieure, cela empêcherait sa bouche de parler sans l’autorisation de son cerveau, durant quelques minutes….

Pourvu que Solwen ne prenne pas la fuite...

Ma grand-mère m'a toujours dit : «si tu ne sais pas qu'elle est ta place, dessine ta propre case»
3e année RP
20 mai 2020, 18:23
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
La jeune Gryffonne recommença à enchaîner les mots, débutant sur mon prénom qu'elle compara à un prénom d'elfe issu d'un roman parlant de la recherche d'un anneau. Je compris tout de suite qu'elle faisait référence au Seigneur des Anneaux, une série de romans de Tolkien. A ma grande honte, sachant que c'était un classique, je n'avais jamais réussi à venir à bout du premier tome. J'en avais lu le début, mais je n'arrivais pas à accrocher, alors j'avais laissé tomber, me disant que je le reprendrai une fois plus grande. J'avais cependant vu les premiers films avec Papa et Maman lors de nos après-midi "nostalgie" comme ils aimaient les appeler, où ils me montraient les films/dessins animés ayant bercé leur jeunesse. Aussi savais-je à quoi ressemblait les elfes dans cet univers, et je fus flattée qu'elle compara mon prénom aux leurs.

Elle enchaîna en me demandant si mon prénom avait une signification. Depuis toute petite je n'avais jamais croisé mon prénom ailleurs que lorsqu'il me faisait référence. Que ce soit dans les livres, les films ou la réalité, personne ne semblait s'appeler Solwen. Je n'avais donc absolument aucune idée d'une possible signification de mon prénom. Daisy m'expliqua le sens du sien, et j'en vins à me demander si je ne préférais pas un prénom qui n'en avait visiblement pas. Mon second prénom, Elsa, avait une signification d'ordre religieux mais je n'en savais pas trop plus. Lorsque je m'étais renseignée sur celui-là, à défaut de me renseigner sur mon premier, je m'étais rendue compte que de nombreux sites expliquaient comment les personnes ayant ce prénom étaient, ce qu'elles aimaient etc. J'avais trouvé ça assez bête, après tout on donne un certain nom au bébé avant même qu'il ne grandisse, qu'il ne révèle sa manière d'être, voire même avant qu'il ne soit né. Je ne comprenais pas comment des gens pouvaient faire des règles : les Elsa sont comme-ci, les autres comme ça... Deux personnes au même prénom pouvait être tellement différentes que je trouvais ces règles basées sur beaucoup de vide.


*'Fin bref* Comme ce n'était pas vraiment de la plus grande importance, je redonnai mon attention à la jeune Gryffondor devant moi. Elle revint sur le livre, et ajouta que les elfes guerriers du livre de Tolkien possédaient des tresses. Au début je ne compris pas vraiment le sens de cette information, qui me semblait un peu sortir de nulle part. Mon cerveau peinait à suivre le sien qui carburait à cent à l'heure, passant d'un sujet à un autre pour revenir au premier, sans qu'un fil ne conduise la discussion. Je recommençai déjà à me perdre dans ses paroles. Ses mots flottaient dans ma tête, mais j'avais toutes les peines du monde à leur offrir un ordre qui leur donne sens. J'étais habituée à des conversations beaucoup plus simples, aussi celle-ci m'était particulièrement complexe à suivre par son désordre. J'avais la curieuse impression d'être littéralement plongée dans ses pensées et que nous communiquions de cette manière.

Heureusement pour mes neurones, Daisy revint sur un sujet que je maîtrisais beaucoup mieux et qui donc me générait moins d'angoisse : les livres que j'avais empruntés. Elle me demanda si je les avais pris pour atteindre un objectif précis ou juste pour ma curiosité. Dans mon cas, nous étions dans un mélange des deux. Je voulais obtenir de bons résultats, parce que je me sentais fière de moi lorsque les professeurs me complimentaient sur mes notes, et parce que je voulais être sûre de pouvoir entrer dans l'école que j'aurais choisi d'intégrer après Poudlard. Mais j'avais aussi un grand besoin d'en connaître le plus possible sur les sujets qui m'intéressaient. Sur les autres, je me limitais à ce qu'il me fallait pour obtenir de jolies notes, ma curiosité avait ses limites.

Ayant préparé une suite de mots qui me semblait correcte dans ma tête, j'allais répondre à l'interrogation qu'elle avait posée, lorsqu'elle reprit la parole. Je refermai la bouche, et sentis mes joues flamber. Je détestais quand je m'étais préparée à parler et qu'au final je ne le pouvais pas, ça ne faisait qu'augmenter mon angoisse de reprendre la parole derrière. Le pire était lorsqu'on se mettait à parler au même moment que moi, je me taisais immédiatement et parfois je n'étais plus capable de reprendre la parole avant de longues minutes. Heureusement, ça ne s'était pas produit ici, se retrouver face à quelqu'un de soudainement muet quand on ne s'y attend pas et ne sait pas quoi faire ne doit pas être particulièrement agréable.

Ma petite montée de stress me fit rater le début de la phrase de la Gryffonne, mais je réussis à saisir assez de la fin pour comprendre qu'elle était de nouveau passée sur le Seigneur des Anneaux. J'attendis une suite à ses paroles durant plusieurs secondes, mais elle ne vint pas. Je saisis donc mon courage à deux mains pour reprendre la parole et répondre aux interrogations disséminées dans son discours, en espérant n'en oublier aucune.


- Je suis contente que mon prénom te plaise et euh... Non je ne crois pas qu'il ait de signification, en tout cas je n'en connais aucune. Profonde inspiration accompagnée d'une maltraitance de main. Je crois que tu fais allusion au Seigneur des Anneaux de Tolkien, mais je n'en suis pas tout à fait sûre.

En réalité j'en était plutôt assez certaine, mais si jamais ce n'était pas le cas, je préférais ne pas le présenter comme une affirmation.
J'allais me renfermer dans mon silence, pour écouter ce qu'elle avait à me dire, quand mon esprit me fit signe que j'avais oublié l'une de ses questions. M'en rendre compte me mis tout de suite mal à l'aise, et je m'empressai d'y répondre en bafouillant.


- Et hum... Je lis parce que j'espère obtenir de bonnes notes à mes devoirs et contrôles, et... Euh... Parce que je suis plutôt très curieuse sur les sujets qui m'intéressent

Mon discours était pressé, les syllabes hachées, des tics de langage s'étaient rajoutés, bref je le pris comme une véritable catastrophe. D'autant plus que ma réponse tenait un peu du n'importe quoi, elle n'était pas clair, rien n'allait. Sous la gêne, je sentis mon sang pulser à mes oreilles, me rendant sourde aux petits bruits habituels du château. Je fixai avec attention mes pieds, attendant qu'elle reprenne la parole, que je me concentre sur autre chose que sur ça.

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21 mai 2020, 19:12
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Le seigneur des anneaux, oui cela rappelait quelque chose à Daisy, cela devait sans doute être cela… Elle regarda la jeune fille en face d’elle et pensa : «elle semble connaître beaucoup plus de choses, qu’elle ne laisse paraître...»

Un léger silence s’installa durant lequel, Daisy se permit d’observer la jeune serdaigle, son visage était rouge comme une jolie pivoine, elle tordait ses mains dans tous les sens, et elle semblait avoir des difficultés à parler. Daisy l’avait remarquée la première fois que Solwen avait pris la parole. Elle ne dirait pas qu’elle bégayait, mais elle butait sur les mots, comme si elle livrait un combat invisible. Daisy trouvait plutôt cela étrange, avant de se demander si cela n’était pas dû à la gêne.

Un petit sourire étira les lèvres de Daisy, en pensant que la gêne ne s’exprimait pas de la même manière chez Solwen que chez elle. En effet, là où la gêne fleurissait sur le visage de la jeune serdaigle, et s’entendait dans ces mots. Celle de Daisy se cachait derrière ses paroles sans queue ni tête. Peut-être même que derrière cette gêne, se cachait le perfide stress qui fait facilement perdre ses moyens…. Hum… oui c’est possible, car Daisy remarqua que Solwen l’avait rarement regardé, et son regard n’avait pas encore croisé le sien. À moins, qu’elle ne l’ait pas remarqué…

Un sentiment d’impuissance envahit Daisy, elle se demanda comment elle pouvait bien ébrécher la carapace de Solwen, sans doute la patience serait-elle la meilleure solution, peut-être devrait-elle se montrer plus douce et moins brusque dans ses paroles, du moins devrait-elle calmer le débit…. «Hum… ce n’est pas vraiment mon fort» pensa Daisy, en se grattant la tête, sans lâcher du regard la jeune serdaigle. Alors qu’elle pensait à changer son comportement, un épisode lui revint en mémoire : sa rencontre avec Abigail Warners, elle avait voulu changer de comportement et cela s’était plutôt mal terminée…

C’est ainsi, que sa décision fut prise, elle resterait fidèle à elle-même, et cela ne semblait pas faire peur Solwen, puisqu’elle était toujours là. Sans doute, cela devait la dérouter et lui faire demander quel genre de filtre possédait le cerveau de Daisy, cela la fit rire.

Soudain, elle se souvint de la présence de Solwen et se rendit compte, qu’elle rigolait toute seule. Bien, cela était embarrassant, Daisy sentit ses joues chauffées, elle regarda Solwen et lui dit :


« Je ne me moquais pas de toi, j’étais juste en train de penser au fait que mes paroles sans queue ni tête, devaient te dérouter un peu. J’ai bien remarqué que tu étais timide, peut-être que ce n’est pas délicat de ma part de le faire remarquer, mais la délicatesse et moi… Bref, tu sembles connaître pas mal de choses… Quels sont les sujets qui t’intéressent ?»

«Eh voilà, ce n’était pas si difficile», pensa Daisy, elle avait réussi à condenser tout ce qu’elle voulait dire dans une seule phrase, sans disséminer un tas d’informations un peu partout, au fil de ses pensées. Peut-être que cela aiderait Solwen à percer un petit trou dans sa carapace, n’était-ce pas ce que disait le proverbe : «un trou et tout l’édifice s’écroule !». Hum… peut-être avait-elle mélangé deux, trois mots dans ce proverbe. Bref, Daisy éteignit ses pensées et se concentra sur la prochaine réponse de Solwen.

Ma grand-mère m'a toujours dit : «si tu ne sais pas qu'elle est ta place, dessine ta propre case»
3e année RP
24 mai 2020, 16:12
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Quelques instants de silence s'installèrent entre nous, et voyant que la jeune Gryffondor ne reprenait pas la parole, je relevai la tête vers elle pour l'observer. Dans les minutes précédentes, elle s'était empressée de me répondre dans un flot de mots sans lien, et là rien. Après ce que j'avais considéré comme une prise de parole catastrophique, ça ne m'aidait pas vraiment à me rassurer. Encore pire, elle se mit soudain à rire. Je n'arrivais pas à savoir si elle était en train de se moquer de moi ou si elle avait songé à quelque chose qui avait pu déclencher son rire. Je l'observai attentivement, mi-étonnée, mi-blessée.

Aussi soudainement que son éclat de joie avait commencé, il cessa, et je la vis rougir. Avec ses joues brunes, ce n'était pas aussi évident que lorsque la même rougeur habitait ma peau d'un rose trop pâle, mais on pouvait quand même discerner sa gêne. Si elle s'était vraiment moquée volontairement de moi, elle n'aurait surement pas semblé aussi embêtée, ce qui me rassura légèrement et me fit sourire. Un léger sourire, teinté d'une gêne toujours présente, mais un sourire malgré tout.

Je me détendis et arrêtai de me tordre les mains, ce qui fut apprécié par ces dernières. Bien que nous soyons quand même en Avril, le temps était toujours un peu froid, et la peau de mes doigts me faisait bien savoir qu'elle n'appréciait aucunement ce temps. J'essayais d'y mettre de la crème quand j'y pensais, mais crème voulait dire mains grasses pendant une bonne demi-heure voire une heure, ce qui signifiait autant de temps sans pouvoir toucher à un livre ou à un parchemin histoire de ne pas les abîmer. Autant vous dire que la crème, je ne la mettais qu'en état critique de sécheresse.

La voix de Daisy emplit de nouveau le couloir, résonnant légèrement contre les murs de pierre. Elle s'empressa de me rassurer sur le fait qu'elle n'était pas en train de rire de moi, ce qui finit de me détendre. Même si je m'en étais doutée, l'entendre de ses mots était plus rassurant. En réalité, elle expliqua qu'elle était plutôt en train de rire d'elle-même et de ses paroles qui ne suivaient aucun fil.


"J’ai bien remarqué que tu étais timide *Difficile de ne pas le remarquer...* "peut-être que ce n’est pas délicat de ma part de le faire remarquer, mais la délicatesse et moi…" *Pourquoi "pas délicat" ?* J'étais parfaitement consciente de ma timidité maladive, et je me doutais que tous ceux avec qui j'avais des interactions en étaient conscients aussi, donc le fait qu'elle la remarque me semblait plus logique qu'indélicat. Elle ne s'attarda pas plus sur cette remarque et me demanda quels étaient les sujets qui m'intéressaient. Qu'elle y porte un intérêt, même si je le devinais plus poli qu'autre chose, me faisait plaisir, même si lui répondre de manière complète mais synthétique me demanda un peu de réflexion. Parler de moi me semblait toujours compliqué, j'avais à chaque fois le sentiment d'ennuyer tout le monde quand je le faisais, aussi tentais-je toujours de résumer comme je le pouvais.

- Hum... Le sujet qui m'intéresse vraiment le plus, c'est la Botanique. En dehors de ça... J'aime me renseigner sur l'histoire sorcière et les animaux magiques. C'est à peu près le principal...

Consciente de la brièveté de ma réponse et du peu d'intérêt qu'elle apportait, j'y ajoutai rapidement un timide "Et toi ?", histoire de mettre un peu du mien dans la discussion.

"If your absence doesn't bother them, then your presence never mattered to them in the first place"
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.” Le Petit Prince
27 mai 2020, 17:00
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Un petit cri excité quitta les lèvres de Daisy ! C'est la première fois que Solwen entreprenait la conversation, après tout, Daisy semblait avoir réussi à la détendre un petit peu. Ainsi elle répondit :

« Moi aussi j’aime la botanique, d’ailleurs ma tante Cornélia possède un jardin, où poussent toutes sortes de plantes, du géranium dentu au bubobulb. Cette plante noire qui ressemble à une limace couverte de pustule, mais qui est excellente pour l’acnée. D’ailleurs, ma tante prépare des crèmes contre l’acné et elle en vend. Du coup, se promener dans son jardin, n’est pas toujours une partie de plaisir…. en effet, une fois, j’ai fait l’erreur de toucher sans protection ce bubobulb de ma main droite par inadvertance et ma peau fut couverte de cloques aussi grosses qu’un oeil de poisson. Mais, bon un peu de pommade à base de mandragore et le tour fut joué !» Un petit rire quitta les lèvres de Daisy, quand elle repensa à cet incident. Puis, elle reprit :

«En vrai, c’était un peu de ma faute, ma tante m’avait bien précisé de ne pas me promener dans le jardin sans protection, mais en même temps, il faisait chaud et beau, je n’allais pas rester à l’intérieur !» Un sourire étira les lèvres de Daisy et elle pensa au fait que cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de sa tante, elle lui écrirait une lettre. Après, un court silence, Daisy reprit d’une voix plus douce :

« Mais, ce que je préfère c’est la défense contre les forces du mal et l’histoire sorcière. Oui, je pense que l’histoire de la magie est ma matière préférée, pour l’instant. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, j’ai lu les Grands Evènements de la sorcellerie au XXe siècle, et il retrace l’histoire de la première et deuxième guerre sorcière avec Voldemort. Et loin de moi, l’idée barbare de vouloir refaire l’histoire avec des «Si», mais je me suis demandé : «concrètement qu’est-ce qui a empêché Voldemort de gagner la guerre ?», Il avait tout pour réussir : la puissance, l’intelligence, une armée et le soutien d’une grosse partie des Sangs-Purs qui avaient les meilleures positions au ministère et l’argent ! Mais, je ne suis pas pro-Voldemort, non c’est juste que je trouve que c’est un beau gâchis...»

Daisy les yeux dans le vague, fixa sans s’en rendre compte Solwen, pendant qu’elle réfléchissait aux étapes ayant mené à la défaite de Voldemort. Quand soudain, une idée surgit dans son esprit :

«Et tu sais quoi ! Le plus triste c’est que tout le savoir qu’il a acquis a disparu avec lui… Enfin, peut-être que nous n’avons juste pas accès en tant qu’élèves à Poudlard… Enfin bref, parlons de choses plus joyeuses, à moins que tu aies un avis sur la question ? Je te le demande, car au vu de ton amour pour la lecture, et ta curiosité pour l'histoire sorcière, je me dis que tu dois connaître plein de choses ! » Affirma Daisy en hochant la tête et en souriant. Puis ayant retrouvé son excitation du début, elle ajouta :

« Et je suis assez curieuse, j’aime bien discuter avec des personnes et découvrir de nouvelles choses !»


Désolé pour le temps de réponse :sweatingbullets:

Ma grand-mère m'a toujours dit : «si tu ne sais pas qu'elle est ta place, dessine ta propre case»
3e année RP
30 mai 2020, 15:21
Des notes, des notes et encore des notes  terminé 
Visiblement heureuse que je lui ai retourné sa question, elle reprit son joyeux babillage. J'appris ainsi qu'elle aussi aimait la Botanique et avait d'ailleurs une Tante qui possédait un jardin empli de plantes magiques. J'aurais aimé que notre jardin soit lui aussi plein de ces plantes plus étonnantes les unes que les autres, mais les voisins n'auraient pas trop apprécié la blague. On se contentait donc avec Maman d'en remplir la maison, les mélangeant avec des plantes plus classiques mais tout aussi jolies et fascinantes. Et Papa nous filait un coup de main pour cacher les premières quand on avait de la visite moldue.

Elle poursuivit sur ses matières favorites et cita l'Histoire de la Magie ainsi que la Défense contre les Forces du Mal. Si j'adorais la première, j'avais eu plus de mal avec la seconde lors de mes deux premières années à Poudlard, et j'avais même fini par abandonner cette matière à mon entrée en Troisième année. Miss Holloway était une très bonne professeur, mais je n'avais malgré tout jamais réussi à vraiment accrocher à sa matière. Mes deux mains gauches n'avaient rien arrangé à l'histoire, je mettais beaucoup de temps avant de réussir à lancer un sortilège correctement, alors entre la Métamorphose, les Sortilèges et la Défense contre les Forces du Mal, ça faisait trop. J'avais donc décidé d'arrêter les deux dernières matières en choisissant la filière Science, ce qui me permettait d'avoir des cours qui me correspondaient bien plus et de me concentrer uniquement sur la Métamorphose. Choix qui avait porté ses fruits, j'étais très contente de ma filière et en plus je faisais de gros progrès en lancer de sorts.
*Forcément quand il n'y en a que le tiers à maîtriser ça aide*

Daisy embraya sur l'Histoire sorcière, et lança le sujet des deux guerres sorcières du XXème siècle. C'était un sujet que j'avais aimé découvrir aussi écoutais-je attentivement ce qu'elle souhaitait en dire.
*Qu'est-ce qui l'a empêché de gagner la guerre ?* Pour la première guerre, la réponse, bien qu'assez énigmatique, était plutôt claire : il est devenu extrêmement faible après s'être pris le retour de son propre sort et a disparu du monde sorcier plusieurs années en attendant de pouvoir reprendre des forces et prendre sa vengeance. Difficile de gagner une guerre dans cet état. Pour la seconde... Il aurait en effet pu la gagner, notamment à cause du Ministère de la Magie et plus précisément à cause du Ministre de l'époque qui refusait de croire au retour de Voldemort. Si la situation avait duré plus longtemps, l'issue de la guerre aurait peut être été différente. Et au vu de la puissance du mage noir et de l'impressionnante armée qu'il avait réussi à lever, Daisy avait raison, il aurait pu gagner cette seconde guerre. Mais à mon avis, ce qui a en partie causé sa perte, c'est le fait qu'il se pense invincible grâce à ses Horcruxes. C'est jamais bon de penser qu'il ne peut rien nous arriver, ça nous empêche de faire attention. Et d'après ce que j'ai lu, le fait que Voldemort ne comprenne pas l'amour a aussi joué dans sa défaite. Je n'ai cependant pas très bien compris ce dernier point pour le moment. Je me demande comment l'amour peut contrer la puissance d'un mage noir. Je trouve ça très beau et en même temps extrêmement intrigant, parce que ça signifie que quelque chose de si naturel que l'amour peut contrer la pire des magies noires ? Le fait est que oui visiblement mais ça continue à me surprendre.

Avant de faire une petite pause dans son récit, la jeune Gryffondor ajouta que c'était un beau gâchis. Je trouvais également dommage que le mage noir se soit servi de son intelligence et de sa puissance magique uniquement pour faire autant de mal. Il aurait pu faire tellement de belles choses s'il l'avait voulu. Mais au vu de son histoire et notamment son enfance et sa famille, il n'était qu'à moitié étonnant qu'il ait mal tourné. Bien que ce ne fut en aucun cas une excuse, c'était un élément à prendre en compte.

Lorsque Daisy m'expliqua qu'elle trouvait triste que tout son savoir ait disparu avec lui, je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. Contrairement à elle, je ne pensais pas que le savoir que le mage noir avait acquis ait disparu avec lui, je pensais plutôt qu'il résidait dans des livres qui avaient été mis en sûreté quelque part, peut-être même à Poudlard. De plus, une bonne partie des connaissances qu'il avait acquises, nous allions nous aussi les apprendre au cours de notre scolarité. Certes il avait bien plus de connaissances que ce que sa scolarité lui avait apprise, mais je n'étais pas certaine que ce savoir supplémentaire soit bon à mettre dans les mains de tout le monde. J'étais même certaine que non, il valait mieux qu'il reste secret et que plus personne ne puisse se servir de ce genre de choses.

Comme la jeune fille me demanda indirectement mon avis sur la question, je pris mon courage à deux mains pour essayer de le lui donner. Je n'aimais pas dire quand je n'étais pas vraiment d'accord avec ce qui avait été dit, généralement je me taisais et laissais passer, même si je n'en pensais pas moins. Mais là, elle semblait vraiment curieuse et désireuse de savoir ce que j'avais à dire, donc je me lançai.


- Hum... A mon avis, son savoir n'a pas disparu avec lui, il l'a forcément appris quelque part, donc ces connaissances doivent être rangées à un endroit secret. Et euh... Même si elles avaient disparues lorsqu'il est mort, je pense que ce ne serait pas une mauvaise chose. 'Fin... Certes c'est du savoir qui disparaît, alors oui c'est dommage. Mais c'est un savoir tellement dangereux et sombre que je ne pense pas qu'il puisse être utilisé correctement par les sorciers.

C'était assez concentré et hésitant, mais c'était le mieux que je pouvais faire et au moins ça retraçait correctement mes pensées.

"If your absence doesn't bother them, then your presence never mattered to them in the first place"
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.” Le Petit Prince