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15 mai 2020, 22:34
Une aide improbable
5 mai 2045, @Megan Arrington


Quel soulagement quand le fin du cours d'histoire de la magie arrive à son terme! J'ai eu bien du mal à le suivre, encore plus que d'habitude. Ma mauvaise nuit est la grande coupable. Mon état de fatigue n'a pas fait du bien à ma concentration déjà chaotique pour ce cours. Je pense même m'être endormi quelques instants parce qu'un coup de coude de Megan a dû être nécessaire pour me ramener à la réalité du moment. Après quelques hésitations entre de la reconnaissance et du bougonnement vis à vis de ma meilleure amie -je me trouvais juste avant dans un endroit bien plus agréable que la classe-, je lui glisse un discret "merci" à l'oreille dès que je reprends mes esprits.

Le repas de midi rime donc avec délivrance! La fin de la semaine de cours avait toujours une petite saveur particulière, surtout cette année en la terminant avec le cours que j'aime le moins. N'étant pas d'humeur, je me mêle peu aux conversation des copains. Ces derniers jours, depuis le 2 mai exactement, mes pensées sombres ont largement repris le dessus. Je n'ai toujours aucune nouvelle de ma famille. Que deviennent-ils chacun de leur côté? J'ai bien eu quelques nouvelles de ma sœurette car elle est placée dans une famille de sorciers, mais ils sont très peu bavards, sans doute craintif d'un contrôle de hibou.

Je propose à la fin du repas à Megan une balade au parc. Prendre l'air, voilà qui me ferait le plus grand bien. En franchissant les portes, nous découvrons un ciel chargé de pluie et après quelques pas, nous devons faire demi-tour, les nuages déversant sur nous un déluge. Du coup je lui propose une petite balade à travers les couloirs du château. A défaut de prendre l'air, j'ai besoin de bouger quelque peu. Je n'ai pas envie de rester Nos pas et le mouvement hasardeux des escaliers nous mènent au troisième étage. Nous pénétrons la salle des Trophées, chargée de bons souvenirs en ce qui me concerne. Je me rends que je n'ai jamais prêté attention aux différentes coupes exposées.

- Quelle est ta coupe préférée toi? demandé-je en observant une vitrine, les traits tirés.

Deuxième année RP
Recruteur au MERLIN
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

18 mai 2020, 11:14
Une aide improbable
Peinant moi-même à suivre le cours d’Histoire de la Magie, je remarque qu’Ethan a fini par piquer du nez et lui donne un coup de coude afin de le réveiller. Pourtant, Miss Montmort semble passionnée par le cours qu’elle donne, et j’ai moi-même envie de trouver celui-ci intéressant, sans grand succès. Avec un petit soupir, je regarde de temps à autre l’heure, qui passe bien trop lentement à mon goût.

Une fois celui-ci enfin terminé, je retrouve un peu d’énergie et accompagne mon meilleur ami jusqu’à la Grande Salle pour manger. Pendant le repas, je discute avec quelques autres élèves, mais ne peux m’empêcher de remarquer l’air taciturne d’Ethan. Mon propre moral va un peu mieux depuis la rentrée des vacances d’avril car je suis bien occupée par les cours, mais je lui reconnais le même air que j’avais pendant celles-ci.

Lorsque toute la nourriture a disparu des assiettes, nous nous dirigeons ainsi vers le Parc à la demande du Poufsouffle. Cependant, nous sommes rapidement arrêtés par la pluie et décidons donc de nous promener dans le château à la place. Ça ne me fera pas de mal de me dégourdir les jambes - ma poussée de croissance n’est pas terminée et certains de mes os sont douloureux par moments. Avec un certain amusement, je note que je fais presque une tête de plus que le deuxième année, et que la taille de mes jambes s’en ressent. Bien sûr, je ne m’inquiète pas pour lui, on m’a dit qu’il était courant pour les garçons d’avoir leur poussée de croissance plus tard que les filles.

Après quelques détours et de nombreuses marches, nous entrons dans la Salle des trophées. J’y suis très peu allée pour l’instant, et je me suis à peine attardée sur tout ce que les vitrines contiennent. Je sais bien qu’il y a de nombreuses coupes, mais la maison la plus représentée, ou encore la place de celle de l’an dernier sur les étagères, ça je n’en ai aucune idée.

Pendant cette réflexion, Ethan ralentit son pas pour finalement me demander laquelle de toutes ces distinctions je préfère. Je commence par hausser les épaules, avant de m’approcher plus de la vitre. Mon regard glisse sur tous ces trophées dont la grande majorité sont bien plus vieux que moi, avant de s’arrêter sur un des plus récents.


« Mmh… Celle-là, je dirais. », indiqué-je en désignant la coupe de Quidditch de l’année 2042-2043, qui a été gagnée par les Frelons.

Certes, je n’étais pas encore à Poudlard à cette période - c’était juste avant ma première année - mais j’en ai bien entendu parler. En plus, ce sont les Ailes d’Airain qui sont sortis victorieux de la compétition, l’an dernier.

Je me retourne vers le Poufsouffle.


« En fait j’sais pas trop, j’y ai pas vraiment fait attention avant. Mais je dirais celle-là quand même. »

Une nouvelle fois, je remarque l’air renfermé de mon meilleur ami. J’allais lui retourner sa question, mais je me ravise en fronçant les sourcils. Il n’a pas l’air d’avoir dormi depuis trois jours, sa coupe préférée pourra attendre.

« Dis. », reprends-je sur un ton plus bas, « C’est quoi qui t’inquiète ? »

J’ai une petite hésitation avant de poursuivre.

« C’est tes parents et Mathilda ? »

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Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
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22 mai 2020, 21:58
Une aide improbable
La Coupe montrée par Megan est effectivement plutôt belle, mais je pense que c'est d'avantage pour ce qu'elle représente qu'elle l'a choisi que pour sa beauté pure.

- Très bon choix! J'espère qu'il y aura d'autres coupes du genre qui apparaitront pendant notre scolarité, dis-je avec cet espoir d'avoir un jour la chance de pouvoir fêter la victoire. Probablement comme supporter dans un premier temps. Il est évident que je n'aurais pas ma place sur le terrain en ce moment. Quand je vois avec quelle dextérité les joueurs manient leur balai, il me faudra encore beaucoup progresser pour prétendre à un poste. Cela dit la scolarité est encore longue et peut-être que j'aurai ma chance dans les années supérieures, qui sait?

Megan change complètement de sujet et aborde celui qui me mine complètement le moral. Me connaissant parfaitement, elle met le doigt sur LE point sensible. La situation n'a beau plus être tout à fait nouvelle, je ne m'y habitue malgré tout toujours pas. Et la situation à Londres qui ne fait que s'empirer, ce n'est pas cela qui va me rassurer. Je baisse les yeux et, machinalement, je prends le paquet de carte qui ne me quitte plus. Je bats presque convulsivement les cartes, comme si je pouvais leur transmettre ma détresse. Des marques d'usure commencent à apparaître.

- Oui, c'est bien ça... Je ne sais toujours pas où est papa... Je n'ai pas plus de nouvelles de maman, mais je pense qu'elle est en sureté, elle, au moins. Ma petite soeur, je sais qu'elle est en bonne santé, mais c'est tout. Je ne sais pas comment elle vit d'être abandonnée de tous... dis-je la mine sombre. Et toi, as tu enfin reçu des nouvelles de tes vieux?

Je m'inquiète aussi pour ma meilleure amie. Elle n'a pas reçu de hibou de ses parents depuis des lustres. Ce qui laisse planer un doute sur leur situation. Cela ne doit pas être non plus facile à vire.

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25 mai 2020, 11:15
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Le garçon commence par m’indiquer qu’il espère que de nouvelles coupes similaires viendront se placer à cet endroit d’ici notre septième année, et je hoche la tête légèrement en réponse. J’espère bien que les Hel’s vont continuer sur leur lancée et gagner la coupe de cette année, et peut-être même d’autres l’année prochaine et les années suivantes.

Il poursuit toutefois en me répondant par rapport à ce qui le tracasse, et ce que je soupçonne est confirmé. Comme moi, il n’a aucune nouvelle ou presque des différents membres de sa famille. Mais contrairement à ma situation où les dernières informations sont que tout le monde était ensemble et allait bien, lui a ses parents et sa sœur dispersés aux quatre coins du pays, de ce que j’ai compris. C'est tellement dur à vivre... J’ai l’impression que le deuxième année va finir par froisser complètement ses cartes à force de s’acharner dessus de cette façon, mais je le laisse faire.


« Non, rien… », dis-je doucement en secouant la tête, « J’essaie de pas y penser. »

C’est une maigre consolation, mais me concentrer sur les cours me permet de ne pas avoir envie de disparaître sous terre tellement je m’inquiète pour eux - en plus d’apprendre pleins de nouvelles choses. Je m’adosse à la vitrine la plus proche.

« Mais c’est horrible ça, de rien savoir. », continué-je, comme si ces mots pouvaient avoir un impact sur la situation, « Je comprends. »

Je reste silencieuse pendant une bonne dizaine de secondes, les yeux au sol, cherchant quelque chose à dire ou faire afin de nous remonter le moral - surtout celui de mon meilleur ami. Je finis par sortir ma baguette de ma poche et la contempler d’un air un peu absent, à la recherche d’une idée.

« Il y a des choses qui font que t’as moins le moral au fond des chaussettes, toi ? », demandé-je finalement.

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26 mai 2020, 23:53
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Les parents de Megan ne lui envoient toujours pas de hiboux. Dans son cas, je suppose qu'on pourrait dire "pas de nouvelle, bonne nouvelle" mais je n'ose cependant pas exprimer cette pensée car l'incertitude reste pesante. Ce n'est certainement pas le genre de phrase toute faite qu'elle a envie d'entendre. J'ignore comment elle fait pour ne pas y penser. J'ai vraiment du mal de faire abstraction de la situation, surtout avec le flux continu de malheur qui nous parvient depuis l'extérieur.

Je hoche la tête quand elle me dit que c'est horrible de ne rien savoir. C'est peut-être ce qu'il y a de pire dans notre position. Cela me révolte.

- Oui... J'sais pas ce qui passe par la tête de nos parents. C'est pas comme ça qu'on rassure ses enfants quoi, zut! dis-je en perdant un peu mon calme.

Je fais virevolter les cartes frénétiquement d'une main à l'autre tout en reprenant le contrôle de ma respiration, pour me détendre à nouveau. M'énerver ne permettra pas d'arranger quoi que ce soit, sur ce point, mon père avait raison. Ma meilleure amie me demande ensuite si il y a des choses qui sont capables de remonter mon moral. J'y réfléchis quelques instants avant de lui répondre.

- Oui, dis-je enfin. Passer du temps avec Orphéa ou avec toi, ça me fait du bien au moral. continué-je en me tournant vers elle, un pâle sourire à mes lèvres. Ou me balader dans le parc, ça peut me faire du bien des fois. Mais... ce n'est que temporaire. Quand je me retrouve seul, le vide et mes craintes reviennent vite quand je suis pas dans un bon jour. J'aimerais bien être toujours de bonne humeur. Comme avant quoi... Et toi, il y a des trucs qui font que tu te sens mieux?

Je serais très reconnaissant qu'elle me donne un remède miracle pour retrouver le sourire. Je ne me reconnais de moins en moins quand je me regarde dans la glace le matin. A tout bien réfléchir, dans mes mauvais jours, ma compagnie ne doit vraiment pas être agréable. Il faudrait vraiment que je fasse gaffe sinon je vais finir par me retrouver seul à ruminer dans mon coin.

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27 mai 2020, 17:39
Une aide improbable
Malgré l’aigreur que montre mon meilleur ami face à cette absence totale de nouvelles, que je comprends totalement, je décide de ne pas répliquer. Cet arrêt des hiboux était décidé à l’avance dans mon cas et même s’il se prolonge et que je suis bien amère face à cette situation, ça n’y changera rien. Je ne peux que m’inquiéter et espérer que les membres de ma famille vont bien - et j’imagine qu’ils font de même, de leur côté.

En entendant ma question, Ethan prend un peu de temps pour réfléchir. Même si je m’en doutais - et l’espérais tout de même -, j’apprends que ma compagnie lui remonte le moral. Il y a aussi Orphéa, sa petite copine, bien sûr. J’ai appris il y a quelques semaines pour leur relation, et si sur le coup j’ai été assez surprise, je dois dire que j’aurais pu le deviner plus tôt.

Cependant, la suite de la réponse du deuxième année me fait baisser les yeux. Là aussi, je comprends ce qu’il veut dire, et ce n’est pas pour rien que je me concentre particulièrement sur les devoirs et que je lis des livres supplémentaires, ces derniers mois.


« J’aime bien passer du temps avec toi aussi. », réponds-je lorsqu’il me retourne la question, « Le Parc aussi, c’est bien, oui. Mais pas tout le temps. Et sinon, quand j’suis toute seule… Ben, je lis. Au moins dans ces livres même s’il y a un moment difficile ça se finit bien. »

Mon regard se durcit sur la fin de ma phrase. À force, j’ai l’impression que je connais par cœur certains passages de mes ouvrages favoris, et je serais probablement capable de les réciter. En m’immergeant dans ces mondes imaginaires, je parviens presque à ne plus penser à la réalité. À vrai dire, c’est comme si on me jetait un sort dont la durée est telle qu’il s’arrête une fois la dernière page terminée.

Un sort… La baguette toujours à la main, je finis par froncer les sourcils quand une idée fait son chemin dans mon esprit.


« Mmh, j’y pense. », reprends-je, « On a appris un sort pour être joyeux l’autre fois. T’arrivais à le lancer ? »

Si je me souviens bien, Agorio, le sortilège d’Allégresse, permet de se sentir heureux tant qu’on est sous l’effet de celui-ci. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais ce sortilège pourrait peut-être une solution temporaire.

« Tu crois que… », réfléchis-je à voix haute.

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28 mai 2020, 15:24
Une aide improbable
Même si je m'en doutais déjà vu le temps qu'on passe ensemble, cela me donne du baume au cœur d'entendre Megan me dire qu'elle aime passer du temps avec moi. Maintenant que ma famille s'est désagrégée, j'ai un besoin de plus en plus grand, pressant même, en amitié et en affection. Je sais que je peux compter sur ma meilleure amie et cela me fait chaud au cœur.

Elle explique ensuite qu'elle s'évade dans les livres parce que ça se termine bien. Ce serait trop chouette que la vraie vie soit comme dans un livre et qu'elle était écrite sur papier ou sur ordinateur comme chez les moldus. Qu'une personne toute puissante écrivait le script et qu'à la fin, tout se terminerait bien. Mais je sais que c'est totalement impossible. Un tel être divin n'existe pas et ma vie n'est pas écrite sur ordinateur. L'opposition n'est pas fictive et sortie de l'imagination de quelqu'un. Je suis réel, Megan est réelle, tout ce monde qui nous entoure est réel. Pour l'instant j'essaie de changer mon état d'esprit et de passer au "Carpe Diem". Vivre l'instant présent. Ne pas se préoccuper de ce qui suivra. Et en l’occurrence, mon présent actuel, c'est ce moment que je passe avec une des personnes qui me maintient debout.

- J'ai essayé de lire mais je n'arrive pas à me concentrer sur les mots qui défilent devant mes yeux, soupiré-je.

Quand elle évoque le sortilège d'allégresse, du moins je pense que c'est celui dont elle veux parler, je pense d'abord qu'elle veut me faire une farce. Mais elle est tout à fait sérieuse. Après tout les moldus prennent des médicaments quand ils sont trop déprimés. Je n'ai aucune idée si on m'en prescrirait dans mon état, cependant.

- Oui, j'avais plus ou moins réussi à me le lancer sur moi-même. Pas sur Gray par contre. J'avais trop peur de lui faire du mal, du coup c'était un peu mou du genou comme sort, me rappelé-je. La sensation que le sort m'avait procuré avait été agréable.

Est-elle en train de suggérer à demi-mots que l'on pourrait utiliser ce sortilège? Mes parents me le déconseilleraient fortement, mais ils ne sont pas là et du coup cela me tente énormément.

- Je crois que ton idée me plait beaucoup! dis-je avec un enthousiasme sorti de nulle part en sortant ma baguette. D'ailleurs je vais tout de suite le lancer sur moi! Agorio! lancé-je en pointant vers moi ma baguette. Ce que je ressens au moment de lancer le sort, c'est un maelström de sentiments: de la mélancolie, de l'espoir, de la déception, de la crainte, bref, un peu de tout sauf de la joie. L'effet ne se fait pas attendre. Je me lance dans un rire tonitruant totalement incontrôlable. Je me sens toujours aussi mal, mais en toute hilarité. C'est désagréable au possible mais mes rires continuent de fuser de toutes parts dans la salle. J'aimerais demander à Megan de stopper mon supplice mais ça m'est impossible, n'étant pas capable de prononcer le moindre mot. Ma hâte de me sentir mieux n'a fait qu'empirer les choses en lançant ce sortilège sans réfléchir. Je me maudis, les abdos déjà en feu tellement mon rire est puissant. Pitié, achevez moi!

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28 mai 2020, 17:43
Une aide improbable
Ethan m’indique que la lecture n’est pas vraiment une solution pour lui, car sa concentration lui fait défaut. En réponse, je fais une petite grimace, tout en pensant qu’en effet, ça ne doit pas être bien pratique. Je suis souvent dans ma bulle quand je lis, d’autant plus dans mon dortoir, alors mon moral en berne ne me pose pas trop de problème sur ce point et je me rends compte que c’est une chance.

Le Poufsouffle voit immédiatement où je veux en venir avec Agorio, et m’indique qu’il avait mieux réussi à le lancer sur lui-même que sur Gray. Notant ces informations dans ma tête, je n’ai pas le temps de répondre qu’il a déjà lancé le sort et explose de rire.

Tout d’abord amusée qu’il semble si heureux, j’attends quelques secondes en le regardant s’esclaffer. Mine de rien, ça fait du bien de le voir ainsi, et ça contraste énormément avec son attitude morose de tout à l’heure.

Mais le rire ne s’arrête pas, il semble forcé et je décèle une certaine détresse dans ses yeux. Immédiatement, je comprends qu’il y a un problème et reprends ma baguette en main. Il n’a pas dû ressentir la bonne émotion au moment de son lancer, et est même probablement coincé, incapable de se lancer l’Antisort Général.


« Finite Incantatem ! », m’écrié-je afin d’arrêter le sort.

Un peu secouée malgré le fait que je n’ai pas subi l’effet du sortilège, je commence par m’assurer que mon meilleur ami va bien. Je ne sais pas ce qu’il a pu ressentir à cause de celui-ci, mais je trouve quand même étrange que de l’extérieur, il ait eu l’air si heureux. Après coup, je me sens un peu coupable de ne pas m’être rendu compte plus rapidement que quelque chose clochait.


« Ça va ? J’ai eu l’impression que ça allait pas du tout, ton rire était bizarre… », expliqué-je.

Je peux me tromper, bien sûr, et dans ce cas je l’aurai arrêté alors qu’il éprouvait de la joie, ce qui est quand même dommage. Mais je suis à peu près sûre de ce que j’ai vu.


« T’as ressenti quoi quand tu l’as lancé ? », demandé-je tout de même.

Je pense qu’on va faire une petite pause avant que je me le lance à moi-même ou que l’on tente de se le lancer l’un sur l’autre.

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29 mai 2020, 10:08
Une aide improbable
Le soulagement du siècle quand Megan me délivre du sort! Heureusement qu'elle a compris sans tarder que je m'étais loupé. Je ne sais pas dans quel état physique je me serais retrouvé si ce rire s'était prolongé. Cette nouvelle expérience est à reproduire le moins souvent possible, pour sûr!

- Merci! haletè-je reconnaissant, toujours à la recherche de mon souffle. Il me faut encore quelques instants pour que ma respiration revienne à la normale. J'ai l'impression d'avoir piqué un long sprint qui n'en finissait pas. Ca va, ça va... Ce rire, j'peux te dire que c'était le moins comique de ma vie, dis-je grimaçant.

Ma meilleure amie me demande ensuite ce que j'ai ressenti au moment de lancer le sort. J'avoue ne pas vraiment y avoir pris garde dans mon empressement. Les professeurs insistent tout le temps sur le fait qu'il faut maitriser ses émotions. Je viens clairement de commettre une erreur de débutant.

- J'sais pas trop. J'ai pas fait gaffe. Rien de bien positif en tout cas. C'était quoi encore ce qu'il fallait ressentir pour lancer ce sort? demandé-je en réfléchissant tout haut. De la joie, non? Hum, c'est pas gagné pour moi aujourd'hui.

Je n'ai pas la moindre étincelle de joie en moi en ce moment. Je pourrais penser à des choses qui me donnent de la joie, mais le cœur n'y serait pas. Me voilà dans une impasse. Mais en même temps, il y a une certaine logique là derrière. Si j'étais joyeux, je n'aurais pas besoin de lancer ce sortilège sur moi-même.

- Tu penses que tu pourrais me l'appliquer? demandé-je enfin, le regard implorant. J'en ai marre de ce mal-être qui me ronge depuis des mois. Je ne le supporte plus. Megan est peut-être en position de pouvoir l'éloigner. Son idée, que je trouvais au départ limite farfelue, s'est désormais transformée en la bouée de sauvetage tant attendue.

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29 mai 2020, 18:39
Une aide improbable
Ethan me confirme que j’ai bien eu raison d’arrêter le sort qu’il s’était lancé, et que la détresse que j’avais entraperçue n’était pas que dans mon imagination. Un rire qui n’est pas comique… J’ai un peu de mal à imaginer quelle sensation ça peut faire, mais je ne suis pas non plus sûre que j’ai vraiment envie de le savoir.

Il répond à ma question en m’indiquant que ses émotions n’étaient pas très positives au moment où il a lancé le Sortilège d’Allégresse, et me redemande si la joie est bien l’émotion à ressentir. Avec une grimace, je hoche la tête. La joie ou la colère, dans le cas de ce sort - bien que cette deuxième émotion serve plutôt à immobiliser un adversaire en l’empêchant de contre-attaquer.

Alors que je continue à réfléchir, me demandant quel sentiment le deuxième année a bien pu avoir pour se retrouver dans une telle situation, il me demande si je peux lui jeter ce même sort. Tout de même un peu surprise, je serre ma baguette dans mes deux mains.


« Oui, si tu veux. »

Cependant, je préfère ajouter quelques conditions afin qu’il ne se retrouve pas bloqué comme tout à l’heure. Je vais faire particulièrement attention à mes sentiments, mais on ne sait jamais.

« Mais… », ajouté-je, « J’vais bien penser à quelque chose de positif, et pas faire durer le sort trop longtemps. Si ça marche on pourra recommencer après, si tu veux. »

Commençant déjà à puiser dans mes souvenirs positifs, je fais un petit sourire à mon meilleur ami tandis que ma baguette atterrit de nouveau dans ma main droite. Je me concentre en pensant notamment à ma cérémonie de Répartition, à certaines soirées passées dans la Salle Commune, à mes sorties en kayak sur la Cam. Ce sont tous de très bons souvenirs, bien sûr, et je suis globalement joyeuse en repensant à ça, mais le contexte actuel les teinte tout de même très légèrement de mélancolie.

« Agorio ! », lancé-je une fois que je pense être prête.

Après une bonne dizaine de secondes, je me dis que c’est assez pour ce premier test, et lance donc l’Antisort Général sur le Poufsouffle afin de mettre fin au sortilège.


« Finite Incantatem ! Alors ? », m’enquiers-je.

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