Maddie qui voulait tant sortir de l'eau, le regretta amèrement à peine le pied posé sur le ponton. Un vent glacé venait la percuter de plein fouet. Elle n'avait jamais eu aussi froid de sa vie. Elle tremblait comme une feuille, ses dents claquaient. Elle avait l'impression de se transformer en statue de glace.

Alors que Maddie s'accroupissait pour gagner en chaleur, Elfie donna le motif de sa présence dans l'eau à la préfète de Gryffondor. La petite blonde se tourna directement vers elle, n'en revenant pas de ce qu'elle venait d'entendre. Elfie mentait avec un tel aplomb. Maddie en resta sans voix mais le regard qu'elle lui lançait en disait long. Elle n'approuvait absolument pas mais n'informa pas pour autant Amaryllis du mensonge. Elle se disait bien que de toute façon la préfète verrait clair dans son jeu. Comment pouvait-il en être autrement ? Le comportement d'Elfie était en tout point surréaliste. Elle ne prenait même pas la peine d'essayer de crédibiliser son mensonge. Non, elle faisait désormais mine de prendre un bain de soleil. La Poufsouffle était médusée d'un tel spectacle alors que pour sa part elle était en train de mourir de froid.

Maddie la dévisagea mais son regard fut attiré par le mouvement de tête d'Amaryllis. Elle comprit qu'elle devait les rejoindre. Totalement gelée avec ses vêtements qui lui collaient à la peau, Maddie se redressa puis se déplaça tant bien que mal. La préfète ne parla cependant pas à son arrivée. Maddie se demandait si c'était un bon ou un mauvais signe. Cependant, au final, cela lui importait peu même si elle n'avait clairement pas envie de se faire sermonner pour une chose qui n'était pas de son fait. Cependant, elle avait tellement envie de pouvoir rentrer au château, qu'elle voulait être fixée sur son sort au plus vite quelque soit le résultat.

*Crache le morceau s'teu plait* supplia Maddie en pensée alors qu'elle se balançait d'avant en arrière sous l'effet du froid. Amaryllis eut alors un geste généreux. Elle lui tendit sa cape, s'exposant elle-même au froid. Maddie se jeta sur l'objet comme une morte de faim et l'enfila directement avant de se frictionner les bras.

"Merci beaucoup" dit-elle une fois qu'elle ressentait un peu de chaleur. Elle répondit ensuite à la question de la préfète :

"J'étais juste sortie me promener. Jamais je ne serais allée dans le lac de moi-même. Je ne suis pas folle, moi" continua-t-elle de se défendre tout en regardant Elfie à la fin de sa phrase.

Amaryllis, était une fille qu’Elfie appréciait avant, mais depuis la rentrée, elle avait changé. Depuis qu’elle avait obtenu son poste de Préfète, elle se croyait supérieur des autres, et qu’elle pouvait décider. Elfie n’aimait pas les préfèts pour ça. Ils avaient à peu près le même âge qu’elle et ils se prenaient pour des rois. Elfie allait lui montrer ce que ça fait d’essayer de donner des ordres à la troisième année.

Mais Amaryllis, ne faisait qu’aggraver son cas, auprès de la jeune fille, qui ne pu se retenir de sur’surrer une petite phrase:

-En plus d’être préfète, tu te prends pour la mère! Et puis quoi encore, c’est elle qui allait me donner à manger aussi?

Elfie était assez énervé, elle était bien allongée sur sa cape. C’est sur il faisait un peu froid, mais avec de l’entraînement, elle s’y était habitué. Elle arrivait, en se concentrant, à tenir assez longtemps, et rien ne servait de mettre sa cape maintenant, ça lui faisait un bon échauffement. La préfète rouge, essayait de leur faire la morale en expliquant que ce que les deux jeunes filles avaient fait, était dangereux, mais pour Elfie, c’était tout à fait le contraire, cela pouvait la détendre! Elle l’avais déjà fais et elle n’avait jamais rien eu. Maddie quant à elle, continuait sur sa lancée de ce n’était pas sa faute. C’était le cas mais Elfie allait bientôt dire un mensonge qui n’allait pas fonctionner.

A ce moment précis, une idée, complètement inconsciente lui vont en tête. C’était un peu un suicide de sa part, mais elle ne pourrait jamais avoir l’occasion de le refaire. L’envie du résultat passa au dessus de toute chose et Elfie allait agir. Elle se leva de sa cape et la pris pour faire semblant de la mettre sur ses épaules. Elle marcha un peu, pour voir, pour trouver le bon endroit. Elle en remarqua un parfait. Elle s’avança, et déposa son pieds, délicatement et en discrétion dans la boue qui allait droit dans l’eau. Un mouvement de pieds et elle tombait dedans. Son bras était bien placé pour attraper le pull de Amaryllis. Il fallait qu’elle soit rapide dans ses mouvements. Elle compta jusqu’à trois mentalement, et elle fit glisser son pieds, sans louper d’attraper le pull de la préfète. Elle ne l’a lâcherais pas. Objectif réussi, Alaryllis, se trouvait à présent à côté d’Elfie, dans l’eau. Elfie allait sûrement bientôt mourir, alors elle atteignit le ponton et se hissa hors de l’eau. Elle se tourna vers le lac et dit à la préfète:

-A mais c’est vrai qu’elle est froide l’eau, je ferais mieux de rentrer...

Elfie commença donc à marcher vers le château...

Maddie prit la parole à son tour, attirant le regard d’Amaryllis sur elle. Une certaine tension était présente dans sa voix, faisant hésiter la Gryffondor quant à sa culpabilité. Cependant, elle jugeait que cela n’était pas de son ressort. En effet, les punitions étaient attribuées par les professeurs. Ainsi, elle estimait que cela serait à l’un d’entre eux de décider de leur sort. Rassurée par l’idée de ne pas avoir à trancher, le sang d’Amaryllis ne fit, pourtant, qu’un tour lorsqu’elle entendit les paroles d’Elfie. Elle était ébahie. Son visage s’était figé, ses yeux étaient grands ouverts, la commissure de ses lèvres tombait légèrement, même ses sourcils avaient repris leur courbure naturelle. Jamais on ne lui avait parlé ainsi. Elle était sidérée.

Lorsque sa camarade Gryffondor se leva et s’en alla, Amaryllis ouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortie. Elle était vexée. Profondément vexée. Un malaise s’empara d’elle, ainsi qu’une désagréable sensation au niveau de son cœur, comme si celui-ci était pressé. Elle ressentait un certain étouffement. Ainsi, elle expulsa tout l’air présent dans ses poumons en un souffle silencieux. Elle avait retenu sa respiration par automatisme, comme à chaque fois qu’un membre de sa famille la réprimandait. Même loin d’eux, leur trace était bien présente et ancrée en la petite blonde. Ainsi, des picotements apparurent dans sa gorge, et des larmes se frayèrent un chemin vers ses yeux. Elle les fermait fortement et inspirait grandement pour les faire disparaître lorsqu’elle se sentit partir en arrière. Les yeux exorbités, elle fit de vains mouvements dans les airs avec ses bras afin de s’attraper à quelque chose. Malheureusement, en quelques secondes, elle entrait en contact avec une surface froide. Elle qui n’avait pas bien chaud, elle était désormais gelée, et trempée. Les yeux toujours grands ouverts et le souffle à nouveau coupé par le choc, Amaryllis observait Elfie se diriger vers le château. Les larmes, désormais, prêtent à couler, elle se frotta les yeux avec véhémence pour ne pas faire preuve d’une telle faiblesse. Elle était suffisamment vexée pour cela. Vexée, et honteuse.

Le nez et les sourcils froncés, Amaryllis se dirigea vers le ponton et se hissa à l’extérieur du Lac. Elle marcha à pas rapide vers Elfie et se posta devant elle, la tête haute, avant de faire un signe de main à Maddie pour qu’elle les rejoigne à nouveau. Elle ressentait un sentiment indescriptible. Quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. Un mélange de colère, de honte, et d’un autre sentiment qu’elle ne comprenait pas encore. Ainsi, d’un ton calme et froid, elle prit la parole. Sans hurler, sans se montrer véhémente. Elle s’était toujours considérée plus intelligente que certaines personnes de son âge. Après tout, c’était ce que sa famille attendait d’elle.

Elfie n'avait pas fait de commentaire sur la pic de Maddie. Peu lui importait, le message était passé. Par contre, la préfète de Gryffondor, elle, en prit pour son grade. Maddie était estomaquée par l'irrespect dont pouvait faire preuve Elfie. Certes Amaryllis avait le même âge qu'elles mais elle portait l'insigne des préfets et avait rôle à tenir, il fallait l'accepter et reconnaître ses tords quand on est prit en faute au lieu de s'en prendre à l'autorité. La Gryffondor semblait n'avoir aucune limite. Maddie avait horreur de cela et ne pu se retenir d'intervenir :

"Mais arrête, lui parle pas comme ça!"

Maddie ne quittait pas Elfie du regard, ce demandant ce qu'elle traficotait. Qu'elle parte ou bien qu'elle fasse un mauvais coup, dans tous les cas le comportement était odieux aux yeux de la Poufsouffle.

"Attention !" hurla Maddie d'un coup en voyant l'insolente attraper le pull de la préfète. Mais ni son avertissement, ni son geste désespéré pour rattraper Amaryllis ne purent empêcher la chute dans l'eau de la jeune fille. Maddie ne put retenir sa colère envers Elfie.

"Non mais ça t'a pas suffit de me faire tomber à l'eau tout à l'heure ? T'as vraiment un sérieux problème ! Qu'est-ce que t'avais besoin de faire ça ?" Elle n'avait pas voulu dire toute la vérité auparavant mais là, ça avait été plus fort qu'elle. Elle n'allait pas couvrir quelqu'un qui n'avait visiblement aucune considération pour qui que ce soit.

Maddie se tut cependant lorsque la préfète prit la parole et obéit quand elle la convoqua une seconde fois.

"Tu re-veux ta cape ? Elle est toute mouillée par contre, je suis désolée" se permit de proposer Maddie, sincèrement navrée de ce qu'il venait de se passer. Elle espérait ne pas du tout être associée à Elfie dans toute cette histoire. Elle espérait même ne jamais avoir à recroiser le chemin de la Gryffondor une seconde fois dans sa vie, même si cela était forcément impossible.

Elfie après s’être relevé et après avoir commencé à marcher s’arrêta. La phrase de Maddie, lui revenait en tête. Elle avait tort, c’est sur, Elfie parlait comme elle veut, quand elle le voulait. Il y avait rien d’insolent dans la première phrase qu’elle avait dit et voulue réagir:

-Mais j’ai rien dit de mal! C’est juste que la j’ai pas froid, donc je vois pas pourquoi elle me demanderais de mettre ma cape, j’ai plus cinq ans à ce que je sache!

Elfie était énervé contre Maddie en plus d’Amaryllis. Pourquoi prenait elle partit avec la préfète, la était la question. La troisième année, était prête juste avant d’innocenté la poufsouffle, mais maintenant, d’un moyen comme un autre, elle lui ferait payer, chose certaine. Dans la soirée serait pas mal, mais si elle n’avait pas le temps, elle le fera à un autre moment. La troisième année se tourna ensuite vers Amaryllis qui venait de parler. Elle savait ce qu’avait fait Elfie, mais pour l’énerver encore plus, la Gryffondor, prit un air naïf, en la regardant avec un petit sourire niait:

-Binh, j’ai glissé, et j’ai essayé de me rattrapait ne pas tomber, et il n’y avait que toi. Mais tu es malheureusement tombé avec moi.

Elfie attendait la réaction de la préfète avec impatience. Elle avait sa phrase d’une manière à l’énerver, et Elfie attendait ce moment, qui pour elle, serait sûrement drôle. Mais Maddie, s’en pris à Elfie au niveau parole. Elle venait de tous dévoiler. Amaryllis savait maintenant pourquoi Maddie était dans l’eau, alors Elfie, étant de toute façon cuite, entama un mensonge:

-Mais tu rigoles ou quoi? C’est toi qui a eu l’idée que je saute pas dessus toi! Alors ce n’est pas ma faute si tu t’es levé au moment où je passais. Tu n’avais qu’à pas être là aussi!

Elfie avait fini de parler. Elle était pour l’instant pas trop énervé, du au souvenir de la préfète à l’eau, mais ça risque de sûrement arrivé. En attendant que les filles reparlent, la troisième année qui n’avait pas envie de rester debout, reposa sa cape, sur l’herbe, s’allongea dedans, et attendit.

Elfie dégageait ce petit quelque chose qui agaçait fortement Amaryllis. Elle était désinvolte, à la limite de l’irrespect. Jamais elle n’avait eu affaire à un tel comportement. Elle ne comprenait pas comment l’on pouvait être aussi blessant. Peut-être était-ce dû à son éducation. Elle avait assimilé cela comme une norme. Mais il lui semblait que le respect n’était pas acquis par tous. Ainsi, elle était estomaquée devant le comportement de la Gryffondor. Si bien, qu’elle prit un certain moment avant de réagir. Un moment où le temps ne s’était pas arrêté. Debout, droite comme un piquet, elle posa ses yeux sur Elfie qui s’était installée nonchalamment sur sa cape, l’air innocente. En quelques secondes, cette dernière avait prononcé un nombre de bêtises plutôt impressionnant. Amaryllis était naïve, certes. Mais pas sotte. Alors, elle se tourna, dans un premier temps, vers Maddie pour refuser sa cape.



Elle resta stoïque, tentant de berner les deux filles et d’esquisser un léger sourire à l’adresse de Maddie. Elle n’avait pas froid. Tout du moins, elle essayait de s’en convaincre, mais ses légers tremblements et ses lèvres légèrement bleutées témoignaient du contraire. Son seul désir sur l’instant était de rentrer se réchauffer. Elle souhaitait passer sous l’eau brûlante et s’allonger dans son lit, un livre réconfortant dans une main et une boisson chaude dans l’autre. Malheureusement, elle avait un petit souci à régler, et celui-ci la suivrait dans sa Salle commune durant plusieurs années. Un sentiment surprenant s’empara d’elle. Elle l’avait déjà ressenti bon nombre de fois. Mais, ici, il avait une connotation différente. La jeune Lidwine n’aimait pas Elfie. Elle était différente d’elle. Le désintérêt et la rancœur s’emparèrent d’elle si fortement, qu’étonnement toute son attention était tournée vers sa camarade Gryffonne. Ce mélange de sentiments si différents l’empêchait d’y voir clair dans ses pensées. Mais son corps parlait de lui-même. Ses épaules tendues s’abaissèrent. Son visage crispé se ferma. Elle n'avait pas la patience pour jouer.
Elle ne croyait pas un mot des paroles d’Elfie. Elle l’avait vu se rapprocher de l’eau volontairement. Cela lui suffisait. Elle croyait Maddie. Le débat s’arrêtait là.

Le regard plongé dans celui d’Elfie, Amaryllis prit la parole pour l’inviter à la suivre avant de lui tourner le dos et d’avancer vers le château. Ne souhaitant pas ouvrir la bouche, elle fit un nouveau signe à Maddie pour l’inciter à rejoindre la marche à son tour. Jamais deux sans trois.

Maddie se doutait bien que la préfète allait refuser le vêtement. Qu'aurait-elle fait d'une cape toute mouillée? La Poufsouffle resserra son étreinte autour du vêtement pour tenter de se réchauffer et demeura à présent la bouche close, trop médusée par tout ce à quoi elle avait assisté. Après tous les actes et paroles plus incompréhensibles et irrespectueux les uns que les autres dont elle avait pu faire preuve, Elfie avait à nouveau osé s'allonger sur sa cape. Les yeux de Maddie étaient à nouveau fixés sur elle mais cette fois-ci Ils n'exprimaient plus la colère ou le mépris. Non. Juste de la désespérance. Elfie Chassin était un cas désespéré. Rien qui ne sortirait de sa bouche ne ressemblerait à la vérité, ni même à des excuses. Il n'y avait donc plus rien à faire. Maddie l'avait bien compris désormais alors elle ne méritait plus aucun intérêt de sa part. L'adolescente ne s'égosillerai plus contre elle, son regard sur elle ne durerait pas une seconde de plus. Maddie en avait assez de cet affligeant spectacle mis en scène par Elfie et dont Amaryllis et elle avaient été, malgré elles, les malheureuses figurantes.

Finalement, c'était sur la préfète de Gryffondor qu'elle reposa son attention. Cependant, celle-ci ne prénonçait également aucun mot. Ni pour elle, ni pour Elfie. Qu'avait-elle en tête ? Maddie n'arrivait pas à voir si elle était furieuse ou bien choqué. Les deux peut-être ? En tout cas, Maddie se sentait mal pour elle. Elle savait qu'elle se serait sentie humiliée d'avoir été traitée comme cela par une élève. Encore plus avec l'autorité qui était censée être la sienne, en qualité de préfete. À sa place, la Poufsouffle aurait envisagé deux options : trucider Elfie sur place ou bien courir se cacher dans un trou de souris. En tout cas, elle n'aurait jamais été capable de garder un tel calme. Maddie était impressionnée par le self-control dont elle faisait preuve.

Les pensées de la petit blonde ne s'arrêtaient pas uniquement à cela. Elle s'apprêtait toujours à entendre la sanction tomber. Mais quand Amaryllis prit la parole, ce n'était toujours pas à ce sujet. Elle demanda seulement à Elfie de la suivre. Maddie s'interrogeait. Devait-elle également regagner le château avec elles ou bien était-elle laissée libre de ses faits et gestes. Cependant, le regard lancé par la préfète était sans équivoque, elle devait suivre. Maddie s'executa sans broncher et espérait de toutes les petites forces qui lui restaient qu'Elfie obéirait sagement pour qu'elles puissent enfin en finir de toute cette histoire.

La troisième année, allongée sur sa cape ne supportait plus le comportement de la préfète. C’était plutôt le changement qui c’était produit entre temps. L’année dernière Amaryllis, était plutôt timide, elle ne se faisait pas trop remarquer, et la, elle osait lui demander de sortir de l’eau. Il n’y avait pourtant rien de grave avec ça, il y avait le droit non. Elfie avait juste une idée la voir partir. La troisième année n’avait pas envie de s’énerver vraiment au moment précis, elle préférait ignorer les deux jeunes filles. Elles échangèrent quelques phrases ensembles, que la jeune fille n’écoute pas. Elle avait fermé les yeux, allongée sur sa cape, tranquille. Elle n’avait rien fait de mal, à par peut-être glissé maladroitement emmenant sa préfète au passage, mais rien de bien grave pour la troisième année.

La préfète, marqua un blanc, elle ne savait plus quoi dire, cela se voyait. Amaryllis, devait être à la fois stressé, ou apeuré, Elfie n’en savais rien mais elle décida s’ouvrir sa bouche, assez bas, mais les deux autres filles aurait pu les entendre.

-Pfff, si tu sais pas quoi dire, tu peux partir hein. Ce trou de mot, vient peut-être de ton comportement. Il n’y a rien de mal à se baigner tranquillement.

La troisième année se retourna pour prendre sa cape. Elle s’apprêtait à partir, mais au même moment, la préfète indiqua qu’il fallait la suivre. Elfie ne renchérit pas cette fois ci, simplement pour rentrer le plus vite, et pour ne plus voir cette fille, qu’Elfie aurait pu étrangler. La jeune fille, s’apprêtait à dire une bêtise de plus, mais elle se résigna. Il fallait tout d’abord savoir où était la direction des trois troisième année, pour dire quoi que ce soit, par curiosité elle demanda:

-Et sinon, on va où? Si je peux retrouver mon lit assez vite ce serait pas mal, au moins là bas, je serais tranquille.

Elle accentua le dernier mot de sa phrase, en lançant un petit regard noir, à la préfète.

Amaryllis avait déjà effectué plusieurs pas lorsqu’elle entendit une voix derrière elle. Elle reconnut la voix d’Elfie et leva les yeux au ciel, agacée par le comportement de sa camarade rouge. Une enfant capricieuse. Voilà ce qu’elle représentait pour Amaryllis. Agaçante et irrespectueuse. Toujours dans la provocation. Amaryllis la trouvait idiote et inintéressante. Elle tentait d’attirer l’attention avec impertinence. Cela la dépassait. C’en était ridicule.
Alors, Amaryllis n’avait qu’une hâte, finir cette entrevue. Elle précisa donc aux deux jeunes filles, sans pour autant se retourner, leur destination.



Sa voix était froide, presque dédaigneuse. Elle était agitée et frustrée. Sa respiration était plus forte, sa mâchoire était serrée et son regard était tourné vers le sol, bien que sa tête restait haute. Elle voulait se calmer. Alors, elle essaya un nouvel exercice de respiration. Elle inspira profondément, puis expira doucement l’air retenu dans ses poumons. Elle cherchait l’équilibre. Un état de paix intérieure où l’agacement n’aurait plus sa place. Malheureusement, l’exercice n’était pas chose aisée. Son esprit vagabondait, laissant l’opportunité à ses pensées de s’éveiller, tandis que certaines se démarquaient plus que d’autres.

Pourquoi Elfie lui parlait-elle ainsi ? Qu’elle était agaçante... Elle avait sacrément froid. Elle devrait sans doute aller à l’infirmerie, un bon rhume allait sans doute élire domicile en elle. Quelle heure était-il ? Faudrait-il les emmener voir un professeur maintenant, afin qu’il donne une punition ? Devait-elle prendre la défense de Maddie ? Heureusement, Maddie était respectueuse, elle. Elle avait faim. Elle voulait se mettre sous l’eau chaude.

La tête ailleurs, elle émergea une fois arrivée dans l’enceinte du château. Se retournant enfin vers ses deux camarades, Amaryllis prit la parole. Elle avait reçu de nombreuses consignes quant à son poste de préfète, alors il était aisé pour elle de savoir quoi faire désormais. Elle se devait de les emmener voir un professeur. Ainsi, elle n’aurait plus à supporter la grincheuse. Quel soulagement.

« Je suis sure qu’un professeur sera ravi d’entendre tes explications Elfie. Mais d’abord, allons nous changer. On se rejoint ici dans 1 heure, je vous emmèn’rai toutes les deux dans le bureau d’un professeur. »

Amaryllis espérait qu’Elfie ne tenterait pas d’éviter ce rendez-vous. Si cela arrivait, elle irait voir un enseignant, seule ou accompagnée de Maddie, afin d’expliquer la situation.
Malgré sa réflexion, la petite blonde n’avait pas pris le temps de considérer les paroles de la Gryffone. Elle la jugeait peu suffisamment intéressante et mature pour attirer son attention. Elle ne souhaitait pas perdre son temps en paroles inutiles pour une telle jeune fille. Cependant, un sentiment était toujours bien présent en elle. Elle ne le comprenait pas bien encore, mais elle était vexée.

Désolée pour ce retard.

Fin du RP pour moi. Merci les filles.

Quand Maddie vit Elfie se lever après l'ordre de la préfète, elle eut un soupir de soulagement. La Gryffondor était enfin un peu raisonnable et prit avec elles la direction du château. Maddie parvint un peu à se détendre. Toute cette catastrophe allait bientôt prendre fin. Cependant, cette sensation ne dura pas plus de quelques secondes. Elfie ouvrit à nouveau la bouche entraînant une nouvelle crispation chez la Poufsouffle. Heureusement, c'était seulement pour demander où elles allaient, mais le ton employé était toujours le même, rempli d'irrespect.

Amaryllis répondit clairement à la question. Maddie était toujours impressionnée par son attitude. Comment parvenait-elle à rester si calme ? C'était ce qui manquait à la petite blonde. Elle aurait bien aimé que la Gryffondor lui explique comment elle faisait. Maddie était bien trop spontanée pour cela même si, avec l'âge qui avançait, elle parvenait par moments à se contenir, mais cela durait rarement. Face à une Elfie, elle serait très vite sortie de ses gonds.

Maddie avançait en claquant des dents à un rythme plutôt soutenu, mais en veillant tout de même à ne pas dépasser la préfète. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait couru mais son sens de l'obéissance l'en empêchait. Elle croisait les doigts pour qu'il n'y ait pas une nouvelle intervention d'Elfie et cela marcha. Arrivées dans l'enceinte du château, Amaryllis se retourna vers elles et les informa de la suite des événements. Une fois encore elle ne s'adressa qu'à sa camarade de Gryffondor, Maddie pensa alors échapper à la sanction, mais elle se leurrait. La préfète lui donna à elle aussi rendez-vous dans une heure pour aller s'expliquer dans le bureau d'un professeur. Maddie baissa la tête. Si Amaryllis n'avait pas cru qu'elle était innocente alors qu'elle était présente sur les lieux et qu'elle avait subit elle également le comportement d'Elfie, il était certain que le professeur ne la croirait pas non plus. Elle serait sûrement punie aussi. Sans dire un mot, elle partit en direction de sa salle commune. Elle commençait déjà à imaginer la scène dans le bureau du professeur oubliant alors de rendre sa cape à Amaryllis tant elle était dans ses pensées. C'était vraiment une sale journée qui s'annonçait.

Fin du rp pour Maddie. Merci, c'était super!