Wow.
Sa tante fait partie des victimes...
C'est triste.
Et horrible.
Je ne comprends pas comment elle peut oser rire de cela et se permettre de faire des blagues sur ce sujet en sachant que sa tante a été tuée par des Moldus.
Si Oncle Theo était mort à cause des Moldus, j'aurais immédiatement cessé de parler avec Clark.
Et j'aurais pleuré toutes les larmes de mon corps.




Donc, j'imagine qu'elle déteste les Moldus pour cette raison.
Ça peut paraître logique.
Mais tous les Moldus ne sont pas des monstres.
Tout comme les sorciers ne sont pas tous des monstres.
Les membres du Conseil en sont, j'en suis persuadé.
Certains professeurs aussi (surtout ceux qui me donnent des notes horribles...).
Queen et Dogaberd sont des monstres.
Les deux m'ont frappé, pendant un seul cours !
McGuyer aussi.
Elle a aspergé mes cheveux de Bombabouse, et a mordu mon bras.
Mais d'autres, comme Maxine, sont très sympas et gentils.
C'est ce que je m'apprête à dire à la fille en face de moi, mais elle me dit qu'elle aussi pense que les sorciers ne valent pas mieux que certains Moldus.
Ouf, j'avais peur de m'énerver une fois de plus contre quelqu'un qui n'aime pas les Moldus.
Les Moldus ne sont pas des brocolis : certains sont gentils, d'autres sont méchants.
Alors que les brocolis sont tous mauvais.

Heureusement que ni Père, ni Mère n'ont envie de déménager à La Citadelle.
Père boit tellement qu'il ne sait plus ce qui l'entoure, et je pense que si je lui disais que nous habitions à Godric's Hollow, il pourrait me croire.
Et Mère ne peut pas déménager à La Citadelle, car ça signifierait sans doute abandonner toutes les animaux magiques ou non qu'elle a accueilli chez nous et dont elle tire son argent.

Je ne me suis pas trompée.
Il ne comprend pas comment je peux en parler d'un air détaché.
C'est tout simplement parce qu'on n'a pas la même personnalité,
Que l'on ne réagit pas aux malheurs de la même façon,
Ça crève les yeux. Et ça ne m'étonne pas.
Je ne connais pas grand'monde qui puisse me comprendre.
Mais ça ne me dérange pas vraiment.

- J'trouve pas vraiment ça drôle, j'ai juste pas envie de créer de tabou en retenant mes pensées sarcastiques. Sinon, ils auront vraiment tout gagné. J'sais pas si tu peux comprendre, je tente de lui expliquer.

Il est de mon avis.
Et il a mentionné une possible Guerre.
Une vraie guerre.
Où l'on doit se cacher, se réfugier dans des endroits sûrs,
Où les différents camps s'assassinent à mort.
Je me demande si on est pas en plein dedans.
Des Moldus armés.
J'ignore pourquoi, mais ça ne me fait pas vraiment peur.
Sûrement parce que le Monde Magique a tendance à les sous-estimer.
Et qu'ils nous inculquent la croyance qu'ils ne peuvent rien face à nos Sortilèges.
D'ailleurs, je ne connais rien des armes moldues.
Mais je me défends de le demander au garçon, bien qu'il ai l'air plus informé que moi.
Je ne voudrais pas qu'il pense que j'essaie d’échafauder un plan contre ses amis les Moldus.

- S'il y avait un combat, j'sais même pas dans quel camp je serais, je murmure.

Je parle bas car je sais que ce genre de propos est mal vu.
Je pense que je pourrais m'attirer de sérieux ennuis si on me surprenais.
Décidément, ce garçon n'a pas la meilleure des influences sur moi.
D'habitude, je garde mes pensées à l'intérieur.
Souvent parce que je sais que personne ne les approuverait.
Pourtant, malgré ça, je m'apprête à me livrer encore un peu plus à lui.

- Ma famille est sorcière mais comment dire ? Mes parents sont .. je me retiens de dire anormaux. Spéciaux. Ils n'ont pas de pouvoir magique alors .. s'il venait à leur arriver quelque chose. Et puis, du coup, je ne suis pas si bien vue dans le Monde Magique. Je suis un peu les fesses entre deux chaises, je termine d'un ton plus léger, presque en rigolant mais je me retiens parce que j'ai bien compris qu'il n'aime pas mon humour et que je ne lui en veux pas.

Il en sait plus à mon sujet que quiconque ici désormais, mais il faut dire que je ne parle pas beaucoup aux Autres.

Le sarcasme.
Je connais ceci.
Je ne peux pas m'empêcher d'être sarcastique toute la journée.
Mais moi, je ne fais pas de blagues sur les sorciers qui peuvent être tués par les Moldus.
Ni sur les Moldus qui peuvent être tués par les sorciers.



Je ne sais pas quoi répondre à ce qu'elle dit.
Dans quel camp elle pourrait être s'il y a une véritable guerre.
Moi non plus, je ne sais pas.
J'ai toujours vécu parmi les Moldus.
Clark, mon meilleur ami, celui que je considère comme un frère, est un Moldu.
Je ne pourrais jamais vouloir sa mort.
Ce serait... tout simplement horrible.
Mais je ne voudrais jamais que les quelques amis que je me suis fait à Poudlard et les membres de ma famille meurt, même si j'ai du mal à supporter Jacob, Grand-Père Eugen et Grand-Mère Lauren.
Seul Père ne me manquerait pas.
Il ne m'aime pas.
Je ne l'aime pas.



Des sorciers, mais sans pouvoirs magiques ?
Des Cracmols, donc.
Je ne savais même pas que des Cracmols pouvaient avoir des enfants sorciers.
Peut-être que si je dis ça à Père, il arrêtera de crier à Antony que son statut de Cracmol va gâcher le sang de notre famille.
Antony pleure fréquemment à cause de ça, et ça me fait mal au coeur.

Il m'a qualifiée de bizarre.
Je ne soulève rien car je sais que c'est comme ça que je suis perçue.
Mais les Autres ne se doutent pas que c'est aussi ce que je pense d'eux.
Ce que je pense du Garçon des Couloirs, par conséquent.
Je n'arrive toujours pas vraiment à le cerner.
Il a l'air gentil, bien qu'agressif lorsqu'il faut défendre ses convictions.
Mais ça doit être une façade,
A moins qu'il fasse partie de ces gens,
Ceux qui défendent constamment la veuve et l'orphelin.
Ces héros, je pense avec sarcasme.
Je n'ai jamais réussi à assimiler ce genre de personnes.
Font-ils semblant ou sont-ils si bons que ça ?
Ce qui est sûr, c'est que je ne serai jamais l'une d'eux.

Il me dévoile une partie de son histoire.
Peu semblable à la mienne mais lui aussi se trouve dans un entre-deux.
Des amis moldus et une famille quasiment-sorcière. Difficile de choisir.
Mais j'imagine qu'il n'a jamais été question de choix à ses yeux.
Avec les gens qui aiment, je veux dire qui aiment vraiment,
C'est tout ou rien.
Ils ne font jamais de concession.
C'est beau à imaginer,
Mais je pense que je n'ai jamais vraiment aimé,
Pas avec tout mon cœur. Je ne connais donc rien de ce dernier.
C'est peut-être pour ça que je parais froide.
Les Autres ne me donnent pas envie de les aimer.

Il me parle de son petit frère.
Un Cracmol. Mais comme moi, il n'emploie pas ce terme.
Même moi, je trouve ça trop offensant.
J'imagine ce dernier avec le visage de mon père et le cœur de ma mère.
En train d'attendre patiemment loin d'ici,
Certainement entouré de Moldus qui tueraient toute sa famille s'ils savaient ce qu'elle est.
Je m'arrache à mes pensées.
Le Garçon m'a fais comprendre que les Moldus n'étaient pas tous comme ça.
Et je n'ai pas de mal à le croire,
Ils nous ressemblent tant physiquement,
Pourquoi nous considérons-nous mutuellement comme des Monstres ?

- Ah, et ton petit frère .. C'est pas trop dur pour lui ? je demande.

Désormais, la discussion est fluide et naturelle, on se promène dans les couloirs du château.
Je ne sens plus de froid.

Je ne saurais pas quoi répondre à cette fille...
Je connais très mal mon petit frère.
Il ne pense qu'au piano, au violon et à la lecture.
Trois choses que je déteste.
Alors, je ne lui parle pas souvent.
Sauf lorsque je lui fais une mauvaise blague.
Avant qu'il ait sept ans, je lui faisais croire n'importe quoi.
Que son ours en peluche était en réalité une araignée géante.
Qu'un monstre se cachait sous son lit et le dévorerait s'il dormait.
Et beaucoup d'autres choses stupides.
Mais, depuis quelques années, il se cache dans sa chambre lorsque nous sommes chez Père, et au fond d'un champs lorsque nous vivons chez Mère.
Bref, il ne veut parler à personne.
Alors, c'est très difficile de savoir ce qu'il pense de son statut de Cracmol.
L'unique fois où je lui en ai parlé, il m'a répondu que je ne comprenais rien et je ne pouvais pas le comprendre.
Quelque chose dans ce genre-là.
Pourtant, je suis sans doute la seule personne de la famille qui pourrait le comprendre.
Pendant plusieurs années, j'ai espéré que je serais un Cracmol.
Je n'ai jamais montré le moindre petit signe de magie.
Jacob faisait voler des livres partout dans la maison.
Moi, je restais parfaitement normal.
Et, franchement, je préférais ce que j'étais.
J'avais une dizaine d'amis, Jacob était surnommé 'le mec bizarre' par tout le monde.
Et j'ai l'impression que c'est le cas de beaucoup de sorciers.



Heureusement que Peter est là pour dire à Père de se taire.
Peter n'a peur de rien.
Il sait que Père est un homme horrible, et il fait tout pour nous protéger de ses insultes à répétitions.

Alors, son père fait partie de ces gens-là.
De ceux qui estiment la grandeur des gens en fonction de leur habilité magique.
De ceux-là même que le garçon des couloirs semble détester.
Étonnant qu'un chien ait engendré un chat.
Ou peut-être pas tant, il y a deux explications à cela.
Soit la tolérance du Gryffondor était inscrite dans ses gênes.
Soit son côté pro-justice s'est développé en grandissant avec un homme qu'il trouvait injuste.
Son père. Un père, c'est important. Une mère pas tellement.
Enfin je dois penser ça parce que c'est mon avis à propos de mes parents.
Peut-être le garçon est-il à mon contraire, proche de sa mère?

Probablement.
Personne ne peut survivre sans amour.
Encore moins un enfant.
Et l'homme dont il me parle n'a pas l'air très .. affectueux.
Je m'imagine sa mère avec ses yeux.
Je l'imagine plus souriante que le garçon qui n'a pas l'air très heureux,
Aimante envers lui et son frère.
A-t-elle d'autres enfants ?
Je ne sais pas pourquoi, j'aime tout visualiser. Tout comprendre.
Dresser le profil des gens qui se trouvent autour de moi.
Il tente de faire de même en me demandant timidement mon nom.
Ce qui me surprend.

- Je ne te l'ai pas dit ? Je m'appelle Carmen.

Je me permets un sourire et me demande s'il paraît naturel.

- J'ai déjà entendu ton nom mais je ne l'ai pas retenu, visiblement. La plupart des gens ici sont mauvais, ils ne m'intéressent pas.

C'est seulement lorsque j'ai fini ma phrase que je me rends compte qu'il pourrait mal la prendre, je m'en mords les doigts et espère qu'il a compris que je ne suis pas ce que je parais être et qu'il ne faut pas qu'il se méprenne, que je ne voulais pas faire passer ce message. Je ne parlais pas de lui, sinon je ne lui aurais pas souri. Je parlais des Autres, comme Lexa Queen par exemple.

Ah.
Peut-être qu'elle m'avait déjà dit son nom.
Je ne sais plus.
Mais je ne crois pas avoir déjà entendu ce prénom :
Carmen.
Non, ça ne me dit rien.
J'ai une mauvaise mémoire, mais pas au point d'oublier un prénom qu'on m'aurait dit quelques minutes plus tôt.
Elle doit se tromper.
Bon, de toutes façons, j'aurais oublié son prénom à la fin de la journée.
Donc, je me fiche de savoir si elle me l'a dit maintenant ou il y a deux minutes.



La plupart des gens ici ne l'intéresse pas...
Et c'est pour ça qu'elle n'a pas retenu mon nom...
Je lui adresse un regard étonné.
Si ce que je dis ne l'intéresse pas, pourquoi est-elle en train de me parler ?
Pourquoi n'est-elle pas partie après m'avoir rendu ce tract, que, sans m'en rendre compte, j'ai commencé à détruire en le froissant dans mon poingt fermé.
Penser à Père m'a plus énervé que je ne m'en étais rendu compte.
Ce n'est pas étonnant.
Sans les remèdes miracles de Mère -des potions que, malgré mon mépris pour la magie, j'acceptais avec reconnaissance-, j'aurais gardé une cicatrice sur mon bras depuis un douloureux sortilège que Père avait utilisé contre moi.
Diffindo, je crois.
Je ne sais plus vraiment.
J'essaye d'effacer de ma mémoire ce jour horrible.



Je ris.
Ce n'est pas vraiment drôle -je déteste lorsque l'on me dit que je n'intéresse personne.
Mais, mieux vaut rire que pleurer.



Oops.
Je commence à parler comme Clark.
Mais, il a un peu raison lorsqu'il dit ce genre de choses.
Un pensionnat, c'est horrible !
Un pensionnat perdu dans la campagne écossaise, dans lequel on apprend à lancer des sorts, et qui nous éloigne de notre famille, c'est pire !

Max.
Un prénom de type plutôt moldu pour Poudlard.
Mais j'imagine que c'est un diminutif.
Que ça sonne mieux, qu'il préfère.
Je n'aimerais pas qu'on me surnomme, ici.
Il n'y a que ma famille qui m'appelle Carmie.
Max, ça me va.
Max me lance un regard étonné,
Puis se vexe comme je l'avais craint.
Mais il ne le montre pas en s'énervant.
Il adopte le cynisme. Wouah.
L'ai-je transformé ? Sûrement pas.
On en se parle que depuis une quinzaine de minutes.
C'est du moins ce qu'il me semble.
Ça pourrait aussi bien faire des heures.
Notre discussion me divertit.
Ce que je n'aurais pas cru possible ici.
Non, sûrement était-ce une partie de lui à laquelle je n'avais pas encore eu droit.

- T'as mal compris Max. Enfin, j'me suis mal exprimée .. C'est juste que j'pouvais pas savoir que tu l'étais. Maintenant je le sais, je termine.

J'ai été gentille, mais je le pensais.
J'espère qu'il comprendra que ce n'est pas habituel chez moi.
Je me surprends à me rendre compte que ce n'est pas mon ennemi.
Que nous pourrions peut-être même devenir amis.
Du moins si j'arrivais à me montrer un peu plus aimable,
Et qu'il acceptait de me montrer qui il est.
Il adopte ce même ton cynique pour qualifier les sorciers.
Sûrement l'aurais-je repris à la volée au début de notre discussion,
Alors qu'il tenait en main ce maudit bout de papier.
Mais je ne le fais pas, je fais le point et ..
Je commence à me rendre compte qu'il a sûrement raison.
Je n'ai jamais été plus malheureuse qu'ici, entourée de sorciers.
Je le suis aussi à la maison, seul mes parents sont Cracmols.
Mais ces élèves ne sont pas ma famille.
Et ils me donnent un bref aperçu de ce que sera la future société sorcière.
J'essaie de repousser cette pensée mais elle m'empoisonne.

- Plus qu'un mois à supporter leur compagnie, j'appuie sa remarque.

Sûrement sera-t-il surpris mais je m'en moque,
J'ai une bonne impression avec lui concernant les secrets.
Surtout s'ils s'opposent aux élèves de cette école.
Je zieute Max du coin de l’œil pour voir sa réaction.
Étonnant quand on pense qu'on était prêt à se balancer mutuellement aux préfets,
Que c'était il y a quelques minutes seulement.
Peut-être que nous nous ressemblons plus qu'on le pense.

Oh.
J'avais mal compris ce qu'elle voulait dire.
Les gens devraient parler de manière plus compréhensible.
Par exemple, Carmen aurait pu me dire "La plupart des gens ici ne m'intéressent pas... Mais toi, t'es sympa".
Oui, ça paraît logique.
Moi, je parle de manière à ce que l'on me comprenne.
Quand je dis à Jacob "Vas t'en, j'veux pas te voir", il sait que je le déteste.
C'est logique, non ?
Apparemment, pas pour tout le monde.
Je souris.



Un mois...
C'est encore beaucoup.
Je risque de ne pas tenir longtemps avant de partir de l'école, avec ou sans autorisation.
Je veux revoir Peter.
Je veux revoir Clark.
Je veux revoir Solo, mon chat.
Je veux revoir tous mes anciens amis.
Même Antony et Mère me manquent.
Enfermer des enfants dans une école aussi horrible que celle-ci, avec pour seule compagnie des autres enfants qu'ils détestent, je suis persuadé que c'est interdit.
C'est peut-être même dit dans la loi.
Qui sait ?
Mais les professeurs de Poudlard n'ont sans doute ni le temps, ni l'envie de consulter la Loi.



Je me rappelle que j'étais très heureux en voyant que la date des vacances approchait pas à pas.
Je pensais pouvoir revoir ma famille et mes amis.
Et non.
Non, on me l'a interdit.
On m'a confiné dans cet affreux château.

Il aime parler, me fait-il comprendre. Tant mieux.
Moi qui ne suis pas très prolixe,
Je n'aurai sans doute pas besoin de meubler la conversation.
Pas en sa compagnie en tout cas.
Prolixe, je me rencontre de la vanité de mes mots.
Non, c'est faux, en général je suis quasiment muette.
Alors que je me rends compte d'à quel point cette journée me change,
Max lache une bombe.
P'têtre qu'on aura même pas le droit de rentrer chez nous.
Je m'arrête nette. Il vient de formuler ma pire crainte.

- Tu dis des bêtises, Max, je commence.

Mais tout en le formulant je me rends compte que ça fait déjà un petit temps que cette idée à cheminée dans mon esprit.
Cependant, je ne la prenais pas au sérieux.
Quelle erreur j'ai du faire là. C'est si évident.
Aucune indication concernant la fin de l'année scolaire.
Pas de communiqué concernant le rendu des Manuels.
Une tension grandissante entre nés-moldus et nés-magiques.
Je vacille, prête à m'effondrer.
Un océan d'émotion m'envahit.

- C'est impossible .. je murmure.

Et pourtant, tout dans mon attitude indique que je le crois.
Je m'imagine passer trois mois de plus ici et la nausée me prend.
Pire, après ces trois mois, recommencer une année entière à Poudlard.
Pas de pause ni de répit, pas d'ami, pas de famille, une vraie torture.
Je sais que je ne le supporterais pas. Une année entière de solitude, c'est trop.
Je n'ai plus l'impression d'être moi-même ou peut-être le suis-je plus que d'habitude.
Je me sens comme une véritable bombe à retardement quand les visages de ceux que j'aime se dessinent dans mon esprit et que je ne parviens pas à penser à une seule personne agréable ici.
Si Max lisait mes pensées, il se vexerait une nouvelle fois.
Je me tourne un peu trop brusquement vers lui.

- Dans ce cas, je ne veux pas être seule.