Des bêtises.
Ce serait génial.
Mais je n'en suis pas sûr.
Malheureusement.
Ils seraient capables de nous obliger à rester dans l'école.
Trois mois, c'était déjà beaucoup.
Je pensais pouvoir tenir six mois en savant que ça aurait une fin.
Mais un an...
Je ne supporterais pas ça.
Un an sans voir mes amis.
Ni Peter.
Ni Antony.
Ni Mère.
Ce serait horrible.
J'ai quelques amis ici.
Mais personne n'est comme Clark.
Rester un an ici ne me gênerait pas vraiment si mon meilleur ami était dans cette école.
Mais il n'est pas ici.
Clark est à Salcombe, je suis dans un collège perdu dans la campagne écossaise.
Et ça, c'est insupportable.



C'est vrai.
Pourquoi ont-ils fait ça ?
Pour nous protéger des méchants Moldus ?
Maintenant, ils sont peut-être considérés comme des monstres.
Peut-être que les parents de jeunes sorciers leur lisent une histoire un peu... changée, dans laquelle une méchante Moldue tente de faire cuire deux petits sorciers du nom d'Hansel et Gretel ?
Certains en seraient capable.
C'est vraiment... dégoûtant.

Impossible ?
Que veut-elle dire ?
Non, ce n'est pas impossible.
Ils nous ont enfermés dans ce château pendant les vacances de Pâques.
Pourquoi ne referaient-ils pas la même choses durant les vacances d'été ?
J'imagine que ça ne changerait malheureusement rien à leur vie.
Les professeurs ont choisi de venir ici.
Mais pas tous les élèves.



Rien, malheureusement.

Seule...
Peut-être n'a-t-elle pas d'amis.
Je ne sais pas.
Je sais reconnaître les visages que j'ai déjà vu.
Mais je n'arrive jamais à savoir où je les ai déjà vus.
Et c'est dommage.

Il renchérit et a l'air persuadé de ce qu'il avance.
Mais il n'a pas besoin de plus argumenter.
Car je sais qu'il a raison.
Pour toute réponse à ma dernière suggestion,
Il me conseille de me faire des amis.
Visiblement, il n'a pas attrapé la perche que je lui ai lancée.
Il n'a pas non plus l'air de se rendre compte d'à quel point c'est une tâche difficile.
Se faire des amis.
Comme si c'était aussi simple.
Comme si on pouvait voir qui était intéressant du premier coup d’œil.
Si c'était le cas, j'en aurais, des amis.
J'essaierai du moins de m'en faire.
Ici, je ne tente jamais rien,
Car les gens ne dégagent rien.
Excepté cette fois, en octobre. Avec Ruby.
Je ne m'y suis peut-être pas prise de la meilleure façon ..
Mais au moins ça a eu l'air de fonctionner.
jusqu'à ce que ces néo-Mangemorts arrivent bien sûr.
Je n'arrive toujours pas à gommer cet épisode de mes pensées récurrentes.
Ça ne quitte jamais mon esprit et pourtant il s'est produit bien pire.
Je me demande ce que faisait Max la soirée du bal.
Sûrement s'y était-il rendue avec son amie.
Moi j'étais en salle d'étude ..

- Tu te rappelles du fameux Bal ? Ça doit être de ce genre de choses qu'ils essaient de nous protéger, je laisse passer un moment en regardant la grande salle qui est à quelques mètres de nous, Enfin, ce serait débile vu que ça s'est produit au sein même de cette école.

Je lance un regard furtif vers la bouillie qu'est devenu le tract dans sa main.
Sûrement que les personnes qui l'ont rédigé attendent les sorciers au quart de tour pour leur faire subir le même sort.

- Enfin, plutôt de genre de chose, j'imagine. j'indique ce qu'il reste du bout de papier.

Je me demande ce que mes parents en pensent.
Ils ne m'en parlent jamais dans leur lettre.
Mais sûrement doivent-ils régulièrement en discuter,
A environ un millier de kilomètres de moi.
Je suis sûre qu'ils voudraient que je revienne.
Enfin c'est ce que j'espère.
Peut-être me décevraient-ils.
Me disant qu'il est plus prudent que je reste à Poudlard.
Je refuse de me laisser aller à penser ça et je déclare :

- Ils devraient au moins demander l'avis de nos parents avant de prendre ce genre de décision.

Le Bal.
Je n'y suis pas allé.
Halloween, c'est une fête pour faire le plus de mauvaises blagues possibles.
Pas pour danser ou se costumer.
'Fin, selon moi.
Je crois que ce n'est pas l'avis de tout le monde.
Parce que j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup d'élèves, à ce Bal.
Et même des néo-Mangemorts.
Si j'ai bien compris, ils ont demandé aux nés-Moldus de se dénoncer.
Quelque chose dans ce genre-là.
En tout cas, lorsque Jacob est revenu du Bal ce soir-là (allez savoir ce qu'il faisait là-bas, lui qui n'a aucun ami...), il était content.
Et déçu.
Parce qu'on ne l'avait pas prévenu que les nés-Moldus seraient attaqués.
Il aurait voulu faire partie de ces néo-Mangemorts.
C'est ce que j'ai compris.
J'aurais voulu dormir un peu, mais il n'a pas arrêté de me parler de ce qui s'était passé pendant à peu près une heure.
Même si je lui avais jeté mon oreiller au visage pour qu'il comprenne que ce qu'il disait ne m'intéressait pas.



Des gens comme Queen.
Elle, elle a sans doute fait partie des néo-Mangemorts.
Je crois même qu'elle m'en a parlé.

Ce genre de choses...
Mes yeux bleus descendent vers la boule de papier que je tiens toujours dans la main.
Il faut que je la cache avant que quelqu'un ne la trouve.
Carmen est plutôt sympa, je pense qu'elle ne me dénoncera pas.
Mais d'autres pourraient dire aux professeurs ce que je tiens dans mon poingt.

Je ne peux pas jeter ce tract.
Il me rattache un peu à ma vie d'avant.
Et à Clark.
Alors, après l'avoir plié, je le glisse dans la poche arrière de mon pantalon.
Personne ne le trouvera ici.



L'avis de nos parents...
Père me laisserait ici sans remords.
Il se fiche de ce que je pense.
Mais Mère aurait sans doute voulu me voir pendant les vacances de Pâques.
Déjà, elle a sans doute besoin d'aide pour s'occuper des animaux de notre ferme.
Et aussi, je suis son fils.
Elle ne m'abandonnerait pas.

Ce qu'il s'est passé ?
Je crois que quiconque serait bien en peine de l'expliquer.
Le corps professoral a dépensé tellement d'énergie pour cacher ce carnage.
Mais c'était peine perdue, tout le monde en parlait, ajoutant son grain de sel.
Si bien qu'il est désormais difficile d'avoir la vraie version des évènements.
Pas d’accès à la Grande Salle ni aux cours pendant une semaine, seule chose dont je suis sûre.
Une cellule d'aide psychologique, ironie du sort, on aurait pu se croire chez les Moldus.
Un plafond quasiment arraché, un sol gélatineux, des semaines à l'infirmerie pour certains.

- De gros débiles - comme tu dis - se sont fait passé pour des Mangemorts et ont demandé une liste de nés-moldus et traîtres à leur sang. Comme s'ils avaient pas pu le savoir plus discrètement .. je soupire, ils ont moins fait les malins quand l'un d'eux a pris feu, je ricane.

Je ne me retourne pas pour voir l'expression de Max.
Peut-être est-il choqué de ma désinvolture, mais ça m'étonnerait.
Il n'a pas l'air de franchement les porter dans son cœur.

- On dit même que c'est un professeur qui lui a lancé .. moi qui croyais qu'aucun d'entre eux avait quoi que ce soit dans le sac, je rêvasse, n'empêche, ils ont quand même infligés de beaux dommages. Tu savais qu'une fille avait failli se retrouver borgne ? je me rappelle vaguement. Bah, numéro de cirque ou pas, l'essentiel c'est qu'on a brisé leur baguette, ils pourront plus s'en prendre à nous. Espérons qu'ils se vengent pas avec des baguettes de contrebande ou de la Magie incontrôlée .. Quelque chose me dit qu'on a pas fini d'en entendre parler.

D'après lui, la Citadelle est trop sûre pour résister aux assauts des Moldus.
Probablement, dommage que mes parents aient refusé de s'y rendre.
C'est peut-être pas une mauvaise chose, je doute qu'on les aurait laissé entrer.
Et s'ils en avaient eu la permission, comment auraient-ils été traités ?
Ce qu'ils représentent aux yeux des sorciers est ce qui se rapproche le plus de Moldus.
Ce qu'ils représentent aux yeux des Moldus est ce qui se rapproche le plus des sorciers.
Mais ils pourraient ne rien en savoir ..
Mes parents n'ont qu'une once de Magie en eux. Quasiment invisible.
Une idée me traverse l'esprit. C'est de notre faute.
Ils pourraient se cacher dans le Monde non-magique si Octavia et moi n'étions pas là.
Plus justement si je n'étais pas là, ma sœur est assez grande pour se débrouiller seule.
Je me promets d'en parler à Tante Violette, peut-être arrivera-t-elle a les persuader ?

- J'aimerais que ma famille y soit, en sécurité. Ma grand-mère refuse de lâcher mon père et ma tante refuse de s'en aller sans ma mère. Alors, ils ont toujours pas décampé. Quelle bande d'idiots ..

Une larme coule sur ma joue,
Je tente de l'essuyer discrètement avec mon épaule.
J'essaie de ne pas trop y penser, d'habitude.
Et je me suis révélée très forte dans ce genre d'exercice.
Ainsi, je ne me rends pas compte d'à quel point ça m'affecte.
Mais toute cette discussion ..
Mes sentiments menacent de me submerger.

- Et toi, ta famille vit à la Citadelle ? je dévie.

Désolée pour ce retard monumental!

Bon.
J'avais à peu près compris ce qu'il s'est passé pendant le Bal.
Et je suis très content de ne pas y être allé.
Même si, maintenant que je connais toute l'histoire, j'aimerais pouvoir aller m'expliquer avec ces idiots de néo-Mangemorts.
Mais ils ont été renvoyés.
Ha ha.



J'irais le féliciter.
Ces idiots ont sans doute compris que personne ne voulait les écouter, lorsque l'un d'eux a pris feu.
Ha ha.

Un professeur...
Wow !
Je ne pensais pas que l'un d'eux pouvait être aussi cool !
Je croyais qu'ils auraient tenté de mettre fin à cette attaque en parlant.
Blablater, j'ai l'impression que ça les amusent.
Mais si l'un d'eux a vraiment mit le feu à un néo-Mangemort...
Wow, c'est stylé !
Maintenant, je les apprécie un peu plus.



Moi, contrairement à Carmen, je ne voudrais pas que ma famille vive à La Citadelle.
Ça signifierait que je devrais quitter Salcombe, et ça, je le refuse.
Salcombe est chez moi.
C'est là que vivent mes amis.
Jamais je ne déménagerais.




Aucun soucis

- Sort de découpage ouais, Diffindo peut-être, mais Sectumsepra a toujours été celui qui me faisait le plus peur, je frisonne presque, je crois qu'elle a encore plusieurs cicatrices au visage, enfin ça colle plutôt bien avec son personnage, je remarque.

Je ris lorsqu'il parle de fugue, parce qu'il le fait avec conviction.
Pas pour me moquer, parce sa personnalité m'amuse.
Il a l'air un peu animal quand il défend son territoire.
Mais j'ai déjà compris qu'il était souvent comme ça.
Convaincu, agressif, protecteur.
Nous ne sommes pas les mêmes.
Désintéressée, circonspecte, égoïste.
Cela ne nous a finalement pas empêché de bien nous entendre.
Je lui soumets mon point de vue d'un ton léger :

- Bah, notre maison n'est qu'un lieu de passage. J'aime bien Le Manoir mais si tu veux mon avis, je tiens bien plus à ma vie, je déclare. Si je pensais que qui que ce soit me protégerait à long-terme à la Citadelle, je m'y serais enfuie depuis belle lurette .. je regrette.

Je fais référence à mon Statut de sang bien sûr.
Pour certains, ce que je suis est pire qu'être née-moldu.
Max doit le savoir, fervent partisan des opprimés.
Dis-donc, heureusement qu'il ne soutient pas le Réveil.
J'aurais déjà été embarquée avec tout ce que je raconte depuis tantôt.
Enfin, j'imagine que je ne lui aurais rien dit dans ce cas.
Sommes-nous les seuls première année à parler de ça entre eux ?
De ce que j'ai pu en voir, oui.
Ces larves ne risquent pas d'avoir un quelconque avis.
Je me demande même s'ils pensent, parfois. Tout le temps, en fait.
Max lui, pense. Désormais, il ne fait plus partie des Autres.
Pas non plus des Miens, personne n'en sera jamais, j'imagine.
Trop exigeante, fermée, mais c'est déjà ça.

C'est d'ailleurs l'heure du cours de potion.
Gryffondor et Serpentard l'ont-ils en commun ?
Je n'en sais rien, je ne fais pas vraiment attention aux Autres ..
Mais je ne vais pas tarder à le savoir.
Je regarde ce qu'il tient sous son bras.
Les manches amples de sa robe cachent un livre,
Elles me laissent tout juste y lire Arsenius Beaulitron.
Je serais bien tentée de lui proposer de devenir mon partenaire de potions,
Il ne le regretterait sûrement pas vu mes excellentes prestations en la matière.
Mais il doit avoir l'habitude de s'asseoir à côté du même élève, un Autre.
Contrairement à moi qui m'assieds à côté d'un inconnu sans jamais lui demander son avis.
Nous descendons les escaliers et arrivons devant la salle de classe, porte déjà ouverte.
Et comme je ne sais pas quoi lui dire, je vais simplement à une table vide.

Un sortilège de Découpage.
Sur la joue.
Beurk.
C'est horrible.
Et ça a du faire trèèès mal à cette fille.
J'ai déjà senti les effets de ce sort.
Père l'a déjà utilisé contre moi.
Heureusement que Mère était là pour soigner mon bras, sinon j'aurais eu une longue cicatrice très étrange.
C'est cette blessure qui a causé le divorce de mes parents.
Lorsque Mère a appris que Père utilisait des sorts contre moi, elle a tout de suite quitté la maison, et l'a menacé de le tuer s'il recommençait.
Je pense qu'il a eu peur d'elle.



Je me demande qui a lancé ce sort.
Un idiot, un néo-Mangemort, ou un fou.
Je vais éviter d'énerver les élèves de cette école...
Ce serait dommage qu'une cicatrice abîme mon magnifique visage.

Je lève les yeux au plafond en entendant Carmen.
Un lieu de passage...
C'est faux.
Elle considère sans doute que Poudlard est sa maison.
Pas moi.
Salcombe est ma maison.
Près de mes amis, de ma famille.
Loin des monstres et des fous.
Oui, cet endroit est le paradis.
Et Poudlard est les Enfers.

La Citadelle m'empêcherait de voir Clark.
Et ça, c'est hors de question.
Clark est mon meilleur ami.
Le Conseil des sorciers est une chose que je ne supporte pas.
Le choix entre les deux n'est pas difficile.

Le prochain cours va commencer.
Un cours de potions.
Je pense que je vais y aller.
J'aime bien ces cours.
Des fois, je vais exploser mon chaudron.
C'est toujours drôle.
En arrivant devant la salle de potions, j'adresse un signe de main à Carmen, avant d'aller m'asseoir au fond de la classe, où je pourrais dormir si le cours n'est pas intéressant.



Merci pour ce rp