Inscription
Connexion

01 juil. 2020, 16:30
 A.M.  Un au revoir...
@Alison Morrow

Image
Dimanche 23 Avril 2045, Vers 22h30
En haut de la Tour d'Astronomie


Tu marches.
Rapidement.
Discrètement.
Le couvre-feu est déjà dépassé.
Pourtant tu es dehors.
Enfin, tu atteins la Tour d'Astronomie.
Tu gravis les marches quatre à quatre.
Tu veux arriver le plus rapidement en haut.
Le plus proches de Étoiles.
De la Lune.
Des Astres.

La Nuit commence déjà à bien tomber.
Tu vas enfin pouvoir faire une chose.
Une seule.
L'unique.
Celle qui te tient tant à cœur.
Celle qui va te permettre d'avancer, d'évoluer.
Une chose qui peut paraître si insignifiante.
Pourtant, elle compte énormément pour toi.

Tu arrives enfin en haut.
Il n'y a personne.
Heureusement.
Tu as dépassé le couvre-feu.
Tu as enfreins le règlement.
Une troisième fois.
Trois fois de trop...
Mais, tu es là.
Alors, à quoi bon faire demi-tour ?
Ça va servir à rien.
Et si tu veux le faire, il faut que les Étoiles soient là.
Devant tes yeux.
Prêtes à t'écouter.
A transmettre le message.
Cet au revoir...

Tu t'approches du bord.
Du vide.
Mais ton regard ne va pas vers le bas.
Il monte vers le haut.
Vers l'Infini.

- É-étoiles... commences-tu dans un souffle. S'il vous plait... P-pouvez-vous transmettre ces paroles ? S-s'il vous plait...

Tes Mots sont si petits.
Si lointain.
Tu attends une réponse.
Le Silence règne.
Il prend toute la place dans ce moment.
Alors, tu continues...

- Papi... Papi, je t'aime... Tu-tu me manques...

Les larmes dévalent tes joues.
Des ruisseaux se forment.
Ils se rejoignent.
Ils se transforment en rivières.
Elles coulent, tombent tels des cascades.
Elles forment une chute interminable.

- Je... Tu-tu sais, nos moments ensemble vont me manquer... J'aimais tellement regarder le ciel, la nuit avec toi...

Tu ne sais pas quoi ajouter.
Les Mots ne sortent pas.
Aucun ne pourrait désigner ce que tu ressens, ce que tu veux transmettre en ce moment.
Des choses si simple pourtant.
De l'Amour.
Du Bonheur.
De la Tristesse.
Des Souvenirs.
Un mélange étrange dans ton petit corps d’enfant.

Pourtant, tu ne lâches pas.
Tu veux aller au bout de ta démarche.
Tu continues donc :

- Je veux juste te dire une chose... une seule... Je t'aime... Tu vas me manquer aussi... Et merci... Je sais que ça-ça en fait 3 mais... Merci ! Je t'aime ! Vraiment...

La force te quitte.
Tu t'écroules.
Par terre.
Sur le sol froid.
Dur.
Mais tu t'en moques.
Tu t'en fiches.
Tu l'as fait.
Maintenant, tu espères que les Étoiles transmettront ton message.

- Bon voyage... lâches-tu d'en un dernier souffle.

T'as gorge se serre.
Tu n'en peux plus.
Tu étouffes.
C'est si dure.
Une libération ?
En passant pas une souffrance...
Tu n'arrives plus à réfléchir.
Tu ne sais plus.
C'est flou...
C'est...
La Fin...

Plume, désolé pour ce retard... Mais, voici comme promis le début de cette Danse... Je ne sais pas vraiment ce qu'il arrive à Julie... Au plaisir de voir la réaction d'Alison...

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

03 juil. 2020, 08:59
 A.M.  Un au revoir...
Et voilà.
Encore un cycle qui s'achevait.
Les marches étaient dures sous ses pieds nus.
*Faudrait que j'pense à prendre mes chaussures la prochaine fois.*
En cet instant, au-dessus de sa tête, encore dissimulé par les pierres brutes de la tour, le ciel.
Peut-être embourbé de nuages.
Peut-être saupoudré d'étoiles claires.
Peut-être calme comme avant une tempête, chantant comme la mer, hurlant comme l'Orage, doux comme le velours.
Mais rien ne pouvait être prévu à l'avance.
Le ciel l'émerveillait. Toujours en train de refléter les émotions qui l'habitaient, lui, l'Immense.

Extraverti, le ciel.
Pas comme elle, le ciel.
Lumineux, le ciel.
*Et t'en fais quoi des Orages?*
Lumineux de Douleur dans ces cas là.

Comme toujours, elle s'arrêta sur la dernière marche, la première vers les étoiles.
Dans quelques heures, toutes disparaîtraient, une fine brume de jour recouvrirait les plus petites nuances de bleu sombre.
Et plus de ciel.
Et plus de rêves.
Et plus Rien.
Que des autres criant dans les couloirs, des grondements essoufflés de leurs poitrines, leurs pieds lourds martelant le sol comme pour faire se casser la figure au château.
*Ça doit être ça, leur but.*

Elle s'attendait à être seule.
Elle s'attendait à la mer calme de la voix lactée.
Elle s'attendait à Silence, à Calme.
Elle s'attendait juste...*Pas à l'autre.*

Et immédiatement, les questions qui la submergent.
*Elle m'veut quoi?*
Personne ne sera jamais là pour toi.
*Elle attend quelqu'un?
C'est probable, Enfant.
*Attend qui?*
Peut-être le jour, Petite.
*Pour quoi faire?*
Pour oublier la Nuit derrière.

Elle s'approcha des créneaux, formes décharnées et érodées par les vents, se détachants sur la mer de cristal noir.
Elle lui ressemble presque, l'autre.
De longs cheveux noirs, presque bleus sous les étoiles, flottant.
Deux yeux d'onyx tournés vers les cieux.
Un nez plutôt fin, droit, rivé vers les constellations.
Et les larmes, surtout.
Translucides, gracieuses, roulant sans retenue sur ses joues.
Elles dégoulinaient le long de ce visage éclairé de lune, fleuve jamais tari, souffrance indescriptible.
*Visage de porcelaine Brisé.*
Elle parle. Elle semble murmurer aux étoiles, mais elle ne cherche pas à comprendre les mots.
Elle ne cherche pas, car ils ne lui sont pas destinés.

Puis elle s'effondre, à terre.
Elle lâche les étoiles, la fille.
Elle s'écroule, elle pleure, elle a mal.
Elle abandonne, elle cherche à oublier.
Arrête de voir en toi les autres. Ils sont pas comme toi. T'es trop à part.

Elle s'approche, doucement, n'osant s'asseoir à-côté de l'ange nocturne.
*Bel ange brisé.*
Elle veut pas parler de ce qu'elle a vu.
Elle veut pas, cela ne lui était pas destiné.
Elle n'a pas le droit de se souvenir de ces espaces de lumières où elle a vu le corps bouger, les larmes dévaler les joues, les lèvres se mouvoir.
Elle a pas le droit.

Se perdant de nouveau dans les étoiles, elle cherche les Voies de l'Oubli.
Se heurtant à l'infini sombre du ciel, elle en aurait presque mal.
Mais l'habitude reprend le dessus.
Oublier, c'est devenu Interdit.
Alors, elle parle pour plus penser.

C'est beau, hein?

Plume de @Julie Jing, heureuse de pouvoir partager tes Mots.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

22 juil. 2020, 14:39
 A.M.  Un au revoir...


Noir.
Partout.
Tu ne voies qu'une chose.
Du noir.
L'Obscurité t'entoure.
Morte ?
Non.

Tu entrouvres une paupière.
Une Lumière.
Tu n'es pas seule.
Il y a une infime Lumière.
Elle t'attire.
Elle t’appelle.
Elle vient te chercher.
Pour que tu revives.
Elle est là pour que tu oublies.
Non.
J'veux pas oublier.

Alors, elle est là pour que tu te relèves.
Pour que tu acceptes cette étape de ta Vie.
Pour que tu te montres plus forte.
Plus sûre.
Cette Lumière est là pour que tu continues de Vivre.
Que tu continues de Vivre en pensant à lui.
A ton grand-père.

Tu clignes doucement des yeux.
Tu n'es pas seule.
Ton cœur s'emballe.
Qu-qui est-ce ?
Tu ne sais pas.
Un adulte ?
Tu espères de tout cœur que non.
Tu espères que ce soit un élève.
Mais pas un préfet...
Tu ne sais plus quoi penser...

Et là, des Mots.
Quelques Mots.
Ils brisent le Silence.
Ils brisent le Calme de la Nuit.
Mais tu t'en fiches.
Pour une fois...
Oui, pour une fois tu t'en fiches.
Ces Mots te rassures.
Ce n'est pas un adulte.
Ni un préfet.
C'est juste un élève.
Un Autre.

Tu aimerais rester seule.
Seule avec la Nuit.
Seule avec les Étoiles.
Seule avec ton grand-père.
J'veux être qu'avec eux...
Non, Ils ne t'appartiennent pas.
Pourquoi...
Parce que...
Les Astres ne sont pas qu'à toi.
Ils sont Libres.
Libres de leurs choix.
Libres de leurs savoirs.

Tu es triste.
Les larmes continuent de couler.
Elles tombent une à une.
Elle dévalent la pente abrupte de tes pommettes.
Elles glissent dans une chutes interminable...

- Oui...

Juste un Mot.
Pourquoi ?
Parce que...
Pourquoi Il est sorti à ce moment là ?
J'veux rester seule

Parce qu'Il devait sortir.
Là.

Ce plaisir est grandement partager, tes Mots me font Danser toujours plus loin...
Et navré pour ce retard :/
Dernière modification par Julie Jing le 02 août 2020, 20:20, modifié 1 fois.

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

27 juil. 2020, 17:49
 A.M.  Un au revoir...
Elle ne dit rien, la Silencieuse.
Telle une sentinelle gardant les astres, elle semble chercher à les compter, les identifier, tous ces petits points fascinants de Lumière.
Au fond, tout le monde cherchait la même chose.
Une Lumière.
Celle des étoiles n’était pas éternelle.
Mais elle était déjà si âgée, elle en avait déjà vu tellement, de ces paires d’yeux fatigués la fixant inlassablement, jusqu’à en crever de jalousie et d’amour.

Il faisait froid, mais l’air glissait sur sa peau sans qu’elle ne sentit sa morsure.
Insensible.
Insensible sensible aux étoiles.

*C’est débile un peu. Elles sont trop hautes. On peut pas leur parler.*

Parler aux étoiles.
Une sorte de rêve qu’elle aimerait chérir.
Sa grand-mère lui avait appris comment les nommer, les repères pour les trouver.
Mais jamais comment s’adresser à Elles.
Par le Silence ?
Le calme ?
La colère ?
La tristesse ?
Parler avec son cœur et ouvrir ses yeux ?
Parler avec ses yeux et fermer sa bouche ?
Ou l’inverse ?

Tourbillon de questions, sans fin ni commencement.
*Ça doit être ça un univers.*
Mais pendant qu’elle s’émerveillait devant un infini si minuscule et personnel, l’autre pleurait.
Des poussières d’étoiles liquides roulaient sur ses joues pâles.
On aurait dit une statue perdue devant l’immensité du ciel.
Elle avait répondu, Sentinelle.
Mais à présent elle gardait le silence.
*P’têt qu’elle sait parler aux Étoiles.*

Curiosité vint la prendre par la main.
Doucement, elle murmurait du silence là où elle aurait voulu des réponses.
Elle éteignait les astres là où elle aurait voulu voir de la lumière.
Elle pointait du doigt la Sentinelle dévastée de larmes pour exhorter à lui arracher des réponses.

Mais Curiosité pouvait être cruelle.
Et face à cette autre qui pleurait, elle ne pouvait se résoudre à la presser de questions.
Elle sortit sa baguette, s’approchant du vide étourdissant, posant ses bras contre la pierre, reposant sa tête dessus, penchée.
Accroupie ainsi, elle se tordait le cou pour apercevoir encore un peu les Grandes Lueurs, la face ronde et lisse de la Lune, son sourire charmeur.

Si jolie, la Lune.
Si lointaine, la Lune.
Si inaccessible, la Lune.
Et toujours là pourtant, la Lune.

Belle à en mourir, cette sirène du ciel.
Son chant n’était que le murmure du vent.
Son royaume une étendue d’un bleu froid et mystérieux, se dérobant aux regards mêmes les plus perçants.
Sa couronne était un linceul d’étoiles, tissé par les nuages.
Sa chevelure était cette trace d’argent dégoulinant lentement sur le bleu nuit.
Son héritage était pauvre, mais valait tout l’or de ce monde d’en bas.

Elle eut un petit soupir rêveur.
Mais l’autre pleurait.

Elle ne pouvait pas effacer les larmes.
Pas plus qu’elle ne pouvait les comprendre.

Mais elle pouvait essayer de ramener une lumière.
Petite.
Infime.
Mais Lueur quand même.

Lentement, elle se releva, puis tint sa baguette près de son visage.
S’efforçant de respirer calmement, elle oublia le ciel magnifique au-dessus de sa tête, les caresses légères du vent, les larmes.

« Lumos »


Mot simple emporté par le vent.
Un point de lumière s’échappa de la proximité de sa baguette.
Pas aussi beau que les étoiles.
Pas aussi grand.
Pas aussi fort.
Juste un brin de lumière dans l’univers Noir.

« Tu pleures... »

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

06 août 2020, 15:22
 A.M.  Un au revoir...
Tu fermes les yeux.
J'veux penser à rien...
A rien. A rien. A rien.
Ces Mots se répètent dans ton cerveau.
J'veux faire qu'une chose...
Quoi ?
...
Te cacher dans ton Esprit.
Te reculer dans les profondeurs de ton Âme.
Et attendre.
Attendre que le Temps s'écoule.
Que les secondes passent.
Les minutes.
Les heures.

Chercher.
Juste un endroit.
Un endroit où tu n'aurais pas à faire face.
Au Monde.
A la réalité.
Qui t'attend.

Tu fermes les yeux.
Pour ne pas voir la lumière.
Même l'éclat luisant des Étoiles.
Pourtant, il y a autre chose.
Derrières tes paupières closent.
Une autre source de Lumière.
Une nouvelle.

J'veux rester là pour toujours...
Mais c'est pas ainsi que tu vas avancer.
Que tu vas faire face aux réalités de ce Monde.
Alors, péniblement, tu ouvres un œil.
Puis le deuxième.
Ta vue est flou.
Brouillé par les larmes.
Mais, tu arrives à distinguer cette source de Lumière.

Lumière.
Elle ne vient pas de n'importe où.
Elle sort de là.
De la baguette.
La baguette de l'Autre.

C'est un brin.
Un fil de Lumière.
Un fil d'Espoir.
Dans l'immensité de la Nuit.

Tu es un Bateau.
Un Bateau perdu dans l'immensité de la Mer.
Un Bateau à la recherche de la Vie.
Une Lumière pour t’éclairer. Un Phare.
Un Phare brandissant fièrement sa Lanterne.
Lanterne tournoyant dans le Ciel.
Entre les Vagues agités de la Mer.
En pleine Tempête.

Et là, devant toi.
Ce Phare est là.
Il brandit sa Lanterne.
Il t'éclaire entre les Vagues.
Alison...
Oui, c'est elle.
A ce moment, c'est elle qui est là.

- Tu pleures...

Oui.
Tu pleures.
Amour.
Tristesse.
Peur.
Incompréhension.

Et Elle.
Alison qui est là.
Mais j'la connais pas...
Pourtant, elle est là.
Elle ne semble pas vouloir bouger.
Juste t'éclairer.
Mais pourquoi elle f'rait ça ?
Parce que les gens t'aident.
Mais moi j'veux pas.
Mais tu en as besoin.
Nan... C'est pas possible qu'elle soit là juste pour ça...

Tu plantes tes yeux dans les siens.
Une Mer d'Émeraude.
Immense.
Et au fond.
Le Phare.
Lueur d'or.

- Pourquoi t'es là ? Pourquoi t'es une Lumière ? Lumière qui vient éclairer un Bateau perdu dans les vagues de la Mer ? Pourquoi...

Tu prononces ces Mots doucement.
Ta voix d'enfant qui portent dans la Nuit
Puis qui disparait dans les Étoiles.

Navré pour ce délais d'attente...
Plume, je ne saurai décrire ce que je ressens au moment où j'écris... Aucun Mots ne pourrait correspondre à tout ces sentiments qui m’envahissent... Mais une chose, Merci ! Merci pour tes Mots, merci de me faire Danser, toujours un peu plus...

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

18 août 2020, 15:07
 A.M.  Un au revoir...
La lueur-étoile au bout de sa baguette luit doucement.
Elle éclaire les Bleus de Nuit, les rendant plus clair, les adoucissant, aussi, enlevant leurs callosités nuageuses, leurs pâtés d'étoiles.
Comme un pinceau lisse, méticuleux, corrigeant ça et là les derniers détails d'une formidable fresque.

Surtout, elle a ramené l'autre de ses pensées.
Elle l'avait déposée à nouveau sur le sol stable, arraché aux astres et au soleil nocturne, tendant son beau visage blanc à ses lèvres roses.


- Pourquoi t'es là ? Pourquoi t'es une Lumière ? Lumière qui vient éclairer un Bateau perdu dans les vagues de la Mer ? Pourquoi...

Surprise de ce flot de parole, elle lâcha sa concentration.
La lueur au bout de sa baguette tremblota légèrement et elle dut faire un gros effort de concentration pour la raviver.
’Est stupide ou quoi ? Aurait pu prévenir qu’elle allait parler...
Et tu t’attendais à quoi ? Des signaux de fumée ? Idiote.

Réfléchissant aux Mots qui venaient à peine d’être prononcés, elle quitta des yeux les deux orbes bleus de la fille en face d’elle.
Ils la mettaient mal à l’aise, la soumettant à leur examen méticuleux et aux profondeurs insondables des sentiments.

Tournant légèrement la tête, elle pivota son corps de sorte à ce qu’il soit face à la lune.
Ses caresses sur sa peau lui arrachèrent une bribe de sourire, qui ne dura pas.
L’autre pleurait.
Elle n’avait pas le droit de sourire.

Pourquoi t’es une lumière ?
Pourquoi t’es une lumière ?
Lumière qui éclaire ?
Pourquoi t’es une lumière ?
Perdue dans les vagues de la Mer ?
Ils sonnent, résonnent, chantonnent.
Tellement fort.
Tellement puissants.
Tellement...Eux.
...Lumière Perdue dans les vagues de la Mer ?
*Oui. *

Elle replongea à nouveau dans les yeux de l’autre, se perdant un peu plus dans leurs reflets poudrés d’étoiles.
Puis les mots s’écoulèrent.

 « J’suis pas une belle Lumière. T’en as de plus jolies là-haut. Tu d’vrais changer d’repère pour guider les bateaux.

Elle baissa le menton pour appuyer ses Mots.
*Y en a des milliards de Lumières au-dessus de Nous. Pourquoi tu t’es intéressée à la mienne ? Elle est triste. Elle est brute. Elle est éphémère.*
*Oh.*
*C’est parce qu’elle est différente ?*

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

22 sept. 2020, 20:59
 A.M.  Un au revoir...
Lumière vacillante.
Elle bouge.
Entre vous. En elle. En toi.
Les Émotions semblant changer en l'Être devant toi. Alison.
Que pense-t-elle ?
Tu ne sais pas.
Mais tout doucement tu commences à regretter.
Ces paroles avaient-elles leur place ici ?
Tu ne sais toujours pas.
Partagée entre deux Sentiments.
D'un côté ce Non. Seul le Silence à sa place dans ce dialogue. Elle a rien demandé.
Mais de l'autre ce Oui. Dire ce que tu penses. Lumière à tes yeux. Elle ne peut partir. Elle restera.

- J’suis pas une belle Lumière. T’en as de plus jolies là-haut. Tu d’vrais changer d’repère pour guider les bateaux.

Si. Elle est belle Lumière.
Cette force dans ses paroles.
Un regard. Un visage. Un ensemble qui appuie ses propos.
Mais tu n'es pas d'accord.
Comment peut-elle être aussi sûr ?
Est-ce seulement possible ?
Tu ne la connais même pas. Si peut.
Peux-tu seulement affirmer cette chose ?
Qu'elle soit Lumière ? Ta Lumière.

Mais pourtant tu sais si bien Lumière qu'elle est.
Les Autres, les Étoiles sont différentes.
Tu les admires. Les observes. Les explores. Les envies.
Mais pourtant, Elles ne répondent même pas à tes Questions.
Peut-être est-ce ce qui t'attire encore plus vers Elles ?
Oui. Peut-être.
Mais là, aujourd'hui, vont-Elles seulement transmettre ce message d'adieu à Lui ?
Tu en doutes.
Mais tu veux t'accrocher à cette Lueur d'Espoir.
Lueur trouvée en la personne d'Alison.
En son regard.
En son Être.

- Pourquoi j'choisirais une autre Lumière ? Là haut Elles veulent même pas m'répondre...

A moins qu'Elles ne le peuvent pas ?
Tu ne sais pas.
Mais tu n'en dis rien.
D'autres Mots sortent de ta bouche.

- Et puis c'est toi qu'j'ai vue après Lui avoir dit au r'voir. C'est toi la belle Lumière.

Décidée dans tes paroles.
Mais pourtant si enfantines.
As-tu seulement bien fait de parler de Lui ?
La Jaune ne t'avait posé encore aucune questions.

Plume.
Navrée pour ce plus d'un mois d'écoulé avant ma réponse. J'en suis sincèrement désolé. J'espère que plus jamais cela se reproduira.

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

16 oct. 2020, 19:52
 A.M.  Un au revoir...
"Pourquoi j'choisirais une autre Lumière ? Là haut Elles veulent même pas m'répondre...
Et puis c'est toi qu'j'ai vue après Lui avoir dit au r'voir. C'est toi la belle Lumière."


Flottez, au gré du vent, Mots.
Tournoyez face aux Étoiles.
Elle aimerait ne pas vous entendre.
Elle aimerait, elle aimerait ne pas vous comprendre.

C'était faux. Ça sonnait horriblement faux, que ce soit dans la bouche de la jaune, ou dans la sienne, ou dans celle de n'importe qui. De n'importe lequel de ces Autres.
Elle avait conseillé de détourner le regard d'Elle.
De la noyer à nouveau dans la Nuit, de la cacher aux étoiles, de la dissimuler à la Lune.
Elle avait voulu à nouveau n'être que spectatrice, laisser les astres parler pour Elles deux, les contempler, comme lors de la nuit avec Inconnue.
Son Inconnue.

Son regard dégringola des étoiles au sol.
Jusque là, elle ne s'était même pas aperçue qu'elle les fixait.
Il remonta lentement, suivant les courbes de Cassiopée et de la Grande Ourse, s'arrêta sur les points lumineux qui se brouillaient devant ses yeux embrumés de fatigue.

La lueur au bout de sa baguette s'éteignit à cet instant.
*Voilà. J'suis plus une lumière. Plus du tout. Plus Rien du tout.*

Elle pouvait pas être une Jolie Lumière.
Une Jolie Lumière, ça ne devait certainement pas décevoir ses parents et sa famille en étant envoyée dans la mauvaise maison.
Ou était-ce seulement la mauvaise?
Une Jolie Lumière, ça devait certainement pas braver le couvre-feu et sortir sur une tour pour contempler celles qu'elle ne pourra jamais égaler.
Une Jolie Lumière, ça devait pas essayer de cacher ses larmes lorsqu'elles coulaient, puisqu'une Jolie Lumière, elle devrait pas en avoir de larmes, hein?
Une vie parfaite, sans rature, sans écorchures et sans cris?
Sans cahot, *chaos*, sans dérapages, rien que des secondes qui coulent avec la régularité d'une pluie d'automne ou d'un sablier infini.

Et qui était Lui?
Cette question la tourmentait, face aux nocturnes soleils.
Un être cher, peut-être.
Et pourquoi Au revoir?
Les êtres disparaissent pas du jour au lendemain.
Ils s'évanouissent pas avec l'Aurore, ne se dissipent pas dans la Brume, ne s'évadent pas dans la foret interdite.

Elle aurait dû rester silencieuse face aux Mots-de-trop.
Elle le savait, elle les avait reconnus. Ce sont de ces Mots qui nous échappent, qu'on a essayé de retenir sur le bout de notre langue, et qui finalement s'y faufilent sournoisement pour exploser dans le Monde.
Certainement, la Jaune ne voulait pas en parler.
Mais la Curiosité était pour le moment un vilain défaut.

"Lui?"

Un simple Mot s'envolant à nouveau vers les étoiles.
Les étoiles qui ce soir étaient les spectatrices de leur pièce.
Elles les écoutaient peut-être, critiquaient leur réplique, rigolaient de la suite qu'elle connaissait déjà.
*Des étoiles, quoi. Belles, insaisissables et insupportablement parfaites.*

Elle ne put pas se résoudre à replonger dans le ciel des yeux de la fille.
Elle voulait pas y lire des réponses.
Elle avait peur des échos qui pourraient la percuter, et l'emporter comme une minuscule embarcation luttant contre la tourmente en pleine Mer.
*La Mer des étoiles.*

Navrée à mon tour de ce retard... Mais hâte de voir la suite!

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

08 nov. 2020, 11:46
 A.M.  Un au revoir...
Doucement. Rapidement.
La lumière du bout de la baguette de la Jaune s’éteint.
Il ne reste plus que la clarté des Étoiles.
Elles brillent haut dans le ciel.
Elles dominent le monde.
Presque prétentieuse d'avoir cette chance inouïe.
Mais si belles malgré tout.
Tu ne peux leur en vouloir. Elles ne savent pas ce que c'est de ne pas être à ta place. A votre place
*Mais putain. Faut qu't'arrête de parler d'elle comme si elles étaient Être.*
Et Lune qui domine cet ensemble.
Maitresse du Ciel. De la Galaxie. De l'Univers. Reine. L'unique.
*Mais elles le sont. Dotées de conscience. De vie.*

*A quoi ça sert ? D'penser ?*
Tu voudrais parfois ne plus avoir à réfléchir.
Être assaillit de questions, d'interrogations, de penser quelconque.
Juste pouvoir mettre ton cerveau sur Pause.
Et ne plus rien faire. Ne plus être submergée.
Juste attendre.
Malheureusement, tu le sais, c'est tout simplement impossible.
Le cerveau humain est fait d'une telle façon qu'un humain pense.
Toujours. Même si parfois il ne s'en rend pas compte, il pense.
Il ne peut pas rien avoir en lui.
*Et les Étoiles ?* Est-ce qu'elles ont se *problème* ?
Peut-être.
Peut-être pas.
Encore une fois tu ne sais pas.
*Ignorante.*

- Lui ?

Mot léger.
Il s’envole tel un petit oiseau de le ciel.
Entre la Jaune et toi.
Entre Terre et Ciel.
Si doux. Si futile.
Mais si dure. Lourd de sens. De souvenir. De désespoir. Pour toi.
Une nouvelle fois ton cœur se brise.
Tu n'aurais crut que ce soit encore possible.
Un cœur de verre. Cassé en mille morceaux.
Des bout si petits. Minuscules.
Qui glissent entre les doigts lorsqu'on essaye de les rattraper. Et de recoller chaque bout ensemble pour un nouveau cœur.
Mais pourtant, ces pépites se cassent encore. Brisées toujours plus.

En toi ce n'est que Tempête.
Tu ne sais pas quoi faire.
Trop de Tristesse encore présente.
Une difficulté inné de prononcer son nom.
De parler de Lui.
Tu l'aimais tant.
Tu l'aimes tant.
Il faut du temps pour faire le deuil de quelqu’un. Après, on n’oublie pas, non. On vit avec cette absence comme un poids sur le cœur.
Les mots de la professeur d'étude des runes tournent en boucle dans ta tête.
Un tourbillon différent des autres présent dans la Mer de ton Esprit.
Le seul à avoir un chemin tracé. Une spirale sans fin.
Mais avançant dans les méandre de la Mer. Bravant chaque autres courants.
Face à tout.
Seules Pensées distinctif.

Avez-vous seulement pu lui dire au revoir ?
Au centre de cette Mer ce sont ces Mots qui se dressent désormais.
Droit. dure. Fière.
Surplombant la Mer tel un Phare.
Comme la Lune surplombe les Étoiles.
Et les Étoiles le Monde.
Toujours la même personne qui prononce ces mots.
*C'est c'que j'voulais faire. C'soir.*

- Mon grand-père.

Ta voix se brise une nouvelle fois.
Faire face aux vagues de ton Désespoir est désormais trop dure. Invivable.
Alors tu plies sous la force de l'Écume.

Tes jambes se ploient sous le poids trop lourd à porter du haut de tes onze années passées.
Bien trop rapidement à ton goût, tu heurtes le sol froid du haut de la Tour.
Sans aucune délicatesse, ta tête se pose contre le rebord.
Tes cheveux noir d'encre ondulent sur tes épaules. En bataille. Comme après une guerre dure. Interminable.
Tes bras pendent. Inerte. Le long de ton corps avachie.

Une hâte entièrement partagée ! J'aurais aimé pouvoir écrire ces Mots bien plus rapidement mais le Temps nécessaire n'était malheureusement pas présent, navrée.

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

27 nov. 2020, 17:34
 A.M.  Un au revoir...
Tu trouves ça beau, les étoiles?
Sois réaliste, gamine. Ce ne sont que des cailloux qui brillent.

*P't'être bien. Mais c'est c'que tu penses des étoiles qui les définit.
Moi j'trouve ça beau. Alors, c'est qu'ça doit être beau, au fond.*

______________________________


Ses yeux ont beau fouiller la Mer, elle est calme ce soir. Lisse. Sans un pli à sa surface.
Au loin, elle aimerait voir nager des poissons d'argents.
Elle aimerait voir leurs nageoires translucides glisser contre l'eau, leurs écailles luire dans le noir.
Les Poissons n'étaient pas encore visible.
Plus tard, plus loin, à un autre lieu, peut-être. Mais pas sous ce ciel.

Si elle relève la tête, si elle cherche un peu, elle pourrait trouver la grande ourse. Celle-ci est toujours présente, dans n'importe quel ciel, à n'importe quel heure.
Elle tourne lentement autour de son axe, cette ourse, elle accompagne sa gamine qui guide les voyageurs.
Cassiopée aussi devait être là.
En W, majestueuse, assise sur son trône poudré d'astéroïdes.
C'étaient les Ineffaçables du ciel.
Toujours ici pour guider, pour rassurer, pour consoler.

Mais est-ce que la grande ourse aux yeux pailletés n'en avait-elle pas assez d'écouter les plaintes des Hommes? Est-ce que Cassiopée la Belle n'en avait pas assez de recueillir les larmes de l'humanité?
Brusquement, elle eut envie d'en savoir plus, sur la Grande.
Rêvait-elle de repos, elle qui voyageait toujours la nuit? Ne voulait-elle pas se détacher du pôle, se lever de son trône et plonger dans la mer Bleue?
Sentir l'air frais contre sa peau, jouer avec les constellations, soulever des marées de nuage et éclabousser la Lune?

"Mon grand-père."

Ce murmure qui se brise comme une lame d'eau contre un rocher la tire de ses pensées.
Elle était prête à se fâcher contre l'autre d'avoir voulu parler plus fort que Cassiopée, mais en la voyant sur le sol, tête basse, elle haussa simplement un sourcil.
A quoi bon venir dans le plus haut lieu du château si c'était pour observer des dalles que tant de monde avait déjà foulé? A quoi bon faire semblant de parler aux étoiles si c'est pour, au final, revenir aussi vite sur la terre? A quoi bon aspirer à leurs chaleurs et leurs douceurs si c'était pour se cogner la tête contre le rebord de la tour?
*Complètement à-côté d'la plaque.*

Revenant à nouveau sur les étoiles de Cassiopée, elle aimerait sombrer dans leurs profondeurs.
*Bonjour. T'es belle, toi.*
*Tu m'entends? Ça doit être beau vu d'en haut?*
*Est-ce qu'on t'parle souvent? Est-c'que t'en as assez du Silence?*
*Et ça fait quoi d'être une étoile? De sentir des millions de personne accrocher les yeux aux tiens? Te caresser du regard? T'pointer du doigt? J'crois qu'j'aimerais pas être une étoile, si c'est ça ta vie...*


Reportant son regard sur le sol, elle y vit encore la Jaune.
La Jaune, devenue Ombre face aux Grandes, perdue face à la Mer d'étoiles, tombée du ciel, faisant ses adieux à la lune.
Grand-père.
Elle n'en avait jamais connu un seul.
Mais elle aussi n'avait aucune nouvelle de sa grand-mère depuis... Longtemps. Beaucoup trop longtemps pour que ça soit rassurant.

Sa voix dérailla avant même que les Mots ne sortent de sa bouche.
Son cœur semblait avoir oublié comment Observer les étoiles, s'emplissant du liquide amer de la peur et de la tristesse mélangée.

"Au m-moins, tu l'sais..."


Ses lèvres se plissent alors qu'une boule se forme dans sa gorge. Merlin, elle aurait voulu demander aux étoiles des nouvelles. Elle aurait voulu que le vent lui apporte des airs de lavande, des soleils nocturnes et des pluies de Perséides.
Au lieu de quoi, la nuit resta Belle, le Silence sourd, et les étoiles Aveugles et Muettes.

"A quoi ça sert, les étoiles?"

Au fond, pas à grand chose.
L'autre avait tout brisé avec ses Mots.
Il y a quelques battements de cœur, elle était persuadée que les Constellations pouvaient danser dans la Mer.
A présent, qu'est-ce qu'étaient les étoiles?
Des cailloux froids au cœur de pierre.
Brillants un peu, faisant luire bien des yeux de rêves et de convoitises.

Mais les étoiles ne parlent pas.
Le vent ne chuchote pas des mots intelligibles.
Et même la Nuit ne peut pas porter tous les conseils du monde.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.