Helen était adossée à un des nombreux murs du château. Elle relut pour la énième fois la lettre de sa mère que ses mains moites avaient commencé à chifonner.

Ma chère Helen, j'espère que tu vas bien, tu me manques beaucoup.
Ce qui me manque le plus, ce sont nos sorties du dimanche après-midi quand on distribuait des petits gâteaux aux passants. On passait de supers moments, que ce soit lors de la préparation que pendant la distribution. Quelle bonheur de voir toutes ces mines joyeuses...
J'espère que tu continues à entretenir ta générosité ! C'est pourquoi j'ai pensé à toi ! Je t'ai préparé des petits gâteaux, j'ai fais plusieurs paquets : tu reconnaitras facilement le tien, j'y ai mis des noix de pécan comme tu adores. Pour les autres, tu pourras les offrir à tes camarades et même à tes professeurs !
N'oublie pas : "il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse ni de sagesse sans générosité."
Je compte donc sur toi ma chère Helen pour les distribuer au plus vite car si attends trop, ils risquent de ramollir. J'espère aussi que le hibou ne les aura pas dévoré. En plus, ce sera une bonne occasion de faire connaissance !

Helen détourna les yeux de la lettre, la suite, elle la connaissait. Elle aimait profondément sa mère, mais là, elle en faisait trop. Elle se retrouvait là avec ces gâteaux à distribuer... C'était ridicule, qui en voudrait ?
C'était plus facile quand sa mère était là, avec son grand sourire, elle pouvait persuader n'importe qui.
Elle avait pensé à tous les manger, mais ce n'était vraiment pas raisonnable, surtout que sa mère risquerait bien de le savoir.
Elle souffla de désespoir ou peut-être de rage.
Elle n'avait pas besoin "d'entretenir sa générosité" après tout !
Quelques élèves étaient déjà passés devant elle dans le couloir, mais elle n'avait osé les aborder. Elle avait peur d'être rejetée alors qu'elle voulait simplement faire une bonne action.
Personne n'accepterait de manger quelques chose venant d'une inconnue. D'autant plus dans cette école...
Pourtant, tout le monde acceptait avec maman, pensa-t-elle.
Elle entendit des pas se rapprocher.
Allez Helen, pensa-t-elle, qui que ce soit, tu lui propose des gâteaux, plus vite ce sera fait, plus vite tu en seras débarrassée !

Elle fourra alors la lettre dans la poche et se détacha du mur pour faire en sorte d'aborder la personne qui approchait de façon un peu plus naturelle.

Une jeune fille avec une belle chevelure brune et habillée aux couleurs de Gryffondor arrivait.
Vas-y Helen ! Elle se précipita vers elle :
"Excuse-moi ? Tu voudrais euhh... Helen agita son paquet de gâteaux en hauteur, enfin, est-ce que tu as faim ? J'ai des... *nouvelle agitation du paquet*, je ne sais pas si tu aimes...

Elle était ridicule. Elle devait maintenant être rouge de honte.
Tu voudrais des gâteaux ?" dit-elle dans un dernier souffle de désespoir.



À vous les filles @Aster Fowler, @Susan Andrews, @Kara Cruz, j'espère que ça vous convient

Au détour d'un couloir, la brunette profita de la conversations des autres Gryffondor pour leur fausser compagnie en prenant le premier couloir qu'elle aperçu. Depuis maintenant le début de la matinée, on lui bassinait la tête avec ses nombreux, trop nombreux d'après certains, devoirs en retard. Bon. Peut-être que l'inexistence de son organisation avait fini d'en exaspérer plus d'un. Ou alors était-ce son attitude totalement calme comme si tout était sous contrôle qui les désespérait? En tout cas, le fait était qu'un groupe de Gryffondor avait tenté de l'emmener étudier à la bibliothèque. Mais il y avait tellement de choses amusantes à faire, et à Laplace elle devrait passer son temps assise sur une de ses chaises sur lesquelles ses pieds n'atteignaient même pas le sol, entourée par des piles de livres et de parchemins? Oh non, ça lui rappellerait presque son père tiens!

-Dites donc mademoiselle, vous comptez prendre racine ici?

La brunette tourna vivement la tête vers l'origine de la voix qui venait de la sortir de ses pensées; elle divaguait encore. Nélya fut partagée entre la surprise et l'amusement quand ses yeux rencontrèrent ceux du tableau qui venait de lui adressait la parole.

-Oh j'étais dans mes pensées.

-Figures toi que je l'avais remarqué. Allez, ouste!

Sans plus attendre elle inclina la tête en direction du tableau et laissa l'homme qui y était peint pour se remettre à marcher dans les longs couloirs. Sans s'en apercevoir elle s'était arrêtée, mais c'était en quelque sorte devenu habituel pour la petite sorcière! Après tout, dès qu'elle se laissait allez et s'aventurait dans ses pensées, elle ne faisait plus attention à rien autour d'elle et finissait par se planter là, comme hypnotiser.

La brunette soupira d'aise en étirant ses bras au dessus de sa tête . Mais qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant? Les Gryffondors qui voulaient tant la clouer à une chaise pour qu'elle étudie risquaient bien de se rendre compte de sa disparition. Et là, elle en entendrait parler, beaucoup et longtemps!
Mais alors qu'elle laissait retomber ses bras le longs de son corps, elle remarqua, là, adossait à un de ces immenses murs de pierres du château, une fille. Nélya la détailla des yeux avec curiosité, comme elle regardait tout le monde. Cette fille penchée sur ce qui, de loin ressemblait à une feuille, l'intriguait. Elle avait bien envie de voir ce qu'elle regardait comme ça.

D'un pas plus rapide elle se rapprocha, prête à l'aborder, prenant garde à ne pas piétiner sa robe de sorcier qui la ferait tomber une fois de plus. Et alors qu'elle n'était plus qu'à une dizaine de pas de cette fille, elle se tourna vers elle et s'approcha soudainement en lui proposant maladroitement un sachet.

-Excuse-moi ? Tu voudrais euhh... enfin, est-ce que tu as faim ? J'ai des..., je ne sais pas si tu aimes... Tu voudrais des gâteaux?

Les yeux de Nélya furent irrémédiablement attirés par le paquet qu'agitait cette fille devant elle, n'écoutant plus qu'à peine ses propos. Elle suivit des yeux les mouvements du paquet et en une grande enjambée, qui ressemblait presque à un saut, plongea ses deux mains sur le paquet, le tête baissée dessus pour se servir. Elle s'en éloigna ensuite d'un pas, un gâteau dans la bouche, relevant les yeux vers la sorcière qui tenait le paquet.

Helen était restée bouche-bée devant ce qu'il venait de se passer.
Sans même un mot, la sorcière qui semblait un peu plus vielle qu'elle s'était emparée d'un gâteau et le croquait à présent à pleine dents.
Quelle impolitesse, fut la première pensée de la fillette. Mais elle ne pouvait pas se plaindre : son but était de se débarrasser du contenu de son sachet et il y avait maintenant un gâteau de moins.
Elle observa la Gryffondor qui la regardait elle aussi, des miettes plein les doigts. Elle avait l'air d'aimer.
Helen essaya de déchiffrer son regard. Est-ce qu'elle en voulait un autre ? Ou est-ce qu'elle se demandait pourquoi elle lui avait offert ces gâteries ? Peut-être voulait-elle simplement la remercier par ce regard. Elle ne savait pas.
Pourquoi ne parlait-elle pas ? Elle devait sûrement regretter d'avoir avalé ces gâteaux trop vite, ils pouvaient être empoisonnés après tout!

Helen reprit une nouvelle fois la parole :

"Tu aimes ? C'est ma mère qui les a fait, s'empressa-t-elle de la rassurer. Elle veut que je les distribue à d'autres élèves."

Helen pensa à lui offrir tout le paquet. Elle serait contente et puis elle pourrait le partager avec ses camarades de dortoir.
Enfin, si elle sait parler...

Mais ça n'avait pourtant pas été si compliqué, cette fille avait accepté alors pourquoi pas les autres ? Ça pourrait même devenir amusant, maintenant qu'elle était soulagée. Si tous se précipitaient dans le paquet comme la brunette qui était devant elle l'avait fait, il serait vite finit et elle pourrait devenir amie avec d'autres élèves, comme l'avait dit sa mère.

Elle se sentait ridicule maintenant, pourquoi avait-elle tant hésité, elle avait simplement réussi à perdre du temps...

Elle esquissa un sourire à la belle Gryffondor qui se tenait devant elle.
Peut-être les deux filles pouvaient bien sentendre. Helen repensait à sa mère et elle voulut alors, comme elle lui avait écrit, faire connaissance.

"Comment tu t'appelles ?"

C'était fou à dire, mais Helen lui était vraiment reconnaissante d'avoir mangé ses gâteaux. Elle aurait été découragée si elle s'était pris un premier déclinement.
En tout cas, c'est comme cela qu'elle aurait réagi si une inconnue lui avait proposé quelque chose à manger...

Elle ne savait pas si cette fille était inconsciente, affamée ou simplement gentille mais ce qui était sûr, c'est qu'elle l'avait délesté d'un poids et qu'à présent, la tâche allait être beaucoup moins difficile.

@Nélya Marks, @Susan Andrews, @Kara Cruz, @Aster Fowler

A peine la sorcière releva-t-elle les yeux pour voir le visage de cette fille qu'elle rencontra le regard déconcerté qu'elle lui lançait. Elle lui avait bien proposer des gâteaux non? Alors pourquoi la regarder comme ça? Qu'avait-elle bien pu faire de bizarre pour être la cible d'un regard si abasourdi?

J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas?

Nélya avala sa première bouchée, et aussitôt ses pensées passèrent à un tout autre sujet que la réaction de la sorcière.

Wouah! Mais c'est super bon! Même si tout les gâteaux sont bon, celui-là est… Wouah!

La brunette termina d'avaler goulument le gâteau qui lui laissait des miettes à chaque croc qu'elle y faisait. Une fois qu'elle l'eut finit, elle passa sa langue sur ses lèvres en analysant ses doigts, déterminée à n'en laisser aucune miette. Dès qu'elle eut finit son inspection, elle releva la tête vers la jeune fille, chose qu'elle était bien obligée de faire en compensation de sa petite taille pour pouvoir entretenir un contact visuel avec autrui. Ah, entre-temps, l'autre fille avait perdu cet air d'étonnement pour lui adresser la parole.

-Tu aimes ? C'est ma mère qui les a fait. Elle veut que je les distribue à d'autres élèves.

-C'est ta mère qui les a fait? Ils sont vraiment trop bon! C'est la première fois qu'j'en mange des fais maison!

Alors c'était pour ça, que le goût était si différent de ceux qu'elle avait mangé jusqu'ici! Enfin les gâteaux qu'elle avait pu manger à Poudlard n'était pas industriels comme ceux qu'elle mangeait avant, avec ses parents, mais elle ne savait pas que le fait main pouvait avoir un rendu comme ça. Il faudrait vraiment qu'elle en fasse goûter à ses parents!

Nélya hocha la tête, comme si elle s'était mise d'accord avec elle-même, en oubliant quasiment l'environnement autour d'elle ainsi que la sorcière. Il faudrait peut-être qu'elle fasse plus attention à ce qu'il l'entoure … Sur cette pensée elle se reconcentra sur la fille face à elle et passa ses mains dans son dos qu'elle lia l'une à l'autre , une pose qu'elle adoptait bien souvent , tandis que sa vis à vis se mit finalement à lui sourire. C'était bon signe non? Alors de bon cœur elle répondit aussitôt à ce sourire par un de ses grand sourire qui lui barrait le visage, dévoilant sa dentition, qui forte heureusement ne transportait aucun reste de nourriture.

-Comment tu t'appelles ? Lui demanda alors la jeune fille à qui Nélya faisait face.

-Moi c'est Nélya, Nélya Marks! Et toi tu t'appelles comment? Et je peux en reprendre alors? Des gâteaux?

En posant sa question, la brunette s'était légèrement penchée en avant jetant au passage un regard brillant d'envie au paquet de gâteau. Soudain elle se posa une question: en avait-elle d'autre? Peut-être que sa mère avait envoyé plusieurs petits paquets comme celui-ci, auquel cas elle pourrait en demander quelques-uns pour en faire également profiter ses parents!

Helen sentait que la brune en face d'elle était vraiment sincère lorsqu'elle lui dit que les gâteaux étaient bons.
Mais comment était-ce possible qu'elle n'ai jamais goûté de faits-maison ? Ne cuisinait-elle jamais ?
Elle repensa à toutes ces après-midi qu'elle passait devant les fourneaux avec sa mère. Doser les ingrédients au gramme près, fouetter le mélange jusqu'avoir mal au poignet, goûter la pâte crue, bien étaler, surveiller la cuisson et enfin se sentir fière quand on mange ce qu'on vient de préparer.
Tout ça lui manquait énormément... Pourquoi n'y avait-il pas de cours de cuisine ou de pâtisseries à Poudlard ? On pourrait apprendre les méthodes des elfes de maisons, voir les techniques, et même proposer de nouvelles recettes. Ce serait tellement bien... Et si quand elle rentrerait chez elle, elle avait tout oublié et qu'elle ne savait plus rien faire ? Une vague d'inquiétude traversa la jeune fille et elle se mit à en vouloir à son école de la priver de cuisiner... C'était la seule chose dans laquelle elle se débrouillait à peu près et dans laquelle elle était félicitée et pouvait se sentir fière. Mais ici, elle ne pouvait monter à personne qu'elle savait faire des choses délicieuses.

Elle sortit de ses pensées à la réponse de la brune qui s'appelait donc Nélya. Elle en reveut ? Les gâteaux sont donc bons à ce point ? Il faudrait peut-être qu'elle les goûte elle-même, pensa-t-elle.
Helen fut heureuse de tant d'enthousiasme de la part de la Gryffondor, elle qui avait imaginé de nombreuses autres situations qui se passaient bien moins bien qu'à présent.
Elle garda son sourire et lui répondit :

"Moi je suis Helen ! Et si tu en reveux, pas de problème, j'ai encore tout le paquet, dit-elle en lui tendant un nouveau petit sachet.

Helen se sentait mieux aux côtés de cette fille, comme si toute son hésitation, sa timidité, son angoisse avait disparu. Un petit sentiment de fierté monta même en elle en voyant sa camarade si ravie.

Tu veux m'accompagner pour en distribuer aux autres ? A part si tu comptes tous les manger ?" Demanda-t-elle avec un petit rire moqueur.

Oui, elle se sentait bien et se sentait prête à affronter les autres élèves et accomplir ce que sa mère lui avait demandé. En fin de compte, elle avait eu raison.

Elle s’était perdue… Encore… Cette manie devenait franchement agaçante. Elle ne savait même plus d’où elle était venue. Ni où se trouvait la salle commune de Gryffondor d'ailleurs. L’orientation lui faisait plus que défaut dans ce château sombre et humide et sa propre incapacité la faisait bouillir de rage. "Parfait, maintenant il va falloir que je demande de l’aide à quelqu’un !"

Le couloir était presque désert à l’exception de deux filles adossées à un mur. La première, arborant un carré brun terne, ouvrait des yeux grands comme des soucoupes, stupéfaite, tandis que l’autre mordait avidement dans un biscuit. Demander de l’aide n’était pas son point fort mais au moins ces deux là ne l’intimidaient pas. "Elles doivent être en première année comme moi… Allez Aster elles ne vont pas te mordre !" réfléchit-elle. La fillette marcha d’un pas leste vers les filles. Elles étaient en pleine conversation.

- Moi je suis Helen ! Et si tu en reveux, pas de problème, j'ai encore tout le paquet. Tu veux m'accompagner pour en distribuer aux autres ? A part si tu comptes tous les manger ? demanda la première.

- Distribuer quoi ? coupa Aster.

Il n’était pas dans ses habitudes d’interrompre quelqu’un mais la fillette était fatiguée et irritée : elle s’excuserait plus tard. Elle jeta un coup d’œil au paquet que tenait celle qui s’appelait Helen. La boite, toute simple, abritait de nombreux biscuits ronds qui firent saliver la jeune fille. Tant pis, elle retournerait à son dortoir un peu plus tard.

- C’est toi qui les as fait ? Je peux en piocher un ?

Nélya gardait encore le goût si doux de ces gâteaux en bouche, passant sa langue sur ses dents, à la recherche de quelques morceaux qui pourraient bien s'être coincés entre ses quenottes. Mais même si ses deux yeux continuaient à regarder sa vis-à-vis en attente d'une réponse à la suite de sa question, la brunette ne pouvait s'empêcher de totalement penser à ses gâteaux. Il faudrait vraiment que ses parents en goûtent! Peut-être qu'à présent ils auraient le temps de se pencher sur la pâtisserie… Peut-être même que quand elle reviendrait il lui ferait une surprise avec des gâteaux faits maison!
On pensera aux gâteaux après… Ecoute la, Nélya!


- Moi je suis Helen ! Et si tu en reveux, pas de problème, j'ai encore tout le paquet. Tu veux m'accompagner pour en distribuer aux autres ? A part si tu comptes tous les manger ?

Ses yeux s'illuminèrent comme des décorations de noël, et s'ouvrirent grands, elle pourrait vraiment en manger encore? Mais avant même qu'elle n'avance sa préférence pour la deuxième possibilité à Helen, une voix féminine prit la parole avant qu'elle ne puisse le faire.

- Distribuer quoi ?

La sorcière se retourna dès l'entente de cette nouvelle voix, surprise et aillant totalement oubliée le fait qu'elles se trouvaient dans un couloir depuis tout ce temps. Nélya, comme d'habitude passa son regard de haut en bas de la nouvelle venue, de ses cheveux blonds, au bout de ses chaussures.

- C’est toi qui les as fait ? Je peux en piocher un ?

Nélya se tourna à nouveau vers Helen, on s'adressait à elle après tout, elle n'avait pas à répondre à sa place. Même si, elle devait l'avouer, elle aussi avait encore envie d'en prendre un! La brunette se tourna à nouveau pour pouvoir regarder la jeune fille blonde, elle portait les couleurs de Gryffondor mais elle ne l'avait jamais vu, même si après tout ce n'était pas vraiment étonnant.

Helen était fière que les gâteaux aient autant de succès auprès de Nélya.
Quand les yeux de celle-ci s'illuminèrent à son accord d'en reprendre un, Helen prit un nouveau petit sachet pour lui tendre mais elle fut interrompue par une autre jeune fille.
"Distribuer quoi ?
C’est toi qui les as fait ? Je peux en piocher un ?"
D'où venait elle comme ça ? Helen ne l'avait pas vu arriver.
Elle l'observa un moment, c'était une Gryffondor elle aussi, à ce que témoignait sa tenue. Helen perçu en elle un petit air impérieux, elle lui faisait penser à une barbie, les poupées avec lesquelles elle s'amusait, plus jeune. Elle avait une chevelure blonde impeccable, une posture droite et fière. Parfaite. Trop parfaite. Elle ne lui inspirait rien de bon.
Mais elle devait distribuer le contenu de son paquet. Et cette fille voulait elle aussi un gâteau. Alors, tout allait bien, se persuada-t-elle.
Elle n'aurait jamais cru qu'une éleve lui en demanderait, sans même qu'elle eut a lui proposet !  Encore une fois, elle se trouva ridicule d'avoir attendu aussi longtemps avant d'agir, tout le monde était intéressé par son paquet - que deux personnes - lui rappela une petite voix dans sa tête, la même qui l'avait retenu d'aborder quelqu'un un peu plus tôt, celle qui fit remonter chez elle une nouvelle vague d'angoisse et d'incertitude.

Helen avait toujours le sachet qu'elle s'apprêtait à donner à Nélya dans la main. Elle voulut le tendre à la nouvelle arrivée pour répondre à sa demande mais elle croisa le regard plein d'envie de Nélya. Peut-être que celle-ci le prendrait mal si elle donnait un gâteau à cette fille. Peut-être qu'elle voulait vraiment tous les manger, pensa-t-elle. Et si elle lui en veut de ne pas l'avoir fait passer en premier ?

Helen reporta son regard sur celui, interrogateur de la jolie blonde. Puis à nouveau sur celui de Nélya.
Que faire ?
Elle n'avait ni envie d'en vexer une, ni de rejeter l'autre.

En fait, cette deuxième fille n'avait pas été très polie, se rappela-t-elle, elle pourrait donc très bien lui refuser sans s'en vouloir  ou avoir de remords.
Elle pourrait tranquillement continuer son chemin aux côtés de Nélya, qui, elle, était très sympathique.
Mais sa mère ne voudrait pas cela. Elle n'aurait jamais agit comme cela elle.

Que faire ?

Helen ne savait faire un choix. Elle ne pouvait pas. Elle ne voulait blesser personne.
"Il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse ni de sagesse sans générosité", les mots de sa mère lui revinrent. Sa mère était décidément la réponse à tout.

Elle émergea en se rendant compte qu'elle était restée immobile à réfléchir pendant un certain temps. Combien de temps ? Elle ne saurait dire. Elle espérait simplement que les deux filles ne l'ai pas remarqué.

Dans la précipitation, elle dit quelques mots à l'adresse de gryffonne deuxième arrivée.

"Euh, non, c'est ma mère et oui, vas-y, c'est fait pour ça", elle lui tendit le paquet pour qu'elle puisse en choisir un et offrit le petit sachet qu'elle tenait encore dans les mains à Nélya en tachant soigneusement d'éviter son regard.

Elle espérait que tout allait bien, que tout se passait seulement dans sa tête, comme d'habitude, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être angoissée.

Pour une distribution de gâteaux...

@Aster Fowler, @Nélya Marks, @Susan Andrews, @Kara Cruz

Nélya se tenait droite à côté de Helen qui s'était raidi après l'intervention de la blonde. Malgré son manque de connaissance au niveau de la lecture des émotions, Nélya pouvait voir sur le visage de la Serdaigle que celle-ci était profondément plongée dans ses pensées. Mais pourquoi? La brunette observa un moment le visage concentré de la jeune sorcière au carré noir, pour ensuite tourner les yeux vers la blonde qui s'était approchée d'elles.
Nélya avait adoré les gâteaux, et Helen en avait eu l'air si fière et heureuse! Ah, mais c'était peut-être ça? Elle avait peur que la blonde n'apprécie pas les gâteaux? Mais comment ne pas les aimer?

Après un petit moment passé dans le silence, Helen finit par répondre, attirant à nouveaux les deux orbes vertes de la Gryffondor.

-Euh, non, c'est ma mère et oui, vas-y, c'est fait pour ça.

Suite à ses paroles elles leur donna à toutes deux un paquet de gâteaux. Le sourire de Nélya s'agrandit de plus belle, dévoilant ses dents dans un sourire bien représentatif de sa grande joie à recevoir les petits gâteaux faits maison.
Elle releva les yeux vers Helen pour la remercier alors que celle ci regardait ailleurs.

-Merci! J'en enverrai à mes parents, ils vont être trop content!

Aussitôt qu'elle eut finit sa phrase, elle fit volte face pour poser son regard sur la blonde et lui offrit un de ses sourire enjoué qui était si familier à la bouille de la brune.

-Salut! Maintenant je peux te parler, moi c'est Nélya Marks! J'suis aussi à Gryffondor! Et toi comment tu t'appelles?

L'excitation dont faisait preuve la sorcière pouvait paraître étrange, c'est vrai, mais la brunette était si heureuse de pouvoir faire de nouvelle rencontre, de pouvoir parler avec des personnes de son âge, d'avoir des conversations! Elle lui semblait loin, l'époque où elle passait ses après-midi seule au parc à attendre la venue d'autres enfants, mais en même temps, si proche...

Les deux filles s'étaient figées au son de sa voix. Raidies. "J'ai fait quelque chose de travers ?" s'étonna la jeune sorcière. Celle qui se nommait Helen la détaillait des pieds à la tête, une moue remplaçant son joli sourire. Quand elle croisa son regard, la jeune fille crut y décerner une lueur de dédain. Sa colère, retombée nette, s'était mue en de la honte et une angoisse sourde : ce cocktail d'émotions lui donnait la nausée...

"Inspire lentement..." Aster repassait la scène dans sa tête, à la recherche du moindre faux pas, du moindre détail qui avait pu fermer à ce point la petite brune. Avait-elle perçu sa peur ? Son désir de ne pas commettre d'erreurs ? Et pourtant des erreurs elle en avait commis... Elle avait déçu, elle avait crié, elle avait pleuré... Elle avait ri aussi... Aster se redressa. "La vie ne peut pas être résumée à nos défaites... Il y a nos joies et nos peines, nos victoires et nos échecs." La jeune fille avait l'impression d'être comme un miroir brisé, irrégulier, chaque éclat dévoilant une vision différente. Et si parfois elle montrait la mauvaise facette d'elle-même, qu'est-ce qui l'empêchait de prouver aux autres que celle-ci ne la représentait pas entièrement ? "Qu'est-ce qui m'empêche de lui faire retrouver le sourire ?"

Lorsqu'elle émergea de sa transe, les deux filles n'avaient pas bougé. Celle qui n'avait pas desserré les lèvres les scrutait, sans gêne aucune. Le silence devenait pesant et ni cette dernière, ni Aster ne semblait pouvoir le rompre. Finalement, ce fut Helen qui prit la parole, trébuchant sur les mots.

- Euh, non, c'est ma mère et oui, vas-y, c'est fait pour ça.

Aster poussa un soupir de soulagement en aparté : la brune semblait avoir puisé dans son calme pour lui répondre mais au moins elle lui avait répondu. "Ça s'arrange, non ?" Lorsque, après avoir donné un paquet à l'autre fille, elle lui en tendit un autre, la jeune fille lui adressa un joli sourire de remerciement et pêcha un biscuit au hasard. Elle avait à peine mordu dans ce dernier que l'autre, après avoir remercié Helen, l'apostropha avec enthousiasme.

- Salut ! Maintenant je peux te parler, moi c'est Nélya Marks ! J'suis aussi à Gryffondor ! Et toi comment tu t'appelles ?

- Je m'appelle Aster. Aster Fowler. Je ne me souviens pas de t'avoir déjà croisée... ajouta-t-elle. Et toi tu es Helen c'est bien ça ?

L’intéressée hocha la tête. La conversation sonnait creuse, murée dans la gêne des filles. Pensive, Aster mordit dans son gâteau, resté jusque-là intact. "Oh mon Dieu... C'est carrément délicieux !" Un air de pur bonheur s'étala sur son visage. Elle en savoura chaque bouchée, laissant le temps à ses papilles d'imprimer ce gout si enivrant.

- C'est super bon ! s'écria la jeune fille. Je peux en reprendre un, s'il te plaît ?

Elle louchait avidement sur le petit paquet, ne se donnant même plus la peine de paraître sure d'elle. Car, si cette façade de glace la protégeait en quelque sorte, sa véritable nature ressortait, spontanément, telle une fleur ouvrant lentement ses pétales dès qu'elle baissait sa garde.