Inscription
Connexion

22 juil. 2020, 16:35
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
Image

MADENN BELL

Mère de Bad
-

DIMANCHE 26 MARS 2045 - Fin de matinée

BRENTWOOD, à 40 km au nord-est de Londres

Assise dans sa cuisine, Madenn relisait une énième fois la lettre reçue de son ex-compagnon Kenneth Eaven, le père moldu de ses enfants. L’angoisse ne la quittait plus depuis qu’elle l’avait reçu deux semaines plus tôt. Détachant sa pince de ses cheveux, elle secoua la tête libérant sa crinière bouclée à la couleur presque noire. Elle laissa tomber sa tête entre ses mains, le regard fixe, ne pouvant détacher son regard de ces trois mots. Menaces de mort. L’homme, avec qui elle n’avait pourtant que très peu de contact, lui avait écrit pour lui livrer ses craintes sur des funestes intimidations qu'il avait reçues de Sierra Bell, la sœur de Madenn. Des craintes fondées, la jeune femme le savait.

Depuis le décès de leur père, Sierra avait confié à Madenn vouloir reprendre le flambeau paternel. Pureté du Sang et haine envers les Moldus étaient désormais ses deux compagnes. Chaque jour, Sierra se plongeait corps et âme dans la création d’une société à l’image des rêves paternels devenus siens. Une vision aux antipodes de celle que portait Madenn sur le monde. Élevées dans un même foyer, leur éducation commune avait pourtant mené à des fruits radicalement différents.

Sierra avait fini par tout découvrir. La relation cachée entre Kenneth et Madenn mais aussi l’existence de leurs deux fils, Bad et Cadell. La lettre que Madenn tenait dans les mains ne laissait aucune place au doute. Sa sœur menaçait explicitement de s’en prendre mortellement à Kenneth. Elle poursuivait sans limite sa mission anti-Moldue. Aucun ultimatum, aucune condition, aucune échappatoire. Madenn savait que Sierra attendait le moment opportun pour frapper sans représailles. Le contexte politique actuel finirait tôt ou tard par lui porter raison et elle n’aurait plus qu’à faire couler le sang. Un sang innocent.

Son visage au-dessus de la lettre, Madenn était démunie. Elle n’avait aucune idée de comment empêcher l’inévitable. Alors que quelques larmes coulèrent sur son visage à l’idée que ses enfants allaient perdre leur père, trois coups résonnèrent contre le bois de la porte d’entrée. Elle aurait juré avoir entendu un petit “pop” les précédents. Quelqu’un venait de transplaner devant sa maison, elle en était certaine.

D’un revers de manche, elle s’essuya les joues avant de se diriger vers la porte où on l’attendait. En chemin, elle regarda son visage rougi dans le miroir et arrangea rapidement ses cheveux. Elle était à quelques mètres de la porte quand de nouveaux coups retentirent.

« C’est bon, j’arrive ! », lâcha-t-elle d’un ton sec.

L’inconnu devant chez elle ne semblait pas des plus patients. La main sur la poignée, Madenn finit par ouvrir la porte dans un long grincement. Il faudra que je pense à huiler les gonds, pensa-t-elle. La silhouette de River Grims apparut alors dans l’embrasure. C’était un homme blond d’une quarantaine d’années à la barbe mal rasée et doté d’un physique grand et longiligne. Sa chemise verte trouée au col était sortie d’un côté de son pantalon et lui donnait une allure négligée comme à son habitude. Madenn était étonnée que son collègue et ami se présente chez elle à l’improviste. Ce n’était pas dans ses habitudes. River n’attendit pas l’invitation à entrer et s’engouffra dans la petite maison de banlieue. La jeune femme voyait clairement que quelque chose d’important le tracassait. Lui indiquant une chaise d’un geste de la main, elle s’enquit de lui en demander la raison :

« Qu’est-ce qui se passe River ? On dirait qu’un truc grave vient d’arriver. »

L’homme ignora le siège. Il fixait le sol, faisant les cent pas, incapable de rester en place. D'un naturel bavard, il n'allait pas être compliqué de lui extraire les vers du nez.

« Raah … J’étais sûr que tu n’étais pas au courant ! »

Au courant de quoi ?, se questionna Madenn intérieurement. Elle qui habituellement essayait de tout savoir et de se tenir informée pour ne pas être prise au dépourvue, sentit qu’elle avait manqué une information cruciale. River, sur les nerfs, enchaîna :

« C’est sur toutes les chaînes de télévision moldues. Le ministère de la Magie est en feu ! »
Dernière modification par Bad Eaven le 26 déc. 2021, 00:11, modifié 1 fois.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation

23 août 2020, 01:58
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
« Quoi ?! Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est un incendie criminel ? »

River ne tarda pas à apporter des précisions tout continuant à faire des aller-retours devant la jeune femme qui, elle, s’était assise.

« Il n’y a rien d’officiel pour le moment, mais il paraîtrait qu’il aurait été causé par des sortilèges de Feudeymon ... »

Madenn était sous le choc. S’attaquer à une structure emblématique telle que celle-ci lui était jusqu’alors inimaginable. Même si depuis la prise de pouvoir du Conseil des sorciers, aucune activité politique ne se déroulait dans le bâtiment, elle ressentit un petit pincement au cœur. Une part de l’histoire s’envolait en fumée.

« – Tu sais s’il y a eu des victimes ?, s’inquiéta la jeune femme en grattant nerveusement le côté droit de sa chaise.

J’ai entendu dire qu'ils ont découvert déjà plus de cent dix morts … »

Madenn réfléchissait à toute vitesse aux causes mais surtout aux conséquences de cet incendie. Sans compter le massacre moldu, cet acte aurait nécessairement des répercussions politiques à différentes échelles. Penser à ces hommes et ces femmes morts d’une façon aussi horrible rappela à la jeune femme les menaces proférées par sa sœur à l’encontre de Kenneth. Les deux événements se mêlaient l’un à l’autre jusqu’à se mélanger dans ses pensées. Mais parfois, c’est dans le flou que naît l’évidence.

Une pensée soudaine. Plus Madenn s’y attachait, plus cette pensée mutait en une véritable idée. Comme des milliers d’araignées tissant leurs toiles, l’idée, à son tour, se développait. Chaque élément, étape et composante prenait forme et trouvait sa place dans ce schéma psychologique. Elle avait un plan. Un plan fou, certes, mais qui lui semblait si évident. Madenn ne pouvait s’arrêter de réfléchir et tout se faisait si naturellement qu’elle prenait presque plaisir à régler chaque détail, à corriger chaque défaut pour en faire le plan parfait. Une utopie évidente mais elle devait s’en approcher du mieux qu’elle le pouvait. Madenn savait que son scénario avait des failles et pourtant elle n’avait d’autres moyens que de s’y lancer à corps perdu. C’était fatalement l’unique issue pour que Kenneth échappe à un destin funeste.

Puis Madenn ramena son attention sur le présent, laissant ses pensées de côté. Son hôte ne semblait pas avoir remarqué le regard vide de la jeune femme, marqueur évident de son absence mentale temporaire. Elle n’avait plus une minute à perdre pour mettre en place son stratagème. River devait partir, et en vitesse. Madenn se leva brusquement. L’homme, surpris, s’interrompit dans ses allers-retours perpétuels. Sur le coup, la jeune femme ne trouva pas de prétexte pertinent pour lui faire quitter la maison et se contenta de ces mots.

« Il faut que j’aille régler un truc. »

Elle prit la pince accrochée à la poche avant de son jean gris pour attacher ses cheveux. Elle était prête et pressée. River Grims dut comprendre qu’il n’était plus le bienvenu car il se dirigea de lui-même vers la sortie. Madenn l’accompagna récupérant au passage sa baguette posée sur la table, son blouson et son sac au porte-manteaux. Ouvrant la porte à son collègue, elle libéra le passage pour qu’il puisse quitter la maison.

« Merci d’être passé, River. Je passerai te voir dans la semaine. »

L’homme commença à répondre mais déjà Madenn lui avait fermé la porte au nez. Elle avait des choses à faire et ça ne pouvait pas attendre. Quelques secondes plus tard et après un transplanage réussi, c’est elle qui frappait à une porte. Au deuxième étage d’une résidence de Briswick en Irlande, elle attendait qu’on lui ouvre. De l'autre côté, Madenn entendit des bruits de pas que, malgré les années, elle reconnaissait.

Kenneth ouvrit la porte et resta figé quelques secondes face au visage de son ex-compagne. L’homme finit par réagir.

« Qu’est-ce que tu fais là, Madenn ? »

Sa question montrait l’étonnement même s’il devait se douter que cela avait un lien avec la lettre qu’il avait envoyé. La jeune femme avait juste envie de lui dire de préparer ses affaires sans poser de question mais elle savait qu’il ne bougerait pas sans explication. Alors, Madenn pointa du doigt l’intérieur du duplex où Kenneth vivait désormais seul et lui répondit en haussant les sourcils :

« Je peux entrer ? »
Dernière modification par Bad Eaven le 11 juil. 2022, 17:22, modifié 1 fois.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation

07 oct. 2020, 22:56
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
Madenn resta plusieurs dizaines de minutes face à Kenneth. Elle lui avait exposé en détail son plan tandis que son ex-compagnon fronçait les sourcils, l’interrompant parfois pour davantage d’explications.

Madenn allait utiliser l’incendie dans le quartier du ministère de la Magie pour feindre le décès de Kenneth aux yeux de sa sœur. Une aubaine morbide. Voilà ce que c’était. Cet oxymore résumait à merveille ce que la jeune femme s'apprêtait à faire. Donner un sens aux vies sacrifiées ou déshonorer leur mémoire. Son éthique ne savait plus où se placer. Madenn ne devait pas s’accrocher à la moralité de son plan mais se concentrer sur les détails techniques. Elle n’avait pas le droit d’hésiter si elle voulait que tout fonctionne. Douter, c'était renoncer. Là, il fallait foncer, faire preuve d’une témérité sans limite.

En ce début d’après-midi, la jeune femme était désormais seule dans le salon de Kenneth. Ce dernier étant occupé à prendre le nécessaire pour survivre seul pendant une durée encore indéterminée. Un long moment à priori. Madenn en profita pour suivre, en direct à la télévision, les dernières informations sur l’incendie dévastateur. Le journaliste répétait inlassablement les mêmes informations. Seuls les chiffres changeaient.

‘Incendie de Westminster : 136 morts. Les autorités poursuivent les recherches de survivants’

Le compteur de décès affiché sur le bandeau qui défilait à l’écran annonçait un bilan qui n’en finissait plus d’augmenter. Madenn pensait aux familles des victimes et à la douleur qu’elles devaient ressentir lorsqu’on leur annonçait la nouvelle. Une douleur qu’elle voulait à tout prix éviter à ses enfants. Et pourtant, elle ne pouvait pas leur dévoiler son plan. Personne en dehors de Kenneth et elle ne devait être au courant. Madenn savait que, contrairement à la plupart des choses, moins un secret disposait de gardiens mieux il était gardé. Et celui-ci ne devait pas être découvert sous peine d’entraîner la mort d’un homme. Ne rien dire à Cadell et Bad était la partie la plus difficile et la plus faillible de son plan. Les garçons finiraient d’une manière ou d’une autre par l’apprendre mais Madenn ne pourrait pas aller à l’encontre de l’opinion publique tant que sa sœur n’aurait pas abandonné ses projets assassins ou n'aurait pas été mis hors d'état de nuire.

Un bruit venant de l’étage supérieur fit sortir la femme de sa rêverie. Kenneth et elle ne devait pas traîner pour que son plan se déroule sans accroc. Son ex-mari prenait du temps à préparer ses affaires mais ne connaissant pas la durée de son exil, Madenn comprenait qu'il ait de nombreuses choses à régler avant son départ. L'homme avait facilement accepté le plan de la sorcière. Il lui avait admis être très inquiet des menaces de Sierra. Madenn savait qu'il avait raison de les prendre aux sérieux. Sa sœur ne s'arrêterait devant rien. Ils devaient réagir rapidement. D’une voix assez forte pour que Kenneth l’entende, elle finit par prendre des nouvelles de l'avancée des préparatifs :

« Il va falloir qu’on y aille ! Tu penses en avoir pour longtemps ? »

Une voix essoufflée lui fit parvenir une réponse qui annonçait une dizaine de minutes. L’homme semblait faire de son mieux pour ne pas perdre de temps. Dix minutes. Un timing parfait pour mettre au point l’une des pièces de son plan. D’un coup de baguette, Madenn fit sortir de son sac, enveloppe, encrier, plume et parchemin qui se déposèrent par magie devant elle. Elle entreprit de rédiger une lettre à l’intention de la directrice de Poudlard. D’une main tremblante à cause des mensonges qui en sortaient, Madenn finit par déposer sa signature au bas du parchemin. L’objectif de la missive était d’empêcher que Bad n’apprenne la fictive mais terrible nouvelle. Cela ne suffirait sûrement pas mais c’était un rempart supplémentaire. Malgré l’inquiétude omniprésente qu’elle ressentait, Madenn ne renonça pas et plia la lettre qu’elle glissa dans l’enveloppe.

Au même instant, Kenneth descendit les escaliers avec deux gros sacs au bout des bras. Son arrivée surpris la femme qui renversa l'encrier sur la table dont le contenu se renversa en grande partie. Ne s'y attardant pas, elle répara sa maladresse d'un coup de baguette puis leva la tête vers son ex-mari. D’un ton inquiet mais convaincant, celui-ci fixa Madenn droit dans les yeux.

« – Je suis prêt.

Ne traînons pas alors, lui répondit la jeune femme en hochant la tête. Il me reste encore quelques points à régler. Donne-moi la main. »

Alors que Kenneth s'approchait, la brune rangea promptement ses affaires dans son sac à l'aide d'un sortilège de Failamalle. Sans perdre davantage de temps, elle recula sa chaise et se leva. La jeune femme scruta le duplex ne sachant pas si elle y reviendrait un jour. Au moment où leur doigts se croisèrent, Madenn ressentit un frisson puis une étrange chaleur lui parcourir le corps. Des souvenirs lointains d’un bonheur oublié lui revenaient en mémoire. Chassant ces pensées, ils transplanèrent.
Dernière modification par Bad Eaven le 11 juil. 2022, 13:56, modifié 1 fois.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation

06 déc. 2020, 01:58
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
DIMANCHE 26 MARS 2045 - Milieu d’après-midi
QUELQUE PART EN ANGLETERRE

La ruelle était vide. Et pourtant Madenn tourna la tête de gauche à droite à plusieurs reprises, scrutant avec une attention exagérée la présence du moindre passant. Une fois certaine que le champ était libre, elle prit la main de Kenneth et traversa la route pour se retrouver sur le trottoir opposé. Elle tira l’homme, qui portait ses deux gros sacs sur les épaules, dans l’ombre entre deux grands bâtiments. Le passage sinueux était difficile d’accès tant les poubelles renversées qui jonchaient le sol ne laissaient que peu de place pour circuler. L’homme avait une pleine confiance en Madenn mais sa curiosité ne put le faire taire plus longtemps.

« C’est là que je vais me cacher ? Dans une décharge à ciel ouvert ? »

Son ton relevait un mélange d’ironie et d’inquiétude. Ça ne peut pas être ici, se disait-il en cherchant à soulager son malaise. Kenneth espérait du plus profond de son être que quelque chose apparaisse miraculeusement au bout de cet étroit corridor crasseux. C’était une sorcière. La magie, c’était sa spécialité.

Mais Madenn ne répondit rien. Cela eut le don de conforter son ex-mari dans ses craintes. La jeune femme continua d’avancer dans la ruelle de quelques mètres avant de revenir légèrement sur ses pas. Les sourcils froncés, elle déplaçait les poubelles d’un coup de pied ou soulevait les couvercles avec la manche de son pull. Elle cherchait quelque chose à coup sûr. Mais quoi ?

Soudainement, le visage de la brune se détendit. Elle déblaya un espace à l'aide de sa chaussure et Kenneth, intrigué, s’approcha. Une plaque d’égout d’environ soixante centimètres de diamètre se tenait sous le regard de l’homme. Madenn prit enfin la parole.

« C’est là-dessous que tu vas rester. Mais ne t’inquiète pas, c’est différent de ce qu’on pourrait imaginer. Enfin pour un Moldu. »

Madenn s’agenouilla et fit glisser l’extrémité de sa baguette le long des rainures de la plaque. Elle semblait tracer un motif particulier comme s’il était la clé permettant de libérer cette étrange porte d’entrée. Le disque de métal finit par se diviser en une vingtaine de lamelles qui se glissèrent les unes en dessous les autres libérant ainsi un étroit tunnel vertical. Madenn tendit la main vers la bandoulière de l’un des sacs de Kenneth lui signifiant de les lui donner. L’homme lui répondit par un geste négatif de la tête qu’il était capable de le faire lui-même. Il prit ses bagages l’un après l’autre et les laissa tomber par l’ouverture. Un bruit sourd résonna quelques mètres plus bas. La femme désigna le passage du menton et s’adressa alors à son ex-mari par la parole.

« Vas-y. Passe le premier. »

Madenn reprit son air inquiet et scruta la rue. Elle avait entendu un bruit et cela ne lui plaisait guère. Ils ne devaient pas traîner s’ils ne souhaitaient pas être découverts. Kenneth entamait la descente dans l’étroit tunnel à l’aide de barreaux de métal fixées à la roche qui faisaient office d’échelle. Madenn n’attendit pas son reste et le suivit rapidement manquant à plusieurs reprises de lui écraser les doigts. Lorsque l’homme n’eut plus que échelons à descendre, il sauta en arrière à côté de ses sacs qu’il déplaça du pied pour laisser la place à Madenn de le rejoindre.

Le contraste entre l’ombre de la ruelle sale et la luminosité qui régnait ici fit plisser les yeux de Kenneth. Deux grandes fenêtres étaient placardées sur des murs perpendiculaires. Une vue créée par la magie permettait de contempler des champs de tournesols à perte de vue d’un côté et un ruisseau de l’autre. L’homme se serait cru dans une maison de campagne s’il n’avait pas eut à descendre lui-même ici par une plaque d'égout.

Les yeux de l’homme finirent par s'habituer à l’étrange clarté qui inondait le lieu. Il put alors s’attarder sur les détails. C’était une pièce unique mais spacieuse en forme de L. D’un côté, une cuisine occupait l’un des murs gris, une couleur uniforme à l’ensemble du refuge, devant laquelle se trouvait une table pour manger. De l’autre côté, un lit fait au carré au-dessus duquel trônait de nombreux ouvrages sorciers rangés sur une étagère. Enfin, au centre, un salon avec canapé et fauteuil faisait face à une cheminée éteinte devant laquelle était posé un grand tapis rouge foncé.

Madenn laissa à Kenneth le temps de découvrir son nouveau lieu de résidence. Elle espérait qu’il n’ait besoin d’y séjourner que quelques mois mais rien n’était moins sûr. Lorsque l'homme eut fait le tour de l’endroit, elle lui adressa ses dernières consignes.

« C’est un endroit que m’avait bâti quelqu’un à qui je tenais énormément. Une personne qui savait que j’avais besoin d’un refuge quand c’était trop difficile de rester à la maison. Cet pièce, mon sanctuaire, seul lui et moi la connaissions avant aujourd’hui. Ici, rien ne pourra t’arriver mais je t’en supplie, ne sois pas téméraire en tentant d’en sortir. La voix de Madenn tremblait. Elle respira profondément et se ressaisit. Je viendrai t’apporter de quoi manger et t’occuper régulièrement en veillant à ce qu’on ne me voit pas. Elle s’arrêta de nouveau. Je suis désolé pour les enfants … »

Madenn savait que faire croire à sa mort était une chose difficilement acceptable pour Kenneth. Et même s’il avait accepté en sachant que c’était la seule solution, le fait d’imaginer la tristesse et le détresse de ses garçons lui retournait les entrailles. L’homme s’assit sur le fauteuil et croisa ses mains derrière sa tête penchée vers le sol.

« Je ne sais pas si nous avons pris la bonne décision mais je ne vois aucune autre échappatoire. Je crois en la force de Cadell et Bad pour surmonter tout cela. »

Kenneth soupira avant de redresser son visage, plus pâle qu'à l'habitude, vers son ex-femme.

« Merci pour tout ce que tu fais, Madenn. Rassure-toi, je ne prendrai aucun risque. Allez maintenant, file. »

On pouvait lire une profonde tristesse dans les yeux de la jeune femme. Tout ce que Kenneth et les enfants traversaient était sa faute. C’était sa famille qui avait tout détruit et qui continuait encore aujourd’hui. L’homme assis sur le fauteuil l’avait remercié mais elle lui devait tellement d’excuses que tout ce qu’elle ferait ne rachèterait jamais le mal qu’elle avait causé. Madenn n’eut la force que d’adresser un sourire triste avant de remonter l’échelle de barreaux, son sac en bandoulière.

Une fois à la surface et même si son plan se déroulait pour le moment sans accroc, une larme coula sur sa joue. Elle l’essuya d’un revers de manche qui sentait désormais les détritus et secoua la tête. Elle n’avait pas le droit de relâcher la pression maintenant. C’était trop tôt. Il restait de nombreux points à régler.

Se concentrant sur prochaine destination, elle transplana.
Dernière modification par Bad Eaven le 11 juil. 2022, 17:21, modifié 3 fois.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation

20 déc. 2020, 01:24
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
LONDRES, embranchement entre Horse Guards Avenue et Whitehall

Madenn approchait du musée de la Cavalerie de la Garde Royale. Jamais elle n’aurait cru devoir mettre les pieds dans un tel endroit. Pourtant, c’était en ce lieu qu’allait se jouer une étape clé de son plan. Son ex-compagnon devait être inscrit au séminaire qui s’y déroulait sur trois jours et qui se terminait le lendemain. Lorsque Madenn, après lui avoir exposé son plan, avait demandé à Kenneth de trouver une raison à sa supposée présence à Londres, l’homme lui avait répondu avoir une idée. Sans plus d'explications, il avait saisi son ordinateur et s'était mis à pianoter. Après quelques minutes de recherches, l'homme avait tourné son écran face à Madenn en lâchant un ‘Et voilà’ satisfait. Plissant les yeux pour lire une page web faisant l’annonce du séminaire, la mère de Bad était dubitative. Même si Kenneth était présent au musée pendant l’incendie, ce bâtiment bien que proche de ceux ravagés n’avait pas été touché par les flammes du Feudeymon.

« Ça, ce n’est que mon alibi, avait signalé Kenneth en voyant l'air sceptique de la jeune femme. Une bribe de sourire sur les lèvres, il changea d’onglet sur l’ordinateur et pointa une carte de Londres de son index. Regarde. Juste ici. Cet hôtel a brûlé. 'The Parlour at Great Scotland Yard Hotel'. Il fait parti de la zone touchée par l’incendie d’après ce qu'on peut voir à la télé. »

Après un aller-retour visuel entre l’écran de l’ordinateur et celui de la télévision, Madenn acquiesça. Elle pensait aux victimes réelles de l'incendie et éprouva une véritable culpabilité que cette situation soit parfaite pour son plan. Kenneth, professeur d’histoire en préparation d’une thèse, avait trouvé l’alibi idéal pour justifier sa présence sur les lieux du massacre. Il avait toutes les raisons de suivre ce séminaire et de loger dans un hôtel tout proche. Cela dit, l'homme ne s’était pas inscrit au séminaire et si jamais un enquêteur trop zélé le remarquait tout leur plan risquait de tomber à l’eau.

C’était donc pour ajouter le nom de Kenneth Eaven sur le registre du musée que Madenn, le blouson remonté jusqu’au nez, avalait les pavés de la rue à pas rapides. Arrivée face au bâtiment, elle n’y vit aucun garde. L’agitation liée à l’incendie avait sûrement nécessité l’intervention de nombreuses personnes. Une aubaine. Après un dernier coup d’œil, la femme entra par la porte vitrée où, d’une manière très visible, était accroché un panneau à double-sens indiquant ‘Fermé’. Une fois à l’intérieur, le rythme de son cœur s’accéléra. Elle devait être rapide, discrète et efficace. Parcourant rapidement le panneau d’affichage en métal face à elle, la femme tomba sur le mot qu’elle cherchait : secrétariat. Une flèche indiquait de suivre le couloir à sa droite. S’il y avait un registre, c'était là-bas qu’il devait se trouver. Madenn ne tarda pas à suivre la direction indiquée. Elle croisa quelques personnes mais aucune d’entre elles ne fit attention à elle. Habillée d’un jean, de baskets et d’un blouson, elle se fondait parfaitement dans la masse des Moldus. Lorsque finalement elle franchit le dernier couloir menant au secrétariat, une jeune femme, postée derrière son bureau, leva les yeux de son écran d’ordinateur surprise de voir une inconnue ici.

« Je peux vous aider, madame ? »

Au ton morne de sa voix, elle semblait ignorer ce qui se passait dehors. Madenn sauta sur l’occasion et prit le ton le plus inquiet et alerte dont elle était capable.

« – Les flammes de l’incendie approchent ! On m’a chargé de faire évacuer le bâtiment. Allez dépêchez-vous ! »

Un petit mensonge. Rien de plus.

« – Quel incendie ? », s’enquit, surprise, la secrétaire.

« – Les flammes ravagent le quartier de Westminster. Et elles arrivent. Dépêchez-vous, on n'a pas le temps de discuter ! »

Madenn semblait avoir joué son rôle à la perfection car la Moldue ne demanda pas son reste et laissa en plan tout ce qu’elle faisait pour fuir les lieux le plus vite possible. Soulagée, la sorcière respira un grand coup. Elle contourna rapidement le bureau pour passer de l'autre côté et, après avoir vérifié que personne ne pouvait la voir, s’accroupit pour ouvrir tous les tiroirs. Des enveloppes, des paires de ciseaux, quelques factures et une montagne de crayons mais aucune trace d’un quelconque registre. Dépitée, Madenn s’assit quelques secondes sur le siège à roulette face à l’ordinateur. La femme mit un long moment à réaliser que les Moldus n’écrivaient plus rien depuis longtemps. Mais que je suis bête ... Ramenant le clavier devant elle, Madenn saisit la souris. Kenneth lui avait un jour expliqué le fonctionnement d'une telle machine mais c’était il y a plus de dix ans. Et déjà à l’époque, elle n'avait pas tout compris. D'autant plus qu'aujourd'hui, l’interface était différente. Malgré tout, la femme se surprit à réussir à ouvrir différents dossiers en cliquant un peu partout avec sa souris. Une certaine satisfaction pouvait se lire sur son visage mais ce n’était pas l’heure de l'autocongratulation. Elle finit par tomber sur le fichier qu’elle cherchait. ‘Séminaire du 25 au 27 mars 2045 - Blues and Royals, leurs uniformes à travers l’histoire’. Après avoir compris le fonctionnement de la molette de la souris, Madenn aperçut une section où se trouvait la liste de tous les participants. Alors que d’un coup de baguette sur un parchemin l’ajout aurait été fait, la jeune femme mit plusieurs minutes à insérer, par ordre alphabétique, le nom de Kenneth Eaven entre Andrea Dunman et Dustin Endrick. Son méfait accompli, elle cliqua sur la croix pour fermer la fenêtre. Une bouffée d’angoisse l’envahit quand le logiciel lui proposa de sauvegarder les modifications. Un peu plus et toute cette infiltration interdite aurait été un échec. Elle était passée à deux doigts de la catastrophe. Alors que d'un clic, elle validait, des bruits de pas résonnèrent dans le couloir perpendiculaire à l’endroit où se trouvait Madenn.

Une dizaine de secondes plus tard, les inconnus arrivèrent devant le bureau mais ils n'y trouvèrent personne. Sans attendre, la jeune femme avait déjà transplané. Il était l'heure de mettre un point final à son plan qui se déroulait sans accroc. Pour le moment.

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation

14 juil. 2022, 21:36
 Solo++  « Meurs pour ta survie ! »
LONDRES, devant ‘Le Vers à crasse’

Qui aurait cru que son amie Caroline Glight, rédactrice en chef d’un journal politique indépendant, aurait réussi à monter seule une société si florissante en plein cœur de la City, le quartier d'affaires londonien ? Seulement une poignée de personnes dont faisait partie Madenn. Les deux femmes, de la même promotion à Poudlard, avait créé durant cette époque un lien fort et une complicité évidente avant de prendre des chemins séparés lors de leurs études supérieures. Le journalisme pour Caroline, la divination pour Madenn. Malgré la distance, leur amitié était restée intacte avec les années et elles s'étaient toujours évertuées à se soutenir mutuellement dès que besoin. La présence de Caroline à ses côtés avait été indispensable à Madenn lorsqu’elle avait dû laisser Cadell et Bad avec leur père. Une période de désespoir où Caroline avait su trouver les mots, jour après jour, pour éviter que son amie ne sombre définitivement. Sans elle, les chances que Madenn soit là aujourd’hui a tenté de sauver la vie de Kenneth auraient été infimes. Aujourd'hui, encore une fois, la femme avait besoin de Caroline. Cette dernière était une pièce maîtresse de son douloureux plan et la troisième et dernière personne qui serait au courant du subterfuge que Madenn mettait petit à petit au point. La confiance réciproque des deux femmes ne laissait aucun doute sur le fait que le secret serait bien gardé.

La sorcière, qui tentait d'éviter que ses enfants ne deviennent orphelins, resta quelques secondes à se remettre de ses émotions sur ce trottoir souvent emprunté. Du fait du chaos qui régnait dans la capitale aujourd'hui, peu de passants étaient présents pour la remarquer contempler la façade d’une banque d’investissement moldue à l’allure plus que classique dans ce quartier d'affaires. Mis à part les employés, personne ne rentrait dans ce genre d’endroit. Pas de grande vitrine mais deux fenêtres d’atelier dévoilaient des moldus occupés à répondre au téléphone ou à pianoter sur leurs ordinateurs. En observant avec encore plus d’attention, on pouvait même remarquer un espace détente avec ses bancs, ses plantes, sa fontaine à eau et sans oublier son intournable machine à café. L’illusion parfaite, nota mentalement Madenn, encore impressionnée par ce camouflage malgré ses nombreuses visites. Alors, un tour à droite, trois tours à gauche et encore un tour à droite, il me semble. La jeune femme, main posée sur la poignée de métal légèrement rouillée, tentait de refaire la combinaison qui permettait d’accéder à l’endroit. Lorsqu’elle poussa ensuite la porte, Madenn tomba sur ce qu’elle avait pu voir de l’extérieur. Les employés fictifs et créés par un beau sortilège d'illusion magique ne réagirent pas à son arrivée. Comme les marionnettes magiques qu'ils étaient, les personnages persévéraient dans leurs tâches professionnelles factices et perpétuaient leur manège artificiel. Zut, je me suis trompée, grogna intérieurement la sorcière en refermant la porte. C’était l’inverse … Effectuant un tour de poignée vers la gauche, trois vers la droite et un dernier vers la gauche, Madenn poussa à nouveau l’ouverture et le décor qui se présenta à elle n’avait plus rien à voir avec ce que l’on pouvait imaginer. Un immense espace composé d’une unique pièce en demi-cercle était inondé par la lumière d’un toit en verrière jonché à plusieurs mètres de hauteur. À l’intérieur, une quinzaine de personnes couraient, s’interpellaient ou s'affairaient autour de nombreuses tables dont la plupart croulaient sous le poids de journaux ou de parchemins vierges. Des photos animées, des notes de services et même de gros dossiers manquant parfois de perdre quelques feuillets, se baladaient au-dessus des rédacteurs qui les saisissaient en plein vol lorsqu’ils leurs étaient destinés. Sur le mur du fond, un gros ver de la taille d’un enfant rampait perpétuellement en cercle en laissant apparaître des caractères d’imprimerie dans son sillage. Des mots, toujours les mêmes, étaient visibles quelques secondes avant de s’effacer. ‘Le Vers à crasse, journal indépendant’. Une effervescence bouillante régnait aujourd’hui dans les locaux et Madenn en connaissait la cause.

« – Non, pas là, il faut que le lecteur capte l’essence de l’article. Voilà ! Plus large, et ici. Une femme, celle qui semblait diriger tout ce petit monde d’une main de fer, était appuyé d’un poing sur l’immense table de granit qui trônait au centre de la pièce et posait son index libre sur la une à venir. Juste là, regarde ! Tu vois, c’est beaucoup mieux. Et grossis moi ce titre. Il faut que ça claque !

Carry ! Madenn, que personne ne semblait avoir vu arriver, agita la main pour capter l’attention de son amie. CARRY ! »

La femme avait levé la voix pour couvrir le brouhaha ambiant mais apparemment un peu trop fort comme en témoignait le silence qui s’en suivit. Un silence qui prit rapidement fin quand un organe toute aussi puissant lui répondit.

« – MADENN ?! Caroline leva la tête, les yeux écarquillés. Elle était à la fois surprise et heureuse de voir son amie en cet instant. Continuez sans moi. Je veux que ce soit terminé rapidement. On n’a pas de temps à perdre. »

La rédactrice en chef s’approcha de Madenn qui l’attendait devant la porte, les mains dans les poches de son blouson et sa baguette magique glissée à l'intérieur. Après une accolade chaleureuse, la femme qui mettait au point l’ultime rouage de son plan plongea son regard dans celui de Caroline tout en posant ses mains posées sur ses épaules.

« – Carry, j’ai besoin de toi. La gravité du moment se reflétait dans les yeux de Madenn. On peut se parler en privé ?, fit-elle en donnant un coup sec du menton vers les journalistes qui faisaient semblant de reprendre le travail mais laissaient leurs oreilles traîner.

Oui, bien sûr, lui répondit Caroline en faisant volte-face pour se diriger vers le fond de la salle où le gros ver continuait ses boucles perpétuelles. C’est au sujet de l’incendie ?, ajouta-t-elle inquiète.

Je vais t’expliquer. »

Le ton sec et le visage fermé de Madenn inquiétait Caroline qui la voyait rarement de la sorte. Pourtant, la rédactrice sut, pour une fois, être patiente et ne pas bombarder son amie de questions. Tandis que les deux femmes parvenaient enfin au fond de la salle, la créature invertébré interrompit son cycle pour descendre verticalement vers le sol, le longeant quelques instants avant de retourner vers sa place habituelle, formant ainsi un rectangle qui révéla magiquement une ouverture absente quelques secondes plus tôt.

« Tiens, entre, l’invita Caroline en dégageant son corps du passage pour laisser passer Madenn et vérifier d’un regard circulaire que toute son équipe était désormais au travail. Vas-y, installe-toi. »

Madenn n’hésita pas une seconde et s’affala sur le vieux canapé en cuir posé sur le côté de la nouvelle pièce non sans, auparavant, en avoir dégagé les documents et vêtements froissés qui le recouvrait. L’endroit exigu servait officiellement de bureau à Caroline mais il lui arrivait - de plus en plus souvent - d’y rester dormir pour terminer un article urgent ou après une investigation tardive. La femme ne s’excusa pas du bazar qui régnait dans le petit local où l’on trouvait seulement deux chaises encadrant un bureau et le canapé. Elle s’assit sur le coin du meuble pour faire face à son amie et tenta de décrypter ses intentions en croisant les doigts.

« – Dis-moi ce qu’il se passe, Madenn.

Je sais que tu as horreur des mensonges mais j’ai besoin de toi. La femme aux traits de plus en plus fatigués n’y allait pas par quatre chemins. Alors voilà … »

Pendant plusieurs minutes, gérant au mieux ses émotions, Madenn exposa son plan à son amie. Le visage de Caroline passa de l'étonnement, à la stupeur puis au désarroi.

« – Tu me demandes d’ajouter le nom de Kenneth à la liste de personnes décédées dans l’incendie, soupira la rédactrice en basculant sa tête en arrière. La femme était tiraillée entre sa morale et le fait d'aider son amie. Mais aussi de propager ce mensonge à mes collègues et de l'étaler dans ce que j’ai de plus cher : mon journal. Tu me demandes d’aller à l’encontre de mes principes et de trahir ce pourquoi j’ai toujours œuvré. Caroline sauta du bureau avant d’effectuer les cent pas dans la pièce exiguë. Madenn, elle, restait stoïque sur le canapé, honteuse d’une telle demande qu’elle savait pourtant nécessaire. Allez, c’est bon, je le ferai. Pour toi, pour tes enfants , se persuadait-t-elle. Et puis, si ça peut sauver un homme …

Merci, Carrie. Merci beaucoup, répondit Madenn en se levant pour serrer son amie dans ses bras. Des larmes de soulagement coulaient lentement sur son visage fatigué. Je suis désolé mais je ne vois aucune autre solution …

Je serai toujours là pour toi, tu le sais. Allez maintenant file, j’ai un journal à trafiquer … »

Ce fut sur un ton non culpabilisateur et avec un sourire en coin que Caroline fit cette remarque. Madenn le lui rendit avec un air triste et la remercier encore avant de la serrer à nouveau dans ses bras. Elle lui renverrait l’appareil, c’était promis.

La tête basse, celle qui tentait de sauver son ex-mari, quitta le bureau puis les locaux éditoriaux du Vers à crasse, sans un regard pour les personnes présentes qui, de toutes manières, avaient la tête ailleurs.

Une fois sortie, Madenn transplana sans attendre.

- POP -

DIMANCHE 26 MARS 2045 - Fin d’après-midi

BRENTWOOD, à 40 km au nord-est de Londres

Assise dans sa cuisine, Madenn froissait entre ses doigts rageurs la lettre écrite par Sierra.

« Je ne te laisserai pas détruire nos vies. Pauvre fille … »

Épuisée et vide, la femme lança la boulette de parchemin avant de laisser tomber sa tête entre ses mains sur la table devant elle. Elle n’avait plus qu’à prier que tout se déroule comme elle l’espérait. L’avenir lui donnerait tort sur un point ...

RP TERMINÉ

6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation