Pour sa première rentrée c'est son père qui l'a accompagné. Jenna fut d'ailleurs étonné quand elle a vue son père débarquer chez elle accompagné de son grand frère et sa grande soeur vu qu'elle vit avec sa mère et non son père, mais il a dit que c'était plus pratique vu qu'il doit accompagner Mason et Gulia. D'ailleurs elle ne le voit pas très souvent, très rarement à vraie dire ce qui rend la jeune fille assez triste et colérique. Jenna avait laissé sa mauvaise humeur chez elle, pour une fois elle était souriante et agréable, c'était rare qu'elle pouvait profiter de son père. Ils ont failli être en retard car Jenna voulait à tout prix emporter ses mitaines de boxe dans sa nouvelle école. Pendant le trajet tous étaient heureux et discutaient vivement sauf Gulia qui était contrariée par la présence de sa soeur. Son père l'a même pris dans les bras avant qu'elle monte dans le train ce qui fit sourire la fillette. Elle se précipita ensuite dans le train qui s'apprêtait à partir...

Elle ne trouva point de wagon vide mais elle en trouva un où il y avait juste un garçon qui devait avoir à peu près le même âge qu'elle. Elle ouvra légèrement la porte, passa sa tête dans l'ouverture et demanda d'un air timide et désolé :
"Excuse-moi... je peux m'assoir ? Il n'y a plus de place nul part... "

@Edmund Dale

Et voilà. Je suis là. Enfin. Après onze ans et cinq mois pile poil d'attente... Pas vraiment pile poil si on prend en compte l'heure mais pile poil si on arrondit au jour près. Je suis là. Devant l'entrée d'un wagon du Poudlard Express. Et, cette fois-ci, j'ai bel et bien le droit d'y entrer. Pas comme la fois où j'ai tenté de m'y faufiler lors de la première année de June et July, non. Cette fois, j'ai vraiment le droit d'entrer : j'ai reçu ma propre lettre. J'y ai été invité personnellement, par la directrice en personne. C'est elle qui a pris le temps de rédiger soigneusement cette lettre à l'aide de sa propre encre ! ... Ou c'est sa plume à papotes et elle a juste signé. Mince, ce serait vraiment décev-...

— Bon, tu vas rester planté là encore longtemps ?

Je sursaute à l'entente de la voix de ma mère. J'étais tellement absorbé par ma contemplation des marches que j'en avais oublié que je m'apprêtais à monter dans ce fameux wagon, là où mes deux sœurs s'étaient déjà glissées en gloussant. Mon père ayant quitté les quais depuis bonne lurette, celui-ci ayant été appelé pour une "urgence" — le premier septembre, mon œil —, je m'étais donc retrouvé seul avec ma mère sur les quais.

— ... À moins que tu ne sois paralysé par la peur et que tu ne veuilles courir te réfugier sous les jupes de ta Maman adorée ?

— Maman !

Elle éclate de rire tandis que je regarde nerveusement autour de moi. Personne ne l'a entendue, au moins ?!

— Ne reste pas planté là si tu ne veux pas que je te charrie, fonce !

— Mais...

Je sais pas.

Cette impression qu'il me manque est trop grosse. Je meurs d'envie de courir à la maison pour l'avoir près de moi.

— Tu n'auras pas de place...

Maman a un don pour trouver pile les bons arguments.

Je l'embrasse vivement une dernière fois avant de me précipiter vers le train avec une détermination nouvelle : celle de me trouver un compartiment rien qu'à moi.

Étant arrivé relativement en avance, je n'ai aucune peine à réussir ma quête et prends bien soin à ce que personne n'approche de mon compartiment à moi en lançant un regard assassin à tous les passants... Et ça marche !

Le train finit par démarrer. Maman se fait de plus en plus petite à travers la vitre... Et le gouffre que j'avais à la place du cœur ne fait que s'agrandir quand je repense à l'idée que je ne le reverrai qu'aux vacances de Noël... Mon Edgar.

Maman a insisté pour le garder bien au chaud avec elle à la maison parce qu'il "me déconcentrerait dans mes études" mais j'ai vu clair dans son jeu : elle ne me trouve simplement pas encore responsable. Si seulement elle savait... Peut-être m'aurait-elle laissé mon adorable chat roux ? J'aurais dû insister. Rah, je regrette, maint-...

— Oh.

Mes pensées ont été interrompues par un ninja ayant réussi à passer dans le couloir sans subir mon regard noir... Ou simplement parce que je n'ai pas été attentif.

— Euh... Oui, bien sûr.

C'est tout ce que je trouve à dire. Je crois que j'ai paniqué.

En même temps, peut-être n'est-ce pas une si mauvaise chose d'avoir accédé à sa requête : elle ne m'a pas sautée dessus pour me mordre et... Ses yeux sombres ont leurs petits charmes, cachés derrière ses doux cheveux châtains aux airs épais. Elle a vraiment des airs de dure à cuire. Ce voyage pourrait être intéressant...

— Edmund.

La moindre des choses est de se présenter.

La jeune fille fit un faible sourire, un peu timide quand le jeune garçon l'autorisa à venir s'installer dans le même compartiment. Elle s'installa alors en face de lui mais elle n'était pas très très à l'aise. Les relations sociales et Jenna, ça fait deux. Elle ne savait pas pour où commencer, voudrait-il seulement lui adresser la parole ou préfèrerait-il se mettre dans sa bulle tout le long du trajet ? La réponse à sa question se fit rapidement.
Edmund... c'est un prénom que j'n'avais jamais entendu avant ça. 'fin j'suppose que c'est son prénom. Bon bah j'vais m'présenter quand même. Je suis pas si sauvage.
"Jenna. C'est la première fois que j'entends ton prénom... C'est ma première rentrée ici, et toi ? Il parait que la directrice est assez sévère, enfin d'après mon frère."

Elle leva ensuite les yeux vers la fenêtre affin d'admirer le paysage. Le train est un moyen de transport étrange quand c'est la première fois qu'on le prend comme Jenna. Avec la vitesse de celui-ci elle avait l'impression qu'elle allait tanguer par moment. Elle n'était jamais allé ailleurs que chez elle ou chez son père. Jamais partie en vacance ou chez quelqu'un d'autre. C'était la première fois qu'elle était seule, et qu'elle partait vivre loin, très loin même de chez elle ce qui l'angoissait énormément.

Elle ne tarde pas à me répondre de son prénom. Jenna.

C'est beau. Ça donne des airs de royauté. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être le fait que ça commence de la même manière que jewel... Chaque fois que je pense à ce mot, j'y assimile automatiquement des pierres précieuses telles que le rubis. C'est juste beau. Le rubis lui irait bien, d'ailleurs, sous ses airs de dure à cuire... Même si elle commence à me montrer son côté timide et terriblement gêné. M'enfin, on ne juge pas quelqu'un sur son apparence et son prénom. Je verrai bien.

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire lorsque j'entends sa remarque sur mon prénom : et ouais, j'ai trop la classe avec celui-ci que personne n'a !

— Unique et fier de l'être, héhé ! M'enfin, ton prénom non plus n'est pas commun, si je ne m'abuse... Et il respire le style, en plus.

Je me garde bien de mes remarques sur les joyaux : c'est mon esprit qui est monté comme ça. Si ça se trouve, j'ai la plus incohérente des pensées et je ne ferai que m'afficher. Tant pis, je ne saurai jamais si elle partage mon ressenti face à son prénom.

Elle enchaîne presque immédiatement sur l'ultime sujet de ce voyage : Poudlard. Oh, je sens qu'on va en parler longtemps, de ce lieu. Après tout, ce n'est pas comme si c'était notre destination actuelle et qu'on allait y passer une année entière... Voire sept, si on survit jusque là. J'avouerais que mes sœurs ne m'ont pas dit que du bien de cette école entre les retenues, les escaliers, les plantes diaboliques et le...

Un frisson me parcourt à la simple formulation de cette pensée.

Saule Cogneur.

Se faire tuer par un arbre. Y a-t-il plus humiliant comme façon de mourir ? À part éventuellement en ramassant de la bouse de je-ne-sais-quoi en se faisant punir par le professeur de Soins aux Créatures Magiques, bien sûr ?

Cependant, un terme en particulier me happe dans les propos de mon interlocutrice.

— La directrice ?

Celle qui pratiquerait de la magie noire, selon mes sœurs ?

— Celle qui pratiquerait de la magie noire ? Je suis déjà tombé sur sa carte chocogrenouille et on peut dire qu'elle est... Flippante. Pas hâte du tout de me retrouver dans la même pièce qu'elle.

Je souligne mes propos d'un pinçage de mes lèvres et d'une hausse de mes sourcils, histoire de dire « Eet oui, on va mourir. » avant de me rendre compte que je n'avais toujours répondu à sa première question :

— C'est également ma première rentrée ! On survivra ensemble.

Elle ne put s'empêcher de rougir bien qu'assez légèrement suite à la remarque qui ressemblait à un compliment. Ce n'était pas de la gêne que la jeune fille éprouvé, c'était plus de la surprise avec de la joie. Elle lui fit alors un de ses plus beaux sourires puis émit une sorte de bruit bizarre semblable à un rire mais ce n'en était pas un. Il s'agissait là plus d'un moyen de se reprendre, de tenter de masquer la teinte rouge de son visage qui ne dura pas très longtemps.

Elle n'avait pas besoin de faire ce son étrange. A entendre les propos de son nouveau camarade, la directrice avait l'air de ressembler aux sorcières des histoires des moldus. Elle fronçait tellement les sourcils qu'ils allaient bientôt se rejoindre. Ou alors c'était dû un à un futur mono-sourcil...
"De la magie Noire ? Vraiment ? Cette école risque d'être encore mieux que je ne le pensais... J'sais pas j'ai jamais eu sa carte à elle. Je sais même pas à quoi elle ressemble. Mais c'est sûre que si ce que tu viens de me dire sur elle est vrai, il vaut mieux ne pas la mettre en colère et se la mettre dans la poche si tu veux mon avis.

Chouette ! Il était lui aussi en première année ! Ils pourront même stresser ensemble lors de la cérémonie de répartition. Cette fois ce fut un vrai rire est pas un son bizarre qui sortit de la bouche de Jenna.
"Survivre ? Carrément ? T'espère être dans quelle maison ? Moi je rêve d'aller à Serpentard, la maison des ambitieux et des rusés et c'est celle où il y a le moins de né-moldus apparemment."

Mince... Il faudrait pas que Edmund soit né-moldu... Elle aurait pu réfléchir avant de parler.

Je ne peux m'empêcher un soupir d'amusement en la voyant rougir. Ce n'est pas de ma faute si son prénom est beau, pardi !

Cependant, elle semble troublée par ma première affirmation. Elle n'a jamais entendu parler de cette rumeur sur Kristen Loewy ? Après, peut-être en effet que mes sœurs se sont amusées à me déballer n'importe quoi pour que je meurs de trouille avant même de poser le pied à Poudlard. Ça ne m'étonnerait pas d'elles, tiens.

Mais non : Maman et Papa ont aussi confirmé leurs dires. La rumeur devrait au moins circuler dans les familles sorcières, non ? Mais vient-elle d'une famille sorcière, déjà ?

Mes yeux s'écarquillent lentement alors que ma pensée se conforte : mais bien sûr ! Elle ne peut être au courant pour la guerre de Beauxbâtons contre Poudlard et tout le tralala si elle vient d'une famille moldue !

Mais non. Elle a parlé de son frère qui venait de l'école. Elle a au moins un sorcier dans sa famille, elle ne démarre pas de zéro.

Je suis perdu, là.

— Peut-être que tu l'as vue passer dans la Gazette sans savoir que c'était elle ? 'Fin elle a quand même fait beaucoup de bruit l'année dernière, avec Beauxbâtons et Legallet et tout... Tu sais, la mi-vieille avec une coupe au carré et une mèche blanche depuis Legallet, justement. Attends.

J'ai pris soin de prendre ma collection de cartes de chocogrenouille "au cas où". Il faut juste que j'arrive à les trouver dans le bazar de ma malle.

Alors que je redescends de mon raid jusqu'à mon bagage, je permets tout de même de répondre à la suite de ses paroles :

— T'es pas au courant ? Il paraît qu'on peut se faire tuer par un arbre, là-bas.

Maintenant, elle l'est.

Je pose ma malle sur mes genoux avant d'ouvrir celle-ci et de commencer à y farfouiller. Sa question me prend de court.

— Hmm...

Bonne question. Très bonne question.

— Ma mère et une de mes sœurs sont parties à Serdaigle. J'imagine que je devrais y atterrir à mon tour ? 'Fin mon autre sœur et mon père ont été répartis à Gryffondor mais... J'espère ne pas leur ressembler, quoi. Je préférerais qu'on m'assimile à ma mère plutôt qu'à mon père.

J'arque un sourcil en entendant la dernière remarque de ma camarade wagon. Alors soit elle est bel et bien issue d'une famille de moldue et elle veut être considérée comme "l'élite", soit elle n'aime pas particulièrement ces derniers.

Ma bouche s'ouvre. Ma bouche se referme.

Que pourrais-je bien dire à ce sujet ?

Je relève finalement des yeux curieux de ma malle en haussant les sourcils, l'air de dire « Développe ? ».

Elle baissa un peu les yeux honteuse... elle ne lisait jamais la Gazette des sorciers. Une sorcière mi-vieille avec une coupe carré et une mèche blanche ? Beauxbâtons et Legallet ? Elle connaissait le nom de l'école de magie française mais sans plus... Le deuxième nom ne lui disait rien en revanche. Il faudra vraiment mais vraiment qu'elle se documente un peu plus. En tout cas elle trouve ça stylé d'avoir une directrice qui pratique de la magie noire. Son rêve serait que cette directrice lui apprend la magie noire, ça doit être tellement stylé et classe !

Je ne sais pas ce qu'il cherche mais ça a peut-être un rapport avec Miss Loewy... Se faire tuer comme un arbre ? Pourquoi alors Gulia est-elle toujours rentrée en un seul morceau de Poudlard... Il faudra peut-être y remédier.

"Cette école commence à me plaire de plus en plus.-dit-elle en levant les sourcils et en affichant un grand sourire de réelle excitation. J'te comprends, moi aussi je préfèrerais être associé à ma mère que mon père... Ma mère était à Poufsouffle, mon frère Gryffondor, ma stupide de soeur Serpentard, mon père je sais plus et j'ai deux soeurs qui ont finis leurs études ici mais elles étaient toutes les deux à Serpentard il me semble.

Il semblait gêné par les paroles sur mes né-moldus. En même tant il y a de quoi, la majorité des sorciers ne pensent pas comme elle, les né-moldus encore moins. Il fallait qu'elle se justifie comme elle pouvait mais "j'ai entendu ma famille le dire" n'est pas une réponse suffisante...

"Et ben... j'ai grandi dans un village avec que des moldus presque. Ils sont pas très sympas et j'ai pas envie d'en avoir d'autres..."

Le souvenir des enfants moldus qui ne voulaient pas d'elle à la même période que son père l'avait abandonné revient en mémoire de la fillette. Elle chasse ce mauvais souvenir de son esprit affin de se reconcentrer sur Edmund.

Je lui rends son sourire excité à ses mots. Tu m'étonnes qu'elle te plaise : avoir une directrice mage noire, c'est beaucoup trop la classe !

— Là !

Je ne peux empêcher mon sourire excité de s'agrandir en dégageant mon carnet de collection de cartes de ma malle : cette carte est tout de même hyper récente, hyper rare ! C'est la toute dernière or créée de toute l'industrie des chocogrenouilles. Rien que ça ! Bien sûr que je suis fier de l'avoir. Le bijou de ma collection. Et dire que c'est notre directrice...

Je retire délicatement la carte or dont je n'ai qu'un unique exemplaire avant de la montrer à ma compagne de compartiment. Elle est du mauvais profil, ce qui cache un peu sa mèche blanche, mais pas tant que ça. Elle devrait se voir. Normalement.

— Elle ne te dit vraiment rien ?

J'insiste : juste une petite photo du coin de l'œil dans la Gazette au moins. Non ?

Je me contente de hocher lentement la tête lorsqu'elle me détaille les diverses maisons de sa famille. En tout cas, ça répond à ma question : elle n'est définitivement pas née-moldue. Encore moins avec l'anecdote avec laquelle elle surenchérit.

— Je n'en connais pas vraiment, personnellement...

Autant être honnête.

— ... Et le peu que j'en ai entendu ne m'a pas vraiment donné envie d'en côtoyer.

Moldu comme né-moldu. Je ne pense pas que je supporterais devoir faire des aides aux devoirs à des personnes ne connaissant rien du monde magique et ayant, par conséquent, deux de quotient intellectuel comme de culture générale.

Et puis, franchement, tout le monde dit que ce sont des enflures. Même Jenna. Sauf June. Mais June ne compte pas. C'est que ça doit être vrai, non ? M'enfin, normalement, je n'aurai pas à en côtoyer beaucoup : ils devraient vite se faire tuer par l'arbre.

Je n'aime pas ce sujet. Trop lourd. Il était plus sympa, le dernier.

— Et là, explosion de la réalité. Tu te retrouves à Serdaigle malgré toute ta famille qui n'y est pas allée et je me retrouve à Serpentard malgré toute ma famille qui n'y est pas allée, pouaah !

Beaucoup plus sympa.

Elle un léger sursaut quand il brandit sa carte de chocogrenouille. Elle lui sourit et regarda la carte. C'était un pentagone avec des bords dorés qui soulignait la rareté de cette carte. En son centre, on pouvait voir la photo d'une femme qui possédait un charme certain et paraissait sur d'elle. Elle était impressionnante ! La mèche blanche qui trônait au milieu de ses cheveux sombres intriguait Jenna car la femme ne semblait pas assez vieille pour la posséder naturellement. Elle était certaine qu'elle ne l'avait jamais vu auparavant, elle se serait souvenu d'un visage pareille, c'est certain !

"Je te jure que non ! Elle est tellement badass que j'm'en serais souvenue, en tout cas elle à l'air trop classe..."

Elle n'avait qu'une hâte, rencontrer cette fameuse Miss Loewy. D'ailleurs elle avait tellement hâte qu'elle ne pouvait pas détacher ses yeux de la carte d'Edmund.

Il avait de la chance de n'en connaitre aucun... Jenna se serait bien passé de cette mauvaise expérience. Mais peut-être que si elle n'avait jeté un ballon à la figure de l'un des enfants ils auraient joué avec elle ?

Elle rigola en entendant le jeune garçon, c'est vrai que se sera une drôle de coïncidence ! Mais bon elle était sûre de ne pas aller là-bas, les valeurs de Serdaigle ne sont absolument pas celles de Jenna. Elle se voyait plus dans une maison telle que Serpentard ou Gryffondor mais celle qu'elle redoutait le plus est Poufsouffle.

"Entre nous ça m'étonnerais... mais j'avoue qu'se serait comique... En tout cas elle à l'air vraiment trop cool Miss Loewy... tu pense qu'elle donne des cours de magie noire aux élèves des années plus haute qui sont vraiment intéressé ? Se serait trop chouette..."
La dernière phrase était plus pour elle même que pour Edmund. Elle rêverait de devenir comme sa directrice même si elle venait juste de la découvrir.

Je ne peux m'empêcher un immense sourire en l'entendant : c'est vrai qu'elle est trop classe. Cheveux noirs, mèche colorée qui est une cicatrice d'un de ses combats épiques, probable mage noire, air des ténèbres... Et, en plus, directrice. Soit vraiment une personne méga-puissante. J'aimerais être comme elle, quand je serai grand ! Je gèrerai la magie aussi bien qu'elle et, en plus de ça, je ferai peur aux premiers abords. Ha...

— Elle est trop classe. Je te le garantis. 'Fin... Je l'ai encore jamais rencontrée mais, de ce que j'en vois, elle est beaucoup trop classe. L'avoir pour directrice est un vrai honneur !

Un élan de fierté me traverse à cette idée : au vu du livre L'Histoire de Poudlard, les directeurs stylés ne courent pas les rues, là-bas. Nombre élèves ont fait leur scolarité avec le même directeur qui était loin d'être impressionnant. Et, moi, j'en ai une trop badass. Et dès ma première année, de plus ! Héhé.

Mon sourire s'élargit bien malgré moi lorsque j'entends la proposition de Jenna : c'est vrai que ce serait incroyable. Ooh, j'espère tellement rester en vie assez longtemps pour être dans les dernières années à Poudlard et pouvoir participer à des tels cours ! Et tant pis s'ils n'existent pas encore : il faudra lui demander de les créer ! Ce serait tellement coool.

— Je sais pas du tout... Mais il faudrait lui demander d'en faire si elle n'en fait pas déjà ! Tu imagines ? Pouvoir jeter et maîtriser un Feudeymon, rien que ça ?! Ce serait tellement... Ouaah.

Feudeymon est, de loin, mon sortilège préféré : c'est un peu comme un Patronus mais avec du feu, donc pour attaquer au lieu de se défendre. C'est juste épique. J'espère tellement pouvoir maîtriser le feu, comme ça, un jour !

Ce n'est alors que maintenant que je réalise que ma main souffre à force d'être tendue ainsi, à montrer continuellement ma carte chocogrenouille sans bouger.

— Prends-la.

J'accompagne ma parole d'un geste l'incitant à prendre la carte qui trône dans mes mains.

— J'en ai cinq autres exemplaires chez moi, je te la donne. Cadeau pour te féliciter d'avoir été admise à Poudlard !