La Gryffondor commençait à perdre patience, et son ton prenait une teinte de colère que le professeur releva d'un haussement de sourcil. Le professeur répondit alors sèchement, tout en restant impassible.

"Une nouvelle fois, votre ignorance montre le peu de sérieux que vous accordez aux cours de botanique. Si vous aviez effectivement rattrapé les cours que vous avez manqués, vous sauriez me dire autre chose que "elle a des feuilles et des tiges". J'imagine que c'étaient les notes de votre camarade qui n'étaient pas complètes ? Vous devriez penser à choisir un binôme plus sérieux dans ce cas.

Mais puisque vous n'êtes même pas capable de me dire le nom de la plante étudiée, j'en conclus que c'est parce que vous n'avez pas fait l'effort de le demander, et que de se rendre à la bibliothèque ou ouvrir un livre est pour vous une épreuve insurmontable."

La jeune fille continua. A l'entendre, elle n'avait pas l'air de vouloir faire un effort. Alors le professeur poursuivit :

"Miss Chassin, il ne s'agira pas de me regarder travailler et il ne me semble pas avoir évoqué une durée pour votre retenue. Tant que la tâche que je vous confierai ne sera faite, vous resterez en retenue. Et vous reviendrai chaque samedi si rien n'est fait dans la journée.

Pour ce qui est du fait que vous n'avez pas envie de venir à mes cours, sache que cela m'importe peu. Si j'avais le pouvoir de choisir quels élèves suivaient mes cours, vous n'en feriez pas partie. Comprenez donc que nous sommes deux à subir votre comportement, et que si vous faisiez un minimum d'effort pour rendre les cours agréables, cela irait mieux pour vous, autant que pour moi.

Je vous ferai parvenir votre convocation pour votre retenue."

Sur ces mots, le professeur prit sa baguette et ouvrit la porte à l'autre bout de la pièce.

"Vous pouvez disposer, Miss Chassin."

Aller à la bibliothèque, là était vraiment une drôle d'idée. C'était normalement aux professeurs de faire attention à ce que chaque élèves suivent correctement les cours, malgré leurs difficultés. Il n'était donc pas à moi, d'aller faire mes propres recherches pour son cours. Et puis ça servait à quoi d'apprendre quelque chose qui ne nous servirait jamais par la suite, seulement remplir le cerveau, qui ensuite va exploser tellement il est lourd. Tout compte fait, je ne fais que prendre soin de mon corps. Un sourire s'installa le temps d'une demi-seconde, pensant aux têtes de futurs élèves en train de grossir, jusqu'à exploser. Il était donc totalement inutile de faire perdre du temps à un de mes camarades pour qu'il m'apporte un cours, destination les déchets moins d'une journée ensuite. En levant le regard vers celui du professeur de botanique, j'eus du mal à retenir un rire, irrespectueux au vu de la situation, mais difficile à canaliser.

Ma vision comique s'arrêta, quand il se mit à parler de la durer. Évidemment, que je ne m'attendais pas à ce je reste qu'une heure, c'était plus par habitude de langage. J'avais deux options, la première était de me la couler douce, et m'en aller avant que les dégâts soient trop important. Dans ce cas là, Monsieur Featherstone, aurait gagné. Mon regard pris la puissance de mon état d'esprit actuel, mélangeant colère et provocation. "Je n'avais absolument pas l'intention de rester qu'une heure avec vous, mais c'est tout comme. Tellement votre matière est intéressante cela passe nettement plus rapidement" Je me rendis compte, encore une fois trop tard que j'avais dépassé les limites. Je n'arrivais jamais à m'arrêter au bon moment, ce qui me retombait toujours dessus.

Après mes paroles, je fis demi-tour assez rapidement, pour sortir, oubliant de dire au revoir, et emportant la porte avec moi, qui claqua par derrière. C'était trop tard pour revenir en arrière, ce qui était fort dommage, j'aurais évité de refaire ce geste.

FIN DU RP

Bureau fermé

@Siobhán Benedict, je te laisse débuter

8h53, Derzipan le Petit - fils d'Adnae le Faible mort en janvier 2046, paix à son âme - s'écrase dans l'assiette de Siobhán. Elle commence par râler parce qu'il a trempé son gilet de lait, d'avoine et de framboises et que les plumes qu'il a perdues à l'atterrissage sont venues s'y coller, ensuite elle essuie hâtivement le mélange dégoulinant sur la laine, encore plus hâtivement lorsqu'elle repère le paquet attaché à la patte du rapace. Elle en déleste Derzipan (qui vient picorer le peu de céréales restant dans son bol, mais elle ne s'en soucie plus car le colis requiert toute son attention).

L'écriture est celle de sa belle-mère, l'étiquetage est le fait de son père : voilà pour elle une bouture du basilic du jardin de Sybil, des bulbes de jacinthes de la boutique et dans un minuscule sachet, assez de graines pour élever une armée de géraniums dentus et ainsi débarrasser Poudlard de tous ses moucherons. Sans attendre, avec certitude et confiance elle fourre les graines et les bulbes dans sa poche, remercie le faucon et enfile sa cape, prend le basilic en main et se rue hors de la grande salle, traverse le hall en claquant ses baskets contre la pierre puis dévale en courant la pente du parc jusqu'aux serres de botanique.

Siobhán arrive devant le cabanon-bureau à neuf heures tapantes, les joues rougies par le vent froid mais sans une once d'épuisement, frappe à la porte, fait sonner la clochette... « Alleeez m'sieur, ouvreeeez j'suis dans les horaires » marmonne-t-elle avant de décider que le sujet de sa visite ne peut pas attendre plus d'une milliseconde : elle pousse alors le panneau de bois et rentre dans le cabanon avec toute la précipitation et l'entrain du monde.

- Bonjour monsieur, bien dormi ? J'ai besoin de vous, c'est une question de vie ou de mort - pas pour moi, je ne risque rien sauf une crise de nerfs si ma bouture meurt et que je ne peux pas manger de basilic.

Après quoi elle se tait et prend un instant pour observer la décoration du bureau : elle n'y a jamais mis les pieds avant aujourd'hui - elle apprécie assez la botanique pour ne pas causer de soucis au professeur - et la voilà émerveillée par le contenu de la pas-si-petite pièce.

Le professeur avait entamé sa routine matinale, qui consistait à arroser les plantes qui le nécessitaient, avant de revenir à son bureau pour préparer minutieusement les cours de la journée. Silencieusement assis sur sa chaise, devant ses lectures et ses notes, le regard du professeur s'était perdu et dirigé sur son araigée, Szirhabgna, qui restait immobile sur le mur de la pièce. Le botaniste se demandait bien ce que l'animal pouvait bien attendre, il n'y avait pas grand chose à attraper sur les murs, et il avait l'habitude de voir l'arachnide demeurer dans son terrier. Si le scientifique n'était pas si cartésien, il aurait sans doute pensé que Szirhagna souhaitait avoir un peu de compagnie, mais il savait très bien que les araignées ne ressentaient pas d'attachements pour les êtres humains. C'était sûrement bien triste d'en avoir conscience et de ne point rêver d'un attachement réciproque, mais le vieil homme était comme elle : il s'attachait difficilement aux autres. Cette relation convenait donc aux deux êtres.

Alors que son esprit s'était perdu dans ses pensées, Archibald n'entendit pas la cloche qu'avait sonnée Siobhán. Sa surdité légère n'aidait pas. Mais Szirhagna, qui n'avait pas besoin d'ouïe pour ressentir les vibrations de la sonnette, s'en alla brusquement, alertant ainsi le professeur de la venue prochaine d'un élément perturbateur.

Et perturbateur, là était un bien grand mot, puisque l'animal en question, une Gryffondorus gigotosaurus, fit une entrée précipitée dans le bureau. Se souciant d'abord de la nuit du professeur, cette attention fut bien vite écartée par un appel au secours théâtral que le professeur regarda les yeux écarquillés, ne s'étant pas encore remis du silence brisé par l'intrusion de ce mammifère.

Quand l'élève termina enfin, le professeur réarrangea ses esprits et prit la parole, ne cachant pas son mécontentement.

"Bonjour... Voilà de drôles de manières d'entrer dans le bureau d'un professeur, Miss Benedict. Je ne répondrai pas à votre question tant que votre comportement ne sera pas exemplaire. Je vous prie donc de ressortir de mon bureau et d'y entrer convenablement."

Le professeur accompagna ses propos d'un geste de la main, chassant cet intrus de son havre de paix. Si l'élève frappait et attendait que le professeur la laissât entrer, alors le botaniste la laisserait exprimer ses interrogations.

@Siobhán Benedict, navré pour le retard
Tu peux supposer les actions de mon personnage données dans ma dernière phrase pour ne pas avoir à attendre derrière la porte du bureau à nouveau Sio peut aussi se rebeller, mais je doute que ce soit la meilleure chose à faire !

9h02, Siobhán resta immobile, lèvres pincées le temps de considérer quelle était la meilleure chose à faire. Obtempérer bien sûr. Penaude alors, quoique assez amusée par l'indignation profonde qui sillonne le visage du botaniste sur la longueur de ses rides, elle hoche la tête, ravale ses mots et sa salive et recule sans un bruit jusqu'à la porte, se retourne, referme le cabanon et toque à nouveau. Quelques secondes s'écoulent et Siobhán prise d'un doute se demande si le professeur ne l'aurait pas manipulée par quelque machiavélisme si commun chez les enseignants de Poudlard afin de la faire sortir définitivement, mais elle est soulagée d'entendre l'invitation du vieil homme tamisée par le panneau de bois, et alors enfin elle revient dans le cabanon, tout sourire, droite comme un piquet, son bout de basilic délicatement enserré dans sa main gauche.

- Désolée m'sieur... re-bonjour ! En fait, j'ai plusieurs questions.

Elle s'approche du bureau et extirpe du fond de sa poche le sachet de graine et les deux bulbes, puis tend la bouture de basilic du jardin de sa belle-mère.

- J'ai reçu ça tout ça par la poste. Ça - elle agite le sachet de graines - c'est... elle fronce les sourcils et s'efforce de relire l'étiquette : des géraniums dentus. Ça, je sais que c'est des jacinthes, et le dernier truc c'est du basilic. Et je voudrais savoir comment faire pour que tout pousse tranquillement. Je sais pas comment ça marche les bulbes, après j'aime pas trop les jacinthes donc c'est pas grave, mais j'aimerais bien mettre au moins le basilic sur ma table de chevet parce que je sais que c'est fragile. Est-ce que vous voulez bien m'expliquer ? ... S'il-vous-plaît ?

Le désarroi de Siobhán la faisait rapidement osciller de l'envie pressante d'inonder le professeur sous mille et une questions à la conscience qu'il ne pouvait répondre qu'à une question à la fois, et qu'il faudrait bien qu'elle se taise à un moment ou un autre pour qu'il puisse proposer quelques explications. Mais tout de même, elle était terrifiée à l'idée que le basilic puisse mourir aussi rapidement après avoir survécu à un long voyage de Londres à l'Ecosse - parce que c'était ce qui allait arriver si Monsieur Featherstone n'effectuait pas les gestes de premiers secours indispensables à la survie de la plante.

- Sinon le bout de basilic va mourir et je vais être tellement triste que je vais avoir des mauvaises notes pour le reste de l'année.

« Et je dirais que c'est de votre faute. »

Le professeur regarda alors la petite Gryffondor s'éloigner et ressortir. Il ne montra pas l'amusement que cela lui procurait, préférant ne faire façade que de sa sévérité. Siobhán frappa alors à la porte du cabanon et le botaniste la laissa entrer. Elle salua le vieil homme et celui-ci fit de même en retour, ajoutant un :

"Je vous écoute."

Elle n'attendit pas plus longtemps avant de s'approcher du bureau et lui tendre des sachets de graines, bulbes et bouture de basilic en lui expliquant les attentes qu'elle avait de lui, et pleurant presque d'une possible mort de son basilic. Le professeur ne sut pas si la jeune fille exagérait de son gré ou s'il s'agissait d'un véritable effroi.

"Ne dîtes pas de bêtises, Miss Benedict."

Le professeur se leva alors, et faisant signe à la Gryffondor de se retourner, il lui dit :

"Posez donc tout cela sur la table de travail, cela sera mieux que mon bureau."

Le botaniste la rejoint alors, créant un peu plus d'espace en écartant les plants de jeunes citrouilles fraîchement semés.

"Je vais vous chercher des pots, comme ça vous pourrez planter vos plantes."

Le botaniste se dirigea alors vers l'une des armoires blanches qui se trouvaient dans la pièce et l'ouvrit. Il y avait là plein de récipients en argile. Une centaine de pots, voire cent-cinquante. Certains même étaient teintés, du vert au bleu saphir, du brun au jaune « sorbet citron ». Il en prit trois et revint vers Siobhán.

"Où est-ce que vous avez eu ces plantes ? Demanda le professeur par curiosité."

En écoutant la réponse, le professeur agrippa un sachet de terreau et le posa sur la table de travail.

"On va commencer par les graines et les bulbes. Pour les graines, remplissez le pot au dessus des trois quarts, et pour les bulbes, vous pouvez vous arrêter à la moitié. Expliqua-t-il."



Mots en orange pour le défi Halloween.

Abandon du RP en l'absence de la partenaire.
@Siobhán Benedict, n'hésite pas à venir me voir si tu souhaites poursuivre ce RP un jour

Emelyne se tenait devant la porte du bureau de son professeur de botanique. Elle n'avait pas voulu déranger le cours de celui-ci, donc avait demander un rendez-vous avec lui afin de discuter de son orientation... Elle voulait suivre les traces de son père et de sa mère en devenant Auror, et ce depuis toute petite déjà. Mais au vu de ses notes, certes plutôt correctes mais insuffisantes, elle n'y parviendrait pas...

De plus, elle s'était rendu compte qu'elle préférait largement la botanique et les soins aux créatures magiques par rapport aux cours de défenses contre les forces du mal. Etant en quatrième années d'études à Poudlard, il était grand temps qu'elle se décide concernant la voie à suivre pour son futur. Et qui de mieux placé pour l'aider à en savoir plus sur les métiers liés à la botanique que le Professeur Archibald Featherstone ? Personne, elle en était certaine.

Elle inspira un grand coup afin de se donner du courage et frappa à la porte du petit cabanon en bois, situé dans un coin de la serre principale. Elle se souvint alors qu'il fallait sonner une petite cloche afin de prévenir le professeur. Ce qu'elle fit avec empressement afin de rattraper son erreur. "Pourvu qu'il ne m'ait pas entendu frapper à la porte... Ce serait la honte..." pensa-t-elle, gênée. Puis elle attendit patiemment une réponse pour pouvoir entrer. Sa grand-mère serait fière d'elle si elle pouvait la voir : la Gryffonne respectait à la lettre l'étiquette si précieuse à ses yeux. La jeune fille eu un sourire léger... Leur relation avait grandement changée depuis. Emelyne était très contente d'avoir Aghna comme grand-mère et de pouvoir compter sur elle. Celle-ci l'avait grandement aidée quand la Gryffonne était totalement perdue et seule durant sa deuxième année à Poudlard. Et même si au début, Emelyne la détestait car elle semblait la juger inapte et indigne d'être sa petite-fille, elle avait fini par comprendre que même si elle était stricte, Aghna ne l'en aimait pas moins pour autant.

Le professeur avait bien noté sur son agenda le rendez-vous convenu avec Emelyne O'Brien, qui souhaitait parler de son orientation. Le professeur était content de voir que la botanique suscitait toujours de l'intérêt pour les nouvelles générations. Depuis qu'il était à Poudlard en tant qu'enseignant, il fallait dire que beaucoup de choses l'avait fait douter du fait que la botanique attirer toujours du monde : entre les devoirs de mauvaises qualités et des élèves comme Elfie Chassin qui ne venait pas en cours... il paraissait au botaniste qu'ils étaient de moins en moins nombreux à aimer les sciences magiques. Voire pire, ils étaient moins nombreux à apprécier apprendre. Et pourtant, ils avaient cette chance d'être à Poudlard, une école prestigieuse dont étaient sortie une multitude de grands sorciers. Heureusement, il y avait toujours de bons éléments, comme Ennis O'Belt que le professeur appréciait pour sa droiture, ou encore Charlotte Dwight qui s'intéressait beaucoup aussi à la botanique.

Alors que le professeur était dans ses pensées, il entendit un bruit venant de la porte du cabanon. Ses oreilles peu sensibles ne parvinrent pas à comprendre qu'il s'agissait du cognement d'Emelyne O'Brien qui venait pour son rendez-vous, mais le retentissement de la cloche lui indiqua que quelqu'un attendait qu'on lui ouvrît la porte. Le professeur Featherstone saisit alors sa baguette et, d'un mouvement souple, fit s'ouvrir l'entrée du cabanon.

« Bonjour Miss O'Brien. Je vous prie, entrez et prenez un siège. »

Il laissa la Gryffondor faire son entrée et lui proposa alors :

« Vous souhaitez boire quelque chose ? J'ai du thé ou du soda de Branchiflore. »

@Emelyne O'Brien, navré pour l'attente.
Noms soulignés pour AfdM.