@Maddie Joy@Herminie Peers

Précédemment



Si je pensais que l’intervention de Montmort allait apaiser les battements frénétiques de mon coeur, j’avais tort. Elle ne calme rien du tout, au contraire même. Ses mots aggravent mon angoisse, je n’ai plus aucun contrôle sur mon souffle. Dans ma tête, les souvenirs se mélangent. Il y a Chu-Jung qui me perfore de son regard, Loewy dont les doigts me labourent le bras, Dai Hong Dao qui m’assomme de ses paroles ; Dai Hong Dao dont la mort me hante — tout cela se mélange, se mélange jusqu’à me faire perdre pied avec la réalité.

Je n’arrive pas à croire qu’un autre tournoi se prépare juste sous mes yeux. Un tournoi auquel je pourrais également participer, qui plus est. Un tournoi pour sauver un gars avec lequel j’ai refusé de faire un binôme. Un tournoi avec une fille que je déteste *Qiong*. Un tournoi pour représenter une école qui, plus de deux ans auparavant, m’a éjecté de ses rangs.

Lorsqu’enfin je parviens à arracher mon regard de Montmort, c’est pour baisser les yeux sur mon assiette. Un sourire tordu me déforme les lèvres. Toute cette scène est une belle mascarade, c’est la seule façon d’expliquer que tout cela arrive réellement — une belle grosse blague pour nous faire flipper, c’est certain. Les Lignées cherchent à nous faire marcher ou que sais-je, mais ce tournoi ne peut pas *être réel*.

Le croassement du corbeau m’arrache à mes pensées angoissées. Je me tourne en direction des Rouges, intriguée. Cette fois-ci, je ne cherche plus la trace de Gabryel que je ne vois de toute façon pas. Mon regard est attiré par un groupe d’élèves agités. Il me semble reconnaître l’une d’elle, la plus petite. Je suis certaine de l’avoir déjà rencontré, mais actuellement je suis incapable de me rappeler dans quelles circonstances — et à vrai dire, je m’en fiche un peu. Mes questions concernant le Dominion et le Tournoi, la présence de la boîte, la voix de Sepulveda m’intriguent trop pour que je parvienne à m’en détourner. L’agitation est trop lointaine pour que je comprenne réellement ce qu’il se passe. Mais l’oiseau qui vient de s’échapper par les portes de la Grande Salle se trouvait dans les environs de la table des Rouges. Y aurait-il un lien entre sa présence et cette agitation?

« Dis, c'est une nouvelle baguette ? C'est une impression ou elle ne ressemble pas à celles qu'on trouve chez Ollivander ? »

Je me détourne des Rouges pour poser mon voisin un regard étonné. Alors comme ça, il est assez fin observateur pour avoir remarqué que ma baguette avait changé ? Je ne pensais pas que ce garçon était du genre à observer les baguettes de ses camarades. Moi-même, je ne suis pas certaine d’avoir pu remarquer un changement du genre même si j’ai tendance à observer les moitiés des sorciers que je rencontre. Sa question m’éloigne pendant un temps de ce qu’il se passe dans la Grande Salle ; avec un sursaut au coeur, je me souviens de ma rencontre avec ma nouvelle baguette — et avec Ururu, il y a plusieurs mois désormais. Je sais que ma réponse lui fera poser de nouvelles questions, mais je ne peux pas m’empêcher de dire, le regard brillant de fierté :

« Tu connais Ururu Yokohyama ? »

S’il est un temps soit peu intelligent, il la connaîtra de nom. Cette femme est une grande fabricante de baguette, dans son pays. La seule, d’ailleurs. Et ses créations sont assez différentes de celles que l’on connaît en Grande-Bretagne, j’en ai conscience — cela me fait me sentir encore plus grande, encore plus fière, encore plus exceptionnelle.

Plume de @William Jefferson.

Suivant

Résolution n°4

RAPPEL :

Si vous n'êtes pas inscrit dans la chronologie :

Au moment de ce RP (16 septembre 2045), votre personnage est dans une année RP inférieure ou égale à son année devoir. Vous ne pouvez donc pas RP dans une année supérieure à votre année devoir même en prévision d'une inscription future dans la chronologie au risque de rendre ce RP caduque.

Dernier tour pris en compte : 7



Maddie avait toujours le regard braqué sur Miss Montmort. Elle admirait sa façon de gérer les choses. Il était sûr que son professeur avait dû voir bien plus impressionnant au cours de sa vie que cette urne, mais Maddie était tout de même impressionnée. Elle l’écouta répondre à des questions dont elle ne connaissait pas toujours la provenance exacte. « Ils ne s'arrêteront jamais. Si Poudlard l'emporte, ils trouveront un autre moyen d'imposer leur volonté et ils auront réussi à briser l'alliance entre les écoles reconnues en forçant leurs élèves à s'affronter. Si Poudlard perd, il deviendra le vassal du vainqueur. » répondit-elle à l’intention d’Irene, lui semblait-il. Le professeur orienta ensuite le regard vers la table de Serpentard et s’adressa à Lili, la collègue préfète de Maddie. La blonde tourna un instant la tête dans sa direction tout en écoutant attentivement : « Un moyen de leur couper l'herbe sous les pieds ? Peut-être. Improbable, n'est pas impossible. Et si nous n'arrivons pas à empêcher le tournoi, il reste un espoir de faire en sorte qu'il ne se déroule pas comme ils le voudraient. » Maddie essayait de comprendre ce qu'elle voulait dire par là. Avait-elle déjà une idée sur la démarche à suivre ?

Puis, Miss Montmort dit en regardant vers le centre de la table de Poufsouffle : « Le Dominion est un lieu très particulier. Il a ses propres règles et une existence propre qui explique qu'il relie plusieurs écoles en faisant fit de la distance. Il est impossible d'en détruire toutes les entrées car nous ne les connaissons pas toutes et nous ne savons pas qui ou quoi peut contrôler les évolutions et les changements de ce lieu. Il n'y a pas de magie plus dangereuse à manipuler que celle que l'on ne comprend pas. » La petite blonde était soufflée par ces explications. Le professeur termina de répondre aux questions en se tourna à nouveau en direction de la table des Verts : « Un quelconque danger ? Ce qui est arrivé à la nouvelle-Zhuangyán est assez parlant il me semble. Cela leur prendra peut-être plus de temps et de moyens de nous atteindre à Poudlard, mais s'ils le veulent, ils finiront par y parvenir. La différence est que Poudlard est notre terrain quand le Dominion est le leur. » Maddie fut parcouru d'un frisson.

Tout le monde avait obtenu sa réponse mais le professeur d’Histoire de la Magie n’avait pas fini de s’exprimer. Elle tourna sur elle-même et s’adressa à l’ensemble des élèves. Elle avait déjà toute l’attention de Maddie. « Il y a une chose que vous ne devez pas perdre de vue. S'ils veulent imposer ce tournoi, c'est qu'ils sont déjà certains de l'emporter. Mais ils n'attendront pas que les écoles répondent à leur invitation pour agir. Je vous demande dès à présent d'être plus prudents que jamais. Si vous remarquez quoi que ce soit de suspect, même dans l'enceinte du château, signalez-le immédiatement. A partir de maintenant, vous n'êtes pas seulement responsables de vous-même, mais aussi de la sécurité de vos camarades et de tous ceux qui résident à Poudlard ! »

Des murmures s’élevèrent un peu partout dans la salle. Maddie prenait conscience de ce qui venait d’être dit au sujet de la responsabilité. Elle se sentait encore plus concernée du fait de son statut de préfète. Elle serait d’avantage attentive et observatrice désormais. L’intervention d’une élève de Gryffondor la sortit de sa réflexion. Cette dernière interpelait Miss Montmort. Maddie ne parvenait pas à voir de qui il s’agissait. Elle avait beau tenter de se pencher vers la gauche puis vers la droite, trop de rangers d’élèves les séparaient. Elle comprenait ses mots malgré tout :

« Hum... miss ? En parlant de choses suspectes... Vous pouvez venir jeter un coup d’œil par ici, s'il vous plaît ? » avait-elle dit. La Quatrième année, curieuse, se demandait de quoi il en retournait. Elle était frustrée de ne rien distinguer. « Tu vois quelque chose toi ? » demanda la Poufsouffle à qui entendrait son chuchotement noyé au milieu des murmures de l’ensemble de la salle. Sans nul autre choix, l’attention de Maddie se porta à nouveau sur son professeur d’Histoire de la Magie. Elle l’entendit ordonner : « Miss Gates, miss Farrow, veillez à ce que personne ne s'approche de cette boite jusqu'à ce que je revienne. » puis elle suivit son avancée en direction de la table des Rouge.

C’est alors qu’un mouvement surprit Maddie. Cette dernière porta ses mains à sa bouche. Cela couvrait à peine son exclamation d’effroi. Elle vit Leo Ginger, nom qu’elle connaissait grâce au Quidditch, s’élever dans les airs, les bras en croix. Elle semblait avoir mal au vu de l’expression de son visage et de sa bouche grande ouverte. C’est tout ce que Maddie pouvait constater de sa position. Un cri dans son dos la fit se retourner.  : « PROFESSEUR ! LES GRYFFONDOR ONT BESOIN D’AIDE !  ELLE A BESOIN D’AIDE ! VITE ! » Cette voix était celle de Carry Harrison. Maddie aurait voulu dire la même chose mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Elle retrouva sa position d’origine et vit une Gryffondor, prénommée Arya si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, en train d’essayer d’attraper sa voisine dans l’espoir de la faire redescendre. Maddie l’encourageait par la pensée et espérait que Miss Montmort allait mettre fin à cette insupportable scène.

Prochaine résolution le 11/11

Eugène s'était complètement détaché de la scène. Il ne vit pas Miss Montmort se jeter sur l'urne et l'entendit encore moins. Il eut même du brouhaha et de l'agitation au niveau de la table de Gryffondor, mais Eugène passa complètement à côté. Les voix étaient loin, sûrement à une vie d'ici. À l'heure actuelle, sa seule préoccupation était Edmund, dont la respiration sèche, rapide et bruyante. Il regarda dans le vide, ne cherchant point à s'accrocher à un quelconque repère. Quant à Eugène, il ne lui lâchait pas ses mains, non, il ne les tenait même avec force pour le remmener sur le rivage. Edmund cala sa respiration sur la sienne, une aubaine ; la tempête sera bientôt un mauvais souvenir. Chaque respiration était un pas de plus vers des prairies plus vertes. Loin de la peur, de la confusion, de la panique et de l'horreur, aurait souhaité Eugène.

Ô Seigneur, pourquoi la vie était-elle une épreuve ?

Constante et lancinante. Une chute sans fin, sans le moindre fond. Où il fallait porter à bout de bras les autres, pour espérer respirer soi-même le temps d'une seconde futile. C'était dur, un combat de chaque heure, Ô comme il voulait hurler et planter ses doigts dans sa chaire. Peut-être que tout cela n'était que cauchemar ? Doux déni, tu ne manquais à personne, pourquoi forcer cette porte ?

Edmund ferma les yeux et il tenta de contrôler son maelström. En le voyant faire, Eugène lâcha ses mains crispées pour agripper ses épaules, l'encourageant à voix basse. Ils allaient remonter, qu'importe combien de temps tout cela prendrait. Et puis Miss Montmort semblait prendre les choses en main, les adultes trouveront une solution !

Seigneur, Eugène voulait y croire. Bien sûr que chaque problème avait sa solution, mais à quel prix ? Celui du sang ? De la vie d'autrui ? Un bruit sourd finit par attirer l'attention d'Eugène. Vivement, sa tête se tourna en direction de la table des Gryffondor. L'agitation avait monté d'un cran et, d'ici, il ne saurait dit ce qu'il se passait réellement. Tout ce qu'il pouvait voir, était cette fille qui s'était soudainement levé et éloigné de la table. Que se passait-il encore ? Misse Montmort était toujours à côté de l'Urne. Elle parlait, répondait à plusieurs questions qu'Eugène ne tenait pas rigueur. Il était complètement perdu.

— Hum... miss ? En parlant de choses suspectes... Vous pouvez venir jeter un coup d’œil par ici, s'il vous plaît ? fit savoir une Gryffondor.

Eugène plissa des yeux et resserra sa prise contre Edmund, histoire de rappeler sa présence, tandis que son attention se porta sur la scène qui se déroulait à plusieurs tables d'ici.

— Miss Gates, miss Farrow, veillez à ce que personne ne s'approche de cette boite jusqu'à ce que je revienne, ordonna Miss Montmort.

Puis, un corps s'éleva, celui d'une élève bien plus vieille que lui, les bras en croix. Son visage était plissé sous le coup de la douleur et de la détresse, tandis que sa bouche était grande ouverte, hurlant dans un silence perçant. À cette vision, un frisson d'effroi parcourra le dos d'Eugène. Il était trop hébété pour en crier, une Serpentard le fit à sa place :

— PROFESSEUR ! LES GRYFFONDOR ONT BESOIN D’AIDE ! ELLE A BESOIN D’AIDE ! VITE !

Eugène se détourna de ce tableau, le cœur au bord des lèvres et la respiration saccadé. Quand ce cauchemar prendra fin ? Seigneur, quand ? L'une de ses mains lâcha Edmund, seulement le temps d'effectuer un signe de croix, alors qu'il pria dans un murmure :

— « Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, ayez pitié de nous
Sainte Marie, reine des anges, priez pour nous
Saint Michel, notre aide dans toutes nos adversités, ayez pitié de nous »

Il inspira un grand coup, avant de se forcer à regarder Edmund, ignorant ses propres larmes qui coulaient le long de ses joues devenu pâle.

Une pression sur son bras arracha son regard de la Boîte. Canelle. Pourquoi la serrait-elle si fort ? Ça lui faisait mal, le savait-elle ?
La circulation de son sang c'était arrêtée sur son bras jusqu'au bout de ses doigts. Ils devenaient d'un étrange violet. C'était le Pourpre invisible. Elle agita sa main, mais une vive douleur l'arrêta. Elle avait besoin de ce Sang qu'elle n'aimait pas. Qui lui rappelait trop le 28. Elle n'arrivait pas à oublier ce soir là, bien trop semblable à celui-ci. Pourquoi fallait-il que Poudlard soit si dangereux ?
*C'était bien mieux Avant*
Mais on pouvait pas retourner le temps.

La voix de l'Urne la fit se figer une deuxième fois. Elle racontait une histoire - sûrement celle du Dominion, ou de ce qui s'y était passé. L'Enfant perdait au fur et à mesure son attention. À cause de la douleur dans son bras.
*J'ai mal*
C'est normal.
*Pourquoi ?*
Parce que.
*Explique moi...
Je vais te dire un truc.
*Vas-y ! Vite ! J'veux savoir...*
Très bien.
Boum boum.
Ça cogne.
Boum boum.
Ça fait mal.
Boum boum.
Y'aura pas de morts. Tu parles...
Boum boum.
Tais-toi, stupide Urne.

Les questions fusaient partout dans la Grande Salle, et Miss Montmort y répondait à chaque fois. Elle prenait le temps de tout expliquer.
L'Enfant écoutait.
Mais la pression de la main de Canelle l'obligea à murmurer :

« Tu... Tu m'fais mal... »

Suite à l'appel de quelqu'un, elle suivit du regard la professeure d'Histoire de la Magie se diriger vers la table des Rouges et Or.
Et...
Elle plaqua ses deux mains sur sa bouche, retenant avec peine un cris d'effroi. Une Gryffondor était dans les airs, les bras en croix.

« Elle... Elle est pas morte hein ? Pas vrai ? Dis moi qu'elle est pas morte... »

Une Serpentard demanda de l'aide. Pour la Rouge dans les airs.

*Et Envole toi, c'est comme ça qu'on atteint les Étoiles.*

Au moins, la fille avait une chance de les rejoindre.
Peut-être même la Lune ?
*En parlant de Lune... Elle est où la mienne ?*
Secrètement, elle espérait qu'elle n'était pas dans la Grande Salle, en train de voir cet affreux spectacle d'Urne, de Corbeau et de Fille volante.
La Petite la chercha à la table des Poufsouffle, sans la voir.
*J'suppose qu'elle est pas là. Et mon Oiseau ?*
Ne regarde pas vers les Bleus, y'a l'Urne.
*Alors elle est pas là ?*
J'sais pas. Regarde ?
*Mais tu viens d'me dire qu'il fallait pas que j'le fasse !*
À toi de choisir. Je te commande pas, tu sais.

Je te commande pas, tu sais.




Je te commande pas, tu sais.


Pour elle, ce fut comme une délivrance. Comme si elle était libre.
Ça fait du bien, ces phrases qui résonnent dans votre tête, parfois.
À ce moment là, c'était comme une délivrance, un échappatoire pour sortir de cette salle qui regroupait des choses horribles.

Regard dans le vague, perdu dans le vide.
Corps qui se détend, un peu.
Souffle qui s'apaise.
C'était la fugue de son Esprit.

@Canelle Coutisson-Du-Mât

Le petit "merci" de Charlotte, résonna violemment à mes oreilles, pourtant il était à peine chuchoté, mais la gratitude qu'il exprimait m'avait submergée. Je ne suis pas sûre de la mériter cette gratitude... Pour ce qu'on en savait mes mots de réconforts pouvait tout à fait n'être que mensonge. Je n'aimait pas cette idée d'avoir menti, mais je ne voulais pas non plus l'inquiéter pour rien... En voyant ses larmes se calmer et son regard se tourner vers l'urne ainsi que Miss Montmort qui était près de l'objet, je dirigeais mon attention dans la même direction, à la fois curieuse et inquiète de la suite des évènements...

Je resserrais ma main autour de celle de Charlotte, à la fois pour lui assurer que j'étais bien là et pour me rassurer moi ! Cette main, était comme un ancrage, une preuve que je n'étais pas en train de rêver, une preuve que je n'étais pas seule ! Pendant ce temps là Miss Montmort expliqua ce qu'était le Dominion, répondit aux questions posées par des plus grands, et chassa le corbeau de la salle. Les paroles de la professeure, clarifiaient bien des choses pour moi, mais n'étaient pas exactement rassurantes... Je suivais le corbeau du regard tout en écoutant la question de la première année. Celui-ci lâcha un objet de petite taille à la table de Gryffondor, je ne put l'identifier, il était trop loin, trop petit. Je reportais donc mon attention sur Charlotte, espérant que cet objet ne soit pas source de problèmes...

"Les profs font comme ils peuvent pour nous protéger. L'év... L'accident... de l'année dernière c'est... je pense que c'est... c'est parce que ils devaient aider ailleurs qu'ils nous ont laissés. S'ils avaient eu le choix ils se seraient occupés de nous ! J'en suis certaine ! Mais je comprends que il y en ait qui doute..."

Les mots à peine sortis de ma bouche que d'autres questions tombaient, et les réponses de Miss Monmort n'étaient pas réellement gorgées d'optimisme... L'ambiance devenait pesante, je ne savais trop quoi dire, mais je devais dire quelque chose, ne serait-ce que pour m'assurer que tout ça était bien réel... Chaque mot embrumait un peu plus mon esprit, le remplissant d'inquiétude...

"Tout se passera bien ! Il y a du temps pour trouver une solution."

Je finissais ma phrase quand un hurlement venue de la table des Serpentards attira mon attention sur celle des Gryffondors. Un corps flottait comme suspendu au-dessus du banc. Un air familier s'en dégageait... Il me semble reconnaître cette personne. Mais oui !

"Leo Ginger ! Qu'est-ce qui lui arrive ?"

L'étonnement, la peur et l'inquiétude avait rendu ma voix faible et tremblante... Quelqu'un que je connais est affecté par un sort, un mauvais sort... Quelqu'un avec qui j'ai déjà parlé... Quelqu'un qui m'a aidé même... Je suis incapable de maintenir un air calme, je parviens à peine à retenir des larmes d'impuissances face à la situation. Je me sens inutile... Tout ce que peux faire c'est rester au côté de Charlotte. C'est tout !

AUX CONFINS DE L'ESPRIT





'Comprends rien. Trop de noms, trop d'événements passés évoqués. Alors, je m'amuse – bien qui cela ne me semble pas véritablement divertissant – à me boucher les oreilles avec les doigts puis relâcher la pression.

Et ça fait une drôle d'impression, le fait de pouvoir se plonger dans une autre dimension, parallèle à celle où le corps se trouve. Être étrangère à ce qu'il se passe autour. Les bruits sont trop confondus pour comprendre quoi que ce soit. Et quand je bouche mes oreilles, je peux entendre mon sang pulser. Je trouve cela étrangement agréable, de pouvoir se dire que malgré tout ce qui me semble étrange dans le moment présent, le corps continue de fonctionner normalement, comme la Terre continue de tourner. Que le Temps continue à glisser normalement, comme il l'a toujours fait. Indifférent. De savoir qu'il y a des choses qui sont imperméables à tout ce qui pourrait troubler l'équilibre précaire sur lequel est posé toute vie humaine.



Entre deux apnées dans mon monde où il n'existe que moi, j'entends d'autres filles. Elles parlent des adultes.

J'aime pas trop les adultes.

À Poudlard, je préfère les fantômes, par exemple. Parce qu'ils sont le signe de quelque chose d'éternel. Ils ne sont et ne seront jamais touchés par rien. Et je sais que leur consistance ne leur permettrait pas de nous défendre de quoi que ce soit, mais je continue à leur trouver quelque chose de rassurant.

- Je pense pas que les adultes comprennent mieux que nous.

Hop, je replonge dans les profondeurs. Mais me couper de l'environnement sonore ne m'obscurcit pas la vue. Je vois au dessus de ma table une fille s'élever dans les airs, le visage crispé par la douleur.

Tétanisée, je me contente de la regarder, en sentant mon visage se déformer en une expression de stupeur, les mains de chaque côté de ma tête, les doigts effleurant mes oreilles, sans les presser. Bêtement.


Plumes de @Scary Limpson et de @Welmina MacMaulan

Laurence ne répondit pas et Lahya trouva cela pour le moins étrange. En effet, son amie avait presque toujours le mot positif ou agréable, elle devait donc bien être bouleversée pour rester ainsi silencieuse. Essayant alors de montrer à Laurence qu’elle pouvait compter sur quelqu’un, Lahya posa sa main sur le bras de son amie avec un sourire las, mais sincère. Elle ne pouvait rien promettre à sa voisine, mais elle voulait au moins que celle-ci sache qu’elle était là au besoin.
Léna commença ensuite à parler et Lahya eut du mal à suivre. De qui parlait-elle ? Qui n’avait pas le droit ou ne pouvait pas mourir ?
Confuse, Lahya prit sur elle pour balbutier quelques mots :

- Mais... de qui parles-tu Léna ?

Alors qu'elle parlait, les évènements s'enchaînèrent à grande vitesse, ce qui finit par captiver l'attention de Lahya qui se détourna malgré elle de la conversation. Des élèves commençaient à poser des questions à Miss Montmort qui apportait enfin des réponses aux paroles mystérieuses de cette boîte.
Tendant l'oreille tout en avalant une bouchée de son repas, la jeune fille apprit ainsi beaucoup d'informations parmi le flot de paroles qui se déversaient, mais elle eut du mal à en saisir toute la teneur. En effet, assez renfermée sur elle-même, Lahya n'était tout simplement que peu au courant de ce qu'il se passait en dehors de Poudlard et certains thermes flottaient dans la conscience de la Serdaigle en attendant un éclaircissement.
Qu'était la Nouvelle-Zhuangyán ? De quelle attaque parlaient Irene et Miss Montmort ? Cela était-il lié au dîner de mai dernier ?
Les questions tournant autour d'elle, Lahya articula dépité, gémissant presque de son incompréhension, à l'intention de Léna et Laurence :

- Je ne comprends rien... ! De quoi parle-t-on ? Quelle est cette attaque à la nouvelle je-ne-sais-plus-quoi ?

Passant une main sur son front, signe de son exaspération suite à cette incapacité de comprendre les évènements en cours, Lahya soupira.


@Laurence Solomon & @Léna Romanoff Vraiment désolé du retard Je me suis arrêtée à la résolution de Bad.

↢ 4 ↣
‘Ils ne s’arrêteront jamais.’ Ces mots de Miss Montmort firent froid dans le dos de Bad. L'ennemi était déterminé et apparemment prêt à tout pour l’emporter. Au fur et à mesure que la professeure décrivait le Dominion, le garçon se sentit de plus en plus troublé. D’un côté ce lieu l’effrayait mais d’un autre il avait envie de s’y rendre pour découvrir l'atmosphère particulière qui semblait y régner. C’est dans ce flou émotionnel que Bad écouta les dernières paroles de Miss Montmort. Chacun des élèves était responsable de la sécurité des autres. Des mots qui résonnèrent en un puissant écho pour Bad qui se sentait, par son rôle de préfet, d’autant plus concerné dans ce rôle de protection.

Le visage du Serdaigle se ferma. Il était prêt à défendre Poudlard coût que coût. Ses parents, effrayés, avaient fui le danger obligeant son père à vivre caché et cela Bad avait du mal à le comprendre. La peur était un ennemi à affronter. Le danger, un chemin inéluctable. Le Serdaigle avait décidé de devenir plus fort. De jour en jour, il devait saisir chaque opportunité de devenir meilleur. Quel meilleur entraînement que la vie pour cela ?

Irene et Alyona étaient chargées de la surveillance de l’urne. Bad s’imagina furtivement la capitaine de l’équipe de Quidditch repousser les élèves curieux à coup de balai et cela le dérida quelque peu.

Des cris alarmés retentirent alors dans la Grande Salle. Le cœur de Bad fit un bond tandis que tous les regards se tournaient derrière lui. Il fit volte-face et vit Leo Ginger s’élever dans les airs, la bouche grande ouverte. Elle semblait souffrir tant son visage exprimait la douleur. Bad comprit instantanément que la clé dont elle s'était emparée quelques minutes plus tôt était la responsable de cette effroyable situation. Une clé touchée par une malédiction à coup sûr. Surpris et démuni, l’adolescent se retourna alors vers Miss Montmort. Leo avait besoin d’aide. Et vite.