Mercredi 4 octobre 2045
@Archibald Featherstone

La partie préférée de Maddison dans son travail était sans aucun doute le fait de pouvoir confectionner de nouvelles potions inédites selon les besoins des établissements que son laboratoire fournit. En général, elle et Henry, son binôme de toujours avec qui elle travaille depuis qu'elle est arrivée ici, finissent toujours par réussir avec brio ces fameuses potions, bien que ce ne soit pas toujours simple, mais, depuis quelques semaines, les deux potionnistes n'arrivaient pas à confectionner une potion commandée par une boutique. Ils ont multiplié leurs essais, tentés avec divers ingrédients, mais rien n'était vraiment concluant jusqu'à maintenant.

Heureusement, quelques jours en arrière, un de leur collègue, nommé Elliot Bain, leur a proposé de contacter son ancien professeur de botanique, puisque leur potion finale serait composée principalement de plantes. Tous comme les potionnistes qui ont étudié à l'IMS, Maddison a de très bonnes bases en botanique mais ce n'est rien comparé à quelqu'un qui s'est spécialisé là-dedans et qui enseigne cette matière. Henry et elle ont donc rapidement accepté la proposition d'Elliot et celui-ci a eu une réponse positive de la part du professeur Featherstone.

Poussant le chariot contenant divers échantillons des essais qu'ont pu faire les potionnistes, Maddison a la mine on ne peut plus sérieuse : cette histoire de potion la travaille beaucoup et elle espère que le professeur pourra les éclairer et les débloquer, car elle commençait à ne plus savoir sur quel pied danser. Elle avait l'impression qu'Henry et elle avaient tout essayé et pourtant, elle sait très bien que ce n'est pas vrai puisqu'ils n'avaient pas trouvé la bonne préparation pour la potion. Henry n'osait même pas lui parler, il sentait que ce n'était pas le moment, à moins qu'il souhaite que Maddison passe ses nerfs sur lui : elle n'aime pas s'avouer vaincu alors, elle mise beaucoup sur cette rencontre pour pouvoir aller de l'avant.

Ils arrivent enfin devant la salle de réunion et, à ce moment précis, les portes extérieures s'ouvrent pour laisser entrer deux personnes : Elliot et, sans aucun doute, Monsieur Featherstone. Maddison jette un regard à Henry puis avance vers les nouveaux-venus pour les saluer.

- Ah, quel bon timing ! Archibald, je te présente Maddison et Henry, les potionnistes dont je t'ai parlé.
- Enchantée de vous rencontrer, professeur Featherstone, dit Maddison en lui tendant sa main pour serrer la sienne et en souriant légèrement.

Henry fait de même avant de reprendre la parole :
- Je vous propose d'y aller directement, nous avons du pain sur la planche !, dit-il, un peu embarrassé. Le potionniste aurait bien aimé pouvoir réussir de lui-même à confectionner cette potion plutôt que de devoir demander une aide extérieure, tout comme sa binôme, mais il éprouve déjà beaucoup de reconnaissance envers celui qui a accepté de leur venir en aide aujourd'hui.

Pendant qu'Henry ouvre la porte de la salle, Maddison retourne vers le chariot et l'amène jusqu'à l'intérieur de la pièce, juste à côté d'une petite table ronde. Ils étaient peu aujourd'hui, ils n'avaient pas besoin de s'installer sur la grande table de réunion. L'Anglaise enlève sa blouse blanche puis la pose sur le dossier de sa chaise, avant de s'assoir à côté d'Henry et en face de la place que le professeur de botanique semblait avoir choisie. Elliot se place entre Henry et son ancien professeur, ce qui permet à Maddison de rapprocher le chariot. Elliot a de bonnes connaissances en botanique et a plus ou moins suivi les aventures du binôme, ce qui explique sa présence ici, sans compter que, sans lui, tout ce petit monde ne serait pas dans cette pièce. Nerveusement, la jeune femme refait sa queue de cheval et replace ses lunettes sur le haut de son nez puis attend patiemment que leur invité soit prêt à écouter leur exposé.

Il était rare que le professeur sorte du château et de ses environs en pleine période scolaire. Le botaniste était de ceux qui ne bougeait pas de leur lieu de vie, par économie de temps peut-être, ou parce que tout ce dont il avait besoin se trouvait déjà là où il était. Mais il avait, ce jour-ci, fait une entorse à cette règle de la sédentarité pour aller aider un ancien élève à lui, Elliot Bain.

Le professeur se rappelait très bien de cet élève, bien que cela faisait des années qu'il ne l'avait pas vu. C'était, à l'époque, un garçon très brillant, et dont la curiosité avait beaucoup plu au vieil homme. Elliot avait tout de suite accroché à la Botanique, et le professeur et lui avaient gardé contact lorsque le garçon eut fini sa formation. A raison de lettres envoyées par hiboux tous les quelques mois, ils échangeaient sur leurs recherches et leurs vies, s'aidant si nécessaire.

Ce mercredi-là, Archibald avait donc quitté le château en direction de Leeds, où travaillaient des amis d'Elliot, et qui avaient visiblement besoin d'un peu d'aide. Le professeur était ravi d'apporter son aide. Il avait rarement eu l'occasion d'intégrer une équipe de laborantins, et quand il s'agissait d'aider pour la science, il était le premier à répondre présent.

Archibald suivit alors son ami en direction du laboratoire. Elliot ouvrit alors la porte où les attendaient les deux potionnistes. Lorsqu'ils le saluèrent, le professeur fit de même, en leur serrant la main.

"Enchanté de même. Répondit-il."

Il les suivit ensuite en direction d'une salle de réunion, où les potionnistes étaient supposés le briefer sur ce qu'il devait leur apporter. Le professeur avait cette avantage d'avoir un cursus qui mêlait potions et botanique, bien que cette dernière fut la spécialité du vieil homme. Elliot lui avait expliqué brièvement dans ses missives ce qu'on attendait de lui, mais il n'était pas contre des explications un peu plus détaillées, et de vive voix.

"Allez-y, je vous écoute."

Lorsque Maddison entend la réponse du professeur, elle jette un regard à son collègue puis se lance en premier dans cette explication qui risque d'être un peu longue :

- Alors, nous avons eu comme commande d'une boutique une potion qui aurait pour but de soigner le plus possible de maux que nous pourrions avoir. Le principe serait donc de n'avoir qu'à utiliser cette potion lorsque nous avons un rhume, des furoncles sur notre corps ou bien quand nous avons simplement mal à la tête, par exemple. Dans le meilleur des cas, il faudrait que cette potion puisse guérir tout ou presque. C'est un projet assez ambitieux qui nous a donné du fil à retordre, comme vous pouvez le voir, dit-elle en montrant les nombreux échantillons qui se trouvent sur le chariot, un par essai.

La confection de cette nouvelle potion n'est effectivement pas simple et Maddison le savait pertinemment lorsqu'elle a accepté. Seulement, elle voulait prendre le risque de s'essayer à un projet aussi ambitieux car elle s'en pense capable, surtout en compagnie de son binôme de toujours. Elle pensait que cette potion pourrait la mettre au défi et la changer de toutes les potions sur lesquelles elle a pu travailler auparavant. Ce que Maddison n'avait cependant pas prévu, c'est que cette potion dépendrait davantage de la botanique pure et dure que de ses diverses connaissances de la plupart des ingrédients de potion vu les conclusions qu'ils ont pu faire après leurs divers essais.

- Nous avons commencé par analyser les ingrédients de chaque potion existante pour essayer de trouver un ingrédient actif qui pourrait convenir à un bon nombre de maux. Pour les maux dont les potions n'existent pas, nous avons essayé de trouver des ingrédients qui pourraient coller avec le but de la potion et plus particulièrement pour les maux en question. Vous vous en doutez peut-être mais cela fait beaucoup d'inconnues, surtout lorsqu'une potion ne doit avoir qu'un seul ingrédient actif.

Henry marque une pause. Maddison l'a écouté attentivement tout en regardant le professeur Featherstone en penchant la tête légèrement la tête sur le côté, se demandant si son binôme ne l'avait pas perdu avec ces explications techniques.

- Après beaucoup d'essais soldés par un échec, Maddison a fini par avoir une idée.. dit-il en laissant la parole à la potionniste concernée.

- Effectivement ! J'ai fini par penser aux remèdes que l'on peut faire à base de plantes car certaines d'entre elles ont beaucoup de vertus apaisantes et peuvent être utilisables pour plusieurs maux différents. J'ai donc pensé que l'on pourrait utiliser une plante médicinale "par excellence" comme ingrédient actif puis soutenir ses effets avec d'autres plantes dans la potion, voire d'autres ingrédients si c'est pertinent. Le problème, c'est que, même en faisant des recherches sur certaines plantes, nous n'avons pas trouvé ce que nous recherchions. L'ingrédient actif n'a pas besoin d'être connu pour guérir énormément de choses mais il faudrait qu'il ait un peu plus d'effets que les autres plantes que nous ajouterions à notre potion et que tous les ingrédients se marient le plus possible entre eux pour que la potion fonctionne.

A son tour, Maddison marque une pause, consciente que cela pourrait faire beaucoup d'informations d'un coup, il ne faut pas oublier que c'est un travail qui s'est étalé sur plusieurs semaines et qui doit être expliqué en quelques mots. Elle espère que le professeur de botanique comprend ce qu'ils recherchent et qu'ils ne l'ont pas fait venir inutilement.

Cette fois-ci, c'est Elliot qui prend la parole pour expliquer à son ancien professeur ce qu'il a proposé aux deux autres potionnistes quelques jours en arrière :

- J'avais en tête que l'on pourrait discuter des diverses possibilités que nous pourrions avoir concernant cet ingrédient actif, en premier, puis penser aux autres ingrédients qui iraient avec la plante choisie. J'ai pensé à certaines plantes mais, en y réfléchissant seul, ça nous laisse encore beaucoup de recettes à tester, rien ne vaut deux cerveaux pour dégager plus facilement les meilleures possibilités, dit-il en riant. Qu'en dis-tu ?

De ce que sait la blonde, Elliot a été engagé car il a des connaissances très poussées en botanique, ce qui est le cas d'aucun autre potionniste dans ce laboratoire. La plupart d'entre eux, dont Maddison, sont bien plus calés sur les ingrédients d'origine animale, bien qu'ils aient tout de même des connaissances sur les plantes, puisqu'il ne faut pas les négliger lorsque l'on confectionne quotidiennement des potions. Jusqu'à maintenant, cela n'a pas été un problème car il était rare qu'une potion soit confectionnée quasi totalement à base de plantes, leurs connaissances et les conseils d'Elliot suffisaient, ce qui explique cette aide extérieure.

Le regard de Maddison passe du Professeur Featherstone, à Elliot et Henry et ce, lentement mais presque continuellement. Elle ne dit rien de plus, la potionniste estime qu'ils en ont déjà assez dit pour le moment et préférait attendre de voir ce qu'en pensait le professeur de botanique avant de continuer. Rapidement, la jeune femme pose discrètement son calepin avec une plume ensorcelée qui notera toutes les informations importantes qui seront dites au sein de cette réunion : Maddison n'a aucune envie de perdre une seule information qui pourrait les aider à confectionner cette potion et elle aimerait également éviter que le professeur ait à revenir pour des choses qui auront déjà été mentionnées aujourd'hui.

Le professeur Featherstone écouta alors attentivement, comme un élève sur les bancs de l'école. Chacun s'exprimait à son tour pour l'informer des pistes qu'ils avaient déjà explorées, des nombreux essais qui s'étaient soldés par des échecs et des quelques conclusions qu'ils avaient pu en dégager.

Le projet était ambitieux, le professeur l'avait bien compris. Rares étaient les potions à multiples effets, et fabriquer une mixture pouvant guérir de tous les maux représentait un défi de taille, qui paraissait presque impossible. Les explications des potionnistes étaient intéressantes, cela faisait pas mal de temps que le professeur ne s'était pas penché sérieusement sur le domaine des Potions. Il lui arrivait tout de même d'en faire, lorsqu'il était malade, ce qui demeurait rare, ou lorsqu'il avait un coup de mou.

Le professeur réfléchit alors à la question. Il y avait de nombreuses plantes qui guérissaient ses maux, mais il était particulièrement compliqué de trouver une seule plante qui les soignait tous. Cependant, les connaissances botaniques du professeur n'étaient plus à prouver, et un nom d'espèce lui vint finalement en tête. Il en fit alors part aux autres chercheurs.

"Ce n'est pas une potion facile que vous tentez de faire là. Vous savez, cela risque de vous prendre du temps, ne serait-ce que pour trouver la recette, puis peut-être de la réaliser ensuite !

Il y a une plante qui me vient en tête, ou du moins une famille de plantes : l'Echinacée. Ce sont de jolies fleurs, qui permettent notamment de soigner quelques problèmes de peau comme les furoncles. Les moldus la connaissent ainsi. Elle permet aussi de booster le système immunitaire pour prévenir des infections, bien qu'elle ne les soigne en aucun cas. Mais ces effets peuvent se retrouver dans d'autres ingrédients.

Le plus compliqué, dans ce type de mélange, et le nombre d'ingrédients que vous voulez mettre. Car plus il y a d'ingrédients, plus il y a de chance que certains ingrédients annulent les effets d'autres, ou pire, qu'ils s'associent pour donner un effet indésirable."

Il était difficile pour quiconque d'établir un protocole qui soit certain. Il y avait en effet tellement de paramètres qui entraient en jeu. Mais le botaniste était de ces chercheurs qui prônait l'essai, quitte à multiplier les échecs, plutôt que de passer moult temps sur la théorie pour au final dresser une recette dont la réussite n'était pas assurée. Et au vue des nombreuses fioles d'essais que les potionnistes avaient, il était quasiment certain que le laboratoire avait la même philosophie. Alors il ajouta :

"Mais on peut toujours essayer !"

Le professeur semble avoir saisi l’étendu de la chose et voir qu’il a quelque chose à proposer à cette petite équipe rassure Maddison, cela veut sûrement dire qu’ils n’ont pas fait fausse route et qu’ils ont sans doute une chance de finir par y arriver. Lorsqu’il mentionne la difficulté du projet, la potionniste hoche la tête, bien consciente de ce qu’ils ont accepté et cela ne dérange pas l’Ecossaise. Au contraire, elle aime se challenger et toujours s’aventurer dans la création de nouvelles potions toutes différentes les unes des autres. C’est dans ces moments qu’elle se dit qu’elle n’a pas suivi les cours de l’IMS pendant plusieurs années pour rien.

Dès que l’homme finit de parler, un court silence ponctue son discours, c’est le temps qu’il faut aux trois potionnistes pour digérer les informations et essayer d’en tirer le principal pour avancer et arriver, petit à petit, au résultat escompté.

- Plante facilement trouvable et qui pourrait sans doute convenir, ce serait parfait ! C’est une bonne base pour commencer et ajuster les autres ingrédients actifs sans tous les modifier lorsqu’un essai n’est pas concluant.

- Partir sur une plante qui ne guérit pas un mal à proprement parlé pour l’ingrédient actif « principal » me semble être une bonne option, il y aura moins de chance que la potion ne puisse guérir qu’une seule chose qui surpasserait toutes les autres.

La jeune femme comprend que ses collègues ont tout dit, elle tente donc de réfléchir à ces ingrédients actifs qui pourraient être testés avec ces fleurs. Elle ne doute pas des compétences du professeur et Elliot approuve cette proposition, c’est pourquoi Maddison leur fait confiance et décide de se plonger directement dans une réflexion plus poussée pour s’assurer que cette plante pourrait bien faire l’affaire, accompagnée d’autres ingrédients actifs.

- Savez-vous si cette plante a déjà été couplée à d’autres ingrédients pour un quelconque remède ? Magiques ou non, ça pourrait éventuellement nous guider sur les tests à faire pour cette potion.

Si même les Moldus la connaissent, il est bien possible que plusieurs remèdes assez simples aient été créés à base d’échinacées, la blonde n’en est pas certaine mais elle se dit que celui qui pourrait lui fournir la réponse se trouve en face d’elle et ne pas complètement partir à tâton peut s’avérer très précieux pour ces potionnistes. Pour le moment, elle ne le dit pas car elle concentrée sur les informations qu’il leur donne, mais elle est très reconnaissante envers le professeur dont les connaissances vont les aider à avancer drastiquement dans ce projet, elle en est certaine.

L'idée du professeur semblait faire l'unanimité parmi le petit groupe de scientifiques. Le botaniste avait proposé ce qui lui paraissait le plus évident, mais l'évidence était parfois loin de fonctionner, et la recherche était toujours ponctuée d'échecs, de fausses pistes et de nouveaux essais. Le laboratoire semblait bien en avoir fait les frais puisqu'il l'avait invité à se joindre à eux. C'est pour cette raison que le professeur resta un peu silencieux, sans aucun optimisme. Il préférait rester sceptique quant à la piste qu'il avait trouvée afin de s'en détacher en cas d'erreur. Archibald était un homme pragmatique, et non quelqu'un qui s'attachait et s'obstinait sur une piste foireuse.

Maddison semblait de ces scientifiques qui remettait tout en question. Elle ne se contenta pas d'acquiescer, et continua d'interroger le professeur sur la plante qu'il avait évoquée. Le professeur appréciait le doute, c'était pour lui l'une des qualités qui font des scientifiques de grandes personnes. Ne dit-on pas que le scepticisme est ce qui fait avancer le mieux la recherche ?

Le botaniste lui répondit alors :

"De ce que je connais, aucun remède magique ne se base sur cette plante. Les moldus, eux, l'utilisent en gélules principalement, je n'ai pas souvenir qu'elle soit mélangée à autre chose, mais je peux me tromper, je ne suis pas un spécialiste de ce que les moldus prénomme "l'homéopathie".

Je vous conseille de faire plusieurs essais, de mélanger la plante à des ingrédients magiques, ne serait-ce que pour voir si la magie ne la transforme pas en un ingrédient indésirable. Certaines plantes moldues supportent peu la magie... Puis voyez les effets qui en succombent, mais j'imagine que vous connaissez la procédure de recherche."

Le professeur leur sourit. Il parlait avec un léger entrain qui montrait qu'il avait hâte que les expériences commencent. C'était là une partie de la recherche qu'il affectionnait tout particulièrement.

Navré pour ce retard

Même si la réponse qu'elle entend n'est pas celle escomptée, Maddison sait qu'il s'agit toujours d'une information en plus à prendre. Ils ne se lancent pas dans quelque chose de simple mais ces informations supplémentaires leur permettront sans doute de facilement éliminer des pistes.

- D'accord. Donc, soit les Moldus ont trouvé que cette plante se suffisait à elle-même, soit des essais ont été faits avec d'autres plantes ou ingrédients mais ça n'a pas eu l'effet désiré, je suppose.

- Alors, ça veut sans doute dire que ce sera quitte ou double si on part dans cette direction. Vous avez raison, on devra d'abord commencer par s'assurer que cette plante a du potentiel avec des plantes magiques ou non.

Un silence s'installe. La potionniste est pensive et essaie de réfléchir à quelques tests qu'ils pourraient faire par la suite. Elle sait qu'elle ne peut pas tout envisager pour le moment mais elle essaie de le faire plus ou moins grossièrement pour avoir une vision d'ensemble sur le projet avec ces nouvelles informations.

- En tout cas, je pense que c'est une bonne option. Si l'Echinacée supporte peu d'être mélangée à des ingrédients magiques, on pourra faire en sorte de les limiter en se basant sur les bienfaits de plantes non magiques, je ne pense pas que ce soit irréalisable. Long et compliqué, oui, mais pas impossible.

Les potions trop simples n'intéressent pas Maddison, surtout si elle travaille en équipe. Si elle est là, ce n'est pas uniquement pour refaire ce qui a déjà été fait : des élèves peuvent faire plusieurs potions selon leur niveau, à quoi bon de devenir potionniste si ce n'est pas pour mettre en pratique ce qu'elle a appris sur les potions et les ingrédients lors de ses études supérieures ?

- On pourrait peut-être creuser un peu ce que les Moldus savent sur l'homéopathie. J'ai quelques connaissances à ce sujet mais ce ne sera pas suffisant non plus. dit-il en regardant Maddison lorsqu'il termine de parler, se demandant si elle aurait, par hasard, quelques notions également.

- J'en ai déjà entendu parler mais je pourrai me renseigner à ce sujet pour en savoir plus. Ça peut toujours nous servir mais je pense qu'on peut déjà tenter quelques essais sans ça : les moldus ne connaissent pas les plantes magiques donc, si on commence par ces essais, on peut déjà y aller avec ce que nous savons et réfléchir dans un premier temps aux plantes magiques qui nous semblent légitimes de tester.

Aller dans une pharmacie moldue pour avoir quelques informations en plus n'est pas un problème pour la blonde, mais elle ne pense pas que ce soit une priorité pour le moment. Penser à des plantes qui pourraient être inclues dans leurs premiers tests lui semble plus essentiel pour rapidement se remettre au travail. La jeune femme ne veut pas rester sur leurs derniers échecs et elle est remontée à bloc grâce à toutes les nouvelles options qui ressortent de cette discussion.

Les explications du professeur faisaient sens, elles étaient écoutées et suscitaient la réflexion de ses compagnons de recherche. Alors que Maddison venait de lui répondre, le professeur allait intervenir pour lui rappeler que, certes les Moldus la trouvaient suffisante à elle-même, mais ces derniers ne connaissaient pas la magie ; mais il fut interrompu par Henry qui compléta et donna la même indication. Archibald se contenta alors d’acquiescer la remarque qu’il trouva pertinente.

Un silence s’installa pendant lequel chacun semblait réfléchir à la problématique. Il y avait tant de paramètres à prendre en compte, et de nombreux tests à effectuer. Nul doute que les potionnistes auraient du pain sur la planche ! Maddison eut un regard réaliste sur la situation, elle précisa que le chemin ne serait pas simple, mais elle gardait cette lueur d’espoir propice à la motivation.

“Je suis du même avis, répondit le botaniste. Il vous faudra sûrement du temps pour trouver la bonne potion, quand on sait que les mixtures les plus complètes peuvent prendre des mois pour être préparer… il est plus réaliste de penser que vous trouverez ce que vous cherchez dans quelques années… si vous parvenez à la trouver !”

Le discours était un poil pessimiste, mais le botaniste le savait bien : il y a beaucoup de chercheurs, mais rares sont ceux qui trouvent réellement quelque chose ! Il ne fallait pas perdre espoir.

Elliott, poursuivi sur les pistes qu’ils avaient, et notamment sur l’homéopathie.

“C’est une piste pour se renseigner, oui. Je peux peut-être vous trouver quelques ouvrages. Indiqua-t-il.”

Maddison proposa alors de passer à quelques tests. Le professeur déposa alors sur une paillasse une petite malette.

“J’ai ramené quelques échantillons de plantes, cela pourra toujours vous servir.”

Le botaniste ouvrit alors le conteneur et y sortit quelques petites plantes miniaturisées afin de faciliter leur transport. Des plantes magiques : Molly, plantes cobra, bubobulb,... il était certain que certaines pourraient servir.

Navré pour le retard

Cette réunion semble toucher à sa fin et Maddison le remarque bien. De nombreuses idées ont été évoquées et c'était précisément le but du jour : à quatre, avec un oeil d'une personne externe au laboratoire, il a été plus simple de dégager diverses possibilités qu'Henry et l'Ecossaise n'auraient pas pu trouver seuls. La jeune femme est satisfaite et son léger sourire en direction de professeur le prouve parfaitement.

La potionniste remarque instantanément le comportement distrait de son binôme lorsque Featherstone indique que des années de recherches seront sans doute nécessaires. Avec d'autres personnes, Maddison ne comprendrait pas un tel comportement mais elle connait suffisamment l'Anglais pour savoir que cette vision ne lui convient pas totalement. Pourtant, c'est sans doute la plus réaliste si les potionnistes présents souhaitent arriver à leur objectif final.

- C'est vrai, ce sera sans doute le projet le plus ambitieux que nous n'ayons jamais fait mais je pense que nous pourrons avoir des résultats prometteurs à court terme en poursuivant nos recherches et nos tests régulièrement. Notre discussion nous a permis de dégager les pistes les plus probables, c'est déjà une belle avancée.

La blonde laisse ensuite le professeur reprendre la parole. Elle le sent impliqué dans ces recherches, une proposition à lui faire germe alors dans son esprit.

- Si tu arrives à trouver des ouvrages sur le sujet, on prend volontiers ! répond Elliot.

Maddison hoche la tête puis elle observe ce que l'homme a amené avec lui. Plusieurs plantes miniaturisées qui pourraient être utilisées pour les tests. Au vu de la motivation du professeur, Maddison hésiterait presque à leur proposer de commencer les tests immédiatement mais elle sait qu'il vaudrait mieux réfléchir encore un peu à la théorie avant de passer à la pratique.

- Parfait ! Je vous remercie pour ces échantillons, ça me donnerait presque envie de commencer les tests maintenant mais il vaut mieux peaufiner nos pistes avant d'y aller, au risque de perdre des ingrédients et du temps pour rien. Avant de vous laisser, j'aimerais vous proposer de réaliser ces différents tests avec nous. Vous nous avez aidé bien plus que vous ne pouvez l'imaginer et je trouverais dommage de vous laisser retourner vaquer à vos occupations pendant que nous continuons à travailler là-dessus. Est-ce que quitter le château pour quelques heures de temps en temps serait possible pour vous ?

- On pourra s'arranger pour vous recevoir lorsque votre emploi du temps vous le permet, ajoute Henry, visiblement conquis par la proposition de sa binôme.

Dernier post pour moi, je te laisse terminer cette réunion comme tu le souhaites. Merci pour ce RP !

La réflexion du vieil homme fit ressortir un brin d'enthousiasme chez la potionniste qui le recevait. Des années étaient bien trop longues et l'ambition de Maddison se ressentait dans sa réponse. Elle semblait être de ces scientifiques positives, peut-être idéaliste, dont l'énergie amenait les meilleures découvertes. Le professeur Featherstone n'était pas de ce groupe-là, il était beaucoup plus pessimiste, peut-être trop réaliste, et savait la recherche compliquée et parfois peu fructueuse. Pour autant, le vif espoir qu'avait Maddison était de bonne augure : après tout, n'y a-t-il pas de meilleurs dicton que celui qui dit « l'espoir fait vivre », et encore plus en les sciences ?

Archibald sourit alors à Maddison. Il n'était pas aussi optimiste, mais il appréciait la vivacité dont elle faisait preuve. Avec régularité et entrain, peut-être que la petite bande de laborantins parviendra à faire des prouesses !

« Ravi que cela puisse vous aider. Et répondant à Elliot : Je regarderai ce que j'ai dans ma bibliothèque personnelle, ou dans celle de Poudlard. »

L'implication du professeur ne passa pas inaperçue auprès de ses pairs. Aussi, Maddison lui fit la proposition de participer aux différents tests qu'ils s'apprêtaient à faire. Le professeur, qui aimait le monde de la recherche et qui avait passé sa vie à cela, fut presque touché que l'on le lui propose.

« Avec plaisir ! Répondit le professeur, retenant sa satisfaction. Vous recevrai mon hibou avec l'avancé de mes recherches, dès que je trouverai des choses intéressantes. Et je vous communiquerai mes disponibilités. »

Le professeur leur sourit chaleureusement. Et comme il commençait à se faire tard, la réunion ne tarda plus à prendre fin. Les chercheurs et le professeurs se saluèrent alors et chacun repartit d'où il venait.

Fin du RP
Merci, j'ai beaucoup apprécié