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13 mars 2021, 20:44
La fin d'une ère  B.C et E.W 
La tête embuée par la fatigue, Aydan prenait son petit-déjeuner en silence. Il n'était pas forcément grognon au réveil, mais il arrivait que quelques matinées soient plus dures que d'autres et celle-ci en faisait partie. Il buvait donc son café sans dire mot à ses collègues voisins, en bout de table, prêt à quitter la Grande salle une fois l'estomac plein pour la matinée et le cerveau réveillé par la caféine. Les yeux perdus sur la même ligne de la Gazette des Sorciers qu'il avait reçus quelques minutes auparavant, il ne se souciait as de l'activité des élèves sur les 4 tables bien remplies.

Aussi, il n'avait pas prêté attention jusque-là au ton qui montait entre plusieurs élèves sur la table de Serpentard qui était non loin de lui. Mais à sa dixième relecture des dernières nouvelles en provenant du Sussex, qui relataient le destin sans importance d'une famille de sorcier ayant été élevé par des Botrucs et s'en était servi pour ouvrir quelques grottes d'une banque de moldu à ce qu'il avait cru comprendre. Mais peut être avait-il sauté des lignes... Il fut enfin attiré par des cris, plus perçant que les précédents. Il tourna la tête d'un coup et aperçu deux élèves, un garçon et une fille, qui se battait, le garçon assénant des coups sur la jeune fille, le tout sous les yeux d'un autre débout auprès d'eux.

Étant le plus proche de la bataille, il se leva aussitôt, baguette en main et n'hésita pas un instant, faisant fit des recommandations sur l'usage de la magie sur les élèves.

"- Immobulus!"

Le corps figé en pleine action, le poing serré, bras levé, prêt à atterrir sur le visage de sa camarade, le garçon était paralysé. Emporté par l'élan de son dernier geste, il tomba sur le côté, toujours dans sa position initiale.

Arrivé au plus prêt du trio, il constata les marques de coups sur la jeune fille.

"- Nan mais c'est quoi ces histoires? Dès le matin ! On sentait dans sa voix toute l'amertume qu'il avait d'être ainsi dérangé durant son petit-déjeuner. Il se tourna vers la table des professeurs, cherchant du regard Joanne qui s'était levée et venait constater l'agitation de ses élèves. Vous deux vous allez suivre Miss Taylor, dit-il en pointant du doigt Brett et Edwin, encore figé ridiculement, le poing serré. Je m'occupe de Miss Queen et je vous rejoins."

Laissant Edwin dans son état et à la merci de sa Directrice de Maison, il aida la jeune fille à se relever et l'emmena en dehors de la Grande Salle afin de constater, loin des regards curieux qui étaient tournés sur eux, si elle avait besoin de soins. Une fois sorti et un peu plus à l'écart de l'entrée de la Grande salle, il se tourna vers elle et remarqua les ecchymoses naissantes, son nez visiblement touché.

"- Episkey ! Un léger craquement confirma la remise en place du tarin de la jeune fille. Bon je suppose que votre camarade ne vous a pas attaqué sans raison... Vous pouvez commencer à m'expliquer, de toute façon vous le ferrez devant Miss Taylor !"

@Joanne Taylor

#3E7D75
Boute-en-train de l’année 2020 et 2021

15 mai 2021, 22:50
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Blême, elle était blême. Entendons-nous bien : Joanne faisait partie de ces femmes qui ont une peau de porcelaine, d’albâtre. Peau au sein de laquelle il était aisé d’apercevoir les petits vaisseaux transporteur de sang et d’oxygène. Mais ce jour-là, comme tous les autres depuis qu’elle savait ce que son père avait fait, sa peau ne se colorait plus. Elle restait blanche, comme le fantôme qu’elle devenait peu à peu face à l’incandescent pouvoir que son père prenait et cette ultime question : jusqu’où irait-il ?

Peu importe ce qu’elle vivait, ce qu’elle ressentait : elle devait donner le changer, sourire quand il fallait sourire, parler quand il fallait parler et ce matin … punir quand il fallait punir. Comme à son habitude, elle était occupée à avaler son café rapidement – plus tôt elle sortait de la grande salle, moins elle avait besoin de faire semblant. Toutefois, ce jour-là, il semblait qu’elle doive se parer de sa plus grande autorité pour aller rétablir l’ordre. Quel plaisir – sarcastique.

En voyant son collègue de métamorphose se levait, baguette en main et prendre la direction de la table qui se trouvait juste en face d’elle, Joanne se dit qu’il était peut-être temps d’agir. A dire vrai, l’agitation ne l’avait pas perturbé autre mesure tant elle était concentrée sur son café – quelle jolie couleur noire – mais en relevant le nez, elle s’était bien rendu compte qu’il y avait un souci. Comment dire. Les assiettes semblaient avoir volé, les visages semblaient crépi des restes de déjeuner et pire encore : certains gamins semblaient avoir pris des coups. « Foutus gosses » qu’elle marmonna en se levant, baguette en main.

Le temps qu’elle se lève, Joanne attrapa le regard entendu du professeur de métamorphose, qui semblait la presser. Oui oui, j’arrive, qu’elle pensa doucement. Qu’est-ce qu’ils avaient encore inventé les gamins ? Pourquoi se prenaient-ils le chou ? De mon temps … Non, Joanne arrêta sa pensée. Tant parce qu’elle n’avait pas envie de vieillir prématurément que parce qu’elle était rendu à hauteur de l’incident. Aydan avait déjà embarqué l’une des protagonistes et Joanne devait désormais se résoudre à faire l’arbitre.

Enfin, pas nécessairement l’arbitre. L’anti-magie – comme elle aimait l’appeler – qui avait voulu casser sa baguette, qui avait crié sur un autre et qui semblait dénué d’une quelconque intelligence était désormais dénué de possibilité de bouger. Bah, c’était ça de moins à faire. Elle tapota doucement sur le poing serré tendu inutilement. Se retrouvant donc en presque tête-à-tête avec Carter, l’enseignante le détailla de la tête au pied avant de lui asséner un « Je peux savoir ce que signifie tout ce cirque ? ». Sous-entendu : pourquoi vous venez troubler mon petit déjeuner matinal.