Nélya Marks, premième année RP 11 ans BBCode= #800000

@Lylas Mistérya

Le 11 février 2045

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Tee-shirt blanc à manches longue, pull rouge et jaune de Gryffondor, grosse écharpe grise avec une étoile cousue au bout, robe de sorcière, collant noir, jupe noire plissée, vielles converses noires

Il y a quelques jours, elle s'était fait prendre de court.
La tournure de sa conversation avec Ranya, l'avait secoué au point qu'elle en perde son air béat.
Pour la première fois, elle ne souriait pas, et puis en avait-elle le droit?
Aucune idée, c'est pour ça qu'elle y pensait.

Ranya… Nan, 'fin Pruski… On a vraiment besoin d'une raison pour sourire? C'pas c'que papa et maman me disaient…

En effet, ce n'était pas ce qui lui disait et lui avait apprit ceux qui l'aimaient.
Sourire, encore et toujours, n'était-ce pas sensé réchauffer les cœurs? N'était-ce pas sensé faire fuir les peurs?
Pourtant… Elle avait sourit devant Pruski.
Jusqu'au bout alors que dans son cœur, elle avait mal devant tant de rancœur.

Pruski ne m'aime pas… J'imagine… Que, ça arrive? Ouais, ça doit être normal… On peut pas être amie avec tout le monde qu'elle a dit... Pourquoi?

Nélya se heurtait au mur de la réalité,
mais à présent, elle était perdue, totalement prise au dépourvue.
Que devait-elle faire? Nélya se faisait avaler par cette affaire.
D'un côté, écouter ceux qui l'aimaient et l'avaient éduqué,
pour qui au monde elle était la plus précieuse, avec son visage d'enfant rieuse.
Et en face, celle qui en quelques mots les fracasse,
ces "commandement" d'éducation, qui lui étaient si importants.
Mais est-ce qu'elle était vraiment si énervante? Les doutes la faisait ressembler à une âme errante,
elle était perdue, totalement prise au dépourvue.

-Est-ce que… C'était vraiment mal de sourire tout l'temps…?

Il faisait froid, très froid. Mais il ne neigeait pas encore. Tous les élèves, ou du moins la grande majorité, étaient donc à l’intérieur du château. Cela engendrait du bruit, beaucoup de bruit, et Lylas n'en pouvait plus. Où qu'elle aille il y avait du bruit : soit des élèves se disputaient, soit ils s'amusaient, soit ils se faisaient réprimandait par un professeur... Bref, toutes leurs activités faisaient du bruit. Lylas décida donc de sortir en quête de calme car au moins par ce froid, il n'y aurait pas foule dehors.
Elle traversa donc le parc. Elle pensait aller près du lac mais un élément imprévu l’arrêta au beau milieu de sa quête : une jeune fille, seule, était assise sur un banc. Elle arborait les belles couleurs de Gryffondor. Elle ne semblait pas vouloir être seule, elle avait l'air désespéré et perdu dans ses pensées. Lylas hésita puis se dirigea vers elle. Au moment où elle arriva à la hauteur de la jeune gryffone, elle entendit :
"Est-ce que… C'était vraiment mal de sourire tout l'temps…?"
Lylas se demanda si la question lui était adressée, si la jeune fille avait remarqué sa présence. Non, cela ressemblait à l'une de ces questions que l'on se pose à soi même, celles qui nous torture l'esprit tant que l'on a pas la réponse. Lylas les connaissait bien ces horribles questions. Elle se demandait également ce qui avait pu pousser la fille à se poser une telle question. C'est vrai, ce n'est pas tous les jours qu'on se demande si sourire est une chose positive ou négative. Elle choisit alors de répondre d'une voix calme, pour ne pas l'effrayer, mais froide, car après tout, elle ne la connaissait pas et ce n’était pas dans les habitudes de Lylas d'être chaleureuse avec des inconnus.
"Non, ce n'est pas mal de sourire."
Comme pour appuyer ses dires, Lylas afficha un sourire, un peu forcé, sur son visage. Elle rajouta à l'attention de la jeune gryffone.
"Comment t'appelles-tu ?"
Lylas espérait ne pas avoir dérangé cette fille...

Là, assise sur ce banc, elle remarqua à peine que sa question franchit ses lèvres pour se perdre dans le vent.
Enfin, pas vraiment. Il y avait quelqu'un qui se dressait face à l'enfant,
sa question perdue, tomba dans l'oreille de l'inconnue,
qui surprit Nélya, laquelle ne pensait pas voir quelqu'un avec ce froid.

-Non, ce n'est pas mal de sourire.

Elle sursauta de surprise, à cette arrivée furtive.
Depuis quand? En tout cas elle avait entendu sa question.
Elle y avait même répondu, cette fille qui lui était inconnue.
Ou presque, ses vêtements étaient aux couleurs de sa maison.
Elle l'observait en silence, et comme une seconde réponse,
elle lui sourit. Oui, cette fille lui sourit.
Les yeux grands ouvert, elle ne la quittait plus de ses yeux verts.

-Comment t'appelles-tu ?

Son nom? Ah oui, normal de poser la question.
Mais, pourquoi lui avoir sourit? Nélya n'avait pas compris.
Surtout, il y avait quelque chose d'étrange, dans ce mélange.
Voix froide, mais un sourire sur sa façade.

-Ah, heum, j'mappelle, Nélya.

Sa voix était enrouée, comme si depuis un moment elle n'avait pas parlé,
ou que les mots, comme l'eau en hiver,
s'étaient gelés, sachant qu'ils ne seraient pas utilisés.

-Et, et toi?

Pas un sourire pour répondre à celui de la fille,
c'était bien différent de ce qu'aurais fait Nélya avant.
Mais maintenant, elle doutait la petite enfant.

Elle m'a dit… qu'c'était pas mal, de sourire… Et elle a souri… Mais… vraiment? C'est pas mal? Ran- non, Pruski a dit… Qu'c'était mal… Et énervant...

-Hum, dis, T'as dis, que , qu'c'était pas mal, de sourire… Pourquoi? C'est pas énervant?

Elle posa sa question tout bas, dirigeant son regard sur ses pieds devenant froid.

@Lylas Mistérya

Un sursaut. La jeune fille ne l'avait donc pas vu arriver. Surprise, cette dernière la fixait avec intensité. Lylas ne la lâcher pas du regard, elle connaissait l'importance de lire dans le fond des yeux de ses interlocuteurs. Elle savait également qu'il fallait aussi écouter leur voix et non leur parole pour démêler le vrai du faux. Et il fallait bien avouer qu'elle était plutôt compétente dans ces deux domaines. La voix de la jeune fille résonna :
"Ah, heum, j'mappelle, Nélya. Et, et toi ?"
Sa voix avait changé, à présent elle parler d'une voix enrouée comme si cela lui demandait un effort surhumain. Aucun sourire ne vient sur le visage de la petite Nélya. Un temps sans parole. Un temps de réflexion à en croire les yeux Nélya. Pour Lylas se fut surtout un temps d'observation. Elle nota, dans un coin de sa tête, tout ce qu'elle pouvait que ce soit par rapport à l'apparence physique, aux émotions ou à ce qu'elle pensait déchiffrer dans le regard ou les paroles de Nélya. Elle scrutait cette dernière, observait le moindre geste qu'elle faisait. En clair, elle était à l'affût d'un signe qui pourrait l'aider à comprendre.
"Hum, dis, T'as dis, que , qu'c'était pas mal, de sourire… Pourquoi? C'est pas énervant ?"
La question avait été posée tout doucement mais assez forte pour que Lylas l'entende. Elle prit alors conscience qu'elle ne s'était pas présenté. Elle répondit alors, de la même voix assuré, calme et froide que tout à l'heure :
"Moi, c'est Lylas, Lylas Mistérya. Je suis en première année à Gryffondor."
Lylas pris le temps de méditer sur la question de l'autre gryffone. Certes elle connaissait la réponse mais elle voulait, et savait, qu'elle devait choisir ses mots avec précaution. Comment faire comprendre à la jeune Nélya que sourire s'était bien mais que dans certaines situations il valait mieux éviter. Elle dit alors :
"Tu sais Nélya, c'est plus compliqué que ça... En soit, ce n'est pas mal de sourire, cela peut aider des gens, les mettre en confiance, les rassurer et encore plein de chose. Mais..."
Lylas laissa sa phrase en suspend. Nélya allait - elle comprendre ? Voudrait - elle comprendre ? La petite avait l'air fragile, perdu et désespéré. Pourrait - elle l'entendre, le comprendre et l'accepter ? Tel était la question à présent...

-Moi, c'est Lylas, Lylas Mistérya. Je suis en première année à Gryffondor.

Un nom en réponse à sa question.
Un nom, qui résonnait de mille façons
poussé par le vent froid, et dans la tête de Nélya.
Lylas. Un nom qui paraissait, apaisant d'après ses pensées.
Lylas, le prénom résonnait dans la tête de Nélya.
Cette fille qui lui avait répondu si aisément, était de sa maison…
Ah, le silence était revenu, elle ne l'avait même pas vu.
doucement, elle releva les yeux sur l'enfant
laquelle était bien silencieuse, et dont Nélya la trouvait bien consciencieuse.
Entourée par le froid, Nélya se frotta les doigts

-Tu sais Nélya, c'est plus compliqué que ça... En soit, ce n'est pas mal de sourire, cela peut aider des gens, les mettre en confiance, les rassurer et encore plein de chose. Mais...

Plus compliqué? Mais, ça veut dire quoi? Sourire c'est bien ou c'est pas bien? Et quoi? "Mais" quoi?

Les yeux plissés, elle restait suspendue aux mots qu'elle disait
comme s'ils étaient rattachés à la seule vérité.
Nélya ne s'était plus focalisée que sur une facette de pourquoi Pruski lui en voulait:
Elle souriait tout le temps, qu'il fasse beau ou non, avec ou sans raison,
Pruski n'avait pas été irritée que par la manière dont elle souriait
mais parce qu'elle le faisait tout le temps, inlassablement, qu'importe le moment.
Mais elle n'avait pas comprit, où résidait le problème de Pruski.

-Mais quoi?

Elle attendait une suite, elle voulait l'entendre vite.
Lylas avait la solution à sa question.
Cette question qui lui tournait l'esprit depuis sa dernière conversation avec Pruski.
Elle voulait savoir, et comprendre. Nélya était prête à l'entendre.
Elle qui souriait tout le temps, à la suite des mots de ses parents.
Pouvoir sourire en toute circonstance, on lui avait dit que c'était une chance,
Les larmes il fallait les retenir, derrière un sourire
et elles partiraient pour ne plus jamais se montrer.
Sourire, on lui disait que ça lui allait à ravir,
mais après ce qu'elle avait entendu dire, devait elle continuait à sourire?

@Lylas Mistérya

"Mais quoi ?"

La jeune gryffone la regardait. Ses yeux étaient remplies d'une étrange lueur. Cette lueur, c'était la même que celle qui brille dans les yeux des enfants quand ils attendent leur cadeau de Noël, espérant recevoir tous ce qu'ils ont commandé... Cette lueur, c'était une lueur d'espoir, comme si en répondant à ses questions, elle allait résoudre tous ses problèmes...
Un  silence, un silence bien trop court pour Lylas qui ne savait pas trop comment expliquer à la jeune fille que sourire c'était bien mais que tout le temps c'était trop. Qu'avec certaines personnes elle pouvait mais qu'avec d'autres il valait mieux éviter. Pour lui expliquer tout cela et pour s'assurer que Nélya allait bien comprendre, elle avait besoin de plus de temps et de plus d'informations. Elle choisit donc de répondre à la jeune fille par non pas une question, ni deux ou mais trois questions.

"Dis moi, qui t'a dit qu'il fallait toujours sourire ? Et qui t'a dis que sourire était mal ? A ton avis, pourquoi ces personnes t'ont dit cela ?"

Lylas espérait obtenir une réponse. Elle avait besoin de savoir car elle avait l'impression que quelque chose lui échappait. Mais quoi ? C'est là que résidait le problème... Nélya allait-elle répondre ? Ou au contraire, allait-elle se refermer sur elle-même ? Maintenant, c'était la jeune fille qui avait les clefs pour obtenir une réponse.

Trois questions? Mais... Et la mienne? Bah... J'vais déjà répondre, c'est pas poli sinon. Après, j'lui redemanderai. Ouais, elle a l'air de savoir, et j'dois savoir, faut qu'je comprenne.




-Heu... Alors... C'est papa et maman qui m'ont apprit à toujours sourire. Ouais, ça fait parti des commandements. Il faut sourire quand j'ai peur et surtout quand je vais pas bien et que j'veux pleurer, parce que les sourires font fuir la peur et les pleurs. Ensuite... C'est Ran-... Ranya Pruski... J'voulais devenir son amie, mais elle s'est énervée parce que je souris tout le temps, alors que y a des gens qui souffrent. Et... Maman a créée les commandements parce qu'elle aimait pas quand mes cousins ou que madame Violet, et oncle Donc se moquaient de moi et qu'elle détestait que je pleure à cause d'eux. Du coup elle a crée ça, des règles qu'elle a appelé les Commandement de l'éducation pour que je vive bien même si des gens sont pas sympa. Papa en a rajoutait aussi! Et... Pour Pruski... Parce que, je l'énervait.



-Du coup... Tu vas me dire c'que t'allais dire? Tout-à-l'heure?

@Lylas Mistérya

Un regard, une invitation à s’asseoir. Lylas comprit et s'installa à coté de la jeune fille. Lylas adressa un sourire réconfortant à la jeune Nélya. Elle était consciente que les questions qu'elle lui avait posé n'était pas aussi simple qu'elles paraissaient et surtout qu'elles risquaient de faire remonter quelques mauvais souvenirs... Ce sourire était donc autant destiné à réconforter qu'à encourager. Et cela dût faire son effet car Nélya répondit...

-Heu... Alors... C'est papa et maman qui m'ont apprit à toujours sourire. Ouais, ça fait parti des commandements. Il faut sourire quand j'ai peur et surtout quand je vais pas bien et que j'veux pleurer, parce que les sourires font fuir la peur et les pleurs. Ensuite... C'est Ran-... Ranya Pruski... J'voulais devenir son amie, mais elle s'est énervée parce que je souris tout le temps, alors que y a des gens qui souffrent. Et... Maman a créée les commandements parce qu'elle aimait pas quand mes cousins ou que madame Violet, et oncle Donc se moquaient de moi et qu'elle détestait que je pleure à cause d'eux. Du coup elle a crée ça, des règles qu'elle a appelé les Commandement de l'éducation pour que je vive bien même si des gens sont pas sympa. Papa en a rajoutait aussi! Et... Pour Pruski... Parce que, je l'énervait.


Première information : elle souriait toujours sur le commandement de ses parents.
Deuxième information : Miss-je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas était à l'origine du trouble de Nélya.
Troisième information : la règle de toujours sourire a été créé pour que Nélya ne laisse pas les moqueries des autres l'atteindre.
Dernière information : Nélya énerve Pruski.
Bon, maintenant revenons sur ces différentes informations... Les parents de Nélya lui ont appris à toujours sourire pour qu'elle arrête de pleurer lorsqu'on l'embêtait ou qu'on se moquait d'elle. Cela partait d'une bonne intention. Ranya a ramené sa fraise en faisant comprendre à la pauvre Nélya que sourire tout le temps c'était mal mais elle n'a pas prit le temps de lui expliquer pourquoi cela était mal. Résultat, la jeune gryffone est réellement perdue et ne sait plus ce qu'elle doit faire. Lylas comprenait un peu mieux la situation. Elle regarda la jeune fille puis lui dit :

"Merci d'avoir répondu à mes question Nélya..."

-Du coup... Tu vas me dire c'que t'allais dire? Tout-à-l'heure?

De l’impatience chez cet être innocent. Il lui fallait une réponse. Lylas n'était pas sur qu'elle soit prête mais Nélya avait répondu à ses questions, maintenant c'était à elle de répondre à la sienne. Elle inspira et lui dit calmement :

"Comme je te le disait tout à l'heure, ce n'est pas mal de sourire. Mais cela dépend de la situation, et de la personne avec qui tu es. Je vais te faire un exemple si tu le permet, pour que tu comprennes mieux. Depuis tout à l'heure, je te souris, cela me permet de te mettre en confiance, de t'aider à parler, de te réconforter et de t'encourager. Toi, tu es réceptive à ce genre de signaux car tu as appris depuis petite que sourire était une arme puissante. Quand tu était petite, sourire te permettait de montrer que les moqueries des autres ne t'atteignait pas. Aujourd'hui je m'en sers pour une autre raison, et demain quelqu'un d'autre s'en servira pour autre chose encore... Mais d'autres personnes, Ranya par exemple, ne voit pas le sourire de cette façon. Elle le voit comme une expression du bonheur et une arme de moquerie. Si Pruski n'allait pas bien et que tu es venue la voir en souriant, que tu ne l'as pas écouter, et que tu as continué de sourire, elle as du penser que tu te moquais d'elle. Ou quelque chose comme ça... Tu me suis jusque là ?"

Lylas était consciente que cela faisait beaucoup d’informations pour Nélya et elle voulait s’assurer que pour l'instant elle avait tout compris et qu'elle n'avait pas de questions.

Elle était bouche bée. Nélya qui- il y a quelques instants encore- était perdue au fond d'un puit sombre comme la pénombre avait, petit à petit, l'impression que tout ce temps, perdue à tâtonner dans cette immensité nocturne dont elle ne parvenait pas à sortir s'éclairait avec l'arrivée de Lylas.

Ses orbes vertes, grandes ouvertes fixées la Gryffondor, d'un air ébahit. Sourire… Dépendait de la situation et de la personne? Cette phrase avait laissé la jeune enfant dans l'incompréhension. Le sourire n'était-il pas un langage rassurant et universel? Mais, Lylas avait raison. Elle n'avait pas compté, mais elle n'avait pas arrêté de lui sourire. Et… Nélya se sentait bien. Malgré ses doutes, ses tourments et questionnement qui l'assaillaient de par et d'autre, Lylas lui avait juste sourit. Et, Nélya fut davantage surprise en se rendant compte qu'elle ne se sentait plus totalement comme avant, comme avant que Lylas ne la rejoigne. Elle avait l'impression que le poids invisible sur ses épaules et sa gorge n'étaient plus là, et elle ne l'avait pas remarqué avant que Lylas ne le lui fasse remarquer.

Incroyable.

Portant une attention presque religieuse aux mots de la Gryffondor, la brunette l'observait avec ses grands yeux, témoignant de sa stupéfaction face à tout ce qu'elle venait de lui dire. Le sourire? Une arme? Une arme puissante? Ce sourire qu'elle portait depuis si jeune, qui était sensé illuminer sa journée et lui permettre de se faire pleins d'amis, était une arme puissante? Mais… Les armes sont dangereuses, non?
Elle ne comprenait pas.
Son sourire à elle… Elle ne voulait pas que ce soit une arme, une arme blesse, pas un sourire. Pourtant… Même si c'était ce qu'elle pensait, sa conversation d'il y a quelques jours aves Pruski lui revint violement en tête. Elle n'avait fait que lui sourire, et elle l'avait énervée. EEtre énervée, est-ce que c'était comme être blessé? Alors… Son sourire avait blessé Pruski? Comme une arme? Une arme… De moquerie? Oui… Les choses faisaient sens ainsi… Lylas avait peut-être raison. Si les gens utilise le sourire pour des raisons différentes, comme pour se moquer, alors oui, le sourire peut-être une arme puissante et très blessante.

Nélya se pinça les lèvres en comprenant ça. Pourquoi sa maman qui lui avait dit de sourire, d'utiliser ce sourire qui ,d'après elle lui allait si bien, comme un bouclier contre les mauvaises choses, pour repousser les pleurs, et la tristesse, ne lui avait pas dit, que sourire était aussi une arme?

La brunette baissa les yeux. Elle avait cru sortir de l'obscurité envahissante, mais finalement, ce rail de lumière n'avait pas tenu assez longtemps.

-Non... Et oui… Je… J'comprends pas tout… Du coup… C'est pas mal de sourire mais sourire c'est une arme? Mais… Une arme, ça fait mal… Du coup… Pruski… J'l'ai blessé ou j'l'ai énervée? Je… J'savais pas qu'sourire pouvait faire du mal… Mais si elle était triste, et qu'je souriais sans voir qu'elle allait pas bien… Alors… J'ai pas été sympa du tout, même si j'voulais pas être méchante… J'veux être son amie à Pruski...

@Lylas Mistérya

Nélya était en train de trier les informations que Lylas venait de lui donner. A en juger par son regard, elle comprenait petit à petit mais comme Lylas le pensait la petite était un peu submergée par toutes ces explications. Lylas s’apprêtait à reprendre la parole quand quelque chose dans le comportement de la jeune Nélya l'interpella : un pincement de lèvre. Lylas était prête à parier que Nélya avait mis le doigts sur une chose qui était importante pour elle mais dont elle n'avait pas encore toutes les clés pour la comprendre. Ce fut finalement la petite gryffone qui brisa le silence.

-Non... Et oui… Je… J'comprends pas tout… Du coup… C'est pas mal de sourire mais sourire c'est une arme? Mais… Une arme, ça fait mal… Du coup… Pruski… J'l'ai blessé ou j'l'ai énervée? Je… J'savais pas qu'sourire pouvait faire du mal… Mais si elle était triste, et qu'je souriais sans voir qu'elle allait pas bien… Alors… J'ai pas été sympa du tout, même si j'voulais pas être méchante… J'veux être son amie à Pruski...

Lylas sourit. La petite avait compris, malgré ce qu'elle disait, elle avait comprit l'essentiel. Sourire c'est bien, mais parfois il faut s'en abstenir. Lylas repensa à toute cette histoire, décidément, cette Ranya elle ne pouvait pas ce la voir. Elle ne la supportait pas, elle était synonyme de problème. Partout où elle passait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Elle attirait les problèmes, les cris, les disputes et les pleurs. Sérieux, les gens comme ça valait mieux les éviter ! Avec une voix un peu énervée, Lylas répondit :

"Je pense que tu as compris le principal. Sourire c'est bien, mais ça dépend des circonstances et des personnes. Et les deux vont ensembles, pas l'une séparé de l'autre car dans une même situation, deux personnes peuvent réagir totalement différemment et une même personne réagira différemment face à deux situations différentes. Mais, je suis sure que tu as compris cela à présent... Par contre, je sais aussi que quelque chose te trouble encore ? Dis moi, qu'es-ce que c'est ?"

Se rendant compte du ton sur lequel elle venait de parler, Lylas s’empressa d'ajouter :

"Excuse moi... C'est cette Miss-je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas, enfin je veux dire, Ranya, qui m’énerve..."

Lylas ne pouvait vraiment plus la supportait. Elle espérait de tout cœur ne pas avoir à la croiser aujourd'hui... Elle se dit qu'elle devrait également lui trouvé un autre nom, plus court. Elle reporta son attention sur Nélya et sourit. Avec elle, le sourire fonctionne alors il ne faudrait pas se priver de quelque chose d'aussi facile pour la mettre à l'aise...