Inscription
Connexion

10 janv. 2021, 18:34
 NUIT  Pourpres
Tard dans la soirée du quinze novembre 2045
Avec @Nélya Marks et Archibald Featherstone


Salle commune de Gryffondor

Elle réfléchissait.

Depuis trois jours, trois longs jours, elle méditait. Elle réfléchissait si bien que que la pluie glacée qui tombait depuis quelques jours s'était évanouie à ses yeux, que la souris blanche de Métamorphose avait pris une teinte rouge vif et s'était échappée de ses mains crispées, que les scones fondants du petit-déjeuner avaient perdu toute leur saveur. Que les murs du château disparaissaient sous la masse écarlate de ses pensées.

Elle ruminait les faits en boucles infinies, ses questions sans réponse stagnaient au-dessus de sa tête.
Elles étaient partout. Pourquoi ce Conseil des Sorciers avait-il renversé Ursula Parkinson ? Allait-elle revenir ? Qu'allait il se passer, maintenant ? Que feraient-ils aux Moldus ? Quelles étaient ces différences entre les statuts de sang, si importantes pour eux ?
Et pourquoi ?
Pourquoi toutes ces histoires ?
Le pouvoir, murmurait la sagesse à son oreille.
Elle l'écoutait, certes, cette petite voix empreinte de lucidité qui tentait d'ordonner ses éternelles interrogations.
Mais l'incompréhension revenait toujours à la charge, détruisant toutes ses certitudes pour reprendre son sombre ballet d'idées noires.

Elle s'enlisait dans ses souvenirs, se rappelant le garçon monté sur la table, la dispute des deux quatrièmes années sur les statuts de sang, l'explication d'Ennis sur les irlandais, la fille de Serpentard venue s'expliquer, le chahut des conversations empressées.

Elle essayait vainement d'y donner un sens.

Les sorciers se battaient pour conserver leur puissance, principalement les Nés-Sorciers, qui en voulaient aux Nés-Moldus.
Non. Ce n'était pas ça.
Les Sang-Purs, qui étaient parfois Antis-Moldus, voulaient les dominer tous.
Des Sang-Purs avaient renversé leur dirgeante.
Et donc...?


Elle ne comprenait pas. Leurs opinions sur le "sang impur" des Nés-Moldus la laissaient perplexe. De son point de vue, l'ascendance n'influait en rien la force de la portée de la Magie qui coulait dans leurs veines.
Pourquoi persécutaient-ils leur frères de nature, alors que tous pourraient s'allier ?

Elle avait beau s'embrouiller, elle était certaine de quelque chose.
Les discriminations des sorciers ne portaient pas sur les apparences, mais elles étaient horribles, autant que celles des Moldus.

Alors que les Nés-Moldus était le lien qui joignait Magie et Monde Moldu, ils étaient rejetés de part et d'autre.
Tout ça pour des histoires de famille.

Pour une fois elle n'arrivait pas à trancher, à faire ressortir un avis net sur la situation qui l'assaillait de tous côtés.

***
Ce fut sur ces tristes réflexions que Felicia décolla son front de la vitre contre laquelle elle s'était serrée pour perdre son regard dans l'immensité de la nuit.
Elle remonta l'escalier de son dortoir en trainant doucement des pieds, puis repoussa les boites de peinture qui jonchaient son lit, dégageant un espace pour s'y asseoir.
Apercevant du coin de l’œil Nélya, qui passait à son tour la porte, elle lui fit signe de la main, l'invitant à discuter.

J'espère que je n'ai rien loupé, dis moi :cute:
Dernière modification par Felicia Luke le 15 juin 2022, 18:09, modifié 2 fois.

évanaissance

11 janv. 2021, 21:53
 NUIT  Pourpres
Nélya Marks, deuxième année RP 12 ans BBCode= #800000
@Felicia Luke
Le 15 novembre 2045

_________________________________________________________
🧥 tee-shirt manche longue blanc, chemise blanche, pull noir, chaussettes hautes noires, jupe noire plissée, robe de sorcière noire, vielles converses noires
Elle était là, assise au bord de son lit.
Le regard fixé, plongée dans le noir.
Encore habillée de son uniforme.
Elle attendait. Elle réfléchissait.
Sur les mêmes questions.
Encore et toujours.
Depuis des jours.


Il y a 3 jours


Le matin du 12 novembre. Dans la grande salle. A la table rouge des Gryffons.
L'arrivée d'un journal, un article et voilà : tant d'agitation partout, beaucoup.
Ce fut un chaos d'avis mélangés, balancés, brandit comme étant unique vérité.
Les cris résonnaient, c'était à celui qui crierait le plus fort pur se faire entendre.
Nélya avait assisté, perdue, médusée face à tout ce qu'elle avait apprit ce jour.
Sa mère n'avait jamais voulu l'informer, mais à présent elle se questionnait.
Elle se questionnait sur l'utilité de ses statuts de sang. Sur leur signification.


Il y a 2 jours


Le 13 novembre, la journée reprenait, comme si la vaille rien ne s'était passé.
Se lever, déjeuner, aller en cours. Bref une nouvelle journée, sans bruits. Calme.
Non, le château avait l'air calme, mais tout était bruyant dans la tête de Nélya.
Des questions, des réponses et des presque réponses, des incompréhensions.
Elle ne pouvait penser à autre chose. Même en cours. Même avec ses amies.
Le soir aussi elle avait eu la tête pleine de pensées. La tête si pleine,voir trop.
Sang-purs, né-sorciers, sang-mêlé, né-moldu et ce nom "les Sang-de-Bourbe".


Il y a 1 jour


Le 14 novembre. Trop de questions, de noms, d'incompréhensions. Maux de tête.
Tous ces noms, d'où venaient-ils? Pourquoi étaient-ils là? Encore des maux de tête.
Pourquoi ne pas aimer ceux qui avait un ou deux parents Moldus? Maux de tête.
Pourquoi avoir deux parents sorciers les rends meilleurs? Encore des maux de tête.
Le sang. Changeait-il? La couleur? La texture? Le sens d'écoulement? Maux de tête.
La magie. Changeait-elle? Sa puissance? La facilité? Le type de magie? Maux de tête.
Le physique. Y avait-il des différences flagrantes?Encore, et toujours, des maux de tête.



Le 15 novembre, au soir, tard.


Nélya avait tellement cogitée sur ces questions de statut de sang.
Elle avait tourné ça dans tous les sens, pendant 3 longs jours.
Mais non. Pas de réponse. Pas de Solution. Rien ne venait.
Elle avait entendu plein de choses et y repensait,
mais rien l'aidait à comprendre vraiment.
Sa mère, elle aurait aimé lui demander
mais jamais elle ne lui en parlait.
Alors Nélya a réfléchit.
Encore et encore.
Mais non.


Le sang... Il change pas à parc'qu'on a un, deux ou aucun parent sorcier. Nous non plus on change pas. Si on le dit pas, personne pourrait d'viner notre "statut de sang". Le sang… Il est juste rouge. Pourpre.

C'était bien cette pensée qui sans cesse revenait,
comme la seule réponse qu'elle trouvait.
Le sang… Restait rouge. Pourpre.
On ne pouvait juger sur lui.
Le sang restait du sang.
C'était là sa pensée,
à la petite Nélya.


Ouais… Le sang, c'est le sang. Et ça change rien à not' qualité d'sorcier.

La petite Nélya qui n'aimait pas les choses compliquées,
celle dont la mère la tenait éloignée, bien loin,
de tous ces soucis dans le monde magique,
avait son avis sur ce qu'elle jugeait,
vraiment important.
Elle se lève prête.
Surtout décidée.


J'comprends pas pourquoi les gens font tant d'histoires. Le sang, c'est juste du sang!

Felicia entre dans le dortoir.
Elle, qu'en pense-t-elle?
Un geste de la main.
Elle sort, prête,
et se tourne.


-Felicia, j'me demandais, t'en pense quoi toi, d'ces histoires sur les statuts de sang? Tu sais, y a quelques jours, Y a eu un gros bazar à cause de tout ça. Du coup, toi t'en pense quoi?

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

ColorCODE: 800000

15 janv. 2021, 17:52
 NUIT  Pourpres
Nélya devait lire dans ses pensées. Sinon, comment aurait elle deviné ?

La spirale d'interrogations avait été enchaînée depuis longtemps, mais la foule de questions se pressait toujours aux portes de son esprit, cherchant laquelle trouverait la première le chemin de la raison.

Elle n'avait pas de solution au problème posé. Et elle détestait cela.
Aussi répondit elle honnêtement, comme à son habitude.

"J'y pense tout le temps. J'y comprends rien. Je crois juste que toutes ces histoires n'ont aucune raison d'être."

Les sorciers avaient brisé le Secret et e rejetaient la faire sur les Mordus. Personne n'acceptait sa part de responsabilité, chacun exhibant ses armes. Seuls et contre tous.
*Comme des gamins*


"C'est ridicule", ajouta t-elle à haute voix, après un instant de réflexion.

Cependant, sa vision embrumée du monde n'entravait pas sa perception des choses. Elle sentait que son amie subissait un tracas permanent, plus fort, plus terrible, plus trouble que le sien. Elle semblait déterminée, aussi. Son expression sérieuse ne laissait place à aucun doute sur ses sentiments.
D'ailleurs, elle se levait, comme prête à quitter l'antre des Lions. Pourquoi ? Felicia savait qu'elle en connaîtrait bientôt la cause, alors elle se reporta vers ses propres pensées, tout en guettant d'une oreille attentive la réponse de sa compagne.

Que pouvait-elle faire ?
Quels actes pouvaient bousculer les préjugés, lorsque tout portait sur le sang ? Les origines. L'ADN. La famille, même.
Il ne fallait pas bousculer ces idées reçues. Non. Les détruire, peut être. Avant que les derniers barrages ne tombent, avant que le sang ne coule à flot.
Ce sang. Pourpre.

Mais elle ne pouvait rien faire.
Rien dire, rien protéger. Enfermée dans ce château.
"Rien", sauf que...

Elle voulait marquer les esprits. Mais comment ?

Marquer les murs.

***
Elle releva la tête, espérant que Nélya n'ait pas suivi le fil de ses pensées. Car comment oserait-elle ? Serait elle assez forte pour aller jusqu'à la fin ? Serait elle même assez courageuse pour commencer ?
C'était un acte immense, c'était comme crier au sommet du monde, comme l'écrire sur son front.
Et pourtant elle ne pouvait se détacher de cette vision, presque réelle.
Celle du rouge sur une palissade de pierre.

*Rouge comme de la peinture*

@Nélya Marks, mais que va-t-il se passer ? T-) <3

évanaissance

31 janv. 2021, 20:41
 NUIT  Pourpres
La mine sérieuse ou était passé son air rieur?
Rien n'était léger, tout était lourd.


Donc on pense un peu pareil. Tout ça, c'est nul. Et ça sert à rien en plus. Y a des gens qui s'font embêter pour ça. C'est nul. C'est qu'du sang. Ouais, c'est qu'du sang. Pourquoi personne comprend? Pourquoi on l'dit pas?

Silence.
Plus un mot.
Mais tellement de pensées.
Si calme dehors et pourtant si bruyant,
dans la tête avec ces pensées qui rugissaient.
les pensées rugissaient comme des lions, comme des Gryffondor.
Felicia était une Gryffone elle aussi. Elle rugirait aussi. Enfin sûrement.


-J'suis d'accord. Le sang, c'est qu'du sang! Le sang… Il change pas à parc'qu'on a un, deux ou aucun parent sorcier. Nous non plus on change pas, et not' magie non plus. Si on le dit pas, personne pourrait d'viner not' "statut de sang". Le sang… Il est juste rouge. C'est tout.

C'était dit.
Au cœur de la nuit,
chacune avait donné son avis.
Le sang... Restait le sang. Rouge. Pourpre.

-On est d'accord, mais y en a plein qu'ils l'sont pas. Du coup, j'ai pensé à un truc. Quand tu comprends pas que'que chose, on te l'explique. Moi mon papa faisait ça: quand je comprenais pas un truc, il me le répétait plusieurs fois pour qu'j'men souvienne, et après il me l'écrivait pour que je l'ai toujours sous les yeux. Et j'veux faire pareil ici. Felicia, tu veux venir avec moi? Nan, s'teu plait, j'ai besoin de toi, j'ai besoin qu'tu viennes. Toute seule, ç'ra trop long .

Le sérieux,
pour une fois chez Nélya,
c'était tout ce qu'il y avait sur son visage.
Elle était décidée. Rien ne la ferait changer d'avis.
Cette vérité du sang paraissait si évidente! Et pourtant…
Tellement de problèmes à cause de ça. Mais pourquoi? Le sang…
Restait le sang, pourpre, qui s'écoulait en chaque êtres ici, Poudlard, et partout.


-J'veux aller écrire sur les murs de Poudlard : " Sang-Pourpre". Et ce s'ra écrit au sang. Le sang, c'est plus difficile à enlever d'ses pensées. J'veux que quand les gens verront ça, ça leur reste en tête. Alors, t'en dis quoi?

Serré bien fort
au creux de sa main,
Nélya glissa sa main hors de sa robe
et montra à la brune une fiole rouge. Du sang.
Subtilisé il y a peu dans la salle des potions, dans la fiole
du sang de Salamandre. Oui, le message, écrit au sang sur les murs.
Et en silence, les yeux plongés dans ceux de Felicia, elle attendait sa réponse.



@Felicia Luke je suis vraiiimennt désolée pour cet affreux retard!

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

ColorCODE: 800000

18 févr. 2021, 19:03
 NUIT  Pourpres
Sans doute étaient-elles reliés par un fil invisible noué autour de leurs imaginations. Nélya avait simplement exprimé tout haut ce que la fillette n'osait prononcer. Mais une fois les mots dits, nul retour en arrière n'était plus possible. Elles étaient obligées d'avancer, à présent. D'avancer quoi qu'il arrive. Elles se devaient d'obéir au courage et, si la réflexion était une sincère compagne de Felicia, sa douce voix devrait se réduire à un léger murmure pour ne pas entraver ses pas.

Son cœur palpitait dans sa poitrine lorsqu'elle acquiesça aux paroles de son amie.
Expliquer... Avec du sang.
Le raisonnement se tenait. Et puis, qu'important le résultat alors qu'elles avaient la garantie qu'on le verrait ?
Leur idée était en place, fermement ancrée dans leur esprit, il ne restait donc plus qu'à l'accomplir. Sinon, la graine de la rébellion fleurirait sous leur cerveau sans ne jamais pouvoir porter de fruits, s'emparant de tout l'espace jusqu'à éclater au grand jour.


Tout était déjà prêt. Et leur détermination, à son sommet.
L'enfant jeta un coup d'œil à l'antique pendule accrochée au mur. Minuit moins douze. Aucune heure ne serait propice à une autre pour opérer, nul ne sachant les horaires des rondes des professeurs et autres préfets. Autant partir vite, alors que le salon résonnait encore des éclats de voix de la soirée, en priant pour que l'étoile des fauteuses de trouble brille haut dans le ciel, cette nuit-là. Empoignant sa compère par la main, elle chuchota :

« Allons-y maintenant ! Et pas de bruit, hein...»

Elle ferait tout pour sauver ce sang. Pourpre. Rouge comme la couleur reine de sa Maison. Elle espérait cela de bon augure, franchissant le portrait de la salle commune. Elle supposait que la petite Nélya la suivait, quelques pas en arrière.


@Nélya Marks, j'm'excuse aussi pour ce looong retard <3

évanaissance

14 mars 2021, 19:58
 NUIT  Pourpres
Elle fut bien rassurée de voir la détermination qui habitait les paroles et le regard de son amie. Elle n'allait pas être seule pour étaler sur les murs cette vérité pourtant si logique et simple à comprendre. Si simple, que deux enfants comme elle l'avaient bien comprise, cette vérité immuable.
A pas léger, furtif elle avançait derrière Felicia, guettant autour d'elle une quelconque présence. Rien ne les arrêterait à présent, rien ne le pouvais ou ne le devais.

Comme une faible goutte d'eau qui au cour de sa cascade rencontrerait d'autre gouttes pour la faire grandir. Leur acte allait faire réagir. Il le devait.

Nélya avançait à pas feutrés juste derrière Felicia, laquelle elle attrapa par le poignet. Elles voulaient écrire sur les murs, mais lequel? Nélya aurait voulu recouvrir chacun des murs, de leur message, en imprégner chaque pierre… Mais le récipient de sang lui imposait une limite. Ce message… Ne pourrait pas être écrit autant de fois.

-Hé, Felicia.

Dans un murmure elle interpella sa jeune amie, l'arrêtant dans sa marche .

-Faut un endroit que tout le monde verra pour écrire notre message… T'as une idée?

Elle relâcha le poignet de la jeune sorcière une fois sa question posée, et se mit à se pincer les lèvres en fixant les murs autour d'elle.

-... J'aurais vraiment voulu pouvoir l'écrire sur chaque mur d'l'école… Mais y a pas assez d'sang… Et j'connais pas un sort pour augmenter la quantité d'un truc…

Après avoir passé ses orbes vertes sur les pierres des murs, elle replongea son regard dans celui de sa complice en laissant échapper un faible soupire.

Quel était ce sentiment de picotement au creux de son estomac? Pourquoi avait-elle l'impression d'avoir le ventre et la gorge nouées? Qu'est-ce que c'était? Qu'est-ce que c'était? Cette chose remontant le long de sa gorge qui lui faisait trembler les lèvres et le bouts des doigts, ceux-là même qui tenaient fermement le flacon de sang de Salamandre, qui lui faisait froncer ainsi les sourcils… Ce sentiment qui ne lui donnait aucune envie de sourire, mais plutôt de cogner les murs autour d'elle?
Ce sentiment? La déception, oui un sentiment de déception. Elle avait de si grandes idées pour marquer les esprits, mais les moyens étaient si limités… Elle était restreinte même dans l'expression de leur colère contre ces idées idiotes au sujet des statuts de sang. Oui, elle était déçue, déçue de ne pas pouvoir faire autant qu'elle voudrait. Mais cette déception qui lui dérangeait la gorge, Nélya ne la reconnaissait pas. Mais quelle importance de ne pas reconnaitre ce sentiment à cet instant ? Le plus important, ce qui primait par-dessus tout, c'était bien l'emplacement de ce message.

@Felicia Luke

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

ColorCODE: 800000

25 mars 2021, 09:00
 NUIT  Pourpres
Dans les couloirs

Courage et détermination. Qui se chargerait de faire éclater la vérité, sinon elles deux ? Deux fillettes perdues dans un monde trop vaste pour elles, qui en avaient tout de même compris les rouages. Cette atroce loi du plus fort, du plus riche, *du plus pur* ? Ce désastreux univers où seul comptait le sang. Comment quelques cellules, quelques atomes pouvaient-ils changer un être au point qu'on le haïsse ? On ne pouvait rejeter quelqu'un pour cela, et cette simple idée lui était inconcevable. Le sang serait toujours pourpre à ses yeux, porteur de vie. Le sang rassemblait les gens, démontrait que tous appartenaient à la même espèce ; la même famille. Le sang ne divisait pas, le sang était victime des différends. Mais certains d'entre eux, certains des autres oubliaient la vue d'ensemble pour se concentrer sur d'inutiles, futiles détails.
Ceux-là n'étaient visiblement pas humains.

Elles changeraient les avis, qu'importe le prix à payer. Elles toucheraient le plus grand nombre, et leur message s'étalerait devant tous leurs innocents visages dégoulinants de crédulité.
La colère l'emplissait, son cœur palpitait, semblant se rebeller avec elle, son sang pulsait à ses tempes, remontant à son cerveau jusqu'à lui en donner le tournis. L'enfant était prise d'une étrange ivresse, d'une agréable sensation grisante, d'un frisson de l'interdit. D'un tempétueux état d'âme qui aurait pu lui faire faire n'importe quoi. Le souffle remontait sur sa peau, dressait les poils sur sa nuque, la laissant dans un état d'attente, d'appréhension, d’excitation. Mais elle se devait de rester prudente. Discrète, pour mener leur méfait à sa réussite.

Peut-être sa volonté aurait-elle faibli, ne serait-ce qu'un instant, devant l'immensité de la tâche qu'elle souhaitait accomplir. Peut-être aurait-elle frémi devant le chemin escarpé qui leur restait à parcourir avant de persuader, un jour, les autres qu'ils étaient tous égaux, *magie ou pas magie*.
Oui, peut être aurait elle tremblé si elle avait été seule dans cette nuit où régnaient, imposants, Silence et Obscurité. Mais elle avait Nélya. Ensemble, elles pourraient affronter n'importe quelle créature qui surgirait au détour d'un couloir — à part, bien sûr, celle que l'on peut nommer "professeur".

A l'instant où cette rassurante pensée se présentait à elle, la main de son amie se referma autour de son poignet. La fillette s'arrêta dans sa marche, reposant son pied gauche, reculant de quelques pas.
Nélya l'adorable enfant, Nélya la joueuse, Nélya la bienveillante ne paraissait plus si enfantine, à cet instant ; plutôt guerrière. Une guerrière déçue, tourmentée par le terrible sentiment d'impuissance qui assombrissait ses traits. Le manque de moyens était si flagrant que la petite Rouge ne put le réfuter pour consoler sa complice. A quoi mentir lorsqu'on ne peut dissimuler ?
Pourtant, elles ne pouvaient désespérer : le plus infime des débuts serait toujours un début, peut importe sa manière.

Elle avait même l'espoir que quelque chose de plus important suivrait, un jour.

***
Suite à ces considérations, la Gryffonne vrilla son regard dans les belles prunelles émeraudes lui faisant face. Il leur fallait un lieu. Un emplacement. Un mur vierge et exposé.
Là où la foule se presse...

*Évidemment.*

Elle savait, bien sûr, quel endroit serait, sans nul doute, le plus approprié. Celui qu'elle traversait, comme tous les autres élèves, une dizaine de fois par jour. Une large place, à la vue de tous.

« J'ai une idée, souffla-t-elle à l'oreille de sa camarade. Le grand escalier du hall, à l'entrée. Tout l'monde passe devant, tout l'monde le verra si on écrit en grandes lettres. Et, après une seconde d'hésitation, laissant la suggestion flotter entre elles deux le temps d'une respiration : Et puis, t'inquiètes pas pour la quantité. Même si c'est qu'un seul message sur qu'un seul des milliers de murs, je t'assure qu'on ne verra que lui. »

Elle rattrapa la main de son amie lorsque celle-ci se dégagea, la pressant doucement comme un encouragement silencieux, comme une incitation à ne pas se laisser abattre si tôt. Puis, sans attendre davantage qu'un veilleur nocturne ne vienne les surprendre, elle reprit son chemin, tirant derrière elle Nélya, avançant précautionneusement dans le noir.

@Nélya Marks, me voici !

évanaissance

29 mars 2021, 16:13
 NUIT  Pourpres
Un lieu d'exposition, Felicia l'avait trouvé si rapidement, alors que Nélya se prenait la tête avec depuis tant de temps maintenant. Elle avait pensé à tant d'endroits, mais à chaque fois, elle avait des réserves.
Le porte du bureau de la directrice. Mais il fallait aller à la tour d'astronomie, et on n'allait pas si souvent là-bas…
Le mur de la maison de Serpentard, là où les idées de statuts de sang semblaient proliférer. Mais atteindre le sous-sol n'aurait pas été facile.
Les murs de chaque maison. Mais elle n'aurait pas assez de sang.
Des idées comme celles-ci, elle en avait eu… Au point d'en avoir mal à la tête. Heureusement que Felicia était là, aussi décidée qu'elle, pour clamer la vérité, la seule et l'unique. Le sang reste du sang, rouge, pourpre.
Elle opina du chef, approuvant sa proposition.

Elle avait bien de la chance d'avoir Felicia avec elle, et pour la première fois depuis le début de cette mission, Nélya sourit. Un fin sourire reconnaissant vis à vis de son amie. Elle avançait derrière elle, sentant ses doigts se détendre sur la fiole de sang. Ce sentiment étrange que la tenait de l'intérieur, il s'en allait, il la laissait enfin tranquille. Enfin.
Ses pas retrouvaient leur détermination, devenue incertaine avec ce drôle de sentiment, l'empêchant de voir clair dans sa mission, mais heureusement elle était de nouveau assurée dans ce qu'elle faisait.
Elles avaient un but, une mission, un objectif. Et leur rôle n'était pas des moindres… Ces idioties duraient depuis bien trop longtemps. Le sang était différent selon le statut des parents? Quelles bêtises. Les sorciers étaient incroyablement puissant, brillant de par leur pouvoir que par leur stupidité pour certain. Comment pouvait-on sérieusement penser que le sang changeait à cause de nos parents? Les moldus étaient pourtant tout aussi incroyable si ce n'était que même plus. Il avait réussi à faire tant de choses, d'inventions, et par eux-mêmes, sans aucune aide de magie. Ils réussissaient des choses époustouflante sans magie mais pourtant, eux aussi pouvaient être bien stupide.
Au final, les sorciers et les moldus étaient bien plus semblable qu'on ne pouvait le penser. Discriminant autrui à cause de critères et d'idées idiotes. Se pensant supérieurs grâce à des choses futiles. Oui, Moldus ou Sorciers, ils pouvaient faire preuve de la même intelligence, et de la même bêtise. Mais il semblait être encore trop tôt pour que les gens le comprennent, et surtout, l'acceptent. Mais il y avait un temps pour tout, et ce moment était réservé à ce messages que Nélya voulait crier dans la nuit sombre et intimidante, hurler jusqu'à ce qu'elle en perde la voix, clamer sur la plus haute tour pour être entendue. Ce message qui devait se faire entendre et faire comprendre.

Les marches défilaient sous ses pieds, vite toujours plus vite. Les escaliers lui semblaient même plus long qu'auparavant. Combien de marches encore? Combien de marches à descendre pour atteindre leur but? La cadence de leur avancée résonnait en encouragement pressés, rebondissant sur les murs, se confondant en échos, se perdant dans le silence de la nuit. Serrant toujours la main de la Gryffondor dans la sienne, Nélya continuait à la suivre de prêt, impatiente d'atteindre enfin le hall. D'atteindre leur mur d'exposition, celui qui porterait leur message. Les yeux rivés devant elle, sa vision se concentrait sur le chemin qui se traçait droit devant elles, enfin, elles allaient y arriver.

@Felicia Luke Quel plaisir ce RP <3

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

ColorCODE: 800000

07 mai 2021, 11:27
 NUIT  Pourpres
Lorsque Nélya hocha la tête, son visage éclairé par un léger sourire, la fillette se sentit responsable de cette adorable gamine. Elles avaient presque le même âge, mais la *p'tite bouille ronde* attirait naturellement sa bienveillante affection, tout en la touchant spécialement. Elle était courageuse, et loin de paraitre irréfléchie ; mais Felicia ne pouvait s'empêcher de vouloir la protéger, même si elle devinait que leur méfait ne se ferait peut-être pas sans aller au devant de prévisibles ennuis.

Les marches défilaient sous leurs pieds ; silencieusement, mais sûrement. La nuque courbée, attentive au moindre son venu de l'ombre, l'enfant était tendue. Sur ses gardes, prête à pousser son amie dans un obscur renfoncement pour s'y dissimuler au moindre signe suspect ; elle n'avait pas l'habitude des échappées nocturnes. Pourtant, loin de prier afin que sa bonne étoile éloigne de leur chemin les professeurs et les préfets — principalement une perte de temps, selon elle —, elle comptait les étages qu'elles dévalaient, les volées de marches qu'elles empruntaient, les raccourcis qu'elles traversaient. Ses idées noires de sang pourpre s'étaient évanouies, évaporées quelques instants sous la concentration qu'elle mettait dans chacun de ses gestes.

Le château la nuit était étrangement calme. Pas de foule pressée, de marée humaine bousculée ; pas de rires, de cris ou de lancers de sortilèges ; même les escaliers s'immobilisaient, comme endormis. Oui, hormis parfois le raclement d'une semelle sur la pierre, le froissement d'une robe ou les murmures des tableaux, rien ne troublait la présence de Morphée.
Le château la nuit était étrangement sombre. Si elle n'avait su que les fantômes étaient légions en ce lieu, elle se serait certainement imaginée discerner des apparitions entre les ténèbres, à la lueur des vitraux et de la Lune. Mais elle ne se trouvait pas dans l'un de ces romans fantasmatiques des Moldus ; elle avançait dans le noir tout en sachant parfaitement quels imprévus pourraient les rencontrer.

*Plus que deux niveaux... Après ce couloir, à droite...*

Elle déboucha sur le palier du premier étage, suivie par sa camarade. Entourées de quelques armures grimaçantes, elles surplombaient largement l'Entrée. Le hall irréel à la lueur de sa baguette s'étendait à leurs pieds ; on y distinguait presque, dans un angle, la lueur palpitante des pierres des sabliers.
Les murs vierges ne manquaient pas ; la fillette en avisa un et, entrainant Nélya derrière elle, s'en approcha jusqu'à pouvoir caresser le roc rugueux du bout de ses doigts. Elle était sur la quatrième marche en partant du bas, presque assurée que tout ne pouvait que suivre leur préméditation, fièrement dressée. Elles y étaient, elles allaient passer à l'acte. Des choses grandioses se préparaient, elle en était sûre.

« ... »

Elle se retourna vers sa complice.

« T'as le flacon ? J'pense qu'on peut écrire assez grand, ici. Ça va être beau.»

Elle avait chuchoté.
C'était facile. Presque trop. Mais, pour le moment, elle l'ignorait.
Pour le moment tout allait bien.

@Nélya Marks mille pardons pour ce retard !
J'ai si hâte de voir la suite... Je devrais répondre plus vite, maintenant <3
Dernière modification par Felicia Luke le 11 mai 2021, 15:52, modifié 1 fois.

évanaissance

11 mai 2021, 10:48
 NUIT  Pourpres
Enfin. Elles y étaient arrivées, bravant l'oppression du silence et l'obscurité aveuglante.
Enfin. Enfin elles y étaient, enfin la vérité allait pouvoir être brandit, sans laisser place à n'importe quelle objection. Lé vérité sur le sang par le sang.

Elle ne voyait plus rien d'autre que cette façade de pierre vierge qui bientôt servirait d'étendard pour proclamer ce que tout le monde devrait savoir. Elle avait hâte. Elle avait hâte d'écrire, le cœur battant et frappant dans sa cage thoracique comme une tornade retenue dans un coffre.

Le moment était venu.

Elle sursauta presque à l'entente de la voix de Felicia. Oui, tout était prêt, tout était pour ce moment. Comme unique réponse elle laissa ses lèvres fines s'agrandir en un large sourire. Doucement, elle sortit le flacon et le montra de nouveau à la Gryffondor. Elle en tenait plus en place, le mur était juste là, le sang dans sa main, et elle n'était pourtant toujours pas entrain d'écrire, de marquer, de montrer la vérité.

Sans attendre plus, elle descendit des marches, le pas vif, rapide, précipité, impatient. Passant devant Felicia elle lui lâcha la main et s'approcha de sa toile. Après quelques pas faits, elle refit volte-face, le visage marqué par l'impatience certaine qui animée l'enfant.

- Tu peux éclairer le mur s'teuplait?

Le sourire qui étirait ses lèvres n'avait rien de celui qu'on lui connaissait, il était moins enfantin que celui qui habillait le visage de Nélya jour après jour. Il ne dégageait pas cette aura de simplicité qui mettait à l'aise, non. Ce sourire ci, était assuré, déterminé, c'était le sourire de quelqu'un qui arrivait à ses fins.

La fin de cette bêtise.
La fin de ces discriminations sans sens.
La fin de ses idées sur les statuts de sang.
La fin pour un nouveau début.

Elle était gonflée d'espoirs, d'espoirs qu'elle percevait comme une fenêtre sur l'avenir, des espoirs qui à ses yeux n'était un avant-goût de l'avenir. Elle ne voyait pas ce qui pourrait faire échouer ce plan. Non, elle ne le voyait pas échouer, elle ne l'avait même jamais imaginé. Rien ne pourrait les arrêter, rien n'effacerait le sang sur ce mur, rien ne devra l'effacer des mémoires de tout ceux qui verront ce message dès demain.
Non, rien.

Face au mur, elle prit une seconde pour parcourir les pierres du regards et retira le bouchon de liège qui maintenait le sang dans son récipient. Laissant doucement couler le sang sur le bouts de ses doigts, elle mit toute son attention pour veiller à ne pas en perdre un goutte, de ce précieux liquide qui donnait la vie.

L'index, le majeur, et l'annulaire, ces trois doigts rougit par le sang dont se dégageait une légère odeur de rouille vinrent enfin se poser sur la surface rugueuse.
Elle voyait déjà le message clairement dans son esprit, tout était si clair en elle dans cette pénombre dont elle n'était protégée que par la lueur de la baguette de Felicia.
Elle inspira à nouveau cette odeur si caractéristique. Le sang, le message, il était déjà gravé dans sa tête, et à présent il s'amplifiait par son odeur.

Image


Oui. Elle le voyait. Elle traça les lettres, sans la moindre once d'hésitation, tantôt sur la pointe des pieds, tantôt en s'abaissant légèrement. Elle suivit le mur sur lequel le message dégoulinait, de sang comme de vérité. " SANG-POURPRE".

Un chef d'œuvre. Oui, Felicia avait raison, c'était beau. c'était vrai. C'était véritablement beau. Elle inspira fortement, et le flacon dans la main gauche, elle regarda le contenant qui au final, contenait encore un peu de liquide pourpre. Son regard glissa vers sa seconde main, laquelle s'était finalement retrouvé presque totalement rougit, et pivota vers Felicia, l'air fière, apaisée, heureuse.

- Enfin. Tu veux repasser dessus? Ou signer? Oh! Ouais, c'est une idée aussi, tout ceux qui seraient d'accord pourrait signer avec leur main, comme ça!

Elle mima son explication en approchant sa paume de main du mur, près du message, sans l'y coller. Oui, comme les enfant s'imprégnant les mains de peintures pour laisser leur empreinte sur leur dessin. Qu'en pensait Felicia?
Le regard pétillant, elle se tourna pour faire complètement face à celle dont la chevelure de jais se confondais dans les ombres du château, mais qui l'illuminait par sa présence. Heureusement qu'elle avait accepté de venir avec elle.

Image




@Felicia Luke c'est grandiose, je te laisse le soin de prévenir notre cher professeur pour se joindre aux festivités :roll:

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

ColorCODE: 800000