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17 janv. 2021, 22:18
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
Solstice d'hiver 2045,
À l'heure du dîner.


« Tout élève ayant soufflé ses quatorze bougies avant le 1er septembre de cette année pourra prétendre représenter son école. Il lui suffira de déposer son nom dans cette urne noire. Au solstice d’hiver, quatre noms seront éjectés de cette urne dans chacune des dix-huit écoles représentées. Quant à la suite ? … j’ose espérer que nous en reparlerons au solstice d’hiver. »

Quelques semaines plus tôt, la voix d'Eva Sepulveda avait résonné dans toute la Grande Salle, loin des oreilles de la directrice de l'établissement qui était, à ce moment-là, en train de profiter de sa liberté de déplacement offerte par Ursula Parkinson. Alors qu'elle traquait Baldur Feuerbach, un mage noir, une autre s'était invitée dans son école. Kristen s'était alors imaginée la panique des élèves, cette voix désagréable qui avait pris tout l'espace, et l'accident qui avait suivi avec une élève de Gryffondor. Revenue dans la précipitation à Poudlard, elle avait concerté Elina, sa sous-directrice, et quelques temps plus tard, les dirigeants des écoles reconnues par la Confédération Internationale des Sorciers s'étaient réunis pour échafauder un plan qui permettrait de couper l'herbe sous le pied des Lignées du Nord restantes, de leur Académie et de ceux qui les avaient suivis dans leur folie. Car c'était bien une folie : envoyer des élèves dans le Dominion était complètement insensé. On avait prétendu qu'on n'était plus au Moyen-Âge, qu'on ne s'entretuerait pas, mais dans cet endroit, il n'y avait même pas besoin de vouloir s'entretuer pour risquer sa vie.

Qu'avait donné le plan monté par Elina pour ne faire de ce tournoi qu'une simple mauvaise idée ? Crunchy, l'elfe d'Ilvermorny, n'était jamais revenu. Mort, torturé, disparu, on n'en savait rien. Le fait était qu'en ce jour redouté du solstice d'hiver, personne ne savait où se situait l'Académie des Arts Obscurs. Le temps jouait contre les grandes écoles de magie du monde.

Inhabituellement assise à la table des professeurs, Kristen fixait silencieusement l'urne noire, flottant toujours au milieu de la salle. Une limite d'âge avait été tracée : seuls les professeurs pouvaient s'en approcher ; mais à vrai dire, personne ne le souhaitait vraiment. Kristen l'avait examinée sous toutes ses coutures mais ne l'avait jamais touchée. Cette urne, en dépit de sa décoration, ressemblait bien à une urne, et devait en avoir la fonction.

C'était aujourd'hui que quelque chose devait se passer, alors que Poudlard n'avait pas respecté les consignes : personne n'avait déposé son nom dans l'urne, et elle ne pouvait donc rien en sortir. Serait-on punis pour cet affront ? Allait-elle exploser, relâcher un torrent de magie noire dans la Grande Salle ? Le temps passait, on arrivait au dessert, et rien ne se passait. Cette attente eut raison de la patience de la directrice de Poudlard, qui se leva sans mot dire et commença à se diriger vers l'urne. Alors qu'elle était encore à mi-chemin, les cloches de Poudlard sonnèrent une nouvelle heure.

Le temps sembla suspendre son cours. Kristen s'était arrêtée dans l'allée, baguette fermement serrée dans sa main droite, prête à agir. Tout ce qu'on entendit fut pourtant un inquiétant cliquetis, et l'urne s'ouvrit par le haut. Un sablier encadré de trois formes humaines taillées dans le bois en sortit et lévita. Kristen s'approcha lentement, baguette en avant. Ces silhouettes de bois... deux formes féminines, une forme masculine... Un ultime avertissement. Comme pour confirmer cette pensée, la voix d'Eva Sepulveda résonna une fois de plus dans la Grande Salle :

« Vous êtes en retard. Tic... tac... tic... tac... »

La directrice de Poudlard, qui n'aimait pas vraiment qu'on la provoque, serra plus fort sa baguette et ses mâchoires en se tournant vers la table des professeurs, où se tenait Elina. Elle lui fit signe d'approcher : c'était le moment de se concerter. Quand elle retourna les yeux vers le sablier, celui-ci avait commencé à s'écouler... à l'envers, le sable était comme attiré vers le haut. Le compte à rebours était lancé, et le temps défilait plus vite que n'importe qui l'aurait voulu.

« Que tout le monde garde son calme. Le premier à tenter quoi que ce soit, le premier à dire quoi que ce soit de stupide, pourra apprécier la saveur de mes sortilèges. »

***


Après leur concertation, les directrices de Poudlard revinrent dans la salle. Kristen semblait à la fois vide et en colère. Sans rien dire, elle tourna autour de l'urne, baguette pointée au sol tandis qu'elle murmurait des formules. La limite d'âge fit des mouvements, se souleva pour se reposer sur le sol : elle était désormais fixée à quatorze ans.

« Les élèves de quatorze ans au moins souhaitant participer au tournoi qui opposera les écoles de magie peuvent désormais déposer leur nom dans cette urne. Que ceux qui envisagent déjà de tenter de contourner la limite d'âge m'entendent bien : vous avez tous compris que cet objet était imbibé de magie noire. Tentez de contourner le règlement imposé, et qui sait ce qui pourra vous arriver... Pour les autres, comprenez bien que vous serez amenés à rencontrer certains élèves qui seront prêts à tout pour l'emporter. Notez également que même si tout le monde se comportait bien, le Dominion lui-même serait tout à fait à même de vous faire du mal. Ne prenez pas cela à la légère. »

Cela étant dit, elle regagna la table des professeurs et attendit, les yeux rivés sur le sablier flottant au-dessus de l'urne.

***

Si vous souhaitez déposer votre nom dans l'urne, veuillez poster, à la suite de ce message un RPG de minimum 220 mots mettant en scène le dépôt de votre nom. En RP, le sablier aura terminé de s'inverser au bout d'une semaine. Hors RP, vous avez 2 semaines (jusqu'au 31 janvier, 23h59 heure de France métropolitaine) pour rédiger votre texte. Après quoi, l'équipe de MJ choisira les personnages participant au tournoi dans le Dominion.

Pour pouvoir déposer votre nom dans l'urne, il vous faut être inscrit dans la chronologie et avoir au moins 14 ans au 1er septembre 2045.
Ou, être en 4ème année devoir et disposer d'un PNJ ayant l'âge requis. Notez bien que les PJ candidats restent prioritaires sur les PNJ!
Petit conseil : veillez à avoir une fiche RPG complète et à jour.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
21 janv. 2021, 15:51
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
21 décembre 2045


Reducio
Conditions :
Inscription dans la chronologie de Jacob
✓ Il est donc au moment du discours de la directrice en 4ème année RP : il a 14 ans au 1er septembre 2045 (son 15ème anniversaire arrive 8 jours après, le 9 septembre 2045 : cf. profil ou fiche).
✓ Il dispose d'une fiche personnage complète.
(Si quoi que ce soit m’a échappé, n’hésitez pas à me redire !)


Assis à la table des Gryffondor tout sourire, Jacob regardait avec amusement son voisin Infini entre deux coups d'oeil sur sa serviette. La plier avec application était une façon d’attendre un peu avant de partir que ses voisins aient fini, pour pouvoir discuter avec les Gryffons en remontant vers la salle commune. Peut-être que certains auraient des anecdotes drôles ou qu’il pourrait proposer une sortie en commun, et sans y penser encore, il se consacrait à sa serviette devant lui.

Tandis qu’il hésitait sur un sujet aussi sérieux que la plier en oiseau pour la faire voler jusqu’à Maximilian en face de lui ou en cornet pour en faire un présentoir pour Berties Crochues pour le dortoir - à 15 ans, les interrogations existentielles bousculent parfois l’esprit - et qu’il s’apprêtait à consulter Infini sur une question si importante, il entendit une voix inquiétante. D’instinct, il chercha le regard de Leo assise un peu plus loin : ce n’était pas le moment de la voir léviter de nouveau. Mais rien ne semblait clocher à la table des Gryffondor.

Son sourire diminua un peu quand il entendit le compte à-rebours, plus sinistre que tous ceux des cache-cache que Poudlard avait pu accueillir. Il posa sa serviette pour avoir les mains libres prêtes à saisir sa baguette, puis leva la tête et un sourcil circonspect pour observer les réactions immédiates du côté de la table des professeurs. La directrice prit la parole pour appeler au calme et au respect du règlement.

Une chape de plomb semblait être tombée sur la salle... même à la table joyeuse de sa maison. L’atmosphère le dérangeait. Il piqua un stylo dans sa poche, griffonna deux mots sur la serviette en face de lui, puis parcourut du regard la table rouge et or si riante d’habitude et se leva, se détachant du rang simplement. Il ne s’agissait ni d’imiter la marche funèbre pour accompagner l’atmosphère ni de jouer aux héros, l’orgueil était bien inutile.

Il avança d’un pas assuré jusqu’à l’urne, s’arrêta juste devant la limite d’âge pour l’observer précisément - il n’avait jamais rencontré de telle limite auparavant - puis la franchit pour déposer le bout de la serviette en papier avec son nom dans l’urne. Il sortit à pas vifs de la zone proche de l’urne noire pour retourner à la table des Gryffondor s’asseoir. Ce soir semblait spécial et il préférait continuer à suivre des yeux le cours des évènements.

Il s’assura que sa camarade Anna, qui ne semblait pas rassurée lors du dernier trouble à la table de Gryffondor allait tenir à voix basse. Puis il entreprit de servir son coin de table en eau en souriant, pour changer les idées des visages glacés autour de lui, glissant des coups d’oeil réguliers vers la zone autour de l’urne noire. Il était curieux de voir si d'autres audacieux allaient prendre l’initiative ce soir, et lesquels allaient attendre de voir les choses se passer.


Reducio
Les attitudes et actions des quatre autres PJs mentionnés dans ce post ont été vues avec les joueurs :)

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
21 janv. 2021, 20:01
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
Cet évènement avait tracassé Wilson durant de nombreuses soirées. Il avait même été voir Elina dans le but de trouver un moyen d’annuler cet évènement, mais visiblement ce soir, en voyant l’urne maléfique toujours en place dans la Grande Salle, avec la délimitation placé par madame Loewy, le concours allait avoir lieu.

Assit à la table des Serpentard, le visage posé sur le menton, il regarda l’urne sans trop savoir quoi en penser. D’un côté, il se dit que ce serait de la folie d’envoyer des ados comme eux dans un endroit pareil, même s’il ne savait pas tout du Dominion, le mini échantillon qu’il en avait eut au tournoi des trois sorciers l’avait amplement suffit. Et d’un autre côté, participer, montrer sa supériorité aux autres écoles… rien à voir avec le tournoi des trois sorciers, mais si Poudlard gagnait ce tournoi, alors elle serait au dessus de toutes les autres. Kristen Loewy aurait sans doute alors le contrôle de toute les écoles, puisque les autres directeurs et directrices seraient vaincu. Wilson soupira. Comment peut-on vouloir aider cette directrice ? Il se dit alors qu’il vaudrait mieux participer, juste pour faire perdre Poudlard. Mais quels sont les conséquences d’un tel acte ? Que va-t-il arriver aux perdants de ce tournoi ?

Sa position sur la participation de ce tournoi ? Elle est confuse aussi. D’un côté, il aurait envie de participer pour la gloire, la reconnaissance. Il a bien vu comme Elina était sous les feux des projecteurs lors du tournoi. Elle suscitait l’admiration. Tout le monde l’encourageait. Wilson adore ça. Et en même temps, il est l’un des plus vieux de l’école, et à vu les dégâts provoqué par le Dominion, ce serait de la folie de participer. Mais si ce sont que des élèves de moins de sixième qui participe, alors ils ne sauront pas, ils n’étaient pas là lors de la troisième tâche et la plupart ont découvert l’existence du Dominion en même temps que cette urne. Wilson tremblait à moitié sur le banc de la table des Serpentard en s'imaginant face aux épreuves du tournoi de l'urne, non ce n'est pas fait pour lui.

Lorsque Madame Loewy indiqua que les élèves âgés de quatorze ans ou plus souhaitant participer pouvait s’approcher, instinctivement, Wilson se tourna vers Carry Harrison. Elle avait le bon âge et en plus c’était un poison. Donc clairement, soit elle gagne et sauve Poudlard, réparant tous ses préjudices précédemment causés. Soit elle perd, et dans le pire des cas, meurt, et puis bon… dommage collatérale quoi ! C’est mieux que ce soit elle qu’un « vrai » élève de l’école, pour mourir… Wilson reposa son regard sur l’urne pendant que les premiers volontaires commençaient à se lever.

Puis il se décida. Sur un coup de tête.

Il prit un morceau de parchemin et nota un nom dessus, puis il se leva. Il avait un grand sourire de fierté, celui qui s’apprête à faire une bêtise, et clairement s’en était une, encore. Même s’il connaissait l’importance de l’enjeu du problème « urne » il ne pouvait pas s’empêcher de provoquer encore et toujours. Alors, il s’approcha de l’urne et déposa un nom dans celle-ci. Tous le monde croyait que c’était le sien, tous le monde était persuadé que lui, Wilson Kingson, s’était porté candidat, alors qu’en vérité, il avait placé le nom de sa rival de toujours : @Carry Harrison.

Reducio
Candidature pour Carry Harrison

- J’ai obtenu l’accord de la joueuse pour ce post, elle accepte de représenter l'école.
- Lien vers sa fiche RP
- Carry a bien 15 ans et est inscrite à la chronologie

seagreen - Adulte évolution - Membre du mouvement Sang pour Sang -
Membre de l'Orchestre Sympho'magique de Godric's Hollow
23 janv. 2021, 22:01
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
21 décembre 2045
Table de Poufsouffle, Grande Salle
4ème année, 14 ans


Je sais que je ne sais rien. J’ai eu des années pour apprendre cette leçon, peut-être la plus importante de toutes, plus importante que celles que j’ai eu l’occasion de découvrir entre les pages des livres. Elle se rappelle à moi à chaque instant. Les grains du sablier tombent, l’eau de la clepsydre s’écoule, je m’imbibe d’apprentissages, je me façonne d’émotions, je me bouscule de rencontres, je me brûle de pensées, je me heurte d’obsessions, je grandis, je découvre, mais je ne sais rien. Je dévore des bibliothèques entières, j’explore ma magie jusqu’à en perdre le souffle, je cherche jusqu’à tomber de fatigue, je me dirige vers d’énièmes théories, j’exploite mes crises d’angoisse et mes épisodes de déréalisation pour essayer de trouver quelque chose, je pousse dans les confins de mon esprit pour découvrir toujours plus. En parler avec Emily m’a permis de prendre du recul, ou peut-être est-ce l’inverse ; la grande dit que mes différences m’ont façonnée ainsi, nous ont façonnées ainsi, avec nos propres illusions et désillusions. Elle ne croit pas qu’elle ne sait rien, au contraire, elle dit qu’elle sait tout et elle avance ainsi, ingérant de nouveaux savoirs. Mais moi, je ne sais rien. Je pourrais tout apprendre que je ne saurais toujours rien. Je ne crois pas que l’entièreté des connaissances de la bibliothèque de Château me permettraient d’acquérir un savoir Tout-Puissant, et pourtant je me défie de lire tout ce qu’elle contient avant la fin de ma scolarité. Je ne crois pas qu’observer la foule pendant toute ma vie me permettra d’apprendre ses codes et de me fondre en elle. Je ne crois pas faire partie du monde, je ne crois pas pouvoir le faire venir à moi, je ne crois pas être capable de l’atteindre. Je crois aux oscillations de l’Univers, aux failles et à la destruction de l’Être qui libère des cages. Parfois, je peux effleurer l’Univers, en me rapprochant d’autres êtres, en me plongeant dans leurs yeux. Parfois, je peux me sentir réelle. Parfois, je peux sentir l’oxygène dans mon corps et me dire que je respire, que je suis vivante. Mais souvent, je retiens ma respiration. Je vis en asphyxie — *j’étouffe*.

L’ignorance est partout mais les êtres humains vivent dans le déni, persuadés de Savoir. Mais ni la science, ni la magie, ni l’imagination ne résolvent les mystères. Et moi, comment pourrais-je prétendre savoir quoi que ce soit ? Je suis incapable de me faire aux bruits du monde, je suis incapable de ne pas me faire malmener les sens, je suis incapable de m’exprimer, je suis incapable de saisir ce qui leur est évident, je suis incapable de me comprendre moi-même, *comment pourrais-je dire que je sais quelque chose ?*. Je pense que le monde fait mal et que l’ignorance fait persister dans la douleur. Je pense que je ne saurai jamais rien, mais qui serais-je si je n’essayais pas d’atteindre l’inaccessible ?

Entre mes songes, dans mes phases de réflexion, lorsque je suis incapable de m’extirper de la tornade qui occupe constamment mon esprit, mes pensées sont souvent douloureuses. Insensées, elles me questionnent, de ces questionnements qui devraient sembler évidents mais qui ne font que me perdre. Suis-je réelle ? Pourquoi suis-je ici ? Qui suis-je ? Mes pensées sont-elles normales ? Si je suis incapable de cesser mes pensées, est-ce qu’elles sont indépendantes de moi ? Mais alors, qui est ce moi ? Comment est-ce que mon corps me maintient en vie alors que je ne m’y sens pas reliée ? Comment faire la différence entre le réel et l’irréel ? Qu’est-ce que j’imagine, qu’est-ce qui est vrai ? Si tout ça s’arrêterait, il y aurait moins de douleur, alors pourquoi est-ce que tous s’obstinent ? Y’a-t-il un sens à l’existence que je n’arrive tout simplement pas à saisir pour l’instant ? Si je ne saurai jamais rien, pourquoi est-ce que je continue de chercher à savoir ?

*Je ne sais pas*, mais je sais que je n’accorde pas d’importance à ce que le monde peut devenir. Ou à ce que je peux devenir. À ce qui semble être des kilomètres de moi, le Château s’affaire, se fige, est terrifié, est angoissé. Un compte à rebours est lancé. Compte à rebours avant quoi ? Avant notre mort ? Avant un effondrement du monde ? Comme si nos certitudes ne s’effondraient pas à chaque instant. L’annonce du tournoi n’a été qu’un nouveau bouleversement, auquel je n’ai cessé de penser. Je ne suis pas certaine d’avoir saisi pourquoi Poudlard avait refusé de répondre à la provocation. La théorie est simple – ne pas prendre de risque, ne pas mettre d’élèves en danger. La pratique est que, tout est danger, et je sais qu’observer cette opportunité interdite a, à de nombreuses reprises ces dernières semaines, fait bouger quelque chose en moi. Teintant la fascination. Je ne l’identifie que maintenant ; la déception. Il me faut toujours du temps avant de nommer clairement mes émotions et sensations. Si présentes, si éprouvantes, si submergeantes. Les démêler et les comprendre est si difficile. Mais mon attrait pour ce défi, lui, n’a jamais été difficile à comprendre pour moi. C’est inconnu, c’est puissant, c’est presque terrifiant. Alors, c’est fascinant. Je sais que je suis censée avoir peur. Les Autres ont peur, peut-être même que les adultes aussi. Mais je n’ai jamais peur de la Magie, tant que ce n’est pas la mienne. Je n’ai jamais peur d’apprendre. Je suis facilement terrifiée, pourtant. L’effroi n’a jamais de mal à s’emparer de moi, lorsqu’il me rappelle l’existence du vide, de mes fantômes, de mes angoisses. Un élément déclencheur et je suis à sa merci, impuissante. Mais ça ? Ça ne me fait pas peur. Peut-être que je suis folle. Peut-être. Ce ne serait pas la première fois que je le pense, ou qu’on me le dit.

Je jette un coup d’œil à mon carnet, dans lequel je dessinais quelques instants plus tôt. Une tâche d’encre a imbibé le papier, passer mon regard dessus me suffit pour savoir comment l’exploiter plus tard. Les imprévus s’intègrent à l’Art, le subliment. Ils sont plus durs à accepter dans l’existence. L’interruption a perturbé ma routine simple de ce soir, mais est moins pénible qu’elle n’aurait pu l’être. J’arrache machinalement un morceau de parchemin dans mon carnet, saisis ma plume avant de rester immobile, sans écrire. *Est-ce que... ?*. Pourquoi est-ce que je voudrais le faire, d’abord ? Pourquoi est-ce que les Autres veulent le faire ? Pour sauver les enfants ? Évidemment, je me souviens du Tournoi, de l’intérêt ressenti envers le trio — l’aveugle. Pour éviter que Poudlard ne soit attaqué ? Mais rien ne garantit la sécurité du Château si Poudlard participe au tournoi, au contraire. Pourquoi, alors ? Parce que quelqu’un doit le faire ? Parce qu’il n’y a pas d’autre choix ? Parce qu’il faut bien mourir un jour ?

Il faut bien mourir un jour.

Un des risques est la mort. Je ne m’étais pas encore attardée sur cette pensée, mais cette fois, je me laisse aller à la considérer. Je ne sais toujours pas si j’ai envie de participer, ou pour quelles raisons. De toute manière, j’ai renoncé à me comprendre il y a longtemps déjà. Mais un des risques est la mort. Concrètement, je pourrais mourir. Une question me traverse - est-ce que ça fait mal ? -, puis je me dis que c’est stupide, évidemment que oui, Maman souffrait lorsqu’elle est morte, et Artemis aussi. Ensuite, je me rappelle que je n’ai pas si peur de la douleur, n’est-ce pas ? Ce serait fort paradoxal que j’ai peur d’avoir mal. Ou de mourir. C’est plus étrange qu’effrayant, la pensée de rejoindre ceux qui sont partis. Celle de ne plus revoir ceux que j’aime est, en revanche, douloureuse *Papa, Shaina, Sky, Arthus, Éole, Emily, Aelle...*, mais je la repousse très vite. L’idée de ne jamais avoir atteint le Savoir, quant à elle, est frustrante. Mais quelle meilleure opportunité d’Apprendre qu’en saisissant cette chance-là ? Risquer de mourir, mais risquer d’enfin savoir quelque chose. Je ne sais même pas ce que je cherche à savoir — Tout. Tout sur la Magie, sur l’Univers, sur tout ce que je peux ressentir, sur tout ce qui semble insensé. Tout ce qui semble impossible de comprendre, tout ce qui me prouve que je ne sais rien.
Après tout, ce n’est pas comme si j’avais une envie irrépressible de vivre une vie longue et paisible – comment pourrait-elle être paisible ? Ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu envie de mourir.

« Thalia Gil’Sayan »

Ma main ne tremble pas lorsque j’inscris mon nom sans plus réfléchir. Je me lève sans retirer le casque anti-bruit qui me coupe du brouhaha de la Grande Salle. Si je laisse le monde m’atteindre, je sais que je faillirai, que je serai incapable de faire cela. Je ne peux pas le laisser me submerger. Marcher sans hésitation jusqu’à la limite d’âge n’est pas difficile, contrairement à ce que j’aurais pu croire. Mon cœur ne bat pas trop vite, mon souffle ne se coupe pas, l’angoisse ne s’empare pas de moi. On pourrait presque croire que cela ne signifie rien. Mon visage est neutre, et je ne force pas l’expression, pour une fois. Je pose un regard intéressé sur la Limite — il faut que je me renseigne sur ce type de magie, je n’aime pas être limitée —, mais je ne ralentis pas. Je regarde mon parchemin disparaitre dans l’urne avant de me retourner et d’aller m’assoir. Un sentiment non-identifiable tordant mon ventre. Angoisse ? Hâte ? Excitation ? Terreur ? Je ne sais pas. Les yeux de nouveau fixés sur mon carnet, devant moi, je ne m’autorise pas à diriger mon regard vers ceux qui m’entourent. La majorité de la salle regarde avec attention les élèves déposant leurs noms. Quand Emily l’apprendra, je me demande si elle me criera dessus ou si elle me félicitera. Papa et Shaina me demanderont si c’est un nouveau moyen de me faire du mal *en est-ce un ?*. À la Table de Gryffondor, je suis sûre qu’Arthus panique. Peut-être qu’à la Table des Serpentard, Sky essaye de comprendre – beaucoup d’imprévus en un seul repas, j’espère qu’il ne va pas faire de crise. Plus que tout, je m’interdis d’adresser le moindre coup d’œil à Aelle.
Je ne veux pas regretter.

Déposer mon nom n’est pas un essai, une tentative, un jeu de hasard. Je ne me demande pas si je vais être choisie ou non. Ma confiance en moi me fait souvent défaut, mais je sais que je suis capable d’être choisie, si je dois l’être. Je crois que je le serai. Et si mon nom n’est pas tiré, alors ce ne sera simplement pas mon rôle. Observer d’un œil attentif, apprendre en détaillant d’un point de vue extérieur, est tout aussi efficace, bien que différent. Je ferai ce que j’aurai à faire. Je ne crois pas au destin, mais je crois en la magie. Et j’apprends à croire en moi.
Je ne suis pas brave, mais je n’ai pas peur. Je ne cherche pas la gloire, je cherche juste le savoir. Sauver les enfants est important, peut-être, l’idée de risquer ma vie est presque fascinante, peut-être, mais la puissance du Dominion et les magies étrangères le sont plus encore. Voilà un Inconnu qui m’attire.

Je sais que je ne sais rien. Je sais que je ne suis rien. Mais je sais aussi que je suis forte. Ou folle.
Il n’y a pas forcément de différence.


Reducio
• Thalia est inscrite à la Chronologie, en 4ème année, et a actuellement 14 ans
• La fiche est en reconstruction, mais toutes les informations principales y sont normalement présentes
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 29 janv. 2021, 16:20, modifié 2 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
24 janv. 2021, 17:55
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
☽ Eileen Shelby, 4ème année, 15 ans ☾
Jeudi 21 décembre 2045.

🜂🜄🜂

La Grande Salle était pleine de vie en ce jeudi soir. Le brouhaha des conversations, le bruit des couverts s’entrechoquant ou cognant contre les assiettes, des éclats de rire par-ci, par-là ; tout cela formait un joyeux bruit de fond qu’Eileen appréciait particulièrement en ce moment. Non pas qu’elle ne l’appréciait pas les autres jours, mais depuis que l’Urne Noire était apparue à Poudlard, le château avec quelque peu perdu de son éclat ; tout était plus sombre, plus silencieux, plus pesant. Comme si une épée de Damoclès pesait sur l’école de sorcellerie - non, pas comme si… C’était bel et bien le cas, car si la mystérieuse boîte flottait toujours au milieu de l’allée centrale, c’était que les professeurs et la directrice n’avaient pas trouvé de solution à l’ultimatum lancé par Eva Sepulveda.

Alors de voir une si belle ambiance régner de nouveau dans la Grande Salle faisait plaisir à Eileen, elle était contente de voir que ses camarades, qu’elle les connaisse de près ou de loin ou alors pas du tout, retrouver un temps soit peu leur joie de vivre. Mais l’Irlandaise n’était pas dupe, les mots de la voix qui avait émané de l’Urne avait joué en boucle dans sa tête durant plusieurs semaines après ce fameux 16 septembre, elle ne savait pas quand était le solstice d’hiver, elle n’avait jamais prêté attention à ces choses-là, mais elle se doutait que le jour approchait. Et ce jour-là, la peur et l’anxiété retomberont comme un voile sur Poudlard. Mais Eileen était loin de se douter que ce jour-là, c’était aujourd’hui.

Eileen était à moitié en train de manger sa salade de fruit, à moitié en train de réfléchir au prochain entraînement de Quidditch des Hel’s lorsque les petits cheveux sur sa nuque se hérissèrent. Un bruit désagréable qui venait de derrière elle retentit dans ses oreilles ; la jeune adolescente bascula alors le haut de son corps pour faire face à l’Urne. Cette dernière était désormais ouverte, laissant s’échapper la même voix qu’en septembre, alors qu’un sablier flottait désormais au-dessus de la boîte noire. Les orbes gris de l’Irlandaise passèrent de l’Urne à Miss Loewy lorsque celle-ci appela au calme avant d’aller rejoindre Miss Montmort et de quitter la Grande Salle.

Pendant ce temps, Eileen qui avait plongé la main dans une des poches de sa robe de sorcière, jouait avec un morceau de parchemin qui était-là depuis plusieurs semaines déjà ; depuis que la jeune fille avait pris sa décision et qu’elle savait que quoi qu’il arrive, elle mettrait son nom dans l’Urne. Elle savait très bien qu’une simple Quatrième Année aurait du mal à remporter le tournoi organisé par les Lignées du Nord, mais elle ne pouvait pas non plus se résoudre à rester assise et ne rien faire alors que trois vies étaient en jeu. Alors, lorsque la Directrice et la Sous-Directrice revinrent dans la salle et que Miss Loewy autorisa, avec un dernier avertissement, les élèves de 14 ans et plus à aller déposer leur nom dans l’Urne, Eileen resta immobile quelques instants.

La Poufsouffle enjamba le banc, se leva et parcourut les quelques pas qui la sépara de la boîte noire qui était désormais devant elle.

Pardon Maman, Tom, John, les amis.

Et le morceau de parchemin portant son nom tomba dans l’Urne.

Reducio
• Eileen est bien inscrite dans la chronologie.
• Sa fiche personnage est complète dans les parties qui me semble primordiale.
• Eileen a donc bien plus de 14 ans ce jour-là, ayant soufflé sa 15ème bougie plus tôt dans l'année, le 10 septembre 2045.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»
24 janv. 2021, 20:19
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
Solstice d'hiver 2045
Diner

L'Urne noire tournait au milieu de la Grande Salle sans que Rey ne s'en préoccupa plus que ça. Au bout de deux mois, il s'y était habitué. Elle faisait parti du décor et il n'y faisait même plus attention malgré son écrasante aura. Comme quoi, on finissait par s'habituer à tout. Il avait même laissé dans un coin de sa tête la raison de sa présence. Raison qui pourtant ne l'avait pas laissé indifférent lorsqu'elle avait été développée. Mais les professeurs leur avaient dit qu'ils s'en occupaient et n'avaient pas annoncé la moindre chose à son sujet depuis les révélations faites à la mi-septembre. Le poufsouffle leur faisait donc confiance. Ou plutôt, il n'avait pas d'autre choix que de leur faire confiance. Une barrière magique empêchait tout élève de s'approcher de l'urne de toute façon. Ce fut donc tout naturellement que cette boîte de magie noire passa dans le rang des préoccupations mineurs. Jusqu'à ce soir.

Entre le fromage et le dessert, un mouvement capta le rouquin qui abandonna son assiette et tourna instinctivement son regard dans cette direction. La directrice, qui s'était étonnement jointe à eux, s'était levée et son expression le fit frissonner. Elle se dirigeait résolument vers l'urne noire, baguette à la main. Les cloches sonnèrent et l'urne s'activa. Un cliquetis, une voix, un sablier. Il n'en fallu pas plus pour que l'atmosphère de la Grande Salle vire instantanément à la tension. La première manifestation des Lignées lui revint immédiatement mémoire, l'urne retrouvait son attention et redevenait source de toute son appréhension. De toute évidence, les adultes avaient échoué, rien n'avait été réglé. Les trois jeunes chinois étaient toujours en danger, et maintenant plus que jamais puisque Poudlard n'avait pas réagit à la provocation. Et personne ne réagit non plus à cet instant, prenant très aux sérieux les menaces de la directrice. La Grande Salle se contenta d'attendre et Rey de retenir son souffle.

Lorsqu'elle revint, le couperet tomba. Quatre élèves de Poudlard se jetteraient finalement dans le dominion pour y affronter les autres écoles notamment celle des Lignées du Nord. Il n'y avait rien d'engageant dans ses paroles, ou plutôt ses avertissements, et la première pensée de Rey était qu'il fallait être un peu fou pour s'engager là-dedans à quatorze ans en sachant que les chinois au même âge les surclassaient très largement. Il y avait fort à parier qu'il en serait de même pour d'autres écoles. Un fou ou... quelqu'un de très déterminé.

Plusieurs élèves se levèrent et allèrent mettre leur nom dans l'urne sans même prendre le temps de la réflexion. Ceux-là étaient directement dans les fous pour Rey. Avaient-ils seulement pris la mesure de ce qu'ils venaient de faire ? Quelles pouvaient bien être leur raisons ? La gloire pour le sixième année de serpentard, peut-être, ou encore juste le goût de l'aventure pour ce gryffondor. Et Eileen ? Le garçon ne bougea pas de son siège lui. Il n'y avait qu'une seule raison valable à ses yeux pour se lancer dans le dominion, c'était de sauver les élèves de Zhuangyan et il espérait bien que les élèves les plus âgés se manifesteraient. Ils étaient les plus à même de réussir cet exploit.

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24 Décembre 2045
Dîner

Après qu'Eileen ait mis son nom dans l'urne, Alienor avait très clairement affiché sa colère et son incompréhension, et même si elle avait finit par se calmer les jours suivants, Rey sentait bien qu'il n'avait pas intérêt à trop la pousser sur ce sujet. Son jugement silencieux était si écrasant et rejoignait les premières pensées de Rey que le garçon n'y avait finalement pas plus réfléchi. Elle l'aurait peut-être tué si il n'y avait même que seulement songé. Mais le silence de la Grande Salle désertée par une partie des élèves dont son amie en ce réveillon de Noël, et le sablier qui trônait au milieu ne lui permettait plus d'échapper à ses pensées. Il s'était promis de faire mieux, de faire la différence pour vraiment pouvoir aider les siens. C'était la raison principale pour laquelle il s'était inscrit à la formation d'animagus. Et là il voulait laisser d'autres aller se battre à sa place ? Qiong était importante pour lui. Il n'était plus amoureux d'elle mais en peu de mots, elle lui avait beaucoup apporté. Il devait lui rendre la pareille.

Le dominion n'était pas pour lui synonyme de gloire, ni de courage, ni de trésor. Il suintait le danger, la mort, tant dans les paroles des professeurs que par la présence de cette urne maléfique. Mais il était aussi synonyme de mort pour des innocents. Il ne savait pas si une seule des personnes ayant mis leur nom dans l'urne les avait considéré à leur juste valeur. Si un seul d'entre eux avaient la même détermination que lui. Rey n'était pas le garçon le plus courageux de l'école, loin de là. Il le savait et en avait conscience. Mais il avait vu ce qu'il était capable d'endurer dans l'espoir de protéger les siens et aujourd'hui c'était Qiong et les autres chinois qu'il voulait sauver. Si il entrait dans le dominion, il savait qu'il avancerait jusqu'à ce but qui ne pouvait ni être perverti, ni s'amoindrir.

Si il avait été convaincu qu'un seul des élèves ayant mis son nom dans l'urne avait la même détermination que lui, il aurait été rassuré. Il n'aurait peut-être pas écrit son nom sur ce bout de parchemin déchiré.

Si il avait été certain que les motivations d'un seul des ces élèves étaient inébranlables, il n'aurait pas non plus mis son nom dans cette urne qui l'avala comme s'il lui appartenait.

- Joyeux noël, dit-il de sa voix cassée avec un sourire ironique, la peur au ventre d'être sélectionné mais déterminé à aller jusqu'au bout si c'était le cas.

Réactions d'@Alienor Delphillia vu avec la joueuse.


Reducio
  • Rey est bien inscrit dans la Chronologie
  • Rey a bien 14 ans révolu au 1er Septembre 2045
  • Ma fiche est à jour.
Dernière modification par Rey Sifferlen le 24 janv. 2021, 20:58, modifié 1 fois.
24 janv. 2021, 20:41
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
23 Décembre 2045
7h57


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La nuit avait été compliquée pour le sixième année. Très compliquée. Cela faisait deux jours qu'il réfléchissait a comment faire et surtout quoi faire devant la situation présente.

Mettre son nom dans l'urne était une possibilité dans son esprit, mais avant cela, il avait besoin de réfléchir. Au moment de l'annonce, il avait vu plusieurs élèves se lever d'instinct et aller déposer leur nom dans l'urne, comme ça, sans réfléchir. Même Wilson l'avait fait ce qui avait immédiatement provoqué un malaise entre les deux amis. Lui n'était pas du genre impulsif… Mais plutôt réfléchi. Peser le pour et le contre, réfléchir aux dangers éventuels, se trouver un véritable but qui justifierais une telle prise de risque ? Il avait besoin de tout cela avant de prendre sa décision et surtout, il fallait qu'il sache s'il s'en sentirait capable.

Que représentait ce tournoi pour lui ? La possibilité de sauver des enfants innocents… Certainement. Être fier d'accomplir une tâche pareille ? Ambitionné à réussir un tel défis ? Prouver sa grandeur et ses capacités aux yeux de tous ? Et puis aussi un peu de provocation non ? Lui qui était d'apparence si calme, si mesurée. Lui qui réfléchissait toujours avant d'agir ? Est-ce que cela ne remettrait pas en question certaines pensées que l'on pouvait avoir à son encontre ?

En tout cas, depuis cette annonce, il avait pris le temps de parler avec son ami pour essayer de comprendre pourquoi une telle réaction. Cela n'avait malheureusement pas été très percutant et avait presque fini par une petite confrontation. Mais voilà… Malgré tous ses doutes, il y avait certains principes dans sa vie qu'il s'imposait. Un peu comme des devoirs en soit et la veille, il avait finalement fini par avouer à son camarade, son intention de lui aussi candidater pour cette épreuve. Il avait sa fierté au fond, mais surtout, il était sûr de ses capacités. Lorsque Wilson lui avait déconseillé de postuler, Noah n'avait pas vraiment compris pourquoi un tel revirement de situation. Peur qu'on lui vole la victoire ou juste peur de perdre un ami ? Rien à faire, cela ne ferait pas changer d'avis le serpentard. Il ne restait plus qu'a en parler à Cassandre, sa petite amie, et il ne pouvait pas nier qu'il appréhendait particulièrement sa réaction.

Assis sur l'une des chaises du dortoir, il contemplait ses chaussures, comme-ci ces dernières pouvaient présenter un intérêt particulier. Les observer permettait de faire le point et surtout, de retarder au maximum les instants qui allaient suivre. Des bruits se firent entendre et le regard du brun se tourna vers le lit de son camarade non loin. Wilson dormait toujours. Il restait ici pour les vacances et ça attristait un peu le jeune homme. Il aurait aimé l'inviter, mais … Il avait d'autres choses de prévus pour cette année.

Il finit par se lever et il secoua son camarade du bout des doigts, pour le réveiller :

"Hey mec ! J'y vais !"

Forcément, le blond se mit à grommeler dans son sommeil. Il était plutôt du genre grasse matinée le week-end et donc, se faire réveiller de "bonne heure" n'était pas forcément agréable pour lui, malgré tout le brun le salua brièvement d'un geste de la main avant de se rendormir :

"Je t'écris pendant les vacances pour prendre des nouvelles ! Essaye de me répondre flemmard !"

Puis, sans insister d'avantages, il quitta le dortoir et la salle commune. Il devait retrouver sa petite amie dans la grande salle pour prendre le petit-déjeuner avec elle, avant de finalement quitter le château. Il tenait fermement dans sa main ce petit morceau de parchemin, ou il avait inscrit son nom et il profita de l'absence de la jeune fille pour le déposer ce dernier dans l'urne noir, au milieu de la grande salle, s'attirant au passage quelques regards curieux, surpris ou même compatissant, avant de finalement s'installer à la table de serpentard.

Toi … Tu avais tout vu, comme une scène au ralentie, alors que tu gagnais la grande salle. Tu étais heureuse de partir bientôt en vacances pour retrouver tes proches et t'éloigner de l'ambiance pesante qui régnait depuis deux jours dans le château. De plus, cela te permettrait de calmer tes angoisses. En effet, depuis deux jours, tu n'avais pas réussi à rentrer en contact avec Atalante et tu étais inquiète.

Enfin, ça s'était sans compter sur la vision terrible que tu venais de voir. Noah, déposant un morceau de parchemin dans l'urne noire au milieu de la grande salle. Tu en eus, dans un premier temps le souffle coupé, puis très vite, ta respiration s'accéléra et ton cœur se mit à battre la chamade alors que les larmes commençaient à perler aux coins de tes yeux. Tu froissas le cube que tu tenais entre tes mains, un cadeau de Noël en avance ... et tu te précipitas vers le garçon qui avait finalement remarqué ta présence et tourné son regard vers toi. Il sembla inquiet en percevant ton malaise et il n'eut pas le temps de te questionner que ce fut toi, qui mis les choses sur le tapis :

"Dis-moi que tu n'as pas fait ce que je viens de voir … S'il te plaît !"

Le retour à la maison promettait d'être chargé en émotion…
- Cassandre est inscrite dans la Chronologie
- Elle a 14 ans révolu au 1er Septembre 2045 (Naissance le 25/11/2030)
-Noah à 15 ans révolu au moment de son inscription au tournoi (6ème année)
- Ma fiche est (toujours) à jour :)

Ah et les actions/réactions de Wilson sont bien entendues vue avec le joueur

"Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily
6eme Année RP - 5ème Année Devoirs
Pour RP avec moi
28 janv. 2021, 17:44
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
Reducio
- Inscription dans la chronologie en 2042 : Alaska est donc en quatrième année et elle a bien 14 ans.
- Fiche RP à jour.


L'annonce de la directrice refroidit légèrement Alaska, elle était loin d'être aussi fière que lorsqu'elle se pavanait dans la salle commune quelques jours plus tôt pour se vanter auprès des plus jeunes qu'elle le ferait : qu'elle lèverait ses fesses du banc des Serpentard après avoir écrit fièrement son prénom sur un bout de parchemin, afin de le déposer dans l'urne. Elle était bien loin de cette jeune fille aussi sûre d'elle, qui voulait dire à qui veut l'entendre qu'elle était la plus ambitieuse, et qui avait même eu l'audace d'affronter son grand-père dans la serre, pour lui faire part de cette volonté. « Tu n'es encore qu'une gamine, tu es trop vulnérable, trop fragile, tu n'es pas assez sur tes gardes, trop maladroite. » Les mots raisonnaient, tous s'entrechoquaient. Face au bout de parchemin, impossible d'écrire, son bras tremblait.

La brune enfouie sa tête dans ses mains, ses doigts agrippèrent ses cheveux, elle se força à raviver d'anciens souvenirs. Ses premières années à Poudlard revenaient sous forme de flashback, les scènes s'enchaînaient dans son esprit dans l'ordre chronologique : ses difficultés à dompter sa magie, à la contrôler, chercher le moyen d'avoir un lien fort avec sa baguette, incapable de lancer un sortilège, même mineur. Et puis il y a Irene Gates, elle lui apprend, elle la guide, elle l'aide. Très vite, Alaska fait des progrès, elle parvient à lancer des sortilèges avec beaucoup de fluidité, elle applique les conseils, et ses notes augmentent en même temps que sa confiance. Elle s'entraîne, longtemps et souvent. Elle prouve à ceux qui avaient douté de ses capacités qu'elle devient plus puissante, avec beaucoup de détermination et d'endurance elle prouve que c'est notamment une bonne duelliste. Chaque nouvelle leçon est une réussite, qui en entraîne une autre : elle découvre d'autres matières, d'autres passions. Elle fait preuve de discernement, d'agilité, et puis vient le temps des récompenses. L'ascension sociale commence dès la troisième année, où elle est nommée préfète, puis capitaine de Cheerleading, elle devient quelqu'un, et c'est ce dont elle a toujours rêvé... Se faire une place à Poudlard, que son nom soit connu en dehors des murs de sa salle commune, qu'elle inspire les plus jeunes, qu'elle gravite les échelons. Alaska avait réussi, en s'affirmant.

Son propre parcours était inspirant, elle avait de quoi être fière et il n'y avait aucun mal à ça, le fait d'y repenser l'avait même revigoré. La Serpentard ne s'en cachait pas, elle voulait à tout prix se sentir supérieure, se placer en avant, attirer l'attention sur soi. Elle ne tremblait plus, elle savait qu'elle pouvait se fier à elle-même, car elle possédait un sentiment acquis de sécurité et d'assurance par rapport à ses propres choix. Elle ne voulait pas vivre à travers un filtre, prétexter une raison exclusivement motivée par l'empathie, pour les autres, même si cette idée l'avait conforté dans son choix : venir en aide, comme Irene Gates l'avait fait pour elle, tout comme Hannah Lyse Sparks après sa chute, ou encore toutes les autres personnes qui avaient croisé sa route et qui se pensaient sans incidences. Tous les avait marqué, et elle voulait marqué à son tour. C'était parfois péjoratif de parler d'ego, mais c'était aussi normal chez un être humain, dans son cas, elle ne voulait pas s'identifier à ses regrets, ni à sa culpabilité, ou sa rancune. Aujourd'hui pas question de tout remettre en cause, Alaska comptait aller jusqu'au bout.

Ecriture fine et soignée pour marquer son prénom et son nom avec de l'encre, elle avait replié le parchemin en même temps de marcher vers l'urne. La quatrième année ressentait le danger, mais il ne l'effrayait plus. Quand on est un adolescent, on se croit invincible, et c'était exactement ce sentiment puissant qu'elle éprouvait en ce moment-même. Le Quidditch l'avait beaucoup aidé à ressentir tout ça, depuis qu'elle avait intégré l'équipe des Crochets d'Argent elle se sentait plus forte, et la victoire d'octobre dernier... Par Merlin, quel merveilleux sentiment ! C'était fabuleux d'accomplir quelque chose, alors elle voulait également le revivre.

La brune ne mesurait pas encore ses actes, elle ne pouvait pas vraiment dire que sa décision était réfléchie, mais ça ne l'empêcha pas pour autant de lâcher le parchemin entre ses doigts pour qu'il tombe doucement dans l'urne noire. Elle trouvera le moyen de l'expliquer à son entourage plus tard...

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP
29 janv. 2021, 09:23
 ÉP. 43  La nuit la plus longue
L'urne faisait maintenant partie du décor. Enfin façon de parler. Il y a des choses qui, une fois installées, s'y fondent et semblent disparaître aux yeux de ceux qui les regardent sans plus les voir.
Mais pas cette urne. Pas cette affreuse boîte noire. Flottante dans la Grande Salle, il était impossible pour la Poufsouffle de ne pas avoir un pincement au coeur lorsque son regard s'y posait. Comme beaucoup, elle avait attendu avec anxiété ce jour, le fameux Solstice d'Hiver. A sa connaissance aucun élève n'avait été autorisé à déposer son nom dans l'urne pour le moment. Les adultes devaient donc avoir un plan ou une quelconque idée pour échapper à cela. C'est ce qu'elle s'était dit. C'est ce qui l'avait rassuré. Jusqu'ici.

Aujourd'hui, le temps semblait être suspendu durant le repas où certains jetaient, de temps en temps, un regard furtif vers l'urne, comme dans l'attente.

Et ce qui devait arriver arriva. La boîte parla à nouveau. Et cette voix. Cette horrible voix. C'est elle qui parlait à nouveau. Lilly ne toucha pas à son dessert, le ventre noué et le sang glacé dans son corps qu'elle ne pouvait empêcher de trembler. Elle observait les élèves qui un par un, sans hésitation, déposaient leurs noms dans l'urne.
De son côté, la peur, qui n'était finalement jamais partie, revenait au galop.
Franchement. Cruellement. Brutale.

Un coup de massue. Elle le savait malgré le déni de ces dernières semaines.
Elle faisait aussi partie de ceux qui avaient 14 ans.
Elle aussi avait le choix de se lancer.
D'oser.
Etait-ce vraiment un choix? Un devoir? Quoi d'autre?

--------------

Le lendemain matin, n'ayant pas dormi de la nuit, elle s'habilla rapidement, laissant Jyal rêver paisiblement entre les couvertures. Elle fit un arrêt à une fenêtre, pour contempler les couleurs du jour qui se levait, doucement. C'était beau. L'air était frais et la jeune fille voulait le sentir plus sur ses joues. Mais avant, elle devait faire une chose. Les mains moites mais le pas déterminé, elle franchit les portes de la Grande Salle. Elle ne voulait pas plus attendre, au risque de changer d'avis et de se défiler.

En chemin, sans raison, elle pense à Bad. Son coeur se serre en un pincement douloureux. A chaque pas qu'elle fait, elle songe à faire demi-tour. A retourner dans son lit, sous la couette.
Bien au chaud et en sécurité.

La peur l'habite. Cette peur dont elle souhaite se débarrasser. Et puis elle repense à cette fameuse nuit où tout en elle a basculé. Elle repense a Dai Hong Dao. Elle repense à ce soir. Elle a peur. Elle repense à ses nuits de cauchemars et ses réveils en sueur avec pour compagnie la faible lueur de sa baguette et le contact rassurant de la fourrure de Jyal. Et son petit coeur qui bat contre le sien. En y pensant, le sien se serre à nouveau. Elle revoit défiler son début d'année, ses amis, ses rencontres. Elle revoit ses cours, ses entraînements, ses matinées et journées à la Bibliothèque. Elle repense à sa première année et au chemin parcouru, et aux nombreuses choses qu'elle a vécue et appris.

Elle hésite.

Elle se revoit dans la salle des trophées avec Alienor quelques mois plus tôt. Frappée par la force de cette dernière qui ne cesse de l'inspirer. Elle repense à ses visites à l'infirmerie et à sa faible résistance à la douleur. Son caractère qui ne cesse de se s'endurcir depuis. Elle ne veut plus être faible. Elle ne doit pas être faible. Pour elle. Pour les autres?
Elle revoit la sombre histoire racontée par cette fichue boîte noire, et son sang qui se glaçait et tétanisait tout son corps. Elle ne veut plus ressentir cela. Elle aussi est forte. Elle a envie d'y croire.

Elle n'hésite plus.

De toute façon qui peut se sentir prêt, se sentir assez fort pour se lancer là dedans en toute sérénité ?
A quel moment est-on est prêt quand on ne fait qu'hésiter?
On ne peut certainement jamais l'affirmer.
Il faut oser.

Alors déterminée, elle se dirige vers l'urne et, assurée, franchit la limite d'âge. Elle tend le bras, le papier froissé dans son poing serré. Son corps tendu, elle sent son coeur battre. Elle ferme les yeux, inspire, et le lâche. Sans aucun regret. Sans hésitation. En contenant les nombreuses émotions qui se déchaînent en elle, parmi lesquelles la peur, la colère, mais l'assurance qu'il faut se battre et ne plus hésiter.

Être prêt à tout pour l'emporter. Elle ne le saurait que si son nom était tiré.
Après tout, si l'urne la choisissait, il y aurait une raison. Ou peut-être pas.
Mais au moins elle n'aurait pas de regret. Elle aurait osé.

Son nom déposé elle restait le regard vide face à l'urne. Le peu d'énergie qu'elle avait semblait s'être évaporé. Elle fit quelques pas à reculons, toujours fixant l'urne, le regard de plus en plus dur. Elle avait envie de se jeter dessus et la frapper de toutes ses forces, comme pour atteindre ceux qui étaient responsables de cette situation. Mais elle n'en fit rien. Cela n'aurait servit à rien. La mâchoire crispée, combattant sa pulsion, elle tourne finalement les talons. Elle rejoint le Parc qui s'éveillait lui aussi aux couleurs de ce nouveau jour qui s'annonçait. Différent.

Qu'est-ce qui l'avait poussé à déposer son nom dans l'urne ? Elle ne saurait l'expliquer. Surement le combat de toutes ces émotions qui s'agitent dans sa tête. Qui s'entrechoquent et se font face.
Tous les jours.

A quoi bon être révoltée si l'on reste caché sans s'affirmer?

Gonflant ses poumons, l'air glacé lui brûlait aussi les joues sur lesquelles, étrangement, aucune larme ne coulait.

Quand on est révolté, on pense que rien ne peut nous arrêter...

Reducio
- Inscription dans la chronologie en 2042 : Lilly est en 4ième année et a bien 14 ans.
- Fiche RP (enfin) à jour.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR
29 janv. 2021, 12:48
 ÉP. 43  La nuit la plus longue


L'ambiance est tendue ce soir. Tout le monde a l'air dépité, les enseignants tirent une de ces têtes, c'est complètement absurde. Certes, on a une urne qui dit avoir la possibilité de tous nous exterminer, d'après ce que j'ai pu entendre, mais enfin il n'y a pas de quoi en faire un fromage. J'ai entendu des rumeurs à propos d'une chose très similaire : le tournoi des trois sorciers. Et, d'après ce que j'ai compris, ce sera la même chose. Affronter des dragons, faire la course, se faire plein de copains, sécher les cours, je ne vois pas comment rêver mieux ? Les gens ont le don de faire des histoires dramatiques autour de sujets amusants, je ne peux plus me les voir.

Mais bon, notre chère directrice ne semble pas décidée à vouloir nous laisser nous y rendre, et ça me dépite. Je ne compte pas aller contre sa volonté, je suis une gamine sage moi, vous savez, même si je dois bien l'avouer, je meurs d'envie de sauter de ma chaise et de déposer mon nom dans l'urne.

Tic. Tac.

L'horloge tourne, les minutes sont des heures, et moi je rêve d'accélérer le temps, qu'on passe un peu à autre chose quoi. Je suis assise à côté de Bad, on parle de tout et de rien, et j'ai l'impression qu'on est bien les seuls. Tout le monde se tait et fixe l'urne lorsqu'elle s'ouvre et crache son ultime avertissement. Je n'y fais pas attention et engloutis mes patates. Ils sont bien dramatiques dans cette école, sérieux, ça devient enquiquinant à force. Profitez de la vie un peu, je sais pas, faites quelque chose, ça va vous pourrir la soirée d'agir de la sorte, faudra pas venir vous plaindre. Je ne comprends pas mes camarades, pourquoi ne vivent-ils pas au jour le jour en s'éclatant dans l'instant présent plutôt que d'être toujours angoissés par l'avenir... Les gens sont bizarres.

Certains adultes finissent par sortir, et les chuchotements reprennent. Je vois certains élèves hausser la voix, alors je m'enjaille et parle un peu plus fort à mon tour.

« Bad regarde, y'reviennent. Je te parie une chocogrenouille que si on envoie personne, une femme va sortir de l'urne et se refaire transpercer, comme l'année dernière. Je reste toujours persuadée que c'était pas une vraie humaine, je trouve ça trop drôle d'essayer de nous intimider avec des mannequins robotiques. Ils ont trop d'imagination dans cette école. »

En repensant à ce souvenir, je rigole intérieurement. La vague de panique qui avait secoué Poudlard après cet évènement n'est à mon sens pas justifiée, c'est comme pour le faux attentat de Carry, les gens sont trop sensibles. Faut apprendre à se détendre et discerner le vrai du faux, il ne faut surtout pas croire tout ce qu'on raconte !

Miss Kriss, comme j'aime bien l'appeler, reprend alors la parole, nous servant un tout autre discours. 14 ans et plus ? J'ai 14 ans tout pile. Des nouveaux élèves ? J'adore les rencontres. Nous faire du mal, volontairement ? Personne fait ça, et puis la directrice nous enverrait pas chez un sociopathe. Je ne vois pas du tout le danger.

« Tu viens Bad ? On part à l'aventure, comme Jane et ses frères dans Peter Pan ! Ça va être giga drôle, et imagine qu'on ait la chance de gagner et de porter la coupe trop sublime ? On va avoir la gloire, et toutes les filles à nos pieds ! »

Eileen, je l'aime bien hein, c'est pas le problème. Après, je suis pas contre le fait qu'on me courre après, je sais avoir les moyens d'attirer toutes les filles du monde, et faudrait pas que ça tarde de trop. Gagner cette compétition, c'est mettre toutes les chances de mon côté, et être sacrée vainqueure de ce tournoi pour l'éternité. Comme Hermione, toutes les portes s'ouvriront naturellement à moi. Bon, par contre, j'espère ne pas avoir à me coltiner un Ron.

Sans attendre la réponse de mon camarade, je saute de ma chaise, cours vers ma petite amie, lui fais un bisou sur la joue, puis solennellement je me retourne vers toute la table des Serdaigle, et leur tire ma plus belle révérence. J'en profite pour faire un petit coucou de la main à Kaela, Mike et Rose, puis je me retourne vers Aelle, et je baisse la tête. Elle, faudrait pas qu'elle y aille ou je risque de pas survivre. On s'aime bien, mais c'est bizarre. Plein de haine. Et d'amour. Bizarre je vous dis.

Après ça, j'aperçois ma copine Elfie. Elle s'approche de moi, je la salue, et elle me pose une question.

« Eh Elo ! C'est quoi exactement l'Urne, pourquoi il faut mettre son nom ?

- Coucou ! C'est une compétition géante, faut y mettre son nom pour s'inscrire. Ca va être une immense chasse à l'homme, contre plein d'élèves, on va pouvoir se faire plein de copains et devenir encore plus forts dans nos cours de sortilèges par exemple. Tu comptes venir ? Ca va être giga rigolo ! »

On papote un instant, puis je reprends mon chemin, m'approche de l'urne, et sans plus de cérémonie, je dépose mon nom dedans. Je suis à l'orée de la gloire, que dis-je, de la Gloire, avec un grand G !

Reducio
Elowen est inscrite dans la chronologie :
Elle a 14 ans :
Sa fiche est 100% à jour :

Reducio
Personnes évoquées dans le RP :
@Bad Eaven ; @Elfie Chassin ; @Kaela Maes ; @Rose Blue ; @Aelle Bristyle ; @Mike Table ; @Eileen Jones
Dernière modification par Elowen Livingstone le 30 janv. 2021, 09:08, modifié 1 fois.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME