Deryn avait longuement hésité et maintenant qu'elle se trouvait derrière la porte close, elle n'osait pas se lancer. Pourtant elle savait que c'était le moment où jamais mais, ne risquait-elle pas de mettre Monsieur Dole en colère ou dans l'embarras ? Elle avait découvert tout comme les autres élèves le nouveau professeur de Défense Contre Les Forces du Mal pendant le premier cours de cette nouvelle année. Passée la surprise de la disparition ou plutôt du départ de Miss Holloway, les élèves avaient apprécié le cours avec le jeune professeur. Ce n’est qu'une fois dans le parc, assise sur son perchoir préféré en compagnie de Tim, que l'irlandaise s'était rendue compte de l'opportunité qui s'offrait à elle. En ce samedi après-midi, elle avait donc pris son courage à deux mains pour aller expliquer son problème.

Deryn, après quelques instants à se dandiner d'un pied sur l'autre, finit par se décider à frapper et, une fois invitée à entrer, avait poussé doucement la porte pour pénétrer dans la salle cours déserte.

- Bonjour Monsieur. Excusez moi de vous déranger. Je... je viens vous voir car j'ai un problème. Enfin, ce n'est pas un problème grave mais... mais si, c'était grave. Elle ne pouvait pas continuer à ne rien dire. Cette histoire la tracassait bien trop depuis quelques temps. Mais c'est un peu grave quand même je trouve alors, si vous avez cinq minutes. Enfin... peut-être qu'aujourd'hui vous n'avez pas trop de temps comme vous venez d'arriver à Poudlard et tout et tout. Mais... La deuxième année s'arrêta. Elle se triturait les mains sans oser regarder vraiment son professeur. Ses explications étaient tout sauf claires, elle s'en rendait bien compte. D'ailleurs s'était elle seulement présentée ?

Les pieds croisés sur son bureau et les mains derrière la tête, Mark profitait de ce samedi après-midi pour s’étendre tranquillement dans son fauteuil. Après cette première semaine d’enseignement, l’homme était heureux de pouvoir souffler un peu. Inculquer la défense contre les forces du Mal à des adolescents n’était pas de tout repos mais l’ancien Auror était ravi de pouvoir transmettre un peu de ses connaissances à ces adultes en devenir. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, son regard flânait sur sa bibliothèque quand il tomba sur un de ses romans policiers portant le titre de “Confusions en terres moldues”. Une idée pour introduire le sortilège Confundo lui vint alors en tête. Dans un élan d’énergie, il se redressa et sortit de son bureau pour se diriger vers une armoire de sa salle de classe. Mais à peine avait-il commencé ses recherches que quelques coups résonnèrent contre la porte. Mark n’attendait pas de visite et se demandait qui venait le voir pendant le week-end.

« Allez-y, entrez. »

Le visage impassible, l’enseignant se tourna vers la porte qui s’ouvrait. Une jeune fille - sûrement en deuxième ou troisième année - apparue et le salua en s’excusant de le déranger. Mark l’avait assurément eu en classe cette semaine mais son visage ne lui était pas encore familier.

L’élève souhaitait lui parler de quelque chose mais tournait autour du pot. Le professeur de défense contre les forces du Mal aimait les personnes directes dans leurs propos et le fit comprendre à la jeune fille.

« Allez, droit au but. Dites-moi ce qu’il vous arrive. »

Se rendant compte du ton sec qu’il avait employé, Mark se reprit. Il n’avait aucunement l’intention d’effrayer la pauvre fille.

« …, s’il vous plaît. Asseyez-vous donc. On va discutez de ce qui vous tracasse. Miss ? »

Alors que l’homme désignait une chaise de sa main, il s'assit quant à lui sur une des tables d’élèves face à elle, les mains de chaque côté de ses cuisses.

Les paroles du professeur la firent se redresser consciemment ou non, un peu comme quand sa grand-mère tapait de son couteau sur la table en sifflant : les coudes. Légèrement refroidie mais peut être encore plus déterminée, elle obéit et s'installa sur la chaise que lui proposait Monsieur Dole. Il voulait qu'on aille droit au but, et bien allons-y. Elle souffla et se lança en regardant ses mains posées sur ses cuisses.

- Et bien voilà. En première année, nous étudions le sortilège Lashlabask. Pour que les élèves apprennent à lancer ce sort, miss Holloway avait pour habitude d'utiliser des botrucs. Elle enfermait des botrucs dans une petite cage, puis, une fois les élèves dans la classe, les lâchait. Nous devions alors lancer des sortilèges pour nous débarrasser de ces créatures folles et agressives.

La Poufsouffle fit une petite pause et releva les yeux vers le professeur qui lui faisait face.

- C'est une méthode assez efficace car la panique et l'obligation de nous en sortir nous force à nous concentrer et à ... réussir tout simplement. Mais maintenant, avec le recul, je trouve cette méthode assez horrible. Les créatures sont enfermées dans des conditions contraire à leur mode de vie. Elles sont paniquées et nous leur lançons des sortilèges qui doivent les... détruire. Elle secoua la tête, atterrée par ses propres paroles. Elle avait volontairement tué des botrucs. A cet instant, elle se détestait. On les réduit en cendre. Elle déglutit. Miss Almeida m'a expliqué que les botrucs renaissent plus ou moins mais ce ne sont pas des phénix et je pense que ce traitement n'est pas du tout conseillé et... ce n'est pas bien, termina t'elle en se mordillant la lèvre.

Deryn baissa un instant les yeux avant de se reprendre. Elle voulait être crédible et se redressa donc légèrement le menton pour montrer sa détermination à son professeur. Elle avait encore des arguments mais elle devait peut être laisser un peu la parole à son interlocuteur plutôt que de tout déballer d'une traite.

L’élève ne donna pas son nom mais prit quand même place face à lui. Mark lui avait demandé d’aller droit au but et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’avait pas été déçu. Au fil de son monologue, la jeune fille semblait de plus en plus dépitée sur le traitement infligé aux Botrucs. À l’inverse, c’est un fin sourire qui s'était lentement dessiner sur le visage de l’enseignant. Il était amusé de voir la manière dont Amy Holloway - celle qui l’avait précédé au poste de professeur de défense contre les forces du Mal - menait ses cours. Il percevait l’intérêt d’un tel enseignement et n’était pas surpris de la réaction des élèves.

Tandis que l’adolescente attendait patiemment une réponse de la part de Mark, l’homme laissa quelques secondes de silence planées dans la salle. Il en profita pour analyser son interlocutrice. Venir le voir pour critiquer les méthodes de son prédécesseur seulement une semaine après sa prise de fonctions révélait chez l'élève une curiosité empreinte d’une pointe d’insouciance. Son monologue prouvait qu’elle n’était pas timide et avait, pour son jeune âge, une certaine confiance en elle. Il n’en fallait pas plus pour que Mark est un bon ressenti sur la jeune fille.

Ce n’était pas son habitude mais maintenant qu’il avait affaire à un public d’enfants, il se devait de peser chacun de ses mots. Il avait l'obligation de poser un filtre entre ses pensées profondes et ce qu’il allait répondre à l’élève. Toujours posé sur son coin de table, Mark finit par briser le silence.

« Détruire ? Le mot n’est-il pas un peu fort ? Les étincelles du maléfice de Répulsion permettent de se libérer de l’emprise d’un assaillant, pas de les détruire. Ce rectificatif fait, Mark enchaîna. Je comprends que vous ayez pu être dérangée par la manière dont vous deviez vous débarrasser des Botrucs mais imaginez que l'un d'eux vous attaque lors d'une balade en forêt ? Que se serait-il passé selon vous ? »

Mark voulait amener la jeune fille à élever son raisonnement et à réfléchir aux méthodes utilisées. Même si c’était nouveau pour lui, cela faisait parti de son rôle d’enseignant.

Le silence qui suivit son discours résonna aux oreilles de Deryn. Avait-elle fait la plus grosse bêtise de sa scolarité en venant voir ce nouveau professeur. La réponse de ce dernier ne tarda cependant pas assez pour que la panique prenne le dessus. Deryn connaissait sa mauvaise habitude qui consistait à parler sans réfléchir et à déballer les choses sans aucune logique et donc sans véritable sens. Cependant, la question de Monsieur Dole la fit ouvrir des yeux ronds et elle ne put retenir sa surprise.

- Pourquoi m'attaqueraient-ils pendant une balade ? Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Enfin, je veux dire... Ce sont des animaux intelligents et ils n'attaquent pas sans raison. Evidement il ne faut pas s'en prendre à leurs espaces et à leurs arbres mais dans le fond, je réagirais peut être pareil si quelqu'un rentrait chez moi sans frapper ou commençait à découper ma porte pour récupérer des planches. Elle soupira en comprenant que la question n'était pas là. Je comprends l'utilité d'apprendre aux élèves à se défendre en cas d'attaques mais les botrucs sont des créatures sensibles et intelligentes. Je... Elle fit une petite grimace. Devait-elle parler de Tim ? Etait-ce vraiment un argument ? Pas vraiment mais c'était la vérité à ses yeux. Je connais un botruc et il est loin d'être stupide. Il aime les livres sur les insectes par exemple ou ceux sur les créatures magiques surtout quand il y a des illustrations magiques.

Deryn posa ses mains sur la table qui se trouvait devant elle, sans pour autant cesser de tortiller le bout de ses manches. Elle réfléchit un instant avant de reprendre.

" Je ne voulais pas dire qu'il ne faut pas nous apprendre à nous défendre car c'est vrai qu'un accident peut arriver. C'est bien le but de ce cours d'ailleurs mais, peut être que plutôt que de s'en prendre à des créatures à priori sensées et utiles car ils protègent les arbres qui nous servent ensuite pour nos baguettes, on pourrait s'entraîner sur autre chose. En métamorphose on nous propose des peluches en forme de lapin à la place des vrais lapins pour ne pas les faire souffrir."

L’élève était surprise de pouvoir être attaquée par un Botruc. Son inexpérience semblait plus importante que Mark ne l’avait pensé au premier abord. Elle paraissait croire que ces créatures, bien que paisibles en général, ne recelaient aucun danger. Finalement, le professeur vint à se dire qu'elle était sûrement en deuxième année et qu'elle n’avait pas encore eu l’occasion de suivre de cours de soins aux créatures magiques. Plus la jeune fille qui murmurait à l’oreille des Botrucs - comme la surnommait intérieurement Mark - parlait, plus l’enseignant s’agaçait. Il n’était pas des plus patients et il dut faire un énorme effort pour ne pas soupirer une fois le laïus terminé.

« J’ai vu plus d’incidents liés à des créatures prétendues inoffensives que vous ne pourriez l’imaginer, jeune fille. La notion de propriété des Botrucs n’est pas la même que chez les humains. Vous pouvez approcher un arbre gardé par l’un de ces êtres sans même vous en rendre compte. Ne croyez pas qu’ils aient chacun une petite clôture entourant leur territoire avec une jolie boîte aux lettres rouge pour vous signaler gentiment que vous entrez chez eux. »

Malgré les efforts du professeur, l'agacement se lisait sur son visage. Mark savait pourtant que ce n’était qu’une enfant et qu’il faisait parti de son rôle de faire preuve de patience et de bienveillance. Toujours assis sur sa table, il prit sur lui et inspira profondément.

« Peut-être que votre Botruc est plus intelligent que la moyenne et je ne dis pas que ces créatures n’ont aucune émotion mais il ne faut pas généraliser le cas particulier de votre … heu … ami à l’ensemble des Botrucs. Ils restent des créatures sauvages. »

Mark arrivait au point qui l’avait le plus chatouillé dans le discours de cette jeune enfant qui pensait tout connaître sur le monde. Des conseils pédagogiques. Elle avait peur qu’il suive la voie d’Amy Holloway et cela Mark le comprenait. Mais cela faisait à peine une semaine qu’il était arrivé et déjà elle essayait de lui dire comment mener ses cours.

« Je devrais demander à Miss Loewy de renommer cette matière “Défense contre les lapins en peluche" alors … Il ne savait pas si, par son jeune âge, elle saisissait le second degré de ces propos mais il s’en moquait. En classe, vous êtes dans un cadre sécurisé où il vous est permis d’affronter vos peurs et de dépasser vos limites. Se retrouver face à de vraies créatures me semblent indispensables. C’est mon rôle ensuite de veiller à ce qu’aucune d’elles ne soit blessées et évidemment qu’aucun de mes élèves non plus. »

Même si ça ne ferait pas de mal à certains ..., pensa-t-il pour lui-même.

Au fur et à mesure de la réponse de son nouveau professeur, Deryn semblait s'enfoncer dans sa chaise. Mais qu'était elle venue faire ici ? Comment avait-elle pu s'imaginer qu'une pauvre élève de deuxième année avait son mot à dire sur le contenu ou le déroulement des cours ? Cependant, au fond d'elle même, elle savait qu'elle avait raison. D'ailleurs botrucs ou non, elle avait raison. Toutes ces créatures restaient des êtres vivants et les sorciers se devaient d'en prendre soins. Elle était intiment persuadée de cette nécessité mais elle sentait bien que Monsieur Dole ne voyait pas les choses du même œil. Les yeux baissés, elle se mordilla l'intérieur de la joue, retenant des mots qui n'arrangeraient probablement pas son cas ni celui des créatures qu'elle était venue défendre.

" Je comprends. Phrase qui sonnait très faux à ses oreilles mais qui espérait-elle passerait bien à celle du professeur visiblement énervé qui lui faisait face. Dépasser ses limites, elle n'en avait aucune envie. Dans cette école, les élèves passaient leur temps à affronter des ennemis réels ou non. Entre les créatures qu'il fallait combattre, les sorciers dont il fallait se méfier et les moldus qu'on devait éviter, c'est certain, ils ne s'ennuyaient pas et s'entraînaient à affronter la peur et la solitude régulièrement. Désolée de me mêler de choses qui ne me regarde pas... Je pensais vraiment qu'on pouvait grâce à la magie créer des illusions assez ressemblantes pour nous faire pratiquer sans nous en prendre à des animaux. Elle déglutit. Je suis rassurée de savoir que vous veillez à leur bien être suite à nos... entrainements. " Au bien être des créatures évidement. Celui des élèves lui importait assez peu à vrai dire. Même si, Deryn devait bien l'avouer, elle préférait ne pas se faire dévorer par un épouvantard quand le fameux cours dont tout le monde parlait depuis la rentrée arriverait.

Elle s'arrêta là, ne sachant pas trop ce qu'elle devait faire et n'osant pas se relever de la chaise sur laquelle elle était installée sans une autorisation explicite de son professeur. Ses yeux étaient fixés sur la table, à croire que les dessins du bois étaient absolument passionnants. Au moins, la colère que contenaient ses prunelles à cet instant ne faisait de mal à personne d'autre qu'à ce pupitre.

Suite aux remarques de Mark, la jeune fille baissa les yeux. Elle finit même par s’excuser avant de garder le regard fixe vers sa table. Peut-être avait-il été un peu dur avec elle. L’adolescente n’avait à priori pas de mauvaises intentions. Elle semblait juste maladroite dans sa manière d’aborder les choses. Pouvait-il réellement l’en blâmer ? Il était un peu pareil au final.

L’ambiance pesante qui régnait désormais dans la salle dérangeait Mark. Il décida de changer sa manière de faire. C’était là une compétence qu’un enseignant se devait d’avoir. S’adapter à son public pour trouver la méthode qui lui convient. Si les mots n’étaient pas leur fort, il était possible que les actions le soient. Mark s’aida de ses mains pour sauter en avant et se retrouver debout devant la table.

« Venez, je vais vous montrer quelque chose. »

Il accompagna ses paroles d’un geste de la main invitant la jeune fille à la suivre en direction du fond de la pièce. Être vivant ou illusion, il y avait une sacré différence. Mark avait de quoi le prouver dans sa réserve de matériel de cours. Il espérait que suite à cela, elle comprendrait mieux l’intérêt d’avoir parfois recours à de réelles créatures.

Alors que Mark dépassait son petit bureau en noyer qui faisait face aux tables d’élèves, il s’adressa à l’élève.

« Au fait, vous ne m’avez toujours pas donné votre nom, il me semble. »

Un silence pesant avait envahi la pièce et Deryn sentait le regard de son professeur posé sur elle. Il était probablement aussi en colère qu'elle. De toute évidence, ils ne voyaient pas les choses de la même façon. L'irlandaise sursauta presque quand monsieur Dole se lèva brusquement. Elle osa enfin le regarder de nouveau. Il avait l'air... contrarié. Il prit la direction du fond de la classe en invitant la Poufsouffle à le suivre.

Après un instant d'hésitation, elle se leva elle aussi et prit sa suite. Elle fronçait les sourcils tandis que le professeur passait derrière son bureau. Un mauvais sentiment l'envahit et elle sentit une petite boule d'anxiété monter. Si ça se trouve, il y avait des botrucs derrière le bureau dans une cage. Deryn serra les dents en se promettant que quoi qu'il arrive, elle ne tuerait pas un botruc. Tant pis. Elle se ferait griffer et mordre s'il le fallait. Le plus important serait de protéger ses yeux. L'infirmière serait sûrement capable de la soigner d'une façon ou d'une autre.

Alors qu'elle élaborait mentalement ses plans, elle fut surprise par une question qui lui était adressée. Deryn ouvrit les yeux en se rendant compte qu'elle n'avait effectivement pas dit son nom.
- Je m'appelle Deryn O'Connors. Je suis en deuxième année à Poufsouffle. dit-elle avec un petit sourire poli. Et je devrais réfléchir un peu plus avant de me lancer dans des grands projets de sauvetages animaliers, ajouta t'elle mentalement en se demandant ce qui l'attendait désormais.

Elle monta sur l'estrade et atteignit une zone de la classe qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de visiter.

O’Connors. Sûrement une irlandaise. Peut-être une supportrice des Crécerelles de Kenmare, la seule équipe de Quidditch de la ligue originaire de ce pays. Les pauvres faisaient une bien mauvaise saison. Les Frelons, eux, tentaient d’accrocher le podium ce qui ravissait au plus au point Mark, fan depuis toujours. Ils devaient justement jouer aujourd’hui contre une équipe moins bien classée. Une fois l’amoureuse des Botrucs partie, il irait se renseigner sur l’avancée du match.

Dans la phrase de présentation d'O'Connors, l’enseignant en apprit beaucoup sur elle. Première satisfaction, il avait vu juste concernant son année d’étude. Le pressentiment sur le fait qu’elle n’avait jamais assisté à un cours de soins aux créatures magiques était donc vrai. Son intuition ne l’avait pas trompé. De plus, Mark savait désormais que l’élève était une Poufsouffle. Même s’il avait conscience que les clichés n’étaient pas toujours vérifiés, O’Connors semblait une amoureuse des créatures et prônait le respect et la gentillesse envers celles-ci. Malgré le fait qu'elle avait réussi à agacer Mark, elle faisait néanmoins honneur aux valeurs de sa maison.

Avant d’entrer dans sa réserve, le professeur de défense contre les forces du Mal s’arrêta et signifia à O’Connors de faire de même en levant la main.

« Attendez-moi là, je vais chercher quelque chose et je reviens. Il y a des choses là-dedans qu’il vaut mieux que vous ne voyez pas. »

En entendant ses propres mots, Mark sut instantanément qu’ils pouvaient être sujets à différentes interprétations. Merlin seul savait ce qui pouvait s'y cacher et le regard de la Poufsouffle aurait pu malencontreusement tomber sur des choses pas très licites. Du moins au Royaume-Uni. L’enseignant déverrouilla la serrure puis entra dans la réserve avant de refermer la porte derrière lui.

* Des bruits de métal ou de lourds objets que l’on déplace sur le sol mais aussi des petits cognements contre une paroi en bois et des couinements étranges, provenant du local où se trouve le professeur, sont perceptibles par n'importe qui dans la salle de classe. *