Inscription
Connexion
02 févr. 2021, 22:09
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
← Précédent : Épisode 43, La Nuit la plus longue


Jeudi 28 décembre 2045
Dîner, Grande Salle.


Tic... tac. Une semaine avait passé. Le rythme d'écoulement du sablier inversé avait été soigneusement observé : une semaine, c'était le temps que Poudlard avait pour proposer des noms pour l'abattoir. Le dernier grain frémit dans l'antre de verre, lévita doucement dans la partie basse et, merveilleusement attiré par le ciel, s'accrocha à tous les autres grains en suspension dans la partie haute. Ceux qui l'avaient remarqué retinrent leur souffle tandis que les autres finissaient leur purée de courge butternut en pensant que décidément, ça manquait un peu de sel. Soudainement, le sablier se brisa en mille morceaux, et ce fut comme s'il n'avait jamais existé.

De longs rubans noirs, comme des dizaines de tentacules, sortirent de l'urne et se dirigèrent vers la table des Serpentard... et vers un élève en particulier. Les rubans enveloppèrent sa tête et semblèrent se fondre dans la peau de son crâne.

« Surveillez-le ! ordonna Kristen à n'importe quel professeur tandis qu'elle se levait pour remonter l'allée centrale, vous autres, éloignez-vous de lui. »

« Salazar se retourne dans sa tombe..., entendit Wilson Kingson, dans le fond de sa tête. C'était la même voix féminine qui parlait à travers l'urne, mais cette fois, il avait bien l'impression que lui seul pouvait l'entendre, à en juger par la douleur lancinante qui lui fracassait les sinus et les tempes. »

Alors, les habitants de Poudlard furent amenés à assister à l'un des événements les plus étranges de leur scolarité, même s'ils ne se comptaient déjà plus sur les doigts d'une main, pour la plupart. Wilson Kingson, le regard vide, se mit debout sur le banc. L'urne, quant à elle, s'enveloppa de fumée. On pouvait sentir une odeur de brûlé.

La directrice de Poudlard se dirigea précipitamment vers l'urne, qui s'ouvrit par le bas, pour relâcher des cendres parmi lesquelles restaient quatre papiers, intacts. Accroupie devant le tas de cendres, elle prit le premier papier dans sa main et secoua les cendres qui y restaient. Elle lut le premier nom...

« Irene Gates, annonça Wilson Kingson alors que Kristen s'apprêtait à donner le nom à voix haute. »

Sa voix désaccordée se mêlait à celle d'Eva Sepulveda, dans des sonorités inquiétantes. Kristen lui jeta un regard noir, pensant qu'il devait vraiment avoir un petit pois à la place du cerveau pour être la cible d'une intrusion mentale ; lui, entre tous. Elle fit un grand geste de la main pour indiquer aux professeurs de se dépêcher... Mais Wilson Kingson ne pouvait pas se laisser approcher de trop près, comme entouré par une force qui repoussait autrui.

Il n'y avait plus qu'à continuer le dépouillement, alors ? Kristen avait appris par des bruits de couloir qu'Aelle avait mis son nom dans l'urne. Malgré tout, elle espérait que son nom n'en sortirait pas. Ce deuxième papier, quelle tenait dans sa main, retourné, était-il celui de la Poufsouffle ?

« Lilly Zarbi, fit Eva Sepulveda à travers le Serpentard. »

Rejetant le deuxième papier sur le côté, la directrice de Poudlard en prit un troisième.

« Jacob Tramontane. »

Se remémorant ces noms, Kristen leur associa une maison. Serdaigle, Poufsouffle, Gryffondor... Le quatrième devait être de Serpentard ; Aelle n'irait donc pas dans le Dominion. Merlin, merci. Elle saisit le dernier papier.

« Elowen Livingstone. »

La directrice de Poudlard fronça les sourcils et se releva, fixant Wilson Kingson, qui lui semblait encore plus détestable que d'habitude. Pourquoi était-il ainsi possédé ? Foutu goût de la mise en scène !

« Félicitations ! »

Un sourire qui n'était pas le sien déforma le visage du Serpentard, tandis qu'il parcourait la Grande Salle du regard. Il eut le temps d'adresser un clin d’œil à Aude Luneau, ce qui horrifia Kristen. Puis, l'urne noire retomba au sol dans un certain fracas, après tout ce temps passé à léviter. En même temps, Wilson Kingson retomba les fesses sur le banc, complètement sonné.

Qu'ils eussent été présents à Poudlard ce soir-là ou non, les quatre sélectionnés de Poudlard, au moment où l'urne toucha le sol, ressentirent tous la même chose : une sensation d'étranglement soudain. En se regardant dans une glace, ou dans les yeux de leur entourage, ils verraient que tout autour de leur cou était apparu un collier de ronces, tatoué sur leur peau.

Tous les personnages présents à Poudlard au moment des faits sont libres de réagir à ce RPG dans ce sujet.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
03 févr. 2021, 22:56
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
J'ai déposé mon nom un jeudi. Je n'avais pas vraiment réfléchi à tout ce que cela allait entraîner, alors quand je me suis retournée, et que j'ai vu Eileen partir en courant, j'ai perdu mes moyens. Je n'ai pas compris sa réaction. Après tout, ce n'est qu'un jeu, je ne vais pas partir très longtemps... Je ne la savais pas si attachée à moi, et que le fait que ne pas me voir pendant un ou deux jours la mette dans cet état me fait douter : suis-je vraiment prête à m'engager avec une personne qui pleure dès que je fais des choses sans elle ? Elle n'a pourtant pas de raison d'être jalouse, je n'ai encore embrassé personne en étant en couple avec elle. J'y ai pensé, c'est vrai ! Mais je ne l'ai jamais fait, c'est le principal. Malgré mon incompréhension, je prends sur moi et décide d'avoir une conversation avec elle, pour la rassurer, lui dire que je reviendrai vite, et qu'elle reste la seule. J'espère comprendre son point de vue. Aussi, un instant après son départ de la Grande Salle, j'ai couru à sa poursuite pour la prendre dans mes bras.

° ° °


J'étais censée rentrer à la maison ce week-end. J'avais fait mes valises, étais sortie du château, et puis j'ai changé d'avis, sans prévenir personne. Je ne pouvais pas rentrer, il fallait que je sache. Il fallait que j'attende les résultats, la perspective de partir à l'aventure avec des copains me stressait trop, il fallait que je sois sur place, si l'Urne décidait de révéler le nom des vainqueurs. Je ne pouvais pas risquer que l'on me spoile par hibou, ni risquer de revenir au château en ayant raté la fête. J'étais certaine d'avoir gagné et d'être sélectionnée, et il était hors de question que mes camarades fêtent ma nomination sans même que je ne sois au courant. Je suis restée, et je n'ai prévenu personne, j'm'en fiche je suis au dessus de tout ça. Je domine le monde, moi, et rien ne peut m'arrêter. Encore moins mes parents. Ils comprennent rien de toute façon.

° ° °


On est jeudi. Ca fait une semaine que j'ai déposé mon nom dans l'Urne, et je commence à m'impatienter. J'aurais décidément mieux fait de rentrer chez moi, avec le recul. Rien ne va se passer. D'ailleurs, rien ne se passe comme prévu.

J'ai reçu une lettre de Papa, paniqué. Il m'a dit que Gwen m'avait vue sortir du château, mes bagages à la main, mais qu'à l'arrivée je ne suis jamais descendue du train. Il a écrit partout, apparemment il était inquiet. Au début, j'ai voulu faire comme si je m'en moquais, comme si j'étais au dessus de toute autorité parentale. Et puis, je me suis souvenue que c'était Noël, et que je voulais des cadeaux. Alors, j'ai écrit une lettre dans laquelle je me suis excusée, et j'ai dit que je m'étais lancée dans l'écriture d'un bouquin sur les runes. J'ai raconté que Miss Taylor m'admirait particulièrement, et qu'elle m'avait proposé de rester avec elle pendant les vacances pour me transmettre son savoir, et me permettre de devenir une excellente élève. Mes parents, très fiers de moi, n'y ont vu que du feu. A présent, j'espère qu'ils ne contacteront pas Miss T., j'ai d'autres soucis à gérer que leurs nerfs. J'aime pas mentir d'habitude, mais je sais que ce tournoi les paniquerait, et il est inutile qu'ils s'angoissent. Ce n'est qu'un jeu après tout...

Au matin du 25, j'ai eu mes cadeaux. Comme prévu, j'ai eu des bouquins, un étui à baguette, un joli collier pour Chaussette, des chaussettes tricotées avec la tête de mon chat, j'ai eu aussi un collier factice en retourneur de temps, et une jolie carte écrite par toute ma famille. C'était un peu triste comme Noël, je dois l'avouer. Toutes les journées se ressemblaient. Le matin, je me levais, mangeais, allais jouer dehors, et puis j'attaquais mes devoirs avant de me rendre compte qu'il était l'heure du déjeuner. Puis, je me rendais dans la Grande Salle, je restais plusieurs heures à discuter et faire la pitre, après quoi je remontais déchiffrer des runes en haut de la tour d'astronomie, et puis je redescendais manger, avant d'aller me coucher.

Mais ce soir-là, les choses sont bien différentes. Je le ressens, c'est dans l'air. Alors que je viens manger, je me sens toute bizarre. Toute palote. Les aliments n'ont aucun goût, alors pour une fois, je ne me ressers pas. Au beau milieu du repas, les choses dégénèrent - enfin ! Je commençais à m'ennuyer.

Wilson grille un fusible. Il part en cacahuète, comme on dit dans le milieu. C'est l'Urne qui semble s'attaquer à lui, avec ses longs fils noirs qui lui sortent des entrailles, et qui viennent prendre possession de son âme. Oh, tien, son âme, serait-ce Alma qui serait de sortie ? Alma la terrible, responsable de ce chaos ? Impossible, elle aussi a mis son nom dans l'Urne Noire ?

Et puis, d'une étrange voix, l'élève prend la parole et crache quatre noms, parmi lesquels figure le mien. Je n'en reviens pas, j'ai été sélect-

Je me brise. Littéralement. Cette vague d'euphorie qui avait commencé à me submerger est en train de se transformer en calvaire. Je hurle, et me redresse. Debout, je ne sens plus rien. Je n'entends plus rien, je ne peux que ressentir ces cordes qui serrent mon cou, qui serrent mes voies respiratoires. Je suffoque, et mon corps ne parvient pas à se maintenir droit. Je m'effondre comme une masse sur la longue table de bois à laquelle je suis assise. L'impact de mon corps contre la surface brute est douloureux, mais à nouveau, je ne sens rien. Mes mains cherchent mon cou, tirent ma peau, tentant de me libérer de cordes qui n'existent pas. Je hurle à nouveau.

On m'étrangle, et ce n'est qu'un jeu. Il y a quelque chose de louche, je n'ai pas signé pour ça !

« Enlevez moi ces chaînes, Wilson je t'en supplie arrête, je ferai tout ce que tu voudras, mais enlève les moi, par pitié... »

Ma voix se casse, j'appelle à l'aide, je ne suis pas sûre d'être prête. J'ai été mal informée, je n'ai jamais voulu mourir si jeune.

Quand je reprends ma respiration, haletante, la première chose que je dis est la suivante :

« Je participe pas. Miss Loewy, retirez-moi de la liste s'il vous plaît. »

Je n'ai même pas entendu le nom de mes trois camarades condamnés. J'espère que ce ne sont pas des amis, je ne souhaite en perdre aucun, et, hors du Dominion, je n'aurai aucun moyen de les aider.

Reducio
Personnes évoquées dans ce RP :
@Eileen Jones ; @Aelle Bristyle ; @Joanne Taylor ; @Wilson Kingson et @Kristen Loewy


EDIT (tardive) : Vous pouvez tout à fait réagir et venir voir Elo, pas la peine de m'envoyer un hibou, j'aime les surprises :D

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME
04 févr. 2021, 15:44
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Dortoir des Gryffons, le soir qui suit la candidature de Jacob.


« Egoïstement. »
Lee l’avait lâché, ce mot qui avait fait l’effet d’un Incendio ravageur. *Egoïstement ?* Non, je ne l’avais pas fait égoïstement. Qu’avais-je à prouver au juste ? Le mot *rien* me brûlait la gorge. Ou presque rien. Un je-ne-sais-quoi, la sensation d’être utile. Ou le fait d'être utile. Ce qui revenait pour moi strictement au même.
« Pourquoi »
Lee avait le don de larguer les mots sans solution. Pourquoi fallait-il toujours trouver une chaîne logique ? Peut-être simplement que certains choix ne s’expliquaient pas. Ils étaient nécessaires. Ils se sentaient. Et c’était tout. On pensait que ce serait mieux avec, alors on s’engageait. *Laisse-moi tranquille Lee.*



Le lendemain, petit-déjeuner, en allant vers la table des Gryffondor


Saperlipogriffe, saperlipogriffe, saperlipogriffe. Pourquoi ce tournoi occupe tout le temps toutes les bouches ? « Un tournoi tellement important, ce doit être une telle fierté pour tes parents. » Mais qu’ils se taisent avec leur fierté. On avait un problème, on cherchait à le résoudre. Il fallait des volontaires. On n’allait pas rester les bras croisés à attendre l’arrivée d’un nouveau problème avant de bouger non plus ?

J’étais fier d’être Gryffondor, oui. Mais je n’avais jamais été fier de mon écriture en pattes de doxy. Alors sur un bout de serviette, cela ne devait pas ressembler à grand’chose. Qu’ils arrêtent de me parler d’honneur pour ce pas grand’chose. Je ne m’appelais pas Jacob Volts aux dernières nouvelles alors bon, leurs grands mots, ils ne me touchaient pas. Heureusement que certains Gryffons étaient là. A bien vouloir s’asseoir à côté de moi. A faire comme avant. Pourquoi "comme avant" ? Qu’est-ce qui avait changé depuis ma candidature si ce n’était le regard de jugement des gens ? Rien. Les doutes rongeaient. Je ne voulais pas douter.




Grande salle, table des Gryffondor, le jour dit, tirage des noms.


Un de ces dîners comme les autres. Plus que jamais, la table de Gryffondor était ma préférée, celle d’Olive, de Louise, de Rafaëla, pour se serrer les coudes sur les bancs de bois. Un grand Gryffon à gauche, un grand Gryffon à droite, un grand Gryffon en face, lancé dans le récit rendu épique de nos journées, j’y oubliais les autres, les regards perçants, jugeurs, interrogateurs, craintifs. Enfin, pour oublier, encore eut-il fallu que cela fût quelque chose.

Mes chances d’être retenu étaient minces, je ne comprenais pas la frénésie qui agitait les autres - mais pas ce soir-là. En entendant le silence bien trop étrange - trop calme pour être vrai- ; je relevai la tête, juste à temps pour voir le sablier éclater. J’échangeai un regard avec le Gryffon face à moi, pour lui faire signe de regarder dans son dos et mis ma main sur ma baguette. J'écarquillai les yeux en voyant des rubans noirs s’emparer de Wilson, cherchant en même temps du regard les réactions aux alentours de Wilson pour bien mesurer l’environnement. Seul Wilson semblait bouger… se lever sur son banc. De la table des Gryffondor, impossible de faire quoi que ce soit, si ce n’est resserrer l’étreinte sur ma baguette sur mes genoux en regardant avec attention l’urne.

Mais la vue fut bouchée par un écran de fumée. Je tournai un peu le regard, rien à faire. Un drôle de parfum de grillé parvenait d’ailleurs que de notre purée de butternut. Puis Wilson prit un papier et annonça un nom. La capitaine des Ailes d’Airain. Immédiatement après, le nom d’une deuxième camarade de promotion apparut : *Lilly ?*

Nous avions parlé de notre candidature ensemble, je souris de la voir sélectionnée. Et repérai d'où venaient les regards désolés. *Donnez-lui votre confiance, nom d'un Gryffon, elle aura déjà assez à faire de l'extérieur !* Mais encore une fois, je ne pouvais rien faire, ni lui envoyer de regard encourageant ni lui parler de là où j'étais placé.

Le couperet tomba : « Jacob Tramontane. » Mon nom. Il ne m’avait jamais paru aussi étrange dans cette atmosphère froide et silencieuse. On ne le prononçait qu’aux anniversaires en entier d’habitude, en chantant. Avant que je puisse réaliser, le dernier papier fut lu : « Elowen Livingstone ». Il n’y avait pas de Serpentard ? Un sourire se dessina malgré cela l’espace d’une seconde sur mon visage : je pourrais aider et une fois Wilson entouré par l’armée des profs retourné à l’état normal, ce dîner resterait le début de quelque chose.

Mais tout à coup, je sentis s’immiscer en moi la sensation immense du vide. Figé comme un objet, vide comme une urne. *J’étouffe… je suffoque... de l’eau !* Je portai mes mains à mon cou, cherchai de l’air, mes yeux n’arrivaient plus à distinguer Phoebe qui parlait en diagonale. A moins que ce ne soit une autre rousse ? Je ne savais plus, ma vue était perdue sous la douleur éperdue qui s'était répandue, fulgurante, dans mon cou. Comme si j’avais coulé tout à coup. Avec ce poids tombé sur moi sans crier gare. Je n’avais plus de voix. Je cherchai à respirer, mais je sentais la situation empirer. Mes mains sans bouée ne faisaient qu’agripper mon cou, cherchant à le masser pour respirer.

Je cherchai à m’appuyer contre Lee, à droite, penchais ma tête en arrière comme si l’air allait être plus frais quelques centimètres plus au fond. Cou tordu, épaule contre celle de Lee, ma tête était vide. Peut-être que les mains de Lee ne l’étaient pas, elles, et qu’il me laisserait couler laissant mon épaule emmener mon corps sur le sol froid. Epaule contre épaule, je me raccrochai de tout mon corps et de toutes mes pensées au contact de mon voisin.

La voix coupée, j’entendis les cris d’une élève plus loin. Trop loin pour l’identifier dans ma vue troublée. Une rousse de la table des Serdaigle, peut-être Elowen ? Ou Irene ? Je n’arrivais ni à réaliser ni à respirer. Je n'avais plus pied.

Je sentis la main de Lee passer devant mon visage. J’étais à la table des Gryffondor et il fallait me reprendre. Je pris quelques instants, me recentrai. Je me raidis, bien droit, bien fixe, et me forçai à mettre toute l’énergie neutre que j’avais dans mon regard. Inexpressif comme jamais. Puis je mis ma force à tirer les commissures de mes lèvres pour sourire à mes voisins, à Lee, à Phoebe, à ceux qui étaient toujours là et qui apparaissaient de plus en plus nets à mes yeux désormais.

Quand je vis des regards compatissants attirés par mon mouvement, j’articulai : « Tout, sauf de la pitié. », ajoutant : « S’il vous plaît. ». Je sentais un sentiment intense monter dans ma gorge, piquant comme les ronces : *j’étais pris, c’était parti*. J’aurais bien répliqué à l’autre dadais avec son « défi d’une vie, chance d’une école » que j’avais surtout un gros cou, pas une grosse tête et que sa fierté aurait dû être ramollie comme la courge butternut à ce stade.

Mais il avait en un sens raison. Et en un sens, la pitié des autres ne m’affaiblirait pas. Elle m’aiguillonnerait comme les ronces. Aussi je lançai un regard de merci à ceux qui m’avaient aidé avant de me lever et de me diriger d’un pas de plus en plus assuré direction table jaune. Lilly ? Est-ce que Lilly allait bien ? Un nom connu dans la mer d’inconnu dans laquelle se lancer. Arrivé à proximité, après avoir appuyé sur l’épaule d'une connaissance et échangé quelques mots avec elle, je cherchais le regard de Lilly pour lui tendre la main, constatant qu’un collier lui était apparu. Vérifiant que tout allait au mieux pour elle également, je glissai : « COURAGE !… et à bientôt. ».

Je jetai un regard à la table des Serdaigle machinalement pour croiser le regard de July, partie en vacances pourtant : Irene n'y était pas, et Elowen était entourée, loin. Aussi, je me promis d'aller à sa rencontre plus tard, laissant doucement Lilly aux commentaires des Poufsouffle pour retourner m'asseoir à ma place originelle.

Reducio
Avec l’autorisation aimable pour les mentions et actions prêtées à d'autres pour venir contribuer à leur humeur confiante et heureuse du jour… :wry:

Reducio
Comme pour ma VDD, vous pouvez interagir avec Jacob / réagir à propos de Jacob comme bon vous semble.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
04 févr. 2021, 16:45
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Alexandre avait beaucoup hésité avant de se décidé de rester ou non au château pendant les vacances. Revoir sa mère, l'embrasser, cela aurait été une telle joie mais le monde extérieur et les nouvelles qui affluaient depuis quelques semaines lui faisaient peur. Beaucoup trop peur. A Poudlard, il était en sécurité. Avec les professeurs. Avec ses amis. D'ailleurs passer Noël rien qu'avec les élèves de sa maison, cela se révélait plus joyeux qu'à sa maison où cette fête ne signifiait rien. Il n'y avait même pas de sapin. Ni de cadeaux.

Ce matin-là, Alexandre déjeunait à la table des Lions, avec ses camarades, et reprenait un troisième toast, n, bon gourmand que le garçon pouvait être, quand l'agitation autour de ce sablier lui fit lâcher le pain entre ses mains. Que se passait-il donc ? Des noms étaient cités. Depuis la bouche d'un élève de la table des Serpentard. C'était... effrayant. Au fil que les gens étaient annoncés, des colliers de ronces surgissaient autour de leur cou. Et ils avaient mal. Son regard surprit en particulier une fille de Serdaigle, qu'il ne connaissait pas, se débattre puis supplier la directrice en s'écriant ne pas participer à l'événement. Durant la semaine qui venait de s'écouler, son imagination s'est longuement questionnée sur les épreuves que les candidats choisis pour ce tournoi allaient affronter. Il envisageait bien des choses dangereuses mais jamais rien de cet acabit. Et si c'était la première ? Il fallait peut-être rester calme ?

Soudain, de l'agitation de sa propre table lui firent tourner la tête et il aperçut Jacob, un élève de quatrième année, qui portait lui aussi ce collier terrible. Pourtant, lui, malgré la douleur, il avait l'air de se maîtriser. Il ne semblait même pas pâle. Il n'avait pas mal ? Pas même un petit peu ? Alexandre le fixa, impressionné, et lui adressa un petit sourire timide quand son aîné passa non loin de lui.

Quatrième année de devoirs
Quatrième année RP - années 47-48
Promotion 45-46
04 févr. 2021, 21:58
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Julie n'aurait pour rien au monde voulu rester chez elle pendant les vacances. Les souvenirs de sa soeur paraissaient hantés la maison où elle avait vécu, elle, où elle avait marché et respiré. En fait, elle avait eu le choix. Chez elle, ses parents avoir beaucoup de mal à continuer de s'occuper pleinement de son frère et de sa sœur, mais ils faisaient sûrement de leur mieux.
La mort lui avait pris sa sœur, mais en ce moment elle s’apprêtait à prendre des élèves de Poudlard.

Enfin, c'est ce que se disait Julie. Qui pouvait être assez cinglé pour mettre son nom dans l'Urne Noire ? Qui pouvait être assez cinglé pour vouloir participer au Tour ois des Trois Sorciers ? Apparemment beaucoup de personnes. Et d'ailleurs, ce soir-là, les participants du Tournois allaient être sélectionnés.

Julie, elle, voulait certes savoir qui allait être choisis, mais elle voulait surtout manger. Alors elle remplit son assiette de nourritures proposées sur la longue table Rouge & Or.

Mais le moment vint. Julie écoutait d'une oreille distraite, mais elle entendit bien le garçon de Serpentard annoncer "Irene Gates". Une élève de Serdaigle. Mais Julie l'applaudit par politesse et avec une pointe de pitié. Et elle fit de même pour une Lilly Zarbi, de Poufsouffle. En revanche, quand ce fut Jacob Tramontane, un garçon de Gryffondor assit près d'elle qui fut appelé, alors là elle applaudit très fort en lui criant "Bon courage ! Tu vas tout casser !". Le garçon paraissait troublé mais humble.
Enfin, Elowen Livingstone fut la dernière participante du Tournois appelée. Quelque chose frappa Julie : elle se débattait et suppliait qu'on l'enlève du Tournois.
Et une autre vision fit trembler l'enfant rousse : les colliers de ronces. Ça faisait sans aucun doute très mal. Les participants allaient souffrir dans le Tournois, alors pourquoi les torturer encore plus avec des satanés colliers en ronces ?!

Au moindres problèmes bouboutez-moi ! ^^

En présence très réduite, mes excuses !~ Fanfare de Gryffondor ~ |⇝ Chocog' | 1ère année RP & devoir
Filleule de l’Élite, Filleule de la Sublime, Filleule d'Ashley Swan | Discord ~ Julitchi Hermangue#5889
MO ☽ ON
04 févr. 2021, 22:17
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Une semaine. Une semaine que l'urne avait parlé à nouveau. Presque une semaine qu'elle avait décidé d'y déposer son nom. Bien sûr qu'elle n'avait pas arrêté d'y penser. Poudlard s'était entre temps peu à peu vidé de ses occupants habituels. La solitude ne lui pesait pas. Bien au contraire. Elle prenait du temps pour elle. Pour méditer. Pour s’entraîner à tirer les Runes. Ressentir leur énergie. Se centrer sur elles et sur elle. Oublier et se perdre dans des pensées positives. Pour se calmer. Elle n'y arrivait de toute façon jamais. Mais c'était ce qu'elle essayait de faire. Encore et encore. En perseverant.

Et malgré le réconfort que Jyal lui apportait, qui n'avait bien sûr aucune conscience de ce que sa maîtresse ressentait, un poids lui pesait sur la poitrine. Ses émotions étaient bien plus labiles que d'habitude, c'était difficile. Très difficile. Elle arrivait parfois à se rassurer, en se disant que des élèves bien plus forts et puissants qu'elle avaient mis leurs noms dans l'urne. Il n'y avait pas de raison que le sien soit tiré au sort. Sauf si. Sauf si le but de l'urne était justement de ridiculiser Poudlard dans ce cas là son nom avait des chances d'être tiré. Bien trop de chances. Et dans ces moments là une boule d'angoisse se formait dans sa poitrine. Ce n'était plus une question d'égo, mais une question de sécurité pour ceux qui avaient été enlevés et qui étaient gardés prisonniers par cette horrible boîte. C'était une question de survie peut-être. Surement. Pour elle, pour les autres. Elle n'avait aucune idée de ce qui allait se passer durant ce tournois. Personne ne le savait. Et pourtant ils étaient nombreux à avoir mis leur nom. Pourquoi avaient-ils fait ça? Pourquoi l'avait-elle fait? Sous prétexte qu'il fallait oser? Sous prétexte que si elle était choisie elle pourrait changer quelque chose? Et les autres? En quoi croyaient-ils? En eux? Et elle, croyait-elle en elle? Le fallait-il ?

--------

Ce soir là, assise à la table des Poufsouffle, tandis que Jyal grignotait dans son assiette, Lilly elle était perdue dans la contemplation du sablier. La purée de courge butternut ne lui faisait pas tellement envie, et puis elle manquait un peu de sel. Encore un soir où elle n'arrivait pas à manger. Pourtant, elle adorait les sabliers. Elle les trouvait fascinants, reposants, doux. Une belle représentation du temps qui passe. Mais pas celui ci. Celui ci était tout sauf beau. Et il était bientôt terminé. La réponse serait ce soir.

Le dernier grain rejoignait tous les autres. Doucement. Très doucement. Un moment de flottement avant le grand fracas. Elle ne put empêcher son corps de sursauter et ses mains de se crisper au bois de la table. Jyal, les poils dressés et l'air apeuré lâcha vite la purée pour se réfugier dans les bras de la Poufsouffle. Laquelle des deux étaient la plus apeurée? C'était dur de le savoir. Ce qui est sûr c'est que l'un d'entre elle ne pouvait pas se cacher. Lilly aussi aurait aimé avoir des bras dans lesquels se réfugier. Un peu de chaleur. De la douceur. Une protection.

Une protection contre cette vision d'horreur qui encore une fois s'offrait à eux. Les rubans noirs offraient un sinistre ballet aux occupants de la Grande Salle. En petit comité. Presque intime.
C'était à elle de pousser un petit cri d'horreur alors que ces tentacules s’enfonçaient dans le crâne d'un Serpentard. La main devant la bouche, elle empêchait les autres cris de sortir. Prenant naissance profondément en elle, ils ne semblaient pas vouloir s'arrêter.
Le spectacle continuait. Le Serpentard était debout sur un banc, tandis que l'urne émettait une fumée. Une odeur sèche. Acre. Une raison de plus qui emmenait ses yeux à rougir.

Et puis le premier nom. Irene, une élève plus que douée, pas de surprise, Poudlard serait bien défendu. Et pourtant, la tension montait tout de même d'un cran. Son coeur, qui semblait déjà au bord de la rupture, continuait de se serrer de plus en plus. C'était réel. Comme si il voulait s'arrêter de battre. Le sang lui montait jusque dans les tempes. Qui battaient. A un rythme accéléré. Presque effréné. Au bord de l'explosion.

Je ne veux pas mourir. Pas moi. Eut-elle le temps de penser avant que son propre nom soit prononcé. Elle continuait à fixer l'urne, le regard vide. Tétanisée. Aucun muscle de son corps n'était capable de bouger. Jyal commençait à lui mordiller la main, attendant une réaction. Qu'elle n'eut pas. Il n'y avait que cette odeur de fumée, les cendres. Et son nom. Son nom. Qu'elle avait mit. De son plein gré. Mais pourquoi? Deux autres noms suivirent qu'elle entendit d'une oreille sans bien les intégrer. Elle ne sursauta pas au deuxième fracas provoqué par la chute de l'urne. Toujours tétanisée, le regard vide.

Mais ses mains se portèrent rapidement à son cou. Elle ne pouvait plus respirer. Ses deux mains palpaient les bords saillants de son cou à la recherche de l'origine de cette sensation. C'était maintenant qu'elle allait mourir? Elle ne voulait pas. Elle n'était pas prête. L'air lui manquait, la douleur était atroce. Dans un reflet, elle s’aperçut. Un collier de ronce autour du cou. Encré dans sa peau. Les yeux exorbités par la peur, les deux mains caressant son cou à coups d'ongles, elle n'avait qu'une seule pensée en tête. Elle allait mourir. Ce collier autour du cou, elle allait mourir. C'était la marque de la mort.

Les cris d'une des sélectionnés retentissaient dans la Grande Salle. C'est la panique. Lilly c'est à l'intérieur qu'elle criait. Qu'elle se déchirait. C'est un combat intérieur qui se livre entre toutes les émotions qui s'affrontent. Aucune n'en ressort vainqueur et c'est le chaos. A trop ressentir, elle se sent vide. C'est un combat qu'elle ne peut pas mener.

Une silhouette s'approche, une main se tend. Mais elle ne réagit pas. Elle le voit sans le voir. Jacob. Elle entend vaguement ce qu'il lui dit mais cela ne fait pas sens. Courage ? A bientôt ? Et tandis qu'elle le voit s'éloigner. Elle l’aperçoit sur son cou. Le collier de ronces. Elle le regarde marcher. Puis elle semble reprendre vie. Elle lui court après. Instinctivement. Sans réfléchir. Car il lui a donné ce contact qu'elle attendait. Dont elle avait besoin.

Ses bras. Elle lui tombe dessus alors qu'il a rejoint sa place. Elle s'effondre dans ses bras. Dans d'autres circonstances, la scène aurait été ridicule. Lilly aurait certainement eut honte. Mais là, elle se contente de prononcer, presque en chuchotant, cette phrase qui tourne en boucle dans sa tête:

- "Je veux pas mourir."

Cette fois ci les larmes coulaient.
Cette fois ci, elle n'était plus révoltée. Elle était apeurée.
Et elle se sentait si faible.

@Jacob Tramontane La Lilly au bout du rouleau c'est cadeau!

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR
05 févr. 2021, 00:25
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Est-ce qu'il s'était imaginé vivre ce cauchemar en prenant le Poudlard Express ce 1er septembre ? Bien sûr que non... Est-ce qu'il allait ressentir de la peur, de l'insouciance et de la tristesse durant toute cette année ? Oui... Même sa vie entière si le pire qu'il s'imaginait arrivait... Les nuits suivantes allaient être agité, il le savait mais ne voulait pas y penser...

L'Urne Noire venait d'arriver, le corbeau s'était déposé et la panique était arrivée. Rien ne se passait comme prévu cette année et Théo commençait réellement à désespérer. C'est lorsqu'il vit la directrice de Poudlard prononcé des formules inconnues au garçon, qu'il commença à se rendre compte que la situation qu'il s'imaginait devenait de plus en plus grave. Elle avait l'air très pensive et incertaine d'elle. Il entendait encore les "tic tac" de cette voix si étrange qui résonnaient dans sa tête comme des acouphènes effrayants. Si il avait bien compris, des élèves devaient rentre dans le Domino... Non ! Dominion... Un endroit qui avait l'air à ses yeux si mystérieux... Le jeune Gryffondor avait peu de connaissances avec des élèves plus âgés que lui à part ses camarades de maison. Même si il ne les connaissait pas, il espérait que personne se dirigerait vers la perte de la vie.

Il repartit vite dans le dortoir après le dîner pour ne plus penser à ces images qui parcouraient ses pensées. La Grande Salle allait pour lui être un endroit d'insécurité où il se sentait guetté. Voire ne plus jamais y mettre les pieds seraient un bon compromis... Et attendre que cela se passe et se perde dans le courant. Il allait pouvoir espérer autant de temps qu'il voudrait, son rêve ne se réaliserait quand même pas.

_____

Le Grand Jour. Celui où les noms allaient sortir de la fameuse Urne. Il n'y avait pas prêté attention et avait essayé de penser à autre chose. Théo avait seulement entendu que certains Gryffondor avaient osé mettre leur nom. Se rendaient-ils compte de leurs actes ? Savaient-ils qu'ils se dirigeaient vers la mort ? Comme si ils se jetaient dans la gueule du loup comme si se n'étaient même plus eux qui dirigeaient leurs mouvement.
Sauf que rien ne se passa comme prévu. Tout allait trop vite pour Théo.
Un Serpentard de 7ème année si il pouvait employer ce mot. Il arrivait à deviner les vainqueurs comme si il était devin. Théo était effrayé, voulait courir et s'enfermer quelque part mais il était paralysé et était beaucoup trop curieux de connaitre la suite de l'histoire. Mais ce n'était pas sa voix habituel qu'il entendait apparemment, il en déduit que le Serpentard devait être posséder, c'était même pour lui une évidence. La directrice de son côté lançait un regard furieux et inquiétant au 7ème année. Le Gryffondor se rendit compte qu'il n'y avait aucun Serpentard dans les sélectionnés puis l'Urne Noire retomba sur terre comme le garçon possédé.

Les informations que le jeune Williams entendit n'était apparemment pas encore arrivé à son cerveau. Mais elles arrivèrent vite... Le Gryffondor sélectionné... Un garçon... Jacob Tramontane... Oh no ! Celui qu'il avait rencontré le 1er avril... Ce fameux blagueur... Soumit au Dominion. De plus son camarade avait osé mettre son nom dans l'Urne. Qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ? Il était lui aussi possédé ? Il avait l'air bizarre, il n'était pas bien. C'était une vision effrayante à voir avec une marque sur le coup de Jacob... Théo ferma ses yeux... En laissant couler des larmes le long de ses joues... Lorsqu'il les rouvrit, la panique avait envahi la Grande Salle. Théo était perdu et regarda Jacob en s'approchant de lui si sérieux et en pleurs.


"T'avais vraiment que ça à faire ! Mettre un foutu nom dans une Urne... Tu comprends que ta vie est en danger là ?!"

Théo éclata de sanglot de nouveau et se rassit. Il ne savait pas ce qui lui avait pris, c'était surtout à cause d'un mélange de rage et de peur contre l'Urne qui n'aurait jamais du sortir ces noms, qui n'aurait jamais du arriver à Poudlard et qui n'aurait jamais du être créer ! Il se retourna et mis sa tête dans ses bras comme par honte.

C'était donc ça de ressentir un fort éloignement entre deux personnes...

Jacob, beaucoup trop famous maintenant :lol:
Et Théo est en face de lui au cas où

4ème année RP
"Je l'imagine faire cette tête en regardant Otis jouer."
05 févr. 2021, 10:34
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Jacob venait de passer devant Alexandre, sans manifester apparemment de peur, pourvu autour de son cou de ce collier de ronces qui faisait pourtant souffrir dans la Grande Salle les autres élèves qui avaient, eux, cédé à la panique et à l'angoisse. Le garçon ne savait pas quoi en penser. Est-ce que c'était du courage ou de l'inconscience ? Il n'arrivait pas être sûr. Le courage, c'était de faire face aux choses effrayantes, amis à ce qu'on n'avait pas le choix d'affronter. Comme un professeur sévère qui aurait mis une mauvaise note. Ou comme essayer de se réconcilier avec un ami. Mais mettre son nom pour un tournoi dangereux, cela pouvait-il être du courage ? Il ne savait vraiment pas.

Soudain, des pleurs le sortirent de sa réflexion. Alexandre tourna la tête et aperçut au loin, à côté de la place où Jacob était assis, Théo qui sanglotait. Il se cachait. Comme pour ne pas être vu. Parce qu'on affirmait que c'était honteux de pleurer. Surtout pour un garçon. Quelles bêtises ! Son coeur se serra devant la détresse de son aîné. Il ne pouvait pas le regarder souffrir sans rien faire.

Alexandre quitta sa place et rejoignit d'un rapide Théo pour poser avec douceur la main sur son épaule.

"Je suis sûr que Jacob va s'en sortir, hein ! Il est fort, solide.. Tout ira bien !"

Sa voix était calme et apaisante. Il s'efforçait à ne pas montrer ses propres angoisses.

"Et puis, t'as pas à te cacher comme ça, Théo. Tu as le droit de pleurer, d'être triste, parce que tu ne te sens bien t si quelqu'un vient t'embêter pour ça, c'est lui qui est en tort, pas toi !"

Reducio
@Théo Williams Alexandre ne pouvait pas laisser Théo comme ça :love:

Quatrième année de devoirs
Quatrième année RP - années 47-48
Promotion 45-46
05 févr. 2021, 14:41
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Lorsque je les avais vu s’approcher et jeter leurs papiers ornés de leur doux nom,
Je croyais encore que ce n’était qu’une plaisanterie,
Que quelqu’un allait venir me voir et me dire que ce n’était qu’un jeu,
Qu’ils n’allaient pas envoyer ces enfants vers une mort certaine.
Ils veulent nous éliminer.
C’est tout ce que je pensais en cet instant présent,
Est-ce que je l’aurais fait, moi,
Sans doute.
Je l’aurais fait pour sauver la vie d’un autre.
Car par le même moyen,
Je guérissais mes blessure,
Qu’est-ce que j’y aurais à perdre ?
Je ne connais plus ce que les Autres appellent le bonheur,
Cela fait si longtemps que je n’avais jamais affiché un vrai sourire sur mon visage.
J’aurais pu y aller, moi,
Mais je n’avais pas l’âge.
Qu’ils nous éliminent,
S’ils le veulent,
Je n’en ai pas peur.

Moi, j’ai juste eu peur à l’entente des noms,
Car la moitié d’entre eux,
Je les connais.
Jacob,
Il voulait m’aider.
Je n’avais pas compris.
Je croyais qu’il se mêlait juste de chose qui ne le regardait pas.
Mais pourtant,
Peut-être que tout ce qu’il voulait,
C’était se faire plaisir à lui.

Elowen,
J’aimais bien son chat,
Je n’avais jamais vraiment osé lui adresser un mot,
Mais pourtant elle était d’une force qui m’impressionnait.
J’aimerais tellement qu’elle m’apprenne.

Lilly,
Elle était là lorsque le garde chasse nous avait montré l’Augurey.

Irène,
Elle aussi elle était là, elle est à Serdaigle, elle aussi.

Un Gryffondor, Une Poufsouffle et Deux Serdaigles, aucun Serpentard ....

J’aimerais quitter cet endroit,
Il paraît qu’ici c’est sans danger,
Pourtant je sais bien que ces enfants,
Ils ne sont pas dans un lieu sur.
J’ose alors adresser un regard à Elowen,
Mais tout ce que je vois,
C’est qu’elle se tient le cou,
Comme si elle cherchait à s’arracher quelque chose.
Dans mes yeux,
La peur s’était désormais installée.

D’un pas faible et impuissant,
J’essayais tant bien que de mal
De m’approcher vers Elowen,
Afin de voir du mieux que je le peux,
Ce qu’elle tient autour de son cou ...

@Elowen Livingstone <3

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••
05 févr. 2021, 15:08
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
J'ordonne à la directrice qu'elle me désinscrive, mais elle ne semble pas y prêter attention. Pourtant, je souffre vraiment, physiquement, et moralement, ça se voit non ? Alors pourquoi aucun adulte n'intervient ? Je me sens trahie, c'est comme s'ils savaient déjà que ça allait se passer, comme s'ils nous cachaient toutes ces choses pour nous jeter à l'abattoir, comme du vulgaire bétail. Nous n'avons aucune importance à leurs yeux, et nos parents nous ont confiés à eux... C'est juste inacceptable, et il n'y a rien que je puisse faire. Je sais au fond de moi que tout est perdu, qu'il n'y a pas de retour en arrière, et que nous sommes déjà condamnés.

Je relève la tête, misérable. Aucun sourire ne se dessine sur mon visage, chose très rare. J'ai des larmes qui coulent sur mes joues, et personne n'y prête attention. Je regarde l'assemblée, et vois Lilly qui court après Jacob avant de se jeter sur lui. Lui aussi a donc été pris... Le pauvre. Au moins je crèverai pas seule. Quelle maigre consolation est-ce que c'est que ça ? Je me réjouis du sort d'un camarade, égoïstement, et je ne peux faire autrement. Au moins, ce n'est pas un ami proche que je perdrai là-bas. Je ne peux m'empêcher de me demander à cet instant qui sont les autres sélectionnés.

La Grande Salle est à l'arrêt. Tout va trop vite, les gens s'agitent, et pourtant j'ai l'impression d'être dans une autre dimension, abandonnée, et incapable de réfléchir. Je voudrais mes amis, j'aimerais les serrer dans mes bras et pouvoir leur dire combien ils comptent pour moi. Je ne sais quand s'ouvriront les portes du Dominion, j'espère avoir encore un peu de temps pour leur faire mes adieux. Et Eileen... Elle savait que je risquais de mourir elle aussi, pas vrai ? Et je lui ai promis que rien n'allait m'arriver, quelle sombre idiote j'ai été. Il va falloir que je lui annonce cela, mais pas maintenant. Je n'en ai pas la force. Et Papa et Maman ? Et Gwen ? Vais-je les revoir un jour ?

Alors que je réfléchis à cette perspective, une nouvelle idée vient percuter mon petit cerveau. Et si, au lieu de passer chaque moment avec eux jusqu'à la fin, je devenais détestable ? Au moins, ils n'auraient aucun regret de me voir mourir, je ne ferais souffrir personne. C'est une bonne solution ça, pas vrai ? Est-ce que quelqu’un m'entend ? Est-ce qu'on pourrait me répondre, me guider s'il vous plaît ? Dites-moi quoi faire, je suis perdue et je n'arrive plus à savoir ce qu'il faut que je fasse. Et je suis juste une enfant...

En proie au doute, les yeux fermés et les mains toujours collées contre mon cou, à le masser, je ne vois pas Léna s'approcher de moi. Elle est gentille, Léna, et très douce. Elle est la seule qui se soit risquée à s'approcher de moi pour le moment. Moi la folle, l'hystérique, moi le gibier sacrifié. Lorsque j'ouvre les yeux, elle est devant moi et se tient, silencieuse. Je lui adresse un maigre sourire avant de fondre en larmes à nouveau, incapable de jouer à faire semblant.

« Qui sont les autres ? Tu crois que j'ai encore le choix d'arrêter ? Tu sais ce qui nous attend ? »

Les questions se précipitent dans ma tête. Je sais bien que Léna n'en sait pas plus que moi, mais ça me rassure d'en parler à quelqu'un. Je crois comprendre qu'elle est une personne de confiance, alors je la charge d'une lourde mission, non sans avoir jeté un coup d’œil assassin à notre directrice.

« Dis Léna, quand je serai morte, tu pourras dire à Miss Kriss que ce sera de sa faute ? »

@Léna Romanoff enfin on écrit ensemble :D <3

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME