Inscription
Connexion

13 févr. 2021, 14:32
 ++  La passerelle de transition  K.L 
______________________________


Image


______________________________


-just live and that's all-

Ҩ

Cher Soleil,
Cela fait longtemps que je voulais t’écrire, non pas que tes remplaçantes les belles étoiles soient moins belle, mais ta chaleur sur la peau me manque, et j’ai froid. S’il te plaît, reviens vite !

Bien à toi,

Une petite fille dans un château.

______________________________


9 septembre 2045


Ce n'est que peu avant cet instant ces mots de sa plus belle écriture sur un morceau de parchemin éclairé par la faible lueur de sa baguette.Elle avait fait de mauvais rêves la gamine, et ils étaient encore bien frais dans sa mémoire. Elle s'était habillée, était descendue dans la salle commune, puis avait laissé son inconscient guidé ses pas dans le château dès la fin du couvre-feu. pas de petit déjeuner, elle n'avait pas eu faim, juste un verre d'eau avant de reprendre son chemin qui s'étendait déjà à ses pieds. Après quelques détours, celui-ci la mena finalement à la Voilière, sûrement dans un but précis qui lui était encore caché.

Elle gravit donc petit-à-petit les marches qui le menèrent au sommet de la tour. Elle s'assit à même le sol rugueux fait d'un assemblage de vieilles pierres qui constituaient également le reste du château. Le son des hiboux piaillant la réveilla rapidement, encore à moitié en train de finir sa nuit. mais un autre bruit attire son attention ; un de ses bruits qui ne vous entourent pas habituellement. On dit que chaque pierre possède un âme, surtout les anciennes, celles qui ont été frappées par des pieds de si nombreuses fois que ce chiffre ne tiendrait pas sur tout les doigts de tout les sorciers vivant dans ce château. Et elle est persuadée que se sont les pierres de la Voilière qui chantent une faible mélodie dans son esprit.

Mais justement, on parle bien de ce qu'il se passe dans sa tête, à l'état de simples théories, comme beaucoup d'autres rangées dans l'agencement ordonné qui compose l'ensemble de sa pensée. Peut-être que ce n'est qu'une croyance erronée, un simple produit de son imagination ayant atteint son apogée après la notion de rêves que lui a apporté la nuit. la mélodie qui accaparait à elle toute seule ses capacités mentales la quitta progressivement, jusqu'à être réduite à l'état d'un murmure à peine audible, puis à disparaître totalement. La fille se pose des questions maintenant que les voix l'ont laissées. Tout d'abord, pourquoi ? Pourquoi être parties ? Qu'est-ce qui différencie tant le présent du passé proche qui aurait pu faire que les voix s'éteignent ? Elle se sentit alors abandonnée par les voix qui avaient fini par bien lui plaire. Elle aurait pu rester des heures assise sans bouger rien que pour entendre encore et encore leur chant harmonieux résonner à ses oreilles. mais à ce propos, n'est-il pas là le fond de la question ?

*Je ne vois pas de quoi tu parles*


Si, elle le vit, mais elle fuit la triste vérité qui finit un jour ou l'autre par s'abattre à un moment.

Dépendance, elle est là la soit-disante vérité, il ne faut pas qu'elle devienne dépendante au doux pays des rêves allant jusqu'à s'effacer complètement de la réalité.


Oui, ne pas se laisser aller dans des mondes, plus beaux, certes, mais faits d'un assemblage de couches d'illusions plus épaisses les unes que les autres. Le jour est comme une piqûre de rappel à l'encre sur sa peau, une marque au fer rouge impénétrable à l'épreuve du temps. Pour ne pas oublie qui elle est. Pour ne pas oublier où est la vraie vie. Pour ne pas oublier ce qui compte vraiment. pour ne pas sombrer dans les méandres de l'imagination où elle pourrait définitivement se perdre. Alors merci cher jour, de l'avoir arraché à ses rêveries profondes. L'imagination est une bonne chose, mais comme toutes les autres, il n'est jamais bon d'en abuser. D'ailleurs, n'était-ce pas ce qu'elle voulait te faire revenir au plus vite ?

*Je ne suis pas sûre de bien comprendre*


Souviens-toi de cette nuit...


A la mention de ce souvenir qui lui semblait déjà lointain, un frisson la parcouru.

*J'ai compris*


Lorsqu'elle veut, elle comprend vite, quelques minutes et c'est parti. On est au moment de l'entre deux, où les rêves et les cauchemars disparaissent pour laisser place à la réalité, et elle, elle ne cesse d'avancer sur cette passerelle de transition, quittant la nuit et rejoignant le jour. Finalement, les moments de transitions sont peut-être les meilleurs moments de la journée. Et cela, elle l'a saisit en plein vol, et chercha à mettre un mot dessus.

*Equilibre*


L'équilibre entre deux opposés complémentaires se forme en même temps que la passerelle de l'aube et celle du crépuscule. Maintenant qu'elle pense qu'elle savait cela, sont état d'esprit a changé. Elle est plus calme, plus sereine, car elle se dit que 2 fois par jour, les passerelles veilleront à ce que la transition se déroule normalement. Alors tout vas bien. Rien, oui, rien ne pourrais venir gâché ton humeur particulièrement détendue. Le 9 septembre devient la journée du non-stress.

Elle s'allonge sur le sol, et ferme les yeux. Les voix ne sont plus là, mais désormais, elle ne s'en soucie plus. Elle veut juste figer le moment présent, pour qu'il dure encore un peu. Mais il va durer encore un peu. Le changement se fait en douceur, progressivement pour ne pas brusquer et laisser le temps à notre pensée ainsi qu'à notre corps de s'y habituer, pour bien commencer la journée et bien la terminer.

@Kyana Lewis, navrée de ce retard :sweatingbullets: .
Dernière modification par Scary Limpson le 07 juil. 2021, 10:46, modifié 4 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

02 mars 2021, 21:32
 ++  La passerelle de transition  K.L 
Parce que ce Son est, pour mon esprit, coloré de la même manière que ce texte, le voici. J'ai aimé le redécouvrir en écrivant ; il n'y a pas particulièrement de lien avec mes mots si ce n'est ce sentiment vert pâle. Et parce que Barbara Pravi a une voix d'une douceur sans pareille.
_______

9 Septembre 2045,
Volière, Poudlard,
3ème année.


Les quelques mots, tracés à l’encre noire sur ce papier trop blanc – contraste saisissant – semblent te narguer depuis l’intérieur de ton poing serré. Aguicheurs, tu les sens qui t’interpellent au fond de ton esprit. Leur forme élancée, leur ton incisif et informel et leur rythme trop rapide pour être honnête te rendent tremblante d’angoisse.
Ta sœur, éternelle impatiente, t’a envoyé cela voilà cinq jours, sans doute dans l’attente d’une réponse rapide. Tu n’as pas su la contenter, trop effrayée par sa hâte et ses interrogations. Tu voudrais fuir ces responsabilités qu’elle t’impose et l’étrange gentillesse qui transparaît dans son billet.
Chaque fois que tu trouves le courage de songer aux mots qu’elle t’a écrit, la colère monte et submerge ton cœur de ses flots rougeâtres. Une envie soudaine d’étriper l’être insupportable qui te sert de jumelle te saisit et tu contractes la mâchoire, tentant tant bien que mal de la faire sortir de ton esprit avant de lui répondre de violents mots qu’elle ne mérite pas.

Le secret qui entoure Petite Ombre est bien gardé. Elle n’a révélé sa véritable identité, ces quelques lettres qui la qualifiaient, que peu de temps avant ; et Maë, avec son habituelle ignorance du respect de ton intimité, a voulu à tous prix savoir qui était cette enfant. Elle a lu tous ses mots sans te le dire, elle s’est mêlée de ce qui ne la regardait pas et à présent, elle s’étonne de ton silence.
Comme si la presque-mort de Papa vous avait à nouveau réunies comme avant. Comme si… ces deux années sans lettres, où tu as appris à vivre seule et sans nouvelles de celle qui fut ta meilleure amie n’étaient rien, au fond. Comme si tout ça n’avait pas existé ; des détails sur lesquels passer l’éponge, des futilités qu’elle semblait déjà avoir oubliées.
Persuadée qu’elle allait continuer à tout savoir de ta vie, qu’elle allait pouvoir fouiner partout pour réapprendre à te connaître. Persuadée qu’elle rattraperait le temps perdu, celui qu’elle a laissé filer entre ses doigts comme des fils de soie, en seulement deux mois. Gamine naïve, as-tu fini par lui balancer à la figure un soir où, souriante , elle te noyait sous son indiscrétion et ces questions auxquelles tu ne voulais répondre. Arrête de croire que rien n’a changé, putain ! Tout a changé, tout. J’ai changé, et toi aussi. On vit plus dans l’même monde, tu me l’as fait comprendre et j’m’en souviens. Tu sais rien de ma vie.

Au souvenir de son mouvement de recul et de l’expression interloquée qui s’est peinte sur son visage, tu réprimes un sourire. Habituée à tes réponses monosyllabiques lors de ses séances de question, ton discours l’a perturbée, désarçonnée. Tu en as profité pour tourner les talons et monter, comme toujours ; elle a eu beau t’appeler, crier ton prénom depuis le salon, tu n’as pas voulu lui faire face à nouveau.
Sa bonne volonté est effrayante. Elle veut rencontrer Petite Ombre alors que tu la connais toi-même à peine ; elle veut s’immiscer dans votre relation d’une douceur qui la dépasse. Elle ne comprend rien ; aussi, tu as décidé de la blesser pour l’éloigner de ton Amie.

Ta mâchoire se contracte un peu plus, ton pas se fait plus rapide. Ton souffle accélère un moment avant que tu arrives en haut des degrés de pierre et tu prends un instant pour le rattraper, une main posée contre le mur. Un pitoyable stylo dans la main droite et les Mots Mot-dits dans la gauche, toujours froissés dans ta paume devenue moite, tu inspires.
Que vas-tu dire à Maë ? Accepter de lui présenter Petite Ombre sans même en parler à la principale intéressée ? L’envoyer voir ailleurs au risque qu’elle se vexe ou qu’elle ne comprenne pas et continue de te harceler ?

Instant d’arrêt.
Une Autre est là, étrangement étendue au sol.
Tes yeux se plissent, une pointe de moquerie vient jouer sur les coins de tes lèvres. Tu réprimes ton rire pour ne pas risquer de la réveiller si elle se tient entre les bras de Morphée, avances à pas de velours. Un froncement de sourcils vers la gamine à laquelle tu n’as pas envie d’adresser un mot, t’approches de l’une des ouvertures.
Tu jettes un regard à l’intérieur de ta main, relis pour la trentième fois au moins les lettres écrites d’une main pressée. Tu les connais par cœur, ces courtes phrases, mais tu ne peux t’empêcher de laisser tes billes de glace y dériver.


Coucou Kyana,
Je me demande, depuis l’autre jour où tu m’as montré cette lettre, si tu pensais qu’il serait possible que je rencontre ton amie. J’aimerais me faire une idée de cette fameuse personne à laquelle ma jumelle est si attachée, tu vois !

J’espère que tout se passe bien ton école.
Bisous,
Maë


Un sourire ironique étire soudainement ta bouche. Ton amie. Elle a osé employer ces mots sur lesquels tu étais passée sans même les relever les autres fois. Elle a osé écrire cela alors que tu lui as vaillamment avoué ton amour pour Petite Ombre *Lydia*. *C’est quand même un joli nom, il lui va si bien.*
La pointe de ton stylo se pose sur la feuille, un tremblement parcourt ton corps entier.

Maë,
Je ne crois pas que


Tu t’interromps brusquement, lâches l’objet pour plaquer ton dos contre le mur. L’angoisse monte, petit à petit. Tu ne veux pas lui faire face *veux pas, veux pas*. Seulement fuir tous ces engagements.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

21 mars 2021, 11:41
 ++  La passerelle de transition  K.L 
Autour d’elle, un épais brouillard régnait si bien que sa vue s’en trouva alors brouillée. Le gris était partout, comme si elle était dans les nuages. Son regard se promène aux alentours sans rien noter d’anormal. C’est sûr, voler est une chose des plus communes.

Ayant assez de ne pouvoir regarder au dessus ou en dessous d’elle, elle remonta un peu plus haut pour avoir un avis sur sa position exacte. Traversant la couche d’épais nuages, elle pensa à ce qui l’attend en haut.

*Lumière*


Oui, sûrement, rien n'empêchera plus le soleil de rayonner comme il le souhaite, il fera chaud, et beau, et le ciel sera plus bleu encore que ses yeux qui sont teintés de vert.
Lorsqu'elle franchit les nuages, elle fut d'abord éblouie par la clarté du paysage. Plissant les yeux, paupières à demi-entrouvertes, ils finirent par s'habituer à la luminosité ambiante. Elle put alors distinguer une première ébauche de ce qui l'entourait. Etrangement, ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Bien sûr, il y avait des similitudes entre ses prédictions et la réalité -si on peut l'appeler ainsi-, comme le soleil de midi radieux illuminant le royaume du dessus.

*...*


Pour elle, aucun mot n'est assez puissant pour décrire la beauté du spectacle qui se déroulait sous ses yeux ébahis. Ce n'était pas simplement un beau ciel ; c'était un splendide jardin où la vie prospérait. Il n'y avait pas u endroit, pas une parcelle de terrain qui était inoccupée. Le vert régnait en maître accompagné par ses créateurs, le bleu et le jaune, mais aussi du rouge, qui égayait un peu la toile.

*La vie de rêves que de vivre ici*


Oui, comme elle dit, c'était une vie de rêves qui s'offrait à elle au royaume du dessus. Alors, pourquoi ne pas tout simplement en profiter ?

Elle emprunta l'allée principale qui semblait mener à une forêt tropicale. Sur le chemin, un oiseau vint la rejoindre et lui fit signe de le suivre. Cependant, la gamine ne sait pas voler, bien qu'elle soit très douée pour maîtriser ses chutes, ce n'est pas le même type d'exercice.

*Comment ? Je veux bien te suivre, mais comment ?*


Elle entendit l'oiseau murmurer dans sa tête, un peu comme avec les voix qui chantaient dans ce qui lui sembla n'être plus qu'un lointain passé où la vie n'était que tristesse. Sauf que cette fois, c'est différent.
Elle se persuada que rien ne pourrait faire taire l'oiseau.
Que rien ne pourrait la faire redescendre en bas.
Que rien ne l'empêcherait de la mener comme elle le veut, sa vie de rêves qu'elle a tant désirée.

*Rien*

*Rien*

*Rien*


Mais est-ce que la force d'y croire -si c'est une force et non une faiblesse- sera suffisante pour la faire voler ? L'oiseau est déjà loin devant et si elle ne veut pas le perdre de bue, et par conséquent se perdre elle-même dans la jungle, elle ferait mieux de mettre un coup d'accélérateur à son mouvement.

Elle poussa alors le sol et s'éleva dans les airs. Survolant les arbres, elle rattrape rapidement l'oiseau qui n'avait qu'à bien se tenir. L'oiseau la mène à son nid, où elle se reposa après la longue balade qu'ils avaient faite. Elle demanda à l'oiseau ce qu'il y avait à faire ici, au royaume du dessus. Il lui répondit que l'on pouvait faire tout ce que l'on souhaitais.

*Etrange*


Comment était-ce possible de pouvoir faire tout ce que l'on veut sans tomber dans l'anarchie ? Et le vol alors ? N'était-ce pas une activité à bannir dans une vie de rêves ? Et l'assassinat alors ? c'est mal de tuer les gens.
Alors elle questionna l'oiseau plus précisément, rien que pour tester les limites des possibilités globales, mais aussi un peu pour mettre au défi son intelligence.

*Dis-moi, demain je veux partir plonger dans la lave brûlante du volcan que nous avons vu tout à l'heure.*
*Je veux faire paraître une critique sur le soleil qui brille trop fort.*
*Je veux avoir le nuage du voisin*


Soudain, des gardes armés débarquèrent dans le nid. Ils l'emmenèrent loin, et la banirent du royaume du dessus. Finalement, penser à ce que l'on e peut pas faire était peut-être interdit...

______________________________

Ҩ


Elle se réveilla en sursaut et se redressa aussitôt. Elle était de retour à la Voilière, et se rappela les évènements qui précédaient son banissement du royaume du dessus qu'elle identifia aussitôt comme un rêve loin d'être agréable sur tout la longueur.
L'aube resplendissante lui fit penser à quel point parfois la réalité était plus plaisante que le rêve, même si tout le monde ne devait pas être de son avis, fut-il éclairé par l'expérience.

Une autre état là. Elle ne semblait pas admirer la beauté de l'aube celle-ci. Elle ne semblait pas faire une activité qui la réjouissait plus que ça. Mais, comment ne peut-on pas profiter de ce que l'on nous offre ?

*Pt'être qu'elle a pas le choix*
*Pt'être qu'elle, elle a vraiment une vie de rêves quand elle rêve*


Ou peut-être que ce ne sont que de simples suppositions.
Mai depuis qu'elle est revenue, elle ne cessait de se poser une question ; comment avoir une vie de rêves si même dans les rêves ce n'est pas possible ? Peut-être que la réponse est là, peut-être que tout simplement, c'est impossible, seulement, ce serait dommage, et injuste aussi. On invente des expressions pour désigner des choses dont on ne mentionnera le nom que pour dire qu'on ne les a pas. N'est-ce pas un peu cruel comme mode de fonctionnement ?

Ce qui l'amène à conclure que certaines expressions ne devraient pas exister.
-Une vie de rêves
-Trop heureux
-Bohneur absolu
-Aucun problème
-Tout va bien


Certaines expressions que l'on utilise pourtant dans le langage courant.

*Est-ce que dire "tout va bien" c'est se mentir un peu ?*


A ce quoi je répondrai : autant que de dire "tout va mal".

L'autre était totalement sortie de son esprit après en avoir occupé le centre. Cependant, lorsqu'elle tourna la tête, elle ne put s'empêcher d'arrêter un moment son regard sur elle. Elle chercha à savoir ce qui avait l'air de tant la préocupper pour qu'elle ne se rende pas compte de la beauté de l'aube.

*Cela doit être grave*


Elle hésita à lui faire remarquer qu'elle ferait mieux de ne pas s'occuper de ses ennuis tout de suite. Qu'elle trouverait bien un autre moment pour le faire. Sauf que; cela semble un peu indiscret comme remarque. N'y aurait-il pas un moyen de le dire d'une façon un peu plus neutre et ouverte ? Si, c'est fort probable, voir fort possible.
Elle tenta alors une approche :

-Fais attention. Les pierres. Elles sont rugueuses.


Neutre et objectif. Pas vraiment d'ordre, seulement un conseil que n'importe qui d'autre lui aurait sans doute donner.
Dernière modification par Scary Limpson le 07 juil. 2021, 10:45, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

03 avr. 2021, 12:18
 ++  La passerelle de transition  K.L 
La soudaine impression d’être entravée par tes propres sentiments, de suffoquer sans raison, d’être submergée de sentiments et de ne plus pouvoir te mouvoir te saisit tout-à-coup. Le monde autour disparaît, la Gamine étendue au sol s’efface devant tes yeux et ne subsiste qu’un univers inconsistant, incolore et dénué de toute sensation physique.
Il n’y a plus que ton corps qui n’existe même plus, le bout de tes doigts que tu ne sens plus, tes pensées qui ont cessé de tourner en boucle pour se fixer sur une seule idée :
fuir d’ici.Maë n’est plus, seule l’angoisse qui émousse tes sens est restée et noue ton ventre.
Tu ne veux pas écrire, tu ne veux pas adresser le moindre mot à ta sœur et sa curiosité si mal placée. Tu veux juste disparaître, ne plus jamais voir de lumière ou entendre de bruit, ressentir ou bouger. Tu désires être entravée de rêves pour ne pas avoir à Être, finalement, même si tu sais que ce serait parfaitement impossible. Mais ne plus avoir de sens est terriblement agréable ; te noyer dans ce vide infini est une idée des plus attirantes.
Le nœud qui vrille ton estomac se resserre chaque seconde un peu plus, et un respiration hachée t’échappe. Tu déglutis difficilement, laisses ta tête tomber violemment contre le mur sans même t’en rendre compte.

C’est le choc qui te ramène à la raison. Aussitôt, tu fermes à nouveau les yeux et tentes tant bien que mal de replonger dans la douce torpeur de la terreur. Rien n’y fait ; la réalité s’impose à toi, le monde devient trop vrai pour que tu parviennes à la fuir à nouveau.
La pierre dure lance violemment à l’arrière de ton crâne, diffuse des ondes de douleur jusque dans ton front. Le son résonne encore pendant plus d’une minute, bourdonnant dans tes oreilles et contribuant à te perdre entre tes pensées et la douleur qui enfle.
Tu finis finalement par bouger très légèrement ton corps devenu engourdi, ravales un gémissement en sentant le roc frotter contre le terrible puits de douleur à l’arrière de ta tête. Cligner des yeux te paraît être un effort insurmontable, te redresser pour quitter la Volière en laissant derrière toi plume et parchemins, une idée utopique, inatteignable.

Ton regard tombe sur le sol, est arrêté par l’objet que tu tenais entre tes doigts quelques minutes auparavant. La belle plume grise, sa pointe affutée abîmée par la chute, gît là, comme un violent témoignage de ton incapacité à assumer ta stupidité.
Le parchemin est quelques centimètres sur sa droite, avec tes mots maladroits tracés d’une main hésitante.

L’envie soudaine de décharger le vide qui t’habite et, paradoxalement, de l’angoisse qui tord tes entrailles, de lâcher tous ces ressentiments que tu trimballes depuis des années sur le papier, te saisit. Incapable de savoir si tu parviendrais à mettre des mots sur tes émotions, tu hésites. Le dos appuyé contre la pierre de la Tour, les oiseaux faisant monter autour de toi une muraille de son qui t’isole, la tête résonnant de la douleur qui continue de se diffuser, parfaitement indécise et incapable de bouger, tu restes là.
La plume t’appelle, ton cœur palpite – trop vite, la vie défile dans tes veines mais tu ne sais pas vraiment si tu existes, à cet instant-là.

Ce sont les mots de la Gamine qui arrêtent d’un seul coup tes hésitations. Des mots futiles, des mots sans intérêt, qui contribuent pourtant à t’aider à t’accrocher au monde. Elle prononce des paroles qui ne trouvent aucun sens dans ton cerveau embrumé mais c’est son timbre de voix qui te soulage.
Le nœud au fond de ton ventre se dénoue d’un seul coup, et c’est à ce moment-là que tu réalises à quel point il s’était resserré, à quel point il t’empêchait de respirer correctement.
Tu ne comprends pas ce qu’elle dit mais tu sais que ça ne servirait à rien de te concentrer dessus ; les mots d’une Enfant qui s’extirpe des bras de Morphée ne sont jamais vraiment utiles. Ce qu’elle prononce n’a aucun sens dans ton cerveau amorphe et inconsistant ; ce n’est pas grave.

Tu apposes tes paumes sur le mur contre lequel tu te tiens toujours, pousses de tes bras minces. Les dents serrées, le visage tendu, tu te redresses difficilement. Tu adresses à l’Autre un petit sourire que tu n’as même pas besoin de forcer, puis inspires profondément. L’envie de lui demander le sens de ses paroles ne t’effleure même pas l’esprit, aussi tu hésites. Répondre ? Quitter la pièce ?
Tu enfonces tes billes froides dans ses yeux à elle l’espace d’un instant, puis fermes à nouveau les paupières pour contenir l’élancement qui s’étend jusqu’à ton arcade sourcilière.


« ‘scuse-moi, je.. Mal. Un peu. »


D’autres paroles sans sens pour accompagner celles prononcées un peu plus tôt. D’autres mots qui n’avaient pas à être proférés mais qui le sont pourtant ; tu ne peux plus effacer ce qui a été fait.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

12 avr. 2021, 16:38
 ++  La passerelle de transition  K.L 
Elle attendit la réponse de l'autre sans savoir s'il y en aurait réellement une. Que peut-on bien répondre à ces Mots qui sont juste , sans pour autant signifier quelque chose ? Dans les profondeurs de ses pensées, elle explora donc ce qu'elle n'avait pas encore vu, tentant de remettre de l'ordre dans ses idées après le trouble que lui avait procuré le rêve.Elle visualisa l'intérieur de sa tête, et rangea - si on puis le dire - les informations du début de journée dans des boîtes elles même posées sur des étagères. Cependant, aucune boîte n'existe déjà pour qualifier les sensations de calme que lui procure l'Aube. Tellement... parfait, même si elle a bien failli sombrer et ne pas se réveiller pour profiter des derniers instants du soleil se levant sur le lac.

Les hiboux pourraient bien hurler, le son de leurs cris suraigus ne parviendrait pas à aller suffisamment loin après les oreilles pour qu'elle y prête la moindre importance susceptible de changer le cours des choses. Ils sont trop loin, bien trop loin d'elle pour qu'ils puissent d'une quelconque façon l'atteindre et percer la bulle qui s'est peu à peu dessiner autour d'elle. Invisible, elle la maintient recluse dans l'univers de la pensée. Persuadée que seul le temps pourrait la briser, elle ne se soucia pas le moins du monde de la réponse de l'autre, étant déjà -ou presque- passée à autre chose.

Néanmoins, sa réponse fut pour le moins troublante et elle réémergea juste à temps pour voir l'autre lui adresser un sourire qui semblait plutôt sincère. Mais maintenant, c'est à elle de se poser la question qu'elle se posait déjà à la place de l'autre : que peut-on répondre à ces Mots qui sont juste , sans pour autant -cette fois- avoir un quelconque rapport avec la conversation qui ressemblait plutôt à un échange de phrases sans queue ni tête ?

Alors elle se mit à réfléchir. L'autre à mal. En effet, elle n'a pas l'air au meilleur de sa forme. La vraie question à se poser c'est comment faire pour l'aider... Et ça, la Gamine n'en a pas la moindre idée.

Sauf que... Une idée lui vient, et elle sort tout droit de la boîte crée spécialement pour l'Aube, et le soleil se levant sur le lac. La Rouge non plus n'était pas si bien que cela avant de venir. Et si elle partageait sa découverte de la journée avec l'autre ? Peut-être que cela lui ferait du bien ?

*Bonne idée, en plus cela ne me fera pas de mal non plus*


Fière d'y avoir pensé, elle lui rendit son sourire qui fut peut-être l'un des plus vrai qu'elle n'avait jamais adressé à qui que ce soit. Elle alla au rebord de la fenêtre la plus proche, et laissa un court instant son regard voguer sur les reflets jaunes orangés du soleil sur le lac. Puis, elle tourna la tête vers l'autre fille, et lui dit :

- Viens, faudrait pas que tu rates ça... Tu verras c'est beau.

Après un moment de pause, elle reprit :

-Et puis, t'auras le temps de t'occuper de ça après, il est encore tôt, amis elle, l'Aube, elle ne va pas nous attendre.

Elle espérait avoir été suffisamment convaincante pour avoir réussi à faire sortir l'autre de son mauvais cercle vicieux.

*Qui peut résister au charme de l'Aube ?*


La réponse à sa question viendrait bien vite, mais de son point de vue, elle était purement rétorique, une assurance contre le doute qui l'assaille parfois. Il fait partit de ses faux amis, ceux-là même qui ne vous quittent jamais vraiment trop longtemps. Mais quand le chat dort, les souris font la fête, alors...

*Alors autant en profiter*


Cependant, elle veut encore une chose. Savoir un peu à qui elle a affaire, et cela commence par se faire une idée de son physique. sans s'en rendre compte, elle avait totalement négligé l'apparence de l'autre, même si elle accorde bien plus à ce qu'il y a à l'intérieur qu'à la couverture.

Faudrait quand même pas que j'l'oublie*


Sans qu'il soit particulièrement malaisant, son regard s'arrête net sur la couleur flamboyante de ses cheveux, un de ces roux qu'elle apprécie. C'est bon, la Rouge peut être sûre qu'elle ne va pas oublier l'autre. L'empreinte de cette couleur si spéciale qu'elle n'associe qu'avec des bons souvenirs restera pour un bon moment dans sa tête. Alors pour refléter sa pensée profonde, elle lâcha :

- J'aime bien tes cheveux. Ils me font penser à des Flammes qui nous éclairent dans la nuit...
Dernière modification par Scary Limpson le 07 juil. 2021, 10:46, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

18 avr. 2021, 23:47
 ++  La passerelle de transition  K.L 
La situation est particulièrement étrange. La pièce résonne des piaillements, des hululements qui pèsent douloureusement sur ton esprit, la fille se tient là, à côté à prononcer des mots qui n’ont aucun intérêt, et toi, perdue dans les méandres de ton propre esprit, tu lui réponds d’autres paroles sans sens. Le monde tournoie, l’univers ne sert à rien, les notions élémentaires acquise depuis ta plus tendre enfance n’ont plus de sens. Haut, bas – qu’est-ce donc ? Bien, mal ? Tout cela n’a plus vraiment d’importance, dans cet infini pâle qui obscurcit ta vision.
Ta tête chancelle au rythme des élancements qui la traversent, ta nuque se courbe de temps à autre pour les contenir. Ton corps douloureusement tendu est parfois transpercé par des pics de douleur, un peu partout – le plus souvent entre les omoplates, là où tu t’es laissée tomber contre le mur aux pierres irrégulières. Tu t’accroches tant bien que mal aux quelques mots qu’elle a prononcés, pour t’ancrer dans la réalité, combats la torpeur et l’envie qui la suit de t’abandonner à ton tour aux pouvoirs de Morphée en les serrant contre ton cœur. La peau de tes mains lourdement appuyées contre le mur se grave peu à peu du grain de la pierre, formant d’éphémères aspérités à l’intérieur de tes paumes ; la sensation est particulièrement désagréable, certes peu douloureuse mais dérangeante. Tu ne peux pourtant te redresser complètement, ton équilibre étant trop peu assuré par tes jambes tremblantes.

Elle est là, la gamine, elle est bien présente, elle s’impose à tes pensées ralenties. Elle est debout, elle est sûre d’elle, et surtout, elle parvient à marcher sans difficulté. La vie semble lui sourire, à cette gamine, elle paraît presque clémente avec elle – ses traits ne portent pas la trace du souci, pas encore. Tes lèvres s’étirent vaguement, ironiques, en une moue presque moqueuse, et tu songes que même en première année tu t’inquiétais déjà bien trop, te laissais trop souvent submerger par tout. Pourtant, quand tu la contemples, tu ne vois qu’un visage enfantin, que la certitude que l’espoir est partout, et le bonheur, terreau de la vie des Hommes. Tu ne découvres qu’optimisme, joie de vivre et d’être là.
Naïve.
Qu’est-ce qu’elle est naïve. Eloignée de tout, elle aussi, déconnectée de la guerre et de l’angoisse, sans aucune idée du fossé sans fond qui sépare tes deux Mondes, avec Maë qui se tient au milieu, en équilibre, et qui rêve de plonger chez les sorciers. A onze ans, tu avais déjà une conscience aiguë de cette abime qui te coupait en deux ; pourquoi refuse-t-elle d’ouvrir les yeux ? Parce que le monde des rêves est trop doux, peut-être, trop difficile à abandonner – elle refuse de sortir de ses illusions pour faire en sorte que la réalité des autres devienne sienne, elle se contente de fuir l’univers en dormant.

Tes yeux sont rivés au sol, ton front incliné vers celui-ci et ta mâchoire encore contractée, incapable de laisser passer la moindre parole. Ton visage est pâle mais tes joues n’ont pas perdu leur couleur légèrement plus rosée, formant un étrange contraste. Tu en veux terriblement à ta sœur de t’infliger une telle chose, d’insister pour rencontrer ton Amie, de tout faire pour tout ruiner. Le mal être que tu n’avais pas ressenti depuis bien longtemps, ainsi que l’envie de ne plus jamais lui adresser le moindre mot, bouillonnent en toi, affrontant ta colère qui flambe et te consume à petit feu.
Et puis l’enfant se détourne, te montre son dos – durant un court instant tu t’interroges : va-t-elle disparaître dans les escalier, sans t’adresser un mot de plus. Au fond, tu espérerais presque qu’elle le fasse ; cela vaudrait mieux pour elle.
Mais elle ne le fait pas, bien au contraire – elle va se poster près de la fenêtre, te contemple de son visage éclairé par les lueurs de l’astre levant, prononce quelques autres paroles. Pourquoi chercher le contact, à tous prix ? Pourquoi parler, balancer des mots au monde, des phrases qui ne veulent rien dire ? Est-ce seulement dans ton esprit que plus rien n’a de sens ?

Un vague froncement de sourcils pour seule réponse à sa première affirmation, un instant d’arrêt pour la seconde.
*Faire ça après*, ton cœur balance. Tu dois répondre à ta sœur, peu importe le contenu de la lettre ; tu dois ou bien lui révéler chacune des pensées qui traversent ton esprit depuis la réception de la lettre, ou bien trouver un mensonge stupide pour éviter cette rencontre. Non, Petite Ombre est celle qui t’a empêchée de sombrer l’an dernier à cause de Maë – hors de question qu’elle la voie, qu’elle se permette de la juger. Mais là, et depuis des jours que tu traînes ce mot avec toi, tu ne te sens pas capable de lui écrire. Tu n’as ni envie, ni le courage de poser le moindre mot à l’adresse de ta jumelle ; que perds-tu à la faire attendre davantage ? Tu doutes de parvenir à suivre la gamine dans sa rêverie, tu doutes même de désirer t’y laisser embarquer, mais elle peut t’aider à faire oublier la demande, après tout.
Tu lui jettes un regard, observes fugitivement sa façon de se tenir, sa manière de se mouvoir, puis taches tant bien que mal de te rester droite, d’effectuer quelques pas. Pourquoi s’est-elle installée si loin ? Pourquoi avoir construit une pièce si grande, si difficile à traverser ? Les quelques mètres qui te séparent du rebord de la fenêtre paraissent une étendue interminable, infranchissable ; tes jambes flageolantes tremblent chaque seconde un peu plus.

Elle balance quelques mots de plus, quelques paroles qui te parviennent lorsque tu atteins enfin le mur et l’ouverture sur le réveil du Monde ; lorsque tu laisses tes mains s’accrocher violemment à l’appui pierreux. Ton visage, soudainement illuminé des mêmes lueurs orangées et dansantes que celles qui effleurent celui de la gamine reflète un instant ta surprise. Tes cheveux ? Ces mêmes mèches rousses dont tu prends si peu soin, qui font ressortir tes cernes d’une manière encore plus effrayante ? Tu fronces les sourcils, amènes ta main droite pour la passer sur le dessus de ta tête.


« J’éclaire personne, j’ai d’jà du mal à garder la lumière allumée dans mon propr’cœur. »


Tes lèvres se pincent, et pour ne pas avoir à parler de nouveau tu rabats tes yeux vers la lumière qui pare le lac de douces lueurs de renaissance.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

12 mai 2021, 17:51
 ++  La passerelle de transition  K.L 
Alternant de cible, son regard se promène entre les lueurs orangées qui se reflètaient sur l'étendue d'eau qui la séparait du reste du monde et la fille qui aux cheveux de flammes. Un instant, elle se demanda si l'autre allait réellement venir lorsqu'elle lu son étrange sourire qui devait cacher bien des choses qu'elle ignorait. Après tout, c'est une promesse bien spéciale qu'elle lui servait en l'invitant à s'approcher de l'ouverture. La Rouge secoua la tête. *Elle peut pas. Elle peut pas refuser*. Un léger sourire se dessina lorsqu'elle vit l'autre se lever, mais disparu bien vite lorsqu'elle s'aperçut que marcher semblait être un lourd effort. Elle tremblait, comme une feuille aux prises avec les bourrasques de vent qui semblent ne pas en finir.

Et c'est là que la honte la frappa de plein fouet. Celle de ne pas avoir prêté plus d'attention à ces tout premiers mots qui, pourtant, se révélaient à présent comme d'importance. Alors elle se mordit les lèvres, jusqu'au sang, de ne pas avoir su comment réagir et d'avoir sous-estimer la douleur que l'autre semble endurer. *Est-ce que c'est considéré comme de l'irrespect ?*. Maintenant, elle a terriblement soif. Instantanément, elle détourna son regard afin que l'autre sorte de son champ de vision. Scary, pour qui affronter le regard de la fille des flammes devenait désormais l'équivalent d'un supplice, ne voulait plus que partir loin d'ici pour fuir le résultat de ce qu'elle considérait comme un échec. Les lueurs de l'Aube se teintèrent de noir sous ses yeux plissés pour n'entrevoir que le moins de choses possibles. Elle se recroquevilla en boule, comme si le fait se se replier sur soit même allait lui offrir une meilleure protection contre tout ce que la Bleue pourrait lui répondre. C'est stupide, bien sûr, ou alors c'est psychologique, car elle fait rarement des choses qu'après rétrospective elle désapprouve. Bien sûr, il y en a mais... elle évite le plus possible d'y penser, à ça comme à beaucoup d'autres choses qui viennent noircir le tableau.

Déposant sa tête sur ses genoux qui tremblent à leur tour, elle essaya de faire le vide dans sa tête comme lorsqu'elle s'entraînait à lancer un sort. Tout les soirs elle tente de refaire l'exercice avec plus ou moins de succès pour éviter que trop de cauchemars ne la prenne la nuit tombée. Ce fut le second échec de la matinée. L'avenir nous dira si un troisième viendra, mais elle est bien déterminée à ce que se soit le dernier. Rien à faire pour que ses pensées lui laissent un peu de répit, et lorsque la fille vint enfin la rejoindre, ses mots transpercèrent la gamine comme si une épée venait de se planter dans son dos, lui rappelant tout ce sur quoi elle s'est trompée en voulant insouciamment fermer les yeux dessus. L'envie de lointain la pris en grippe dès qu'elle sentit la tentation de l'égoïsme grandir en elle. *J'veux partir moi !*. Cependant, ses jambes refusent de faire le moindre mouvement et restent collées à la pierre rugueuse qui tout compte fait ne faisait pas si mal que ça. Elle leur ordonna de se lever, de bouger, de se mettre en marche, rien à faire, elles restaient aimantée à son corps qui ne répondait plus à son commandement.*Bouge ! Bouge !*. rien, absolument rien ne semble bien vouloir se déplacer, mise à part ses pensées dont le flux se densifiait avec le temps.

Bienvenue dans le troisième échec. cette fois, cela commençait à faire beaucoup. Son esprit en fusion courrait tellement vite qu'il lui était impossible de savoir ce qu'elle pensait tant les choses qui se contredisaient étaient nombreuses. Scary n'essaya même pas à nouveau de bouger. les ordres étaient peut-être trop nombreux pour qu'ils puissent être exécutés. Elle lâcha un soupir inaudible sous le coup de la pression, puis un deuxième constatant que faire sortir le trop plein d'air qui sommeillait alors la soulageait.

Maintenant calmée, elle laissa sa tête s'appuyer contre le mur près duquel elle s'était installée, et se demanda combien de temps s'était écoulé tandis que sa tête menaçait d'exploser sous l'hyperactivité mentale. Elle secoua la tête, se disant que ce moment de tension n'avait pas dû durer longtemps. Et puis elle retombe par hasard sur cette autre fille qu'elle avait sûrement dû décevoir avec ses paroles vides et son air distrait. *Pt'être qu'elle aura oublié* Cette vague lueur d'espoir qui apparut dans le lointain sembla bien pâle à côté des rayons éclatant du soleil qui faisait sa fête. Ses cheveux resplendissaient toujours autant, et avaient été rejoints par la douce lumière du matin qui en faisait son terrain de jeu.

Lui vient l'envie irrépressible d'effacer tout ce qu'il s'est passé même si c'est impossible. Un seul moyen pour cela lui vient aussitôt à l'esprit, mais cette perspective lui faisait peur, elle craignait de ne pas réussir à dire quoi que ce soit. Pour lors muette, ses lèvres entrouvertes ne laissaient pour l'instant passer aucun son. Puis, d'un chuchotement, deux petites phrases sortent de sa bouche, à peine audible de part le bruit ambiant :

- Tout à l'heure, tu t'es excusée ; t'excuse plus parc'que t'as mal, c'est plutôt aux autres de le faire.

*A moi*. Elle secoua la tête à nouveau pour chasser le mauvais pressentiment qui l'emplissait progressivement à mesure que le bruit des volatiles se faisait plus proche comme si la réalité l'avait d'un coup rattraper sans qu'elle aie le temps de la voir venir.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

08 juil. 2021, 00:27
 ++  La passerelle de transition  K.L 
La main droite est soudainement ramenée sur la parapet, rejoignant la gauche qui s’est déjà crispée sur la pierre granuleuse. Un nouveau tremblement vient parcourir l’entièreté du corps, vertige inattendu qui fait chanceler l’enfant. Un nouveau reflet vient danser dans ces cheveux dont elle ne se préoccupe même plus, un nouveau mot s’apprête à franchir la barrière sèche de ses lèvres roses. Pourtant, l’être vacillant abrite une belle flamme au creux de son cœur, mais ne s’en est pas encore rendu compte. Il se contente, pour l’heure, de désirer disparaître à tous prix, et d’abreuver de cynisme les Autres un peu trop naïfs. Il serre ses poings pâles pour maintenir son esprit à la surface, s’entrave de principes et d’angoisses – sans doute pour avoir sous les yeux une vague imitation de l’existence. Il espère, effleure du bout des doigts ce qu’on fait miroiter devant son air hagard, ce que son entourage, vil qu’il est, lui permet d’entrevoir chaque jour sans jamais lui laisser le temps de s’engouffrer dans la brèche.
Là, cette enfant à l’apparence si faible et frêle, aux muscles invisibles mais pourtant présents sous la robe ample, au visage déformé par la faiblesse qui dissimule une force mentale inouïe, finit par carrer les épaules.


Tempête. Encore.
Dans ton esprit, tout se mélange. L’entremêlement devient indescriptible, comme un affreux imbroglio où plus rien n’est discernable, et tu rabats tes mains sur ton crâne, te dissimulant le paysage aux lueurs divines. Les vagues, remous de tes pensées, surmontées d’une écume de terreur, viennent s’écraser violemment contre les roches aiguisées de tes certitudes mises à mal. La remise en cause de toutes tes connaissances prend la forme d’un tsunami qui renverse tout sur son passage, en te laissant là, entourée d’un courant qui forme un tourbillon, manquant de t’emporter dans sa course, avec tout autour, des vagues sombres qui menacent de déferler sur ton beau visage fin. Ton corps tout entier se crispe, tes muscles se bandent pour renverser l’issue à venir du combat en cours. Tes doigts s’emmêlent dans tes mèches de feu, les serrent à les arracher, et tu te mets presque à trembler. Terrifiée de te faire emporter par les ondoiements, tu te débats contre l’eau noire qui coule sur ton cœur et le couvre d’une substance goudronneuse, sans comprendre que pour la vaincre, il faut accepter de demander de l’aide.
Au lieu de céder et d’entrouvrir les lèvres, tu conserves tes mains mélangées dans ta crinière rousse, tes paumes appliquées contre tes yeux si fort que quelques lueurs multicolores viennent perturber les ténèbres qui couvrent ta vision. Aucun mot ne s’échappe de tes dents serrées, aucune vibration ne vient faire onduler ta langue et murmurer tes cordes vocales ; muette, tu te noies dans tes propres doutes. Tu n’entrevois aucun mouvement quand la fille se laisse choir à terre pour s’entraver d’on-ne-sait-quoi, ne te préoccupes mêmes plus de sa présence. A présent qu’elle se fait silencieuse, tu oublies tout d’elle pour ne plus te centrer que sur toi-même ; plus rien d’autre n’importe, pas même l’aube grandiose qui pare ton visage de reflets irisés. Tu te perds dans ton propre esprit qui se retrouve submergé de remous bleutés et qui te glacent le corps entier, t’accroches à ce que tu tires de tes doigts crispés.

Ses mots détruisent la bulle de protection que tu avais créée tout autour de toi pour te protéger de l’extérieur alors que tu combattais tes propres peurs, au fin fond de ton cœur ; te rendent totalement vulnérable aux sons, aux lueurs et à tout ce qui te heurte chaque jour, chaque seconde. Tes épaules qui s’étaient légèrement détendues se lèvent immédiatement, en une parodie de l’autoprotection que tu es incapable d’assurer, et tu décolles légèrement tes poings de tes yeux qui se retrouvent à nouveau assaillis de dizaines de lumières éblouissantes. Sans même observer la Gamine qui t’importune, tu te contentes d’évaluer ta quantité d’énergie, et constates avec surprise que les déferlantes bleues sont devenues d’un rouge sombre, couleur de sang – couleur de colère. Elles montent encore plus haut, frappent plus fort, détruisent chaque pensée rationnelle qui ose apparaître et envahissent ton cœur en quelques fractions de seconde. Un long tremblement vient te parcourir toute entière, et tu ne peux t’empêcher de te sentir légèrement revigorée par la brusque montée d’adrénaline, totalement imprévue, qui vient faire courir dans tes veines un feu bienvenu.

Tes dents se serrent encore, grinçant légèrement. Tu retires complètement tes paumes, clignes plusieurs fois des paupières, rapidement, pour recouvrer la vision.
Et, enfin, tu rabats ton regard froid sur l’enfant qui s’est retrouvée au sol, dos au mur, sans même que tu le sentes –
*j’ai passé combien d’temps comme ça…?*. Ta gorge se noue, annonciatrice de mots douloureux à cracher, et tu la contemples un moment sans rien dire, oubliant que quelques secondes plus tôt à peine tu étais dans un état de faiblesse extrême.

« J’ai pas b’soin d’votre pitié. C’est à cause d’Autres comme toi que j’suis comme ça, alors v’nez pas vous excuser après, c’est beaucoup trop facile. »


Elle n’a rien fait et tu le sais pertinemment. Peut-être qu’elle n’est même pas une Autre, d’ailleurs – et pourtant en cet instant, ça n’a aucune importance.
Tes yeux se rabattent sur le Soleil qui grandit peu à peu, tu relèves le menton ; supérieure, hautaine, sans aucune raison.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

23 août 2021, 13:19
 ++  La passerelle de transition  K.L 
La fillette se referma sur elle-même prise entre la douceur des rayons du soleil et la violence de ses émotions. A présent, elle e se préoccupait plus de grand chose. L'attente d'une réponse qu'elle ne voulait pas entendre serrait son ventre si bien qu'il lui était dur de se lever. Pourtant, le besoin de partir se faisait chaque seconde plus pressant, plus insistant, comme si son corps ne supportait pas de rester inactif trop longtemps. Seulement, plus elle attendait, plus elle se recroquevillait au plus profond de ses pensées. Très vite, elle cessa de se concentrer sur l'aube jugeant qu'elle prenait trop de place dans sa tête. Elle n'avait pas à ne penser qu'à cela. Il y avait des choses plus importantes qui méritaient tout autant son attention. Pourtant, lorsqu'elle bougea la têt, celle-ci se retourna indéniablement vers le rayon de soleil qui traversait la fenêtre. L'enfant s'en voulut d'être aussi accrochée à un simple phénomène naturel. Ce n'était pas le première fois qu'elle ressentait cette attraction forte faite d'un savant mélange de fascination et de curiosité. Si seulement elle pouvait percer les secrets de l'aube comme sa lumière perce la Nuit. A la perspective de cette pensée, l'enfant pensa que tout de même, *ça s'rait moins beau* si elle savait tout ses secrets. La jeune Limpson trouva rapidement la problématique à laquelle elle voulait répondre.*Pourquoi le Ciel se colore ainsi à cette heure*

Aussitôt, elle se trouva stupide. Le Monde ne marchait pas comme cela. On ne cultive pas les mystères, on les résous. la partie concrète de la Rouge se réveilla à l'appel du nouveau problème. Elle se demanda comment quelques secondes plus tôt, elle était en train de vanter la beauté de l'Inconnu. *Pfff...*. Soupirant d'elle-même, ce fut comme de joyeuses retrouvailles silencieuses. L'Aube ne serait pas seulement belle, elle serait comprise. Maintenant, le vrai travail pouvait commencer. Elle sourit en pensant qu'elle avait trouvé la raison de sa venue. Elle ne perdrait donc pas inutilement des minutes précieuses à divaguer à moitié éveillée.

Et puis, il y eut les quelques mots de la fille qui était passé à l'arrière plan. Avec une certaine satisfaction, elle remarqua qu'elle n'avait plus honte de quoi que ce soit. L'ensemble de ce mauvais pressentiment s'était envolé en compagnie de ses rêves à l'état d'un lointain souvenir. Ne restait qu'une colère froide parfaitement maîtrisée. Celle de se faire interrompre dans une réflexion plus ou moins poussée. Celle de se faire traiter de ceux que l'on méprise. La deuxième année aurait voulu lui dire d'aller se faire voir si elle ne voulait pas d'aide, qu'elle ne la retenait pas ici, et qu'elle serait mieux sans elle, mais les mots ne sortirent pas de sa gorge serrée. Alors elle inspira un bon coup et tenta à nouveau de fuir ces mauvais sentiments.

*J'me fous d'elle*
Tout aurait été tellement plus simple si cela avait été vrai. Elle ne lui aurait pas parlé. Elle ne lui aurait pas montré l'Aube. Elle serait partie si elle l'avait voulu. Comme quoi, tout est de sa – *ma* – faute. Elle voulut alors en finir rapidement espérant que quelque paroles glaciales feraient partir l'autre fille suffisamment loin pour qu'elle puisse avoir l'esprit tranquille. Elle planta ses yeux émeraudes dans les siens, lui rendit son regard rempli de fierté, et lui répondit d'un ton d'une neutralité déconcertante :

- Tu ne sais donc pas que juger les gens sur leur tête, c'est pas une bonne idée. Tu ne me connais pas, alors sache que j'ai pas de pitié. Pour personne. Excuse-moi si par moment j'essaye d'être altruiste.

Voilà qui est fait. Elle ne pensait pas vraiment ses paroles qui ressemblaient plus à un reflet de la réalité qu'à la réalité elle-même. De toute façon, se dit elle, le Monde n'est *qu'une question de perception*. Pour elle, le chapitre de a rousse était clos. Son départ – *ou le mien* – ne se comptait plus qu'en secondes, le temps de se concentrer sur son vrai problème. Bientôt, l'Aube laisserait place au jour, et elle devrait attendre le lendemain pour la revoir. La solution s'imposa d'elle-même ; il li suffisait de dessiner l'Aube sur le carnet qu'elle avait dans sa poche avec se crayons de couleurs. Elle commença alors la représentation et fit valser les pigments de couleur sur le papier.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

30 déc. 2021, 23:28
 ++  La passerelle de transition  K.L 
does Time really mean something ? i guess it doesn’t, because it’s too subjective for our simple minds. Time means something to those who are scared of Them, but we can’t even try to understand Them.
even if They’re not anything, maybe only another thought that turns around in our minds when we try to fall asleep, let me apologize : i'm so sorry. i missed this.



Haïr est tellement simple. Haïr rend ta vie tellement plus noire, mais tellement plus facile à appréhender. Le voile de colère, d’à-priori souvent faux, rouge, qui se dépose sur ton visage lorsque tu essaies de détester les Autres pour ce qu’ils sont et ce qu’ils incarnent, brouille ta vision et te dissimule la complexité des relations, de la vie.
C’est si facile, et surtout, si agréable – pourquoi te forcer à apprécier les conversations inutiles, les paroles vides de sens lorsque tu peux les rejeter avant qu’ils te fassent du mal ? Te sentir en contrôle par rapport à cela est terriblement doux et envoûtant ; en un sens, tu maîtrises l’avis des Autres sur toi, sur ton comportement.
La pensée est terrible, comme une lame en plein dans ton estomac, mais elle est criante de vérité : malheureusement, ledit avis des Autres a une influence sur toi. L’imaginer, quel qu’il soit en réalité, songer à la forme que tu peux prendre dans leurs esprits, te fait terriblement souffrir. Le sentiment est physiquement douloureux : comme si une chappe de froid venait s’installer au creux de ton ventre, ou que l’on te brûlait de l’intérieur – jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des cendres.
Peut-être que tu les dégoûtes. Que lorsqu’ils te voient, que lorsqu’ils pensent à toi, même, ils ont envie de se boucher les oreilles et de fermer très fort les paupières, comme tu aurais tendance à le faire dans des situations difficiles. Et finalement, cet avis si négatif est tout ce que tu mérites ; cruelle et froide, tu les rejettes avant même de les autoriser à t’approcher. Cœur aussi glacé que tes yeux, tu te permets de les envoyer voir ailleurs alors que tu aurais pu tisser de belles choses avec eux, découvrir de jolies âmes. Pire ; lorsque tu subis le même traitement que celui que tu aimes à infliger, tu t’insurges, pleures ta colère et ta douleur – n’est-ce pas l’attitude que tu as eue avec
Aelle ?

Créer ce même lien de détestation avec la plupart de ceux que tu croises rend les choses plus faciles. Personne n’est déçu par toi, personne n’en souffre et tout va pour le mieux, ou presque. Il reste souvent deux ou trois remords dissimulés au fond de ton cœur, quelques regrets dans les sombres recoins de ton esprit, pour revenir te torturer durant tes insomnies, mais tu parviens à les ignorer la plupart du temps. Il n’y a que dans les instants doux comme avec Petite Ombre que tu t’autorises à songer à ce que tu as potentiellement raté, à ce qui te force à vivre une existence relativement terne et sans saveur. Papa a essayé de te mettre en garde lorsque tu étais petite, mais rien n’y a fait : tu as préféré t’éloigner de tout risque de douleur supplémentaire, après avoir perdu Maman.

altruiste
altruiste

ALTRUISTE


Elle a sans doute bien plus de force que toi, si elle parvient à s’intéresser aux autres comme elle le fait. Bien plus de courage – peut-être pour cela qu’elle est à Gryffondor davantage qu’à Serdaigle d’ailleurs –, bien plus de volonté sans doute aussi ; elle est sûrement mieux.
Et pourtant, oh Dieux que tu aimerais tourner les talons pour la laisser seule à sa contemplation du Soleil ! L’envie taraude, l’envie altère encore plus tes perceptions du monde et des éléments, te fait presque tourner la tête.

Comme au ralenti, tes yeux se baissent, se fixent quelques secondes sur les traits qu’elle commence à esquisser sur son carnet. Sourire carnassier. Une artiste, une altruiste, une sensible qui admire le monde. Mais le comprend-elle seulement ? Essaie-t-elle au moins d’effleurer l’absolu du bout des doigts, lorsqu’elle capture sur ses pages les aubes dansantes ? Peut-être que non, sûrement que non.
Elle ne devrait même pas avoir besoin de ce carnet pour admirer. Elle ne devrait pas se sentir obligée de rendre éternels des moments voués à être éphémères. C’est contre l’ordre naturel des choses, ce serait comme essayer de prendre en photo des étoiles. Inutile, futile, sans aucun sens.

Plus que la Haine, c’est davantage du mépris qui se lit dans tes yeux à cet instant. Pourtant, tu n’as même pas envie de lui reprocher sa soi-disant sensibilité, même pas envie de te fatiguer encore. Juste particulièrement besoin de solitude.
Tu te redresses complètement, fais deux pas en arrière puis tournes le dos à la gamine, sans lui adresser un mot de plus. Seule frappe dans ton cœur l’urgence de quitter cette salle. Ta démarche s’accélère au moment de passer la porte et de t’engager dans les escaliers, et c’est presque en courant que tu dévales ces derniers. Seul le son de ton souffle, un peu irrégulier, t’accompagne.
Derrière toi, tu as laissé la lettre et l’esquisse de réponse.


______
Fin ma foi… brutale. Comme dit au-dessus, ce retard ne signifie peut-être rien pour certain·e·x·s mais beaucoup – sans doute trop – pour moi. Pardonne moi.
Kyana est odieuse durant ces instants, peut-être le sera-t-elle moins durant notre prochaine Danse ; si tu l’acceptes ?
Merci pour tout cela.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée