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16 févr. 2021, 17:30
Interlude  E. D. 
...Précédemment
@Edmund Dale

Too late to say goodbye - Cage the Elephant
Physiquement: quelque part à la table de Gryffondor
Mentalement: loin, loin, totalement ailleurs

Qu’il est merveilleux, ce divin instant où il m’assure le plaisir qu’est le sien - tout autant que l’est le mien, de finalement avoir trouvé le chemin vers l'autre. Il est si délicieusement proche que j’entends, non je sens, son souffle irrégulier... et il serait bien malhonnête de prétendre que le mien soit plus paisible. Ah, le voilà qui pose sa délicate tête sur mon épaule...je clos les paupières pour mieux pouvoir apprécier le léger chatouillement de ses mèches noires qui caressent mes joues au rythme de ses inspirations. En plus d’être terriblement beau, il sent bon. Qui eut cru que j’allais, moi, prendre de l’avance en potions? Mais je suis persuadée que je viens de découvrir mon Amorentia...

Quand il m’enveloppe de son bras, le mien glisse dans son dos, tâtonnant le long des plis du tissu de son vêtement jusqu’à ce que ma paume trouve sa taille sur laquelle elle échoue. J’ai du mal à aligner cinq lignes sur l’organisation du Ministère de la Magie en HDLM, mais emplir tout un grimoire de mots ne serait pas assez pour décrire le bonheur que je ressens en cet instant. A vrai dire, je ne me savais pas aussi tendre et délicate. Mais c’est comme si chaque geste est aussi nécessaire que juste. Peut-être qu’un peu plus de retenue aurait été approprié, puisque nous nous trouvons dans la Grande Salle. Mais Merlin, pourquoi m’opposer à ces étranges pulsations si cela entraîne mon propre malheur?

Oh non! Trop tard. L’étincelle qui me rappelle où nous nous trouvons se répand comme une traînée de poudre de cheminette dans mon esprit. Soudainement, j’entends la voix d’Elfie qui semble cracher des mots haineux à une Serpentard. Ah, miséricorde! Comment ose-t-elle m’imposer sa présence, même lointaine, alors que tout ce que je désire est la présence du merveilleux être dans mes bras? Pourquoi lion et serpent doivent-ils toujours se dévorer à coups de crocs et de venin? J’essaie de fermer les yeux pour focaliser à nouveau entièrement sur lui, mais la cape d’invisibilité sous laquelle j’avais l’impression de me trouver semble s'être volatilisée. Je sens mes épaules se tendre. L’envie pressante me prend de quitter cette salle trop grande, trop emplie, trop bruyante. Le visage a moitié enfoui dans sa chevelure sombre, je murmure:

« Edmund, laisse-nous disparaître d’ici. Rien que les deux... »

Je n’attends pas de réponse pour me lever et l’entraîner avec moi. Une fraction de seconde, j’hésite à glisser ma main dans la sienne mais me ravise rapidement: ce serait perdre la proximité déjà acquise. C’est scotchée à lui que j’entame la traversée de la Grande Salle. Mais je suis impatiente, trop - nous ne progressons pas assez vite ainsi. C’est à contrecœur que ma main lâche sa taille, pour aussitôt chercher sa propre main afin de mêler nos doigts. Je veux bien me détacher de lui quelques instants si c’est pour mieux le retrouver après.

Je ne sais pas exactement où nous sommes. Nous avons embarqué sur un escalier qui nous a emmené dans les hauteurs de Poudlard. Je ne me souviens pas avoir beaucoup parlé durant le trajet. Quelques mots doux par-ci par-là, mais j’ai été bien trop pressée d’arriver à destination - n’importe où pourvu que ce soit à l’abris des regards. Une fois à nouveau les pieds sur terre ferme, je l’ai entraîné le long d’un couloir pour presser la poignée de la première porte que je vois. Merlin merci, le panneau de bois cède.

Je me rends compte que je suis légèrement essoufflé. Je n’ai aucune idée de ce qui m’entoure. A nouveau, je l'enrobe du regard. Non, le dévore du regard. C'est ainsi que lion et serpent doivent se dévorer et pas autrement.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

31 mars 2021, 14:52
Interlude  E. D. 
Je n'ai plus envie de bouger. Plus jamais.

À quoi bon ? Ma tête est installée sur la plus noble épaule qui soit : la sienne.

Mon bras droit l'enrobe. Il me rapproche toujours plus d'elle. Toujours plus près. Près de ses douces bouclettes. Près de ses yeux de glace. Près d'elle.

Tandis que mon bras gauche...

Mon bras gauche...

Il me sert à quoi, lui, à part m'encombrer de quelque chose qui n'était même pas destiné à ma dulcinée ?

À moins que...

Je n'ai pas le temps de venir au bout de ma pensée : voilà que ses doux doigts glissent lentement sur mon dos.

Ce simple contact suffit à éveiller les billywigs jusque-là en hibernation dans mon ventre. Ils ne perdent d'ailleurs pas de temps pour s'envoler jusqu'à mon cœur en extase pour piquer ce dernier de leurs dards sans aucune vergogne ou ne serait-ce qu'une once de pitié. Contaminé par ces multiples sécrétions, mon bienheureux cœur n'a d'autre choix que celui de s'envoler face à la légèreté que lui procure ce surplus de bonheur.

Comment peut-il en être autrement lorsqu'elle est là, près de moi ? À elle seule, elle est un chaudron taille cinq... Non, que dis-je ? Trente chaudrons taille cinq remplis à ras bord d'Amortentia concoctée par Miss Amortentia elle-même ! Chaque être de cette planète ne peut qu'être attiré par la beauté qui émane d'elle. Beauté olfactive autant que beauté visuelle, auditive, sensorielle ou même gustative. Parce que je ne peux me le cacher indéfiniment : elle est littéralement à croquer. Même si je ne m'oserais au grand jamais à altérer sa si puissante beauté visuelle. Jamais. Et personne ne pourra toucher à son si magique minois tant que je serai en vie. Et pas même dans ma mort : je serai là, prêt à hanter ses opposants pour le reste de l'éternité. Nous serons toujours ensemble, unis, seuls contre le monde. Même la mort ne pourra nous séparer. Je m'en fais la promesse dès à prés-...

Que diable... ?

Une demi-seconde. C'est tout ce qu'il a fallu pour déchirer la cape d'invisibilité sous laquelle on était si confortablement installés, rien que tous les deux. En une demi-seconde, nous avons transplané de l'Île perdue des amours passionnés à la Grande Salle. Quel choc. Quelle déception. Choqué déçu.

Elle a heureusement bien vite pris les devants en se levant pour nous diriger vers la sortie. Qu'importe. Du moment qu'on ne se quitte p-...

Nooon !

Devoir la lâcher est bien trop douloureux. Cette rupture de notre contact a créé un vide en moi. Elle s'est envolée et mon cœur est parti avec.

Mon cœur n'est plus. Ma raison de vivre n'est plus. La seule chose qui me maintient en vie est le faible contact de nos doigts encore entrelacés. Ce si léger fil qui me raccroche à la vie... J'essaye tant bien que mal de me concentrer sur ce brin de chaleur pour faire abstraction au râle d'agonie que ressentent le reste de mes membres. Les ténèbres du désespoir s'emparent lentement de mon âme mais je lutte. Il le faut. Le filet de chaleur que dégage sa main immunise une partie de mon âme face à ces ténèbres. Rien n'est perdu tant qu'elle reste à mes côtés. Les ténèbres peuvent engloutir autant de parties de mon âme qu'elles le veulent, la lueur qu'elle dégage les balayera sans l'ombre d'un effort. Lorsque le moment sera venu.

Mais ce moment s'éternise. Il s'éternise. Je perds mon âme pendant ce temps, pardi ! Pourquoi l'attente est si longue ? Pourquoi me prive-t-on de me plonger dans ses délicats bras pour ne plus jamais en sortir ? Qu'ai-je fait pour mériter une telle malédiction ? Certes, j'ai péché dans ma vie mais rien qui ne vaudrait ce supplice. Merlin, aie pitié de mon âme ! Sauv-...

Une porte s'ouvre. Puis elle se referme. Puis elle cesse sa course effrénée contre son ennemi invisible. Puis elle plante ses yeux dans les miens. Ses divins yeux de glace qui percent littéralement mon cœur et dissipent les ténèbres qui habitaient ce dernier.

Je ne me fais pas prier plus longtemps et me rue dans ses bras. Je veux ressentir de nouveau cette sensation de chaleur. Je veux qu'elle chasse ces ténèbres. Elle seule le peut.

Plus jamais.

Je ne sais pas si je pourrai supporter de me séparer d'elle aussi longtemps de nouveau. Plus jamais. Qu'elle me le promette.

6ème année RP
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Katherine.
« Roi du Drama & du Suspens » — JT

10 avr. 2021, 20:03
Interlude  E. D. 
Je pensais être essoufflée à cause notre course effrénée. A présent, je dois bien me rendre compte que ce cognement incessant dans ma poitrine est en réalité mon cœur en extase, subjugué par les émotions galvanisantes, les sentiments palpitants et surtout les sensations enivrantes de l’instant. A chaque battement, ce petit dragon qu’est mon cœur crache une vague de chaleur qui se répand dans tout mon corps. C’est le dragon dans ma poitrine qui est au commandes, pas celui replié dans mon crâne qui semble roupiller une fois de plus au fond de sa caverne... Je ne serais pas étonnée de découvrir qu’il est accro au somnifère, celui là: c’est qu’il me fait régulièrement défaut... Argh Merlin, mais je m’égare; et m’égarer est la dernière chose que je souhaite. Ou bien la première, puisque s'il est question de m’égarer avec lui...

Finalement, enfin, il est à nouveau là. Et je sens le besoin de m’y accrocher pour ne pas le perdre à nouveau. Passant mes bras autour de sa nuque, je m'attire à lui et pose le front contre son épaule. Qu'il impose sa présence à tous mes sens dilatés! Je me tais; je suspend l'instant et savoure. Ce à quoi je goûte m’est inédit mais je crois que ça me plaît. Ma présence enrobée de cette si tendre omniprésence qu’est la sienne. Sa proximité rassurante mais émoustillante qui est à la source du capiteux mélange de ce que je perçois. Et surtout: l'impression que son attention entière m'est dédiée. Que cette attention minutieuse me donne un sens. Et avoir un sens me plaît, indéniablement.

Ses mots interrompent ce bouquet pensées décousues ayant traversé mon esprit en étoile filante. Pas qu'il y ait besoin de sa voix pour me rappeler sa présence, mais entendre ce doux timbre résonner près de mon oreille est la cerise sur le gâteau, le vif d'or à la fin du match, tout ce qu'il faut pour m'enchanter définitivement. Et pour que mon cœur rate un nouveau bond. C’est cliché et je le sais bien, mais il doit pouvoir l’entendre, mon cœur, tant il bat fort... Du moins, j’aimerais qu’il le puisse. C’est l’unique moyen dont je dispose pour exprimer le cocktail d’émotions et d’impulsions que provoque sa présence. J’ai soudainement très envie de voir autre chose que le tissu qui recouvre son épaule contre laquelle je suis appuyée. Après avoir joint mes doigts derrière sa nuque, je tends légèrement les bras pour me décoller, juste assez pour pouvoir voir son visage. Dans toute sa splendeur.

Sa requête plane toujours dans le peu d’air qu’il y a entre nous. Mais avant de délivrer ma promesse, je souhaite contempler. Je désire m’imprégner de ce à qui je promets - de ce à quoi je promets puisqu’il en est l’unique destinataire tout comme il en est l’unique raison. Mon regard papillonne, s’attarde sur sa délicate bouche, glisse sur ses joues pâles, s’accroche dans les mèches de sa chevelure sombre avant que je n’abaisse les paupières.

Je m’en veux de lui avoir causé de la peine. De nous avoir fait perdre du temps, des précieuses secondes, non, des minutes ressenties comme des heures que nous aurions pu passer - passer ensemble. Comment fait-on pour rattraper le temps perdu sans retourneur de temps en poche? Je suis désolée, si désolée.... Mais c’était nécessaire, tu comprends? Car ça l’était, ou bien? Lentement, j’ose relever le regard reposant jusqu’à là sur son torse. J’inspire. Mes prunelles, qui doivent mêler à la tendresse une note de consternation, partent à la timide recherche de ses yeux sombres, y plongent et jettent l’ancre. J’ai l’impression que mon regard fond. J’expire et mon souffle est chargé de quelques mots, écho à ses paroles.

“ Plus jamais.

C’est dit, c’est promis. L’esquisse d’un sourire naît sur mes lèvres, hésitant, jusqu’à ce que j'ajoute:

Mais à jamais.

Je dois sonner très dramatique, digne de ces romances moldues qui passent parfois à la télé. Mais réalité est que j’en sens la nécessité. Pour sceller mes paroles et insuffler un peu de confiance à mon sourire. Qu’il comprenne que je suis aussi sincère qu’impatiente. Car en évoquant l’éternité, le terrible et sempiternel tic-tac du temps en fuite ne devrait plus poser problème, n’est-ce pas?

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

09 mars 2022, 12:59
Interlude  E. D. 
Un frisson me parcourt lorsque ses délicats bras entrent en contact avec ma nuque, dissipant les ténèbres du Désespoir qui s'y étaient logées. Un second frisson lorsque, cette fois-ci, sa tête vient se loger sur mon épaule. La chaleur qu'elle dégage est d'une puissance... Digne du brasier d'un norvégien à crête, si elle n'est pas encore plus puissante. La simple présence de ses bouclettes de feu a suffi à chasser les milliards de détraqueurs qui m'ont entièrement consumé lorsqu'elle a été loin de moi. Plus puissante qu'un norvégien à crête. Plus puissante qu'un Patronus. Plus puissante que tout. Aidée par une force supérieure qui dépasse de loin toute la puissance de tous les êtres que ce monde n'ait jamais connu, Merlin compris, elle est la seule et unique raison de vivre. La seule qui n'ait jamais donné la vie. La preuve en est la vie dont je suis soudainement imbibé à son contact, a contrario de la mort qui me guettait quelques secondes auparavant. Tous les autres êtres qualifiés de vivants ne doivent pas vivre. Ils ne le peuvent sans elle. Elle est la seule et unique source de vie qui n'a jamais existé et elle est mienne.

Sa tête se pose sur mon épaule. Ma main droite n'hésite pas une seule ombre de seconde avant de passer dans ses cheveux. Sentir ses douces bouclettes sous mes doigts. Ses si délicates boucles rousses soignées à la plus minutie des perfections. Ô magnifique moment, puisses-tu ne jamais cesser.

Là. Les yeux clos. Profitant de toutes les sensations dont elle me fait la grâce. Son toucher. Son parfum. Sa si délicate respiration qui est si proche de mon oreille. Même cette dernière est emplie d'une grâce sans nom. Qui aurait cru que le Bonheur en personne serait si facile à atteindre ? Se contentait d'expériences aussi simples que celles de fermer les yeux et de profiter de sa moitié ? Personne. Personne ne pouvait le savoir avant de le vivre. Avant de se donner corps et âme à cet être de pureté infinie. Cette simple conception semblait futile. Inutile. Et pourtant...

Hélas ! Tout moment est éphémère. Même des moments aussi beaux. Hélas. Ma main ne quitte pas ses cheveux mais je sens que sa chaleur pourtant si douce, si délicate, si puissante, possédée par une fureur sans nom. La sienne. Celle de cette lionne toujours flamboyante. Oui, c'est de cette chaleur dont je parle. Celle-ci, cette chaleur emprunt de cette beauté sensitive férocement surnaturelle, elle s'est séparée de mon épaule. J'étais là. J'étais bien. Et, soudain, sa respiration n'a plus été. Soudain, j'ai été séparé de la chaleur qui guidait ma vie. Encore.

POURQUOI ? Ô grand pourquoi jouer ainsi avec ce feu des ténèbres ?

Je me décide donc naturellement à rouvrir les yeux, afin de pouvoir compenser de quelques manières que ce soit les beautés sensitives qui se sont glissées hors de ma portée. Pouvoir au moins ne serait-ce que répertorier une seule de toutes ses beautés, maintenant trop lointaines : la beauté visuelle.

Et c'est ainsi que je tombe, pour la millionième fois de la journée, sous le charme de ses yeux de glace.

Nul devoir scolaire. Nul besoin pécuniaire. Nul. Nul ne pourra m'envoûter plus que ce gracieux phénix tombé du ciel pour faire de ma vie le plus beau des paradis.

Ses yeux de glace. Il n'y a plus que ça. Rien au monde ne compte plus à présent. Seule elle. Elle et ses yeux de glace, transperçant mon Âme sans pour autant la briser. Sans jamais la briser. Bien au contraire. Mon Âme ne s'est jamais sentie aussi vivante qu'entre ses mains.

Les mots qu'elle me desserre suffisent cependant à me transmettre de nouveau toute la puissance de sa chaleur. Toute la puissance de sa vie. Pas une lionne, non. Un dragon. Cela serait plus représentatif de l'étendue de sa prestance.

Je t'aime.

Voilà. Voilà les mots. Voilà les mots qui brûlaient mon Âme depuis tant de temps déjà. Ce n'étaient qu'eux. Et depuis le début.

C'est tout naturellement que, ma main toujours dans ses si délicats cheveux, je rapproche de nouveau sa tête et... Et... Bigre, pourquoi ai-je toujours ce paquet emballé dans du papier à la limite du plastique dans les mains ?!

Mots soulignés pour Au fil des mots.
Moi ? En retard ? Mais noon.

6ème année RP
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Katherine.
« Roi du Drama & du Suspens » — JT

09 avr. 2022, 21:27
Interlude  E. D. 
"Je t'aime."

Oh. Oh Edmund, je... je...

Les mots me manquent. Ma respiration se bloque et l'instant tout entier semble suspendu. Il me faut quelques secondes pour juste... réaliser, je crois. Mais en même temps, je sens quelque chose remuer au fond de moi, à commencer par mon coeur qui cogne très fort dans ma poitrine. Ces battements qui répandent dans mon corps une vague de chaleur que je sens monter jusqu'à mes joues, les teintant probablement d'un halo rosé. Merlin, je n'aurais jamais cru que deux simples syllabes soufflées pourraient provoquer… ça. C'est si doux et percutant à la fois ! Et je perçois encore autre chose qui s'y mêle aussi, quelque chose que je ne parviens pas à identifier... Mais ce sentiment intrus est rapidement oublié, noyé par les autres qui sont bien plus forts.

C’est moi qui me suis glissée à côté d’Edmund, sur le banc de la table de Gryffondor. C’est moi qui l’ai pris par la main pour l’entraîner hors de la Grande Salle bondée. C’est moi qui nous ai fait grimper les escaliers, qui ai ouvert la porte puis l’ai refermée dernière nous deux. Et là, c'est lui qui me prend de court. Merlin, son regard ! A son attitude, au ton sur lesquels il a lâché les quelques mots, je sens qu’ils sont empreints d’une sincérité presque surnaturelle tant elle me semble forte. Et comme ces mots ont été prononcés par Edmund Dale… oh Merlin. Merlin, Merlin, Merlin.

Je les vois déjà venir, les "hein mais c'est pas un peu précipité, tout ça ?" Les "non mais Leo, tu le connais un peu au moins ?" Les "ouais mais tu sais ce qu'on dit ? C'est qu'il a quand même un peu une réputation de... " La ferme ! Juste, taisez-vous, je ne veux rien entendre. Ah, les autres et leur terrible manie à toujours tout savoir, et mieux savoir. Bande d'ignorants ! Vous ne savez rien. Moi, je sens tout. Et tout ce qui se passe me semble incroyablement juste, fatalement juste comme s'il ne pourrait pas en être autrement.

Je souris. Timidement d’abord, puis avec un peu plus d’assurance. "Edmund..." Je goûte la tendre saveur de son prénom sur mes lèvres. Le regard dans le sien, une main glisse dans son dos tandis que je lève la deuxième vers son visage. Du bout des doigts, j'effleure sa joue, remonte le long de sa tempe et écarte avec douceur une des mèches de jais qui tombe sur son front. Merlin (oui le pauvre, je l'invoque tellement souvent qu'il ne doit pas avoir une minute de tranquillité dans sa tombe, mais ce n'est pas ma faute aussi si cette situation est tellement...) j'ai encore oublié de respirer.

Puis je fronce les sourcils. Edmund semble troublé par quelque chose. Quand une attention toute entière est focalisée sur un visage, le moindre changement d'expression est facilement percevable. Je le regarde, un peu inquiète. "Qu'est-ce qu'il y a ?" Je ne veux pas qu'il ait à se préoccuper de quoi que ce soit. Pas Edmund. Si quelque chose le tracasse, je ferai personnellement en sorte d'y remédier. Promis. Lentement, j'incline mon visage vers le sien, puis pose délicatement mes lèvres sur les siennes.


Eh ben, efficace cette petite bouchée de muffin... heureusement qu'ils n'en ont pas mangé un entier 👀

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

09 mai 2022, 13:00
Interlude  E. D. 
Mais voilà qu'elle me prend de court. Encore.

Toutes mes pensées noires disparaissent subitement, englouties aux tréfonds de mon esprit par une Force plus puissante. Bien plus puissante. Celle du brasier du Phénix qui me fait face. Et pas n'importe quel brasier, non. Celui de la vie.

Je ne me suis jamais senti aussi impuissant. Je ne me suis jamais senti autant puissant. Comment fait-elle pour mélanger ainsi deux sentiments si contradictoires ?! Puissant de par la vie qu'elle m'insuffle de ce si doux souffle. Impuissant de par la perte de contrôle totale de mes lèvres en cet instant. Je ne peux me détacher d'elle. J'en mourrais sur le coup.

Voilà. Voilà pourquoi je me sens si puissant et impuissant à la fois. Comment ne pas se sentir puissant lorsqu'une telle Essence nous transperce ? Comme ne pas se sentir impuissant face à une telle Aura ? Elle m'a envoûté. Son seul regard glacé est à lui seul cent litres d'Amortentia. Mais je ne souhaite me défaire de son enchantement pour autant, oh non. Elle m'a choisi. Moi. Et non un Autre. Et je compte bien me montrer digne de son Amour. Je ferai tout.

Hélas !

Ma main gauche est prise par ce paquet. Cet odieux paquet dont la seule existence est une insulte à mon Phénix. À tout l'Amour que je devrais porter, qui devrait être porté, que tout le monde devrait lui porter, elle, Déesse de la vie. Ce cadeau a été créé avec le cœur d'un autre. Un fou. Un fou qui possédait un cœur défaillant, qui n'arrivait pas à percevoir la vraie beauté. Fichtre, ce que j'ai pu être sot ! Au diable cette ancienne version ! Cet être non seulement imparfait mais en plus envahi par la Folie ! Maintenant, tout ce que je peux faire est essayer de rattraper mes erreurs passées avec le présent. Vivre le présent tel qu'il est en cet instant. Chérir ce moment de toute mon âme et combler la sienne. Je ne le pourrai, bien évidemment. Impossible de combler une telle divinité. Mais je peux essayer de faire de mon mieux. Elle est clémente et pleine de bonté. Elle comprendra.

Au diable le passé !

J'envoie brusquement l'emballage qui était dans ma main gauche valser sur le mur. Je savoure le bruit cristallin qu'il produit en se brisant. Cela marque officiellement ma rupture. La rupture entre mon moi passé et mon moi présent. La rupture entre un être fou et divagant et un être pur et illuminé. Illuminé par la voie qui a toujours été sienne et qui, désormais, l'a trouvée. Ô, mon Phénix ! Pour Toi, je ferai tout.

Les mains maintenant libérées du Fardeau du passé, je m'abandonne complètement à son Enchantement. L'espace de quelques secondes qui m'ont pourtant parues comme des heures, mes lèvres ont manqué de quitter les siennes. J'ai déjà passé bien trop de temps à me morfondre sur mes erreurs passées. Je ne veux que le Présent, maintenant.

C'était plus fort que moi, les majuscules :ninja:

6ème année RP
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Katherine.
« Roi du Drama & du Suspens » — JT