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08 mars 2021, 08:57
Libres comme l'air
Le cinq mars deux mille quarante-six,
Au petit matin
En compagnie de @Niki Nastira


Je sortis tôt, ce matin là. Quelque chose m'avait réveillée en sursaut, bien avant les premières lueurs de l'aube. Quelque chose m'avait poussée à quitter le Dortoir sur la pointe des pieds, simplement habillée d'un collant noir, et d'un pull Rouge. J'avais perçu le doux bruissement de mon pas sur la pierre blanche des escaliers, tandis que mes rêves de la nuit s'éparpillaient dans le matin. J'avais écouté le silence de l'école endormie, les chuchotis des tableaux se répercutant, se déformant dans l'espace de vide entre les grands murs ornés.

Quelques minutes plus tard. Lorsque je passai le seuil de la grande porte, je sentis soudainement l'air frais libérer mes poumons comprimés dans ma poitrine, dissipant toute trace de sommeil au fond de mes yeux. Je descendais les dernières marches qui me séparaient de l'herbe sans mesure, sautillant presque alors que j'arrivais au bas. Dehors.

Qu'allais-je faire ? Quelle était la mystérieuse force qui m'avait guidée jusqu'ici ?
Je le savais depuis le début, depuis toujours. Nul besoin de le nommer.

Et je me mis en route. A petites foulées, je commençai à m'échauffer. Mes jambes s'étendaient, pliaient doucement sans que rien ne vienne troubler leur danse. Mes pieds se succédaient, posés l'un après l'autre sur le sol, sans savoir où ils me mèneraient. Lentement d'abord. Puis de plus en plus vite.

J'atteignis les rives du lac. Cela me prit-il du temps ou non, je l'ignore. J'ai seulement couru. Fait défiler le sol sous mon corps élancé, puissamment tendu, rejeté vers l'avant. Je filais, ma respiration à présent calée sur mes mouvements, mon cœur battant la chamade. L'ivresse de l'instant, le vent fouettant mes cheveux, les hautes herbes s'enroulant autour de moi, comme pour m'enlacer, tout m'enivrait. Rien d'autre ne me paraissait important.
Cette délicieuse sensation de liberté brûlait dans mes veines, jaillissait dans la moindre des fibres de mon être comme un éternel brasier.

Autour de moi, le monde se déformait, puis s'assemblait. Se disloquait, et se recomposait au fil de mon chemin. Les autres n'avaient plus d'importance. Je ne les regardais plus. Je ne comptais pas le temps qui s'écoulait. Peut-être heures, peut-être secondes. Je m’enfuyait, seulement. Loin du château et de ses allures de prison, mon esprit s'envolait avec les vagues troublant le miroir du ciel, mes pas se mêlaient presque à l'écume de l'onde.

En retard, comme toujours :wry: désolée, sincèrement désolée <3
Dernière modification par Felicia Luke le 16 mars 2021, 18:35, modifié 1 fois.

évanaissance

16 mars 2021, 18:28
Libres comme l'air
Ce beau matin, comme chaque matin, mon réveil fut de bonne heure. De très bonne heure. Cela faisait deux heures que j'étais là, dans mon dortoir, a compter les mouches, jusqu'au moment où je me décidais enfin à sortir de mon lit.

J'enfilais alors un sweat et un pantalon assez souple mais chaud. Ma cape d'hiver, mes chaussures, et hop je descend les escaliers de mon dortoir. Direction le parc. Pas envie de déjeuner ce matin. Je mangerai après. J'ai juste envie d'un petit footing matinal histoire de bien me réveiller.

Arrivé dans le hall d'entrée, j'ouvre la grande porte en bois et je respire un grand bol d'air frais, me glassant mes pauvres petits poumons. Une fois acclimatée, je saute les marches et hop me voilà partir pour mon escapade journalière.

Je commence à marcher un peu, histoire de me réchauffer légèrement. Ensuite, je m'arrête a la hauteur d'un petit rocher et entreprend une série d'exercice pour m'échauffer. Je mets une jambe sur le rocher puis, les deux jambes tendues, je viens faire quelques étirements dynamiques, mes mains venant toucher la pointe de mon pied, suivi de tout mon buste. Pareil de l'autre côté.

Une fois mes jambes prêtes, je vais vers un arbre ou une branche est accessible. Je saute et j'attrape celle ci. Les pieds dans le vide, mes mains agrippant bien la branche, je fais des courbes avec mon corps. On dirai un asticot pendu a un arbre mais je m'en contrefiche d'être ridicule. Je continue avec deux trois tractions strictes mais face à la difficulté que cette exercice me procure, je préfère abandonné et commencer à faire ce que je sais faire de mieux. Tarzan ou Mooglie ça dépend.

Je descend de mon arbre pour aller chercher un endroit plus intéressant pour faire des bonds dans tous les sens. Je commence à courir partout comme une échappée d'asile lorsque je tombe nez à nez avec une Gryffondor.

Je m'arrête net a côté d'elle en la croisant et la salua en lui adressant un sourire : "Coucou, je vois que je ne suis pas la seule à être matinale".

C'est alors que je me rendis compte qu'elle ne me voyait peut etre pas arriver, j'espère ne pas lui faire trop peur ! Elle avait un regard assez flou, comme perdu dans ses pensées. Elle, elle était bien ici en train de trottiner mais y avait il vraiment une âme a l'intérieur où est ce que celle ci était en train de vagabonder où je ne sais où ?

@Felicia Luke

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"LA persévérence est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable certain" ROBERT HALF

25 mars 2021, 09:29
Libres comme l'air
Je courrais devant moi, je ne sentais plus que l'air frais s'engouffrant dans mes poumons, la brise fouettant mes joues. Puis je m'arrêtai un instant, face à la douce surface du Lac ce jour-ci apaisée, comme reflétant les eaux limpides de mes pensées.

Le sport avait toujours eu ce don de me détendre, de m'offrir une étrange forme de repos. Il me laissait les muscles assouplis, les articulations chaudes, le cœur furibond, la tête vide. Je m'abandonnais souvent à la merveilleuse souffrance qu'était celle de sentir chacune des fibres de son être tiraillée jusqu'à l'épuisement le plus total. J'aimais cela passionnément, et j'y songeai en détaillant le monde autour de moi.

Le vert de la pelouse menant au château reprenait ses droits après l'hiver blanc. peu d'élèves s'y trouvaient déjà, alors que la rosée scintillait encore au soleil de l'aurore. Seule une fille à quelques pas de moi attira mon attention, fonçant vers moi tandis que je me tenais, immobile, droit en face d'elle. Je me demandai un temps quand est-ce que la collision adviendrait ; elle pila néanmoins une poignée de secondes avant l'instant fatal. Elle m'adressa aussitôt la parole, me tenant un banal propos sur l'heure matinale que j'aurais peut-être ignoré si je n'avais pas, par la même occasion, reconnu cette jeune demoiselle. Cela n'était manifestement pas son cas, malgré l'équipe que nous avions formé toutes deux lors d'un défi Rouge, à peine quelques semaines auparavant. Son nom refit surface à ma mémoire, je le murmurai sans la lâcher de mon regard.

« Niki, non ?»

J'étais transportée par un élan de bonne humeur, certainement dû à l'heure de solitude glacée que je venais de m'offrir. Avant de rentrer au château, toutes les excuses me semblaient bonnes pour profiter encore un peu de cette enivrante sensation de liberté ; ma camarade me paraissait d'agréable tempérament, heureuse compagnie que j'acceptai sans davantage réfléchir.

« Si toi aussi tu fais du sport, tu dois savoir ce que c'est... non ?, lui jetant un coup d’œil interrogateur avant de poursuivre : J'aime bien venir ici quand y'a personne. A part toi aujourd'hui, évidemment. »

Vaguement en attente d'une réponse, je replongeai déjà dans une profonde contemplation dont les mots de la fillette sauraient sans nul doute me tirer.

@Niki Nastira, désolée pour ce léger retard, je ne suis pas un exemple là dessus :lol:

évanaissance

25 mars 2021, 11:38
Libres comme l'air
Arrivée en face de la jeune gryffondor, je la reconnu assez rapidement. Le froid d'hiver me brouillait un peu ma vision de loin, et j'étais contente d'être tombé sur elle dans ce parc à cette heure si matinale. Elle me reconnu aussi. Elle avait fait une superbe performance à la course des gryffons, c'était un moment magique, avec une équipe d'enfer, me rappelais-je.

"Félicia ! Contente de te voir ! Je te l'accorde, c'est bien plus agréable de faire du sport le matin, quand il fait encore bien frais. C'est le petit moment de liberté pour nous et notre esprit !" Lui dis-je en lui faisant un petit sourire. Regardant autour de moi la beauté de ce lieu magique, et le soleil se levant doucement, j'ajoutais : "De plus, c'est vraiment magnifique à cet heure là !".

Faire du sport seul c'était agréable. Cela me permettait de faire ma petite méditation du jour. Mais faire du sport à deux, c'est encore plus encourageant. Ça m'oblige à me dépasser, et à rester motivé lors des mauvais jours. Après, l'un n'empêche pas l'autre, on peut très bien faire du sport à deux et avoir des petits moments de silence pour contempler le paysage et laisser s'échapper son esprit dans l'air du vent.

"Ça te dit de courir un peu ? sauf si tu préfères continuer seule, je comprendrai ne t'en fait pas. Je m'entraine au cas où il y aurai une autre course ! "lui dis-je ironiquement en lui faisant un petit clin d’œil.

En faite, j'aimais simplement faire du sport. Lorsque je n'en faisais pas, je me sentais très mal. C'est ce qui me procure un sentiment de liberté. Je ne sais pas comment je ferai sans jambes !

@Felicia Luke

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31 mars 2021, 13:07
Libres comme l'air
*Ah, tout de même* Je vis à la lueur dans son regard que je revenais dans ses souvenirs avec la dernière course, et ses mots pour moi n'en furent que plus chaleureux. Elle était en accord avec moi, je l'approuvais d'un léger sourire. ce n'était que pure raison ; le monde de l'aube était magnifique, et tout irradiait de lumière. Œuvre de la Magie, trame de la Nature, c'était merveilleux. Pouvoir courir dans ce lieu si sublime, en cette saison si douce était une immense félicité ; je me rendais compte que cette violente sensation d'énergie infinie, de liberté éternelle était ce que j'avais de plus cher ici. Quelque chose qui alliait tout. Moi et mon corps, moi et ma coquille, ou juste moi, tout simplement. Sans une partie de mes muscles, atrophiée sans jambes ou sans bras, je ne serais plus rien. A peine à demi vivante. Il parait que seule l'âme s'imprègne réellement dans le temps, mais je croyais que mon âme résidait dans mon apparence. Mon physique encore enfantin me faisait ressentir des choses psychiques, sans l'ombre d'un doute.

Immobile sur la rive, comme je l'avais si souvent fait, je méditais l'idée que la fillette m'avait proposée. Elle attendait que je fasse mon choix, à côté de moi. Les derniers exercices que j'avais faits avec d'autres, sans compétition, remontaient à des années ; lorsque j'étais toujours plongée dans les illusions de la vie, avec mes compagnons de jeux de Glasgow. Dés lors que mes pensées refluaient à cette ancienne période, la lumière accrochait toujours mon visage. Poursuite, fuite, rires aux éclats... C'était beau, trop beau pour longtemps durer, mais l'envie de percevoir une nouvelle fois cette sensation, d'être semblable à une autre, de savoir que le plaisir se partageait, que la passion n'était pas solitaire me submergea. Tout d'un coup, comme un instinct primordial. Peut-être était-ce de la nostalgie, mais j'éprouvais une attirance envers la demoiselle, poussée par la brise.

J'acceptais sans réticences.

« Oui, je veux bien ! Ça doit être sympa, et puis ça fait longtemps que je ne l'ai pas fait. Une pause, puis : On y va, alors ? »

J'avais à nouveau hâte, et le fiévreux sentiment d'excitation qui me traversait ne trouverait son repos que dans le mouvement. La course.

Selon mes habitudes, je n'aurais pas dû attendre l'avis de ma camarade pour m'échapper, filante. Mais par égard pour elle, qui venait seulement de se poser face à moi, je quêtai son assentiment des yeux.

Mes cheveux étaient lâchés dans le vent, le ciel bleuissait sans nuages. J'étais bien.

@Niki Nastira, me voici !

évanaissance

02 avr. 2021, 15:29
Libres comme l'air
Je regardais le ciel, puis les environs en attendant la réponse de Felicia. Je réfléchissais déjà à un petit parcours au cas où elle accepterait mon invitation. Je ne connaissais pas la distance que faisait l'île. Si on faisait le tour cette petite étendue de terre placée au beau milieu du Lac, ça nous ferait une bonne promenade matinale ! Quoique, c'est peut-être un peu dangereux car il me semble qu'à un endroit, il y a une zone rocheuse, qui ne doit pas être très praticable.

Je continuais d'observer autour de moi. Je pouvais apercevoir un peu plus loin le Saule Cogneur. J'avais quand même envie de voir combien de temps cela allait mettre à faire le grand tour. Passer par la cabane du garde chasse, puis aller vers le stade de Quidditch avant de retrouver les serres de botanique. Ça devrait être jouable, les cours ne commençant pas avant 10h pour moi, j'avais un peu de temps pour partir en exploration.

Nous sommes aujourd'hui Lundi, et la semaine s'annonçait bonne. Pas trop surchargé par les devoirs, j'étais donc en forme pour me laisser aller dans cet endroit naturellement magnifique. Felicia accepta. Lorsqu'elle me dit "On y va !", je me mettais à courir, suivi de la jeune fille, en engageant la conversation : "Et c'est parti ! Je ne sais pas si tu as quelque chose de prévu ce matin, un cours dans pas longtemps ou des devoirs à effectuer, mais si tu as du temps, je te propose qu'on fasse le tour de l'île. Qu'en dis-tu ?"

Nous courrions tranquillement, ou plutôt nous trottinons doucement vers le saule cogneur.

@Felicia Luke :biggrin:

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02 mai 2021, 20:31
Libres comme l'air
Je patientai, quelques instants, le temps que la fillette qui me faisait face formule son assentiment.
Elle acquiesça alors, engageant une conversation tandis qu'elle se mettait en chemin. Je partis avec elle, ne perdant pas une seconde de course, je m'élançai à nouveau. La reprise tirailla légèrement mes articulations déjà échauffées ; avant de me libérer des tensions qui affluaient habituellement dans chacun de mes muscles. Une fois la classique harmonie entre mon cœur, mes jambes et mes poumons retrouvée, je calai mon pas sur le sien, mon rythme accordé à elle.

Il faisait beau. Le soleil finissait d'émerger, pointant sur les eaux du lac, encore timide entre la brume et la rosée. La tiédeur de l'air, la fraîcheur du vent me rendaient vivantes, et j'aurais aimé prolonger ce moment indéfiniment tant j'aimais cela. Moi, et juste moi, libre. Et Niki, aussi.
C'était un autre versant de la même dimension que j'apercevais, courir comme je le faisais tous les jours, avec quelqu'un d'autre. C'était changeant, et j'aimais ce changement.

Mais les mots de ma compagne pour cette matinée me ramenèrent à la réalité. J'écoutai le son de sa voix, le timbre de ses paroles, portées par le vent, hachées par sa respiration, avant de me concentrer sur ce qu'elle me demandait.
Oui, j'avais terminé mes devoirs la veille, dans la soirée il me semblait — bien que je ne m'y intéressât que modérément. Seulement, j'aurais encore des leçons, d'ici quelques heures. Je commençai souvent tôt, je le savais, et cela m'incitait toujours à me lever à l'aube, pour devancer les temps de la journée compartimentés sur un papier, dans cette école. Mais malgré ces cours faits d'ennui et de magie, il me restait encore suffisamment de Temps pour l'éparpiller en courant. Les grains du sablier s'écoulaient, et moi je courais.

J'avais déjà fait plusieurs fois le tour de l'île, comme elle me le proposait. Durant ces quelques années à Poudlard, à arpenter le moindre chemin de traverse dans le parc, les jardins, entre les bois, les allées, j'avais appris tout ce qu'il fallait savoir des lieux, et plus. Alors, poser mes bottines sur le sentier qu'elle désignait ne m'apporterait pas de nouveauté, seulement un renouvellement ; mais les alentours, les environs du Saule, de la Cabane du garde-chasse, du terrain de Quidditch, des serres de Botanique m'étaient empreints d'un charme familier que j'aimais, et dont je ne pourrais me lasser.

Sans perdre le fil des enjambées, je répondis :

Ça me va, on a encore du temps, avant le début des cours.

Sept heures trente-neuf d'après la montre d'argent à mon poignet, que j'avais prise par habitude davantage que par réel intérêt. Puisque tout dépendait de la danse des aiguilles, et parce qu'arriver en retard n'était pas dans mes objectifs, je calculai négligemment.
*Il reste... Quarante-et-une minutes avant la sonnerie. Et le grand tour en prend au moins vingt, vingt-cinq si on s'attarde.*


Finalement, c'est plus rapide qu'on pourrait le croire, en courant, lui détaillai-je. Je faisais parfois plusieurs de ces tours d'affilée, d'ailleurs, certains jours ou l'énergie ne me manquait pas. Et c'est toujours mieux quand les élèves ne sont pas encore là, comme ça on peut aller partout.

Le Saule Cogneur, mouvant dans la brise, dressait ses immenses branches à quelque distance de notre passage. Il m'intriguait beaucoup, je devais l'avouer. Ses racines noueuses, son tronc massif, son agitation perpétuelle lui conféraient un aspect bien mystérieux à mes yeux... Et j'avais suffisamment écouté les bruits de couloir pour connaître les rumeurs à son sujet. J'aurais aimé en savoir plus, être capable de démêler le vrai du faux, mais je n'étais pas imprudente au point de m'approcher encore. Il cinglait l'air, comme en colère, et chacun de ses coups portés dans le vide provoquait le sifflement du vent. Je ralentis imperceptiblement mon allure alors que nous le dépassions, attentive à chacun de ses gestes, impressionnée par ce géant.

Il est beau, hein ?, murmurai-je à Niki, le désignant d'un vague signe de la main. Et étrange, ajoutai-je à haute voix. On raconte plein de choses sur lui...

Je n'attendais pas vraiment de réponse, portée par mes pas, légère.

@Niki Nastira, désolée pour ce retard ! :no: À toi <3

évanaissance

13 mai 2021, 16:22
Libres comme l'air
Cette brise matinale, ce doux parfum de fin d'hiver, ces couleurs magnifiques dans le ciel, et surtout ce calme imperturbable me fait me sentir vivante. Cet air qui entre dans mes poumons à chacune de mes inspirations impeccablement calées à mon allure de course me rafraîchi chaque seconde. Rien n'est plus agréable que ces moments où nous sommes en lien direct avec la nature.

Felicia n'a pas de cours ce matin d'après ses dires, mais elle jeta quand même un regard à sa montre. Un petit objet que pouvait être très pratique lorsque l'on ne voulait pas arriver en retard en cours. De mon côté, je me fiais plutôt à mon instinct. Venant ici régulièrement le matin, j'ai appris à connaitre l'heure en regardant simplement le soleil ou en écoutant les bruits des petits animaux peuplant cet endroit magique. Les bruits de nuits ne sont pas les mêmes que ceux du petit matin. Et c'est tout un plaisir d'apprendre à reconnaître le son de chaque animal, de chaque insecte et de leur façon de vivre. Mais en vérité, je me fis plutôt aux nombres d'élèves à l'extérieur. Lorsque je vois de nombreux apprentis sorciers sortirent, c'est qu'il est l'heure de rentrer pour se préparer à aller en cours.

Après la réplique de ma coéquipière de course, j'observe les horizons. Rien. Mis à part nous, courant, dans cet immense parc. C'est effectivement le cas, cet endroit est vraiment tranquille à cet heure là. Je suivais alors Felicia en contournant tranquillement le saule cogneur, qui commençait à hérisser l'ensemble de son feuillage à notre passage. La vibration de nos pas dans la terre doit le rendre nerveux pour qu'il réagisse comme cela, à fouetter avec ces longues lianes sublimes.

- C'est vrai qu'il est magnifique. Comment un si bel arbre peut il être si violent ?

Tout en passant à côté de cette imposante plante, je l'admirai dans les moindres détails. Si grand, si beau, et si dangereux. Quel lourd secret cache t'il derrière tant de rancœur ? Puis, en regardant trop intensément le saule, j'en oublie de regarder où j'allais. Je trébuche alors sur une de ses racines qui sortait à quelques mètres plus loin de son tronc. Je fis quelques mouvements de bras et de grandes enjambées pour essayer de me rattraper mais en vain. Me voilà par terre, à plat ventre, le visage recouvert de terre ainsi que le reste de ma tenue. Puis, par peur de me faire attaquer par l'arbre magique, au cas où il aurai des petites racines pouvant m'attraper par le sol, je me relevais aussitôt et m’éloignais rapidement de cet endroit.
C'est alors que je regardais Felicia avant d'éclater de rire en me revoyant tomber et aussi pour avoir eu une réaction un peu disproportionnée.

@Felicia Luke :decayed:

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18 juin 2021, 19:08
Libres comme l'air
J'avais l'étrange impression que toutes mes fréquentations étaient douées de maladresse. Même si rien n'égalait une extraordinaire chute à travers la glace lors de ma première année, il y avait certaines ressemblances qui émergeaient de ma vie au fil du temps ; les pieds emmêlés de Niki — son inattention, peut-être — en faisaient partie.
Je se remémorait cela juste alors que la sensation de vide autour mon corps coupait mon élan : l'autre fillette était tombée, puisque ses pieds s'étaient dérobés à la tâche. Et tandis que je baissais les yeux sur la silhouette prostrée au sol, comme pour se protéger d'une invisible menace, le rire qui s'en dégagea me frappa sans que je ne m'en étonnât — j'avais en effet une certaine habitude de ces personnes ayant un léger penchant pour l'hilarité en toutes situations et, bien que cela me parût-ce encore étrange, je laissais à présent couler le flot de notes cristallines jusqu'à ce qu'il tarisse de lui-même.
Je tendis, dans le même temps, une main gracieuse à l'autre Rouge, afin de la tirer de sa posture inférieure — geste apparemment inutile au vu de la réactivité de la petite. Je lui souris, aussi, mes yeux empreints d'une jolie pétillance sombre. Comme pour lui transmettre un message silencieux face à son fou-rire : « Je ne comprends pas, mais je connais ! »

Les feuilles étaient encore teintées de rosée ; j'espérais que l'autre ne s'était pas relevée malencontreusement trempée de sa place.

Pas trop mouillée ?

Puisqu'elle ne cessait de manifester sa joie, je supposai qu'elle ne s'était pas blessée.
Alors je repris ma course sur le chemin d'herbe foulée, attentive à la présence de la fillette. Mes lentes respirations rythmaient mes pas en direction de la cabane près des Bois.

Je me rappelai soudain la question posée avant la chute, celle qui m'avait interpellée — puisque j'avais une idée pour dénouer cette interrogation. Elle s'éleva pour se tourner dans mon esprit. *Comment un si bel arbre peut-il être aussi violent ?* Ces quelques paroles me revenaient en échos dans la tête, alors je soufflai ma réponse à Niki, à mes côtés.

Peut-être que sa violence contrastante est née pour ré-équilibrer la force de sa beauté ? Au Saule... Ce serait... comme un contrebalancement.

Parce que le positif n'existe pas, s'il n'existe pas de négatif pour lui donner sa valeur.

Je me tus de longs instants dans le vent.

Vraiment navrée pour ce retard, @Niki Nastira >.<
Je ferai de mon mieux pour ne pas le reproduire !

évanaissance

07 août 2021, 15:14
Libres comme l'air
Les mots de la jeune fille répondant à ma question me laisse dans la réflexion. Effectivement, elle n'avait pas tord. L'équilibre entre sa beauté et sa force sera donc l'explication et lorsque l'on réfléchi bien, chaque être vivant à ses propres moyens de défense ! Prenons l'exemple de l'acacia, ce bel arbre à l'air inoffensif comme ça mais lorsqu'il se sent attaquer il va produire des toxines pouvant rendre malade son agresseur. Donc en conclusion, il s'agit peut être de son seul moyen de défense au ce saule cogneur, et c'est grâce à son agressivité qu'il est encore en vie aujourd'hui.

Tout en continuant à courir en pensant à cet arbre, je vis au loin la porte du château. Le doux soleil matinal commençait à décorer la façade de son grand mur de pierre. A ses pieds, au niveau des escaliers, le temps du repos était fini. Quelques élèves avaient posé leurs fesses sur les marches du hall d'entrée. Il était donc l'heure d'y aller. Les cours allaient bientôt démarrer et je dois encore prendre une douche et mettre ma robe de sorcier.

Je fis signe de la tête à Felicia pour lui signaler notre retour dans notre maison.

- Allez, je crois qu'il est temps d'y aller ! Je te remercie de m'avoir fait découvrir ce tour de parc. C'était bien agréable de courir à tes côtés donc si un jour tu veux un peu de compagnie lors de tes sorties matinales, n'hésites pas à me demander. Je serai ravie de courir de nouveau avec toi dans cette brise mâtinale.

C'est alors qu'une fois arrivée au pied du château, je continuais sur ma lancée pour monter les escaliers deux à deux jusqu'à la porte de mon dortoir. Une bonne douche et c'est partie pour une journée bien remplie !!!!

@Felicia Luke Et voilà pour moi, je m'arrête là ^^ Merci encore pour ce RP

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