Tu marches vers le terrain de Quiditch. La neige se dépose doucement sur tes cheveux chatains. Les mains dans les poches, tu fixes l'horizon blanche des montagnes écossaises qui entourent Poudlard. Tu apprécies te promener ici. Parfois, tu salues des joueurs de Quiditch, qui passent en coup de vent, entourés de leur équipe. Mais là, personne. Il est pourtant assez tôt, c'est le début d'après-midi. Le soleil est voilé par les nuages aux formes mystérieuses. Tantôt un mouton, tantôt un visage, parfois un animal ... Le ciel est grisâtre, en cette journée hivernale et glaciale. T'es pas se contrôlent eux mêmes. Ils te dirigent. Vers le terrain. Le gazon vert forêt est parsemé de taches blanches. La neige. Les tribunes semblent si vides, comparées au temps des matchs de Quiditch. Aucun bruit, excepté celui de tes pas sur le sol qui doit être gelé. Les vestiaires des Serpentard sont vides. Bien rangés. Aucun balais qui traîne sur un banc, ou dans un coin. Ça paraît presque triste. D'habitude, c'est rempli de hurlements, d'encouragements, de sifflements, de cris, ... Mes couleurs des maisons emplissent ce lieu. Mais là, seul le gris règne en maître. Écrasant même le blanc, pourtant resté neutre. Ton manteau noir, te maintient au chaud. Tu remontes le col, et fourres tes mains dans tes poches. Tes converses ne sont pas idéales par ce temps ... Soudain, tu aperçois quelqu'un. Une blonde. De l'autre côté. Que fait-elle ? Qui est-elle ? Peut-être observe-t-elle comme toi. En écoutant le silence. En regardant le vide. Tu t'avances vers elle. Les flocons tombent toujours aussi lentement. Au fur et à mesure, tu distingues de plus en plus de ses traits. D'après son uniforme qui dépasse, c'est une Serdaigle. Elle a des yeux bleus. Comme Zoey, penses-tu . Peut-être se connaissent-t-elles déjà ? Tu vas lui poser la question directement. Tu es enfin à sa hauteur. Elle semble un peu plus âgée que toi. Mais elle a tout de même l'air sympathique.

-Salut, moi c'est Erza ! Et toi ? Tu viens comme moi observer le stade ? Tu n'aurais pas assisté aux matchs de Quiditch ? J'ai assisté au match contre les Serdaigles. Et que penses-tu du match qui oppose les Gryffons aux Pouffys ? Personnellement, je suis pour les Pouffys .

Une avalanche de questions, comme tu sais si bien le faire, hein Erza, penses-tu. Pourtant, ses yeux semblent pétiller, et elle ne semble pas s' offusquer de ta façon de parler ... Tu tends tes mains, en tenant d'attraper quelques flocons, sans y parvenir. Tu dessines du bout du pieds, un S sur le sol. Il représente bien sur ta maison.

-Au fait, je n'me suis pa présentée ! Je m'appelle Erza et je suis en deuxième année, dans la fabuleuse maison qu'est Serpentard.

à toi plume de @Pau Ouma-Decley

Édit : mouvements vus par hibou avec la joueuse

Pau avait la tête pointée vers le haut. Elle regardait les flocons tomber sur elle. Quelques uns s'étaient pris dans ses cheveux, mais cela ne la dérangeait pas. Elle tentait d'entendre les commentaires du match des Griffes Ardentes face aux Hel's.
Pau avait hésité à rejoindre les tribunes, mais elle n'avait pas envie de cette foule qui s'y pressait. Elle s'était donc résolue à rejoindre le terrain d'entrainement. Toutes son équipe était dans les tribunes, mais pas elle. Bien sûr, elle avait tout de même un avis tranché sur la question. Rejoindre les tribunes ne lui faisait pas envie. Elle ne voulait pas y rester assise deux heures dans l’attente insupportable du dénouement. Mais la chose l’intéressait tout de même. Elle était peu être un peu plus pour les Gryffondor, elle y connaissait deux amies formidables, et cette équipe se défendait bien. Elle leur souhait de remporter cette victoire, ils s’étaient assez améliorés, et leurs efforts devaient être récompensés.

Soudain, elle vit quelqu’un. Une fille. Debout autour du terrain. Ne devrait elle pas être dans les tribunes ? En tout cas, elle devait elle aussi se demander quel serait le dénouement de ce match. Soudain, elle l’aborda. Elle lui parla encore plus que Pau avait l’habitude de faire. Pourtant, Pau parlait beaucoup. Ce fut donc un plaisir de répondre à cette fille, elle y mît son plus beau sourire.

La fille était vraisemblablement à Serpentard. Elle lui parla de Quidditch, de match, de son avis,... Pau ne suivit pas entièrement mais elle saisit la plupart des mots.

Elle lui répondit donc avec un sourire qui venait de se former :

- Tiens ! Bonjour... Erza ! Moi c’est Pau. la fille esquissa un petit sourire amusée. Dis donc, tu parles beaucoup toi ! Encore plus que moi ! Et je peux te dire que je parle beaucoup ! elle rit un peu puis répondit à ses questions. Non, je n’assiste pas au match, c’est trop de stresse pour moi. Je penche plus vers les Gryffondor, je leur souhaite de vaincre. Mais en priorité, les Serdaigles bien sûr.

Erza avait posé tellement de questions que Pau se demandait si elle avait bien tout dit, mais elle se dit qu’Erza ne lui en voudrait pas.
La fille parla ensuite d’elle, et Pau lui répondit.

Moi c’est Pau ! Je suis à Serdaigle, comme tu t’en doutes, et en troisième années. Et toi, pourquoi n’assure tu pas au match ?

Pau posa la question, elle souhaitait continuer un peu à bavarder avec cette jeune fille qui avait l’air animé. Pau sentait que les deux jeunes filles allaient bien s’entendre. Après tout, elles avait bien commencé non ?

@Erza McGowan désolée pour le retard ! Je ne me souviens plus, mais on n’avait pas dit que c’était un plus ? Auquel cas tu ne m’as pas marqué.

Tu te rendis compte que la blonde en 3e année n'était pas gênée par tes questions. Bien au contraire, elle était aussi bavarde que toi ! Elle préférais ne pas assister au match en cours, parce que trop de stress te dit elle. Et toi, pourquoi tu ne regardais pas le match ? C'est ce que la fille te demandais.

C'est simple. Je n'aime pas les Gryffondors. Surtout qu'il y a une personne en particulier dans cette maison, que je ne porte vraiment pas dans mon cœur ...

Scary. Ta cousine. Plutôt ton ennemie oui. Tu aurais p' têt voulu sympathiser avec elle' mais certains événements avait d'eux-même décidé. Anaïs. Par sa faute, par leurs fautes, tu ressassais sans-cessé les événements de l'été. Anaïs t'avais brisée. Scary t'avais laissée brisée. Elles t'avaient pris quelque chose à quoi tu tenais vraiment. Où plutôt quelqu'un. Fred ... À cause de 3 pauvres mots. Faire. Ses. Preuves. Tu ne sais pas ce que tu donnerais pour leur rendre la pareille. Peut importe les conséquences. Juste te soulager. De ce poids. Leur faire comprendre ta souffrance.

Bien que tu sois déjà en proie à des insomnies depuis ta 1e année, les deux Autres t'en provoquaient encore plus. Tu les voyais t'aspirer dans une spirale de l'enfer. Dans ces moments là, ta tête te faisait souffrir le martyr, et les lamres prenaient le dessus. Toujours plus fortes. Toujours plus nombreuses. Toujours plus virulentes. Depuis l'été donc, la chanson fantastic place résonnait en continue dans ta tête. Comme une litanie. Parce que c'était un groupe écossais qui l'a chantait ? Parce qu'elle était triste dan son rythme ? Lente ? Peut-être. Elle accompagnait ta tristesse. Le jour, un voile noir recouvrait ton visage. Même si les Autres ne le voyait pas forcément. La nuit, le voile se levait. Pour que tu puisses observer les astres ? Sûrement. C'est à ce moment que la chanson changeait. Elle passait à la 2e partie de Fantastic Place. 6 minutes. 2 et 4 pour chaque partie d'une journée. Pourquoi ? Flou. Le flou. Tu n'en sais rien. Tu n'en sais jamais rien de toute manière. Tu ne sais même pas qui tu es ... Ton esprit divague sans arrêt. Même la nuit. Il est toujours en activité. Portée par les paroles, la musique, tu avais espoir. Espoir de cette fantastic place. Trop loin. Peut-être ? Qui sais ?

La musique résonne encore dans ta tête. Tu la connais pas cœur. Sans l'entendre. Le regard dans le vague, les pieds dans la neige, tu es comme disparue. Tes pieds encrés dans le sol, mais ton esprit est ailleurs. Ailleurs ... Ailleurs là-bas ... Dans les Highlands ... Sur l'Îsle de Skye ... À Shulista Croft ... Sur la falaise ... Vacillante, tu hésites à chuter vers les rochers ... Vers l'eau ... Vers la mort ...

@Pau Ouma-Decley, désolée pour ce retard, j'espère que mon pas est à la hauteur de tes attentes

Pau observait cette Erza tantôt enthousiaste, tantôt autre part... Mais alors qu'elle s'envolait déjà, Pau la retint de la laisser seule sur ce terrain.

Elle claqua des doigts devant elle :

Eh ! Erza ! Tu me laisses pas hein ? Pars pas maintenant alors que je ne t'ai même pas dit pourquoi j'étais Gryffondor. Reste avec moi encore un peu que je sois pas seule sur ce terrain d'entraînement. Tu m'as l'air parti dans les étoiles. M’abandonne pas tout de suite.

Alors voilà, c'est tout bête comme raisons mais bon. T'attends pas à un truc de dingue surtout. J'ai plusieurs amies à Gryffondor, et je trouve qu'ils ont du mérite. Après, les Poufsouffles aussi sont forts, donc je ne sais pas qui va gagner. Et maintenant que j'y réfléchis il y a aussi quelqu'un que je n'apprécie pas chez les Griffes. En fait, je ne sais pas. C’est compliqué dis donc... Je n’avais pas vu ça sous cet angle.

Pau essayait de ramener la jeune fille sur terre à ses côtés. Hors de questions de la laisser l’abandonner. Pau ne voulait pas rester toute seule sur ce terrain. Et puis cette fille lui inspirait une certaine sympathie.

Ce n’étira tapas le moment pour elle de se retrouver seule. Elle avait besoin de parler, de se prouver qu’elle était vivante. Elle le sentait à travers le froid qui lui hérissait les poils et sa voix qui vibrait. De plus, il y avait cette Erza qui lui parlait, qui la maintenant du côté des vivants. Elle ne voulait pas retrouver cette sensation qu’elle avait parfois quand elle était seule. Celle de n’être qu’un mirage, une illusion. Peut-être ce monde n’était-il en réalité que le rêve de plusieurs êtres. C’était cela les pensées qui la suivait quand elle était seule avec sa conscience.

Pau fut soudain prise d’une envie de bouger, ses jambes commençant à prendre racines.

- Ça te dit qu’on marche ? Avec ce froid, je vais finir en glaçon sinon. dit-elle en commençant sa marche.

Pau parlait avec un sourire franc et souhaitait simplement discuter, même de tout et de rien. Stopper le temps, s’arrêter le temps d’une discussion. Elle espérait que Erza la suivrait. En la détaillant un peu plus, Pau trouva la jeune fille plutôt jolie. Elle avait des yeux brillants et rêveurs avec des cheveux châtains et ondulés sur lesquelles des flocons se déposaient. Des flocons qui, d’ailleurs, ne cessaient de tomber pour recouvrir le terrain d’entraînement d’un draps blanc immaculé, seulement salit par les pas des deux jeunes filles qui marchaient. Pau avait cette manie de regarder par terre quand elle marchait. Peut-être avait-elle peur de tomber, mais elle n’arrivait pas à lever la tête.

@Erza McGowan désolée pour cet immense retard.

Tu es sortie de tes noires pensées par la voie de Pau. Pourquoi était-elle pour les Gryffes ? Très bonne question d'ailleurs. Comme si elle lisait dans tes pensées, elle répondit immédiatement. *Les amies ... *
Compliqués chez toi. Tu n'avais que peu de vraies amies. Et surtout beaucoup d'ennemis. Certe tu avais Lydia, Nefarius et Zoey aussi, mais tout de même ... Le reste, n'était que de simples connaissances, ou même des personnes que tu n'aimais pas, à plusieurs degrés différents. -Tu vois, toi aussi tu trouves que les Pouffys ont dû mérite ! Et à part certaines personnes Tsushy -ils sont pas très sympas, voir pas du tout ...

Tsushy. Celle que tu aimais. Plus que tout. Tu ne la mettais pas sur le même pied d'égalité que Lydia, Nefa ou Zoey. Tu les aimais, mais elle c'était plus. Beaucoup plus. Mais elle avait disparu juste après que vous vous soyez revues. Au lac. Et avant à la bibliothèque. Une rencontre bien nianian. Mais les histoire d'amours ne naissent-elle pas toujours de cette manière ? Même si elles se terminent souvent mal ... Voir très mal ... Tsushy était partie. Envolée. Pfuit, plus personne. Et tu ne savais même pas comment la joindre ... lui parler ... juste lui parler... rien qu'une fois ... un simple je t'aime suffirait ... Mais même si c'était pour elle, oserais-tu dire je t'aime à quelqu'un ? Un jour peut-être ...

Pau, qui semblait elle aussi partie dans son esprit, te proposa de partir pour discuter en marchant, pour échapper à la congélation sur place. -J'aprouve cette idée, cheffe, à vos marques ... prêts ... partez !

Ça t'étais venu comme ça. Courir dans la neige. Même si Pau semblait plus "forte" que toi, tu n'allais pas te laisser battre ! À peine avais-tu prononce le top départ, que tu t'étais élancée le plus vite que tu pouvais dans la neige. Ce n'était pas facile, la neige recouvrait le sol d'au moins 7 centimètres, et c'était difficilement praticable au pas de course ... Néanmoins, tu avançait assez vite, mais tu fus stoppée net, en chutant le nez dans la neige. -Gneuh ... Pouceeee ! Je suis tombée ! Haha !

Tu étais écroulée dans la neige, mais tu rigolais quand même. Tu sentais qu' avec Pau c'était différent. Tu laissais de côté la Erza impertinente, provocatrice, et torturée pour laisser place à une Erza qui arrivait à s' amuser, même à sourire ... ? Tu finis de d'allonger complètement, et tu fis des mouvements avec les bras et les jambes, afin de représenter un ange dans la neige. Ce moment était beau. Juste beau. Tu voulais qu'il ne s' arrête jamais ...

@Pau Ouma-Decley, moi en retard

Erza remit les pieds sur terre et argumenta en faveur des Griffes. Elle eut un moment d'absence, elle sembla partie, une pensée importante devait l'accaparer. Les deux jeunes filles avaient toute deux leurs pensées, ces petites choses qui les faisait songer. Chacune avait son sujet de préoccupation. Et pourtant, cela ressemblait une réunion de songerie. En étant simplement là, présente, l'une avec l'autre, elles scellaient un pacte silencieux. Pas de jugement, pas de problème. Juste Elles. Deux filles dans la neige, un instants de pur joie. Rien de plus. Bien que leurs préoccupations soient différentes, elles se réunissaient et partageaient leurs peines en silence, derrière leurs sourires.
Erza s'élança avec traitrise dans une course improvisée, dans la neige, avec leurs gros manteaux de fourrure. Cela pouvait paraître stupide. Et pourtant, Pau ne se fit pas prier pour rattraper son retard et se lancer dans la course. Elle courra autant que le lui permettait son manteau et la neige, qu'elle tentait de rendre moins présente en levant les pieds, peu efficace.
Et puis le destin rattrapa Erza et la punit de s'être élancée sans prévenir. La jeune fille s'étala dans la neige.
Pau, qui avait réussi à la rattraper, avança encore un peu avant de se rendre compte qu'elle était tombé. Son premier réflexe fut d'exploser de rire en se rapprochant d'elle. Bien sûr, elle vérifia quand même qu'elle ne s'était pas fait mal. Ah que c'était bon de rigoler comme ça. Puis, Erza dessina une forme dans la neige. Que cette scène était attendrissante. Mais Pau ne pût résister à l'envie de la provoquer. Elle lui lança de la neige et s'étala à ses côtés. Son rire commençant tout juste à se calmer, elle fit un sourire béat en dessinant à son tour un ange avec son corps.
Deux petits anges sous la neige, en train de rigoler, quel spectacle cela devait-il être.
"Quel karma tu t'es prises. fit-elle en rigolant. Alalala... Qu'est ce qu'on doit avoir l'air bêtes. En plus mon ange est défiguré... décidément, son sourire ne voulait pas s'effacer de son visage. Et c'était aussi bien comme ça. Pour un instant, elle pouvait arrêter de jouer son rôle. Elle pouvait devenir elle. La petite fille. Que c'était apaisant de relâcher totalement les traits de son visage. De ne plus se forcer. Oh oui.
Erza et Pau s'apportaient chacune ce que l'autre avait besoin.
Arrêter de penser, de songer, de s'inquiéter. Juste vivre au jour le jour, ne se soucier que de l'instant présent. Rien de plus. Avec Erza, Pau expérimentait une autre vision des choses. Quelque chose de plus sincère, d'essentiel. Le lien qui unissait ces filles n'était pas encore définissable, mais Pau était sûr qu'il en sortirait quelque chose de bon. Elle espérait.

Moi en retard ? A peine...
Heureuse de continuer cette écriture, Merci !

Allongée dans la neige fraiche, je grelotte. *Brrrr* frissonais-je. Les flocons s'écrasent sur mon visage, et je crois que mon nez est aussi rouge qu'une pivoine. J'ai froid, et je n'ai finalement plus très envie de faire la folle dans la neige, avec Pau. Je l'aime bien, mais cette chute m'a énervée. Quelle idée ! Je reçois une boule de neige, mais le rire revient à la charge. Je me demande bien comment cette blonde que je connais à peine parvient à me redonner le sourire si facilement.

— Eh, la bleue ! Tu vas voir ce que tu vas voir !

Malheureusement pour moi, je n'ai pas le temps de riposter qu'elle se jette à son tour dans la neige, à côté de moi, créant ainsi son ange. *Elle ne perd rien pour attendre* pensais-je en rigolant ... Je crois que je me sens bien, avec Pau dans les parrages. Elle ne juge pas les gens. Elle voit la vie du bon côté, et je crois que ça me ferait du bien. En même temps, est-ce que je ne risque pas de gâcher sa bonne humeur ? Cette pensée me tord le coeur. Je ne suis décidement bonne à rien. Je ne fais qu'apporter le malheur, et je suis incapable de produire un sourire correct. Dès que j'essaye de faire quelque chose de *bien* ou au moins de *passable* pour les gens, ça fini en catastrophe. Tout se passe toujours mal avec moi. Mon rire disparait en même temps que je réalise à quel point je ne suis pas une bonne personne. Je me rassois dans la neige ; l'air pensive. Est-ce que c'est vraiment le moment de me confier à Pau, une fille que je connais depuis quelques minutes à peine ? Je ne suis pas sûre. Et si c'était une née-moldue ? Je lui laisse une chance en décidant de ne pas aborder le sujet. Même si ce moment de *bonheur* est éphémère, autant essayer de le garder un minimum *bien*. Je me tourne vers Pau et j'amorce un semblant de début de discussion.

— Qu'est-ce qui t'as donné envie de postuler pour entrer dans l'équipes des Ailes d'Airains ? Et qu'est-ce qui te fais le plus plaisir en ayant ce poste ?

J'espérais qu'elle me dise autre chose que la victoire. Certes je pense que lorsqu'on mène son équipe à la victoire on ressent quelque chose de formidable, mais c'est trop simple de dire ça. Personne ne devient joueur de Quidditch pour la victoire — ou alors je n'en connais pas. J'ai terriblement envie de faire partie de l'équipe pour me prouver que je peux réussir des choses. Peut-être que je ne suis pas capable de faire des choses sans commettre de boulettes, alors je quitterai l'équipe et j'arrêterai enfin de causer des problèmes aux gens quels qu'ils soient. Je pourrais alors me consacrer entièrement à ne plus faire de mal à personne d'autre qu'à moi-même. Parce qu'il n'y a que moi-même qui mérite de souffrir.