Les deux jeunes filles semblent surprises de te voir, sans doute parce qu’elles pensaient que la voie était libre et que personne ne tomberait sur elles. Il est vrai qu’à cette heure-ci, c’est plutôt rare, mais pas impossible, surtout que même des professeurs ou des membres de l’équipe éducative peuvent faire des rondes plus tardives que les préfets. C’est une information que tous les élèves ont au début de l’année mais il faut croire que cela ne fait ni chaud ni froid à certains qui décident de ne pas rester dans leur salle commune.

Tu écoutes attentivement ce qu’elles ont à te dire et tu fais de ton mieux pour ne pas bailler. Certes, elles ont enfreint le règlement, mais ce n’est pas une raison pour donner l’impression que tu ne les écoutes pas. Tu constates qu’elles ne te mentent pas, ce qui est plutôt un bon point, bien que ça n’allège en rien l’infraction causée. Au moins, elles ne l’aggravent pas.

Les paroles d’Erza te semblent plus provocatrices que celles de la Serdaigle. Tu as déjà eu à faire à la Serpentard et tu vois que son attitude est plus ou moins toujours la même. Se faire attraper deux fois par la même préfète lors de la même année, il faut le faire, quand même.

- Vous savez que ce n’est pas une bonne raison pour sortir de sa salle commune la nuit. La seule valable est le cours d’astronomie. Vous avez tout le temps de vous parler durant la journée, que ce soit lors des repas ou après les cours, ou même le week-end. Je suis certaine que ça pouvait attendre demain matin, même si c’était « très sérieux et très urgent » comme vous le dites. Erza, c’est déjà la deuxième fois que je te reprends, tu te doutes que ça commence à faire beaucoup. Puis-je avoir ton nom, s’il te plait ? demandes-tu à la Serdaigle.

Au cas où tu t’aperçois par la suite que le nom qu’elle t’a donné n’est pas le sien, tu sais que tu pourras compter sur ta bonne mémoire des visages pour remédier à cela. Cependant, tu espères tout de même qu’elle n’ira pas dans ce sens-là et elle te donne l’impression de ne pas vouloir te mentir.

Il se fait tard, tu te vois donc mal déranger leur directeur de maison, c’est pourquoi tu vas plutôt les ramener en salle commune puis tu t’en occuperas demain. Il faut dire aussi que cela t’arrange plutôt bien vu ta fatigue.

- Bien, maintenant, que vous ayez terminé ou non, je vous ramène dans vos salles communes, à commencer par Serdaigle, indiques-tu d’un ton ferme.

D’un geste de la main, tu les invites à passer devant toi et à se diriger vers la salle commune bleue. Lorsqu’elles sont devant toi, tu laisses un bâillement discret s’échapper. Plus vite ce sera réglé, plus vite tu pourras rejoindre ton lit.

Tu savais que Lili devait avoir une mauvaise impression de toi, depuis que vous vous étiez rencontrées, mais ton cerveau et ton corps semblaient inaptes à tenter d'améliorer ça. Tu avais les mains dans les poches, un air détendue - trop malheureusement - et une allure jem'enfoutiste assez prononcée. Côté cerveau, c'était ta façon de parler qui n'allait pas. Insolente, impertinente, tu semblait même heureuse d'échopper d'une punition. En parlant de punition, tu te demandas si Canelle allait être punie, et puisque c'était toi qui avait demandé à vous voir ici, tu y tournas vers Lili, et lui dis :


Tu te mordis intérieurement les doigts, car tu venais de donner le prénom de Canelle à Lili, ce qui ne lui laissait plus aucune chance. Chance de quoi ? Tu pensais et disais n'importe quoi. Quoi qu'elle dirait, les adultes et Lili finiraient bien par apprendre son prénom, d'une manière ou d'une autre. Tu ajoutas alors à ta précédente prise de parole :


Cette question était toujours aussi débile, puisque Lili n'importunerais certainement pas la directrice pour si peu. Enfin, du moins tu le pensais. Tu n'aimais pas du tout la perspective de te retrouver seule avec Lili, lorsqu'elle aurait ramenée Canelle dans sa tour ...

Canelle sentit son coeur cognait sa poitrine de plus en plus fort. Elle n'aurait certainement pas dû venir à ce rendez-vous, elle savait les risques qu'elle prenait en décidant d'accepter de retrouver Erza en pleine nuit. Bon, ce n'était pas réellement la nuit, mais le couvre-feu était passé depuis longtemps maintenant. La jeune fille se demandait quelle allait être sa sanction, elle qui n'avait jamais enfreint le règlement, elle n'en savait trop rien.

Sans grande surprise, la préfète des Serpentards, qui, visiblement, connaissait déjà Erza commença à les réprimander sur leur acte. Canelle baissa les yeux, les joues en feu, certainement trop gênée pour faire face à son aînée. Ce qu'elle avait fait n'était pas bien, ses parents seraient-ils mis au courant ? La jeune fille espérait vraiment que non, car elle ne pouvait se résoudre à redouter la réaction de son père. Elle pourrait faire toutes les punitions du monde si seulement ses parents n'étaient pas mis au courant.

Avant qu'elle n'ai pus répondre et indiquait son prénom à la préfère, Erza prit la parole pour demander si elles allaient être punies. La question lui brûlait les lèvres depuis de longues minutes et la jeune première année fut soulagée que ce soit sa camarade qui l'ai posé. Elle n'aurait jamais osé le faire.

-Je m'appelle Canelle, ajouta-t-elle au cas où la préfète n'avait pas fait le lien en entendant Erza.

La jeune fille hocha la tête avant de baisser les yeux. Evidemment que son aînée allait la ramener à sa salle commune, toute autre option semblait impossible. La jeune première année aurait bien aimée continuer à parler un peu avec Erza et surtout, ne pas se faire prendre, mais malheureusement, elle ne pouvait décider de tout dans la vie. Il fallait bien qu'elle se plie aux règles, comme tout le monde.

Canelle releva la tête et regarda timidement la préfète avant de dire:

-Oui, bien sûre. Désolé.

La jeune Serdaigle remarquait bien que la préfète avait juste envie de retourner dans son dortoir aussi valait-il mieux qu'elles se dépêchent de retourner à leur dortoirs respectifs. Peut-être serait-elle un peu plus indulgente si elles obéissaient rapidement ?

@Lili Cooper & @Erza McGowan

Même si cela fait partie de ton rôle, tu n’apprécies pas vraiment réprimander des élèves. Dans ton monde idéal, ceux-ci comprendraient que les règles doivent être respectées et éviteraient d’y déroger. Malheureusement, ce n’est pas le cas ici mais sans doute aussi nul part ailleurs et c’est pour cela que certains d’entre vous se doivent de faire attention à ces élèves qui ignorent les règles du château.

Tu sais qu’il y a souvent deux comportements que les élèves peuvent avoir après s’être fait attraper : tu n’aimes pas forcément mettre les gens dans des cases mais, aujourd’hui, c’est plutôt flagrant puisque la Serdaigle illustre le premier type tandis que la Serpentard illustre le second. Son comportement te déplait fortement puisqu’elle montre une nonchalance presque caricaturée. Même si elle sait que tu l’as aperçue là où elle ne devait pas être à cette heure-ci, elle n’a pas l’air d’avoir un seul remord, du moins pas selon ce qu’elle te montre. Tu espères au moins qu’au fond d’elle, elle réfléchit au moins un peu à ses actes mais tu n’en as aucune idée, surtout vu ta fatigue qui grandit petit à petit.

- Ce n’est pas à moi de décider ça mais il y a de grandes chances oui. Et pour toutes les deux, il n’y en a pas qu’une seule d’entre vous qui est hors de sa salle commune alors qu’elle ne devrait pas l’être.

Tu n’aimes pas t’avancer sur les potentielles punitions que les élèves pourraient avoir car cela dépend uniquement des directeurs de maison. La seule chose que tu sais est qu’elles n’ont que de minces chances de ne pas avoir une sanction mais tu supposes qu’elles s’en doutent déjà.

Tu hoches la tête en souriant légèrement à Canelle lorsqu’elle t’indique son prénom. Tu sens qu’elle est sincère et qu’elle ne ment pas sur son prénom, ce que tu apprécies grandement.

- Dans les dortoirs, il est grand temps de dormir. J’irai voir Miss Taylor et Monsieur Featherstone demain, ils vous convoqueront sans doute ensuite. réponds-tu à Erza.

Vous continuez à marcher jusqu’à la salle commune des Serdaigle puis vous arrivez devant la fameuse porte. La marche t’a parue interminable – il faut dire que ce n’est pas tout à fait ce que tu avais prévu après la fin de ton cours, mais vous y êtes enfin.

- Voilà, nous allons te laisser rejoindre ton lit, Canelle. Ne fais pas trop de bruits, s’il te plait, la plupart de tes camarades doivent sans doute dormir. Bonne nuit ! ajoutes-tu d’un ton légèrement plus sec qu’à ton habitude mais qui est sans doute compréhensible lorsque le sommeil frappe.

Vous vous dirigez enfin vers votre salle commune. Pendant que tu marches, tu ne dis rien à Erza, la fatigue te complique les choses pour trouver un sujet de discussion et il faut dire que tu es un peu déçue d’elle. Ce n’est pas la première fois que tu la vois mal se comporter mais tu aurais espéré que la première fois l’aiderait à se remettre en question. Tu as un petit espoir pour que cette deuxième fois l’aide peut-être mais il faut dire que, même si tu n’as aucun problème à donner des secondes chances, tu doutes un peu de cet espoir. Au fond de toi, tu as vraiment envie d’y croire mais la fatigue te rend un peu moins idéaliste et ne te rend plus certaine qu’y croire en vaille la peine.

Tu suis Canelle qui est retourne dans son dortoir, Lili derrière toi. *Encore pour nous surveiller. Elle peut pas nous laisser tranquille à la fin ?* Ce n'était pas la 1e fois qu'elle te réprimandait, et peut-être pas la dernière... Tu avais presque honte de te cacher si mal, lors de tes sorties de nuit. Mais était-ce vraiment la seule raison pour laquelle Lili venait de vous punir ?
Tu marchais en silence, tout comme Canelle et Lili. Ta préfète semblait fatiguée, si bien que cela ne fit qu'aggraver ta honte. Tu faisais punir une de tes amies, et en plus de cela, tu fatiguais ta préfète. En 1e année, tu avais connu les cours du soir, en Astronomie, et tu avais détesté. Mais ta fierté t'empêchait de t'excuser... Tu en avais fait, des bêtises, depuis ton arrivée à Poudlard, mais donner des excuses, beaucoup moins... Peut-être était-ce la raison pour laquelle tu était peu appréciée ? Trop de questions sans réponses. Lorsque Canelle fut rapatriée, tu repartis vers les cachots, désormais seule avec Lili. Tu hésitais fortement entre garder le silence, ou prononcer quelques mots d'excuses. Tu optas pour la seconde proposition. D'une petite voix, tu lui dis.

La seule chose dont tu avais peur, c'était de sa réaction. Elle connaissait ta facilité à mentir, et allait-elle te croire, pour une fois que tu étais sincère ? Et puis, avec la fatigue, peut-être le prendrait-elle encore moins au sérieux... Trop occupée à te morfondre sur ton sort, aussi infime soit-il, tu loupas une marche de l'escalier, et t'affalas sur le sol froid.
Dis-tu un peu trop fort peut-être. Tu te relevas, et remarquas qu'un petit bleu se formait sur ta jambe. *Et merde...* Tu remontas ton bas de pyjama, pour laisser ton bleu à l'air libre, avant de poursuivre le retour en salle commune.

Canelle hocha la tête, comprenant bien qu'elle avait fait une erreur. Elle aurait certainement mieux fait de ne pas rejoindre Erza après le couvre-feu, mais il lui avait semblé important de parler à la jeune fille. Pour Zoey, mais aussi pour elle, pour comprendre ce qu'il s'était passé la dernière fois. Elle s'était sentie tellement désemparée quand la serpentard avait vomi et que son amie s'était mise à pleurer. Elle voulait juste comprendre le point de vue d'Erza.

Elles allaient toutes les deux avoir une punition. C'était logique, après tout, elles étaient toutes les deux en train d'enfreindre le réglement. Mais sans trop savoir pourquoi, Canelle n'avait pu s'empêcher d'espérer que peut-être, elles n'auraient pas de punitions si elles étaient sages et sincères. *Apparemment non* La jeune fille était bien moins stressée que ce qu'elle aurait pensé, ayant juste une petite boule dans le ventre.

Elle irait voir Miss Taylor et Monsieur Featherstone demain. La jeune fille fut soulagée que la préfète ne décide pas d'aller voir les directeurs de leur maisons maintenant, ne souhaitant pas les réveiller -même si Canelle doutant fortement que ceux-ci dormaient. Ca lui laissait la nuit pour se préparer au pire, vu qu'elle ne s'attendait franchement pas à trouver le sommeil après pareille soirée. Surtout qu'elle n'avait pas dit à Zoey qu'elle allait retrouver Ezra.

Penser à son amie la réveilla de sa stupeur, réalisant que celle-ci se serait peut-être aperçue de son absence. Canelle espérait vraiment que non, car elle ne voulait pas se disputer avec sa camarade. Ce n'était pas le moment, et elle n'en avait vraiment pas la force. Elle ne mentirait pas, mais si Zoey ne lui demande rien, elle ne dirait rien. C'était décidé, la jeune première année avait vraiment peur de lui faire de la peine.

Arrivant devant la porte de la salle commune de Serdaigle un peu trop vite au goût de la jeune fille, elle sentit son coeur se serrait. Canelle espérait que personne n'avait remarqué son absence et surtout, qu'on ne lui demande pas d'explications. *Avec un peu de chance...* Malheureusement, la chance n'avait jamais été grandement de son côté.

-Désolé, s'excusa-t-elle encore une fois. Bonne nuit.

Puis la jeune fille entra dans sa salle commune à pas de loup, afin de ne réveiller personne et de ne pas avoir à donner d'explications aux autres élèves.

- Je compte sur toi pour ne pas recommencer, que ces excuses ne soient pas des paroles en l’air ! réponds-tu à la Serdaigle, cherchant à l’inciter de faire attention au règlement à partir de maintenant.

Canelle semblait sincère et tu espères qu’elle ne sera plus tentée de braver le couvre-feu. Même si tu n’apprécies pas devoir reprendre des élèves, tu te dois de le faire lorsque c’est nécessaire et tu ne te gêneras pas pour le refaire avec elle si besoin est. Le règlement est clair et chaque élève le connait depuis le début de l’année, il n’y a pas d’exception à ce niveau-là. Evidemment, si l’élève a une excuse valable, tu seras plus coulante, mais ce n’était clairement pas le cas de ces deux élèves.

Tu continues de marcher en silence. Tu aimes bien discuter avec les autres mais là, la fatigue l’emporte sur tout, en plus de la déception que tu as à l’égard d’Erza. Tu te demandes pour quelle raison cela ne semblait pas la déranger d’enfreindre le règlement régulièrement. Tu n’as pas non plus un très bon avis à son égard vis-à-vis de son point de vue sur les statuts de sang mais tu sais faire la part des choses et ne considérer que ses bêtises pour être la plus juste possible. Peu importe l’avis de chacun, il n’y a pas de traitements de faveur ou de durcissements à faire pour toi.

Lorsque tu entends ses excuses, tu hausses les sourcils : en temps normal, tu aurais su rester impassible mais ton état actuel t’en empêche. Tu la regardes rapidement, contente de voir qu’elle est sincère.

Tu souris légèrement puis tu t’apprêtes à lui répondre quand Erza tombe au sol. Sans même chercher à comprendre ce qu’il vient de se passer, tu t’empresses de lui présenter ta main pour l’aider à se relever.

- Ça va, tu t’es pas trop fait mal ?

Puisqu’elle n’a pas l’air d’avoir du mal à marcher, tu te remets également en marche. Tu tiens à répondre à ses excuses, c’est pourquoi tu cherches un peu tes mots pour ne rien dire de maladroit.

- Je suis contente de te voir t’excuser. Tout comme Canelle, j’espère vraiment que tes actions suivront ces excuses, car ça veut souvent bien plus dire que des paroles, d’accord ? Je suis sûre que tu es capable d’y arriver, Erza, finis-tu par dire en posant ton regard sur elle.

Sincèrement désolée pour ce long délai de réponse !

La honte continue de s'emparer de toi, lorsque Lili ta demande si ça va. A-t-on une tête à bien aller, après s' être fait surprendre, punir et être tombée dans les escaliers ? Sa gentillesse te laisse perplexe. Va-t-elle enfin te croire, en prendre tes excuses au sérieux ? Tu l'espère bien. Ce n'est pas avec ça que tu vas promettre de ne plus enfreindre le règlement, mais tu n'as pas envie qu'elle te marque sur sa liste rouge, dans le cas où ce ne serait pas déjà fait.

Tu attends que Lili réponde à tes excuses, ce qu'elle s' empresse de faire. Tu esquisses un sourire dans la pénombre. Tu te demandes bien où elle trouve tout ces conseils à prodiguer. Tu lèves à ton tour ses yeux vers elle, et tu ne peux t'empêcher de répondre sans mensonge :


Ce que tu étais en train de dire n'avais aucun sens, et tu ne te rendais pas compte à quel point tes paroles étaient débiles. Dire ouvertement que tu allais continuer d'enfreindre les règles à ta propre préfète ? Mais où as-tu ta tête ?

Je n’ai encore rien écrit, mais, au vu de la fatigue de Lili et les paroles d’Erza… Ça va être drôle

Tu écarquilles les yeux en entendant la réponse de la Serpentard : s’il y a quelques instants, tu la pensais sincère, tout d’un coup, tu as l’impression qu’elle s’est ouvertement moquée de toi. La plupart des élèves suivent le règlement de l’école et ceux qui ne le font pas le disent rarement aux personnes qui sont sensées le faire respecter. Il faut croire qu’Erza est l’exception qui confirme la règle.

- Quoi ?! Tu compares sérieusement le couvre-feu à une prison ? dis-tu en baissant ta voix pour éviter de réveiller tout le château.

Tu marques une pause pour essayer de compter le nombre d’heures que vous avez devant vous chaque jour pour parler avec vos camarades mais ta fatigue t’empêche d’aller au bout des choses, tu laisses donc tomber et tu pars sur une approximation, bien plus simple pour ton cerveau endormi.

- Chaque jour, on a… beaucoup, plusieurs heures pour voir nos amis, que ce soit pendant les repas ou entre les cours, sans oublier les week-ends, c’est pas suffisant ? En plus, ce couvre-feu, ça ne t’interdit pas d’être dans notre salon à Serpentard et d’y passer un peu de temps avant d’aller te coucher.

Inutile de d’ajouter que le sommeil est aussi très important, surtout pour toi à ce moment précis. Tu continues d’avancer et tu poses finalement ton regard sur Erza en essayant de comprendre le discours qu’elle te donne.

- Tu te doutes que ce que tu viens de me dire va avoir comme conséquence qu’on fera plus attention à ton comportement qu’avant ? Pour le coup, la prison, elle commencera malheureusement pour toi plus ou moins à partir de maintenant. C’est dommage, je pensais vraiment que tu étais sincère quand t’es excusée y a quelques minutes.

Ton ton est ferme mais en rien accusateur. La Serpentard ne peut s’en prendre qu’à elle-même, tu n’as pas besoin d’ajouter quoi que ce soit.

- Bon, je pense que ça suffira pour ce soir. On se dépêche, s’il te plait, on est pas loin de la salle co’.

Tu n’as plus aucune envie de discuter car tu sens que la tournure de la discussion ne te plairait pas vraiment et tu n’aimerais pas te montrer désagréable face à elle. Elle a fait une bêtise, certes, et elle en rajoute un peu beaucoup, mais elle n’a pas à subir ta fatigue.

Tu ne sais pas si c'est à cause de la fatigue, de l'énervement ou des deux, mais tu as vraiment dit n'importe quoi. Tu viens réellement de dire à une préfète - carrément la préfète de ta maison - que tu comparais le couvre-feu à une règle de dictature, tout en prévenant Lili que tu recommencerai dès que l'occasion se présenterait. Réfléchissais-tu seulement, ou bien parlais-tu sans préparer ce que tu t'apprêtais à dire ? Peut importait, le résultat était le même.

- Ce dont on devait parler c'était VRAIMENT important, et on devait être à l'abri de TOUS. tentes-tu de te justifier.

Les paroles de Lili t'insuportent. Ne peut-elle pas comprendre qu'il existe des problèmes qui nécessitent d'être résolus à l'abri du regard des Autres ?

- Tu vois, toi aussi tu parles de prison. Tu comprends pas ?! J'étais sincère. J'étais sincère, et je continue a l'être en t'exposant la raison pour laquelle on était là. Ça te suffit pas ?

Tu te rends compte que tu es peut-être allée trop loin dans tes paroles. *C'est elle qui demande à être sincère.* Lili presse le pas et tu la suis en faisant de même : Elle n'est pas la seule à vouloir arrêter cette discussion. De toute manière, tu sais que tu ne risques pas de dormir avant longtemps. Tes insomnies sont de plus en plus fortes, et malgré la fatigue qui se fait pesante, tu ne parviens pas à laisser Morphée s' emparer de toi.

- J'me dépêche. fais-tu sans la moindre émotion.

Le comportement de Lili à ton égard te paraît étrange. À sa place tu n'hésiterais pas à réprimander sévèrement les élèves de façon à ce qu'ils ne recommencent plus. Lili est trop gentille, ça doit être pour ça...

- Tu d'vrais être plus ferme.

Sans un mot de plus, tu pénètre dans la salle commune avant de te précipiter à pas feutré dan ton dortoir, afin d'être sûre qu'elle ne puisse pas te répondre.