Rien. Rien de plus qu'une déformation vite résorbée. Les volutes de la brume noire suivirent exactement les formes d’une fumée banale. Banale, ce mot lui fit mal alors qu’ayant à peine traversé ce nuage, il s’est retourné sur lui-même pour se planter face aux bras intangibles qui l’avaient suivi. Ses bras de vide noir l’appelaient, lui susurraient de revenir et de rester au milieu des ténèbres. Mais les bras se replièrent sur le corps de l’œil et se liquéfièrent dans les autres parties noires qui se mouvaient lentement dans une danse hypnotique. La déception de cette banalité était forte. Qu’avait-il espéré au fond de lui ?

Son regard, lui, ne bougeait pas. Infini avait beau se crier intérieurement de détourner ses yeux de l'objet de son horreur, l'information ne parvenait apparemment pas jusqu'à ses iris vertes. Il était figé. Tout son corps ne répondait plus et seule sa poitrine se soulevait rapide tandis que ses jambes étaient profondément enracinées dans les dalles de pierre. Juste avant de courir et de sauter, il avait eu très chaud mais maintenant c'était un sentiment glacial qui s'insinuait dans ses membres. Surtout ses mains dont il sentait la fraicheur à travers la toile de son pantalon. Et ses jambes... Il avait l'impression de flotter sur un petit nuage - plutôt de type grosse boule orageuse - et son buste n'était plus que relié à du vide désormais.

Il n'arrêtait pas de réfléchir et de se demander si c'était son passage dans la brume qui causait tout ça. Quelque chose lui disait que non mais il avait tellement, tellement voulu déclencher un truc qu'il pensait plutôt que le poids de la culpabilité lui couper les jambes. Et s'il avait fait pire que mieux ? Ses yeux ne fixaient plus la fumée. Il s'était replié sur lui-même, toujours immobile comme la pierre, immobile comme les adolescents qu'il avait vu par l'écran. Dans son esprit, il marchait, tournait en rond. Ca l'a toujours aidé à se concentrer. Bon. Si les Lignées ont créé ce spectacle, c'est d'abord pour qu'il soit vu. Ils ont réussi, il est vu par une bonne partie des habitants de Poudlard. Or, certains sont partis au Parc, et leur départ n'a rien changé au fonctionnement des retransmissions. Donc, voir n'est pas leur seul but, sinon personne n'aurait pu sortir sans qu'il ne se passe quelque chose. L'objectif des Lignées n'était pas de conserver les observateurs absolument. Marquer à tout jamais ceux qui regardent ? C'était sûrement une partie de la solution mais pas seulement, elles auraient pu procéder sans toute l'artificialité pourtant bien réelle de cette mise en scène, de manière beaucoup plus efficace et rapide avec moins d'effort. Était-ce pour assurer leur domination ? Cette piste paraissait juste à suivre mais il manquait forcément quelque chose.

Infini fut tiré de ses réflexions par une main beaucoup plus chaude que la sienne qui vint s'accrocher. Et une voix. Celle de Leo à n'en pas douter. Il aimait beaucoup la rousse et la savait proche de Jacob. La chaleur se répandit dans son bras puis dans le reste de son corps jusqu'à atteindre ses joues qui brûlaient à présent. Il put enfin retrouver des sensations dans ses jambes et oscilla en reculant, à pas de fourmis. "Cette fumée est mauvaise, faut pas rester à proximité". Impossible pourtant de détacher son regard alors que la main de Leo enserra la sienne trop fort pour que ce soit agréable. Surtout qu'une nouvelle image se dessina pour se stabiliser sur une silhouette. Moins d'une seconde lui fallut pour reconnaître Jacob et il frissonna. Il glapit. Il détesta immédiatement la fille qui obligeait Jacob à se mettre à genoux et le rendait impuissant. Jacob. Il devait être tellement mal, lui toujours droit dans ses bottes et cette fille lui infligea de les plier, les bottes. Il recula cette fois-ci beaucoup plus rapidement et pour la première fois put se libérer de l'influence de la fumée pour parcourir la salle du regard. Beaucoup, comme lui, étaient absorbés et certains ne regardaient simplement pas, presque insouciants ou au contraire trop ébranlés pour soutenir cette vision.

Infini reporta son attention sur le visage de Jacob. Le jeune avait très peur pour son aîné. Depuis le début, chaque nouvelle image se traduisait par un désastre et c'était clairement son ami qui avait le plus de risque d'être battu dans cette situation. Incapable de regarder plus longtemps les traits du rouge et or, il se retourna vers Leo et serra ses bras frêle autour du corps de la fille. Il se colla à elle et agrippa entre ses doigts le tissus. Quelques secondes plus tard, ils se déplacèrent tous les deux vers la table des Gryffondor. A la hauteur du banc, Infini s'assit et se plaça de telle façon à avoir l'écran de fumée dans son dos, pour ne pas être tenté de replonger dedans. « Il va comment ? » demanda-t-il à Leo d'une petite voix tout en fixant la table. Il fouilla ses poches et en sortit une chocogrenouille. « C'est celle de Jacob. Je ne sais pas quoi en faire. Tu penses que ça lui donnera de la force si on la mange ? » Son regard cette fois-ci attrapa celui de la rousse. Pendant qu'il faisait le trajet jusque la table, il avait eu une idée. Mais il ne savait pas comment la présenter. Il s'éclaircit à la gorge et déclara, pas très assuré : « Il faudrait que... y ait plusieurs personnes qui passent dans la fumée, en même temps. Moi je suis trop petit. On ne peut pas ne rien faire et dans le pire des cas, t'as vu, j'ai rien eu du tout à cause de ce machin. On peut essayer, non ? »

Infini reste longtemps figé. C'est Leo Ginger qui le tire de sa torpeur et ils retournent tous les deux à la table de Gryffondor. Infini pense que si plusieurs personnes, plus âgées que lui, rentrent dans la fumée, cela aura peut-être plus d'effet que son passage.

@Leo Ginger, on n'est pas sorti de l'auberge ups

Aussitôt, sa tête commence à tourner face à l’afflux de nouveaux événements tous plus horribles les uns que les autres. Des combats, des combats, et encore des combats. *Mais on ne meure pas dans les combats non ?*. Pensant aux habituels duels qui se déroulent souvent chez elle, elle conserve son calme en se disant que personne n’était jamais mort chez elle. Il n’y avait pas de raison pour que cela change aujourd’hui, non ? Elle se rappela alors ce qu’il s’était passé au dépôt de l’urne. Dans la version originale d’après la voix, les gens s’entretuaient. Mais là, les Lignées avaient bien dit qu’il n’y aurait pas de morts. Pourtant, Leo a bien failli mourir elle, quand elle s’est élevée dans les airs. Pourtant, les gens sous ses yeux se lançaient bien des sortilèges de magie noire destinés non pas à neutraliser, mais à éradiquer totalement. *Ils nous ont bien roulés hein ?* Oui ça on peut le dire que les écoles de magies se sont un peu fait arnaquer dans cette histoire, car il y aurait beaucoup plus de morts que si elles avaient refusé.

Elle secoua la tête tandis qu’un bruit la tira de ses pensées. La fille, sa voisine était en proie aux larmes et à une crise d’angoisse. Dès l’instant où elle entra dans son champ de vision, Scary commença à se sentir au bord de la panique. Elle ne cessait de se demander ce qui a bien pu se passer pour mettre sa voisine dans un tel état. Très vite, elle eut la réponse. Tramontane semblait très mal en point face à une fille qui le surpassait clairement. *Et leur formation, elle est passée où?*. Tu fronces les sourcils. Ce qu’il se passe, Jacob l’a bien cherché. Mais ce n’est pas ça qui va rassurer la fille qui semble décidément être fan de Tramontane, et encore moins l’image d’un corps à côté de Zarbi. *Ah, en voilà une qui savait ce qu’elle faisait !*. Seulement, l’état de la Rouge près de toi semble empirer. Pourtant, elle devrait se réjouir que le corps inanimé ne soit pas Zarbi, c’est plutôt une image rassurante par rapport aux autres.

Elle décide cependant de garder ses réflexions pour elle, et se préoccupe de l’état de la Rouge. Scary lui serra la première main sur laquelle elle tomba, et lui chuchota :

-Respire, ils nous montrent ça pour nous faire peur, en réalité Jacob a déjà dû réagir et mettre une bonne pâté à cette fille. Il s’en est toujours sorti, les Lignées essayent de nous détruire psychologiquement, il ne faut pas prendre à la lettre tout ce qu’ils nous montrent.

@Rafaëla White Pas de souci. Scary essaye de rassurer Rafaëla bien qu’elle ne comprend pas vraiment pourquoi elle s’agite comme ça, mais n’en laisse rien paraître.

Tu parviens seulement à bégayer ton nom.
Seulement à lui répondre.
Lui répondre.
La Serdaigle assise à côté de toi.
C'est tout ce dont tu as conscience.
"- E-Ellana-a. Me-memoria. Memoria."
Tu es ridicule. Tu le sens.
Mais tu as des circonstances atténuantes.
Après tout, toute la Grande Salle est comme toi.
Toute ?
C'est vrai, tu ne le sais pas.
Tu n'as pas la force de tourne la tête.
Pas la force, pas le courage.
Du pareil au même.
Cela prouve bien ton état catastrophique.
En temps normal, tu te serais corrigée.
Tu serais indignée.

Ta tête, toujours tournée vers le nuage, incapable de bouger.
Tes yeux, fixant le défilé d'atrocités.
Jacob.
Lilly.
Jacob ?
Lilly ?
Eux ?
Ton esprit ne peut se permettre que ces pensées sommaires.
Tu n'entends plus rien.
Tu ne vois plus rien.
Sauf le nuage.
Les yeux perdus dans le vide, ou presque, tu n'en reviens pas.
Cela ne peut pas être elle.
Poudlard ne lui a pas enseigné ça.
Ils manipulent les images.
Elle ne l'a pas fait.
C'est impossible.
Tu n'en reviens pas.

Tu ne veux pas partir.
Tu ne peux pas partir.
C'est comme, si, en partant, tu les abandonnait.
Seulement, tu ne résiste pas.

La brume dans la Grande Salle, elle n'est plus en l'air.
Mais devant tes yeux.
Ils se voilent peu à peu.
De tes lèvres asséchées, tu parviens à murmurer.
Trop faiblement, seule Dorothy a pu entendre.
"- Partir. Air. Frais. Rester. J'sais'pas... Parc. Dominion. Aider. Pa-artir.

Faiblement.
Tu faiblissais.
Tes propos étaient incompréhensibles.
Tu ne savais pas ce que tu voulais.

Avant de t'évanouir.

Ellana est hypnotisé par la fumée. Elle ne parvient qu'à bégayer son nom et ne peut s'empêcher d'observer les évènements. Elle n'entends plus rien et ne vois plus que le nuage. Elle est figée et se convainc que Lilly n'y est pour rien dans la scène flottante. Elle murmure des propos incompréhensibles que seule Dorothy peut entendre, qui disent qu'elle veut à la fois rester, sortir dans le parc et aller dans le Dominion pour les aider. Avant de s'évanouir.

@Canelle Johnson, @Dorothy Queen, @Zoey Redfly, désolée du retard
C'est pas moi qui me suis évanouie sous le choc, c'est Ellana

Léna : 1 - 3 - 5
Alyona : 2 - 4 - 6


Maman m'a souvent dit que je pensais trop. Parfois, il suffit d'un silence qui s'éternise, d'une lueur différente des autres, d'une question que je me pose ou d'un sentiment qui me saisit pour que la machine de mes pensées se mette à tourner plus vite. Mais qu'est-ce, penser trop ? Qui définit cette limite entre le « trop », l'« assez » et le « peu » ? Peut-être est-ce Zeus qui, du haut de son trône céleste surplombant l'Univers, murmure aux creux de nos oreilles les limites du monde ? Alors, personne n'est au-dessus de Zeus ? Personne ne lui murmure ses propres limites, à lui ? Peut-être n'a-t-il pas besoin de les apprendre et les connaît-il déjà ? *Et moi ?* Quelles sont mes limites ? Le mensonge ? Mes peurs ? J'aimerais n'avoir aucune limite afin de pouvoir tout tenter et tout oser. Zeus n'en a peut-être aucune, cela répondrait à ma question. De plus, le Dieu des dieux ne doit-il pas avoir aucune limite ? Mais alors, peut-il vraiment tout faire ? *Non*, il y a certaines choses que Zeus ne peut pas faire, certaines choses que seuls d'autres dieux savent effectuer. Alors, Zeus ne peut pas tout faire ? Comme moi ? Peut-être ne peut-il rien faire, lui aussi, contre ces évènements ayant lieu en ce moment à Poudlard qui nous poursuivront dans nos cauchemars et nos pensées. Peut-être Zeus est-il tout aussi inutile que moi, Loewy et les autres face à tous ces terribles bouleversements qui semblent ne jamais vouloir s'arrêter. *Mais j'voudrais tellement qu'ça s'arrête.*

Je laisse mon esprit naviguer sur l'océan de mes pensées, écoutant d'une oreille les mots de Léna. *« Stupide Dominion »* Est-il vraiment si stupide, ce Dominion ? Certes, il a été créé dans un but profondément malsain. Cependant, je ne sais pas pourquoi, mais il arrive à m'intriguer. Qu'a-t-il de si particulier ? Ce n'est pas un lieu comme les autres, mais quels sont ses secrets, ses mystères ? Je voudrais comprendre cela, réussir à saisir pourquoi ce lieu est craint, si ce n'est pour son histoire et toutes les horreurs qui ont eu lieu entre ses murs. Le choix qu'ont fait les Lignées en désignant ce lieu comme « arène » pour leur défi est évident, aucun lieu n'aurait pu convenir aussi bien. Cependant, j'ai l'impression qu'il règne un étrange voile de mystère autour de cet endroit et j'ai envie de savoir pourquoi, c'est comme si cela me démangeait.

Une moue amère se dessine sur mon visage quand j'entends la question de Léna. Pourquoi cette tranche d'âge là et pas les autres ? Pourquoi ne pas avoir autorisé les plus jeunes à mettre leur nom dans l'urne ? « Si les sélectionnés avaient été plus jeunes, les combats n'auraient pas été les mêmes. Aucun enfant d'onze ans n'aurait pu lancer un sortilège impardonnable. » Je prends une courte pause pour réfléchir avant de répondre à la dernière question de Léna. « Les Lignées. Ce sont elles qui ont organisé tout cela. Pour nous mettre dans une mauvaise position et nous affaiblir psychologiquement, je suppose. » Elles semblent avoir réussi.

Mon regard s'assombrit quand la fumée se transforme petit à petit pour nous montrer de nouveaux événements et d'autres personnages. Tramontane est en premier plan. Il semble être dans une mauvaise posture. *Merlin, et moi je ne peux rien faire* Je serre les poings. C'est donc ainsi que cela se passe ? Nous observons, impuissants, les autres partir un par un ? Je reprends mon souffle mais celui-ci semble définitivement bloqué dans ma poitrine. C'est si affreux, cette sensation de ne pas pouvoir agir qui me dévore doucement. Pourtant, je dois m'y résoudre, que ce soit moi ou eux, ils semblent séparés et jamais je n'aurais pu sauver une autre personne si je ne savais pas où elle était. Peut-être aurais-je pu être à la place de Tramontane, dépassée et coincée par une fille sans pouvoir me défendre. Mais je suis là, dans cette Grande Salle, et c'est Tramontane qui est là-bas dans cette mauvaise situation. Et moi, je ne peux rien faire. Sentiment qui me ronge.

La fumée change de nouveau de point de vue. J'ai la gorge nouée, remplie par ce trop-plein de sensations et ce sentiment d'être inutile. C'est au tour de Zarbi d'apparaître en premier plan. Elle semble, contrairement à Tramontane, dans une meilleure position. Elle n'est pas seule. À la vue du corps sans vie devant elle, un frisson me parcourt, dévalant ma colonne vertébrale. Comment est-il mort, celui-ci ? Est-ce dû à un accident ou à un sortilège ? Zarbi est-elle à l'origine de cette mort ? J'aimerais tant chasser les pensées terrifiantes et morbides qui me traversent l'esprit. J'aimerais tant être vide, loin de tout cela, loin de ces horreurs contre lesquelles je ne peux rien. J'aimerais tant dormir normalement, sans faire de cauchemars et sans passer des heures à chercher le sommeil. J'aimerais tant que tout cela disparaisse, comme par magie, que je me réveille de ce mauvais rêve pour reprendre le cours de ma vie. *Mais c'est impossible* Alors je suis condamnée à vivre avec tout cela sans pouvoir changer quoi que ce soit.

*Fuir ? * Léna pense que je veux fuir ? Non, je ne vais pas prendre la fuite, pas aujourd'hui, pas à cause de cela. Je serais forte. Je me dois d'observer cette fumée pour ne passer à côté d'aucun détail. J'ai besoin de comprendre, Merlin, un besoin fou qui irradie mes pensées et mes désirs. Ce n'est pas par curiosité ou par intérêt. J'ai besoin de comprendre pour espérer agir, même si cela semble stupide et dérisoire.
Ô, espoirs vains, vous êtes les seuls à me faire encore rêver.

Légende: Dorothy Zoey Canelle Ellana 20 Mars 2046

Avec @Zoey Redfly, @Canelle Johnson et @Ellana Memoria

- E-Ellana-a. Me-memoria. Memoria.
Tu lui souris un instant, puis tu lui prends la main, d'un geste compatissant. Ellana à l'air atterrée. Comment ne pas l'être? Les images retransmises dans la Grande Salle sont horribles. Tu ne veux plus voir ça. Tu veux sortir. Mais tu ne veux pas montrer que tu as peur. Alors tu regarde Ellana, assise à côté de toi.
Tu remarque alors un fait très troublant. Appart ses cheveux sombres, vous vous ressemblez beaucoup. Elle a les mêmes yeux que toi. Même forme, même couleur, même expression... Ca te trouble un peu. Et même beaucoup...
Tes yeux sont irrésistiblement attirés par cette maudite fumée. Les images projetés sont horribles! Et si... Et si c'était faux? Et si les images retransmises n'étaient pas vraies? Et qu'en fait, les 4 sorciers sont justes en train de résoudre une énigme avec d'autres sorciers? Tu t'apprête à faire part à Ellana de cette théorie quand elle se met à parler:
- Partir. Air. Frais. Rester. J'sais'pas... Parc. Dominion. Aider. Pa-artir.
Avant de s'effondrer sur la table, inconsciente. Tu la regarde, stupéfiée avant de te lever précipitamment.
- E... Ellana?
Très vite, tes réflexes prennent le dessus. Tu la ramène un peu en arrière et tu remarque brusquement que vous avez la même forme de visage. Tu a failli lâcher Ellana. De surprise. Tu prends un verre d'eau sur la table et doucement, tu lui met de l'eau sur la nuque. D'après ta mère, c'est un bon moyen de réveiller une personne inconsciente. Si elle ne se réveille pas... Tu te débrouillera pour l'emmener à l'infirmerie.
- Ellana? Tu m'entends?

Dorothy remarque qu'Ellana et elle se ressemble beaucoup puis elle essaie de la réveiller.

Précédemment

Était-ce ça la peur ? Les autre pouvaient-ils voir dans ses yeux cette peur qu’il avait du mal à réprimer ? Lou était encore jeune malgré ce que l’âge pouvait signifier, tout ceci ne le laissait pas indifférent et il avait peur, peur de continuer et d’apprécier le spectacle. Car il ne s’agissait ni d’un spectacle, ni d’une chose à apprécier...

Trois élèves vêtus de bleu clair aux traits tirés d'angoisse courent dans un couloir. Le garçon blond pointe sa baguette vers une quatrième jeune fille pour la maintenir flottant en l'air devant lui. Elle est très pâle, le corps couvert de petites morsures boursouflées.

Le groupe arrive enfin à de grands bassins aux eaux fumantes. Quand le garçon se penche pour y immerger la jeune fille - qui lui ressemble beaucoup - dans l'eau, vous pouvez voir le blason sur sa cape : il représente deux baguettes d'or croisées, chacune lançant trois étoiles. Après quelques longues secondes, la malade se met à barbotter dans l'eau, immerge sa tête, s'étouffe un peu avec l'eau et ressort la tête avec un air ahuri. Vous la voyez déglutir par réflexe, ses yeux s'écarquillent et elle replonge immédiatement la tête dans les sources chaudes pour boire à grandes gorgées sans aucune grâce. Ses amis constatent avec soulagement qu'elle ne semble plus souffrir des inquiétant symptômes qu'elle affichait plus tôt, et éclatent même de rire devant la scène.

Une sorte fontaine de Jouvence ? L’esprit du journaliste avait fait une comparaison rapide car à son souvenir la fontaine de Jouvence n’était pas exactement pareil, quoiqu’il en soit cette eau avait presque sauvé la fille. Ou du moins il l’espérait, car la même peur le tiraillait encore et encore. Le Dominion n’avait rien, absolument rien d’accueillant...

A nouveau du noir, puis une salle plongée dans le clair de lune brillant au sommet d'un dôme. Ici, un garçon portant des lunettes et une fille aux mèches bleus électriques dans ses cheveux sombres, sud-américains peut-être, agitent avec terreur leurs bras affublés d'un bracelet aux lourdes perles noires vers une forme menaçante, animale.

Un loup d'une maigreur effarante, aux oreilles couchées, à la queue rachitique et au museau épaté. Deux ombres à formes humaines, aux visages décorés de motifs géométriques et floraux d'un blanc pur flottent de manière protectrice au dessus de chacun des adolescent. Le loup évite avec souplesse les émanations spectrales de magie qu'envoient les sorciers, et ses crocs brillent dans la lumière de la lune avant qu'il ne les plante dans le bras dénudé de la jeune fille. Malgré les efforts de son ombre, le sang coule sous la morsure. Le garçon hurle de rage et projette un amas de magie sur le loup qui lâche prise et se débat avec le sort. La fille titube, mais elle est attrapée par le garçon qui la jette presque vers la sortie. Ils passent ensemble la porte, la jeune fille pressant son bras ensanglanté avec terreur.

Ça allait beaucoup trop vite. Constatation simple et efficace due au simple fait que Lou était perdu. Il y avait trop de monde, trop de gens sur qui s’apitoyer. Le Dominion était-il donc fait pour que les élèves -les concurrents- ne deviennent plus que des chiffres ? S’ajoutait à cela le fait que Lou était persuadé que cette fumée ne montrait absolument pas tout pour la simple et bonne raison que cela était impossible. Quatre élèves par écoles, ça donnait un nombre de rencontres incalculable et encore plus de situations dangereuses. Où était partie l’humanité des Septs Lignées ?

A nouveau du noir, puis une nouvelle scène. Dans une salle creusée d'un grand bassin, trois jeunes gens de dos regardent au fond de l'eau ou observent les stalactites au plafond. Vous reconnaissez l'uniforme de combat de Poudlard et les longs cheveux roux et bouclés de celle du milieu : Elowen Livingstone. Elle enlève plusieurs couches de sa tenue, puis saute dans l'eau.

La retransmission devient soudain floue, et une voix de femme, sourde et profonde, ne fait qu'une annonce :

« Kyungheum et Mahoutokoro ont été défaites »

Et Lou eut la réponse à sa question... Ces élèves n’étaient plus que des chiffres en plus et en moins sur le carnet de mort du Dominion...

Précédemment : Craig sur le départ

En longeant la table des Serpentard, Craig se représentait l'apport inégal des différentes maisons dans le tournoi du Dominion. Aucun élève de la maison de Salazar, mais deux de sa propre maison. Il ignorait quel était le point de vue des élèves sur la question. En tant que concierge, il se focalisait sur le comportement et les actions des élèves. Il se fit la réflexion qu'il était étonnamment peu au courant de leurs pensées.

C'était avec ses pensées centrées sur les raisons du choix de l'urne - à supposer que celui-ci puisse être qualifié de raisonné - qu'il combla la distance de quelques pas qui le séparait encore de la sortie de la Grande Salle. La question de la sélection l'occupait tout autant maintenant que celle de la répartition par maisons l'avait occupé enfant. Il se souvenait avoir alors couvert Cameron et Maddison de questions.

Mais ni l'un ni l'autre n'étaient présents à Poudlard ou même en Ecosse à cet instant. A la réflexion, il allait plutôt aller dans la volière pour leur écrire et leur demander leur avis sur ce qu'il avait vu ici. Il ne serait pas trop de trois pour réfléchir à tout cela. Ni le silence de certains qui ne discutaient plus ni les cris d'autres n'allaient opposer une bonne solution, si tenté qu'on puisse en trouver une par la raison, à la situation. Il ferait mieux de consigner cela par écrit calmement.

Le dos tourné, il put encore entendre retentir la défaite de deux écoles alors qu'il franchit le seuil de la Grande Salle. La parole devait encore être accompagnée d'images horrifiantes. *Pas besoin de les regarder pour savoir qu'elles ne seront pas édifiantes.* Il leva un sourcil un peu soucieux avant de s'élancer dans les escaliers d'un pas ferme et décidé.

J’entre calmement dans le réfectoire sans savoir ce qu’il s’y passait. Une fois entrée, je vis une jeune fille tirer les cheveux d’un jeune garçon brun. Elle le lâche, mais sort vivement sa baguette et propulse le garçon contre un mur. Aille ! Je crois que c’est un duel... 

Quand les lumières s’éteignirent, je sortis de mes pensées pour fixer l’obscurité. Soudain, la lumière se ralluma laissant place à de jeunes sorciers et sorcières. 

Soudain, des ronces apparaissent et se jette sur le jeune garçon, je regarde la scène incrédule. Je me recule effrayer. Ils essayent de s’entre-tuer ? Sont ils blessés ? Je ne crois pas... tellement de gens les regardent sans rien faire autour de moi alors, ça ne doit pas être trop grave... mais bon, cela m’effraie quand même. Je balade mon regard sur tout le monde. Il y a beaucoup de gens ! Alex, Sophie et Jennifer sont là elles aussi ?

Me posant toutes ses questions, je n’avais pas vu que le temps avais changé. Maintenant, des jeunes sorciers fixaient l’eau. De l’eau ? C’est bizarre…

Au milieu, se trouve une jeune fille, plutôt grande, elle avait les cheveux d’un roux si joli ! Elle paraissait plus grande que moi mais, ce n’était peut-être qu’une impression. Après tout, j’avais l’impression que tous ceux qui se trouvaient en face de moi étaient plus grands… était-ce qu’une impression ?

Wilson resta bien silencieux, tantôt surpris, tantôt effrayé par les images qu’il voyait. Bien qu’il s’attendait à ce type d’horreur pour les épreuves, voir les choses en vrai lui donnait parfois des frissons et une drôle de sensations de dégoûts. Et le pire dans tous ça, c’est qu’on ne pouvait que regarder, sans intervenir. Il jeta un œil à Elina, en se demandant comment elle pouvait rester là sans rien faire. Mais Wilson n’osa pas broncher, pas devant les autres en tout cas, les plus jeunes sont déjà assez dans tous leurs états pour ne pas en rajouter.

La télé-nuage continua. Encore une fois, on vit apparaître un bout de ce qu’il se passait dans le Dominion. Wilson le corps d’une jeune fille flottant et couvert de petites morsures boursouflées, des garçons courent dans un couloir. Quel est cette chose qu’ils tentent de fuir ? La jeune fille immerge ensuite sa tête dans de l’eau et la boit, pour se sentir mieux, sans doute. Wilson serre les dents, le Dominion n’a jamais été un allié pour ses occupants, elle va sûrement payé le prix de cette boisson tôt ou tard. Mais au moins, ce n’est pas un élève de Poudlard.

L’image changea et la télé-nuage montra une pièce sombre. Wilson regarda les faits et gestes des sorciers et du loup en détournant le regard parfois. Cette scène lui rappela atrocement ce qu’il s’est passé lors de la troisième tâche du tournoi des trois sorciers, dans les tribunes. Et ses émotions prirent le dessus. Il se leva, et sans un mot se dirigea vers la table des professeurs. Il ne voulait pas crier ou quoique ce soit, car il ne voulait pas affoler les élèves plus jeunes resté sur place, mais là, il était à bout. La scène des loups, était la scène de trop.

Il doit s’arrêter dans la remontée des tables, car on voit à présent à l’écran de fumée, Elowen Livingstone, une représentant de Poudlard. Wilson retient son souffle mais on ne la voit juste retirer quelques vêtements avant de plonger dans l’eau. Wilson peut reprendre son chemin. Arrivé à la table des professeurs, il tente d’abord de se calmer afin de ne pas être trop malpolie envers ses professeurs et dit :

« Elina… Euh professeur Montmort ! Il faut faire quelque chose ! Ils meurent tous un par un ! On ne peut pas attendre là que Poudlard meurt aussi ! » Puis, Wilson se tourna vers la directrice de Poudlard : « On ne peut rien faire pour remettre en état l’entrée du Dominion par Poudlard ? Celle qui a servi pour la troisième tâche du tournoi des trois sorciers ? Vraiment rien ? Vous êtes garante de la sécurité des élèves de l’école, j’vous rappelle ! Pourquoi vous ne faites rien pour les sauver ? Intervenez ! »

Wilson croisa ses bras, en signe de protestations. Il n’oublia pas la bataille de Poudlard qui a eut lieu lorsqu’il était plus jeune. Certes, il s’était réfugié dans le dortoir des garçons de Serpentard comme un trouillard mais il avait lu dans la presse que certains professeurs dont Madame Loewy était intervenu. Il n’oublie pas non plus le jour de la troisième tâche du tournoi des trois sorciers. Certains professeurs étaient entré dans le Dominion pour tenter de sauver les trois champions, Elina faisait parti de ses champions à sauver. Et aujourd’hui, situation similaire, la grande Kristen Loewy restait les bras croisés. Wilson n’accepta pas cela.

Wilson resta silencieux à regarder les extraits de la télé-nuage, mais touché par l’extrait des loups, il bondit de sa place et se rend à la table des professeurs pour se plaindre de leur inaction pour sauver les participants du tournoi, et commence à discuter de ce qui pourrait être fait pour intervenir.

@Elina Montmort et @Kristen Loewy, je vous mentionne, puisque Wilson s’adresse à vous !

Britanny se lève d'un bond lorsque l'image de Jacob disparaît mais finit par se rasseoir, toujours en larmes. Elle décide de rester. Ne réagit plus après l'annonce.

@Phoebe Everhart me voilà enfin
Et j'en profite pour te dire que tu as maintenant un retard sur 3 RP que tu partages avec moi héhé (uhuh)