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03 mai 2021, 19:53
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
26 décembre après-midi


avec @Lilly Zarbi


J'ai deux yeux, deux oreilles mais aussi deux Brossdur, un dans chaque main. Qui suis-je ?

En ce 26 décembre, la réponse aurait pu commencer par "Ja" et finir par "cob". Ledit quatrième année avait en effet récupéré le Brossdur de Britanny dans les vestiaires. Il avait l'intention de voler. Mais pas dans le sens dérober, Britanny s'était proposé pour lui prêter le balai. Voler comme planer. Se fondre dans le vent et dans l'instant, dépasser les règles de l'équilibre en étant si libre.

Naturellement, aux quelques élèves des tribunes ce jour-là -des incultes ?-, voler avec deux balais ne paraissait pas évident. Ils n'avaient pas totalement tort, en un sens, peut-être même qu'ils suivaient l'option divination pour lire le futur avec une telle précision. Sans doute n'avaient-ils pourtant pas entendu une si grande argumentation que celle de Lee en début de troisième année pour entraîner Jacob à prendre l'option qui "valoriserait son sens aigu de l'observation" et patati et pataton.

Celle que Jacob était sûr d'avoir vu en divination en tout cas, c'était Lilly. Déjà, son nom de famille ne pouvait qu'en faire une personne sympathique, en lui donnant quelque chose d'irrationnellement unique. Peut-être cette capacité à rester toujours concentrée alors que ses idées à lui, Jacob, avaient encore tendance à se carapater. Comme pour Ennis dans sa maison, ce don était source d'un soupçon d'admiration chez le Gryffon.

En tout cas, le rendez-vous d'aujourd'hui, Jacob l'avait fixé avec Lilly. Pas pour résoudre des devinettes d'après les étoiles ou trouver les solutions d'énigmes dans les mains. En fait, la lumière de midi ne permettait pas de voir les étoiles et les mitaines de décembre ne laissaient pas beaucoup voir ses mains.

Les deux adolescents voulaient voler. Jacob avait une attraction intuitive, inclination impulsive pour cette activité qui survolait largement toutes les autres qu'il pouvait trouver. Peut-être liée au fait de ne rien avoir du caractère statique d’une statue de pierre ? Ou parce que contrairement à un fantôme transparent, il avait besoin de se sentir exister... Debout déjà, il profitait, sourire au vent, de la brise légère qui frappait doucement, comme une invitation irrésistible à l'action.

En attendant sa camarade, il faisait quelques pas sur le terrain et dans ses souvenirs des moments où il avait croisé l'autre quatrième année. DCFM : il s’agirait aujourd’hui de l'aider à créer une Défense Contre le Mal de l’Air. Métamorphose. Oui, c’était sûr, Lilly allait se métamorphoser en championne du vol sur balai. Jacob balaya vite ces quelques souvenirs, savourant la sensation du petit vent au présent. *I believe she can fly* était définitivement le slogan du moment.


avec le gentil accord de @Britanny Huggins pour le prêt de balai (encore merci à toi !)

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

08 mai 2021, 21:36
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Depuis son réveil, une légère angoisse, de plus en plus forte d'ailleurs, et de plus en plus lourde au fil de la matinée, pesait sur ses épaules. Quand elle avait eu cette idée de se remettre à niveau en vol, cela avait sonné comme une bonne, d'idée. Le service rendu à M.Saunders, accepté sur un coup de tête, n'avait pas été une catastrophe. Elle avait même eut envie de remonter sur un balais pour de vrai à ce moment.

Et pourtant la petite confiance quelle avait ressenti en se couchant ce soir là semblait bien loin maintenant qu'elle s'était engagée à remonter sur un balais. Jacob, un camarade de promotion qu'elle appréciait beaucoup, était très doué dans le maniement du balais, autrement nommé objet de torture par la Poufsouffle. Il avait été membre de l'équipe de Quidditch de sa maison, ce qui voulait tout dire.

Ils avaient partagés ensemble, un match de Bavboules en début d'année, s'était croisés durant les cours. Mais surtout, ce qui les avait relativement rapprochés, c'était l'Urne noire.

Lorsque le Griffon l'avait vu déposer son nom dans l'urne et qu'elle-même l'avait vu faire le soir même, ils s'étaient retrouvés, presque par hasard. Et ils avaient discutés. De tout et de rien, de peu et beaucoup à la fois. Du tournois entre autre. Elle avait évoqué ses peurs et ses manques dans le domaine de la Magie. Ses points forts et surtout ses faiblesses. S'il ne l'avait pas croisé juste après ce moment où elle avait lâché son nom dans cette maudite boîte, peut-être n'auraient ils pas échangés autant. Peut-être qu'elle n'aurait pas évoquée la peur qu'elle ressentait sur un balais dans les airs. Son manque d'habilité dans le domaine alors même qu'elle était à l'aise dans pleins de supports manuels. Peut-être n'aurait il pas proposé de l'aider, lui qui avait justement des facilités dans un domaine qui lui faisait défaut. L'enchainement des actions et évènements qui forgent la vie étaient finalement basés sur des peut-être, des et si, ou des pourquoi pas ?

A cause, ou grâce, à cet enchaînement d'incertitudes, elle se retrouvait donc à marcher en direction du terrain d'entraînement, la boule au ventre et le pas lourd.

Et elle n'avait pas de balais, elle espérait que le garçon en aurait trouvé un. Elle n'avait pas pensé a ce détail quand ils en avaient discutés.

Elle se sentait ridicule, elle qui avait décidée d'affronter ses peurs, son corps semblait avoir du mal à se faire à cette idée. Elle tremblait presque. Avait a la fois chaud et froid en même temps. Son ventre signalait son existence par a coup. Et son coeur gambadait à bon rythme. Elle n'était pas rassurée.

Le garçon était déjà sur place. Elle se redressa, regarda droit devant elle. Et de son air le plus assuré possible marcha dans sa direction. Elle appréciait beaucoup l'adolescent. Mais en cet instant, elle aurait préféré ne pas avoir à le voir. Ce n'était bien sûr pas contre lui mais bien contre l'objet de leur rencontre.

- "Salut à toi, grand professeur du jour. Lança-t-elle avec un grand sourire. J'espère que tu as une bonne patience. Promis je serai une bonne élève. Studieuse du moins, pour les résultats ça dépendra de toi. Son air taquin affiché, c'était sa manière à elle d'être sur la défensive sans se montrer trop agressive par rapport à son certain degré de malaise ressenti. Désolée d'avance pour mon petit niveau sur ces objets de torture." Et voilà qu'elle commençait déjà à s'excuser, comme par anticipation de ce qui allait se passer durant ce cours atypique. Elle laissa son regard se poser sur les deux balais. Comme elle sen doutait il avait réussit à s'en procurer. Déception et admiration s’entremêlaient et lui laissait un goût doux amer qu'elle ne trouvait pas si agréable que ça.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

22 juin 2021, 18:17
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Jacob écoutait Lilly. Ce qu'il aimait particulièrement chez elle était ce point-limite entre crainte et assurance, force et prudence, distance et aisance, qu'elle touchait souvent et qui faisait son charme. C'est à ce moment qu'émergeait l'humour de la Poufsouffle, dans de petites failles de la conversation toujours inattendues, traduisant tout à la fois cette grande force de caractère qu'elle avait, et le fait qu'elle ne se départissait jamais de craintes et d'une certaine pudeur d'apparence.

L'évocation de *ces objets de torture* le fit ainsi sourire, dans cette agréable connivence que crée la capacité à se détacher des situations par l'humour. Quant aux complexités qu'elle attachait au vol, tout dans son attitude à lui était assuré et il espérait bien que son énergie et son envie de voler allaient être communicatifs et convaincre Lilly du contraire.

Malicieusement il continua : "Ton grand professeur te salue, Lilly !" tout en exposant l'objet de bois dans sa main droite : "Je te présente ton objet de torture du jour : un Brossdur, gentiment prêté par Britanny des Griffes ardentes. Dur, pas au sens d'impitoyable, au sens de très stable, tu verras c'est un balai qui a une très bonne assise !" La meilleure, les Comète étaient plus maniables, les Nimbus un peu plus rapides, mais les Brossdur étaient parmi les plus stables. L'étoile filante ne comptait pas, c'était un balai stable mais il n'avançait pas. Il fallait aussi pouvoir prendre du plaisir !

"Avec le balai, c'est comme avec quelqu'un que tu te mets à connaître. Tu vas chercher à avoir tes repères au début. Et si vous ne vous entendez pas tout de suite, c'est parce que vous vous cherchez encore." Jacob posa son propre balai par terre -strictement le même, un Brossdur 6- pour tendre celui de Britanny à Lilly.

Ainsi face à Lilly, il posa un regard amusé sur cette drôle de situation où c'était la plus douée des deux en cours qui écoutait ses conseils à lui parce qu'ils étaient dans la matière qu'il maîtrisait. Un souvenir commun s'empara de lui : "Hé, tu te souviens de ce cours de DCFM où on jetait Bullitor sur des Strangulot en troisième année ?"

"Ca ne me faisait pas plaisir. Je créais des bulles parce qu'on nous demandait de le faire. Et c'était un échec plutôt flamboyant, d'ailleurs." ajouta-t-il en tentant d'imiter un peu le ton vaniteux de Gilderoy Lockhart, comme il le faisait de temps en temps à Gryffondor, en parlant de cet échec, les débuts d'un petit rire cachés dans sa fossette. Il reprit son ton enjoué habituel : "Voler sur un balai, c'est un plaisir. Et c'est à partir du moment où tu ressens ce plaisir que tu as confiance et que tu progresses à toute vitesse ! On essaie de faire ça, aujourd'hui, s'amuser, d'accord ?" Un petit vol pour les deux, un grand voyage vers la maîtrise pour Lilly.

Il termina : "Les modèles, pour l'instant on s'en fiche. Concentre-toi sur toi, ton balai. Ta façon de faire et ses réactions. Votre duo. C'est tout ce qui compte." et "Debout !". C'était parti, ils pourraient déjà voler tout droit en suivant les tribunes et assez bas, à deux mètres du sol peut-être pour commencer. Ils monteraient plus haut après. Jacob avait décollé et attendait Lilly, le sourire aux lèvres. Le vent soufflait un peu, le soleil se montrait un petit peu plus que la moyenne de décembre, cet après-midi promettait.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

20 août 2021, 19:27
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Un sourire crispé aux lèvres elle écoutait l'adolescent. Le statut de leur relation était posé pour le moment qu'ils allaient partager. Et en bonne élève, elle était attentive. Pourtant, ce n'était pas dans le cadre rassurant d'une salle de classe où ils se trouvaient, mais bien en plein milieu d'un maudit terrain de Quidditch. Elle n'y mettait les pieds qu'en qualité de supportrice, et encore pas pour tous les matchs. Ainsi était parfaitement résumé son attrait pour tout ce qui touchait de près ou de loin aux balais qu'elle exécrait malgré elle. Lilly nota mentalement de ne pas remercier Britanny pour le prêt de ce magnifique Brossdur. Sentant qu'elle prenait une direction peu souhaitable pour le bon déroulé du cours, elle se força à faire de grandes inspirations afin de chasser les pensées parasites. Elle essayait de sourire intérieurement malgré la difficulté que cet effort lui demandait. Il s'agissait de ne pas partir sur de mauvaises bases.

Brossdur. Stable. Parfait.
Elle apprécia l'aspect pédagogique que prenait l'adolescent. Il semblait n'avoir aucun effort à faire pour rentrer dans son rôle. Tandis que elle se battait contre ses petits démons virevoltants intérieurs.

Connaître le balais. S'entendre. Se chercher.
L'angoisse montait de degré en degré alors que son cours se concrétisait.

Elle hocha la tête de haut en bas à l'évocation du cours. Définitivement pas un de ses cours préféré et un sortilège qu'elle avait eut bien du mal à maîtriser. Elle afficha également un sourire tout en continuant à rester muette de mot. Son sourire se transforma rapidement et malgré elle en un petit rictus de dégoût. Voler un plaisir. Les deux élèves ne vivaient apparemment pas dans le même monde.

Tentant de faire réapparaitre un sourire, le plus naturel possible, elle répondit à Jacob d'un ton qu'elle espérait enjoué : « Faisons ça, c'est noté, de l'amusement ! Je promet rien mais je vais essayer. »

Avant qu'elle ne puisse rajouter autre chose, voilà le garçon sur son balai, au dessus du sol, toutes dents dehors.

C'était son tour. Malgré son appréhension, elle l'imita, dut s'y reprendre à plusieurs fois avant de se faire obéir par son balai et après une énième hésitation donna une petite impulsion afin de perdre le contact avec le sol.

Elle ne prit pas de la hauteur tout de suite, essayant de trouver son équilibre sur cet objet bien trop instable pour elle. Ses bras tremblaient malgré elle. Et voilà qu'elle se sentait de nouveau stupide. Il n'y avait pourtant aucun enjeu, mais elle bloquait déjà. Elle était, comme prévu, bien loin de l'amusement.

Elle n'osa même pas lever la tête vers son professeur, préférant se concentrer sur sa respiration afin d'espérer faire cesser les tremblements de ses membres. Elle ressentait le moindre effleurement du vent comme une bourrasque traître. Mâchoire crispée elle entreprit tout de même de rejoindre la hauteur de Jacob. Décrochant son regard du manche qu'elle tenait bien trop fermement, elle leva les yeux vers le Rouge et Or. « J'suis pas au top du top à l'aise là pour être honnête. »

Cette précision semblait bien nécessaire car elle était certaine de dégager tout sauf de l'assurance. Ce cours promettait.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

29 août 2021, 21:41
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Chez les Moldus, quand une personne est près de s'évanouir, on essaie de lui faire compter les doigts d'une main. *Trois, deux, un... trois, deux, un...*. Jacob n'atteignait jamais ce stade d'épuisement à devoir recompter les anneaux quand il volait. Mais... le vol avait tout de même quelque chose d'impulsif et de résolument et définitivement addictif. Et ne se départissait pas de la sensation de danger, pour toucher ses limites et les repousser. Et, encore et encore, il y avait ce quelque chose qui disait : "reviens-y" et "reviens-y plus fort". Cette recherche de puissance des sensations. De vitesse des pulsations du pouls contre sa peau. Dans ce moment unique où l'on se sentait à la fois vulnérable aux vents et en même temps, en se dépassant soi-même, tellement puissant.

C'était ce goût du vol, au vent salé qui frotte la peau et aiguillonne, qu'il cherchait à insuffler, ce goût immodéré de l'activité qui ouvrait ensuite un boulevard pour progresser. Mais, un regard à la Poufsouffle permettait de le discerner : les muscles de Lilly étaient complètement contractés. Contractés à s'en demander si rester immobile n'épuisait pas pour elle plus d'énergie que s'entraîner à pleine puissance.

Jacob aurait pu mettre en place un petit exercice qui consisterait à lâcher le balai des bras pour détendre le haut du corps, apprenant à stabiliser l'assise par ses seules jambes et ainsi à faire confiance à celles-ci. Il pourrait lui faire attraper une balle, à raison d'un Gonflus sur la balle rebondissante dans sa poche. Elle détendrait alors le haut de son corps, ses bras, son dos et sa tête ainsi. Il existait en bref mille et un écrans de fumée possibles pour éviter de se confronter à la difficulté, la vraie.

Mais il la voyait, en vérité. Et une fois repérée, il allait y aller tout droit, sans la contourner. La crispation de Lilly ne se résoudrait par aucun exercice physique. Car la difficulté n'était pas vraiment physique, en fait. Elle était psychologique. Et sans commencer par prendre le problème à la racine, impossible de voler haut dans le ciel.

Aussi, Jacob vola pour être juste aux côtés de Lilly et avança doucement, imperceptiblement. Que Lilly se familiarise progressivement avec l'avancée, sans y penser, en oubliant l'environnement jusqu'à ce qu'il soit devenu familier, telle était l'idée. Et surtout, évoquer l'évidente difficulté : "Et... comment tu te sens ? Comme tu te sens depuis le... 21 ?"

Il chercha les yeux de la Poufsouffle. "Toi ? Ta famille ? Ton entourage à Poudlard ?" La vérité, c'était aussi que le vol à toute vitesse était une activité qui ne servait pas à méditer, mais à oublier, pour le Gryffon. Et qu'en croyant identifier la vraie difficulté, il n'en identifiait que la moitié. La deuxième difficulté du moment, celle dont, avec une candeur exceptionnelle, il n'était pas vraiment conscient : en volant, il voulait voler plus vite que la réalité, pour qu'elle ne le rattrape pas. Parce que peut-être, au fond, il partageait quelques-unes des pensées sur le 21 de Lilly.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

02 sept. 2021, 12:28
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
La proximité du Gryffondor lui apportait un certain sentiment de sécurité. C'était illusoire, car il ne pourrait la rattraper si jamais elle tombait, et bien que proche, il ne pouvait en aucun cas permettre de stabiliser son balai à elle. Mais elle se sentait accompagnée et elle devait l'admettre, se retrouver seule face au danger était l'une de ses plus grandes peurs.

Elle enviait l'aisance qu'il dégageait. La facilité avec laquelle il maniait son balai. Il prenait du plaisir c'était certain. Pourquoi c'était pour elle une torture ? Elle se détestait d'être aussi peu à l'aise dans les airs. Elle aurait aussi aimé pouvoir profiter des joies que semblaient procurer cet exercice. Mais les pieds sur terre, c'était la qu'elle était le plus à l'aise. Elle y trouvait une énergie et un apaisement qui lui était nécessaire. Pour autant, le vol avait aussi quelque chose de beau elle n'en doutait pas. Son corps l'empêchait juste d'en profiter pleinement. Et cela la mettait hors d'elle, frustrée de ne pouvoir explorer pleinement les champs de la Magie qui s'offraient à elle. Car bien sûr, chez les moldus le balai avait un tout autre rôle bien moi réjouissant. Contre toute attente, il la questionna sur son état psychologique. Prise de court, elle se lança dans une réponse sans y réfléchir, laissant les mots sortir comme ils lui venaient.

- « J-Je sais pas trop … Pas trop bien c'est sûr. Mais à quel point, j'ai du mal à le définir. J'ai l'impression que ça fait un moment que ça va pas bien pour être honnête. Depuis cette histoire de guerre sorciers-moldu, depuis l'évènement de la Grande Salle, depuis la destruction de l'école. Enfin avec tout ça tu vois j'ai du mal à me sentir pleinement heureuse et sereine. J'ai l'impression qu'il y a toujours un petit signal d'alerte allumé en moi qui clignote et qui me dirait « attention ne te laisse pas trop aller, le monde va mal et à tout moment cela peut t'arriver aussi ». Comme une espèce de Rappeltout malsain ou je ne sais quoi. Et depuis que j'ai mis mon nom dans cette urne, bah à tout moment cela peut se confirmer. Et je pense que j'ai peur, très peur. Pour les élèves qui seront choisit à Poudlard, pour ceux des autres écoles, pour les élèves prisonniers. Pour tout le monde en fait. » Un petit rire tendu s'échappa de ses lèvres. Elle esquiva volontairement la deuxième question, se rendant compte qu'elle s'était déjà bien trop épanchée. Elle avait du mal à l'admettre, mais elle était de moins en moins à l'écoute des autres depuis un moment. Beaucoup trop de sentiments négatifs l'habitaient et cette douleur entrainait un certain replis sur elle même qui l'effrayait.

- « Et toi, comment ça va ? Tu ne regrettes pas d'avoir mis ton nom dans l'Urne ? Tu n'as pas … peur ? »

Sans s'en rendre compte, les muscles de ses bras s'étaient détendus. Elle tenait le manche de son balai avec moins de fermeté et son regard, bien que regardant à l'horizon, ne déstabilisait plus sa trajectoire qui était plutôt rectiligne à côté de l'adolescent. L'air qu'elle sentait contre son visage lui faisait même beaucoup de bien. Ses pensées occupées à autre chose avaient permis à son corps de lâcher un peu de pression, et la qualité de son vol s'en trouvait, un peu, améliorée.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

07 sept. 2021, 14:00
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Reducio
C'est un point de vue personnage sur le contexte pas des plus complaisants à ne pas prendre comme une vérité mais comme une perspective possible évidemment ;). Direction la chronologie si vous voulez les évènements dans leur déroulé factuel ou les RPs d'autres plumes pour avoir d'autres perspectives.


Jacob écouta Lilly, hochant la tête pour appuyer ce qu'elle disait. Oui oui il comprenait. Il comprenait tout à fait. Il comprenait même un peu trop pour ne pas se sentir concerné. Sa façon d'envisager les choses était un peu différente, mais certains points convergeaient.

C'était avant tout de la défiance qui le caractérisait, à l'égard des adultes de Poudlard et de toutes les personnes qui se définissaient elles-mêmes comme puissantes. Celles qui pouvaient faire quelque chose mais ne faisaient rien - autant qu'il en savait. Et pire, celles qui pouvaient faire quelque chose, faisaient comme si elles faisaient quelque chose et ne faisaient rien. Une sombre impression d'avoir été trahi. D'avoir passé quatre années de sa vie sans la protection d'adultes qui n'en avaient rien à faire ou ne pouvaient même pas l'assurer. Il avait quinze ans, mais cela le révoltait. Des dizaines d'enfants de onze ans arrivaient chaque année à Poudlard à qui leurs parents assuraient qu'ils seraient dans un environnement protecteur, ce que confirmaient les enseignants avec l'assurance de vainqueurs. Et maintenant, ces enseignants lui semblaient de sacrés menteurs.

Et si c'était vrai -et toutes les apparences y convergeaient-, c'était rageant, avec tout ce que cela signifiait de situations où l'on profitait de plus crédule et plus vulnérable que soi. Il avait mis son nom dans l'urne de bon coeur - pourtant, une partie de lui n'en revenait pas qu'on en soit arrivé à ce degré désespéré où on ne pouvait rien refuser aux Lignées, mort et vie des élèves d'Asie et d'ici compris. Et si un autre objet surgissait dans la Grande Salle ? Et si cette fois il tuait un élève après avoir tué une sorcière et traumatisé tous les élèves ? Et s'il achevait une maison toute entière ? On dirait que ce pourrait être pire et que c'était une situation temporaire ? Rien n'assurait que quelque chose serait entrepris, et aucune limite à ne pas franchir n'avait été fixée, au contraire on attendait, ou on faisait comme si on ne pouvait rien y faire, une bonne idée pour les bonnes consciences faciles à satisfaire.

Ou on le laissait croire aux élèves, parce qu'au fond, ils n'étaient pas les plus nombreux à Poudlard, c'était bien connu et ils n'avaient pas vu de proche planant sous l'effet d'une magie qu'on ne connaissait pas ou de morte entre deux plats, pas de doute là-dessus. Donc aucune explication ne leur était due et on pouvait ne rien leur dire ou leur servir quelques discours creux pour faire comme si on disait sans rien dire, logique absolue. Encore fallait-il que la directrice daigne se présenter dans la Grande Salle parmi les élèves de l'école, son école. Mais demander ce qu'il se passait, c'était poser une colle. *Un peu de compréhension de votre côté, zéro communication du nôtre, vous ne voyez pas qu'on est là pour vous protéger ?*

Il y avait ainsi en Jacob ce trop-plein de colère que nourrissait une incertitude au jour le jour sur ce tournoi et sur ce qu'il pourrait bien se passer ici, qu'il avait besoin d'évacuer en même temps que son trop-plein d'énergie. Et ainsi, il observait comment on souriait, comment on vivait de théorèmes et de théorie, comment on vivait dans le passé et dans les comme si. Et après, il volait, jusqu'à l'oubli. Pas le vrai oubli, profond, sincère, intérieur, non, l'oubli apparent, dans ce qu'on donne à voir aux autres, l'oubli extérieur, pour ne pas laisser sa bonne humeur mourir comme la Chinoise et son tigre. Mais malgré cet oubli apparent sous un sourire et de l'entrain par élans nécessaire pour ne pas se pourrir la vie, il ne mentirait jamais sur ce qu'il se passait à un autre élève, il n'était pas comme ces adultes et il espérait ne l'être jamais.

Ca, c'était ce qu'il s'admettait éprouver.


Ce qu'il admettait moins, c'était l'impuissance d'agir face aux semblants de sécurité, cette limitation à rager quand on était un élève, quels que soit sa maison et son année, rager jusqu'à ce que la colère atteigne un seuil élevé, pour ensuite se faire réprimander par une direction qui ne faisait rien pour remonter aux sources des difficultés des élèves mais en punissait les effets, auxquels elle n'était pas étrangère. Et tout était d'une certaine façon lié finalement, de sa compréhension de ceux qui enfreignaient certains points du règlement à son incompréhension des adultes qui enfreignaient le principe de protection tranquillement. Et il ne s'admettait pas totalement cette impossibilité d'agir à son niveau directement, il ne le voulait pas, tout simplement.

"On fait comme si. Comme si ça allait. Pour ne pas trop éprouver les autres. Et puis comme si... en changeant son visage, on allait effacer la difficulté posée par les Lignées. Comme si on pouvait se fier à ceux qui devraient la contrer en premier, la difficulté, ceux dont on attend toujours les résultats, là." La dernière phrase déclencha chez lui un petit rire, de ceux qu'il avait pour faire diminuer une tension qui montait. *Et c'est là que pour se vider la tête, on va voler. Et c'est là qu'on rit pour disperser avec les hoquets du rire toutes les galères dans l'atmosphère.* aurait-il pu pensé, s'il avait eu un chouïa de plus de lucidité sur sa propre façon d'évacuer la tension de la difficulté.

Il sortit de ses poches sa baguette dans sa main gauche et sa balle rebondissante dans sa main droite. "Amplificatum ! Zut, raté, tu n'as rien vu, je recommence. Amplificatum !" Son rire léger repartit, il avait évoqué Bullitor mais pour lancer Amplificatum il n'était visiblement pas plus fort. Il reproduisit l'opération jusqu'à ce que la balle ait la taille d'un souafle, gros comme le noeud de difficultés de la situation qui pouvait se serrer dans sa gorge quand il y pensait, noeud de colère qu'il ne pouvait pas exprimer et tant qu'il ne le pourrait pas, ne ferait que s'accentuer. Et c'était comme si dans la balle à envoyer les difficultés étaient catalysées et il s'en libérait au moment du lancer, encore un stratagème pour oublier sans élucider la difficulté.

Le sourire éclairant toujours son visage et son regard, il ajouta : "On s'écarte et on essaie de se faire des passes ? La balle n'est pas dure, et ça te permettra d'être plus stable : tes bras détachés du balai, tu devras faire confiance à tes jambes pour l'équilibre et la direction. On peut déjà se l'envoyer directement ? Puis envoyer à proximité de là où on est en cloche, comme cela on doit un peu se déplacer pour rattraper ? Puis à proximité de là où on est en passe classique, ce qui nécessitera un déplacement plus rapide pour réceptionner ?" A deux mains, il passa doucement la balle vers les mains de Lilly tout en continuant d'avancer. "Imagine que la balle concentre toutes les difficultés, et en l'envoyant tu pousses toutes les difficultés de côté. Ca pourrait t'aider ?"

Il continua tout en observant si Lilly arrivait à rattraper. "Je ne sais pas regretter. Si je sens que c'est profitable à un moment donné, même si ça s'avère moins bien que prévu après, je ne sais pas me reprocher des décisions pour lesquelles on n'a pas tous les éléments. Alors que par ailleurs, si je n'avais rien tenté, de toute façon, ça n'aurait sans doute rien arrangé. D'accord, j'ai sans doute... non, j'ai peur, c'est sûr, t'as raison, mais je ne sais pas si j'aurais eu plus peur sans rien faire, tu vois ?"

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

16 oct. 2021, 19:44
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
Cette discussion à dos de balais semblait sortie de nulle part. En tout cas, la Poufsouffle ne l'avait pas du tout anticipé. Elle s'était attendu à parler de vol, balais, Quidditch ou météo à la limite. Le sujet de l'urne semblait pourtant bien plus d'actualité. Elle se sentait stupide parfois.

Elle hocha la tête, pour elle, d'une façon certainement trop imperceptible pour que Jacob ne le remarque. Elle ne pouvait en effet n'être que d'accord avec lui. Faire semblant, préserver les personnes qui lui étaient chères. Elle y était plus qu'habituée. Et ce avant même cette histoire plus concrète de tournoi et de nom déposé. Enfin elle avait ses périodes. Comme la cocotte-minute moldue, parfois elle faisait tout ressortir. Comme ça, sans prévenir. Et elle savait à quel point cela pouvait être difficile pour les personnes qui subissaient ce défouloir de sentiments. Alors elle se retenait ensuite pendant un temps plus ou moins long. Avant que cela ne recommence. Cette gestion des émotions l'épuisait. Elle les ressentait trop intensément.

Elle ne trouve rien à redire mais tourne sa tête vers le Gryffondor, sans que la trajectoire du balai n'en soit impactée. Un exploit que le Rouge et Or ne remarquera encore une fois certainement pas mais qui est pour elle une petite victoire. Elle tente de trouver son regard, le sien se veut compréhensif et compatissant. Finalement, ayant tout deux déposés leurs noms dans l'urne, ils étaient dans le même bateau. Ils se comprenaient même si les mots étaient difficiles à choisir pour expliquer cette sensation.

Et rapidement, sans transition, le voilà que celui-ci change totalement d'attitude. Et affiche un sourire naturel. Il était fort. Son rire aurait été communicatif si Lilly n'avait pas été aussi touchée par les paroles prononcées quelques secondes auparavant. Mais elle n'a pas la force de continuer sur ce sujet. Alors elle se saisit de l'occasion et affiche à son tour un sourire.

Sourire que le garçon efface, malgré lui, très rapidement. Se faire des passes nécessitait bien sûr de lâcher totalement le balais. Elle aurait pu se mettre à rire nerveusement si sa mâchoire ne s'était pas retrouvée totalement crispée par cette annonce. Et voilà que les battements de son cœur s'intensifiaient par cette mise à l'épreuve inattendue.

« Alors je suis pas très bonne non plus en précision. Mais bon ça ne sera pas un soucis pour toi de la rattraper si la trajectoire n'est pas optimale j'imagine » L'humour comme façade à son malaise grandissant. Elle n'a pas le temps de se poser d'autres question que la balle arrive vers elle. Par chance, ou par maîtrise de Jacob, la balle arrive à une vitesse toute à fait acceptable. Et elle réussit, non sans faire tanguer dangereusement le balais, à la rattraper sans que celle-ci ne touche le sol. Faire confiance à ses jambes sur terre certes, dans les airs, c'était moins évident.

« Hop hop hop, on va y aller doucement si tu es d'accord hein. Ne me fait pas faire de trop grands déplacements pour commencer s'il te plaît. Et désolée par avance si mes passes ne sont pas optimales. »

Sa réponse n'est ensuite pas plus développée que « Oui, par contre les regrets pour moi c'est quotidien, peut importe les sujets. Mais oui, je vois tout à fait ce que tu veux dire pour la peur. » De nouveau elle cherche à croiser les yeux bruns de son jeune professeur et tout en esquissant un sourire pincé, exprime de cette façon sa compréhension. Puis après quelques secondes de silence, elle relance à son tour la balle, pensant à ce qu'il venait de dire.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

08 nov. 2021, 00:43
 Privé  Fly with me, Lilly !  L.Z 
[je repasse en je/tu qui m'est plus aisé ;)]

Ta direction, ton rythme. Déjà plus réguliers, plus assurés.

« La précision c'est pas comme la couleur des yeux, ça n'est pas un trait de naissance. Ca se développe en s'entraînant. Je ne suis pas précis au naturel non plus ! » Ne commence pas à te mettre de critères, hein, pars en guerrière Gryffondor qui observe son terrain avec les yeux revolver. La balle n'est rien, rien, juste une sphère légère, à peine plus lourde que l'air. Passe droite ou passe de travers, d'un geste retenu et hyper-tendu grand'ouvert, passe-fusée rapide comme l'éclair ou passe lente et incertaine traînante comme un ver de terre. In fine, passes de tous types et de tous itinéraires, traçant leur labyrinthe de l'air, ne sont que passes à tenter, passes à réussir, passes à faire.

Tu es exigeante avec toi-même, Lilly, et la force de ton exigence est aussi ce qui fait la force de ton caractère, mais j'essaie de te montrer à quel point on peut être aussi léger que l'air, et parce qu'on est se détend complètement dans les airs, avoir les idées plus légères et plus claires. Et doucement, progressivement, nous enchaînons les passes des balles, alors que je te suis du regard, t'envoie en même temps que la balle la force d'un sourire en train de voler dans le ciel écossais.

Et alors que nous avançons encore, j'espère que tu verras qu'ici, perchés à des dizaines de pas du sol en bas, ici personne ne te jugera, tu peux tout à fait être toi - et si tu n'es pas précise, eh bien quoi ? la terre s'en remettra car la terre est là tout en bas et ne le voit pas. Il s'agit seulement de prendre quelques réflexes, tu vois. Le reste n'est que vent et entraînement. C'est ce que mon regard essaie de te passer comme sensation à chaque balle envoyée. Et alors que la course entre les balles m'a un peu essoufflé, je lâche entre deux passes : « Qu'est-ce qui te tient tellement à coeur que tu ne pourrais pas rapidement y renoncer, toi, Lilly ? Tu vois, le vol, c'est ça pour moi. »

Alors que la balle revient dans mes bras et redevient en un sort balle rebondissante glissée dans ma poche vite refermée, je pointe les tribunes là-bas, et tourne un nouveau sourire vers toi : « On essaie de contourner la tribune de Gryffondor puis on fonce jusqu'à celle de Poufsouffle, on remonte doucement vers celle de Serdaigle et on revient atterrir en douceur dans les tribunes ? »

Et là, hop-là, tu redécouvriras le sol d'un autre regard. Quand tu es fatigué d'une bonne fatigue sportive, tous les soucis s'envolent. Ils ne disparaissent pas. Ils sont juste plus légers, et tu peux les relativiser. Et puis je te tends toute ma confiance, et puis, quoi que tu dises, moi, je le sais, t'as été au sommet. On s'en fiche du sommet de la gloire ou du sommet de la performance, c'était pas l'objectif aujourd'hui. Le sommet dans les airs, cet endroit où l'on s'amuse et l'on se détend, où on profite simplement du moment sous le souffle du vent.

C'est en ce sens que je te dis, en reprenant ma gourde, une fois pied-à-terre et l'exercice fini : « T'as été au sommet, Lilly. »


Peut-être aussi dernier post pour moi (ce RP commençait à dater T-)), merci pour cet échange dans un tel cas !

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)