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07 mai 2021, 19:16
Le Vide Somnambulique de ces Nuits
Alison, 2ème année
21 Avril, Tour d'Astronomie, 23h.
"Tu t'entêtes à te foutre de tout..."

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PREMIER POST RÉSERVÉ A @HARRIET GREENWOOD


Silencieuse comme un chat, elle se glissait entre les statues, s'amusant à leur faire des courbettes, valsant dans l'atmosphère froide, sautant d'une mare d'ombre à une autre.
C'était un beau jeu, enfantin mais qu'elle affectionnait toujours autant.
Le tissu de son pyjama retombait fluidement avec un froufroutement autour de son corps, ample, suivant ses mouvements en cadence.
Ses cheveux battaient son cou à chaque saut et ses pieds étaient enfermés dans d'épaisses chaussettes de laine noire qui étouffaient les légers échos de ses talons lorsqu'ils retombaient sur le sol de pierre.
Apercevant à travers une fenêtre du couloir la Belle lune argentée, elle remercia intérieurement la personne de Poufsouffle qui avait perdu un calendrier lunaire et qu'elle gardait depuis cet instant dans sa malle.

Baguette en main pour ne pas la perdre malencontreusement, elle se coula dans une fente sombre pour écouter.
Le château dormait sur ses deux oreilles. Au loin, les arbres bruissaient dans le vent, un hibou lâchait un petit cri de désespoir dans le Soir, des pas s'éloignaient. Pas de bruissements caractéristiques de l'arrivée d'un fantôme.
Surgissant hors de sa cachette, elle s'amusa à courir toujours silencieusement entre les Ombres, en étant une elle-même.

L'air était encore frais malgré le printemps plutôt avancé. Et ce soir, ce merveilleux soir, si elle ne se trompait pas, elle devrait avoir la Lune pour elle seule. Ce qui n'était quasi jamais le cas. C'était vraiment un coup à croire que Poudlard regorgeait d'élèves somnambules qui aimaient parler aux étoiles.
Elle haussa les épaules dans le Noir. Tenter de parler aux Brillantes était un brin stupide, mais des fois il n'y avait pas meilleures confidentes qu'Elles. On avait au moins la certitude que les secrets allaient rester emprisonnés dans leurs lueurs opalines. *Pas comme les Autres idiots qui aiment tout répéter comme des Doxys agaçants.*

Elle fit encore quelques pas avant d'arriver devant la porte de la tour d'astronomie. Elle sortait moins ces derniers temps, commençant enfin à faire des nuits potables, mais ce soir était spécial. Pour rien au monde elle n'aurait voulu manquer une pleine lune ! Enfin... Elle avait dû la laisser filer hier soir, à cause des cours de première année, et se cantonner au médiocre aperçu qu'elle avait eu avant d'être forcée de regagner le Terrier à cause du couvre-feu.
Il ne restait plus qu'à espérer qu'aucun cours exceptionnel ne se déroulerait *'l'est trop tard t'façon* en haut. Elle n'avait aucune envie de faire pivoter la porte pour tomber sur une horde de premières années ébahie et stupide la regardant avec des grands yeux tandis qu'elle marmonnerait probablement un "et merde..." face à un Mr Briggs passablement surpris et tirant une tronche de détraqueur.

Habituée au contact rêche des pierres sous ses pieds, elle grimpa les marches en les comptant unes à unes. Elles étaient un peu comme les étoiles, elles aussi : adoucies par des milliers de pas qui les avaient arrondies, familières, prévisibles. Jamais une marche de plus se rajoutait, jamais une ne disparaissait. *Où va l'étoile qui meurt?*

Arrivant enfin sous la coupole bleue, elle dirigea presque par réflexe ses yeux vers la Grande Ourse. La constellation était là à chaque saison, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, immobile dans tout le système lunaire, ne glissant jamais ses pattes lactées sur la glace fragile du ciel.
Fouillant de ses orbes émeraude le Vide abyssal d'Onyx s'étendant au-dessus de sa tête, elle sortit de sa sacoche presque vide un carnet avant de s'asseoir au sol.
Les pierres froides la firent frissonner un peu, avant qu'elles ne se réchauffent grâce à son corps.
S'allongeant, elle glissa le tissu de la sacoche sous sa tête afin d'avoir une vue parfaite sur les Lumineuses. Ses pieds étaient croisés sur les pierres et son carnet était fermement collé contre son ventre. Les pages aussi immobiles que l'Ourse d'En-Haut étaient rassurantes, au milieu du paysage mouvant des constellations.

Le Ciel était comme un magnifique Bal. Des tourbillons d'étoiles tournoyaient, descendant au petit matin se coucher, et s'illuminant à nouveau le soir. Elles étaient d'une douceur entêtante, qui l'empêchait chaque soir un peu plus de se rouler en boule sans pincement au cœur.
Alors lentement, elle accepta les caresses de la Lune sur ses mains pâles, pour mieux se lover au cœur du morceau d'Univers que lui offrait ce promontoire dominant l'Océan nocturne.

Plume, enfin, j'ai envie de dire !
Voici ce premier Pas : j'ai considéré qu'Harriet n'était pas encore arrivée. J'espère que cela ne te dérange pas.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

21 mars 2022, 19:24
Le Vide Somnambulique de ces Nuits
[PV @Alison Morrow]
Bouleversement (Troisième année)
Tour d'astronomie, Poudlard
samedi 21 avril 2046
après minuit

Cette nuit-là pouvait en paraître une parmi toutes les autres. Quelques minutes auparavant, tu avais quitté ton dortoir sur la pointe des pieds, afin d'éviter de réveiller Lumah qui, pour une fois, ne semblait pas avoir perdu quelque chose d'essentiel, Mily qui s'était enfermée dans son alcôve après le dîner, et même Aliénor qui devait être épuisée après le match de cette après-midi. Les Hel's de Poufsouffle avaient perdu 120 points contre les Ailes d'Airain de Serdaigle qui en avaient cumulé 310. C'était leur troisième match de l'année, et leur troisième défaite également. Tous les élèves étaient dépités, plus une onde de joie n'était visible en eux au dîner, encore plus les joueurs et les cheerleaders. Toi, tu étais surtout déçue pour Aliénor, parce qu'elle n'avait pas gagné un seul match depuis septembre alors qu'elle était, de ton point de vue je précise subjectif, la plus douée. Selon toi, elle l'avait toujours été, m'enfin bon, on ne pouvait pas être les meilleurs deux années de suite.

Une main dans ta poche de veste et l'autre tenant ta baguette illuminée afin que tu distingues quelques couleurs dans la nuit presque noire, Madoe sur ton épaule gauche et la lanière de ta sacoche sur ton épaule droite, tu arpentais le Château à pas feutrés, prête pour passer une nuit en compagnie des étoiles. Désormais, après tous ces mois à Poudlard et toutes ces escapades nocturnes, tu pouvais faire le trajet les yeux fermés. Traverser quelques couloirs et monter six étages était devenu un jeu d'enfant, et tu avais même repéré quelques planques au cas-où tu te ferais attraper par un concierge nommé M.Devon qui ne serait pas ravi de te recroiser dans le coin, ou tout autre professeur qui t'aurait, encore une fois, réprimandé.

Cependant, voilà, cette nuit-là n'en était pas simplement une parmi les autres, car c'était la pleine lune. La dernière fois, tu l'avais manquée, la météo n'étant pas au rendez-vous. Alors depuis, tu étais bien décidée à en profiter, et avais passé les derniers jours à observer l'évolution du croissant, ayant perdu ton calendrier lunaire. Ton regard s'arrêta devant une fenêtre du cinquième étage dont l'angle de vue sur Cassiopée était parfait. Tu serras un peu plus fort l'emprise qu'avait ta main sur ta baguette en repensant à ce jour où tu avais oublié ton carnet dans la salle de Sortilèges. Et dire que sans cette petite Lia, tu ne l'aurais peut-être jamais retrouvé... rien que l'idée de perdre ce précieux journal de cuivre te fichait la trouille. Tu n'avais pas revu la petite blondinette, qui pourtant avait prit la peine de chercher partout cette étourdie d'Harriet Greenwood qui égarait ses affaires.

Montant les marches une à unes, tu remarquas que tu étais pressée d'arriver en haut et de t'allonger sur le sol de pierre froid, te laissant emporter par ta musique et tes pensées. Peut-être était-ce la pleine lune qui t'avait manqué, ou peut-être était-ce Pégase, ou peut-être juste ce sentiment de liberté qui s'emparait de toi lorsque tu te penchais au dessus de la barrière pour observer au loin et que tes cheveux virevoltaient dans le vent. Alors que tu atteignais presque le sommet, un bruit attira ton attention, sans que tu ne saches d'où il venait. À la fois curieuse et frustrée à l'idée que quelqu'un d'autre soit montée dans ton repère, tu passas ta tête par la porte qui grinça et découvris une jeune fille allongée face au ciel.

Tout ce retard... c'était pour l'effet de surprise xD (non en vrai je m'en excuse)
Les mots soulignés sont pour Au fil des Mots, et les personnes citées sont : Lumah Greenleaf, Emily Baker, Aliénor Delphillia, Craig Devon et Lia Foster.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !