Se rendant compte qu’elle ne pouvait plus faire usage de la parole, Sarah laissa une lugubre expression d’amusement apparaitre sur son visage Elle retroussa les manches de sa robe et lorsqu’elle s’apprêta a donner le premier coup, Carry vint rapidement s’interposer entre les deux fillettes, les éloignant avec ses bras. Elle n’aimait pas du tout la tournure que prenait les évènements, le pire était surtout de voir que sa cousine s’était prit un sort alors qu’elle était encore de dos. Cela n’avait rien d’étonnant de la part de Mcwood, la lâche n’aurait jamais osée l’affronter en face à face. Mais d’un autre cotée, elle n’avait pas tort, Sarah avait beaucoup trop haussé le ton et enfin Mcwood n’était clairement pas le problème principale ici, le problème c’était ce vermisseau d’Edwin, s’il n’avait pas été-là, rien de tout cela ne se serait passée

-Hey, hey, hey, ça suffit maintenant vous deux. Reprit doucement Carry en passant un regard désapprobateur de Cassandre à Sarah. Mcwood annule les effets de ton sort sur ma cousine tout de suite, sinon je vais devoir faire un rapport aux préfets et aux professeurs que tu as fait usage de la magie contre une autre élève et croit moi je sais qu’il ne prenne pas ça a la légère. Répliqua-t-elle avec un sourire faussement amusé avant de se tourner vers sa cousine toujours avec ce regard severe. Quand a toi, Sarah, retourne t’asseoir, fait tes devoirs et ne crie plus, je vais m’occuper d’Edwin Wellhister en silence, tu comprends ?

Dans la tension qui ne cessait de monter, Carry regarda les yeux de sa cousine qui lançaient un regard noir en direction de la Jaune. A la voir, la jeune sang-pur croyait qu’elle ne se calmerait qu’une fois seulement que son poing s’écraserait dans n’importe quel parti du corps de Mcwood mais finalement, Sarah ferma brièvement les yeux et poussa un soupire et hocha de la tête avec un air d’approbation vers Carry, toujours avec ce demi-sourire sur les lèvres.

-Bien. Maintenant, c’est ton tour Mcwood. Tu retires ton sort, tu retournes t’asseoir et on en reste là. Les yeux de Carry vinrent se poser sur l’agitateur avec une grimace de dégout. Et toi Wellhister, on n’en a pas finis mais on règlera ça dans le plus grand des calmes juste après.

Mon sac remuait sur mon flanc, alors que j'avançais dans le couloir. Ma main, exercée, passa à l'intérieur, caressant gentiment son locataire, fredonnant paisiblement.

J'aimais étudier, aussi bizarre que cela puisse paraitre. Les cours m'endormaient, mais les livres de la bibliothèque étaient fascinants d'anecdotes, de recettes et d'histoires. Et là, j'avais fait le plein de bouquins, en vue d'une après midi d'étude paisible et incontrôlée.

Mais la paix ne semblait pas être ma compagne aujourd'hui. Car alors que j'avançais vers la porte de l'une des salles d'études, je fus accueilli par le bruit d'un sortilège, et des gens qui se disputaient. Oh bien... Un peu d'agitation n'a jamais fait de mal à personne, après tout. Ma main se pose sur la poignée.

La scène s'ouvre devant moi. Une jeune Serpentard semble empêcher une autre d'en venir au main avec une Poufsouffle d'année supérieure. Je ressent immédiatement la tension de l’atmosphère et sent ma peau se couvrir de chair de poule. Un sourire crispé fait pointer mes canines que je camoufle rapidement. Mes yeux parcourent l'assemblée.

Je reconnais Elena, camarade de maison, notre si énergique chef des cheerleaders. Elle semble gênée de ce qu'il se trame ici. Je vais pour la saluer mais je reconnais alors Edwin... Sacré Edwin. Si parlant dans ses mouvements, plus encore que par ses paroles. Il cherche la bagarre, définitivement. Je serais plus proche, je verrais les soubresauts de tension de sa peau, tel un chat qui s'apprête à bondir. Il sourit, ce n'est pas encore sérieux.

Mais je n'ai pas encore toutes les informations, alors j'écoute. Edwin semble avoir donné un coup de pied dans la fourmilière... Ah ! Ça me revient ! Il parait que des né-moldus se sont fait virer des salles d'études récemment. Est ce pour cela qu'il cherche la bagarre ?

Mon sourire s'étire tout seul et j'ai beaucoup de mal à maintenir un visage neutre. Je flaire l'occasion d'un débat mouvementé. Alors je n'hésite plus et rentre tout à fait. Je passe à côté d'Elena et lui fait un clin d’œil, passe à côté des deux jeunes filles Serpentard, puis pose mon sac sur la table libre à côté d'Edwin. Alors que je croise son regard, je lui décoche un sourire :

"Hey Edwin. Comment vas tu depuis la dernière fois ? Quelle belle journée pour étudier, n'est ce pas ?"

La dernière phrase, au ton très amical, est à peine plus haute que la précédente. Je n'ai pas encore assez d'informations pour comprendre ce qui se trame dans cette salle d'étude. Alors une fois mon hameçon lancé, je m'installe, et sors un gros livre d'Histoire de la Magie de mon sac sur les communautés de druides antédiluviennes et leur lent déclin durant le haut moyen age. J'en attaque l'introduction, laissant mon corps frissonner au diapason de la tension de la salle.

Voir Kelley remonter ses manches et clairement quémander la bagarre te fit sourire. Cependant, tu l'ignoras de plus belle. Si elle osait s'en prendre à toi ici, cela serait sans doute une très mauvaise chose pour elle. Beaucoup de témoins et tu n'avais pas l'intention de te battre. Tu avais un devoir à rendre. Aussi, tu te retournas au moment même ou Harrison faisait irruption entre vous deux. Tu lanças un coup d'œil en direction de cette dernière et tu ne pris même pas la peine de lui répondre. Ça serait lui montrer beaucoup trop d'estime, chose que tu n'avais absolument pas pour sa personne. Tu agitas cependant ta baguette pour libérer la sang pur de ton maléfice avant de regagner ta place avec une allure qui avait tout de celle d'une duchesse. Tu n'avais même pas pris la peine d'écouter la redoublante.

Croisant tes jambes avec délicatesse une fois de retour à ton bureau, tu retournas immédiatement à ce pourquoi tu étais là à la base : Ton devoir de potion. Tu n'allais certainement pas égaler le prestige de tes parents en lambinant et en rendant des devoirs incomplets.

Tu espérais cependant que la fin du grabuge venait de sonner et que tu allais pouvoir bénéficier de toute la concentration qui était nécessaire pour pouvoir poursuivre ton travail tranquillement !

- Je vous laisserais tranquille si vous arrêtiez de m'emmerder siffle-t-il à l'attention de la Serdaigle qui vient foutre son nez -bizarrement- dans ses affaires. Elle n'est même pas dans l'histoire, qu'elle se replonge dans ses devoirs ou ses bouquins si c'était juste pour lui balancer une remarque. Il souffle du nez avant de lui tourner le dos, toujours campé sur sa chaise. Il s'étale et ramène ses jambes sur l'assise pour s'y poser en tailleur, sans grande grâce pour observer les deux autres filles se disputer. Carry n'est peut-être pas sa personne préférée, mais il ne peut pas s'empêcher de la trouver amusante. Certains jours, il l'aime bien et d'autre il ne peut pas la blairer. Après tout, c'était bien la première à cracher sur les gens mais il lui arrivait parfois d'avoir un sursaut d'intelligence, comme maintenant en empêchant le bulldog qui lui servait de cousine se jeter sur la Poufsouffle. Ca aurait été bien amusant, de voir le déclin toujours croissant des Harrison à Poudlard. A croire que c'était de famille, de se comporter comme une abrutie en faisant croire qu'elle n'en était pas une. Parce qu'un sang pur ne pouvait pas être idiot et se comporter comme un moldu l'aurait fait. En théorie, tout du moins.

Il lui refait un large sourire, les yeux brillant d'amusement. Il l'attend, il a hâte de voir comment elle va s'occuper de lui en silence. Lui peut garder la bouche fermée, ça ne le dérange pas. Après-tout, il sait parfaitement qu'il n'a pas besoin de parler pour lui casser les pieds. C'est un de ses nombreux talents. Faire chier les sangs purs sans même avoir besoin de lever les yeux, de bouger ou d'ouvrir la bouche. Rien que sa présence ici les dérangeait, de toute façon. Edwin ne savait pas vraiment à quelle époque ils étaient restés bloqués, mais ça ne le dérangeait pas vraiment d'amener un peu de civilisation dans son cerveau archaïque. Ca l'amusait, même si le retour de bâton finirait par se faire savoir. C'était toujours comme ça, et si ce n'était pas les autres qui le faisaient regretter ses actions, c'était sa propre tête qui se liguait contre lui. Il s'en fichait pas mal, puisqu'il recommençait à chaque fois. Bien sûr, quelqu'un de censé aurait arrêter les embrouilles dès qu'il s'en serait rendu compte, mais Edwin ne l'était pas. Et puis, tout le monde pensait que ce n'était qu'un débile de première classe, alors ça ne servait pas à grand chose d'essayer de leur montrer le contraire. Ils ne changeraient de toute façon pas d'avis, et Edwin n'avait aucune envie de leur plaire plus que de raison.

C'était sa vie, sa façon de faire. Si ça ne leur plaisait pas, tant pis. Lui subissait bien leur façon de penser, alors il avait le droit de se foutre d'eux quand ça lui chantait. Et aujourd'hui, la symphonie était de sortie. Il semble même que la Poufsouffle réfléchisse aussi un peu, puisqu'elle ne prend même pas la peine de faire attention à la tirade des deux vertes. Ca a presque le don de lui tirer un gloussement qu'il retient de justesse. Il sait quand ne pas énerver les animaux sauvages. Edwin n'est pas suicidaire, enfin pas totalement. Se faire mordre par un loup enragé ne fait pas partie de ses projets, donc il évite de se moquer des deux plus vielles. Qui sait ce qu'elles pourraient faire ? Le transformer en larve ?

Il pose son menton dans ses mains, les coudes posés sur les genoux et observe, toujours silencieux. C'est qu'il sait se faire oublier, parfois ! Et là, on ne peut pas dire qu'il pousse Carry à venir l'emmerder, si elle choisit de finir ce qu'elle a commencé avec lui, ce sera uniquement de sa faute, témoins à l'appui. Enfin, c'est souvent de sa faute d'après lui. D'après elle, c'est toujours de la sienne.

Excusez-moi pour le retard @_@
Je n'ai pas prit en compte le post de Damian puisqu'il est parti c: