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29 mai 2021, 13:44
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Couloirs, début mars de l'an 2046, week-end
Scary Limpson, bientôt 13 ans,
Deuxième année


“ Cela fait depuis quelques temps qu’elle m’intrigue. Nous nous croisons parfois dans les couloirs, mais nous ne nous sommes jamais parlé. Il y a une semaine encore, je l’ai vue avec eux. Mais qui sont-ils ? Je n’ai jamais rien vu de tel. L’un est bleu, et s’apparente à un renard, et je n’ai une vision que partielle de l’autre. C’est un oiseau, mais il est étrange, différent de ceux que je vois dans le parc. Je ne l’ai jamais croisée seule pour le moment. Ces animaux, s’ils en sont bien, sont différents de ceux autorisés dans le château. Car à ma connaissance, les seuls animaux autorisés sont les chats les hiboux , les lézard, les serpents, les rats, mais rien qui ne ressemble à ce que j’ai vu. Qu’est-ce qui lui donne le droit de transgresser ainsi les règles ? „

______________________________


La matinée était déjà bien entamée lorsque tu te retrouvas à errer dans les couloirs par un heureux hasard. Beaucoup de gens s'étaient précipités dehors afin de voir si l'herbe avait repris ses droits sur la neige, mais tu n’avais pour le moment aucune envie d'aller observer de toi-même si la nature était enfin sortie de son long sommeil. Etrangement au cours de cette semaine, tu avais réussi à faire tout son travail au fur et à mesure que la liste se remplissait si bien que tu n'avais plus rien à faire du week-end sinon se reposer alors que tu n'étais absolument pas fatiguée. Debout depuis 6 heures du matin, tu avais eu le temps de faire un tour à la bibliothèque et de grimper jusqu'à la tour d'astronomie pour regarder le soleil se lever. La vue est l'une des seule choses qu'elle apprécie dans ce château. Les autres élèves ? Tu t’es fait plus d'ennemis que d'amis à force de t’obstiner à les trouver non digne d'intérêt.

Vite exaspérée par le temps qui pourtant était ensoleillé, tu te réfugias dans les couloirs où les fenêtres n’entraient pas dans son champ de vision. Tu te questionnas alors ; cette mystérieuse viendra -t-elle ou fera comme les Autres et ira voir le beau temps ? *Me déçois pas l’inconnue*. Si tu la croise si souvent, c’est que vous passez votre temps ici même, dans les couloirs. Elle aime tant que ça cet endroit ? Alors qu’elle vienne, tu l’attends, et tu ne la laissera pas partir comme les fois précédentes.

Seulement… *Elle sera seule, hein ?* Tu ne veux pas voir ces étranges créatures qui l’accompagnent presque partout. Est-ce la peur de l’inconnu qui te taraude ? Habituellement tu ressens plus une forme d’attrait pour ce concept aussi mystérieux que cette fille Jaune. Tu secouas la tête. Jamais tu n’admettras avoir peur de l’inconnu. Tu le considères plus comme une force, alors la perdre de peur, jamais. C’est bien pour cela que tu l’attends. Mais, peut-être aime-t- elle les endroits éclairés. Tu te postes presque contre ton gré près d’une fenêtre, mais ta curiosité fut la plus forte et tu décidas de mettre toutes les chances de ton côté. Sans pour autant regarder par la fenêtre, le soleil qui brillait te blessait les yeux. *T’es chiant dis donc, les nuages sont plus conciliants*. Et sur ce, tu te mis à attendre la mystérieuse inconnue sans trop savoir si elle viendrait.

@Aelle Bristyle
Dernière modification par Scary Limpson le 23 févr. 2024, 11:32, modifié 3 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

06 juin 2021, 15:14
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Je m'excuse sincèrement pour ce retard.

Mars 2046
Couloirs — Poudlard
5ème année



J’aime particulièrement ce moment de la journée, ce qui est fort étrange puisque l’heure du déjeuner approche et que des troupeaux de veaudelunes injustement surnommés élèves vont bientôt envahir les couloirs, faire du bruit, me bousculer et me fatiguer. Ce que j’aime, à cette heure-là, c’est que même si j’ai déjà passé des heures à étudier, je sais qu’il me reste encore beaucoup de temps pour faire exactement la même chose. La journée commence à peine, il me reste énormément de choses à faire et à apprendre, j’ai un programme très chargé et c’est foutrement rassurant. C’est ce qui explique mon humeur joyeuse, actuellement. Ma tête est parfaitement remplie, tout est en ordre là-dedans, tout est à sa place. Je sais où je vais, je sais ce que je dois faire, je sais ce que je dois penser et je sais même ce que je dois ressentir. En clair, je suis concentrée. Concentrée, je suis heureuse. C’est tellement plus simple ainsi. Loin de moi les soucis de la nuit et les grandes émotions. En suivant un emploi du temps strict, je m’évite toutes sortes de désagréments : des angoisses, des colères, la tristesse, l’injustice, l’incompréhension, la terrible frustration. Il n’y a pas de place pour cela dans mon coeur quand je suis concentrée sur ce que je dois faire.

Comme il arrive malheureusement que ma petite vie soit bousculée, la plupart du temps par ces mêmes abrutis qui errent dans les couloirs à longueur de journée, j’ai pris l’habitude d’avoir un rythme très réglé. Me lever, étudier, manger, étudier, manger, me coucher. Je pense sincèrement avoir découvert le secret de la réussite : oublier tout en restant concentrée. Les Autres sont si prompts à ignorer ça, ils s’amusent, se prennent la tête avec des sentiments idiots, ils s’aiment et se détestent. C’est affligeant. Moi je n’aime personne et ne déteste personne puisque j’Apprends.

Les couloirs que je traverse sont quasiment vides, je ne croise que quelques âmes perdues qui me jettent tout juste un regard. Ma destination est évidente, je vais à la bibliothèque. Mon sac pèse lourd sur mon épaule, rempli de grimoires, de carnets et de parchemins. Je dois terminer mon devoir de Runes et si je le fais rapidement, j’aurais un peu de temps pour mes recherches personnelles avant d’aller dans la Grande Salle. Je suis censée rejoindre Zikomo avant mes cours de l’après-midi. Paraîtrait-il que le Mngwi veut se promener avec moi dans le parc. Quand je lui ai demandé si Nyakane serait là, il m’a dit : « Non, il a d’autres choses à faire. » Je me demande ce qu’un Messager des rêves a à faire de si important mais ça m’arrange ; tant qu’il me retrouve ce soir dans notre coin habituel pour m’entraîner, je me fiche de ce qu’il fait le reste de son temps.

La main accrochée à la lanière de mon sac, le pas rapide, je bifurque dans un couloir sur ma droite. Il y a une fille, là, près d’une fenêtre. Je passe près d’elle sans lui jeter le moindre regard, concentrée sur mon devoir de Runes. J’ai déjà en tête ce que je dois écrire. J’ai hâte d’être à la bibliothèque pour noircir mon parchemin de toutes les connaissances qui me hantent.

13 juin 2021, 11:32
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
(Le temps ne compte pas, ne te fais pas de soucis.)

Lorsque tu la vis débarquer au coin du couloir, tu devint aussitôt en ébullition mentale alors que ton corps n’en laissait rien paraître. *Enfin. Jm’étais pas trompée*. C’était l’une des rares fois de ta vie où tu eus l’impression que la chance te souriait enfin après tout ce temps délaissée. Tu respiras un bon coup et repris ton calme pour isoler tes sentiments bien au fond. *Hors de question qu’ils viennent tout gâcher*. Si… imprévisibles, si soudains, si destructeurs, tu les détestes et les considèrent comme la principale source de tes échecs. Mais pas cette fois, cette fois, il n’y aura pas d’échec, tout te sourit n’est-ce pas ? Alors tu comptes bien en profiter. Pas de sentiments, juste un contrôle omniprésent, un contrôle de tout, parce qu’on fait que tout soit parfait. Mais ton contrôle s’étendra-t-il assez loin pour l’atteindre, elle qui semble rire au nez de toutes les lois du château ?

Plus le temps passait, et plus cette mystérieuse inconnue se rapprochait, et avec elle toutes les questions qu'elle apportait. Qui est-elle ? Qui sont ses compagnons ? Et que fait-elle a toujours traîner dans les couloirs ? A-t-elle découvert des passages secrets pour sortir du château en douce ? *J'espère qu'elle me filera des astuces dans ce cas là*. Avec cinq ans d'expérience, elle devait bien en savoir plus que toi. Maintenant, il faut juste qu'elle se montre coopérative. *Et elle le sera*. Voilà que pour une fois, se dessinait dans ta tête une image positive de la situation. Il n'y aurait pas de ratés. Elle te remarquera, tu lui dira bonjour, elle répondra à tes questions, et peut-être même que dans un futur proche elle te présentera ses compagnons.

Seulement, ce n'est pas du tout ce qui semble se profiler, et comme grande joie entraîne grande déception, tu lanças un regard glacial à son dos lorsqu'elle te dépassa sans s'arrêter. *Allez, fais demi-tour, tu te trompes de chemin*. Et tu restas là les bras ballants, attendant qu'elle se retourne alors qu'elle n'en avait pas du tout l'intention, comme si la force de ton esprit pouvait à elle seule changer les choses. *Tout est dans la tête non ?*. Tu te mis à te concentrer pour la faire revenir, bien que la manoeuvre soit totalement ridicule. Tu n'as pas de suer-pouvoir comme dans les films, car la vie n'est pas un film, elle est bien réelle même si parfois tu aimerais le contraire. Comme si la force de ton esprit pouvait à elle seule changer les choses.

Cela faisait maintenant trois bonnes minutes que la Jaune était passée devant toi, et tu venais à peine de te rendre compte que tout tes efforts, aussi noble que soit l'intention étaient vains. Si tu veux vraiment obtenir un résultat, il va te falloir des méthodes un peu plus concrètes que de la télépathie inexistante. *C'est trop tard. Je sais plus où elle est*. Il est vrai que la cinquième année avait sûrement du prendre un embranchement depuis tout ce temps.
Mais si...

Tap. Tap. Tap.

Le bruit de tes pas résonnèrent dans les couloirs. Il faut toujours se fier à sa logique plutôt qu'à des croyances infondées. Demande toi que ferais-tu si tu étais en cinquième année en ce moment. *Je réviserais mes BUSES*. Demandes toi où tu irais si tu devais réviser tes BUSES. *J'irais à la Bibliothèque*

Tap. Tap. Tap.
Cette fois, tu te mis à courir. pas question de perdre plus de temps. Droit. Au. But. Sans détour. Sans pensées qui te ralentiraient, juste un objectif à atteindre le plus vite possible. Poussée par ta volonté, tu la rattrapas rapidement. Peut-être a-t-elle de grandes jambes, mais tu as de la détermination. Tu l'as enfin retrouvée, mais maintenant, que vas-tu faire ? Tu commenças par faire une petite pause pour reprendre ton souffle, et une fois que ce fut fait, tu lâchas tout doucement :

- Attends !

Mais l'écho amplifia le son si bien que tu étais à peu près sûre que la fille s'arrêterait. *Me refais pas le coup une deuxième fois*
Dernière modification par Scary Limpson le 02 juil. 2021, 18:42, modifié 1 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

13 juin 2021, 18:01
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Parfois, je me demande ce que je ferai lorsque Poudlard sera terminé. Comment les journées se passeront-elles ? Que ferai-je ? Quelle bibliothèque pourrai-je hanter puisque celle de l’école ne me sera plus accessible ? Quand je pense à cela, me prend parfois de terribles angoisses. L’idée de ne plus pouvoir parcourir les couloirs du château est effrayant, j’ai l’impression qu’après ma septième année, je perdrai absolument tout, tout ce qui régit ma vie, qui la remplie et qui lui donne un sens. Mais lorsque ces angoisses me prennent, j’essaie de penser au futur et cela me rassure. Parce qu’après l’école, il y aura toujours une école. Une école d'études supérieures avec ses propres bibliothèques, bien plus spécialisées, de nouvelles choses à apprendre, de nouvelles opportunités : la vie estudiantine ne sera jamais terminée pour moi. J’apprendrai toujours de nouvelles choses, sans fin. Je parcourrai de nouveaux couloirs, hanterai d’autres salles de classes et écouterai d’autres professeurs. C’est rassurant de me dire que tout cela n’aura jamais de fin. La vie après cela ? Elle n’existe pas. Tout est une question d’apprentissage. Il n’y a rien d’autre qui compte.

Mes pensées se tournent naturellement vers Aodren. Puisqu’il est en septième année, mon frère ressasse sans cesse l’après-Poudlard. « L’école va tellement me manquer, dit-il, mais j’ai trop hâte de plus avoir à étudier tout le temps ! ». Comme s’il n’était pas en train de faire les démarches pour faire des études supérieures, lui aussi ; à ma plus grande surprise, d’ailleurs, Aodren n’est pas à proprement parlé un élève passionné. Nous sommes en mars et monsieur ne s’est toujours pas décidé quant à son futur. J’ai l’impression qu’il n’en a rien à faire. En même temps, il est toujours fourré je ne sais où, toujours épuisé. Parfois, je me dis qu’il étudie tout seul de son côté mais c’est idiot. Aodren n’est pas du genre à faire ça. Il doit seulement réviser ses Aspic — il a bien intérêt à le faire, d’ailleurs.

Un bruit m’arrache à mes pensées. Un bruit de pas. Si je fronce les sourcils, je ne me retourne cependant pas bien que le bruit s’approche. Je me décale légèrement sur le côté pour laisser passer l’idiot ou l’idiote pressée. Je n’ai pas envie de me faire bousculer. Désormais plus seule dans le couloir, mon corps se tend naturellement, comme à chaque fois qu’un Autre se trouve non loin de moi. C’est une réaction innée, ai-je compris. Elle me protège de ceux que je déteste, la masse informe toujours si prompte à m’agacer.

J’attends que la personne me dépasse mais elle ne le fait jamais. C’est une petite voix qui s’élève dans le couloir et qui me force à me tourner vers elle. Une fille est là. Elle est terriblement banale. Sa tronche ne me dit absolument rien. Elle n’évoque pas le moindre souvenir en moi. Ce qui est tout de même affligeant : pourquoi une personne que je ne connais pas ose-t-elle me balancer un « Attends ! » sans raison ? Que me veut-elle, bordel ? Je n’ai pas le temps, moi, pas le temps de m’arrêter pour aider une élève perdue ou pour écouter des questions idiotes ou pour répondre au besoin de sociabilité d’une Gryffondor paumée.

Je cache machinalement ma main gauche au fond de ma poche, fronce les sourcils et lâche un petit soupir. Et, parce que je n’ai pas le courage de parler pour poser une question évidente, je me contente de hausser un sourcil en direction de la fille, l’air de dire : « Et bien quoi, qu’est-ce que tu me veux ? ». Intérieurement, je me fais la promesse que si elle veut me parler pour me parler, je me tirerais bien vite et bien loin, sans dire le moindre mot — il ne faut pas gaspiller sa salive pour ceux qui n’importent pas, c’est une règle que je suis avec beaucoup de sérieux.

24 juin 2021, 15:58
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Aucun sourire ne se dessina sur tes lèvres lorsqu'elle s'arrêta enfin. Si pour toi, il est normal qu'elle t'écoute, tu ne l'aurais absolument pas fait. Exigeante envers les autres, tu te laisses souvent aller à une nonchalance qui en agacerait plus d'un.

Mais il t'arrive, des rares fois, de te concentrer lorsque tu juges que ton interlocuteur en vaut la peine. Lorsque tu as besoin de toutes tes capacités pour cerner certaines personnes où certaines situations délicates. Dans ces moments là, tu est différente. Tu troques ton air rêveur contre un air mi froid mi-scientifique qui te rend beaucoup plus sérieuse. Tu n'as pas le temps de plaisanter avec ce qui est important. Tu le fais et surtout, tu le termines et ne le laisse pas en plan sur le fil du temps qui lui ne t'attends pas. Et pour ne pas te laisser distancer, tu tentes de prendre de l'avance avec des phrases toutes faites pour des catégories précises de personnes. Il y a les personnes naïves comme Pau, les personnes drôles, comme Nélya, celles qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas comme cette Jaune 1 qui ne t'a pas donné on nom, les lâches comme ton cousin, et les imprévisibles comme Erza. Mais dans quelle catégorie rentres-tu chère inconnue qui génère tant de mystère ?

*Avec ceux qui se sentent supérieurs au reste du monde mais qui ont raison de le penser car c'est vrai* te sauta aussitôt à l'esprit. Rien que son froncement de sourcil suivi d'un soupir te le montra. Apparemment, tu n'es pas assez bien pour pouvoir avoir l'honneur de lui adresser la parole. Tu pensas amèrement que dans cette situation, tu aurais sûrement continué ton chemin, alors tu t'estimas chanceuse qu'elle te laisse poser ta question. Alors sans perdre de temps, tu plantas ton regard bleuté dans le sien, et sortis :

- Limpson, je te vois souvent dans les couloirs, mais d'habitude, t'es pas seule. Alors je me demandais qui étaient tes... compagnons. J'ai mené quelques recherches et j'ai rien trouvé à la bibliothèque sur les sortes de renards bleus ou d'oiseaux étranges.

Maintenant que tu as posé ta question, tu remarquas qu'il y en avait bien d'autres encore auxquelles tu n'avais pas de réponse. Intérieurement, tu pensas que si elle se sentait flattée, tu aurais de meilleures chances de réussite. Les gens ne sont-ils pas de bonne humeur lorsqu'ils reçoivent des compliments ? Sans laisser paraître tes intentions mais sans les cacher vraiment, tu ajoutas :

- Tu es la meilleure personne à qui poser la question. Ca fait longtemps que t'es ici, alors tu dois sûrement être Savante.

Que va-t-elle répondre à cela ? Il faut être doué pour t'arracher une remarque positive, et tu lui en sert une sur un plateau dès la première rencontre. Cette fille est-elle si spéciale que cela à tes yeux pour les mériter ? Le fait est que tu n'en a pas la moindre idée. Tu te contente de vouloir savoir, pour ta simple curiosité. Tout ce qu'il t'es possible de connaître, tu veux le savoir, car il y a trop de chose que tu ne peux pas connaître pour que tu puisse te permettre de laisser de côté des informations que tu pourrais obtenir sans difficultés.

[1Alison]

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

04 juil. 2021, 14:02
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
*Limpson ?*.

Il me faut un certain moment, j’ai honte de l’avouer, pour comprendre qu’il s’agit du nom de la fille et non pas une méprise de sa part — j’ai failli rétorquer : « J’m’appelle pas Limpson, dégage. » Quelle honte, si j’avais dit ça.

Limpson, donc. Et bien, soit. Son nom ne m’inspire pas plus que sa tronche, ce qui ne fait qu’accentuer mon ennui et mon envie d’être loin d’ici et de cette fille qui croit avoir le droit de m’adresser la parole alors que je ne la connais pas et que je suis pressée. La seule chose qui m’empêche de partir, c’est le fait qu’elle ait donné son nom et non pas son prénom ; c’est si rare ! C’est agréable. Ce qui l’est moins, c’est la suite de son discours. Mes sourcils se dressent sur mon front. Elle veut savoir qui sont Zikomo et Nyakane ? Elle a fait des recherches ? Et elle vient me poser la question puisqu’elle n’a pas trouvé de réponses ? Ce n’est évidemment pas la première à venir me parler des deux Messagers des rêves, ni même à vouloir savoir qui ils sont et ce qu’ils sont. Dans une école comme Poudlard, ce n’est pas commun de se balader avec un Mngwi bleu et un esprit volant, évidemment que ça attire l’attention, évidemment que ça attise les convoitises, évidemment que les regards se tournent vers nous dans les couloirs, que les langues se délient, que l’intérêt se réveille — Merlin, que c’est agaçant de se confronter à la curiosité des Autres. Et quelque peu réjouissant, je l’avoue, de savoir que je suis si différente d’eux, moi qui me balade avec un Mngwi et un Serpentaire ; et de savoir que cela crée l’envie et l’intérêt dans le coeur de toutes ces personnes horriblement banales qui croisent mon chemin à longueur de journée.

Cette fille n’est donc pas bien différente des autres, à la différence qu’elle ose me poser directement ses questions et me courir après dans les couloirs. J’espère qu’elle savoure la chance qu’elle a. En temps normal, j’aurais tourné les talons et serais partie sans un mot. Les Autres n’ont absolument rien à savoir de ma vie et de ceux qui font partie de ma vie. Je n’ai pas à répondre à leurs questions ni à perdre du temps à les écouter déblatérer. Aujourd’hui cependant, bien que je sois terriblement pressée, ses questions m’amusent. C’est que j’ai conscience de lui être supérieure en terme de connaissances (et pas que) et que je suis curieuse de savoir quelles recherches une fille comme elle a bien pu mener pour se renseigner sur l’identité de Zikomo et de Nyakane.

Malgré cela, je ressens au fond de mon coeur pointer une once d’agacement, comme souvent. Je n’aime pas que les Autres fourrent leur nez dans mes affaires. En quoi ça la concerne, qui sont mes compagnons ? Pourquoi croit-elle que je vais lui donner une réponse ou quoi que ce soit dans ce genre-là ? C’est ma vie, pas la sienne. Elle ne présente aucun intérêt pour moi. Si même Thalia et Gabryel n’ont pas de réponses précises à ces questions, pourquoi en aurait-elle, elle qui n’est rien ? Et puis, je suis mal à l’aise : m’a-t-elle donc souvent observé pour remarquer qu’habituellement je ne me balade pas seule dans les couloirs ? C’est effrayant.

« Savante ? répondis-je enfin, mes lèvres s’étirant en un sourire ironique. C’est pas parce que ça fait longtemps qu’je suis ici que je le suis. »

*C'est juste parce qu'je suis intelligente*. Elle est bizarre, cette fille, de me qualifier de savante sans même me connaître.

« Si t’as dirigé tes recherches sur les renards bleus et les oiseaux étranges, tu m’étonnes que t’aies rien trouvé. Mes compagnons sont mes compagnons, c’est tout. T’as rien à savoir d’autre, » terminé-je en haussant les épaules.

Je me détourne légèrement, pour lui montrer que si elle n’a rien de plus intéressant à dire, je vais m’en aller, maintenant. Pensait-elle réellement que j’allais lui répondre ? Zikomo et Nyakane sont des Messagers des rêves venant tout droit d’Uagadou. Ils m’ont été présentés par Erza Nyakane, tu sais, la directrice de l’école de magie Africaine. C’est une bonne amie à moi, et oui, et elle m’a même appris une magie que tu n’apprendras jamais. Sérieusement ? Pour qui me prend-elle ? C’est tout de même amusant. Je baisse la tête pour cacher le petit rire qui apparaît soudainement au bord de mes lèvres. Merlin, quelle est innocente. Si je ne détestais pas autant que l’on me pose des questions indiscrètes, j’aurais pu trouver cela attendrissant qu’une toute petite première année pense que la terrible Aelle Bristyle puisse lui offrir des réponses aussi simplement que cela. Bordel, mais il faut les mériter, ces réponses ! Et pour les mériter, il faut être quelqu’un. Pas une Autre.

06 juil. 2021, 11:57
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Sans avoir besoin de vraiment réfléchir, il te sembla de plus en plus évident qu'Aelle Bristyle est bien de ceux qui se prennent pour les Rois du Monde. Instinctivement, ses manières t'agaçaient quelque peu. Tu ne la connais pas, tu ne sais rien d'elle même si tu devines aisément son âge. Tu n'as même pas de nom, bien qu'il serait plutôt simple d'en obtenir un. Ce n'est pas parce qu'elle est âgée et qu'elle se promène avec des animaux étranges qu'elle a tout les droits.

Tu n'aimais pas son regard posé sur toi. Il te donnais la mauvaise impression d'être une moins une rien et de ne pas avoir les qualités suffisantes pour lui parler. Le pire est sans doute lorsqu'il croisa le tien ; le sentiment que cette Jaune te jugeait alors qu'elle ne te connaissait pas fit naître un malaise qui te donna envie de fuir loin d'elle et de son attitude déplacée. On dirait que chacune jaugeait l'autre et ne semblait pas l'apprécier. Cette réflexion te fit t'interroger. Est-ce que cela vaut la peine de continuer ? Ce n'est pas avec la maigre réponse qu'elle t'a fourni que tu vas arriver à un quelconque résultat. Facile de dire vers quoi il ne faut pas s'orienter, mais si elle pouvait seulement t'indiquer la bonne voie, tu trouverais peut-être des informations. Est-ce si compliqué que ça de dire une petite phrase qui ne servira à rien d'autre qu'à faire augmenter ta culture générale ? Il ne te semblait pas lui demander là un effort surhumain.

Et la suite de sa réponse signifiait clairement "au revoir, ce n'est pas tes affaires". *Fallait pas être spéciale si t'aimes pas la célébrité*, pensas-tu amèrement en entendant sa réponse. Elle ne peut pas s'étonner d'avoir de temps en temps à éclairer les gens curieux si elle créé autant de mystère. Bref, elle ne récolte que le produit de ce qu'elle sème. A moins peut-être que tu sois la seule à oser aller la voir. Il est vrai que sa réaction ne donne pas vraiment envie d'aller lui parler. Elle ne devait pas avoir l'habitude des interrogatoires dans ce cas.

Le fait est cependant que la cinquième année t'a prise au dépourvu. Maintenant que tu cernais un peu mieux son apparence repoussante, tu te demandas comment tu as pu te dire qu'elle accepterait de te dire ce qu'elle savait. Même si l'hésitation était difficilement visible sur ton visage, elle n'en demeurait pas moins là. Tu ne sais jamais réagir das une situation inédite, et celle-ci ne faisait pas exception. Affronter obstinément le refus de ton interlocutrice ou la saluer puis partir ?

Tes pensées se bousculaient trop vite pour pouvoir les analyser entièrement comme tu aimes si bien le faire lorsqu'il s'agit de prendre la bonne décision. Tu te laissas deux secondes pour faire un choix avant que ton absence de réaction devienne un problème. Tu as toujours eu du mal à trancher entre toutes les possibilités existantes. Au delà du simple fait de choisir, c'est le fait d'admettre la véritable raison de ton acharnement. Tu n'es pas curieuse. Tu as juste peur ce que tu ne connais pas, d'Aelle et de ses compagnons. Elle te fait peur la Poufsouffle, ça oui. Même si elle est moins terrifiante seule qu'accompagnée. Plus qu'une envie d'apprendre, c'est la crainte de ne pas comprendre, mais surtout de ne pas pouvoir comprendre ce qui t'entoure qui t'anime. On dit que la peur donne des ailes, jamais plus qu'aujourd'hui tu n'en a été sûre. Si la crainte d'Aelle te poussait à fuir en vitesse, tu avais parfaitement conscience que tu regretterais si tu t'arrêtais maintenant. Tu plantas ton regard hivernal dans le sien, et, sans ciller, lui répondis :

- Ou tu vas à la Bibliothèque, où t’en reviens, c'est logique. Mais ça veut dire aussi que tu me refuses ce que tu cherches. La connaissance. Y a pas de romans là où tu vas. Tu veux comprendre, moi aussi. J'me pose pas d'questions sur toi, j'm'en pose sur le monde. S'il te plaît.

Tu frissonnas. Ta propre audace te terrifia. Si Aelle a été cash avec toi te te faisant comprendre que non, tu n'aurais pas ce que tu étais venu cherché, tu l'as aussi été avec elle depuis le début de la rencontre. Jamais tu ne lui diras que tu la crains au point de devoir lutter chaque secondes pour ne pas partir. Elle te prendrait encore plus pour une imbécile, et ça, tu te le refuses. Par chance, tu as toujours su contrôler ta mimique. Ta peur est presque imperceptible, mais pas invisible. Cependant, pas sûr que tu la supporteras encore très longtemps.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

06 juil. 2021, 17:19
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Ouh, la réaction de Scary a fait exploser mon envie d’écrire. Merci !

Que d’audace dans un si petit corps ! C’est étonnant. Instinctivement, en avisant sa tronche de première année et sa hauteur dérisoire, j’étais partie du principe que cette fille était une enfant réservée qui n’oserait pas aller contre mes décisions et qui, surtout, ne remettrait pas en question mes paroles. Il semble que je me sois trompée ; je déteste cela. Mais pas autant que je déteste le ton de sa voix et la signification de ses paroles. Apparemment, je lui refuse ce que je cherche ! Je lui refuse ce que je cherche. *Mais elle s’prend pour qui, celle-là ?*. Je comprends alors, et c’est très désagréable, que cette fille est le genre de personnes que j’exècre le plus. De celles qui se collent à moi dans l’espoir d’aspirer tout ce que je sais, tout ce que je connais, comme si ma présence à leurs côtés pouvaient les faire briller ; un peu. Elle se croit le droit d’accéder comme ça, parce qu’elle le demande, à mes recherches, à mon savoir. Ça me souffle, ça me fige ; je ne dis rien et me contente de l’écouter, de subir ses paroles, et Merlin seul sait combien je suis révoltée tout à l’intérieur de mon coeur. Mon esprit vole dans tous les sens, des millions de réponses me viennent et la moitié d’entre elles ne seront pas agréables à entendre.

Cependant, nulle colère dans mon coeur ; ça aussi, c’est étonnant. Ma surprise est si grande, je me trouve si perdue face à la bêtise de cette fille que je ne parviens même pas à être réellement hors de moi — pourtant, j’aurais des raisons de l’être.

Je vais devoir la remettre à sa place. Je ne parviens pas à me décider : suis-je affligée d’en arriver là ou est-ce particulièrement jubilatoire ?

« Alors déjà, il y a des romans, à la bibliothèque. »

Et le ton sur lequel je prononce cette phrase ne laisse aucun doute sur ce que je pense de la présence de romans dans une bibliothèque telle que celle de Poudlard.

Je laisse planer un silence pesant. À quel point ai-je envie de perdre mon temps, aujourd’hui ? Mon corps qui s’avance de lui même répond tout seul à la question ; j’ai terriblement envie de le perdre, ce temps, si c’est pour apprendre le monde à cette fille — et surtout lui apprendre qu’elle ferait mieux d’oublier de croire que je suis prête à lui offrir ce que je cherche. Un pas m’avance vers la fille ; ainsi, j’ai l’impression de la dominer. *Pas qu’une impression*, me souffle la petite voix dans mon esprit, celle qui n’a évidemment jamais tort.

« C'est pas sur le monde que tu poses des questions, asséné-je d'une voix froide. C'est sur mon monde. Zikomo et Nyakane font partie de ma vie, pas de la tienne. Et si t'es vraiment déterminée à avoir tes réponses, tu les trouveras toute seule, comme une grande. » Ça, j'en doute fortement. « J'vois pas pourquoi tu m'supplies et j'vois pas pourquoi je te répondrais. Je te connais pas. Je connais rien de toi. Je sais rien de toi. Tu mérites pas que je te réponde. »

Depuis quand les mots s'échappent-ils si aisément de ma bouche ? J'en ressors quelque peu essoufflée, peu habituée que je suis à parler de la sorte, à m'épancher, à dire ce que je pense de cette manière-là. Je suis agacée par ma propre émotion, par ma réaction. J'aurais mieux fait de me la fermer, de tout garder pour moi, à commencer par les prénoms de mes deux compagnons.

« Je te refuse la connaissance, hein ? »

Un petit rire me secoue les épaules.
Bordel, je crois que je me hais quand je suis ainsi.

« Évidemment ! Tu crois que tout est simple, qu’il te suffit d’aller poser des questions pour avoir des réponses ? Que les gens vont te répondre parce qu’ils sont gentils et qu’ils veulent t’aider ? »

Qu’est-ce que tu crois ? Que j’ai eu mes réponses, moi ? Tu crois qu’on m’a donné les clés, qu’on m’a mis sur le bon chemin parce que je l’ai demandé ? Non. On s’est contenté de me répondre des « pas maintenant » et des « quand tu auras compris la première étape », on me refuse des réponses pourtant essentielles ! Et très bien, très bien j’ai compris la leçon. Demander, c’est le lot des abrutis. J’ai été abrutie avec Loewy. Lui poser des questions, demander qu’elle soit là pour m’accompagner… Quelle idiote ! quelle abrutie ! Ma naïveté est difficile à avaler. Mais maintenant, je sais. Je sais qu’il ne faut jamais attendre des autres qu’ils nous aident. Et cette fille va l’apprendre rapidement, je me le promets. Si elle croit que je vais la préserver de ce que l’on m’a fait, elle se fourre la baguette dans le nez.

« Mais personne est comme ça, surtout pas moi. »

Ma voix amère me révulse. Je prends une profonde inspiration pour calmer la colère qui s’est éveillée si soudainement dans mon coeur que je ne l’ai même pas vu arriver. Tout comme Loewy, d’ailleurs. Pourquoi faut-il qu’elle apparaisse si soudainement dans mon esprit ?

Que de gentillesse chez ma petite Protégée ! Ai-je déjà dit que je l'adorais ?

20 juil. 2021, 15:21
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
Etrangement, Madame ne sembla pas se satisfaire de ta réponse. Bien que la jeune Pouffsoufle affirma le contraire, tu restais persuadée qu'il n'y avait pas de romans à Poudlard. Après tout, c'est une école, pas une garderie. Cependant, même de cela tu n'en es plus sûre. Il suffit que tu tournes la tête vers la fenêtre pour observer le dôme entourant le château qui te rappelle plus la prison qu'autre chose. Rien qu'à cette pensée, le sentiment d'oppression s'empara de toi, et le lourd silence n'arrangea pas la situation. Un instant, tu songeas à ce que la Jaune avait l'intention de faire. Tu te rends compte qu'elle ne peut pas partir maintenant ; qu'une suite va forcément arriver, car sinon, la fin n'aurait pas de sens, et que c'est une chose que l'esprit carré de cette fille ne pouvait pas se permettre, à moins que tu n'aies rien compris et fasses fausse route.

Seulement, voilà. Tu ne t'attendais pas à ça. Ton coeur rata une poignée de battement u moment où elle détacha son pied du sol et celui où elle le reposa. Tu écarquillas les yeux sans pouvoir empêcher l'expression apeurée se dessinant sur ton visage. Le souffle coupé, tu attendis de voir si ton aînée continuerait honteusement -ou pas- de jouer avec tes sentiments. Ce fut comme si quelqu'un avait cliqué sur pause pour aller chercher un jus de fruit dans le frigo. Le temps sembla suspendu. S'il y avait du bruit, il ne parvint pas jusqu'à tes oreilles aussi figées que l'ensemble de ton corps. Si dehors, les minutes immobiles semblaient ne plus filer, l'intérieur était bien différent de la façade. Maintenant que tu avais retrouvé tes facultés mentales, tu commenças à refroidir. Tu ne te mets presque jamais dans une colère noire ou bouillante. Du moins, si c'est le cas, c'est qu'alors tu as été profondément choquée par la cible de ta colère. La plupart du temps, tu te contentes de noter le comportement de la-dite personne pour pouvoir le ressortir si nécessaire.

Aucune colère ne noircit ton coeur lorsque tu songeas aux actions de la Jaune. Seulement un léger mépris pour son attitude grandiloquente qui n'avait pas de raison d'être, ou du moins, pas que tu ne le saches.

*Pas que je l'sache*. On en revient irrémédiablement à l'identité de cette fille, à ses actes qui te sont inconnus et qui bloquent ta compréhension. Intérieurement, tu soupiras. Encore une fois, ton ignorance te freine bien trop vite à ton goût. Pourtant, ces paroles te firent terriblement mal. Passer son temps à chercher de réponses, c'est une chose ; savoir qu'on ne les trouveras jamais pose d'autres problèmes. Et puis, il y a ce petit "tu mérites pas que je te réponde " qui anéantit à peu près tout tes espoirs. L'espace d'un douzième de seconde, tu pensas à lui demander comment pourrais-tu faire pour les mériter. Mais non, tu as compris. Tu ne lui poseras sûrement pas la question. Si Aelle Bristyle n'a pas répondu à la première, elle ne te donnera pas le moyen d'y accéder. C'est à toi de trouver. A toi.

Mais la cinquième année ne semble pas vouloir s'arrêter. Il lui en faut plus à ce qu'il te semble, comme il te faut toujours plus de réponses. Inconsciemment, tu savais déjà depuis bien longtemps que les réponses ne s'obtenaient pas en claquant des doigts. Ils ont été nombreux à te le montrer. Seulement, il aura fallu Aelle Bristyle pour que tu en prenne conscience. Même si tu savais que l'on t'a menti lorsque tu as demandé, tu as mis ça sur leur compte. Ils mentaient déjà tout le temps. Peut-être est-ce pour cela que tu n'as pas été surprise. *Non*. Tu refusas de croire aux paroles d'Aelle. Ca ne pouvait pas être vrai. Ca serait trop dur. Trop injuste. Cela reviendrait à condamner à l'ignorance ce qui sont incapables de chercher. Sans le remarquer, tu viens de mettre le doigt sur la clef. Tu as toujours entendu que le monde était injuste. Pour autant, tu n'as jamais voulu admettre qu'il était aussi injuste avec toi.

Et même si le monde d'Aelle semble encore plus cruel que le tien, chaque mot qu'elle t'envoie te fit l'effet d'une claque en pleine face.

Ta bulle de verre vola en mille éclats. Ton monde n'existe plus vraiment à présent, voire plus du tout. Aelle en te laisse pas le choix. Elle t'impose sa loi et détruit au passage toutes les tiennes. Comme si cette égoïste en avait quelque chose à faire. Mais d'accord, d'accord. On obtient les réponses que par soi-même. Tu as bien intégré la chose maintenant. Elle peut se taire, ou plutôt, qu'elle se taise. Tu ne veux pas écouter ses mots amères semblant plein de rancoeur, parce que ce sont eux qui te font croire à la part de vérité dans ses paroles. S'il n'y avait pas eu la moindre nuance d'émotion dans sa voix, tu n'y aurais pas cru. Parce que tu ne penses pas qu'il soit possible moralement de rester insensible à cette façon de penser. Elle bouscule trop pour cela.

Et pourtant... tu ne peux te résoudre à accepter la version d'Aelle comme l'unique version possible. Parce que comme elle le dit si bien, c'est son monde, et tout compte fait, tu ne compte pas y entrer.

*TAIS-TOI !*
*TAIS-TOI...*


Tu ne tiens plus à réfléchir. Tu es trop fatiguée pour cela. Aelle Bristyle a épuisé tes forces. Il reste seulement quelques mots pour s'écouler de tes lèvres de la même voix amère que celle de ton interlocutrice :

- Ca va, c'est bon. J'ai capté qu'tu m'aideras pas. Que personne m'aidera.

La seule pensée rassurante qui te vient à l'esprit est que cette fille est bien une humaine, et que la façon dont elle t'a parlé a fait fuir la peur de ton corps.

Ouch, l'heure de la dure désillusion. Comme quoi, je ne pensais que la personne qui s'en chargerait serait ta Protégée ...

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

02 août 2021, 11:04
 Terminé   ??.03.46  Occasion immanquable  A. B. 
J’étais parfaitement bien jusqu’à maintenant. Mais comme toujours, les Autres gâchent tout. Mon calme n’est plus qu’un souvenir, mes émotions se sont réveillées, je me rappelle de choses dont je ne suis pas censée me rappeler au beau milieu de la journée, et en plus résonne dans ma tête un nom auquel je n’ai pas envie de penser, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. Je me concentre sur la mine toute froissée de la petite Autre pour dégager mon esprit de mes pensées néfastes. J’essaie de comprendre, l’espace d’une seconde, ce qui peut bien signifier les étranges émotions qui lui passent sur le visage. Juste une seconde, j’arrête dès que je comprends que ce qu’il se passe à l’intérieur de sa petite tête, je m’en fiche carrément.

Mes sourcils se dressent sur mon front quand elle prend la parole. Son ton est amer, remarqué-je, mais ce qui m’intéresse davantage, ce sont ses mots. Pour une fois, il semblerait qu’une personne comprenne instantanément quand je lui dis quelque chose. Cette Limpson est peut-être plus futé qu’elle en a l’air. Même si je ne me fais pas d’espoir. Ce n’est pas parce que je lui ai dit la vérité qu’elle va réussir à l’intégrer. Elle restera encore un moment cette gosse qui pense que la seule façon d’avancer, c’est de demander de l’aide aux autres. Je me réjouis de ne pas être comme elle, d’être tellement consciente de n’avoir besoin de personne, d’être indépendante et de me refuser, depuis toujours, de demander de l’aide aux autres. Parce que j’ai très rapidement compris, moi, que rien ne s’obtient facilement. Il faut bosser dur pour avoir ce que l’on désire, surtout le savoir, surtout la connaissance. Ce n’est pas en quémandant à droite et à gauche que l’on devient intelligent et ce n’est surtout pas en attendant que la réponse nous tombe tout crue dans la bouche que l’on apprend à penser.

« Bah voilà, si t’as compris ça t’as d’jà compris beaucoup, » dis-je sur un ton moralisateur.

Le début de quelque chose, peut-être ? J’ai espoir que plus jamais cette fille ne viendra m’emmerder dans les couloirs. À vrai dire, c’est un espoir assez égoïste. Je me fiche comme de mon premier chaudron qu’elle apprenne quoi que ce soit de notre discussion. Qu’importe qu’elle devienne indépendante et qu’elle comprenne que la vie, ce n’est pas une suite de jolis et tendres moments. Moi, une fois que j’aurais quitté ce couloir, je vais l’oublier et la vie reprendra son cours, tout simplement. La seule chose qui m’importe, c’est de me débarrasser définitivement d’elle. Le pire serait qu’elle revienne à la charge un autre jour, un jour où je me trouve avec Zik et Nyakane par exemple, et qu’elle ose leur parler. Je détesterais cela, Merlin. Je hais les Autres qui viennent discuter avec eux, comme s’ils étaient des amis de longues dates. Ceux qui les saluent, qui leur sourient. Mais où se croient-ils ? Zikomo et Nyakane sont avec moi, pas avec eux. Cela m’agace. Plus encore lorsque les Messagers des rêves leur répondent. Nyakane, ça passe encore — le plus souvent, je me fiche bien de ce qu’il fait (le reste du temps, j’éprouve des sentiments bien trop ambivalents pour que je puisse les nommer). Mais Zikomo… Zikomo, quand il parle à d’autres personnes, je crois que je serais capable de d’exploser de rage tant cela me met hors de moi.

« Bon, j’peux m’tirer, lancé-je dans un soupir, ou t’as encore une question indiscrète à m’poser ? »

Comme si elle pouvait avoir autre chose à me dire. À sa place, je serais en train de me consumer d’effroi. L’immense prise de conscience de mon propre ridicule m’aurait plongé dans le silence, à coup sûr, et j’aurais disparu le plus rapidement possible en priant très fort, Merlin, pour que la personne en face ne se souvienne plus jamais de moi. Et je me serais améliorée, seule dans mon coin, jusqu’au jour où j’aurais pu lui montrer, mais pas lui prouver puisque je n’ai rien à prouver à personne, que je suis réellement quelqu’un qui en vaut la peine — mais évidemment, tout cela n’est qu’hypothèse ; jamais je ne serais allée voir une fille plus âgée pour lui poser des questions d’une façon aussi peu élaborée.