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04 juin 2021, 18:52
Réflexions de fin d'année  Solo 
2 juin 2046


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Kenyo aimait bien monter à la volière. Non pas parce qu'il envoyait souvent des lettres. Ses parents lui envoyaient très peu de lettres en ce moment, il n'avaient pas beaucoup de temps à lui consacrer en ce moment, trop pris par les difficultés financières du magasin. Non, ce qu'il aimait, c'était l'odeur particulière de tous ces oiseaux qui se mêlaient entre elles, celle du foin mouillé, du parchemin, mais aussi la superbe vue sur tout le parc, et bien sûr la compagnie de tous ces hiboux. Il y avait une dernière raison, qui faisait qu'il affectionnait ce lieu en apparence anodin. De nombreux élèves et professeurs passaient ici tous les jours, souvent seuls, parfois en petit groupe, et de toute les maisons. Cette situation particulière permettait à Kenyo de discuter et de nouer des liens avec beaucoup de sorciers différents, c'était ce qui faisait la richesse de cet endroit.

Mais aujourd'hui, il n'était pas là pour discuter et rencontrer d'autres personnes. Préférant cette fois-ci la compagnie des chouettes, il s'était isolé pour réfléchir à l'année qui s'était écoulée à Poudlard. Et quel meilleur endroit que la volière pour rester tranquille?
Il s'était donc assis, dos au mur, dans un coin de la pièce, et avait commencé à réfléchir à tout ce qui avait changé pour lui. D'ici trois semaines, il allait retourner passer ses vacances d'été avec sa famille, ils allaient sûrement partir à l'étranger si ils obtenaient les autorisations nécessaires du Conseil des Sorciers. Entre temps, les professeurs ne leur donneraient plus beaucoup de devoirs, ils allaient être pris par les ASPIC et les BUSES. Lui et ses camarades passeront donc la fin de l'année entre la bibliothèque et le parc, en attendant de pouvoir rentrer chez eux.

Il commença donc à réfléchir à comment il avait changé depuis ce début d'année. Il se souvenait bien de ce premier septembre 2045. Il était arrivé seul à Poudlard, et avait été envoyé à Gryffondor dès que le choixpeau avait été posé sur sa tête. Plus encore qu'apprendre à maitriser la magie, il était venu à Poudlard dans le but de rencontrer de nouvelles personnes, et de se faire des amis de son âge. Ca, il avait réussi, même si il ne s'était pas fait que des amis. Il était sûr qu'il allait garder ses nouveaux amis tout le long de sa scolarité à Poudlard, voire sûrement après pour certains! Il faut dire que vivre en permanence ensemble, ça forge des amitiés!

De l'autre côté, il trouvait qu'il avait beaucoup progressé d'un point de vue mental au fil de cet année. En effet, il avait respecté au maximum ses valeurs et celles de sa famille, essayé de respecter un maximum les autres élèves et les professeurs, été gentil avec un maximum de monde. D'un autre côté, il était devenu plus calme et posé qu'en début d'année, du moins quand il le voulait. Ainsi, il était plus concentré en cours et avait de meilleures notes, permettant à son intelligence de se développer à son plein potentiel. Même durant les évaluations, il avait réussi à ne pas paniquer, à rester calme et à se concentrer. Certes, il avait encore quelques soucis de rapport à l'autorité, surtout quand il était avec ses amis, mais cette habitude restait minime et la majorité du temps il ne faisait pas de bêtises.

Fin du post 1, présentation et réflexion sur l'aspect moral et ses amitiés

#997500
21 sept. 2021, 17:53
Réflexions de fin d'année  Solo 
Un hibou frôla les cheveux de Kenyo, lâchant au passage une fiente sur sa cape. C'était les risque de la Volière, bien qu'ils soient heureusement rapidement réparés par l'efficacité des elfes de maison concernant le nettoyage des vêtements sales. Le Gryffondor ne savait pas où ceux-ci avaient appris à manier la brosse et le savon avec tant de dextérité, mais ils montraient à travers leurs gestes tant de précision, d'agilité et d'expérience que Kenyo pouvait parfois rester plusieurs minutes ébahi par les petits serviteurs.
Aujourd'hui, Kenyo était plus sage, et plus calme. Au début de l'année, il ressemblait plus à une pile électrique qu'à un sorcier, et ne semblait pas avoir compris le principe d'un règlement. Aujourd'hui, il avait compris certains principes de la vie en collectivité, et, à travers ceux-ci, compris bien des choses sur la société en général. En effet, Poudlard ressemblait finalement à s'y méprendre à un reflet miniature du monde extérieur. On pouvait y observer le pouvoir législatif à travers la direction, Mrs. Loewy et Montmort, qui, d'une main de fer, dirigeaient la discipline, modifiant le règlement et imposant de nouvelles consignes à volonté. D'autres part, les préfets, accompagnés quelques fois des professeurs, maintenaient les rangs en ordre, empêchant les moutons noirs de sortir du rang. Et cela Kenyo le comprenait bien. Quand on devait s'occuper d'un groupe de près de 1000 élèves, dans un château immense et pas totalement exploré, avec une équipe de discipline réduite il fallait tenir une certaine discipline, quel qu'en soit le prix, pour permettre aux étudiants de travailler sereinement. Enfin, les directeurs de maisons se retrouvaient bien dans le pouvoir judiciaire, chacuns tenant, dans une main, tous les rapports, en bien. Et en mal, sur chacun des élèves et dans l'autre un grand nombre de punitions, de retenues et de points de coupe à distribuer. Certes, ce modèle n'était pas celui d'une démocratie, chacun des postes sous les ordres de Mrs. Loewy, mais il aimait s'imaginer simple rouage dans un engrenage bien plus complexe, où le moindre dérapage risquerait de mettre en l'air des dizaines de mécanismes. Qu'allait-il se passer si il décidait, par exemple, de lancer un sortilège impardonnable, tel qu'Avada Kedavra, sur un autre élève,ou pire, un professeur? Il l'aurait sûrement par surprise, et provoquerait une des plus grandes crises que Poudlard ait sûrement jamais connu. Alors certes, il serait par la suite envoyé à Azkaban, mais il aurait fait dérapé le système. C'était justement, d'après Kenyo, là où résidait le pouvoir et donc la responsabilité de chacun. On pouvait créer d'immenses catastrophes, mais on ne le faisait pas par responsabilité. Et plus le pouvoir augmentait, plus la responsabilité du sorcier augmentait. Qu'est-ce qui empêchait Mrs. Loewy de formenter et mettre en pratique un coup d'état contre le conseil? Sa responsabilité, toujours sa responsabilité. De même, le gouvernement sorcier pouvait lancer ses sorciers contre les moldus, et prendre le contrôle du Royaume Uni, voir de l'Europe, mais il ne faisait pas. Pourquoi ? Par responsabilité ! Et c'était l'autre qualité qu'il pensait avoir acquise durant cette année. Il était devenu bien plus responsable, respectant un maximum les règles.

#997500
17 nov. 2021, 17:31
Réflexions de fin d'année  Solo 
De l'autre côté, Kenyo avait essayé de garder son côté enfantin, amusant, et presque pitre. C'était ce qui faisait, pour lui, le charme de sa personnalité, et s'enlever ça c'était se mettre à soi-même un énorme handicap. En effet, quand il était seul, le rouge préférait adopter un ton plus sérieux, réfléchir froidement et s'appuyer uniquement sur les faits. C'était presque impossible, il le savait, mais il essayait tout de même, au risque de se faire mal. Rester loin de tous sentiment était dur, et quelques fois compliquait bien la tâche. Certaines fois, cette impression de froideur lorsqu'il était seul l'envahissait, et le seul moyen qu'il ait trouvé pour l'empêcher était de se retrouver avec d'autres. Quand il était avec ceux-ci, il paraissait jovial, enjoué et ne cherchait pas tant que ça à réfléchir. C'était durant ces moments qu'il était le plus heureux, à son grand désespoir. Étrange, mais vrai. Il aurait voulu pouvoir être heureux en étant seul, mais il dépendait des autres pour cela. Il ne pouvait pas vivre seul, pas être seul, ou il était triste. C'était l'équivalent d'une épée de Damoclès permanente suspendue par dessus sa tête, et cela ne lui plaisait pas vraiment.

Le dernier plan sur lequel il avait évolué cette année, c'était l'amour et l'amitié. Habitué à vivre en permanence avec des adultes, la découverte du monde des enfants, de ses joies mais aussi de ses tristesses s'était faite dans la plus grande hâte, et qu'elle n'avait pas été sa surprise quand il avait pu tisser des premières amitiés, au fil de ses aventures. Ce mot, ami, dont il croyait comprendre le sens auparavant, c'était révélé à lui, et lui avait fait se sentir tout petit face à ce monde, ce réseau d'amitiés. Il avait aussi compris qu'on ne pouvait décemment pas être amis avec plus de quelques personnes, et que ceux qui le prétendaient ne comprenaient ni le sens, ni la valeur de ce mot. Un ami, c'était quelqu'un à qui on pouvait parler de ce qui était lourd, ce qui était difficile à exprimer, tout ce qu'on ne faisait pas avec d'autres.
En revanche, l'amour c'était pour lui pas très clair. On lui disait qu'il comprendrait plus tard, que c'était normal, que c'était compliqué et que c'était un truc de grand, mais lui ne comprenait pas ce que c'était. Il ne voyait pas la limite entre l'amour et l'amitié, ce qui variait entre ces différentes relations. On lui disait qu'il pourrait se sacrifier pour la personne qu'il aimait, qu'il ressentirait immédiatement ce sentiment si étonnant, et que jamais il ne regretterai ce type de relations. Mais, aujourd'hui, il ne s'imaginait pas un instant seul, sans ses amis, et ne pouvait un instant imaginer une vie sans eux.
Alors, qu'elle était la différence ? Il ne savait pas. Mais il était temps d'y aller, l'heure avançait et il allait être l'heure du dîner. Vidant sa pochette remplie de graines qu'il avait apportée, il se leva et se dirigea vers la porte

FIN DU RP

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