Mes parents m’avaient déposés là, je me trouvais devant la célèbre boutique des Wesleys à l’angle de deux rues, je ne sais pas quelle tête j’affichais mais en la regardant le sentiment de vengeance me submergeait l’esprit, et un sourire diabolique et satisfait s’étirait sur mon visage.
Cet endroit me semblait parfait pour faire la blague la plus sournoise possible à mon frère Luz,ce dernier passait son temps à me faire des farces aussi insupportables soient-elles. Mais cette fois ça sera moi qui lui fera ressentir ce moment de solitude où on se sent à la fois berné et humilié. Et oui Luz, la vengeance est un plat qui se mange froid. Alors je mis les pieds dans la boutique des Weasleys et fut émerveillée par la grandeur et la splendeur de cet endroit. Je fis toutefois une grimace lorsque je vis en premier temps que la boutique était remplie de monde. Je ne suis pas ochlophobe mais je n’aime simplement pas la foule, le bruit qu’elle produit et l’agitation qu’elle provoque me met généralement de mauvaise humeur. Au début je voyais le petit magasin comme une fourmilière mais en regardant mieux je vis un sourire sur le visage de chacun, adultes ou enfants. Je mis de côté le mépris que je ressentais vis à vis de la foule et m’aventurais alors dans les rayons, en faisant attention bien-sûr à ne pas me faire piétiner par ces.. ces fourmis. Ne trouvant pas mon bonheur au rez-de-chaussée malgré l’ambiance qui me faisait retourner en enfance, je montai alors au premier étage, puis enfin au deuxième.
Là se trouvait ce que je cherchais, il y’avait pleins d’objets mais de loin je repérai un objet en particulier, une bombabouse, AHAH ! C’était l’objet parfait ! Alors avec un sourire de confiance je me dirigeai vers l’article d’une marche assurée.

Soudain quelqu’un qui plus tôt n’était pas dans mon champs de vision, me rentra dedans, je basculai en arrière, et tombai par terre mes fesses amortissant ma chute. Mes sourcils se froncèrent et je mordais ma lèvre inférieure signe que j’étais furieuse. Je me rendis à l'évidence que de toute façon elle était sûrement partie.
« - Excuse-moi »
Je commençais à m’énerver, me disant que toujours présente j'avais la possibilité de lâcher ma colère sur elle, mais j'analysai ensuite ses paroles, des excuses. Aussi surprenant soit-il elles me suffirent pour me calmer. J’étais surprise. Je soufflais par les narines pour faire redescendre l’étincelle de colère et me relevai en époussetant la jupe noir que je portais. Pourquoi allais-je m’énerver contre elle ? Après tout ça arrive à tout le monde d’être maladroit, et moi la première. Mais alors pourquoi ça parmi tant de choses m’énervait plus que tout ? Peut-être parce que je n’aime pas l’égoïsme des gens, la plupart me bousculent sans jamais se retourner ni pour me dire pardon. Était-ce parce qu’elle avait dit « excuse moi » que m’a colère avait rompue ? Probablement. Je regardai alors cette personne qui s’était excusée, j’avais deviné par sa voix que c’était une fille, en levant les yeux dans sa direction je pus voir une fille blonde qui avait probablement mon âge, ses yeux verts me fixaient sans me regarder, celle-ci semblait perdue dans ses pensées et je fus surprise quand elle reprit :

« - Tu vas bien ? »


Elle s’inquiétait pour moi ? Ou se forçait-elle ? Je ne sais pas mais qu’importe je me sentis heureuse que l’on me le demande, elle s’était excusée et me demandais si j’allais bien. Je ne pouvais que me sentir reconnaissante envers quelqu’un qui me demandait cela. Je répondis alors avec un sourire :

- Oui je vais bien merci.

Est ce que je devrais me présenter ? Non c’est n’importe quoi, qui se présente à quelqu’un qui s’est bêtement fait bousculer ? Peut-être que ça se fait ? ou peut-être pas.. De toute manière tu n'as rien à perdre Louna :

- Je m’appelle Louna, je suis élève à Poudlard, je suis désolée j’aurais du faire attention de mon côté moi aussi.

Je venais de culpabiliser sur quelque chose dont je n’étais pas responsable ? Je suis irrécupérable.

- Enchantée je suis Léann Jacky et je suis aussi une élève à Poudlard. Et ne t’excuse pas c’est ma faute.

Elle semble moins froide et impassible. Je me sens stupide, je savais que ce n’était pas de ma faute. Mais étais-ce parce que je ne voulais pas qu’elle culpabilise ? N’importe quoi je ne suis pas si sensible, et encore moins envers les inconnus. Ou peut-être ai-je une part de moi qui n’aime pas que les gens se sentent malheureux ? Peut être. Mais alors sur toutes les personnes sur lesquelles j’aurais pu tomber, par tous les hasards je me retrouve en tête à tête avec une élève de Poudlard. C’est une drôle de coïncidence ! Elle m’interrompit brusquement mes pensées qui furetaient dans tous les sens dans ma tête :

- Tu es en première année n’est ce pas ? Quelle maison ?

Elle faillit presque me faire peur mais elle est perspicace. Dois-je lui dire que je suis à Serpentard ? Je ne dis pas que je ne suis pas fier de la maison que j’ai intégré, j’en suis même très fière mais je sais que les élèves des autres maisons ont des aprioris sur nous à cause du passé et de certains sorciers qui ont mal tournés. Pourtant quand je l’ai intégrée tout le monde m’a très bien accueillit et a fait preuve de gentillesse en toute circonstance, donc je sais moi même que ce n’est qu’un préjugé. Seulement les autres n’ayant pas intégré Serpentard portent la plupart du temps un avis négatif, par conséquent il arrive que des gens m’évitent comme la peste alors que tous les Serpents que j’ai rencontré jusqu’ici sont formidables.

- Désolée ça peut être mal vu, je ne voulais pas être indiscrète .

Ce n’est pas indiscret, c’est une question qui se pose. Néanmoins j’appréhende sa réaction. Avec un peut de courage et de peur qu’elle rechigne face à la maison que j’ai intégré je lui répondis :

- Ça ne me dérange pas ne t’inquiète pas, au contraire je ne vois pas ce qu’il y a de mal quand deux personnes font connaissance.

Je repris après m’être rappelée du sujet principal :

- Et en effet je suis en première année à... à Serpentard. Je sais ce que tu va penser : les Serpentard sont prétentieux et égocentriques mais ce n’est pas le cas. Je t’assure que cette maison est bien plus amusante que ce que tous les membres des autres maisons peuvent penser.

Je vis la couleur de sa jupe dans un second temps, j’était tellement plongée dans ma bulle que je n’avais même pas réfléchie au fait que ma camarade pouvait aussi être dans la même maison.

- A moins que tu sois à Serpentard toi aussi ?