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06 juin 2021, 04:35
Orenda  PV ++ 
ÉLINA CLARKE, 12 ans
30 Mars 2046, un peu après le dernier repas du jour
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Orenda : a mystical force present in all people
that empowers them to affect the world,
or change their own fate destiny.

Le dernier repas du jour était sur le point de se terminer lorsque la brune prit rapidement congé de ses camarades, souhaitant éviter la cohue de fin de lunch. Distraite, comme toujours, elle n'avais pas réellement écouté les conversations autour d'elle même et c'est sans que personne ne lui prête vraiment attention qu'elle quitta silencieusement la grande salle et son bruit constant. *C'est fou comme les autres parlent* La fillette avait bien raison, à peine avait-elle franchi de quelque pas les portes de la pièce que le bruit s'atténuait déjà, laissant en elle un étrange sentiment de silence. Qui n'était pas pour lui déplaire, soit dit en passant. Ses épaules se détendirent d'un coup et sa constante angoisse descendait d'un cran, soulageant l'esprit en mouvement perpétuel de l'enfant.

Mais bien que l'éloignement de la foule la calmait, la trop forte présence d'autre n'était pas la seule raison à son stress. Aujourd'hui, nous étions le 30 mars 2046, ce qui signifiait que le train en direction de Londres partirait demain, dans moins de 24h, et la fillette n'avait toujours pas décidé ce qu'elle ferait. Resterait-elle à Poudlard ou retournerait-elle chez elle pour Pâques ? *Je sais pas* Rester pour Noël lui avait fait du bien, mais elle sentait de plus en plus l'éloignement de sa famille dans les lettres de son frère. Il ne répondait jamais précisément à ses questions et ne donnait jamais de nouvelle de son père ou sa sœur. Son ainé ne faisait qu’affirmer que tout allait bien et que tout le monde s'adaptait.

Il faut dire que la brunette n'était pas vraiment mieux de son côté. Avec tout ce qui se passait à l'école, elle ne voulait pas inquiéter sa famille alors qu'ils devaient prendre soins d'eux, c'était plus important que ses inquiétudes d'écolières. Alors elle avait tout simplement tu le tournoi de l'urne ainsi que la panique que celui-ci avait provoqué entre les murs de l'école. Son père en avait surement eut vent, mais jamais il ne lui avait posé des questions à ce sujet dans ses lettres. Et ce n'était surement pas elle qui allait amorcer cette discussion. Avec de la chance, elle passerait cet évènement sous silence pour le restant de ses jours.

C'est donc les pensées en ébullition que la brunette entreprit de grimper quatre à quatre les marches de la tour menant à la volière. Ainsi, ce serait un petit entrainement pour garder la forme malgré les vacances de la semaine à venir. Et puis, l'exercice évacuait la panique qui montait en elle à chaque fois qu'elle franchissait un palier. Mais malheureusement, ce ne fut pas suffisant pour taire la panique qu'elle ressentait. L'indécision la martelait de l'intérieur. Les Et si et les Peut-être la griffaient de toute part et c'est les mains tremblantes qu'elle s'empara de la lettre.

Caressant la bête volante qui lui avait docilement livré son courrier, elle parcourra des yeux la feuille de papier. *Rien* Il y avait bien de l'encre sur le parchemin, mais aucun des mots noircissant la feuille n'avait de réelle sens. Elle avait posé des questions, elle voulait de réponses précises, mais son frère ne semblait pas disposer à lui offrir autre que "je vais bien" et " nous nous débrouillons comme on peut."

Le découragement qu'elle avait ressenti ses dernières semaines se mua en frustration. Elle en avait assez de rester dans le flou et de se poser milles et unes questions sur sa famille sans que celles-ci n'obtiennent de réponse. Son poing se referma de lui-même sur la lettre, réduisant en une simple boule de papier la raison de la frustration de la jeune fille. Comme si ça pouvait changer quoi que ce soit, son bras se tendit d'un coup et la jeta au loin, effrayant au passage quelques bêtes.

-S'pèces de tête de mule.

*Bon* Rien de tout ça n'avait réglé son problème de choix. Les mains sur les tempes, elle essaya de mettre de l'ordre dans ses pensées mais toujours frustrée, rien n'y fait. Elle n'arrive pas à réfléchir comme il se doit n'y a se calmer, ne faisant qu'augmenter son désarroi. Les paupières closes, la seule chose qu'elle trouve à faire, c'est prendre de grande inspiration, espérant calmer la tempête en elle. Exploser maintenant ne serait surement pas beau à voir.

@Scary Limpson, j'espère que ça te vas comme ça :cute: S'il y a quoi que ce soit, ma volière est ouverte <3

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •

24 juin 2021, 15:21
Orenda  PV ++ 
trente mars de l'an deux mille quarante-six,
SCARY, 12 ans, VOLIÈRE,
~


Parfois il m'arrive de ne pas vouloir me fatiguer à chercher un sens à ce qui m'entoure. Je me contente de l'observer en attendant de voir ce qui peut m'être montré. Lorsque j'ai vu toute ma table discuter, je n'ai pas cherché à savoir ce qu'ils disaient. J'en ai ma claque du dominion et autres joyeuseutés. Si le monde avait un peu plus de gaieté, il ne s'en porterai que mieux. Et puis, je me moque bien de leurs conversations qui ne portent que sur des sujets banaux et anxiogènes. Le stress des examens, l'approche du printemps, la coupe des quatre maisons, il y a des choses plus intéressantes que leur blabla quotidien. Je secoue la tête. Si je suis vraiment là pour faire quelque chose, je peux autant m'en aller.

Je prends mon sac et ma bouteille d'eau et quitte ma place sans un regard à mes camarades. Depuis le temps, ils doivent en avoir l'habitude. Il est étrange de voir jusqu'où je peux aller pour leur faire plaisir. A première vue, je dirais null part, j'irai seule jusqu'au bout du monde si je possède ma baguette. Je n'ai pas besoin d'avis qui me mettent le doute comme celui de cette Jaune dont je me serais bien passé en début d'année. Je me demande ce qu'elle est devenue celle-là. Sûrement une personne pas bien différente des Autres, toujours à critiquer alors qu'elle est incapable de faire mieux. Je soupire. Rien que de penser à elle me fatigue terriblement. Pire que ma chère cousine ou encore ce lâche de Fred qui réfère s'opposer deux Gamines qui comptent pour lui plutôt qu'à leurs parents qu'il ne peut pas voir.

Voilà ce qu'il se passe lorsque je reste seule. Je me pose des questions auxquelles je n'ai aucune réponses, qui entraîne encore plus de questions. Peut-être est-ce en partie pour ça que j'ai besoin des Autres. Parce qu'il vaut mieux que je rumine sur eux que sur moi et que je tombe dans un cercle sans fin d'interrogations.

Maintenant, je n'arrive plus à empêcher la voix de ces questions qui m'obsèdent. Que s'est-il vraiment passé pour que l'on nous refuse la vérité alors que nous sommes concernées ? Pourquoi aie-je une drôle de marque à la cheville dont je ne garde aucun souvenir bien que l'on m'affirme qu'elle ait toujours été là ? Qu'à bien pu faire Erza pour que son frère chéri arrête de lui parler ? Et pourquoi aie-je des putains de migraines et que je suis presque toujours dans la lune ?

Le pire, c'est que mes trous de mémoires obnubilent toutes mes capacité de recherches de ce côté, et que par conséquent, je n'ai plus de place ni de force pour me souvenir de toutes les dates en histoire de la magie. Voilà qui va m'aider lorsque je vais passer mes examens. Ah tiens, moi aussi je m'y mets ! Mais est-ce une raison pour affirmer que tous les chemins mènent aux examens ? Je pense que c'est loin d'être suffisant. Cela montre juste que la chose pour laquelle je suis le plus douée est de divaguer toujours plus.

Sans vraiment m'en apercevoir, j'ai beaucoup marché depuis que j'ai laissé derrière moi le bruit insupportable de la Grande Salle. Maintenant, voilà que je me dirige à grands pas vers la volière. Peut-être serait-il temps que je prévienne mon frère de mon retour impromptu. J'ai vite changé d'avis après avoir parlé avec Fred de cet été. Il était hors de question que je laisse ces secrets pourrir trop longtemps. Je songe à ce que je pourrais bien lui écrire. "Bonjour Norman ! Je vais super bien, si bien que j'ai même décidé de venir vous voir pour les vacances ! On pourrais aller chez notre tante qu'en penses-tu ? J'ai hâte de retrouver père et de quitter ce château rempli de nés-moldus.".

Oh, comme je fais bien l'hypocrite quand je veux ...

Mais je n'ai que l'adresse de Norman, et il est le seul à qui je ne puis rien cacher. Dommage, j'aurais pu bien rire ! Peut-être pour une autre fois alors... le fait est que je suis à peu près sûre que personne ne pourra deviner ma venue, et que l'effet de surprise jouera en ma faveur. personne ne pose jamais de question d'habitude. Donc personne ne cherche à inventer plusieurs potentielles réponses. Je les imagine bien en train de me raconter des versions différentes les unes des autres. Si ce n'était pas aussi important, je pourrais presque en faire un jeu.

Tandis que je pénètre dans la pièce, un bruit me tire de mes pensées. *Une feuille ?*. un rapide coup d'oeuil me permet de voir que j'ai vu juste. Je la ramasse sans l'ouvrir et cherche le ou la lanceur/se de ce pauvre petit bout de parchemin qui n'avait sans doute pas demandé à être traité de cette façon.

Avec une pointe de surprise, je découvre que cette personne ne m'est pas inconnue. Seulement, notre dernière rencontre a été...*explosive*. je regarde Clarke et lui lance le bout de papier. Bingo, à ses pieds ! Même si je me demande en mon fort intérieur ce que peut bien contenir le parchemin, je ne souhaite pas non plus fouiller dans ce qui ne me regarde pas.

Seulement... je m'inquiète pour Elina. Elle ne semble pas bien, voir pas bien du tout. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que ce n'est pas une plaisanterie. Si ces histoires l'empêchent de dormir comme l'autre fois, elles ne doivent pas parler de jolies fleurs et de chats d'oiseaux.

- T'as fait tombé ça, lui dis-je en montrant du doigt le papier, t'es sûre que ça va ?

Je me fais rarement du soucis pour les autres, en premier lieu car je me fous d'eux et de tout ce qui peut leur arriver. Mais là, c'est différent. je sais à quel point les insomnies peuvent gâcher une semaine, voir plus.

Mais le pire dans tout ça c'est que je me sers de ses soucis pour oublier les miens.

@Élina Clarke, tout est parfait <3 Plus la peine de me mentionner :cute:
Dernière modification par Scary Limpson le 22 févr. 2022, 11:07, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

03 juil. 2021, 23:30
Orenda  PV ++ 
TW : Crise d'angoisse vécu par Élina dans le dernier paragraphe

La fillette ruminait toujours, la tête basse et les mains sur les tempes. Ses quelques inspirations n'avaient pas changé grand chose à son état et elle se retenait bien de répondre une réplique cinglante à son frère afin de lui faire comprendre sa frustration. Mais tout ceci ne pouvait se régler par hibou, elle en était bien consciente. Le mieux aurait été qu'elle rentre chez elle, mais l'envie n'y était pas particulièrement. Pas du tout même, chaque fois qu'elle évoquait la possibilité dans son esprit, ses mains se mettaient à trembler et elle obtenait des gros mal d'estomac, ce qui n'était absolument pas agréable. Mais si elle ne rentrait pas chez elle, comment régler cette impasse dans laquelle elle et son frère avait réussi à se mettre ? Elle croyait qu'ils se disaient tout, qu'elle pouvait lui faire confiance. Et voilà qu'elle se retrouvait à lui cacher des informations cruciales de sa vie et que lui faisait de même. Elle n'avait même pas pipé mot à propos de l'urne et du dominion. Comme quoi elle n'était pas vraiment mieux que son ainé. Si ses souvenirs étaient bon, c'était même elle qui avait commencé ce petit jeu, loin de se douter qu'il se mettrait lui aussi à faire de même !

Tellement prise dans ses pensées, la bleue ne prend même pas le temps de voir à qui appartient les bruits de pas qu'elle entend de l'escalier. Au point où elle en est, ce n'est pas une personne de plus qui va gâcher sa journée davantage. Et pourtant, elle n'aurait pas dû parler si vite. Lorsqu'elle entend sa boule de papier retomber à ses pieds, elle relève les yeux, sourcils froncés, se demandant qui a bien pu la déranger alors qu'elle n'était pas dans ses meilleurs jours. Son regard noisette se pose sur une rouge qui ne lui est pas totalement inconnu. *Pourquoi j'tombe toujours sur les mauvaises personnes quand ce n'est pas le moment* À croire que c'était devenu une malédiction chez elle. La première fois étant survenu alors qu'elle se sentait vraiment mal en octobre dernier. À partir de ce moment, chaque fois qu'elle aurait eu besoin de soutient, elle s'était sentit laissé tomber par la personne se trouvant sur son chemin. À croire que la plupart des élèves de ce château était trop égoïste pour aider les autres lorsqu'ils étaient dans le besoin.

Et cette élève, Scary, Élina ne la connaissait pas vraiment, ne l'ayant rencontré réellement qu'une seule fois malgré qu'elles faisaient partie de la même promotion, mais elle semblait faire partie de cette catégorie d'individu. Ceux n'ayant pas la moindre envie d'aider alors que les autres en avaient clairement de besoin. Lors de leur dernière rencontre, la rouge avait été insolente envers le concierge, chose qui, bien qu'elle trouvait la règle sur le couvre-feu complètement stupide, était inutile. Ce n'est pas comme si son intervention les avaient aidé, le trio avait écopé d'une bonne punition, punition qui aurait pu être moins pire sans l'intervention de la rouge.

Ressassant ce soir en tête, elle fut surprise lorsqu'elle entendit les paroles de la brunes. T'es sur que ça va ? La fillette se figea, ne sachant que répondre à cette question pour le moins inattendu. Je... oui ? Les émotions se bataillaient sur son visage. Tristesse, désespoir et colère essayait de prendre le dessus alors que la brune se forçait à afficher une mine heureuse. Elle hésitait. Que pouvait-elle bien répondre ? Que ce n'était rien, que ça allait passer ? Elle savait que c'était faux, mais elle n'avait pas du tout envie de se confier à cette fille, pas avant de s'être assuré qu'elle pouvait lui faire confiance. Pourtant, personne ne pouvait se leurrer sur son état. Il suffisait de regarder un peu plus attentivement pour voir que ses mains tremblotaient et que son cœur tambourinait dans sa poitrine bien plus vite qu'il n'était censé. Elle était complètement figé et n'arrivait pas à aligner une pensée cohérente.

-Je...non, enfin oui... je sais plus.

Quelle réponse pleine de clarté. Sa seule envie était d'éclater en sanglot alors que la panique montait de plus en plus en elle. Elle ne voulait pas succomber à son stress, mais c'était plus fort qu'elle, elle ne contrôlait plus son corps et la panique avait prit le contrôle de celui-ci. De plus en plus, elle se mit à respirer difficilement, cherchant son air alors que le vent frappait sans remord la volière. Non, définitivement, elle ne se sentait pas bien. Pas bien du tout, elle essayait de calmer sa respiration de moins en moins régulière, mais la présence de Scary la déstabilisait, elle n'arrivait pas à se calmer et la panique prenait peu à peu sa place dans son esprit, ne lui laissant rien pour réfléchir et mettre un terme à la crise.

Ce n'est plus nécessaire de mon côté également ^^
Dernière modification par Élina Clarke le 12 juil. 2021, 15:13, modifié 1 fois.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
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05 juil. 2021, 17:30
Orenda  PV ++ 
En mon fort intérieur, je me demande pourquoi est-ce qu'il m'arrive d'aider les gens, sans raison, juste parce que s'ils étaient seuls, ils ne s'en sortiraient pas. Est-ce parce que moi aussi j'aurais besoin de quelqu'un, sauf que cette mystérieuse personne est inexistante, et que oui, il m'arrive d'en ressentir le manque ce qui me pousse à tenter d'être là pour les autres quand j'arrive à réfléchir avant d'agir, et que mes pensées ne sont pas perverties par mes objectifs personnels ? J'aimerais tellement que ce soit le cas. Que le fond de mes actions soit bon, juste bon, sans arrières pensées pour ternir le tableau. Mais déjà, je fais l'effort d'en peindre un. *Comme si cela suffisait* Le tableau peut aussi bien représenté une prairie de coquelicot qu'un navire pris dans la tempête. Et comme je l'ai déjà fait, je me sais capable de recommencer. Mais cette fois, j'éviterais que le navire coule et le ferais arriver à bon port. Cela m'amène à une seconde question ;

Est-ce que si j'aide les Autres c'est pour me racheter après tout le mal que j'ai fait ?

J'aimerais tellement que ce ne soit pas le cas. Malheureusement, plus le temps passe, plus j'ai l'impression que cela devient vrai sans pouvoir vraiment lutter contre. J'aimerais avoir juste de bonnes intentions, mais toutes mes actions me donnent l'impression d'être égoïste. Soit je suis neutre et comme je me moque des Autres j'ai l'impression d'être égoïste, soit je suis aimable et j'aide les gens, mais toujours dans un but personnel. Conclusion : il n'y a pas de bonnes solutions.

Je tourne a tête sur mon cou et me reconcentre sur Elina. C'est la seule qui me retienne encore dans cette pièce, sans elle, je serais déjà loin. Cependant, j'ai un léger problème. Maintenant, je suis obligée de rester, et disons qu'aider les gens n'est pas ma grande force. Sauf que si je la laisse tomber alors que j'ai bien vu qu'elle n'allait pas bien, je serais, en plus d'être égoïste, cruelle, et ça, je me le refuse totalement. Je suis donc forcée d'aider Elina comme je peux. Mon regard se repose sur elle. Ma question était rhétorique, mais j'écoute tout de même attentivement sa réponse. Elle peut bien me dire tout ce qu'elle veut, je vois très bien que non, ça ne va pas du tout, et je n'ai pas l'impression que ma présence arrange quoi que ce soit. je me penche vers elle et l'observe quelques secondes remarquant que son état empirait de part sa respiration saccadée et les soulèvements irréguliers de sa poitrine.

Je ne sais absolument pas quoi faire. je la regarde tandis que mes yeux s'écarquillent petit à petit et que ma tension augmente. J'ai conscience que je dois faire quelque chose, mais mes pensées fusent trop vite pour que je puisse les saisir. Elina me prend complètement au dépourvu. Comme si j'étais dans une impasse et que je ne pouvais rien faire pour escalader le mur me bloquant la route. voir les autres aussi mal que cela me rend folle. *A croire que je supporte de voir souffrir les gens uniquement quand c'est moi la cause de leurs malheurs.* . cette pensé me donne envie de vomir. Je me donne envie de vomir.

L'une des choses que je déteste le plus est le sentiment d'impuissance. Devant mon incompétence profonde, j'hésite à traîner Elina à l'infirmerie, mais compte tenu de ma phobie des toubibs, je crois que pour ma santé mentale qui ne vole pas bien haut, je ferais mieux de me débrouiller toute seule. Seulement, si cela dégénère trop, je l'emmènerai. En dernier recours, c'est encore ce qui me semble être la meilleure option, même si je risque d'voir énormément de mal à me contenir dans ce sombre avenir. *T'as vu, je s'rais prête à aller voir à l'infirmerie si ça peut t'aider*. Rien qu'à cette pensée, je sens que des larmes me montent aux yeux. Si je suis capable de faire ça tout ça pour avoir l'impression d'être sympa, c'est que je dois vraiment en avoir besoin.

Mais maintenant, je dois réagir. Il faut que je reprenne la situation en main. j'inspire un grand coup et m'assois juste à côté d'Elina. Puis, je pose ma main sur la sienne et la serre en espérant que cela la calme. Il y a des gens que le contact physique apaise, ou réveille tout du moins. C'est loin d'être mon cas, mais j'ai bon espoir que ce soit celui d'Elina, et qu'elle n'ai pas la phobie des contacts physique, car dans ce cas là, je suis vraiment mal. Je lui murmure quelques mots essayant de rester calme même si ma voix trahit mon émotion :

- Ca va aller, respire. Tout va bien se passer. Dis-moi si tu veux un truc de l'eau, ou que je m'en aille.

Sur la deuxième phrase, on sent qu'il m'arrive de ne pas être aussi indifférente à ce qui m'entoure. Au delà de mon envie de bien faire, je veux sérieusement aider Elina. De toute façon, il n'y a personne d'autre, alors qui le ferait si ce n'est moi ? Mais pour une fois, je n'aide pas Elina simplement par devoir mais aussi par volonté propre, et pas simplement parce qu'elle a de beaux cheveux châtains roux. Elle me semble assez intelligente et plutôt agréable, alors ça serait bien dommage pour ses amis qu'elle sombre. Je lui glisse à nouveau :

- Calme toi, t'en est capable. T'es super forte, te laisse pas comme ça.

Viens maintenant le moment où les actes me trompent dans toute leur splendeur. Je déteste cela. Lorsque notre seule option est d'attendre se disant que tout se passera bien alors que la plupart du temps, c'est totalement faux, je me mets inconsciemment à paniquer. C'est plus fort que moi, l'impuissance me détruit plus vite que mes propres actes de destruction. Comme si je n'avais pas suffisamment de raisons pour culpabiliser, il m'en faut une supplémentaire, une plus forte que toute les autres. Je sais pourquoi cela me fait ça, mais il m'est impossible d'y remédier, et cela m'effraye terriblement.

Si l'impuissance me fait tant de mal que ça, c'est que j'ai peur des imprévus. Agir me donne la stupide sensation d'avoir le contrôle et de me dire que oui, tout se passera vraiment bien. En réalité, je me trompe moi-même pour satisfaire mes besoins de sérénité. La douceur illusoire me protège sur l'instant, mais quand le temps met fin à mon contrôle, elle disparaît et me laisse seule face à moi-même - ou plutôt face à l'Avenir -.

Je grimace. *Faut que j'm'arrête*. J'ai le sentiment d'avoir perdu tout mon bon sens, et de ne pas pouvoir le récupérer. Ma tête hurle. C'est à se demander qui a besoin d'aide, sauf qu'ici, c'est Elina qui a normalement besoin de quelqu'un, et pas le contraire, sans s'apercevoir que l'aider consume mes forces à petit feu. Je m'adosse douloureusement aux murs de pierre et laisse reposer tête. Voilà qui me fait du bien. Je ferme les yeux pour ne pas avoir à songer à tout ce que je ne peux pas faire avant que ces rêves impossibles ne me rongent le coeur.

Dans le Silence, j'admire l'étendue noire qui s'offre à mes yeux,
ayant comme point d'encrage à la réalité une main dans la mienne,
ou ma main dans la sienne,


Et comme un souffle, je lui souffle :

-Ecoute le Silence te bercer,
ferme les yeux, et reviens.


Puisse l'Espoir veiller sur toi Gamine.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

13 juil. 2021, 17:18
Orenda  PV ++ 
TW : Description de la crise d'angoisse d'Élina

Les secondes s'écoulaient trop lentement. Elle cherchait son souffle, mais toute ses techniques habituelles ne donnaient rien. La fillette n'arrivait pas à se concentrer, à réfléchir ni même à bouger. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était subir la crise et espérer que quelqu'un la sorte de ce mauvais pas. Parce que clairement, elle n'y arriverait pas seule. Mais malheureusement, cette personne ne pouvait être autre que Scary. Qui pourrait-ce bien être ? Autre que la gryffondor, il n'y avait personne en haut de la tour de la volière et la bleue n'avait prévenu aucun de ses proches qu'elle comptait escalader celle-ci, la plupart pensait surement qu'elle était allé lire dans la salle commune ou encore était en train de voler dans le parc. Et puis, la seule personne étant réellement capable de l'aider était Liam et celui-ci se trouvait à plusieurs milliers de kilomètres d'elle. Sans compter qu'il était en quelque sorte la cause de son état. C'était lui qui lui cachait des informations. Lui qui lui mentait à travers ses lettres. Lui qui, lui qui, toujours à mettre la faute de ses problèmes sur les autres. *Mais c'est pas ma faute, si ?*

Elle ne savait plus. Ses pensées virevoltaient dans sa tête sans qu'elle puisse les saisir et cela la faisait d'autant plus paniqué. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait et était totalement désemparée. Oui, elle avait déjà vécu plusieurs épisodes angoissantes, elle pensait notamment à dans le train avec Unna, ou encore au lac avec Alicia, mais là, c'était différent. Ces derniers temps, elle avait réussi à se calmer seul. À freiner les battements effrénés de son cœur, mais cette fois, rien n'y faisait. Elle avait besoin de son frère. Besoin de sa présence à ses côtés. Mais rien ne pourrait changer au fait qu'elle était là et lui là-bas.

Dans sa panique, la jeune fille avait presqu'oublié la présence d'une seconde personne. Scary, toujours à la regarder. Celle-ci ne savait surement pas comment réagir, qui l'aurait su ? Et pourtant, lorsque la bleue prit la sage décision de s'installer à même le sol afin d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher. Comme si le seul fait de s’asseoir sur la terre allait la retenir de sombrer davantage dans sa panique. Les yeux clos essayant de se recentrer sur elle-même, la fillette, se frotta à nouveau les tempes, respirant le plus profondément possible pour calmer ses battements de cœur. Son manège continu un moment, jusqu'à ce que la rouge décide finalement d'agir. Rejoignant la brunette au sol, celle-ci attrape sa main et lui murmure quelques mots. Contrairement à ce qu'elle aurait fait, la jeune fille ne dégage pas sa main, au contraire. Elle s'agrippe à celle-ci bien plus qu'elle n'oserait se l'admettre. Les larmes coulent sur ses joues, elle a mal, elle veut que ça s'arrête. Mais vouloir ne signifie pas pouvoir.

Les mots de l'autre peine à lui parvenir et pourtant, elle réussit à saisir la phrase de Scary. Ça va aller. *Qu'est-ce qu'elle en sait elle ? Elle me connait pas, ne connait pas ça !* Et pourtant, elle ne voulait pas qu'elle s'en aille. Au moins, sa présence lui donnait une ancre sur qui s'accrocher. La faire partir aurait signifié se faire emporter par la vague et elle ne le pouvait pas. Alors d'un simple mouvement horizontale de la tête, elle signifie son envie. *Part pas* Mais elle ne pipe pas mot. Elle en serait incapable de toute façons, alors pourquoi se forcer.

Alors qu'elle pensait le réconfort de sa voisine terminé, celle-ci reprit la parole, reprenant la même chanson que la première fois. Elle n'y croyait pas. Elle n'était pas forte. Elle se laissait submerger par ses sentiments chaque fois que ça devenait trop et elle détestait ça. Ça n'allait pas bien aller. Tout n'allait pas bien se passer. Comment pourrait-ce bien se passer si l'une des personnes les plus chères à sa vie avait tout simplement disparu. Ça ne pouvait pas. Elle ne connaissait rien la gryffone. Et pourtant, la brunette se laissa porter par ses mots, essayant de reprendre le dessus sur la panique. Lentement, elle ralentit sa respiration. Toujours accroché à la main de Scary, elle ne remarque pas à quel point l'aider l'épuise. Elle ne se concentre que sur elle-même en belle égoïste qu'elle est. Les paupières toujours closes, elle inspire, expire puis recommence jusqu'à ce que ça redevienne automatique. Son cœur bat soudainement moins rapidement et malgré que ses mains soient toujours parcouru de léger tremblements, le plus gros est passé.

Enfin, le plus gros de la crise. Alors qu'elle pensait avoir dépensé son trop plein d'émotion, voilà que des larmes jaillissaient de ses yeux. Sanglotant toujours recroquevillé sur elle-même, elle écoute de nouveau Scary murmurer à ses côtés. Pourquoi était-elle aussi gentille avec elle ? Leur dernière rencontre n'avait pas été des plus amusante et pourtant là voilà sa main dans la sienne à essayer de la consoler. Elle ne comprenait pas et ça l'énervait. Elle était tout à l'envers et ne parvenait pas à calmer les sanglots qui brisait le silence de la volière.

-Je... dé...désolé.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
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25 juil. 2021, 16:58
Orenda  PV ++ 
“Lorsqu’une personne vous aide alors qu’elle est aussi en difficulté, ce n’est pas de l’aide, c’est de l’amour„


Je ne me souviens absolument pas où j’ai trouvé cette phrase, mais compte tenu de la situation, c’est la seule chose qui me suit venue à l’esprit. Maintenant que j’y pense, celui qui a écrit ça est foutrement stupide. Il ne devait pas connaître grand chose à la vie celui-là. Ou bien c’est moi qui ait trop vu de film de trahison où des menteurs se trahissent entre eux. Seulement, les films ont une partie de vrai. Il y a mille et j’en raison d’aider alors que l’on est en difficulté. N’est-ce pas la meilleure façon de gagner la confiance des gens que de faire dire à l’autre « oui tu ne m’as pas trahi lorsque j’avais vraiment besoin de toi » Dans mon cas, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Et puis, peut on considérer la peur comme un obstacle qui nous met en difficulté ?*Non*. La peur est un ami. La peur est un allié. Il faut juste apprendre à la dompter et à s’en servir sans lui laisser trop de place pour qu’elle ne ronge pas tout. Comme avec la confiance, il ne faut pas aller dans l’excès. Pas de chance, je ne me considère pas comme une personne très équilibrée. Je suis réaliste, à voir si c’est un défaut ou une qualité, peut-être que tout cela dépend de l’âge. Dans la noirceur de mes yeux clos qui me berce, je peux cependant penser à tout ce que je veux. Laisser les rêves fleurir dans mon esprit et les peindre sur une toile imaginaire. J’aimerais tant qu’il fasse bientôt nuit. Cela me faciliterait la tâche, je pourrais être moi sous la cape de ténèbres me protégeant des Autres.

Mais il faut que j’oublie. Ce n’est pas ça qui va aider Élina alors que c’est pourtant mon but premier. La douceur des ombres n’a pas la même saveur pour tout le monde. Je me demande bien pourquoi certains ont peur du noir. Le noir est tellement plus chaud que la lumière aveuglante qui nous détruit la rétine ! L’obscurité est vide, il n’y a rien dedans. Tout les monstres se cachent parmi la lumière sous leurs illusions. La peur du noir est ridicule. Ce n’est pas une peur qui nous aide, c’est une peur qui nous bloque. La peur de l’ignorance nous pousse à apprendre. La peur de la vitesse nous pousse à prendre le temps. La peur de l'attente nous pousse à agir. La peur du noir ne sert à rien. C’est un poison dont il faut trouver l’antidote.

Encore une fois, je divague. Il faut que je m’arrête. J’ai beau le penser très fort, je n’y arrive pas. Mes pensées voguent des examens à la salle commune, des moutons aux étoiles, mais ne passent pas par Élina.

Puis, je sens la pression sur ma main s’accentuer, et je la vois faire un signe de négation de la tête. Élina me raccroche à la réalité et je tente de me concentrer sur nos mains pour y rester encrée. Elle ne veut rien, et cela ne m’étonne pas plus que ça. Ç est juste qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut le truc, c’est évident. Mais bon, elle semble vouloir que je reste alors je vais rester. Et moi dans tout ça ? Je me fais du mal en restant, alors est-ce que nos volonté sont raccords ?*Oui*. Oui car aujourd’hui, je veux vraiment bien faire, et parce que dans un sens, si je ne peux pas la laisser seule, c’est justement pour ça. Bien sûr, j’en serais capable, dans cette histoire, ma fin n’est qu’une question de motivation.

Le fait est que fermer les yeux semble lui faire du bien. Comme quoi, je ne suis pas la seule à être à même d’apprécier la noirceur. Quand j’y réfléchis, cela me semble en fin de compte assez logique. Fermer les yeux permet de se recentrer sur soi en se coupant des influences néfastes du dehors. Rien d’étonnant à ce que cette technique fonctionne sur quelqu’un qui ne craint pas la nuit. Cela me rassure un peu. Moi aussi je lâche un soupir de soulagement. Aller à l’infirmerie ne sera pas nécessaire, et ça, ça m’enlève un poids sur les épaules.

Seulement, cela ne semble toujours pas terminé. Des larmes se mettent à couler de ses yeux déjà humides sans qu’il y ait d’obstacles pour les retenir. Je me demande pourquoi pleure - t - elle si ce n’est pas de la tristesse (et manifestement, ce n’en est pas). Je ne sais pas vraiment lire dans le cœur des gens, mais j’ai la sensation qu’il s’agit de frustration. Je ne sais pas exactement ce qui me pousse à penser cela, c’est de l’instinct c’est tout, c’est comme cela que je fonctionne. J’aimerais pouvoir l’aider en lui disant quelques mots, que les larmes, il faut les évacuer, mais moi, j’ai appris que les larmes étaient réservées aux faibles. À ceux qui sont incapable de garder la tête droite lors des moments difficiles, qui n’arrivent pas à étouffer les flots de sentiments. En somme, à ceux qui ne se contrôlent pas. Je secoue légèrement la tête ; je ne peux pas lui lâcher cela comme ça alors que je ne le pense même pas profondément. Des fois, c’est vrai. Des fois, c’est faux. On dirait que je manie la réalité comme cela m’arrange avec les notions de vérité.

Heureusement, Élina ne me plante pas comme ça. Sinon, je n’aurais pas su quoi faire, quoi dire pour la calmer. Mais voilà qu’elle s’excuse, ce qui me donne envie d’hurler *Non !*. Parce que cela me fait désespérément penser à un instant du début d’année, au même endroit, avec une situation presque similaire.*Presque*. Je me raccroche à cette pensée de toute mes forces en serrant les dents pour que tout se passe mieux que la dernière fois. Le fait est que je n’ai rien d’autre à répondre que ce que je lui avais répondu à elle. Seulement… je ne sais pas. Je doute que ce soit réellement une bonne chose que de continuer sur cette voie. Mais le problème, c’est que je n’en vois aucune autre, ou alors, elles sont bien cachées ! Je m’élance donc :

- T’as pas à t’excuser, c’est plutôt ceux à cause de qui t’as ça qui devraient le faire.

Je croise maintenant les doigts pour qu’elle ne réagisse pas trop fortement. La situation est mieux qu’elle ne l’était il y a quelques secondes, mais je ne tiens pas à ce qu’elle dégénère.

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19 août 2021, 15:52
Orenda  PV ++ 
Les jambes repliées sur elle-même, on aurait dit que l'enfant essayait de disparaitre. De s'enfoncer à travers les briques de la volières ou de s'enterrer sous la paille recouvrant le sol. Tout pour ne pas que le monde la voit telle qu'elle était, faible et misérable. Les larmes traversaient son corps sans qu'elle n'y puisse rien pour les arrêter. Et elle s'en voulait terriblement pour ça. Elle s'en voulait de ne pas être à même de retenir ses émotions. D'être obligé, à chaque fois qu'elle se sentait dépassé, de sombrer dans la panique et de ne pas être capable d'en sortir seule. Et c'était vrai. Cette année le lui avait prouvé, elle était incapable de gérer ses crises de panique seule, il lui fallait, à chaque fois, quelqu'un pour la soutenir et elle se détestait pour ça. Unna, Alicia et maintenant Scary. Quand allait-elle finalement apprendre à contrôler ses émotions. À ne pas les laisser l'envahir jusqu'à ce qu'elle ne puisse pu respirer. Elle était tellement épuisé qu'elle ne savait même plus pourquoi elle pleurait. Pour la frustration que la lettre de son frère lui apportait ? Ou pour celle qu'elle-même se donnait ? *Je... je sais pas. Je sais plus* Et c'était sûrement ce qui était pire, ne pas savoir. Si au moins elle en avait une petite idée, peut-être aurait-elle pu faire quelque chose pour y remédier, mais tout ce qu'elle ressentait à présent n'était qu'une grande lassitude.

Elle était épuisée, tout ce qui la maintenait à la réalité était la main de sa voisine rouge dans la sienne. Sans s'en rendre compte, elle s'était beaucoup plus accrochée à ce contact qu'elle ne l'avait d'abord pensé. Elle qui n'appréciait pas vraiment qu'on entre dans sa bulle en temps normal, elle se retrouvait à avoir irrésistiblement besoin de quelque chose à quoi se raccrocher. Et si, lorsqu'elle était sur le bord du lac plutôt dans l'année, ça avait été le paysage autour, aujourd'hui, cette chose était devenu la main de Scary qu'elle n'avait pas l'intention de lâcher, pas immédiatement du moins. Respirant le plus possible à fond pour se calmer, la voix de la rouge résonna dans la volière et lui fit l'effet d'un coup de poing.

*Mais c'est ma faute* C'était sa faute et à elle seule si elle se retrouvait dans cet état. C'était elle qui avait fuit les questions des lettres, se retrouvant à écrire quelques vagues phrases à chaque nouvelles missives envoyés. C'était elle qui avait débuté ce petit jeu entre elle et sa famille. Afin de ne pas les inquiéter. Mais son frère avait décidé d'en faire de même et elle s'était retrouvé avec le même genre de nouvelles qu'eux devaient recevoir depuis plusieurs semaines. Elle avait cessé de savoir ce qui se passait chez elle et Liam avait refusé de lui révéler quoi que ce soit d'important, restant vague dans toutes ses lettres, comme elle l'avait été avant lui. Mais elle n'en tenait plus. Elle s'inquiétait pour eux et elle n'avait aucune nouvelle depuis octobre. Aucune idée de ce qui se passait réellement chez elle. Certes, elle recevait quelques lettres, principalement de son frère et de son père, mais aucun d'eux ne lui révélaient quoi que ce soit d'important, restant évasifs dans leur réponse, comme elle continuait de le faire, certaine que c'était la meilleure solution pour tous. *Sauf moi*

Elle secoua la tête doucement, retenant ses larmes pour essayer de parler correctement. Scary ne savait pas ce qui se déroulait dans sa vie, normal qu'elle ne comprenne pas ce qui se passait en ce moment. Mais la petite était-elle prête à lui révéler tout ? *Non* Mais elle devait au moins rétablir ce morceau de vérité. Ce n'était pas la faute d'eux, mais la sienne et même si elle leur en voulait de lui faire subir pareil supplice, elle n'avait pas l'intention de leur en révéler davantage sur les évènements de Poudlard, elle ne pouvait supporter que sa famille s'inquiète pour elle en plus d'eux-même.

-Non... ce, c'pas d'leur faute. J'ai commencé, ils ont juste fait pareil.

Était-ce clair ? Non, pas du tout, mais c'est tout ce qu'elle était prête à dire pour l'instant. Reniflant sans aucune classe, elle accota sa tête contre le mur de la volière, reprenant lentement son souffle après son surplus d'émotion.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •

26 août 2021, 15:49
Orenda  PV ++ 
Je ne peux m'empêcher de me demander si je souhaite qu'Elina aille mieux parce que je me soucie d'elle ou parce que je me soucie de la réussite. Qu'est-ce que je veux monter ? Qu'est-ce que je veux prouver ? Ce que je vois me déplaît quelque peu. J'aimerais bien me dire que je n'ai rien à prouver à personne, ce qui n'est ni faux ni vrai puisque je veux le prouver à moi-même. En fait, je fais tant d'efforts tout ça pour quelques graines de confiance. C'est que des fois, il m'arrive vraiment d'être stupide. Je suis en train de perdre mon temps à m'occuper d'une Gamine incapable de se contrôler alors que je pourrais profiter du temps qu'il me reste avant les vacances à la bibliothèque. Et le pire dans tout cela, que j'occupe mon esprit à des questions que je ne devrais pas me poser. Une chose est certaine, je ne recommencerais plus jamais à me prendre l'envie soudaine d'aider les gens. Dire que je me suis fait mal rien que pour ça. mais j'aurais dû m'en douter. Lorsque je vais bien, les Autres viennent tout gâcher, soit avec leurs jérémiades comme aujourd'hui, soit avec leurs cris incessants qui polluent l'atmosphère qui aurait pu être calme dans les couloirs. Je retiens un soupir. Après tout, ce n'est pas elle qui est venue me chercher, c'est moi qui l'ai rejointe.

Mes paroles ont l'air de lui faire un drôle d'effet. Au moins, elle ne prend pas un air supérieur comme quoi elle n'avait pas besoin de moi. Durant une seconde, je me surprend à m'imaginer ce que je peux bien avoir dit pour provoquer cette étrange réaction. Normalement, mes mots n'auraient pas dû produire cette effet là. Elle était sensée m'expliquer ce qu'il se passe qu'on en finisse enfin et que je puisse me concentrer sur des choses plus importantes. Bien vite, j'abandonne. ce n'est pas mon genre, mais l'empathie n'est pas un domaine dans lequel je suis talentueuse. Et puis, est-ce que j'en ai réellement quelque chose à faire ?*Non*. Mais enfin, tout de même, cela m'intrigue. Qu'est-ce qui peut bien la mettre dans un état pareil ? Moi, je n'ai jamais de réaction démesurée comme celle-ci, et quand il m'arrive de perdre ma lucidité, cela ne dure jamais bien longtemps. Est-ce moi qui ait la faculté de rester insensible à à peu près tout ce qui arrive à part à certaines choses auxquelles je ne préfère pas penser, ou est-ce que je n'ai jamais rien vécu de vraiment bouleversant. Pourtant, rien que le Dominion avait de quoi en faire réagir plus d'un. Une seule conclusion s'impose dans ma tête ; il y a forcément une accumulation. Les chocs ne durent jamais très longtemps très violent. Des traces perdurent, mais pas à ce point là.

La suite de ce que j'entends me met en colère. Ca n'était pas sensé arriver. Elle n'était pas sensée dire ça. *Bordel*, ça me remémore un sale passé mêler au présent dont j'aurais préféré ne pas me souvenir. J'ai vraiment été stupide de venir, la solitude m'aide à contrôler ce que je ressens. Tout est plus simple quand il n'y a pas les Autres, quand je peux rester calme sans faire d'efforts, que ce soit pour me préserver de la colère ou de l'anxiété. Pourtant, en ce moment, à cause d'Elina, je me rappelle *qu'ils savent des trucs*, et que même si moi aussi j'en sais, j'évite de vendre mes secrets comme s'il s'agissait d'un vulgaire bout de pain. Je serre les dents, et inspire un bon coup étouffant mes peurs avec la colère parallèle pour Elina. Mes traits se tendent automatiquement sous la frustration du manque de réponse des deux côtés, et j'ai la mauvaise impression que sa stupidité déteint sur moi. Je me questionne encore sur ma part de responsabilité dans cette histoire invraisemblable d'accident de voiture durant lequel comme par hasard, j'ai eu un choc à la tête et eux rien du tout, parce qu'ils n'ont pas réussi à me protéger.*Pfff...* Je secoue la tête et lui réponds d'un ton plus tranchant que je ne l'aurais voulu :

- Bon sang réveille-toi ! Tu peux pas rester comme ça à te lamenter sur ton sort ! Si tu me frappes, est-ce que j'aurais raison de te frapper ? Non, ben voilà, eux non plus ils ont pas raison. Si t'as fait n'importe quoi et qu'ils ont fait pareil, alors ils valent pas mieux que toi.

En même temps, il faut bien qu'elle émerge de sa torpeur. Elle va se bouffer de l'intérieur si elle continue comme ça. Et il y aura pas toujours une aimable personne comme moi pour lui venir en aide. Je lâche un soupir informulé, et lui répond d'une voix plus douce :

- C'est pas grave d'accord de faire des erreurs. Ca arrive à tout le monde, mais faut pas les laisser pourrir dans un coin sombre du labyrinthe de nos pensées.

*Voilà qui me va bien*, pensais-je ironiquement. Si je suivais les conseils que je donne, mon beau monde ne s'en porterait que mieux.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

07 nov. 2021, 22:39
Orenda  PV ++ 
Étendue dans la volière, je laisse le mur me retenir. *Me retenir de quoi ?* De sombrer, de tomber, de partir. Bref, de tout pour me maintenir en place. Je comprends que Scary essaye de prendre sa place, qu'elle veut m'aider, ou en tout cas, essaye, mais ses mots me font plus mal qu'autre chose. *Me réveiller* Mais j'essaye bordel ! Je fais que ça essayer d'arranger les choses mais j'y arrive pas. Je fais que mettre la merde à chaque fois que je parle, que je bouge. Je fais toujours quelque chose de travers, alors à quoi ça sert d'essayer, tu peux me le dire ça ? Elle pense que c'est pourquoi que je vais aller chez moi demain au lieu de rester confortablement à Poudlard ? Pour rester confortablement chez moi et laisser les choses comme elles sont ? *NON* Bien sur que non. Je veux que ça s'arrange, mais je sais pas comment. Je sais pas comment et ça me brûle de ne pas cesser d'y penser. Je ne peux pas leur raconter tout ce qui s'est passé ici, mais je ne peux pas ne rien leur dire non plus. Alors qu'est-ce que je fais moi ?

Je suis mêlée et je suis épuisée d'être mêlée. Pour un instant, seulement un instant, laissez-moi fermer les yeux pour m'imaginer ailleurs. Alors c'est ce que je fais. Je ferme les yeux et me coupe de Scary. Scary qui essaye de m'aider mais qui ne fait que m'enfoncer. Je sais qu'il va falloir que je lui réponde, mais j'essaye de me calmer un instant, ne voulant pas y lancer ma colère alors qu'elle ne fait que ce qu'elle pense être bien. Je respire et inspire le temps qu'il me faut. Puis je me lance :

-Non, c'pas la même chose. Je... j'voulais juste pas qu'ils s'inquiète. Alors je leur ai rien dit de ce qui se passe ici. Rien. Pour les protéger, parce qu'ils avaient pas à s'inquiéter pour moi. Mais de leur côté ils ont fait pareil. Au lieu de me dire la vérité sur ce qu'il se passe chez moi, je n'ai que des "Ça va" et rien d'autre alors que je sais que c'est pas vrai. Tout ça parce que j'ai fait la même chose. Ils veulent pas que je m'inquiète.

C'était un cercle vicieux. Je ne voulais rien leur révéler, ça allait trop les inquiéter, mais ils ne voulaient pas non plus me révéler quoi que ce soit pour ne pas m'inquiéter. Pourtant, des deux côtés, ça faisait exactement le contraire. *Grosse famille de tête de mule* Je ne savais pas si Scary avait compris quoi que ce soit de mes explications, mais selon moi, elles étaient bien. Pas trop révélatrice mais assez pour qu'elle comprenne et qu'elle cesse de me donner des conseils inutiles qui me mettait hors de moi.

À sa dernière remarque, je soupirais sarcastiquement. *Plus facile à dire qu'à faire* Elle pensait sérieusement que je n'avais pas essayé de les oublier, mes erreurs. Mais elles ne faisaient que ça me hanter. Certaines erreurs n'étaient peut-être pas grave, mais celles-ci commençait à prendre une proportion démesuré. Je regardais la rouge et or, ne sachant pas quoi ajouter. Il n'y avait rien à dire, elle ne pouvait pas m'aider, seule moi-même le pouvait et ce n'était pas en restant à Poudlard que j'allais changer quoi que ce soit. J'allais retourner à la maison, ma crise mentale d'à peine quelques instants plus tôt me l'avait prouvé. Il n'y avait pas 50 milles solutions.

Alors lentement mais surement, je me relève, essayant de reprendre une certaine contenance face à ma camarade. Ce n'était pas mon genre de perdre mes moyens ainsi. En tout cas pas devant mes camarades d'écoles.

-T'sais, si t'as de si bon conseil, tu d'vrais p't-être les suivre ?

Je ne savais pas d'où est-ce que ça sortait, mais je sentais que ça devais être dit. Pourquoi, ne posez pas la question. Rapidement, j'en eu assez d'être ici, je voulais partir et m'éloigner le plus possible. De cet endroit collectionneur de mauvaise nouvelle ou de ma camarade à laquelle je ne savais plus quoi penser d'elle, je ne le savais pas non plus. Mais j'avais besoin d'air, et même si j'étais dans l'une des tours la plus haute du château, ce n'était pas suffisant. Je voulais voler.

-Merci.

C'est tout ce que j'avais trouver à dire avant de m'enfuir en marchant pour avoir l'air normal de cette tour de malheur. *Voler* Voilà ce qui allait me faire du bien, pas étouffer dans cette pièce.

Plume de @Scary Limpson, merci pour ce moment, même si je ne sais pas trop quoi penser de l'attitude d'Élina.
Ce fut un plaisir d'écrire avec toi ^^

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •

09 janv. 2022, 12:03
Orenda  PV ++ 
En général, les conseils ne sont jamais bons. Les miens en tout cas, ne me correspondent absolument pas. C'est ça le problème, les conseils ne sont bons que si ils sont personnalisés. Comme les programmes de travail, ou que sais-je. Comme elle ne veut rien me dire, je ne vais pas aller bien loin. C'est pas de ma faute ! Moi, je fais ce que je peux avec ce que j'ai — c'est à dire pas grand chose. Elle n'a pas intérêt à venir ensuite me voir pour me dire que mes conseils étaient mauvais, que ça a tout foiré ou je ne sais pas trop quoi. Remarque, qu'ai-je fait avec Morrow ? A peu près la même chose ; je l'ai envoyé balader parce qu'elle me dérangeait en pleine réflexion et qu'elle me racontait des histoires qui se contredisaient sans avoir la possibilité d'en tirer une conclusion fiable. Bref, des conseils qui ne servent à rien.

Quand elle me raconte enfin ce qui la préoccupe, je ne comprends pas. Son histoire est parfaitement logique, on récolte ce que l'on sème. Cela avait plus de 80% de chance de se produire en prenant en compte le fait qu'apparemment même par écrit elle ne sait pas mentir *plutôt handicapant*, sa famille a vu clair dans son jeu. Pourquoi on dirait tout à quelqu'un qui nous cache des choses ? C'est vicieux de la part de sa famille et en même temps très intelligent. Je ne sais pas si Elina s'en rend compte, mais elle est en train de se faire mener à la baguette par sa famille. Chapeau les parents, ils utilisent l'anxiété de leur fille pour lui faire perdre ses moyens. Du chantage en somme, des infos contre d'autres. Alors que si ça se trouve, ils font semblant de cacher des choses, et tout va vraiment bien chez eux.

C'est inquiétant pour Elina. Cela veut dire qu'elle fonce potentiellement droit dans un panneau et qu'elle ne connaît rien aux jeux de chantage. J'ai peur pour elle qu'elle ne se fasse avoir plus d'une fois ainsi. Elle doit plus réfléchir c'est la seule solution. Qu'elle montre qu'elle est Serdaigle à la fin ! Je sais que je pense parfois trop compliqué, je sais que je ne connais pas ses parents, son frère, que je ne sais pas s'ils sont de nature à inventer des plans alambiqués pour parvenir à leur fin, mais là, il m'a fallu à peine 5 secondes pour évaluer qu'elle avait une forte probabilité de se faire arnaquer par ses proches. Rien ne me vient en terme de mot. Comment lui faire comprendre qu'elle doit penser avec sa tête et que son cœur ne connaît rien aux risques ? J'ai la gorge sèche de mit, l'impuissance me tiraille. Je sais qu'elle a déjà pris sa décision, et que j'y ai peut-être inconsciemment participer. J'aurais mieux fait de me taire. De lui dire d'attendre et de jouer au jeu de celui qui tient le plus longtemps. D'utiliser la carte de la patience, de réussir à long terme au lieu de se brûler les ailes.

Elle se relève, et je la suis dans son mouvement. Pas de dominante, pas de dominé — même si je sais que je suis la seule à avoir le parfait contrôle de la situation, que je sais des choses que je pourrais retourner contre elle (même si je ne le ferais pas), et qu'elle devrait apprendre à gérer ses émotions car tout le monde n'est pas aussi clément que moi.

"T'sais, si t'as de si bon conseil, tu d'vrais p't-être les suivre ?". A ces mots, uen bouffée de colère m'envahit. Comment ose-t-elle ? Ce n'est pas moi qui quelques minutes plus tôt était en train de faire une crise d'angoisse alors qu'elle avait terriblement besoin de quelqu'un. Je me retiens, de justesse. La colère ne paraît ni sur mon visage ni dans mes yeux. J'ai du mal a admettre que ses paroles m'ont troublées l'espace d'un instant. Elle va partir, tant mieux. J'ai besoin de songer un peu seule. Elle me remercie, *sincère ou pas ?*, même si je pense qu'elle le fait plus par politesse, et j'hésite. Dernière parole ? Je décide de lui laisser un avertissement. je lance à son dos :

— Fais attention à toi !

Rempli de sous-entendus.

~ FIN ~


Merci pour ce RP ! Mitigée aussi de mon côté, mais j'ai pris plaisir à écrire avec toi !
Je te souhaite une belle année 2022! <3

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