Inscription
Connexion
10 juin 2021, 20:06
 Privé  Te faire confiance  L.G 
jeudi 15 février 2046, un peu après 12h20

Leo va sortir de cours de potions à 12h30 (emploi du temps de 3ème année, filière sports et soins). Jacob, 4ème année, n'a pas cours le jeudi matin (pas d'HDLM en pratique et ouverture).


Evènements de la veille côté Leo
Suite logique de ce RP pour Jacob.


Lui était parvenue aux oreilles la veille au soir, par l'intermédiaire de camarades assez éloignés, une drôle de rumeur. Comme un château de cartes de bataille, une de ses certitudes de taille avait ex-plo-sé. Jacob aurait cru quasiment à en mettre sa main à couper que Leo lui aurait fait suffisamment confiance pour lui en parler *qu'est-ce qui la retenait ?*. Mais il n'en avait rien été.

Il l'avait appris, stupéfait, de camarades qu'il ne connaissait que peu. Le frère de sa petite amie et sa toute meilleure amie étaient les concernés, et il avait été un des derniers à connaître les faits. Il y avait de quoi être fâché-froissé-frustré. Il ne comprenait pas comment l'information avait bien pu se carapater. Alors que de ce Edmund, elle ne lui en avait jamais, jamais parlé dans cette perspective, aussi looooiin qu'il se souvenait.

Jacob n'avait jamais établi de théorie sur ce qu'on se disait quand on était proches. Il ne pouvait rien reprocher à Leo. Ce n'était peut-être pas à elle qu'il en voulait mais plutôt à ce secret qu'elle avait gardé. Il avait l'impression qu'en ayant été mis au courant par d'autres et dans les derniers de ce fait pas banal, sa confiance en son amie géniale avait été flouée.

Et Lee avait rajouté une couche à cette sensation d'incompréhension si désagréable en disant la veille au soir dans le dortoir que Jacob ne parlait pas beaucoup de lui-même non plus. Ce n'était pas faux, Jacob était bien forcé de le reconnaître, contre son gré. Mais avec Infini, Max ou Leo c'était différent, du moins il le pensait ? Et pourtant non, elle ne lui avait rien dit. Rien de rien.

Rien de rien : précisément ce qu'il comprenait à cet instant, dos contre le mur, sourcils un peu froncés, attendant la rousse de pied ferme, bien décidé à la croiser. Hors de question de ruminer comme un Veaudelune la pensée jusqu'à ce que le jour soit achevé. Il avait parfaitement mémorisé l'emploi du temps des autres années. Une clé pour retrouver en moins de temps qu'il en faut pour dire "je suis arrivé" Infini en première année, Max en deuxième, Leo en troisième, Edward en cinquième ou July en sixième.

Mais le cours à l'intérieur durait, durait, durait... durait une éternité, toujours recommencée. Et la porte était toujours fermée. Tapotant de la pointe du pied le sol pavé, Jacob remonta un peu ses manches, les rabaissa, plissa un peu ses yeux en regardant les faibles rayons du jour percer jusqu'aux sous-sols. Etendit quelques pas dans le couloir, dans un sens puis dans l'autre, tout était lisse, gris et laid, sans intérêt. Il dirigea un regard ennuyé sur ce couloir vide d'élèves et de sens.

@Leo Ginger, voilà Jacob posté devant la salle de cours !

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
19 juin 2021, 23:18
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Depuis maintenant un peu plus de vingt-quatre heures, le cerveau de Leo est en compote de citrouille. Des pensées décousues filant aléatoirement dans tous les sens, contradictoires parfois, souvent inattendues. Une heure suspendue au cou de d'Edmund sous philtre d'amour a été largement suffisante. Suffisante, en tout cas pour chambouler toutes sortes de choses dont elle avait jusqu'à là été convaincue, la laissant avec un gros nuage de doute et de questions.

°°°

Leo est parmi les premiers élèves à quitter la salle de classe de potions. Le sac nonchalamment jeté par-dessus une épaule, le bout de ses doigts effleure la porte tandis qu'elle trépigne impatiemment sur place, attendant que les quelques robes de sorciers la précédant s'organisent pour passer l'encadrement les uns après les autres. Dépassant un peu rudement un camarade quasi arrêté au milieu du chemin pour fermer correctement son sac-à-dos entr'ouvert, ni décidé à franchir la porte ni à s'écarter pour laisser passer, Leo lève les yeux au plafond du cachot. Quelques instant après, son regard se pose sur...

"Oh, Jacob!"

Pressant les autres d'avancer plus rapidement en allongeant elle-même le pas, l'anglaise réduit rapidement la distance la séparant du Gryffondor; l'exclamation réjouie aussitôt complétée par un sourire ravi. Maintenant qu'elle y pense, elle ne l'a pas vu durant toute la journée de hier ni ce matin! Mais la rousse ne tarde pas à remarquer l'expression inhabituelle que dégage l'attitude du rouge et or. Leo connaît Jacob suffisamment bien maintenant pour pouvoir affirmer qu'il semble préoccupé par quelque chose. Le sourire ne disparaît pas mais s'y ajoute une note interrogative. Silencieusement et d'un air peut-être un peu inquiet, elle lui demande du regard: qu'est-ce qu'il y a?

Cherchant à anticiper une réponse qui ne viendra peut-être jamais, Leo active un retourneur de temps mental afin de passer en revue tout ce qui a bien pu se passer entre avant-hier et l'instant présent. Tandis qu'elle-même a passé la matinée devant ingrédients et chaudron, Jacob n'a pas eu cours. Elle n'a aucune idée de ce qu'il a bien pu fabriquer pendant qu'elle-même a foiré sa potion en touillant trois fois dans le mauvais sens avant d'également fait rater la potion de son voisin à cause d'un crash d'avion en papier de chocolat de chez Honeydukes qu'elle avait tenté d'ensorceler - de toute évidence sans succès. Peut-être que Jacob est allé voler. En tout cas, c'est ce qu'elle-même a fait une grande partie de l'après-midi d'hier. Première tentative d'aligner et de tirer une conclusion de ses émotions et pensées en étoile filante. Ou encore mieux: tentative de se vider la tête. Il n'en a été rien. Clairement, voir tous les petits couples se promener dans le parc n'a pas aidé à mettre l'affaire de côté pour penser à autre chose. D'ailleurs, probablement que Jacob a passé la journée avec July, c'était ce que fait généralement un... couple à la Saint Valentin.

Leo est à présent juste à côté de Jacob. Levant un regard légèrement perplexe vers lui, l'anglaise tente un peu hasardeusementune explication sous forme de question :

"Il y a eu un souci avec July? Dale?"

Rapidement, Leo se sent un peu bête d'avoir apporté cette précision superflue. Bien qu'ils comptent Julie Herman parmi leurs connaissances communes depuis la course enneigée, évidemment que c'est à July Dale. qu'il faut associer Jacob. Le point est qu'un autre Dale est source de toutes ses préoccupations. Et maintenant qu'elle y pense, Jacob peut peut-être l'aider. En tout cas, il a bien plus d'expérience qu'elle dans le domaine. A voix basse, elle lâche:

"Parce qu'il y a eu... euh... quelque chose avec... un autre Dale et..."

Un peu gênée face à cette difficulté apparente qu'elle a de trouver des mots adéquats, Leo pose une main sur sa hanche et passe l'autre dans ses boucles. Elle ne sait pas tellement comment aborder le sujet pour expliquer l'histoire à Jacob - comment, si elle-même n'arrive pas à comprendre et ordonner sa pensée. Elle se rend compte que ce qu'elle dit doit être très décousu, mais la Gryffondor n'est pas particulièrement à l'aise. Pas tant sur le fait d'en faire part à Jacob, mais plutôt d'aborder le sujet ici, au beau milieu du couloir. La rousse jette un regard autour d'elle pour constater qu'entre les élèves les plus assidus restés poser des questions et ceux toujours plantés dans l'encadrement de la porte pour un échange de cartes chocogrenouilles, le corridor ne sera pas vide avant un bon bout de temps.

"On peut peut-être... hum, changer de couloir? Un endroit un peu plus tranquille?"

Si il acquiesce, elle passera un bras autour de ses épaules pour le guider dans un couloir un peu à leur droite.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
22 juin 2021, 18:34
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Mes yeux clignotèrent quelques instants : a-h-e-m. *Un souci avec July* avait-elle dit. Pas à ma connaissance ? Je dégringolais décidément de surprise en surprise. Mon frère aîné - Tobias - me disait toujours que pour être le champion dans une négociation, il fallait ne jamais paraître étonné. Mais là, c’était beaucoup moins aisé que de ressembler à un as des grimaces devant tant de nouveautés. Déjà ne pas savoir qu’une histoire se passait entre Leo - ma toute meilleure amie, oui, Leo, celle-là-même - et le frère de ma petite amie et maintenant ne pas savoir quelque chose sur ma petite amie elle-même.

Dans mon étonnement, je n’eus pas le temps de demander ce qu’il avait bien pu se passer avec July que Leo avait déjà enchaîné sur Edmund. Il s’agissait désormais de savoir si ce quelque chose entre Edmund et Leo qu'elle s'apprêtait à évoquer était le même quelque chose que celui dont j’avais entendu parler. Au point où j’en étais, il se pourrait bien qu'une réserve de « quelque chose » aussi grande que celle de potions m’ait échappé. Je levai un sourcil, grattai un instant mes bracelets de force, me relevai droit face à Leo de ma position appuyé contre le mur. Bref, j'attendais le verdict de la cap'tain.

Je finis par poser mes deux mains sur les épaules de Leo alors qu’elle cherchait ses mots, me rapprochais. *Allez, tu vas les trouver, ces mots.* tout en faisant le silence nécessaire pour laisser la place à ce qu’elle voulait dire. Finis par détacher mes mains et m'éloigner d'un pas quand je vis la rousse chercher du regard d’autres élèves. Le besoin de savoir pulsait dans mes veines ; plus les secondes passaient et ça semblait compliqué à expliquer pour Leo, plus j'avais l'impression d'avoir raté une nouvelle grande comme le château.

Le silence se poursuivit, Leo cherchait dans ses boucles et dans ses pensées, je finis par pencher un peu mon visage à la recherche de son regard à travers ses boucles qu'elle repoussait, comme si en trouvant ses yeux, je saurais mieux. Je cherchais à mon tour quelque chose qui pourrait l'aider à enfin extérioriser et acquiesçais d'un sourire vif à la solution proposée, laissant Leo poser son bras sur mon épaule pour nous diriger vers un couloir moins fréquenté.

Une fois arrivés, je pivotai doucement pour me retrouver face à Leo. Ne pas planter mon regard dans le sien trop énergiquement, malgré l'incompréhension, l’attente et l’appréciation qui devaient s'y entremêler, plutôt le poser doucement, pour l’inciter à parler. Ne pas trop parler, pour la laisser faire. Deuxième point raté, je me mis finalement à parler : « Et alors ce Dale, il te plaît ? Allez, tu peux bien le dire. Crochets d’argent, accrocher ton attention… tout pourrait coller ! »

Je n’affirme bien sûr pas, j’essaie juste d’aider l’information à me parvenir. Prêcher le faux pour avoir le vrai en décryptant son regard ou ses paroles. Je finis par laisser tomber un peu de malice dans mon regard : « Alors comme ça, tu as trouvé l'amour de ta vie ? ». Exagérer pour en sourire et dédramatiser. Elle est pourtant terrible, cette attente de la vérité, car plus on s'y concentre, et moins on peut s'en passer. Je suis plus que surpris, aussi, que Leo s'intéresse à ces choses-là. Enfin, ait dû s'y intéresser de force, mais ça, je ne le sais pas.

Si Leo ne réagit pas, je continue, commençant à estimer qu'elle ne se sent pas à l'aise avec ce qu'il s'est passé : « Hé, t'inquiète pas. Fan de quidditch, fan de quidditch. Même école. Si vous vous fréquentiez, c'était peut-être au fond de toi depuis longtemps. » La question me brûlait malgré tout : *Mais pourquoi ne m'en avoir rien dit ?* Mais j'étais assez préoccupé par son silence pour l'écarter : il ne fallait pas qu'elle commence à penser qu'elle était détraquée à cause de ce sombre Serpentard dont la soeur July n'avait de surcroît pas une opinion très élevée.

Mais il y avait quelque chose qui me gênait encore plus et le sentiment grandissait, à mesure que je commençais à pressentir ce que Leo allait dire. Pas un bruit que je n'avais pas su - Merlin merci -, un bruit que je savais. Il m'arrivait d'être au courant des évènements, normalement. Le Serpentard dont on parlait avait flirté avec la préfète des Verts - dont le frère Dylan était un Gryffon de l'année de July que je connaissais - au dernier match des Griffes contre Serdaigle. La préfète avait encore été dans les tribunes du duel du frère de July il y a une dizaine de jours à ce qu'il paraissait donc ce n'était d'après radio Poudlard pas terminé. Naturellement, cela, je ne l'avais pas dit mais cela me préoccupait alors que je fixais Leo, à la recherche de la vérité.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
24 juin 2021, 22:38
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Pas de problème avec July de toute évidence, à un juger par l'expression de Jacob. Quelques instants, Leo s'interroge sur la raison de sa venue - où plutôt la raison de cette attitude préoccupée ayant accompagné sa présence puisqu'en réalité, retrouver le Gryffondor à la sortie des cours n'est pas de l'ordre de l'exceptionnel. Mais, rapidement elle est à nouveau distraite, car ne pas trouver ses mots en présence de Jacob, ça, c'est plutôt exceptionnel. Une fois à nouveau arrêtés, ce-dernier se positionne face à elle. Silencieux d'abord, le regard dans le sien. Puis face au silence de la rousse, c'est lui qui prend la parole.

"Oh tu es au courant..." est la seule chose que Leo parvient à glisser à voix basse. De toute évidence, oui... comment? qui d'autre? Rapidement, la rouge et or constate que ce n'est pas si étonnant puisque la Grande Salle doit remporter le prix du lieu de Poudlard le plus fréquenté. Elle n'y a pas songé jusqu'au là. Brièvement, Leo ferme les paupières. Comme si ce n'est pas déjà assez compliqué... si une moitié du château est au courant d'une moitié d'histoire, des bruits déformés risquent de se répandre... En fait, ça ne la dérange pas que Jacob sache, au contraire même: Leo trouve plus simple de ne pas avoir à tout raconter. Jusqu'à là, quand le thème “amour” flottait dans l'air, elle l'a toujours appréhendé soigneusement à distance en se cachant derrière le ton léger de la plaisanterie. L’aborder sérieusement est soudainement bien plus compliqué. Les mots de Jacob viennent remuer son cerveau. Tu peux le dire - oui mais dire quoi? Je sais pas, je sais rien, j'comprends rien...

Elle fixe son vis-à-vis d'un regard empli de désarroi durant les quelques secondes qui précèdent l'instant où elle comprend enfin la note d'humour accompagnant les mots "amour de sa vie". Clairement, son cerveau est envahi de joncheruines! Leo ouvre la bouche pour la refermer à nouveau peu après, tandis que Jacob reprend. Le regard de la rousse fuit, papillonne du plafond au mur jusqu'au sol des cachots sans qu'elle sache que dire. Lister leurs points communs ne l'aide pas vraiment à sortir de son brouillard mental. Mais finalement - enfin - Leo trouve dans les paroles de Jacob un point de repère, une chose dont elle est certaine. Énergiquement, elle relève le regard vers le Gryffondor en secouant légèrement la tête.

"Non, pas du tout."

Non: elle ne voit Edmund qu'occasionnellement et involontairement en cours. Ce n'est pas vraiment se fréquenter. Encore moins c'est au fond d'elle depuis longtemps. Tout le contraire en réalité. Elle n'a rien demandé du tout et paf, ça lui est tombé dessus. Sans crier gare, sans qu'elle ne s'y attende. Plus encore que le fait d'avoir été prise au dépourvu, elle n'aurait jamais, jamais, jamais envisagé une telle chose de sa propre initiative. Décidant de prendre cette certitude pour point d'ancrage afin de rembobiner l'histoire à partir de là, Leo commence, encore un peu hésitante.

" C'est juste arrivé comme ça. Je sais pas pourquoi il est venu à la table de Gryffondor. Mais après le cupcake on est parti de la Grande Salle pour... euh être juste les deux. C'était si étrange, je ne voyais plus que lui."

Elle s'interrompt un bref instant pour de nouveau partir à la chasse aux mots. Entre silences et balbutiements, Jacob doit avoir compris que Leo est dépassée par elle-même, mais l'anglaise lui est profondément reconnaissante. D'être présent, prêt à écouter, rassurant et encourageant, que ce soit en la soutenant du regard, avec les mains sur ses épaules ou bien en tentant la débloquer avec des mots. Et après tout, s'il y a bien quelqu'un à qui elle peut et veut se confier, il s'agit-là de Jacob. Esquissant un début de sourire à cette pensée, elle reprend:

"Mais malgré tout c'était intéressant. Tout palpitant, émoustillant. Enfin, je crois que j'ai quand même un peu... aimé... l'instant. Les sensations, tout ça, tu vois…"

Leo sent qu'en arrêtant de parler, elle menace de s’égarer à nouveau au fond d’un dédale de pensées. Parallèlement, formuler des bribes de problème et des fragments de pensée en mots pour les partager avec Jacob lui fait du bien, donc elle reprend rapidement et de manière plus assurée:

"J'imagine que toi avec... enfin que tu connais tout ça. Mais pour moi c'était... c'est? je sais pas tout nouveau. Et j'arrive pas à démêler ce que je pense et ressens, c'est juste tellement le bazar. Mais parler d' amour de ma vie, ça c'est absurde!"

Reprenant les mots du rouge et or, c'est au tour de Leo de laisser un air malicieux agrémenter son sourire en coin et le regard qu'elle lève brièvement au ciel avant de le calquer à nouveau sur celui Jacob.

"De l'autre côté, je sais bien que c'était artificiel... "

Du moins forcé par le philtre d'amour des cupcackes. D'ailleurs c’est-là une des raisons rendant l’histoire si complexe. Pourquoi c'est dans un contexte aussi délicat que Leo doit ou peut expérimenter les premiers papillons dans le ventre? Encore, si elle pouvait cantonner les papillons à cette petite heure d’hier et prétendre avoir tout oublié aujourd’hui, balayer l'épisode aurait été bien plus aisé. Bien sûr, l'adoration aveugle pour le Serpentard a disparu, mais il est bien resté quelque chose de cette expérience.

"Y a plus les effets du philtre, sauf que j'arrive pas à juste oublier."
Dernière modification par Leo Ginger le 02 juil. 2021, 15:24, modifié 1 fois.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
28 juin 2021, 22:48
 Privé  Te faire confiance  L.G 
@Edmund Dale : trop de mentions dans ce post pour que je ne te mentionne pas pour info :wink3:
Leo : la couche de confusion supplémentaire gratuite pour Leo à la fin, c'est cadeau :roll:
Contient des allusions fortes à ce RP partagé.



C'était arrivé d'un coup.
Tout à coup, tout s'était débloqué et Leo s'était mise à parler. Et les rôles s'étaient inversés. C'était Jacob qui était planté en silence. Bluffé de voir à quel point la rousse arrivait à parler d'elle, à se comprendre. Lui ressentait certes, mais ne cherchait certainement pas à le conscientiser ni à le verbaliser. Le Gryffon était toujours assez abasourdi au moment des confidences des camarades en qui il avait pleine confiance car il savait qu'il ne s'étendait ensuite jamais autant. Il aimait ce moment - le fait de partager quelque chose avec une si ce n'est la personne dont il était le plus proche à Poudlard - mais il sentait aussi dans la bousculade des mots l'irruption de la nécessité à venir d'avoir à se confier après, en retour.

Le Gryffon était un peu divisé entre cette histoire racontée et son tour de parole qui finirait par se montrer. Aussi, il se contenta de regarder et d'écouter pour ne pas non plus trop précipiter l'arrivée de son moment de parler alors même que ce qu'il voulait était comprendre ce qui s'était passé, et que seule Leo pouvait le lui apprendre.

"Je sais pas pourquoi il est venu à la table de Gryffondor." *Pour te voir, par exemple*, simple supposition, pensa-t-il, tout en défilant en pensée tous les Gryffondor qui pouvaient avoir le frère Dale dans leur entourage et le conduire vers la table. Et si c'était pour chercher sa soeur - ce qui aurait étonné Jacob, qui ne leur connaissait pas une relation de proximité -, July et Jacob étaient dehors. Le fameux moment à l'extérieur qui lui avait fait louper l'évènement de la vie de Leo.

Quand Jacob estimait quelqu'un, cela se voyait bien plus dans ses actes et dans sa façon d'écouter qui laissait son impatience habituelle de côté que dans des mots. C'était fou à bien y penser qu'il soit aussi percutant et direct quand il détestait un comportement et de ne pas mettre de mots sur des sentiments positifs, de l'affection, de l'estime, de la fascination. Il avait du mal avec les catégories au fond. Leo, par exemple. Ce n'était pas sa *meilleure amie*. C'était plus fort que cela et plus singulier. C'était Leo et Jacob comme duo et il ne mettait pas de mot sur cette connivence qu'il aimait tant avec la batteuse. C'était juste le sentiment du présent, en oubliant tout alentour.

L'évocation des "symptômes" de l'amour le troubla un peu, ne les ayant jamais abordés ainsi. Certes, le dortoir échangeait à ce sujet. Un tel avait croisé une telle, avait passé un tel moment avec elle et c'était merveilleux. Mais ces échanges brefs étaient bien plus taquins et malicieux que longs et sérieux. Mais il suivait du regard avec attention le récit assez long. Il se représentait le "être juste les deux" l'attention attachée aux lèvres de Leo, il voulait vraiment savoir la suite. Les feuilletons romantiques n'étaient autrement pas sa grande tasse de thé. Mais Leo, tout de même, là il voulait savoir.

Il éprouvait une forme d'étrangeté vis-à-vis de cet Edmund. L'idée d'un garçon pas très futé qu'en avait sa soeur, la présence de cette Lili, le fait qu'il représente une autre équipe, tous les préjugés étaient bons à saisir pour se faire du souci. Jacob détestait être en train de comprendre que finalement c'était logique que Leo tombe amoureuse d'un capitaine comme elle. Il aurait voulu le meilleur pour elle et il n'était pas sûr qu'il soit le meilleur à cet instant alors qu'il l'emprisonnait ainsi dans un collier de préjugés aussi puissants que persistants.

Ce n'était pas "l'amour de sa vie", elle l'avait dit. Exit tout souci. Mais... *Elle avait aimé.* Quoi ? Sonné par la correction que venait d'apporter la batteuse, comme aurait dit un fan de quidditch. Il s'était pourtant si bien construit cette idée qu'elle allait arriver à passer par-dessus cette histoire, c'était si crédible et attirant comme théorie. Joli, mais faible comme un château de cartes en train de s'effondrer. "tu connais tout ça". Vlan ! Et en plus c'était à son tour de parler sans filtre - ou sans philtre.

Sur une imitation de naturel qui mettait en relief son peu d'habitude avec ce genre de sujets : "July me fascine. Quelque chose de froid dans son regard, dans son attitude que je veux comprendre." Ca virait dans une direction qu'il ne connaissait pas. " 'fin elle m'intrigue tu vois. Mystérieuse." Il trouvait que July avait une aura, un je-ne-sais-quoi différent qui attrapait l'attention, l'attirait, l'attachait. Elle était unique et fascinante, quoi.

Il revint vite vers l'autre sujet, qui l'intéressait de très près : "Leo, oublie-le." Sa voix et son regard impérieux trahissaient une volonté beaucoup trop forte, beaucoup plus qu'il ne l'aurait aimé alors qu'il n'avait rien dit de tous ses doutes sur le frère Dale. Il rectifia : "Si tu veux." Il espérait que ce soit le cas. Il aurait pu continuer à sonder pour finalement savoir ce qu'il s'était passé lors de ce si beau moment, mais il croyait sentir Leo prête à le confier. Voyant cependant la situation lui échapper, il finit plutôt par terminer sur un ton plus sérieux et plus lent : "Il a écrit ton prénom sur son bras, aussi ?".

Les moments où Jacob parlait de lui n'étaient jamais très contrôlés et tombaient toujours tout à fait inattendus en piqué. C'était en disant que Jacob appréhendait ce qu'il se passait, pas dans l'abstraction pure des pensées. Et il lui semblait que dans les mots, le souvenir qu'il évoquait revenait encore plus fort, 100 fois plus intense, 100 fois plus porteur de sens. Un petit silence s'instaura, où d'un regard, il cherchait à comprendre Leo -les filles étaient compliquées-, instant en suspens, qu'il mit quelques instants à combler. Sans prévenir, il dévia le sujet : "... Tu disais, ce Edmund, c'est lui que tu aimes. Ou tu t'apprêtais à le dire ?" Elle aimerait oublier mais elle ne pouvait s'empêcher d'y penser, c'est ce que ça voulait dire, non ? En tout cas, en posant aussi directement l'interrogation, il espérait une suite de réponse à sa question.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
05 juil. 2021, 04:23
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Leo interrompt son récit en se mordant la lèvre avant de légèrement plisser les yeux afin de guetter la première réaction de Jacob. Finalement, il lui est assez difficile de cerner l’expression du rouge et or… étonné ? troublé? Elle n’est pas très certaine. Mais Leo est en train de réaliser à quel point elle est touchée par cette petite fenêtre que lui ouvre Jacob sur ce qui l'attire lui chez July, qu'il lui partage quelque chose d'aussi personnel. Même s'il ne s'agit-là que de quelques phrases, c'est une sorte de confidence en retour à la sienne, un signe de confiance mutuelle alors que parler de ça n'est pas dans leurs habitudes. Alors qu'un sourire presque attendri prend place sur ses lèvres et qu'elle hoche légèrement la tête, mois pour signifier une quelconque compréhension ou identification au contenu des paroles que pour exprimer son état d'âme, Jacob change brusquement de sujet.

Leo, oublie-le.” Le sourire gèle en moins d'un battement d'aile de vif d'or. Pardon ? Durant quelques secondes, l’anglaise dévisage Jacob d’un regard où l’étonnement se mêle à un petit air choqué face au ton tranchant que vient d’employer le Gryffondor. Après avoir cligné des paupières à plusieurs reprises, c’est finalement la confusion qui prend le relais dans ses prunelles. Quelques instants plus tôt, il l'a encore doucement incitée à s'exprimer avec un tu peux bien le dire. Il l'a encouragée au-travers d'un tout pourrait coller, pour conclure sur un t’inquiète pas rassurant. Leo ne comprend pas pourquoi ni comment il est passé de là à cet oublie-le catégorique; quasi-ordre transformé après coup en invitation. Un petit “mais…” murmuré et sans suite est tout ce que Leo parvient à répondre dans l’immédiat, déstabilisée par ce soudain changement dans l'attitude de Jacob.

De toute manière, le temps qu'elle parvienne à sortir de sa stupeur pour assembler une phrase, il a déjà enchainé. Autant l'évocation du souvenir commun adoucit automatiquement la mine de la rouge auparavant légèrement crispée, autant elle l'enfonce encore un peu plus dans l'incompréhension. Cette interrogation est une pièce de puzzle que Leo a beau retourner dans tous les sens, elle reste étrangère à l'image à que la rousse cherche à composer. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'elle ne doit qu'accorder son attention aux garçons qui tracent les lettres de son prénom sur leur bras? Mais cela insinue quoi ? Qu'il... non, c'est impossible: Jacob est avec July. Il vient tout juste de l'évoquer, en plus. Mais dans ce cas, comment doit-elle l'interpréter ? Longuement, Leo regarde le Gryffondor, comme si la réponse se trouve quelque part au fin fond de ses prunelles.

Ce n'est pas une réponse qu'elle trouve, mais une couche supplémentaire de confusion. “Hein ?” Elle aime Edmund ? Elle l'a dit ? Ah non. Ouf. S'apprêtait-elle à dire une chose pareille ? Leo secoue la tête, exaspérée d'elle-même: il faut être un troll pour ne s'exprimer que par des mono-syllabes détachées. Elle doit pouvoir faire mieux. Brièvement, la gryffonne pose indexe et majeur de chaque main contre ses tempes, baissant la tête et le regard au sol, comme si cela pouvait l'aider à se concentrer. Ou surtout, à trouver une réponse aussi sincère et juste que possible. Finalement, elle relève les yeux. D'une voix douce, elle commence, s'accrochant instinctivement à quelque chose de familier:

Jacob."

Leo tente à nouveau de capturer le regard et l'attention de Jacob. Comme si au-travers de ce contact visuel, il allait pouvoir se mettre à sa place et comprendre ce qu'elle ne parvient pas à formuler en phrases. Et puis, même si il ne s'agit que d'un mot ponctué par une légère pause, cela lui fait gagner quelques instants de réflexion supplémentaires afin de trouver des mots clairs et si possible pas mal-interprétables.

"Je sais pas si tu t'en rends compte ni si tu arrives à te mettre à ma place, mais c'est difficile, ce que tu demandes. Même si il n'a pas écrit mon nom sur son bras bien sûr que non, je n'ai jamais été physiquement aussi proche de quelqu'un pendant autant de temps que hier. Et j'y peux rien que ce quelqu'un soit lui. Mais c'est difficile à oublier, tu comprends ?"

Son ton est presque suppliant sur la fin et menace de glisser vers le plaintif sur la suite.

On a cours ensemble parfois, je suis obligée de le croiser. Je sais même pas comment réagir en sa présence dorénavant ! Aussi, comment je fais pour savoir si je veux oublier ? Et si c'est le cas, comment je fais pour oublier - et lui avec ? Tu sais, toi ? "

Jacob n'est pas le seul à savoir poser des questions compliquées. Parce qu'effectivement il reste cette question très directe qu'il lui a balancée, dont une réponse éviterait bien des confusions.

J'ai pas dit ça! Mais en vérité, je sais pas. Si aimer c'est ce que j'ai ressenti hier, alors non. Mais regarde Jacob, tu aimes bien July alors que tu ne passes pas ton temps suspendu à son cou. Du coup..."

Haussement d'épaules un peu gêné malgré elle. D'un côté, Leo souhaite pouvoir affirmer fermement et surtout sincèrement ne pas aimer le Serpentard puisque cela règlerait bon nombre de ses soucis. De l'autre, c'est de toute évidence pas ce que Jacob a cru comprendre de ses explications embrouillées. Et d'eux deux, c'est lui qui s'y connaît en la matière... donc bonjour le doute.
Dernière modification par Leo Ginger le 16 juil. 2021, 17:02, modifié 1 fois.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
05 juil. 2021, 15:23
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Plus qu'une difficulté de Jacob à comprendre, c'était une volonté de ne pas le faire qu'il ne contrôlait pas. Pas par manque d'appréciation pour son amie. Sans doute justement par trop-plein d'appréciation. Mais il comprenait qu'il devait faire taire cela pour réconforter son amie. Et il faisait tout pour passer par-delà. Même si cela faisait mal. Il se contenta donc d'hocher la tête en souriant à la situation *compliquée* que mentionnait Leo, mettant toute force pour se placer dans la situation de Leo, de sa perspective et ravaler le reste et le *difficile* qui existait aussi de son côté. Leo était la plus importante, le reste passait après.

Il laissa son regard dire tout le reste, ce qui était ressenti sans être dit, toute la gamme positive qui la concernait, et suivis par ses paroles le sujet choisi par la rousse sans broncher. Il lui sourit : "Bien sûr Leo. Je suis désolé d'avoir été si brusque." Pas de : ce que tu dis ça me fait mal. Mais un sourire assorti d'un : "C'est très difficile pour toi, je comprends."

Il arrêta les questions, Leo n'avait pas les réponses. Avec son regard, il essaya de dire que ce n'était pas grave si elle n'avait pas les réponses. Intérieurement, il pensait que l'incertitude qui perçait dans ses paroles - et le doute qu'elles laissaient planer sur la véracité de l'hypothèse - était ce qui faisait mal, mais ne le laissait que peu percer, le ressentant sans être en position de mettre des mots non plus. C'est une des premières fois où se fondre dans le rôle de l'ami n'était pas spontané, et lui demandait des efforts patients, répétés.

Qu'est-ce que dirait un ami neutre pour attirer l'attention de Leo sur la réponse évidente à sa question pour oublier ? Il ironisa doucement, à défaut de pouvoir donner la solution qu'il voyait : "Plus qu'à te trouver un autre garçon à aimer pour l'oublier." Mais son ironie sonnait autrement, avec ce quelque chose de profond, sérieux, différent. Alors qu'il hésitait à préciser, essayant de se figurer ce qui pourrait aider la rousse, le thème July revint sur la table.

La façon dont il enlaçait July et de la retrouver en-dehors des lieux très fréquentés. Oh. Si c'était une référence à la façon qu'avaient Lily et lui d'être proches dans les lieux publics de Poudlard, c'était bien trouvé. Seulement Lily était partie aux Etats-Unis avant les dernières vacances d'été sans donner de nouvelles et ça, Leo devait le savoir. *Avec July c'est différent.* "On a chacun ses façons d'être en couple" se mentit-il. *Pourquoi faut-il que le sujet July revienne ?* "C'est différent. On peut aimer entourer des bras quelqu'un sans que ce soit de l'amour" se mentit-il encore.

Il se rendait petit à petit compte de ce qui posait difficulté dans ce souvenir de contacts un dimanche chez les Gryffons qui faisait mentir ses propos. Mais en même temps que les mots lui venaient sur la situation, il se rendait compte qu'il était tout ce qu'il y avait de pire, tout ce qu'il reprochait à Edmund : être en couple, par exemple.

La vérité : *je ne sais pas Leo, avoir déjà été couple ne fait pas de moi l'expert*. L'adoucissement : "Bien sûr c'est tout à fait normal ta confusion." La vérité : Qu'est-ce que tu fais avec cet Edmund que tu connais de trois cours, nom d'un magyar ? L'adoucissement : "Oui, il est très beau Edmund." Mais le dédoublement allait finir par éclater.

Il lâcha la vérité : "C'est du moins ce que doit trouver sa copine Lili, la préfète." Continuant : "T'arrêtes pas dessus. Si c'est lui que tu aimes, bats-toi. Fais-lui savoir pour qu'il l'envisage. Je ne pensais pas il y a ne serait-ce que deux minutes que ce sujet t'intéressait. Tu t'imagines que si j'étais à t'aimer je ne t'aurais pas invitée sans avoir la sensation de te forcer. S'il le sait, s'il t'aime, il brisera son couple, il ne jouera pas." S'il y avait quelque chose qu'il n'aurait pas cru si on le lui avait dite quelques instants plus tôt, c'est qu'il finirait à défendre un chouïa Edmund. Pas pour Edmund évidemment. Pour la rousse qui comptait pour lui. *Leo, t'as le courage des Gryffondor et je te donne la force d'un deuxième Gryffondor pour t'en sortir comme tu le souhaites.*

Pour être honnête avec lui-même, aucune des solutions ne lui convenait, Edmund laissant Leo l'aimant sur le côté et Edmund brisant son ancien couple pour en construire un avec Leo. Peut-être parce que les deux étaient conséquences du principe *Leo aime Edmund*. Mais si Leo avait vécu un moment avec lui, alors il fallait estimer Edmund et il ne jouerait pas avec les sentiments, il l'espérait.

Quoique. La manipulation était de famille chez les Dale. Et on avait vu sincérité moins troublée par la fierté. *A supposer qu'il soit sincère et que ce soit clair de son côté.* Il serait curieux de voir un Dale qui respirait la fierté du Sang-Pur avec une élève venue pas de la Citadelle, mais d'un quartier moldu et modeste. En tout cas, en parlant de Dale, il sentait de plus en plus la nécessité d'avoir à régler au plus vite quelque chose avec une Serdaigle, qui lui paraissait de plus en plus problématique.

@Edmund Dale je continue à te taguer vu le nombre de mentions ^^

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
20 juil. 2021, 21:09
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Être debout face à Jacob, la totalité de son attention rivée sur lui - du moins sur leur discussion puisqu’une partie de son esprit ne peut s’empêcher de faire des allers-retours jusqu’à un certain Serpentard -, voir son ami sourire et lui sourire en retour tandis que l’affection miroite d’un regard à l’autre; tout ça est suffisant pour que Leo balaie la surprenante brusquerie de tout à l’heure dans un coin de son cerveau qui, s’il devait porter une étiquette, serait intitulé quelque chose du style « choses mises de côté car inutilement perturbantes ». D’un geste de la main, elle lui signifie que c’est déjà oublié. Si un sous-ton inhabituel flotte dans la voix de Jacob, Leo ne s’en rend pas compte, l’ignore avec une inconscience obstinée en le confinant aux côtés des choses auxquelles elle n’a pas envie de penser ou le met sur le compte du terrain inconnu sur lequel se déroule l’échange. Pourquoi, si Leo parvient assez aisément à faire abstraction de ce qui ne lui plaît pas ou de ce qui la perturbe, éclipser de son esprit une heure d’un quatorze février est si compliqué ?

Mmmh oui, il est beau. Du moins c’est ce que Leo a trouvé hier. Elle ne s’en était jamais rendue compte avant, mais si la Gryffonne plonge dans ses souvenirs du jour précédent, elle peut constater qu’elle le pense toujours aujourd’hui. Et certainement qu’elle le notera à nouveau la prochaine fois qu’elle le croisera. La prochaine fois. Alors que Leo penche la tête pour tenter de se figurer quand cette fois sera, la désillusion tombe sans crier gare.

Sa copine Lili. Sa copine. À ces mots, Leo est malgré elle submergée par une petite vague de déception qui doit se lire sur son visage. Ok. S’il lui faut être honnête avec elle même, peut-être pas si petite. Ou alors, peut-être que l’effet est amplifié par la surprise qui accompagne l’information. Lili, sérieusement. La Gryffondor la connaît en plus. Des cours bien sûr, mais elles se sont croisées une fois au terrain d’entraînement. Bien qu’elle lui avait paru sympathique, Leo a avant tout retenu qu’elle ne connaît strictement rien au Quidditch. Donc l’imaginer être la copine d’un très certain capitaine… non, cela ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Par un mélange de sincère ignorance agrémentée d’une petite dose d’espoir.

A vrai dire, l’anglaise a été si préoccupée par l’identifications de ses sentiments qu’elle n’a pas du tout songé à la suite. Ni ce qu’il pourrait y avoir ou pas du côté d’Edmund, ni ce qu’elle allait faire une fois parvenue à décortiquer son propre ressenti et ses envies. Se battre ? Pour un Serpentard. Capitaine de Quidditch et adversaire. Déjà en couple. Sur la base d’une heure de la journée précédente et d’un rapprochement forcé. Artificiel, mais qu’elle avait finalement bien aimé. Aurait-elle pu tomber pire ? Difficilement. Est-ce que toute l’histoire sonne absurde ? Probablement. Est-ce que plus Leo y pense, plus elle ressent l’envie de tenter ?

Tu as raison, je pense que je vais me lancer et aller lui parler. Je crois que je dois essayer pour identifier ce que je ressens.

Est-ce que toute l’idée a seulement une chance d’être soldée par autre chose qu’un refus catégorique ? Après tout, si Edmund est avec Lili c’est qu’il doit y avoir quelque chose entre eux. Quelque chose de plus fort que les restes d’une heure de philtre d’amour, qui semble avoir réveillé des sentiments jusqu’à là non seulement insoupçonnés mais carrément inexistants. Et Jacob qui lui propose de se battre malgré tout ça. Se battre, ça sonne si laborieux, coûteux en énergie. Mais après tout, si la lutte vaut la peine… Ou déjà est-ce qu’elle vaut vraiment la peine ? D’ailleurs, à propos de combat qui en vaut la peine…

Jacob, ça n’a rien à avoir mais quand tu seras au Dominion, toi aussi tu te battras pour ceux que tu aimes, d’accord ? Je veux que tu reviennes. Tu sais, je sais pas si je te l’ai déjà dit mais c’est vraiment précieux d’avoir quelqu’un comme toi à ses côtés et de savoir que je peux compter sur toi. Même pour m’aider dans - vague geste de la main à travers l’air - tout ça. J’ai un peu l’impression de me trouver dans un drame à la télé à sortir des phrases comme ça, mais c’est très vrai et très sincère.

S’il y a bien un sorcier sans origines moldues directes capable de mettre une image sur le mot “télévision”, c’est Jacob. Cette ouverture d’esprit est une des nombreuses choses que la rousse apprécie chez son ami. Pour la énième fois en l’espace de quelques minutes, Leo sourit. Sourire c’est si simple en sa présence, si insouciant, si naturel, si agréable.

Surgit alors dans son esprit une succession de mots qui lui font froncer légèrement les sourcils. Jacob, tu serais prêt à laisser July si je t’aimais ? Euh. Hein ? D’où est-ce que lui vient soudainement cette pensée ? Et puis d’abord, quelle idée qu’elle puisse tout à coup aimer Jacob comme ça. Absurde, Leo, c’est totalement absurde.Quoique, quelle idée qu’elle puisse aimer qui que ce soit comme ça. Au fond, elle n’est même pas certaine que sa soudaine attraction pour le Serpentard n’est pas qu’une effervescence passagère, déclenchée par l’événement de hier et pas encore tout à fait estompée. Mais Leo est convaincue que si elle se rendait compte qu’elle aimait vraiment le Capitaine des Crochets, ce serait toujours moins pire que d’aimer Jacob. “On peut aimer, entourer des bras quelqu'un sans que ce soit de l'amour”. “Si j'étais à t'aimer.” Le savoir avec July tout court. Tout ça est très clair. De toute manière, Leo n’oserait jamais extérioriser une telle pensée même s’il y avait des sentiments flagrants et conscients. Si elle aimait Jacob, la rousse craindrait de le lui faire savoir car risquer de le considérer d’une manière différente que lui la considère elle, ce serait probablement fissurer dans une certaine mesure la complicité instinctive et cohésion naturelle qu’il y’a entre eux; l’amitié qui lui est si importante. Alors qu’avec un vert argent que “nom d’un magyar, elle ne connaît que de trois cours”, il n’y a rien du tout à casser. Juste, avec un peu de chance, de l’espace pour construire. Oui, c’est une bonne chose, ça. L’intruse de pensée à propos de Jacob est déjà bien vite chassée.

Et bon, si Edmund n’est pas intéressé au moins je saurai… j’imagine que je m’en remettrai. De toute manière je n’ai pas grand chose à perdre.

Oui, enfin c’est ce dont il vaut mieux se convaincre. Edmund, ça y est. Plus de il le réduisant à une simple connaissance scolaire. Et plus de Dale pour le garder à sa place d’adversaire de Quidditch.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
28 juil. 2021, 18:33
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Reducio
Mission RP fini avant mes vacances accomplie, cap'tain Leo :D


*Jacob, ça n’a rien à voir mais quand tu seras au Dominion, toi aussi tu te battras pour ceux que tu aimes, d’accord ?* Si j'étais d'humeur joyeuse, je t'aurais dit que je me battrais pour une batteuse qui fait battre les coeurs. Et on en aurait souri. Et peut-être même que nos sourires se seraient rapprochés. Parce qu'on est des Gryffondor et que l'attente et l'hésitation ne font pas partie de l'ADN de notre maison. Nous, nous transformons les mots en actions et nous osons. Nous, nous, non, nous ne retenons pas ce que nous voulons, nos envies et nos impulsions.

Mais tu viens de m'en priver, de la possibilité d'agir. Et je ne peux que penser et parler, si je veux réagir.


C'est comme un aimant qui aimerait se diriger vers ce qui l'appelle mais qu'on retient. Ca brûle, ça pique et ça frustre. Je te frappe d'un regard qui dit ce que je pense à défaut de pouvoir l'exprimer autrement. Mon regard s'appuie sur tes traits, Leo. C’est cocasse que nous soyons si mimétiques dans ce que nous ressentons. Toi, te rendre compte de tes... enfin de ce que tu ressens pour ce satané Serpentard. Moi, m'en rendre compte pour… enfin bon. Je ne te le dirai pas. Nous sommes tous les deux attirés par ce qui nous est inaccessible. Toi, celui à qui tu penses, le Vert, a une copine. Moi, celle à qui je pense, elle pense à un autre, un Vert. Et nos mots se sont croisés sans être partagés.

Mon regard est toujours porté sur toi. La différence entre nous, tu vois, c’est que je te lis, je vois l’intérêt que tu lui portes. Et moi tu ne peux pas ou tu ne veux pas me lire. La différence, c'est aussi que toi, tu dis. Tu dis l'intérêt que tu lui portes. Et moi je ne peux pas te le dire, parce que tu viens de me bloquer. Nous faisons la paire tous les deux : avec toi qui ne veux pas me lire, et moi qui ne veux pas te dire. Duo de Gryffondor de papier, Gryffondor confrontés à une réalité froissée-pliée qui n'est pas celle de leurs volontés.

Mais ce n'est pas le pire dans tout cela. C'est que tu n'as pas l'air de savoir. Et quand mon regard ne te quitte pas, je dois serrer les dents, me tendre entièrement. Pensées brouillées, désordre accéléré, souffle coupé. *Jacob, ça n’a rien à voir mais quand tu seras au Dominion, toi aussi tu te battras pour ceux que tu aimes, d’accord ?* Si tu savais… oh Leo, si tu savais ce que je viens de comprendre, tu ne jouerais pas. Quand je disais, dis-lui ce que tu ressens, fais-lui savoir pour qu'il ne joue pas. Cela aurait dû valoir pour toi. Quand j'entends cet adjectif *précieux*, j'ai l'impression que tu me dis ce que je veux entendre. Si tu savais... alors tu changerais cette façon de me le dire. Oh Leo, je t'ai toujours compris au-delà de ce que j'aimerais comprendre et j'entrevois au loin ce que tu es en train d'attendre. Mais tu me rends la tâche difficile. Comment veux-tu que je respecte ton lien avec Edmund si tes lèvres zigzaguent d'un mot à l'autre sans se décider ?

Regarde-les, elles répètent à quel point je te suis "précieux". Pourquoi tu me fais ça ? Je détache doucement le bras de l'épaule pour te faire comprendre d'arrêter ces compliments. Cet écart fait mal. Pas tant celui que je viens de créer en te rendant ton bras. Non, celui de notre compréhension mutuelle qui se fissure. Je déteste le non-dit et tu m'y forces. Que veux-tu que je te dise ? Que veux-tu que je fasse ? Leo, tu dis aimer Edmund mais au lieu de foncer vers la sortie du cours de potions pour l'y trouver, tu passes une heure avec moi à discuter. Leo, tu dis aimer Edmund mais c'est à moi que tu dis que je suis précieux. Leo, tu me laisses croire ce que je veux croire et ça me fait mal. Ca me fait mal de te voir incertaine parce que j'entre dans le royaume des "si" où tu me plonges et je vois ce à quoi je renonce.

Tu sais, je vois ce qu'il va se passer. Avec 1% de probabilité, il va te rejeter et tu auras le coeur brisé. Avec 99% de probabilité, tu vas le bouleverser comme tu renverses tous les coeurs de ceux que tu croises. Si mon corps se tend à cette possibilité, cela ne veut pas dire que je ne le sais pas, cela veut dire que je ne l'aime pas. Je ne connais pas Edmund autrement que par sa soeur mais je te connais, toi, dans tout ce que tu es, ce que tu dis aux autres et aussi ce que tu ne leur montres pas. Et je te le dis par mon regard, s'il te rejette c'est qu'il n'aura pas mesuré ce que tu es. Mais je t'en supplie, ne joue pas avec moi, je suis prêt à t'aider pour Edmund mais par Merlin, mets tes actes et tes paroles en conformité avec ce que tu t'es fixée.

Ce qu'on ressent me semble tellement plus profond que la télévision que tu évoques, écran si fin et si plat. Ca me semble si vertigineusement réel. Et là, tu tranches enfin d'un poignard la plaie : « Dominion ». 

Dominion, tu as raison. Oui, je vais partir, je vais partir pour ne peut-être jamais revenir et je ne veux pas que tu ais cela à subir. Si tu as un copain, tu parviendras à passer par-delà moi si je n’en reviens pas. C’est une hypothèse que je n’ai jamais envisagée jusque-là, ne jamais revenir de là-bas, mais je l’envisage désormais pour toi. C’est idiot, comme si moi je pouvais oublier ma toute meilleure amie, ma confidente, celle dont je me sens si proche de caractère. Mais toi, j'espère que tu sauras m'oublier en te laissant voler vers ce Serpentard satané. Quand je te dis « Oui ». Ce oui résonne pour moi comme un *Oui je ne t’oublierai pas.* mais aussi *Oui, tu vas être heureuse sans moi quand je serai là-bas.*, *Oui, tu aimes cet Edmund, va.*. Et sûrement pas : oui, je vais me battre pour toi, puisque je suis précisément en train de baisser les armes et de renoncer à toi.

Je plante un regard dans le tien et lâche quelques mots sans prévenir, quelques mots pleins de trouble, quelques mots dont j'ai besoin pour me fixer : « T’imagines un peu le drame télévisé ? La série à Poudlard où un garçon sortirait avec une fille et se rendrait compte qu’il en aime une autre quand celle-ci lui annonce qu’elle-même en aime un deuxième ? » Mais la façon dont je le balaye de la main signifie que je l’ai déjà zappé pour toi, ce happy ending, je n’y reviendrai pas devant toi, même si moi, cette pensée va me hanter. Et tu sais à quel point je déteste penser, penser sans dire et penser sans agir. C'est source de frustration et de regret et je ne veux pas regretter. Mais tu m'y forces, Leo. Et je ne dis et ne fais rien alors que mon regard suit les traits de ton visage.

Quand tu parles de t’en remettre, bien sûr, « T’as intérêt à t’en remettre ! T’auras un Gryffon pour toujours te le rappeler, je te promets. C’est nul, un proche qui laisse tomber. Je ne ferai jamais ça. Euh… je veux dire un ami. » Je l’ai prononcé. Le mot a sonné creux, a sonné faux, comme rempli de rembourrages, mal rafistolé, rebricolé. En moi sonne la vérité toute autre, je la sens tambouriner.

Et alors que je viens de prononcer le mensonge que je risque le plus de regretter, comme si moi, Jacob Tramontane, je voulais être ton ami à toi, Leo Ginger, je l'entends, cette vérité. A la Gazette du Sorcier, je lui disais la vérité en cachant les expressions sur mon visage. Là, tu sais, je ne peux te cacher mon visage, tu le connais, alors je te mens de mes mots. Et ça me fait mal. Parce que je suis Jacob et que je ne sais pas regretter. Pas regretter ce que je ressens en cet instant. Même si tu ne me laisses pas l'exprimer.

Mon regard te quitte alors que je prononce ces phrases galopées : "Et si au lieu d'aller à la table des Gryffondor, je faisais semblant de chercher, je ne sais pas moi... Dawn (2) ? Et que par hasard, cela te permettait de te retrouver ce midi avec un certain Dale, tu apprécierais ?" Je pars doucement vers la Grande Salle et tu peux me suivre si tu en as envie mais mon regard t'a quitté.

Mais moi qui n'aime pas regretter, Leo, je vais te le dire. Si je dois rester dans le Dominion, tu ne seras pas mon plus grand regret. Tu seras mon plus grand souhait. *Leo, je t'aime*

__________________________________________________________________
(1) rupture qui n'aura pas lieu. je produis le texte bientôt.
(2) Dawn Green, proche amie de Jacob, deuxième année à Serpentard, façon pour Jacob d'éviter le trio à table où il tiendrait la chandelle.


Reducio
C'est une fin pour moi, merci Leo, l'écriture entre nos deux personnages, c'est puissant, à chaque fois. Je ne sais pas, peut-être notre douzième ou quinzième échange, et chacun me surprend et me frappe toujours autant, à sa façon. Franchement, merci Leo !

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
29 août 2021, 20:17
 Privé  Te faire confiance  L.G 
Leo suit Jacob, gravissant le premier flot de marches à ses côtés. A croire que par le simple fait de se mettre en mouvement physiquement, les pensées ont décidé de faire de même dans sa tête. Ainsi, si l'anglaise se montre plutôt taiseuse sur le trajet, c’est qu’elle est mentalement projetée dans les jours à venir. Et la succession de scénarios qu’elle construit en images dans son esprit laissent un léger sourire flotter sur ses lèvres.

Eh, quand même ! Pour la première fois de sa vie, Leo peut affirmer s'intéresser à un garçon différemment que dans le cadre de l'amitié - même de la très très forte amitié. Alors la perspective d'aller lui en faire part, déjà simplement de le recroiser en fait, c'est un peu comme se lancer dans les préparatifs d'une aventure prochaine en territoire totalement inconnu. Bon, il y a toujours moyen de tâter un peu le terrain avant de se lancer. Peut-être qu'elle pourra commencer par doucement intercepter son regard ? Ou lui lancer un petit sourire ? En le croisant dans les couloirs, par exemple. Ou alors cet après-midi, en Sortilèges. Ça tombe vraiment bien que ce cours soit commun aux élèves de Serpentard et Gryffondor, en troisième année. Hmm, sinon effectivement juste là maintenant à midi, comme proposé par Jacob ? Non non, quelques instants plus tôt, elle vient de lui expliquer qu'elle préfère aborder le vert argent à un moment où elle le trouverait seul. Tout le contraire de la coulisse qu'impose la Grande Salle à l'heure du repas.

Quoique. En fait... ça pourrait être une bonne idée, finalement. Profiter du fait qu'à table, il ne soit pas rare de voir tout le monde parler avec un peu tout le monde - et ce monde incluant Leo avec Edmund ? - pour pouvoir donner un air désinvolte à sa présence et par la même occasion peut-être échanger quelques phrases avec le jeune Dale. Voilà qui sonne plutôt bien en fait. Carrément tentant ! C'est ce que la rousse explique à Jacob en arrivant en haut du premier escalier, juste avant que leurs chemins ne se séparent.

"Hum, peut-être finalement que je viendrai à la table de Serpentard. Enfin, je verrai. Ça dépend de s'il y a de la place près de lui et tout ça. Bon de toute manière, je dois d'abord ramener mes affaires, du coup... à plus !"

D'un petit geste, Leo désigne son sac, le chaudron et tout le matériel bien encombrant qu'il lui faut trimbaler de son dortoir jusqu'aux cachots puis à nouveau tout le chemin dans le sens inverse, chaque jeudi. Après lui avoir lancé un sourire, elle reprend l'ascension des cinq autres étages qui l'attendent. En tout cas, ce n'est pas comme si son cerveau allait s'ennuyer sur le trajet. Non, vraiment pas. Edmund est, à cet instant, le centre des pensées de la rousse. Mais contrairement au désordre qu'elles formaient encore quelques minutes plus tôt à la sortie du cours de potions, elles vont à présent toutes dans le même sens : j'aime bien Edmund et j'irai, si tout va bien, bientôt lui reparler.

C'est certainement à cause de cette omniprésence-là du Serpentard que Leo n'a capté aucun des signaux envoyés par Jacob. Pourtant, son regard, elle le croise si souvent. A force d'échanger tant de choses par l'expression des yeux, la rouge et or aurait cru connaître le regard de son meilleur ami par coeur. Et pourtant, sans avoir l'indice qu'il y a quelque chose de particulier et nouveau à y lire, elle ne discerne rien d'inhabituel au fond des prunelles brunes. Parce que ce qu'elle vient de comprendre y est totalement opposé. Parce que tout lui semble clair, parce qu'elle vient de se convaincre de prendre les devants en allant voir Edmund et que.... aaaah Merlin, c'est tout tellement nouveau que ça en est tout palpitant ! Alors ni dans sa gestuelle, ni dans sa voix, Leo ne parvient à voir ce qui devrait pourtant lui mettre le Billywig à l'oreille. Ainsi, quand Jacob évoque le scénario de drame télévisé, elle vise une nouvelle fois totalement à côté. Le garçon qui sort avec une fille : Edmund qui sort avec Lili. Et qui se rendrait compte qu'il aime en fait... la Gryffondor. Alors qu'elle-même se rendrait compte que... non, ça fait pas de sens. Mais comme Jacob ne s'est pas attardé plus que ça sur son scénario en le balayant d'un geste de la main, l'anglaise a présumé pouvoir sans autres le réduire à une idée accessoire. Et si le regard dont elle a gratifié le rouge et or a, durant un bref instant, été un peu perdu, il est redevenu souriant et clair aux prochains mots du Gryffon.

Oh oui, elle a tellement, tellement, tellement de chance d'avoir Jacob dans son quotidien. Et peut-être bientôt Edmund également. Oh Merlin oui, ça pourrait être si beau.

Finalement j'arrive au bout également. Ça me fait toujours un peu sourire de voir où le RP nous a finalement mené, par rapport à l'intention initiale. En tout cas, je te retourne le grand merci !

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin