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17 juin 2021, 00:02
Doux Surnom  J.T 
Vendredi 1er Juin 2046
Dans la soirée
Avec @Joanne Taylor


Noémie ce soir là avait besoin de temps pour elle. Malgré tout l'amour qu'elle portait à Poudlard et ses camarades, la vie en communauté lui pesait parfois. Les moments de solitudes, la vrai, lui manquait. Ceux où elle pouvait pleurer librement, laisser cours à ses émotions, au lieu de revêtir ce masque.

Elle avait déambulé dans les couloirs, la lettre de sa grand-mère, reçut après le diner à la main. Elle ouvrit une porte au hasard, découvrant une salle de cours vide. Parfait. La brune n'y avait jamais mit les pieds avant, sûrement un de ces cours de troisième année et plus. Elle s'y faufila, posa la lettre sur une table, et la nourriture qu'elle avait mit de coté pour sa rate. Et s'y assit. Les examens approchaient à grand pas, le stress lié aux récents événements commençaient à peser lourds sur la fillette. Elle gérait, mais l'éponge qu'elle était, n'allait pas tarder à se vider.

La Serdaigle se décida après une grande inspiration à ouvrir la lettre qui lui était destinée. Rien de bien intéressant. Layla parlait surtout d'une rencontre avec un ancien ami. Et comment ils s'étaient brouillé parce qu'il avait désigné Noémie comme La batarde. Un froncement de sourcil. Elle savait que sa grand-mère la défendrait contre ce genre d'idiotie. Elle avait beau s'y être faite à ce statut, là ce fut la goutte de jus de citrouille de trop. Quelques larmes commencèrent doucement à faire leur chemin de ses yeux à son cou.

Elle se souvint enfant, quand elle avait ouvert un dictionnaire, pour rechercher le sens de ce mot batard. Elle avait même apprit par coeur la définition, pour la réciter quand ce mot lui pesait trop.

"Batarde... Qui est né de parents dont l'union n'est pas reconnue par la loi."

Ces mots durs l'apaisaient étrangement. Cette définition, n'était au moins plus une insulte. Elle observa la porte anxieuse, prête à ravaler et sécher ses larmes au cas où.

Voilà! Dites-moi s'il faut changer quoique ce soit!

3a88fe-Médiatrice et ReC-Marrainage
4ème année RP- préfète INRP de Septembre 2047 à Février 2048 - Sondage médiation

24 juin 2021, 00:50
Doux Surnom  J.T 
Quand Joanne était entrée dans sa salle de cours ce soir-là, elle ne s’imaginait pas tombé sur quelqu’un. A vrai dire, elle était juste venue récupérer quelques copies qu’elle corrigera certainement plus tard, en fonction des insomnies qui guidaient régulièrement ses nuits. Mais lorsqu’elle pénétra dans la salle, elle sentit tout de suite que quelque chose était différent et son impression ne la trompa pas : une élève se tenait dans sa salle de classe. Une élève inconnue au bataillon, sans doute une élève qu’elle n’avait ni dans sa maison, ni dans ses cours.

Joanne voulut ouvrir la bouche pour dire quelque chose elle n’eut pas le temps de le faire. La demande portait sur ce que faisait l’élève ici. Pourtant, elle se tut, écoutant ce que la jeune fille disait. Bâtarde. Le mot résonnait encore à ses oreilles. Bâtarde. Elle cligna des yeux, vacilla un instant. Comment cela pouvait-il lui faire si mal encore. Comment ce si petit mot pouvait avoir un si grand pouvoir ? Ses yeux papillonnèrent encore un peu, avant qu’elle n’ajoute, plus par automatisme que pour répondre. « Se dit aussi d’un être qui n’est pas de race pure ». Quand bien même elle était sang pur, ça n’avait jamais été assez. Ca n’aurait jamais été assez.

Quand les yeux azurs s’ouvrirent à nouveau, ils transpercèrent l’adolescente d’un regard sans équivoque. « Je peux savoir ce que vous êtes là et pourquoi vous me dites ça ? ». D’un pas qu’elle voulait assurée, l’enseignante alla s’assoir à son bureau. Après tout, elle était à sa place, elle n’était pas l’étrangère du lieu.

25 juin 2021, 16:28
Doux Surnom  J.T 
Noémie sursauta dès qu'elle entendit une voix compléter la définition. Elle se tourna vers la dite voix avant de voir une professeur, par automatisme et respect elle se leva, sécha ses larmes rapidement de sa manche de l'uniforme, espérant que ses yeux n'étaient pas trop gonflés.

Elle ne connaissait cette dame que de nom, Miss Taylor. La Serdaigle suiva du regard la femme du chemin vers la porte à son bureau. Elle ne put s'empêcher de se raidir, en entendant le ton froid, apparemment elle croyait que ses paroles lui étaient adressée. Noémie commença à paniquer:

"Non non! Ce n'était pas pour vous! Je suis là.... j'avais besoin de calme, je suis désolée, je n'ai pas trop réfléchi, excusez moi. Et pour la définition, c'était pour moi. Me rappeler à moi même..." sa voix commença à se briser.

Me rappeler à moi même ce que je suis. Ce que je cause. Ce que Papi et Mamie ont dû sacrifier à cause de ce mot. Que Maman, s'en est prit plein la gueule.
Que tu as foutu la merde.

Je n'ai fais que naitre.
C'était peut être de trop.


Malgré elle, les larmes recoulèrent, elle s'en voulait de paraître si faible devant quelqu'un, être si vulnérable. Mais l'enfant se sentait comme un robinet qui fuyait en cet instant. Encore une fois, elle se frotta les yeux, dans un effort désespéré de cacher tout ça, elle n'en avait jamais vraiment parlé de "tout ça".

L'honnêteté pourrait peut être la sauver de cette mauvaise situation. Elle déglutit, et renifla doucement, ses yeux regardant la bouche de Miss Taylor. Elle ne voulait pas lui faire l'impolitesse de regarder ailleurs, ni même la regarder dans les yeux. La bouche lui semblait un bon compromis.

"Me rappeler que les mots ont un sens, que ce n'est pas nécessairement ce que les gens ont voulu me faire croire. Que oui, je suis née hors des codes, et que oui..." cette parti là n'était pas facile. Le mot "batarde impure" que Papi avait prononcé à l'annonce de sa naissance lui revint à l'esprit. " Oui je ne suis pas né-sorcière. Mais que dans la définition même, ce mot n'est pas une insulte."

Elle espérait que ça saurait convaincre la professeure, qui la fixait. Ses yeux anthracites vinrent timidement à la rencontre de l'océan.

3a88fe-Médiatrice et ReC-Marrainage
4ème année RP- préfète INRP de Septembre 2047 à Février 2048 - Sondage médiation

16 juil. 2021, 00:13
Doux Surnom  J.T 
A mesure que la jeune fille se confondait en excuses, Joanne sentait ses muscles se raidir. Qu’il était difficile pour elle d’imaginer d’autres parents maltraitants que les siens. Comment cela était-il possible ? Pourquoi personne ne faisait jamais rien pour des cas comme cela ? Les mots pouvaient être si forts, si puissants, avoir tant d’impact. Quel désastre.

« C’est une insulte » répondit l’enseignante sans prendre ni gant, ni détour. « C’est une insulte, mais cela finira par être votre force ». Elle désigna de la main une chaise qui n’était pas très loin de son bureau. « Asseyez-vous et racontez-moi tout ».

Après tout, personne n’avait pu l’aider quand elle était gamine. Pouvait-elle être une aide pour l’étudiante ? Pouvait-elle lui fait comprendre que, quel que soit l’avis des gens qui la traitaient de bâtarde, elle n’en était pas une ? Qu’elle avait le droit d’avoir ses envies, ses besoins et que personne n’avait à lui dire ou à sous-entendre le contraire ?

Car Joanne savait, la douleur que cela engendrait. Elle savait que c’était dur à dépasser, à avaler. Elle-même faisait encore des cauchemars sur ces mots. Si petits et pourtant tellement puissant. Comment aurait-elle pu en vouloir à l’étudiante qui avait du mal à contrôler le flot de ses larmes ? Quelle difficulté devait-elle traverser dans sa propre famille pour pouvoir atteindre ce point, si précieux, de la libération ?

20 juil. 2021, 12:11
Doux Surnom  J.T 
Noémie se raidit à l'entente des paroles de la professeur. Considérait-elle qu'elle venait de l'insulter par mégarde? Cependant, faire de ce fait honteux une force, lui semblait, du haut de ses douze ans saugrenu. Apparemment pas de punition, puisque cette dernière lui demanda de s'assoir, de s'expliquer. Peut-être était-ce pour mieux décider de sa future sentance? La première année était trop intimidée par Miss Taylor pour ne pas faire ce qu'elle lui demandait. Elle s'assit prestement sur sa chaise, main sur la table. Elle les fixait ses mains, cherchant par où commencer.

La brune avait grandi avec cette histoire d'acquise, il lui était dur de trouver par où commencer. Le début de l'histoire lui semblait judicieux.

"Cora... Maman, a fugué à 17 ans de chez mes grands-parents, à cause de leurs idées sur les nés-moldus, revenant deux ans plus tard enceinte. De moi... sang-mêlée. Et dans le cercle d'entourage de mes grands-parents, vieux jeu, très portés sur la supériorité sorcière, une sang-mêlée hors mariage, sans père, ça passe pas. Papi et mamie font de leurs mieux pour me protéger, je ne sais pas pourquoi mais ils ont changés d'avis avec le temps."

Voilà, les bases étaient posés, maintenant il fallait rentrer dans le coeur du sujet. Batarde.

" Les adultes eux ils me parlaient pas, mais leurs enfants...Mamie dit que ces idiots ne font que répéter les mots de leurs parents. "

La petite brune haussa les épaules à ces mots, les larmes se remettant doucement à se frayer un chemin hors de ses yeux, à l'évocation de ses mots durs qu'elle avait du se prendre en pleine face.

" Pour maman aussi, ils disaient des gros mots, le type que je peux vraiment pas dire en face de vous Madame."

Ses yeux voguaient entre ses mains, poignets, aux visage de l'adulte en face d'elle, incapable de s'ancrer. Mettre des mots sur tout ça, c'était bizarre. Elle en avait bien parlé à sa grand-mère. Mais c'était la première fois qu'elle en parlait aussi librement.

" Les enfants, ils disaient aussi que mon sang était impur. J'ai eu beau faire des recherches sur le sang, je ne suis tombé que sur des histoires de globules rouges qui transportent l'oxygène. J'ai pas tout tout compris, mais je ne vois pas comment ça peut être impur."

L'essentiel avait été exprimé. Maintenant, ce fut sa curiosité qui parle:

" Vous aussi? Vous avez des histoires similaires dans vos placards?"

Désolé pour cette réponse longue, je crois que Noémie avait besoin de tout déballer :roll:

3a88fe-Médiatrice et ReC-Marrainage
4ème année RP- préfète INRP de Septembre 2047 à Février 2048 - Sondage médiation

25 juil. 2021, 01:09
Doux Surnom  J.T 
Joanne soupira longuement. Une histoire de sang. Une histoire de déception. Et rien que des adultes qui détruisent une enfant. L’enseignante se massait doucement les tempes à mesure que la jeune fille étalait son histoire. Elle ne voulait pas la brusquer. Il était inutile de répondre pour meubler les choses. Une écoute active et attentive suffisait amplement, Joanne en était certaine.

« Voyez-vous, vous avez eu la malchance de naître d’une union illégitime, doublée d’une prétendue impureté de sang. Mais croyez-moi, quand les gens veulent être méchants, parce qu’eux, ont ça dans le sang, alors peu importe que votre sang soit pure, que votre pedigree soit bon. Ils seront mauvais. Parce que, comme je viens de le dire, ils ont ça dans le sang. Cela fait partie de leur gêne. Pour se sentir vivant, ils vont dire des choses méchantes, mauvaises. Qui vous feront du mal. Toujours du mal ». La directrice de Serpentard soupira.

« Et même si vous aviez la possibilité de changer votre sang, ces personnes-là n’arrêteront pas de vous mépriser, c’est ainsi ». La réponse de l’enseignante avait des airs de fatalité, elle en était clairement consciente. Mais il fallait que la jeune fille soit lucide, même pour son jeune âge. Peu importe ce qu’elle tenterait de faire pour se faire bien voir : cela ne fonctionnerait pas. Joanne en savait quelque chose.

Joanne avait volontairement évité la dernière question. Elle hésita un instant. Pour que son discours ait un impact, peut-être devait-elle, elle aussi, se confier un peu. Rien qu’un peu. « Vous voyez, je ne suis pas née d’une union illégitime, mon sang est aussi pur que pourrait le vouloir deux sorciers. Malheureusement, cela n’a pas suffi ». Et ne suffira sans doute jamais.

31 juil. 2021, 00:44
Doux Surnom  J.T 
La pré-ado écoute avec attention les sages paroles de la professeur. Certaines de ses phrases lui faisaient l'effet d'un coup de poing Ainsi, quoiqu'elle fasse, elle ne sera jamais assez bien pour le monde entier. Au fond la brunette s'en doutait, mais ne voulait pas tellement accepter cette état de fait. Elle avait toujours cru que, si elle accomplissait de grandes choses, les autres auraient pu lui pardonner quelques écarts. Manifestement la réalité était tout autre. Peu importe ce qu'elle ferait, elle serait condamnée à ne jamais être assez. Faire et être, est ce que faire participait à être? La question lui semblait bien trop ardue en cet instant et elle la mit dans un coin de sa tête pour plus tard.

Elle fut moyennement étonnée de la confession de la jeune femme, après tout, son discours sentait l'expérience, les tentatives, le vécu. La première année prit un certain temps pour avaler la pilule. Même si au fond, cela ne confirmait que ce que la pratique avait déjà prouvée.

Pour qui donc, devrait-elle se donnait à fond? Si ce n'est prouver sa valeur aux autres, et à sa famille? En voilà une autre question auquel elle n'avait pas de réponses. Ses larmes s'étaient taries, la concentration avait prit place sur son visage. Son corps était présent, mais son esprit vagabondait quelques instants, essayant de ranger ses pensées.

" Vous avez dis plus tôt, que ce que je suis deviendrait ma force. Comment, si ce que je fais ne sera jamais assez? " Comment avez-vous fais?

Mais elle n'osait pas ajouter la dernière partie.

3a88fe-Médiatrice et ReC-Marrainage
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16 sept. 2021, 22:46
Doux Surnom  J.T 
Toutes mes excuses pour le délai

Comment faire pour que cela devienne sa force ? Joanne prit un instant de réflexion. La suite de son discours serait peut-être trop compliquée. Enfin, qu’importe. La jeune fille cherchait des réponses et l’enseignante pouvait lui en donner. Elles avaient ce fichu mot en commun. Elle pouvait bien faire ça. « Ce que vous faites n’est pas assez pour ces gens-là. Ceux qui vous méprisent. Vous devez faire ça pour vous. Et alors tout ceci deviendra votre force »

Joanne avait conscience que c’était un peu abstrait. Pas assez pragmatique. Malheureusement, elle ne pouvait pas faire mieux que de tenter de donner quelques maigres armes pour que la petite sorcière puisse faire face. Comme Joanne aurait aimé qu’on l’aide quand elle avait intégrée Poudlard et qu’elle avait tenté, note après note, bulletin après bulletin, de recevoir l’assentiment de ses parents. Qu’elle n’aura jamais obtenu.

« On ne peut pas courir après des mirages. Mêmes les perdus du désert le savent. Vous aussi, vous l’apprendrez, voyez plus loin que l’oasis qui semble atteignable. Faites les choses pour vous, et seulement pour vous ». Dans l’état, sauf si la jeune fille comprenait, Joanne ne pouvait rien dire de plus. Bien sûr, si la sorcière se montrait intéressée, si elle voulait des réponses que Joanne était en mesure d’avoir, alors l’enseignante ferait ce qu’il faut. Elle n’est toutefois pas sûre d’elle-même, après tout, elle avait atteint l’âge adulte quand elle avait fait face à la vérité.

19 sept. 2021, 06:22
Doux Surnom  J.T 
Faire ça pour soi? Quel était la satisfaction de faire les choses pour soi? Pour l'enfant pour qui la fierté de sa famille était un de ses buts, avait du mal à tout comprendre. Elle commençait à voir ce que la professeure voulait dire, mais ça restait bien abstrait. À ses yeux, les mirages méritaient d'être transmis au réel. Il s'agissait de faire de son mieux pour les rendre véritable. La naïveté et l'idéalisme qui restait, la part d'enfance qui était encore là parlait à sa place. Et, elle le savait, d'un point de vue rationnel, le mirage devait rester aux rêve. Mais c'était une vérité qu'elle refusait pour l'instant. Peut-être n'était-elle pas prête. Noémie murmura pour elle même "Pourtant les mirages sont les plus tentants ..."

Noémie ré-observa Miss Taylor, son savoir. La femme semblait si forte. Si indépendante. Elle donnait la sensation de n'avoir besoin de personne, de l'approbation de personne. Noémie se prit d'une certaine forme d'admiration pour la femme. Elle eut un petit sourire en coin, perceptible à celui qui observerait avec attention.

"Je ne comprends pas tout encore, mais je promets de garder ça à l'esprit. Faire pour moi ne semble pas... assez."

Elle était sûre que ce savoir lui serait utile à un moment donné. Comme tout savoir en soi. Un point de vue assez typique de sa maison. Et cette femme en face d'elle le lui donnait. Il ne s'agissait certes pas de savoir typique des salles de classe, mais il fallait parfois voir plus loin que les codes. Et puis, le lieu était propice au transfert de connaissances, peu importe leurs natures.

3a88fe-Médiatrice et ReC-Marrainage
4ème année RP- préfète INRP de Septembre 2047 à Février 2048 - Sondage médiation

07 oct. 2021, 22:59
Doux Surnom  J.T 
Joanne hocha la tête. Elle comprenait bien les propos de la petite sorcière. Faire pour soi-même était difficile. Presque impossible peut-être. Et pourtant tellement libérateur. Comment dire à la jeune fille qu’il y avait peut-être un peu d’espoir ? Une lumière au bout du tunnel. « Pour être honnête avec vous, il ne s’agit pas que de faire pour vous ». Elle fit une légère pause, posa son regard azuréen sur la jeune fille. « Vous pouvez faire cela pour des gens qui en valent la peine ».

Un long silence s’écoula, seulement perturbé par les bruits émanant du couloir. « Cela prend du temps, de savoir trier le bon grain du mauvais. Mais à force, vous y verrez plus clair. Et vous saurez que cela en vaut la peine ». Cela prenait tellement de temps que Joanne n’était pas certaine d’avoir trouvé des personnes qui en valait la peine. Mais cela, elle se gardera bien de le dire à Noémie. Il y avait un âge où l’on pouvait tout entendre, ici, ce n’était pas encore le cas.

« Cela prendra le temps que cela doit prendre. Ne vous hâtez pas à ces découvertes. Parfois, elles sont source d’une joie extrême et parfois, ce n’est pas le cas. C’est ainsi que va la vie. Mais ne vous laissez pas détruire par des gens qui ne connaissent rien de vous. Même lorsqu’il s’agit de la famille ». Surtout s’il s’agit de la famille, aurait pu dire Joanne. Chaque histoire étant différente, elle ne pouvait pas transposer sa propre histoire à celle de la jeune fille … mais tout de même.