Décidément, Miss Priddy avait le don pour être là où il ne l'attendait pas. Alors qu'Edmund était persuadé qu'elle allait le juger plus ou moins vocalement et s'enquérir avec dédain des raisons pour lesquelles il aurait besoin de pratiquer un charme vu l'année précédente, elle parut au contraire très enthousiasmée par sa réponse. Pendant qu'elle partit remuer des affaires dans une armoire de toute évidence aussi bien rangée que le reste du bureau — heureusement qu'Edmund ne regardait pas — le garçon demeura immobile sur sa chaise, le biscuit à moitié mâché presque visible dans sa bouche entrouverte, médusé.

Il corrigea rapidement sa posture lorsque la professeure revint s'asseoir avec un joli carton vert duquel elle sortit finalement deux jolies boîtes. Si le Poufsouffle avait eu une meilleure maîtrise de la situation, il aurait pu remarquer l'ironie dans le fait que la jeune femme ait bazardé ce matériel précieux et fragile dans une boîte qu'elle avait nonchalamment fait voler d'un sortilège d'attraction, renversant au passage nombre d'autres ustensiles. Cette hypothétique remarque demeurerait cependant de l'ordre du conditionnel.

Le Jaune tenta tant bien que mal de se réapproprier un tant la situation et se décida à détailler les deux boîtes qu'on lui présentait. Il ne pensait pas être suffisamment doué pour s'essayer à l'exercice des serrures magiques — il avait déjà eu beaucoup de mal à résoudre le casse-tête du verrou de sa valise — mais il ne s'intéressa pas moins au nouveau modèle pour autant. L'idée de serrures magiques lui rappelait immanquablement les petites recherches qu'il avait effectuées avec Ewen et l'icosaèdre enchanté qu'ils avaient réussi à ouvrir, et rien que pour cela il aurait eu très envie d'emprunter la seconde boîte à cliquetis. Une prochaine fois, peut-être, lorsqu'il maîtriserait mieux le sortilège.

Toujours aussi imprévisible, Miss Priddy prit alors l'adolescent à contrepied pour la troisième fois en seulement quelques minutes avec une question tout à fait incongrue.

- Que... quoi ? Non, bien sûr que non ! réfuta-t-il avec embarras. Je veux juste m'améliorer en sortilèges !

La deuxième phrase franchit ses lèvres sans qu'il ait réfléchi, et un observateur extérieur aurait pu se demander si ses joues avaient admis la couleur rouge griffon comme couleur naturelle. Embarrassé et confus, il préféra dévier légèrement le sujet, ne voulant pas s'aventurer sur le terrain désagréable de ses expériences avec la matière. Miss Priddy donnait l'impression de ne pas l'avoir reconnu, et il ne tenait pas particulièrement à ce qu'elle réassocie son nom et son visage aux résultats médiocres qu'il avait eus durant les premiers exercices pratiques quelques semaines auparavant.

- Sinon, je pense que je vais prendre la boîte classique...

Il jeta un dernier regard langoureux vers le nouveau modèle à moitié magique, peiné de devoir l'abandonner ainsi.

- Si j'arrive à aller jusqu'au bout de cette boîte-là, je pourrai revenir vous emprunter l'autre ? quémanda-t-il poliment, les yeux pleins d'espoir.

Le ton du Poufsouffle et son air affolé ne laissait planer aucun doute sur son innocence à moins qu'il ne soit excellent comédien, option que Sarah avait tout de suite écarté vu ses "prestations" habituelles. Pourtant, quelque chose dérangeait la Galloise. Elle hocha la tête suite à la décision de son élève et tira vers elle la boîte la plus complexe. Elle reprit la parole tout en observant sa petite boîte cliquetis alors que son annulaire glissait doucement de le long de l'arrête en bois sombre.

"Il y a une chose que je ne comprends pas Monsieur Long. Ne nous voilons pas la face vous et moi, vous n'êtes pas le meilleur de la classe en sortilèges mais, vos devoirs sont bons et vous avez en général une bonne analyse. Vos recherches et rédactions sont bonnes voire excellentes. Vous venez m'empruntez une boîte pour vous entraîner, ce qui signifie que ce sortilège vous tient à cœur ou du moins vous intéresse. Si vous ne prévoyez aucun cambriolage dans les semaines à venir, la seule raison d'un attrait pour ce sort est le raisonnement intense qu'il demande pour comprendre les serrures visées, les engrenages, les mécanismes... Si tel est le cas, pourquoi prendre la boîte la moins... intrigante ?"

Sarah reporta ses yeux sur l'adolescent. Elle ne comprenait vraiment pas le choix du Poufsouffle. Un détail lui manquait certainement dans l'énoncé et elle plissa légèrement les yeux sans s'en rendre compte en cherchant à mettre le doigt sur ce qui ne collait pas.

"Ou alors, vous avez une autre raison ? Pourquoi avoir choisi de travailler ce sortilège en particulier ?"

Miss Priddy ne répondit pas immédiatement à la question du Poufsouffle. En fait, elle ne lui répondit même pas du tout. Au lieu de cela, elle caressa doucement la boîte à cliquetis qu'il avait choisie tout en soliloquant comme un méchant de James Bond. Hébété, Edmund ne savait trop comment réagir face à ce qui semblait être encore un autre revirement de situation.

Et ce regard scrutateur qui le mettait profondément mal-à-l'aise...

- Euh, eh... eh bien, je...

J'ai promis à mon père de m'améliorer en sortilèges et le sortilège de Déverrouillage est de loin le plus intéressant donc autant commencer par celui-là.

Mais il ne pouvait pas dire cela, non ?

- De tous ceux qu'on a vu en cours jusqu'à maintenant, le sortilège de Déverrouillage est celui que je trouve le plus amusant, commença-t-il, incertain. Donc je me suis dit que je pourrais commencer par celui-là... Et pour les boîtes...

Edmund hésita à continuer. L'impression qu'il risquait de se faire happer immédiatement s'il ne répondait pas de la bonne manière le clouait sur sa place. Que pourrait-il dire qui la satisfasse ?

Pour une fois, il opta pour la vérité. Enfin... une semi-vérité.

- Comme j'ai déjà eu un peu de mal avec la serrure de ma valise, je me suis dit que la boîte simple serait plus adaptée à mon niveau, expliqua-t-il baissant les yeux face à ce nouvel aveu de faiblesse.

C'était là effectivement ce que pensait le Jaune, même s'il oubliait une partie du problème. À vrai dire, même s'il ne s'en rendait pas compte, Edmund aurait certainement tout autant de difficulté à ouvrir la simple serrure en plastique d'un journal intime moldu qu'à ouvrir le troisième verrou de la boîte à cliquetis devant lui. Son incompétence ne résidait nullement dans la complexité de la visualisation du sortilège : son imagination avait toujours été fertile et complexe, raison pour laquelle il avait eu tant d'excitation à apprendre les échecs. Non, bien plus que cela, ce qui le bloquait réellement était une chose beaucoup plus simple et pourtant parfaitement insurmontable : sa baguette.

Si ouvrir le verrou de sa valise était devenu aussi aisé pour lui, c'était parce qu'il avait utilisé le sortilège suffisamment de fois, dans le même environnement sûr, avec les mêmes mouvements, seul et sans contrainte extérieure pour que, d'étrangère, l'action devienne familière. Pour qu'il baisse sa garde. Alors seulement avait-il fini par s'ouvrir à sa baguette, inconsciemment, petit à petit.

Mais cela, il ne le comprenait pas encore. Pour lui, il n'avait fini à réussir que parce qu'après de longue heures de labeur, sa baguette avait enfin accepté de se laisser dompter. Il ne s'imaginait pas qu'il soit possible de s'ouvrir à elle. Tout ce qu'il pouvait faire était la saisir comme un bâton de dynamite prêt à exploser et espérer que rien de grave n'arrive.

Sarah secoua la tête de gauche à droite. Ces jeunes résonnaient tous de la même façon, de travers. Ils faisaient des choix par défaut.

"Monsieur Long... Vous voulez progresser et en tant que professeur, je ne peux que vous féliciter et vous encourager mais votre mode de raisonnement laisse à désirer. Vous oubliez en effet un détail majeur dans votre équation, votre baguette et votre magie. Votre baguette vous a choisi pour ce que vous êtes au plus profond de vous pas pour ce que vous ou d'autres voudraient que vous soyez. Pour réussir à créer un lien efficace et durable avec elle, vous devez être vous. Elle doit ressentir votre envie, votre curiosité, votre détermination. Il ne faut pas choisir un exercice parce qu'il est simple mais parce qu'il vous intéresse. C'est seulement dans ces conditions que vous avancerez et que vous pourrez ensuite maîtriser tout le reste grâce à un lien clair entre vous et votre catalyseur."

Elle fit une pause pour laisser au Poufsouffle le temps d'assimiler les informations puis, elle poussa les deux boîtes à cliquetis devant lui.

"Je vous confie les deux. Dans deux semaines, je veux vous voir ici et vous me direz où vous en êtes avec chacune des boîtes. Je ne serais pas étonnée que vous veniez à bout de la plus complexe d'abord. Vous pouvez travailler seul ou avec des camarades, je m'en moque. Ce qui compte c'est que vous preniez plaisir à utiliser votre magie et votre baguette."

Sarah attendait maintenant la réponse de l'adolescent en espérant qu'il avait compris où elle voulait en venir.

Passé l'embarras passager qu'on lui énonce que son raisonnement était floué, ce fut un profond scepticisme qui colora le visage du Jaune. Il avait déjà entendu ce genre de discours : Miss Perkins lui avait tenu des propos similaires en première année. Et il comprenait tout à fait que se lier avec sa baguette était certainement la bonne solution pour la très grande majorité des sorcier — peut-être même pour tous les sorciers. Mais pas pour lui.

Une baguette élastique, redoutablement puissante et qui aime la puissance, extrêmement difficile à maîtriser. Il pouvait encore entendre ces mots trancher l'air et le bois mordre sa chair. Distraitement, ses doigts effleurèrent la blessure imaginaire que sa paume n'avait jamais reçue.

- D'accord, merci, accepta-t-il sobrement.

Il regarda les deux boîtes, pétillement et curiosités effacés par le voile plus lourd de l'obligation. Miss Priddy semblait s'attendre à ce qu'il ait fini au moins une des deux — la plus difficile de préférence — d'ici seulement deux semaines, ce qui requerrait un travail considérable. Ce qui n'aurait dû être qu'un petit entraînement secondaire était devenu un exercice à part entière et il n'était pas certain de pouvoir le finir à temps. S'il voulait y arriver, il devrait arranger son programme, probablement réduire ses pauses.

- Je peux y aller ?

L'assentiment de sa professeure obtenu, il compléta d'un « D'accord, merci pour votre temps. »

Il se leva alors et attrapa avec beaucoup de précaution les deux cubes enchantés qui lui faisaient face, les avertissements quant à leur fragilité encore bien présents dans son esprit. Bien sûr, une telle attention ne serait guère utile s'il venait à faire exploser l'une des boîtes avec un sortilège raté, mais pour le moment mieux valait ne pas trop y penser. Il s'occuperait de ce problème en temps et en heure.

Du petit doigt, Edmund ouvrit la porte du bureau.

L'enseignante suivait des yeux son élèves qui quittait la salle d'un pas las. Toute la curiosité repérée un instant plus tôt, semblait avoir disparu. Sarah fronça les sourcils avant d'ajouter à son visiteur déjà presque sorti.

"N'oubliez pas, ce n'est pas de réussir qui compte. Je veux que vous preniez plaisir à utiliser votre magie et votre baguette."

Prendre plaisir à utiliser sa baguette... ? Quelle bonne blague. Utiliser cette chose était comme dompter un tigre affamé. Pas strictement impossible, mais impossiblement dangereux. Qui pourrait y prendre un quelconque plaisir ?

- Au revoir professeure. Bonne journée à vous.

Edmund ferma la porte.

Dans sa poche, réalité ou illusion malsaine, sa baguette pulsait.



Action de Sarah Priddy vues avec la joueuse

Vous gagnez 8 Points de Réputation avec votre professeur.

La petite deuxième année regardait tour à tour la porte, puis ses chevilles et poignets exposés. Au début, elle avait cru que les elfes avaient mal lavés ses vêtements et qu'ils avaient rapetissés. Mais, au final elle avait comprit que c'était juste qu'elle avait grandie. Ce fait là, la réjouissait, du moins plus que les boutons qui apparaissaient sur son visage; mais le froid sur ses articulations exposées était un problème, surtout dans l'hiver écossais. La petite brune avait considéré beaucoup d'options, mais aucune ne semblait résoudre le problème, bien que les chaussettes hautes et les mitaines avaient pu l'épargner.

La voici donc devant la porte de la professeur de sortilège; peut-être que Miss Priddy aurait une solution. La magie pourrait bien l'aider à résoudre ce problème ridicule. Noémie n'aimait pas beaucoup demander de l'aide, par égo, ou fierté, mais il lui semblait que là ce ne serait pas trop un problème. Après tout, en tout logique, la professeurs avait bien été adolescente à un moment donnée dans sa vie; elle n'était pas née adulte, et avait bien dû avoir à faire avec ce genre de problèmes anecdotiques mais enquiquinants. Par ailleurs, en ce moment, elle les accumulait: boutons, corps qui changeait de manière pas logique (pourquoi seulement le côté gauche de sa poitrine se développait?), cheveux gras à laver tout les jours. C'était donc ça l'âge ingrat? Pour combien de temps était-elle condamnée à ne ressembler à rien?

Mais là n'était plus la question. La question était qu'elle devait toquer au lieu de diverger. Ainsi donc elle leva sa main gauche et frappa les trois coups d'usages.

Cette permanence du vendredi lui paraissait toujours très longue et trop courte à la fois. Elle avait toujours hâte de terminer pour aller s'entraîner au vol à 15h comme toutes les semaines depuis octobre dernier avec Rafael mais n'avait jamais le temps de terminer réellement ce qu'elle prévoyait avant.

Aujourd'hui, les deux enseignants avaient prévu de faire des exercices de vol en forêt. La seule forêt du coin était bien sûr la fameuse forêt interdite. Cela les mettrait presque en conditions réelles. Les créatures étaient nombreuses dans cette zone et les mystères tout autant. Il faudrait rester vigilant.

Sarah posa son regard sur la liste des participants pour les courses du lendemain, toujours posée sur le coin du bureau. Son collègue possédait la même feuille dans sa salle de classe grâce à leur parchemins sous sortilège Protéiforme. C'était amusant de savoir que tout ce qu'elle notait sur ce bout de papier apparaissait aussi sur le sien. En tout cas, c'était très pratique pour des inscriptions dans différents lieux en simultané. Sarah prit sa plume et nota un petit mot en bas de la page à l'attention du professeur de vol.

Ne devrait-on pas reporter notre sortie en forêt à dimanche pour s'assurer que tous les parcours et balais soient bien en place pour la grande première du club demain ?

Elle repoussa ensuite le parchemin des courses pour se concentrer sur la rédaction du sujet blanc de BUSE des cinquièmes années. Sarah soupira en songeant à celles et ceux qui, le matin même, n'avaient même pas pris la peine de se lever pour leur dernier cours avant examen blanc.

Alors que le parchemin commençait à se remplir, un coup à la porte lui fit lever la tête.

" Entrez ! "

@Rafael Mason pour le MMS (Magic Message Service)

Quand elle entendit la voix de la professeure, Noémie prit son courage à deux mains et entra dans le bureau. Son regard découvrit les lieux, prenant note des différents éléments; elle devait admettre que le lieu était chaleureux, les fauteuils et les souvenirs de voyages mettaient la jeune fille à l'aise. Ses yeux gris se tournèrent vers Miss Priddy.

"Bonjour Miss Priddy, désolé de vous déranger."

Comment amener la raison de sa venue sans paraître indélicate? Après tout son problème pouvait bien être sujet de moquerie tellement il était ridicule.

"À vrai dire, c'est vraiment un peu bête comme question... En fait j'aimerais bien vous demandez de l'aide sur quelque chose mais..."

Noémie n'était pas friande de ce moment, elle devait passer pour quelqu'un n'ayant pas confiance en elle, et demander de l'aide... Sa fierté en avait prit un certain coup. Elle se redressa, et prit son courage; quitte à avoir un problème bête, autant l'assumer.

"Comprenez bien que j'ai cherché de par moi-même, mais c'est comme chercher un botruc dans une forêt. Mais, existe-il un sort pour agrandir le tissu?"

L'adolescente tendit son bras gauche, montrant la manche de son uniforme qui s'arrêtait aux deux-tiers de son avant-bras rougi par le froid, un regard un peu dépité et honteux. Elle espérait que ce serait une explication suffisante, n'ayant pas envie de s'attarder à expliquer cette situation.

"C'est qu'avec le froid c'est pas très confortable comme situation... Et c'est pareil pour mes chevilles..."

Une jeune sorcière fit son apparition. Sarah la salua en retour et fit un petit signe de la main pour signifier à l'adolescente qu'elle ne la dérangeait nullement. Son esprit cependant songea aux devoirs à préparer avant que ses yeux ne se posent un instant sur le parchemin des courses. Rafael n'avait pas encore du voir son message.

" Il n'y a pas de question bête miss. Dites-vous bien que si vous vous la posez, c'est probablement le cas de d'autres. "

L'adolescente semblait cependant très contrariée et de toute évidence, venir demander conseil ne l'enchantait guerre. Sarah fronça les sourcils à sa question.

" Et bien il y a Amplificateur qui agrand... ah... oui mais non. Pas pour ce genre de problème. Quoique... "

Sarah sourit. Malheureusement, la magie ne pouvait pas toujours proposer une méthode directe.

" Si vous êtes également serrée au niveau de la taille, le Sortilège d'engorgement peut faire l'affaire. Si c'est juste une question de longueur, ce sera plus compliqué. Vous savez coudre ? "

Sarah avait été une adolescente plutôt ronde et les sorts d'engagement, parfois couplés avec un petit coup de découpe lui avait servis une fois ou deux. Cependant le physique de la Serdaigle qui lui faisait face la faisait douter de l'efficacité du sort dans son cas. Où alors...

" Après... peut-être y a t'il un sort peu connu, très spécifique. J'avoue ne pas être la plus grande spécialiste des sortilèges ménagers. "

En parlant, elle s'était levée et se trouvait désormais devant sa bibliothèque. Son doigt avançait le long de l'étagère tandis qu'elle lisait les titres sur les tranches des ouvrages. Où l'avait-elle rangé ?

Le cas des autres? Peut-être bien oui. Mais alors ils le cachaient bien tous, qu'ils avaient besoin de sorts pour leurs vêtements. Pour son abilité à coudre, sa grand-mère, qui était un peu vieux jeu lui avait bien apprit "Ça fera plaisir à ton futur mari!" qu'elle avait dit pendant que Noémie se piquait avec une aiguille. Elle hocha la tête par rapport au conseil pour la taille, peut-être que ça lui servirait plus tard; la deuxième année garda ça dans un coin de sa tête.

"J'ai des bases Miss."

L'adolescente fit une tentative de sourire. Elle appréciait les tentatives de la professeur de trouver une solution à son problème. La Serdaigle devait se l'avouer, Miss Priddy faisait partie des professeurs qui l'intimidait, elle semblait si sévère en classe, et les sortilèges ne faisait pas partie des matières où Noémie brillait. Elle se débrouillait toujours pour avoir des bonnes notes, mais c'en était souvent relativement laborieux comparé à d'autres matières.

La sang-mêlée s'avança timidement vers la bibliothèque qu'observait la professeure. En bonne Serdaigle, elle était attirée par les livres, comme un moustique avec la lumière . Elle suivait des yeux le doigts de Miss Priddy, lisant rapidement les titres sur les couvertures. Certains attirèrent son attention, et elle rajouta leurs titres à sa note mentale. Peut-être ils seront à la bibliothèque? Noémie en fut presque tentée de demander à en emprunter quelques uns, presque puisque jamais elle n'oserait. Miss Priddy n'était pas bibliothécaire! Alors, elle se tint juste là, à dévorer ces livres des yeux tout en attendant que la professeure trouve ce qu'elle cherchait, disant un peu timidiment: "Merci de m'aider."