@Edwin Wellhister
15.06.46	• Découverte •	1e année

Adeena,
Calme,
Tranquillité,
Furent les premiers mots qui surgissaient dans la tête d'Isla ce jour-ci. Elle se baladait dans les couloirs à la recherche d'une pièce où elle et Adeena pourrait discuter tranquillement. Adeena était sa meilleure amie imaginaire, elle cherchait un endroit calme car c'était toujours délicat à expliquer lorsqu'elle se faisait prendre à parler "seule" dans le vide, dans ces cas là elle parlait en réalité à son amie, mais personne ne pouvait la voir en dehors d'elle.

Le soleil pointait le bout de son nez depuis quelques temps, et beaucoup d'élèves profitaient des beaux jours dans le parce, c'est ces jours là qu'Isla privilégiait pour voir Adeena.
Elles venaient de quitter le dortoir des filles, la Poufsouffle traversa rapidement la salle commune et arriva dans les couloirs où elle chuchota pour son amie :

- Attendons d'être isolées pour discuter.

Elle vit la rouquine hocher positivement la tête, elle l'invita d'un signe de la main à la suivre et elles montèrent d'abord au deuxième étage, où il y avait surtout des salles de cours, il y avait aussi les toilettes abandonnées mais on ne pouvait pas dire que c'était l'endroit rêver pour passer du bon temps avec une amie. Elle allèrent donc au troisième étage, elles passèrent devant plusieurs salle de cours, mais une pièce qu'elle ne connaissait pas attira son attention, elle ouvrit la porte et découvrit une salle où était exposés de nombreux trophées, elle se tourna vers Adeena et lui souria en déclarant :

- On ne devrait pas être dérangées ici !

Les deux amies s'assirent au sol et observèrent un instant les trophées avant qu'Adeena brise le silence :

- Poudlard est vraiment incroyable, c'est immense et magnifique !

- Oui, et encore tu n'as pas tout vu, même moi je suis loin de connaître tout le château. Si t'étais une sorcière, je pense que t'irais à Gryffondor ou à Serdaigle !

- Gryffo- quoi ? C'est quoi ça ?

Isla laissa échapper un petit rire avant d'expliquer :

- Ah bah oui tu ne le sais pas ! On est répartis dans 4 Maisons différentes, avec des traits de caractères propres à chaque maison, Gryffondor c'est le courage, Serdaigle la curiosité, Serpentard l'ambition, et Poufsouffle la loyauté.

La jeune fille était tellement concentrée sur la conversation, qu'elle n'entendit pas les bruits de pas dans le couloir et continua son explication :

- Après ce ne sont que les trucs majeurs, y'a d'autre valeur pour chaque Maison et puis il peut y avoir des Poufsouffle pas loyaux par exemple.


Voila dit moi si il y'a un problème !

Marcher.

C'était cool de marcher, important aussi.
Il se fait une réflexion stupide comme on s'en fait des dizaines quand on s'ennuie, ce qui est un peu son cas. Voire même énormément. Il en est au moment où il commence à compter les pierres des murs ou à éviter de marcher sur les délimitations des carreaux du sol. A croire que s'il marche sur deux carreaux en même temps, sa tête va gonfler assez pour qu'il ne puisse plus jamais reposer un pied par terre. Il n'a pas envie de devenir un ballon d'hélium, et personne de censé n'aurait jamais ce genre d'envie non plus. Certains disaient déjà que son ego lui donnait la grosse tête, il préférait encore éviter que ça ne devienne très graphique. Et puis, il n'aimait pas non plus donner raison aux autres. Savoir que sa tête ne pesait pas plus alors même qu'il disait qu'elle avait l'air de grossir à vue d'œil lui donnait l'impression d'être protégé de toutes leurs idioties. Le jour où elle grossirait vraiment, il s'inquiéterait, en attendant, aucune tête ne pouvait être plus grosse que celle de Dale, graphiquement comme métaphoriquement cette fois.

Un, deux, trois, quatre pierres.
Il a déjà fait le tour des étages inférieurs. Il devrait être dans le parc à se dorer la pilule au soleil mais aujourd'hui il n'avait pas eu envie de sortir. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais voir tout ces élèves agglutinés dans l'herbe pour profiter du soleil ne lui avait pas du tout fait envie. Il préférait le par en hiver ou après de grosses pluies, presque personne ne l'y dérangeait et il avait tout le loisir de choisir sa place préférée pour donner rendez-vous à ses amis ou juste faire ses devoirs en profitant du vent et du soleil qui pointait parfois timidement son nez. Aujourd'hui il y avait trop de monde, il n'avait pas de devoirs et pas nécessairement envie de donner rendez-vous à qui que ce soit. Ce jour faisait partie des très nombreux où il avait une forte envie de solitude. Cette fois-ci, non pas parce qu'il avait l'impression d'exploser sous la pression et la colère, simplement parce que se trouver des moments de solitude était important pour lui. Il ne se trouvait pas vraiment fait pour la vie dans une communauté si grande. Il n'était jamais seul, pour ses repas, pour ses moments de repos ou même dans son dortoir. C'était souvent usant pour lui d'avoir toujours quelqu'un dans les parages.

Le seul petit soucis à ses envie de solitude, c'était que parfois c'était vraiment ennuyant. Il n'avait pas particulièrement envie de lire, de courir ou juste de bricoler. Rien ne lui faisait envie outre mesure, alors il ne faisait rien et continuait d'errer comme une âme en peine dans les couloirs à la recherche de quelque chose qui pourrait attirer son attention ou juste dans l'attente d'avoir envie de retourner avec les autres pour trouver un truc à faire qui lui ferait passer sa journée comme si elle n'avait fait qu'une heure. En passant dans un énième couloir, une lumière s'allume dans son esprit.

Quel endroit plus désaffecté et plus intéressant que la salle des trophées ? Lire le nom de gens qu'il ne rencontrerait jamais ou qui étaient déjà morts sur des trophées en se demandant quels genres d'élèves ils avaient pu être, ou quelles genres de victoires cela représente. Ca n'avait pas l'air si fun que ça, mais ça comblerait parfaitement son ennui, et il n'aurait pas besoin d'être entouré d'un trop plein de gens qui lui donnaient l'impression, aujourd'hui, que des millions de fourmis rampaient sous sa peau. Cela dit, la chance semble lui sourire. Un sourire carnassier et sarcastique, qui dit "j't'ai bien eu, sale tête de pioche". Le Karma à l'état pur, ça ne pouvait pas être possible autrement parce que de toutes les fois où il était passé à côté de cette salle, il ne l'avait jamais vue remplie de monde. Mais le jour où il voulait s'y terrer pour ne voir personne, il devait forcément y avoir des gens.

Il passe sa tête dans l'entrebâillement des portes. Avec un peu de chance, ce sont des sangs-purs qui partiront en voyant que c'est lui qui débarque. Ou des petits qui penseront qu'il est en année supérieure parce qu'il est grand et à qui il pourra faire peur.

C'est une fille.
Une seule fille.
Qui parle toute seule.
Elle est....

T'es totalement givrée, tu t'es prit un coup de trophée ? A qui tu parles ? il entre dans la pièce, toute envie de faire fuir l'autre envolée. Certes, il n'a pas nécessairement envie de voir des gens, mais pour une personne il peut faire une exception. Il se rapproche d'elle, les mains dans les poches, son fidèle chignon toujours campé à l'arrière de sa tête. Les charms de son chouchou tintent au rythme de ses pas. Tu veux aller à l'infirmerie ?